Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Hisae Mori

Pages: [1] 2
1
Je fondais littéralement sous les baisers de Saïl. Chacun apportant une pointe de frissonnement au contact avec ma peau pâle, sensible à chacun de ses gestes. M'oubliant complètement dans la situation, j'en négligeait les réelles circonstances, accidentellement sur mon lieux de travail, >_> de quoi en frustrer plus d'un, avec un homme dont je ne connaissais qu'à peine l'identité et qui gardait cet air mystérieux. Peut-être était-ce ce détail qui rendait les choses aussi excitantes à mon goût qu'elles ne l'étaient. Je me laissais donc aller, me détendant peu à peu, nos deux corps brûlants l'un contre l'autre. Autant l'avouer, j'avais rudement envie d'aller plus loin, par curiosité sans doute, par gourmandise certainement.
Mes mains exploraient presque chaque centimètre carré du corps du jeune homme, se laissant guider par les formes de celui-ci. Me donnant à lui, il me le rendait avec toute la douceur et la patience dont je sentais avoir besoin jusqu'à présent. Cependant, mon corps attiré et envieux, me dicta bien d'autres choses et décida de prendre en quelques sortes le dessus. Gardant tendresse et passion, nous échangeâmes un fougueux baiser, nos langues s'entremêlant amoureusement l'une à l'autre. Les joues rosées, je fermais les yeux pour profiter de cet instant, mes mains glissant le long de son torse tandis que je sentais alors les siennes se laisser vagabonder dans ma chevelure et sur mon corps fermement.

Le laissant languir, mes doigts jouant avec le bouton de ce jean dont l'utilité serait moindre dans quelques instants, je sentais néanmoins la présence d'une enflure sous mon poignet, signe de l'érection certaine de mon partenaire. Au fond de moi, j'en souriais comme si j'étais finalement satisfaite de lui faire ainsi de l'effet, autant dire que de mon côté le résultat était même. Saïl semblait d'ailleurs tout autant impatient que moi. Ses doigts pénétrant dans le mince espace qui séparait le tissu de mon short de ma peau me firent sentir à quel point mes désirs sexuels étaient en éveil. Comme suivant un protocole en partie défini, nous faisions chaque chose en son temps. Déjà quelques idées me parcouraient d'ailleurs brièvement l'esprit alors que je m'adonnais encore à quelques baisers passionnés, lui mordillant parfois la lèvre inférieure avec appétit et la férocité d'un animal à ses premières heures.

Mon regard se perdit finalement dans le sien lorsqu'il se stoppa à la périphérie de mon fruit défendu. Je comprenais distinctement le message qu'il cherchait à me faire transmettre et sourit malicieusement. Du bout de mes doigts, je plaçais quelques mèches de mes cheveux, les plus semblerait-il gênantes, derrière mon oreille sans lâcher ce regard noisette et brillant qui ornait le visage de mon partenaire. A quoi bon hésiter, je n'avais pas l'impression de montrer la moindre objection à tout ce qu'il pourrait entreprendre de faire à mon égard. Le fixant encore quelques instants, me perdant presque dans ses yeux à la limite de la noyade, j'approchais finalement mes lèvres de son oreille avant de murmurer quelques mots.

- Qu'est-ce que tu attends ?

