Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Erwane Wina

Pages: [1] 2 3 ... 17
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Ville-Etat de Nexus / Re : Une récompense, vous dites ? [PV]
« le: mardi 13 août 2013, 02:06:06 »



Erwane ne répondit pas à la jeune femme, sinon d'un petit hochement de tête. Elle n'allait pas lui apprendre son métier. La jeune hybride était une prostituée, qui savait exactement ce qu'elle faisait. Incliner la tête de telle ou telle manière, sourire plus ou moins intensément, afin de faire passer subtilement un message, ça, c'était son truc à elle. On disait même qu'elle excellait dans sa profession, au point de devenir une sorte de Satine oui, celle de Moulin Rouge, mais sur Terra. On cherchait son sourire, on attendait son invitation, on se plaisait à la guetter par la fenêtre, le soir. Une vraie petite princesse.

Mais, pour le moment, la jeune hybride était toute occupée à regarder autour d'elle, un peu inquiète. Où Nyina l'avait-elle encore traînée ? En sortant de sa calèche, Erwane n'avait pas tout compris, tant la nuit obscurcissait son champ de vision. Il lui avait fallu un long moment avant de faire le ménage dans ses souvenirs. La maison Van Saint. Ce soir, elle jouerait le rôle de l'insomnie auprès d'un gladiateur. Une fois, une seule fois, elle avait pu se rendre à un de ces combats. Oh, c'était en dehors de Nexus, elle accompagnait un joli noble qui avait besoin d'un courtisane ravissante pour faire bonne impression. Mais Erwane croyait se souvenir qu'elle en avait eu plein la vue. Des coups, du sang, des armes, une violence pure et éclatante. Grisant. La tête toute embrumée par ces souvenirs, elle se laissa guider dans la demeure, ne rejoignant la réalité qu'une fois arrivée à destination. Dans cette pièce, où un terranide se tenait, assis sur le sol. Sa nature féline fut réveillée, d'un coup d'un seul. Elle ne connaissait pas cette race, ces créatures mi lions - mi humains. Elle n'avait pas peur, non, pas cette petite tête brûlée, mais se trouvait assez intriguée par cet hybride.

Sa voix lui arracha un frisson. Une voix forte, qui tape là où c'est bon, quelque part au fond de nous. Souriante, toute empreinte de douceur, elle prit entre ses doigts la bougie, et la balada dans les airs un petit moment. Histoire de dévoiler son jolis minois. Histoire de découvrir mieux celui de son compagnon.

- Je ne viens pas panser tes plaies ... Pas celle-là, en tout cas.

La jeune hybride montra, d'un hochement de tête, la plaie qui cicatrisait difficilement, sur son flanc. Elle s'efforçait d'afficher un sourire rassurant, et se permit de s'asseoir sur sa couche, en tailleur, tout près de lui. Le moment où elle entrait en contact physique, ne serait-ce qu'une main qui frôle une peau ou une jambe qui s'appuie contre une autre, devait être bien choisi. Et si cet instant précis faisait angoisser beaucoup de personnes, elle, elle n'avait pas peur. Et surtout pas de lui. Certes, sa carrure était impressionnante, ses muscles semblaient faits de roche et son regard incitait à crainte et à respecter. Mais Erwane ne se sentait nullement en danger.

- Je suis ici pour toute la nuit.

Quelques mots soufflés, comme sur le ton de la confidence.

- Et ne t'affole pas, tu ne m'effrayes pas.

Sa main droite se posa, à ses mots, sur le genou de la Bête. Un contact doux, fluide. Quelque chose de tiède et de rassurant.

2
Ville-Etat de Nexus / Une récompense, vous dites ? [PV]
« le: mardi 13 août 2013, 00:18:56 »



- Pourquoi est-ce à moi de sortir, ce soir ?

Le ton n'était guère agréable, chaque mot étant séparés des autres soigneusement, le tout sur un ton agacé. Cigarette rangée entre les doigts, coudes posés sur le bar, Erwane jetait un regard noir à  Nyina, celle qui l'employait. On pouvait parler de maquerelle, oui. Elle tenait une maison close cossue, dans Nexus, dont les filles qui arpentaient les chambres avaient mille réputations. La jeune femme fit claquer sa langue contre son palais, brisant le silence qui s'installait, tandis que son employeuse terminait de boire un verre d'hypocras. Elle lui jeta un regard las, et soupira.

- Erwane, mon ange ...

- Je devais voir Kreen, ce soir, moi !

- Depuis quand discutes-tu ? Tu adores sortir, d'habitude.

- Oui, mais ...

- Pas de 'mais'. C'est une fleur que je te fais, là.

Dans ces moments-là, Erwane ressemblait à une enfant capricieuse.

Kreen était un soldat, un amant qu'elle appréciait beaucoup, ces temps-ci. Comme beaucoup d'autres, il lui promettait de la libérer de cette maison close. Elle n'y croyait pas, mais aimait voir à quel point l'espoir pouvait batifoler dans le regard de son amant, quand il lui parlait d'une vie en-dehors de la capitale. Nyina toussa, et fit signe à sa fille d'aller se préparer. Erwane se rendit dans ses appartements en traînant les pieds. Bon, ce soir, elle portait sa tenue habituelle. Une robe rouge, faite d'alliages de tissus (cf avatar) devant sa poitrine, qui se terminait par une sorte de pagne qui dévoilait l'intégralité de ses jambes, tout en cachant pudiquement ses fesses et son entrejambe. Bracelets dorés aux chevilles et aux poignets, anneaux d'or aux oreilles, pieds nus. Puis Nyina la déposa dans une petite carriole, et la fit emmener là où elle devait aller. Vers ce quelque part qu'elle ne connaissait pas*.

La mauvaise humeur d'Erwane ne durait jamais longtemps. Au bout de quelques minutes, après quelques clopes, elle se calma. Tant pis pour Kreen. D'façon, sa naïveté, elle finirait par lui taper sur le système. Elle espérait au moins que ce serait neuf, nouveau. Nyina ne lui avait pas dit grand-chose. Juste qu'elle n'avait pas intérêt à faire d'erreurs, ce soir. Elle serait une récompense, une sorte de petit joyau. L'idée lui plaisait, et flattait son ego. Erwane commençait à se faire une petite réputation. On l'appelait le félin, pour moultes raisons, et pas que sa nature hybride. Et puis, Nyina le lui avait dit : c'était soit elle, soit Modria, sa rivale depuis peu dans la maison. Raison de plus pour ne pas se planter. Histoire d'en mettre plein la vue.

- On arrive bientôt, Erwane !

Cria le conducteur. Elle jeta sa clope, se remaquilla légèrement. A elle d'entrer en scène.





* J'écris ça histoire que tu puisses me décrire les lieux, où elle rend, etc ...

3
Ville-Etat de Nexus / Re : Un animal parmi les Hommes ! [Privé : Erwane Wina]
« le: samedi 17 novembre 2012, 15:02:49 »



Encore une fois, il fondit sur elle. Enfin, il chercha à fondre sur elle, les réflexes ayant raison de lui. D'un bond vif, Erwane évita sa prise, remerciant au passage sa nature féline. Elle avait toujours eu cette délicieuse capacité à s'enfuir aisément, d'un bond, comme le faisaient si bien les chats. Même si, pour le coup, elle manqua de ne pas retomber sur ses pattes. Et cet instant de faiblesse lui valut de se faire attraper. Elle eut littéralement l'impression qu'il allait lui briser la cheville, et elle couina quand il la fit glisser vers lui. Erwane se sentait comme une petite mouche qu'une araignée monumentale s'apprêtait à dévorer. L'adrénaline faisait battre son coeur bien plus vite, menaçant de le faire bondir hors de sa cage thoracique. Toutes griffes et tous crocs dehors, elle remuait comme un beau diable, jusqu'à ce qu'elle réalise qu'il ne comptait aucunement l'avaler ou l'assassiner. Il la flairait. Des réflexes animaux. La courtisane n'osa plus remuer, aussi surprise qu’inquiète. Elle, avait perdu ces réflexes, qui s'étaient effacés au fur et à mesure du temps. Mais quelque chose était décelable, dans la manière d'agir de cet inconnu ; il n'avait plus envie de la tuer, non. Ce qui se dégageait de lui, c'était bel et bien du désir. Pour une prostituée, c'était si simple à déceler. L'hybride laissa un sourire se poser sur ses lèvres.