Le tutoyant comme il l'avait fait plus tôt, j'entrepris de lui mordiller le lobe de l'oreille généreusement avant de le sucer avec plaisir. Je me sentais avide de plaisir et avait envie de lui procurer bien plus que de simples baisers comme lesquels je m'étais appliquée à faire jusqu'à maintenant. Tel que l'on était partit, plus rien ne nous empêcherait d'aller plus loin dans notre découverte l'un de l'autre. Je ne pris d'ailleurs même pas la peine de lui demander par un simple coup d'œil la permission comme il l'avait si bien fait avec moi et commença à déboutonner doucement son pantalon. Me stoppant alors à ce simple mécanisme, mes lèvres se mirent à glisser sur sa nuque et enfin sur son torse. Me courbant un peu plus, mes baisers suivaient à présent cette ligne centrale qui séparaient d'abord son torse en deux muscles bien distincts et parfaits qu'on surnommait pectoraux puis se stoppait à hauteur de son nombril.
Simultanément, ma main droite se faisait plus entreprenante et dézippait alors cette fermeture éclair qui restait encore comme une limite à mes envies. Je me sentais étonnement devenir un peu plus perverse à chaque instant. J'allais peut-être trop vite, certes, mais ne réfléchissais plus tellement comme début. Faisant glisser jusqu'à mi-cuisse le jean de Saïl, j'en extrais finalement ce membre, déjà en pleine forme d'après moi, au grand jour. Je rougis instantanément bien que tentée, jetant un bref coup d'œil au jeune homme, j'aurais payé cher pour connaître ses pensées. Timidement, je posais mes doigts sur la chaire déjà chaude et gonflée avant d'y goutter littéralement. Mes fines lèvres épousant d'abord les formes de l'extrémité de l'organe, j'y fit finalement glisser ma langue doucement avant d'y prendre goût et d'y aller un peu plus franchement. Qui aurait crus que l'appareil reproducteur masculin puisse autant me rappeler les sucreries à tel point que j'y prenais moi-même plaisir ... ::)

2
Mordillant à certains endroits, la chair qui constituait le cou de Saïl, je le laissais continuer les caresses qu'il m'offrait au niveau de mon abdomen, toujours plus agréables les unes que les autres. Je ne cessais de faire parcourir ma main droite sur son torse à découvert tandis que l'autre se contenter de glisser dans sa nuque chaude. Mes mains d'un naturel froid semblaient se réchauffer peu à peu, tout comme mon corps qui me faisait ressentir une sensation toute nouvelle. J'intensifiais mes baisers, remontant doucement vers ses lèvres pour à nouveau les capturer et en savourer le goût et la tendresse. Par moments je me sentais légèrement crispée mais me détendais aussitôt comme si un bref éclair m'avait parcourut le système. Je savais que Saïl avait déjà bien plus d'expérience que moi et pourtant, il faisait preuve de délicatesse pour me mettre à l'aise. Une chose qui fonctionnait plutôt bien sur moi. Malgré ma maladresse, je me sentais moins gênée et plus déterminée à en arriver aux faits.
Arrivant à un stade supérieur, le tissu qui me couvrait jusqu'à présent le haut du corps laissa ma chair à nue sous les gestes adroits du jeune homme. Suivant ses mouvements, ma poitrine, bien que recouverte encore de mon sous-vêtement blanc, était maintenant à découvert. Des baisers couvrirent mon cou prestement pendant ses que ses caresses ne cessaient, exerçant quelques pressions ça et là, effleurant ma poitrine et ce qui restait de tissu pour la couvrir. Les yeux fermés, je me laissais emporter dans une vague d'excitation qui ne faisait qu'accroître à chaque contact de ses lèvres sur ma peau. Ma main glissant sur son buste, je n'attendis pas plus longtemps avant de finir ce que j'avais entrepris plus tôt. Retirant chaque bouton de l'étoffe à laquelle il se trouvait rattaché, la chemise se voyait dès à présent grande ouverte. Mes deux mains parcourant ses épaules si parfaitement modelées, j'empoignais le vêtement avec fermeté avant de le lui retirer. Sans nul besoin de la voir, je devinais son appétissante musculature sous mes doigts fins qui effleuraient d'abord timidement avant de s'y poser plus franchement.

Ma poitrine en ébullition au contact du torse de mon partenaire, fût soudainement libérée de la fine dentelle qui la soutenait jusque là grâce à l'agilité de Saïl. La pression de ses doigts sur mes seins me faisait frissonner davantage et n'arrangeait en rien mon désir charnel. Ces baisers continuant de me parcourir le cou, de mes lèvres s'échappaient alors quelques premiers soupirs de plaisir et je m'en mordais alors la lèvre inférieur. Mon bras enlaçant son cou, ma main gauche parcourait de haut en bas son dos sans pouvoir atteindre pourtant ses reins. La droite se chargeait néanmoins de glisser le long de son bras, le serrant un peu plus à chaque spasme dont dont je devenais victime de par ses caresses et l'excitation qu'il me procurait.

A mon oreille fut chuchotés quelques mots, un compliment que je ne pouvais que prendre en compte. Je ne répondis pas mais n'en pensais pas moins. Plus intimes l'un de l'autre à chaque instant, son tutoiement me parvint comme rassurant, comme s'il ne me voyais finalement pas seulement comme un objet au pur but d'assouvir ses envies. Il aurait mieux fait d'ailleurs après la confiance que je lui accordais, je m'adonnais littéralement à lui malgré mon manque de connaissance à son propos. Je souris pourtant, flattée d'un mot qu'on ne me disais que rarement, et envieuse qu'il ne soit pas marqué que par cela mais aussi pour la nuit qu'il passerait en ma compagnie, bien qu'incertaine que tout cela ne se passe comme nous le souhaitions.

Aussi, c'est dans cet élan de plaisir et de désir que je me mettais à prendre le dessus de la situation et l'invita à prendre maintenant place sur le canapé comme je venais de le faire, pendant que je me plaçais à califourchon sur son bassin. Je me surprenais moi-même à prendre de telles initiatives mais à dire vrai, peu m'importais.
Plongeant quelques secondes mes grands yeux de saphir dans les siens aux reflets havane, j'approchais mes lèvres des siennes et entamai alors un baiser auquel se mêlaient alors nos langues dans de fougueux entortillements. Une de mes mains glissait le long de son torse exerçant un instant quelques mouvements rotatifs avant d'atteindre le jean qui recouvrait encore le reste du corps de Saïl. Je me risquais maintenant à y glisser l'extrémité de mes doigts sur quelques centimètres avant de jouer avec le bouton, ma poitrine pressée contre lui.

3
Je ne savais pas vraiment comment m'y prendre. Je n'avais jamais été aussi près du "but" avec le sexe opposé et je m'aventurais, comme dirait-on, en une terre inconnue. Mais je savais néanmoins que j'en avais envie, envie de me mêler à lui et de me sentir sienne. De mes mains je commençais peu à peu à explorer un peu plus de son corps, glissant ma main sous le col de sa chemise pour la passer sur ses omoplates, dont je sentais la musculature sous mes doigts, tandis que mes baisers se faisaient plus passionnés qu'au début de notre approche. Son étreinte se fis plus accentuée et je sentis ma poitrine se presser contre son torse.
C'était une première pour moi, me sentir aussi attirée par un homme. J'avais toujours mit ce genre de relations de côté, ne m'en étais pas souciée, préférant chercher à me connaître moi-même. J'en venais à me dire que je n'aurais jamais imaginé avoir ma première relation sexuelle dans de telles circonstances. Comment, je n'en savais rien, à vrai je ne m'étais jamais posé la question. Je ne savais dire si ce qui nous liait se trouvait être de véritables sentiments ou seulement une mutuelle attirance physique. Tout ce que je pouvais en déduire c'était que quelque chose entre nous nous avait poussé à en venir là.

Le cœur battant, mon corps aussi froid qu'il l'avait put l'être jusqu'à présent se réchauffait au moindre contact des mains de Saïl sur moi. Les joues encore rosées, j'essayais, en quelques sortes, de m'appliquer dans mes gestes, mes baisers, mes caresses. J'avais peut-être peur que mon malheureux savoir-faire en la matière le laisserait hésitant à continuer mais il ne semblait pourtant pas réticent à mes avances. Mes lèvres contre les siennes, je profitais du goût de celles-ci et ne souhaitais plus vraiment m'en détacher, tandis que je sentais son souffle sur mon visage enflammé.

Laissant l'homme, certainement plus expérimenté que moi, auquel je m'adonnais prendre ces quelques initiatives envers moi, je laissais nos deux langues se mettre en contact et engager un échange des plus langoureux et envoûtant. Je me laissais guider par ses mouvements, me retrouvant par la suite sous le corps du jeune homme, lequel je souhaitais tant en explorer chaque parcelle. Mes bras enlaçaient un peu plus son cou et ma main droite vînt pleinement se blottir dans ses cheveux tandis que je continuais à l'embrasser avec passion et désir. Personne n'avait put jusqu'à présent établir un tel contact physique avec moi, aussi intime. Aussi je ne put que ressentir quelques frissons de plaisir lorsque ses mains chaudes se glissèrent sous mon tee-shirt pour avec douceur caresser mon ventre puis remonter jusqu'à ma poitrine. J'adorais ça et pour tout dire, mon corps en réclamait plus, bien plus.