Erwane remua, sans pour autant chercher à s'échapper. Cette créature, en face d'elle, était fascinante à ses yeux. Ses mains, qui étaient tantôt prêtes à griffer, se posèrent sur ses épaules. Dieu qu'il était massif. Il était aussi impressionnant qu'excitant. La féline ne sursauta pas, enfin, à peine, quand ses poings frappèrent le sol.

- ... Penses-tu m'effrayer ?

Ses yeux étincelèrent, joueurs, tandis qu'elle passait sa langue sur ses petits crocs. Erwane faisait davantage figure de jeune lionne que de prédatrice. Ses griffes s’enfoncèrent lentement dans sa peau, et elle remua à nouveau son bassin, sous lui, savourant l'ascendant qu'il avait sur elle. Ce n'est qu'aprés quelques secondes qu'elle se releva, prenant appui sur ses coudes, pour poser ses lèvres dans le cou de la créature ... avant de lui asséner une légère morsure, dans un sourire joueur.

4


Quand sa poigne s'abattit autour de sa gorge, Erwane couina. Ingrat ! songea t'elle, tandis qu'un réflexe animal prenait corps ; elle ouvrit la bouche et grogna, à la manière d'un félin agressé. Puis ses mains, vivement, se refermèrent sur son avant-bras, ses griffes s’enfoncèrent dans la peau du libéré. Enfin, ils tentèrent. Il avait l'épiderme ardue, voire carrément dure, aussi ne griffa t'elle que partiellement son corps. Ses genoux claquèrent en se cognant sur le sol, et de vives étincelles de douleur troublèrent sa vue un moment. Ah, quelle idiote ! Tout en se tordant, elle avalait des bouffées d'air tant bien que mal. Les hommes de Nexus n'avaient pas cette poigne ! Et sa peau était brûlante de rage, immolant presque la peau glacée de l'hybride. Enflure ! Elle ne pouvait pas parler, mais pensait avec virulence ces insultes cinglantes.

C'est lorsqu'il parla qu'elle se calma. Les ongles toujours plantés dans son bras, elle cessa cependant de remuer. Et elle remarqua alors que sa poigne n'était pas si agressive ; elle pouvait se défaire de son étreinte rapidement. Elle se sentait comme un stupide petit animal piégé.

- Ce que ... je suis ?

Répéta t'elle en toussotant. Putain, donnez-moi une clope, que je survive ! Même le souffle court, elle pensait à fumer. Vivement, elle se sépara de lui, écartant ses doigts pour s'extirper de cette entrave. Il lui fallut peu de temps, il ne semblait pas prompt à la briser. Elle remit tant bien que mal son manteau de fourrure blanche sur les épaules. Pas question qu'elle attrape la mort.

-Une pute  mi-Lion, mi-Vierge. Féline et femme. Ici, ils choisissent "une hybride", pour me désigner. C'est si important que ça ?

De sa main droite, elle massa sa gorge, récupérant sa voix doucement éraillée.

- Et toi, hein, t'es quoi ?

Lança t'elle dans un sourire, légèrement moqueur, avant de se relever. Sa tête lui tournait légèrement. Oh, et puis elle était un peu agacée par cette réaction agressive. C'était contre elle que ça se retournait, encore une fois. Ohlala. La douleur la lançait dans la nuque, et elle se préparait désormais à un éventuel affront : distance raisonnable entre eux deux, griffes sorties, yeux brillants, les muscles prêts à frapper, les jambes prêtes à la porter si elle devait s'enfuir. Voilà, la féline prenait l'ascendant sur l'humaine.



5
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: lundi 12 novembre 2012, 14:52:57 »
Je viens de terminer un texte de Michel Onfray parlant de Bettelheim. J'aime.


Et pour donner un (maigre) avis sur ce dont vous parliez tantôt : le RP comme catharsis, ce serait une bonne thérapie, non ? ( J'ai appris que le théâtre antique faisait office - entre autre - de catharsis ) ... Ou le RP comme source d'inspiration pour de noooooooombreuses choses. Fufu. Et, oui, comme exercice de maitrise de la langue, aussi.