Était-ce trop entreprenant ou surtout trop rapide de ma part que de vouloir déjà le dévêtir afin de me sentir plus proche de lui ? Aucune idée mais je ne me privai pas pour autant de m'y mettre sans trop savoir où j'allais. Mes baisers s'étaient glissés dans son cou, respirant son odeur, je m'attelai à suçoter quelques petites parcelles de chair tandis qu'une de mes mains s'était glissée sur son torse afin de déboutonner un puis deux boutons de sa chemise. Ma main s'introduisît ensuite sous le fin tissu noir pour enfin passer ma main sur sa peau. Je pouvais à présent sentir son cœur battre dans sa poitrine. Au fond je me dis alors que de lui avoir prêter ces vêtements et surtout de l'avoir incité à se changer n'aura finalement pas été vraiment utile.
Sous le charme de ses caresses, j'entrepris de faire lentement glisser ma jambe droite le long du corps de ce dernier, remontant légèrement sa chemise de mon genoux avant que ma cheville ne se laisse maintenant attirer par sa jambe qu'elle se mit à parcourir doucement.

4
Qu'est-ce qui m'avait prit ? Ce n'était pas vraiment moi. J'avais pourtant prévue de garder mes distances pour ne pas paraître louche et voilà qu'à présent je ne me retrouvais plus qu'à quelques centimètres de lui, de son corps. Je venais presque d'oublier qu'il avait peut-être une dizaine d'années d'avance sur moi. Mais après tout, ce détail n'était peut-être pas le plus important. Je lui avais avoué ne pas vouloir son départ et je ne mentais guère. Depuis que je lui étais venue en aide, je n'avais plus vraiment eu envie de rentrer chez moi et puis je ne voulais pas le laisser seul. Peut-être qu'au fond, c'était moi qui avait le plus besoin de compagnie quelle qu'elle soit. Dans un élan de gêne je m'étais mise à mettre en contact mes lèvres non loin des siennes. Encore quelques millimètres et j'y étais, à l'endroit de quelques unes de mes convoitises. Au fond j'avais peur, je craignais qu'il ne me repousse alors que tous les regards, les gestes que nous avions échangés jusqu'à présent ne semblaient alors pas avoir été synonymes de rejet. Durant ce court instant, je profitai pourtant de toucher sa peau un brin sèche et pourtant velouté, d'en prendre connaissance et de constater que je ne voulais plus vraiment m'en séparer.

Mon buste en avant, les jambes encore en tailleur bien qu'envieuses de se placer autrement, je décollais enfin mon visage du siens avec gêne, ayant la sensation que mon geste ne donna lieu à aucun effet et pourtant. Une main se posa dans mon cou, une main chaude qui me fit fermer les yeux puis ce fut les lèvres de Saïl qui se collèrent alors aux miennes pour entamer un baiser d'une extrême douceur dont je ne me lasserais. Je me sentis soudainement plus étreinte par le jeune homme lorsqu'il fit glisser sa main sur mon corps. Bien qu'encore vêtue, son geste me procurait quelques frissons plutôt agréables je l'avoue. Le désir qu'il puisse s'adonner à d'autres douces caresses comme celle-ci sur ma peau nue me traversa l'esprit quelques instants. Tout s'interrompît lorsque nous mirent fin à cet échange. Je plongeais mon regard brillants dans le siens et l'écoutais murmurer, se justifier du retour qu'il m'avait offert. Je souriais, attendrie. Je chuchotais à mon tour quelques mots timidement.

- A vrai dire, moi non plus mais vous ... Je n'osais même plus terminer ma phrase en le regardant droit dans les yeux, tellement prise de gêne mais de besoin à le lui faire savoir, que j'approchais plutôt mes lèvres de son oreille pour terminer ... Je ne sais comment le dire autrement mais ... vous m'attirez énormément, Saïl.