14 : 35

6


Pas humain, pas libre ... Erwane ne pouvait s'empêcher de sourire faiblement. Dieu qu'elle le comprenait. Elle qui n'était qu'une simple pute subissait ce genre de regards. Beaucoup trop la voyait comme une simple esclave. Esclave des pulsions des hommes, esclaves de leurs désirs, de leurs corps ... Mais non. Erwane se considérait davantage comme une sainte. A ma manière. Quand elle touchait ces corps avec ses doigts tout doux, quand elle effleurait les effluves de leurs envies, quand elle leur arrachait des cris, elle devenait aussi utile qu’une icône. Je deviens ce lien si fragile entre le ciel et eux, songea t'elle en faisant taire un sourire. Mais, aussitôt, elle se fit taire. Pas question de divaguer. Toute son attention se devait d'être fixée sur cet homme, sur cette capture qui n'en serait bientôt plus une. Elle sentait la chaleur émanant de sa main qui caressait la sienne, glacée. Cette constatation la fit sourire. Il était, certes, une créature, mais demeurait un être vivant. Aucune raison qu'elle le craigne. Erwane ne craignait personne.

D'un pas lent, elle lâcha la barreau, se reculant pour mieux toiser la cage. Monumentale, plutôt costaud. Ce n'était pas une simple cage à esclave, que l'on brise d'un coup de griffe. Et ce n'était pas avec ses petits crocs ou ses ongles fins qu'elle viendrait à bout de cette entrave.

- Un tueur emprisonné par des assassins. Quelle ironie ! Il faut remédier à cela.

Ajouta t'elle en se rapprochant à nouveau de lui. Oh, et puis elle avait des comptes à régler avec ces soudards qui tiraient sur ses jupons quand ils passaient près d'elle. Elle acheva d'envoyer bouler quelques caisses, avec plus ou moins de discrétion, afin de dévoiler la serrure. Sainte serrure. La faire sauter serait un jeu d'enfant.

Erwane, à l'heure actuelle, était plus amusée qu'autre chose. Elle ne songeait pas à le laisser là, croupir dans cette cage. Elle ne songeait pas à avoir peur. Elle ne pensait qu'à une chose : Je me dois de le libérer. Par humanité et pour faire chier ces révolutionnaires. Lentement, la courtisane défit de sa chevelure son bandeau, retirant ainsi avec plus d'aisance quelques pinces susceptibles de l'aider dans son oeuvre. Trois d'entre elles se retrouvèrent ainsi au creux de sa main. Se recoiffant vivement - elle n'aimait guère que ses cheveux soient libérés - elle en garda une pour maintenir son bandeau, et deux pour la cage. Deux secondes après, elle était en tailleur devant la serrure de la cage, cherchant à comprendre son mécanisme.

- ... Ne me demande pas pourquoi je fais ça.

Souffla t'elle d'un ton assuré. Elle même n'aurait pas vraiment su l'expliquer. Et un " Je le fais juste pour m'amuser !" aurait sûrement sonné comme une insulte aux oreilles du captif. La première pince se brisa dans la serrure. Elle grogna. Quelle camelote ! Quand elle inséra la seconde, elle tacha d'être plus habile ; elle n'avait plus droit à l'erreur.

- Et puis, ma grand-mère disait qu'il ne fallait pas ... Mmph, quelle galère ! Qu'il ne fallait pas emmerder les morts.

Erwane se laissa aller à rire, doucement, tout en continuant avec précaution son projet. Il fallut 5 bonnes minutes - et beaucoup d'insultes venant d'Erwane - à la serrure pour céder. La porte s'ouvrit dans un gémissement plaintif, et la courtisane recula, remettant son manteau de fourrure proprement sur ses épaules. Et, maintenant, on fait quoi ? tambourina sa conscience, exaspérée par la stupidité de la jeune femme. Il pourrait la tuer. Enfin, essayer. Elle était plutôt vive, si ce n'est carrément rapide.

Ses yeux inspectèrent un moment les environs, vérifiant si personne ne débarquait.

- Ces soûlards ne méritent pas une telle prise. Ils ont dû te prendre pour ... un ennemi de la nation, ou je ne sais quoi. Tu peux t'enfuir. Au pire, ils me houspilleront, mais on ne tue pas les putes, ici.

Se permit-elle, avec toujours le même sourire.