Je me remettais en quête de ses lèvres, déposant plusieurs légers baisers sur son visage, suivant plus particulièrement les courbes marquées de sa mâchoire jusqu'à en atteindre son menton. Tandis que je m'adonnais à ce petit plaisir peut-être partagé, mon corps s'était lentement soulevé afin de se posé sur les cuisses de mon interlocuteur. Mes deux genoux de part et d'autres de son bassin et adoptant ainsi une position plus confortable, je continuais mon instant de tendresse sans me préoccuper, peut-être égoïstement, du confort de mon partenaire. Ma main gauche avait rejoint la nuque de ce dernier, l'explorant par des caresses, mes doigts entrant parfois en contact avec sa chevelure massive, tandis que ma main droite glissait avec lenteur de sa joue. Je laissais alors doucement courir mes doigts le long de son cou, effleurant au passage sa pomme d'Adam puis atteignant la base de son cou et son épaule.

Posant un deuxième profond regard dans les yeux noisettes de Saïl, nos nez s'effleurant, je capturais de nouveau ses lèvres, enserrant sa supérieure entre les miennes pour entreprendre un baiser plus intense mais tout aussi plein d'attention que le précédent. J'eus une étrange sensation, un sentiment que je n'avais encore jamais perçu jusqu'à ce soir. J'avais l'envie, l'avidité ... de lui appartenir, au moins pour cette nuit.

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Le quartier de la Toussaint / Re : L'inconnu de la nuit [PV Saïl Ursoë]
« le: vendredi 12 juin 2009, 01:05:12 »
Je l'observais, constatant une pointe d'hésitation lorsque je lui proposai de se restaurer un petit peu. J'avais peu de chose à lui donner mais visiblement, il pût largement se contenter de cela. Je souris, amusée, lorsqu'il se mit à dévorer avec appétit les gâteaux. Au moins, il n'était pas difficile et semblait bien les apprécier. La vitesse à laquelle il les engloutissait m'impressionnait. Moi qui avait la grande réputation de manger extrêmement lentement, préférant savourer chaque bouchée, j'en était presque fascinée tout en en étant touchée. Je ressentis un petit frisson me parcourir le corps lorsque je fus amenée à éternuer maladroitement. J'avais certainement dûs prendre un peu froid tout à l'heure. J'espérais alors ne pas tomber malade. Je détestais devoir à dépendre de ma mère pendant que j'étais clouée au lit et d'autant plus si c'était à cause de cette soirée. Elle m'aurait bien fait comprendre que tout ça aurait été la conséquence de ma désobéissance à ne pas être rentrée à l'heure, ou bien de ma générosité. Tout dépendait de quelle façon on voyait les choses.

Ainsi, il s'appelait Saïl. Un nom que je retiendrais certainement longtemps vu dans quelles circonstances nous nous étions rencontrés. Il me serra la main. Une poignée de main chaleureuse et gratifiante que j'appréciai plutôt bien. Je fus prise de surprise lorsque son visage s'approcha du miens. Avec un grand étonnement, je me demandais d'abord ce qu'il comptait faire. M'embrasser ? Oui, enfin non ou presque. La bise. Nos joues en contact je me sentais de nouveau prendre quelques couleurs. J'étais d'ailleurs gênée d'autant réagir à ce simple geste de politesse bien que je n'en eu pas vraiment l'habitude. Peut-être ne réagissais-je ainsi uniquement parce que c'était lui ? Je crois même en être certaine. Je le voyais alors avec un air embarrassé, le regard rivé sur ses mains. Je le fixais ainsi en souriant légèrement. Au fond, un plus long contact comme celui-ci ne m'aurait guère déplût.