7
Ville-Etat de Nexus / Re : Un animal parmi les Hommes ! [Privé : Erwane Wina]
« le: dimanche 11 novembre 2012, 12:59:19 »


Elle n'avait pas sursauté, ni reculé, quand il avait fait crier les barreaux de la cage. Son coeur, certes, avait bondit, rebondit dans sa poitrine, mais elle ne lui aurait pas fait l'offense de couiner comme une péronnelle. Pas elle. La petite Erwane valait bien mieux que ça. Elle avait vécue suffisamment de choses disons "marquantes" pour ne pas tressaillir sans raison. Et puis, elle savait, ces barreaux ne céderaient pas sous sa force. Il n'avait aucune aura démoniaque, et semblait ne pas posséder de pouvoirs susceptibles de la mettre en danger. Aussi resta t'elle immobile, sans rien ajouter qu'un lent soupir. Cette sensation d'enfermement ... Mh, elle connaissait par coeur. Les doigts de sa main gauche se resserrèrent sur un des barreaux, assez grand pour qu'elle le tienne tout entier dans sa main. Il était glacé. Sa curiosité l'obligeait à s'approcher très prés, afin de discerner les traits de cette proie aux allures de prédateur. Décidément, ces soldats ne sont pas foutus de faire les choses correctement.

Alors qu'elle s'apprêtait à lui répondre, des pas se firent entendre. Des hommes. Sans doute effectuaient-ils une ronde de nuit. Leurs rires, pourtant, sous-entendaient qu'ils étaient forts ivres. La courtisane s'écarta de la cage, scrutant les environs. Fausse alerte. Si elle avait du s'enfuir maintenant, pour sûr, elle aurait été déçue. A pas de louve, elle se rapprocha de la créature, guettant cependant avec précaution les alentours. Aucune envie de se faire ennuyer par des soudards.

- Ils ont capturés La Rage ? Les idiots ! La Rage ne s'apaise jamais.

Soupira t'elle doucement, souriante. Ses petits crocs se dévoilèrent. Dés qu'il faisait nuit, ou dés qu'elle était dans le noir, son hybridité reprenait le dessus. Ses crocs prenaient forme, ses yeux brillaient, révélant sa capacité à voir dans le noir. Il fallait que la lumière revienne pour qu'elle se calme, et redevienne entièrement humaine. C'était un petit jeu qui amusait beaucoup ses clients, surtout quand elle sortait ses griffes.

- Que leur as-tu fait pour qu'ils t'enferment ainsi ?

Elle revint serrer entre ses doigts le barreau de fer. Maigre contact. Mais il lui fallait au moins cela. Envie d'une cigarette. Attitude stupidement humaine, seul souvenir de son passé de bonne-soeur. La triste époque, souffla sa conscience. Elle avait fait une bien piètre fidèle. Un sourire marqua son visage ; l'époque où elle avait été "humaine" lui semblait bien lointaine.

- ... Et toi non plus, tu n'as pas l'air très humain.

Souffla t'elle doucement en faisant tinter de son autre mains ses ongles devenus griffes. Simple pensée s'évadant de sa pensée.
 

8
Le coin du chalant / Re : Venez vous enrager ! (Euh... si vous voulez quoi :D)
« le: samedi 10 novembre 2012, 17:52:39 »
Hop !

( Je n'ai pas pu résister )

9
Ville-Etat de Nexus / Re : Un animal parmi les Hommes ! [Privé : Erwane Wina]
« le: samedi 10 novembre 2012, 17:52:09 »
Lune claire, vent frais. Bon. Ce soir, tout se passait bien, sur la place publique de Nexus. Les affres de la révolution s'estompaient, laissant une nuit paisible tomber sur la ville. Il n'y avait plus de cris, de hurlements, ni cette odeur salée propre au sang et à la haine. Si le coeur de ces lieux battait encore au rythme des barricades et des batailles, il n'y avait plus d'innocentes victimes dont les noms lus dans un journal sali par la poussières et le sable mouillaient les yeux des mères. Ce soir, tout allait bien. Une tréve s'annonçait, à la manière d'une lente aurore, désirée depuis des millénaires. Les étoiles se balançaient dans un ciel noirâtre, et les astres virevoltaient librement. Aussi librement que les filles du bordel de la Grand Place de Nexus. C'était un endroit qui ne se cachait guère, tant sa réputation était délicieuse et sans échardes. C'était même le seul bordel qui avait tenu tête à la révolution et aux soifards défaillants. Les filles qui y déambulaient étaient toujours jolies, polies, bien élevées et bien tenues de ne pas s'aventurer dans les ruelles après une longue bataille. Le réconfort, ces braves révolutionnaires le trouverait dans le vin, mais pas dans les bras de ces nymphes délicates. Pas question pour elles de risquer leurs réputations avec des types violents, ivres, malades et ensanglantés.

Ainsi, ce soir, Erwane, emmitoufflée dans une épaisse couette, attendait que sonne vingt-et-une heures. Un MP3 vissé sur les oreilles, elle savourait une simple musique qui l'apaisait plus que de coutume. Musique calme et nuit calme. Tout allait bien. Tout va bien. Elle se répétait ces mots-là pour ne pas flancher. Malgré qu'elle soit une femme forte, une créature séductrice et intraitable, ces dernières nuits avaient été éprouvantes. Nexus ne connaissait plus que le sang. Les clients devenaient rares. La pluie était devenue le lot quotidien de ce ciel lourd. Bref, ces temps-ci, tout foirait lamentablement. Mais, ce soir, tout changerait, elle le sentait. Elle s'était permis une soirée calme, sans clients, sons corps réclamant davantage la paix que le plaisir. Doucement, elle retira sa couette, enfilant une robe rouge faite de larges bandes, dont deux tombaient devant ses seins (cf avatar). Sa robe, en se terminant, était longue en descendant le long de son dos, mais plus courte sur le devant. Elle noua, dans sa chevelure, un tissu rougeoyant, parsemées de perles. Dieu que je m'habille élégamment pour fumer une cigarette. Fumer dans les chambres était peu recommandé, aussi sortait-elle devant le bordel pour cloper.

Ce soir-là, donc, emmitouflée dans un manteau de fourrure blanche, elle sortit tranquillement. Mais dés qu'elle mit un pied dehors, un homme l'assaillit.

- Erwane ! Erwane !

La courtisane sursauta, et mis un moment à le reconnaître ; c'était un de ses habitués.

- Jack, je ne peux pas, ce soir, je me repo ...

- Je le sais, la coupa t'il. Je voulais juste te dire quelque chose.

- Dis-moi tout, souffla t'elle dans un sourire.

Et il lui expliqua tout ; l'homme capturé, enfin, une sorte d'homme, qu'il présenta plus comme une bête que comme un être humain. Et tout cela attisa sa curiosité de petite Tekhane qui s'ennuie dans son bordel. Frétillante, elle tapa des mains à la fin de son récit.

- Jack, Jack, tu ne peux pas me parler de telles choses sans me les montrer ensuite !

Le ton était outré et joueur. L'homme sourit. Elle savait qu'il ne pouvait lui résister. Alors, il céda, murmurant du bout des lèvres de le suivre. Ajustant son manteau, elle le suivit, silencieuse, oubliant là sa cigarette. La curiosité était mordante, plus forte que tout, surtout que la raison. Il leur fallut cinq bonnes minutes pour atteindre le lieu qu'il lui avait décrit. Alors qu'elle s'apprêtait à entrer, il lui fit signe de ne plus bouger.

- Tu ne peux pas aller plus loin, Erwane.

- ... Comment ?

- S'il te plaît, ne complique pas la chose ... Tout le monde ne peut pas accéder aux prisonniers.

Elle croisa les bras sous sa poitrine.

- Tu rigoles, là ?

Dés qu'il soupira, exaspéré sans doute par les caprices de celle qu'il nommait "sa dame", elle lui tourna le dos. Elle écouta à peine ses explications, où il psalmodiait que les autres étaient là, qu'elle se ferait chahuter, et qu'elle n'avait de toute façon pas le droit de s'approcher des prisonniers, pour sa sécurité.

- Tout ça pour rien, mh ?

Il s'excusa du bout des lèvres, chercha à toucher son épaule, mais elle grogna. Si elle était séduisante, elle n'en demeurait pas moins hybride, et les crocs qu'elle arborait quand elle était énervée étaient aiguisés comme des lames. Aussi la laissa t'il là.

Mais qui serait assez naïf, voir carrément idiot, pour croire qu'Erwane en resterait là ? Non, non, non, jamais. On ne stimulait pas sa curiosité ainsi, juste pour le plaisir de la frustrer. Elle attendit patiemment qu'il disparaisse, mimant quelques pas d'éloignements. Dés lors qu'elle fut convaincue d'être seule, elle s'approcha du bâtiment. La porte était encore ouverte, et quelques rires de soldats ivres se faisaient entendre. Secouant la tête, exaspérée par cette milice qu'elle jugeait obscène et répugnante, elle se faufila à l'intérieur, sans se faire voir. Dans le bâtiments, il n'y avait que des hommes bourrés. Mais, au dehors, derrière, elle sentait que quelque chose était là. Quelque chose. Ou quelqu'un. Vite, elle atteignit l’arriére de la bâtisse, et tomba immédiatement sur un petit chariot, de ceux que l'on utilise pour trainer les esclaves au marché.

- Eh bien, ils ont fait une belle prise, susurra t'elle avec une pointe d'ironie.

Les traitements inhumains, elle détestait, elle qui en avait bien trop subis. Alors, d'un pas doux, discret, elle s'approcha. Autour d'elle, la nuit, le vide, le silence. Personne pour le surveiller. En deux secondes, elle fut au pied de la cage, touchant les barreaux avec douceur.

- ... Y a t'il quelqu'un ?

C'était un murmure plus qu'autre chose, cette petite voix fine qui venait de sortir de sa gorge. Il y avait des caisses, autour, qu'elle écarta doucement. Elle ne savait pas trop ce qu'elle s'attendait à voir, mais sa curiosité l'empêchait d'avoir peur, et surtout de reculer.


10
Le coin du chalant / Re : Venez vous enrager ! (Euh... si vous voulez quoi :D)
« le: samedi 10 novembre 2012, 17:25:50 »
"La bande de chasseur se serait arrêté pour faire un tour au bordel où tu travailles et l'un d'entre eux aurait éveillé ta curiosité en te parlant de leur prise ? "

Cette idée me semble plutôt bien (: Je te réponds au plus vite !

Hâte de faire revivre Erwane avec un personnage comme le tien !

11
Le coin du chalant / Re : Venez vous enrager ! (Euh... si vous voulez quoi :D)
« le: samedi 10 novembre 2012, 15:09:05 »
Ooooh, je t'en remercie ! (:

12
Le coin du chalant / Re : Venez vous enrager ! (Euh... si vous voulez quoi :D)
« le: vendredi 09 novembre 2012, 22:52:34 »
Parfait ! Ca me va parfaitement  !


... Reste à savoir qui lance le sujet, maintenant.

13
Archives / Re : Kama sutra
« le: vendredi 09 novembre 2012, 22:27:22 »
+ 1 à Kyô.


... Oui, c'mon chouchou. Il m'a cité. Il le mérite.

Et puis +1 à Rage, parce que j'aime assez ce personnage, et qu'il va faire ressusciter Erwane \o/

14
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 09 novembre 2012, 22:20:27 »
Mourir. Ménandre ... Cet auteur est tellement chiant. Je n'en peux plus. Vas t'en faire un commentaire sur un auteur qui ne t'inspire absolument pas, sur une pièce qui ne t'inspire absolument pas, qui te donne plus envie de dormir qu'autre chose. Gné.



22 : 20

15
Le coin du chalant / Re : Venez vous enrager ! (Euh... si vous voulez quoi :D)
« le: vendredi 09 novembre 2012, 22:18:19 »
Mmh ... Erwane est une courtisane ( une prostituée de luxe, à Nexus, dans un bordel bien tenu et bien fréquenté, au beau milieu d'un Nexus en pleine guerre civile / révolution ) ... BREF, le bonheur.
 
Pour qu'il se rencontre, on peut imaginer qu'elle soit secouée à droite, à gauche pendant cette guerre civile. Et puis, ça pourrait être une manière pour ton personnage de débarquer en ces terres ( soit il se fait capturer par les révolutionnaires, soit on lui cherche des emmerdes, et Erwane assiste à la scène et décide de l'aider ) ... C'pas glorieux, mais bon, si tu as d'autres idées, je suis preneuse !

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