Un des nombreux gâteaux me fût soudainement proposé par Saïl. Doucement, entre mes doigts, je le prenais gracieusement en le remerciant d'un hochement de tête. Un petit grignotage n'aurait pas été de refus. C'est en regardant le biscuit qui se tenait juste sous mon nez que je sentis mon estomac se tordre légèrement, comme s'il voulait me faire souffrir pour faire passer le message. Ça va, j'ai très bien compris. Ma main gauche sous mon menton pour recueillir la moindre miette, je me mis à enfourner une petite zone du biscuit entre mes lèvres pour le casser sèchement avec mes dents. Quelle douceur, maintenant que j'étais partie, qui sait quand j'en finirai. En rassasiant mon ventre qui criait juste alors famine, j'écoutais la pluie s'abattre encore sur le toit. Curieuse, je scrutais le moindre recoin du plafond à l'affût d'une fuite où qu'elle fût. Je me demandais si celle de la dernière fois avait été réparée. Il semblait bien que oui. Pensivement, je sourit, me disant que finalement Shinji pouvait se montrer plus efficace qu'il n'en avait l'air.

Ne sachant tenir en place, je me plaçais dans une nouvelle position, maintenant en tailleur, face au jeune homme alors que lui me montrait son profil, aussi à croquer soit-il que la face. Avalant ma dernière bouchée et me débarrassant des miettes qui encombrées mes mains sur le plateau encore disposé sur la table basse, je l'observais, une faible envie de m'approcher un peu plus de lui. Je gardais tout de même un minimum de distance pour ne pas paraître idiote et toucha discrètement du bout de mes doigts ma joue droite, repensant à la bise des quelques secondes précédentes. C'était peut-être enfantin de ma part mais peu importe, je devais être plus sensible que ce que je laissais paraître aux yeux des autres. Reprenant mes esprit et gardant les pieds sur terre, je me raclais la gorge avant de reprendre parole timidement, sans vraiment par quel bout commencer.

- Euhm ... Je vais peut-être vous paraître curieuse mais ... où habitez-vous ? Enfin, c'est pas que je veuille réellement savoir mais ... vous avez bien un endroit où dormir non ? Ça sonnait un peu comme si je cherchais à le mettre dehors. J'étais un peu confuse et voulut me reprendre aussitôt. Désolé, ne le prenez surtout pas mal, vous pouvez rester là pour cette nuit si vous le voulez. C'était surtout à moi que ça aurait posé problème vis à vis de mon patron mais je m'en fichais pas mal, tout ce qui importait ... Oui en fait, honnêtement ... j'ai pas vraiment envie que vous partiez.

Pourquoi disais-je toutes ces choses ? C'était idiot mais c'était sorti tout seul, tout s'était déversé comme l'eau d'une cascade. Mon cœur battait la chamade. C'était presque pire que de déclarer sa flamme à quelqu'un, surtout quand vous ne connaissez qu'à peine ce quelqu'un. Mon visage s'enflammait petit à petit. J'avais presque honte, moi dire ces choses à Saïl, cet homme, mon aîné de quelques années. Voulant manifestement lui cacher les couleurs de ma gêne, je n'eus d'autre idée que d'approcher un peu plus mon buste de lui, de poser ma main droite sur sa joue tandis que mes lèvres déposaient alors un timide baiser au coin des siennes.

6
Il avait presque complètement changé. Adoptant, après une allure vagabonde celle d'un jeune homme déjà plus civilisé. Des cheveux épais et en bataille encadrant son visage, une tenue plus adaptée à notre ... époque, bien que mal taillée. J'en étais d'ailleurs un peu confuse. Peut-être mon besoin que tout ou presque soit toujours parfait qui me montait à la tête alors qu'à cet instant ça ne l'était pas à mes yeux. Il n'avait pas encore entamé les gâteaux que je lui avait précédemment proposé. S'il n'en voulait pas, je me serais fait un malin plaisir à les avaler. A genoux, je m'attelais au devoir de nettoyer toute cette pagaye. Ça m'insupportait et au plus vite j'aurais finis, plus vite je pourrais me concentrer sur mon "invité" de dernière minute. Les deux mains agrippées à la serpillière fermement, je la faisait glisser sur le sol humide par des mouvement rotatifs. Simultanément, je me mis à lui poser quelques questions à propos de sa fuite. Abandonnant un peu ce que je faisais, je le regardais alors fixement jusqu'à ce qu'il ne me réponde en deux mots : "la police". Surprise alors, j'eus un regard pensif qui en disait long. Devais-je paniquer ?

Je fus pourtant sortie de mes absurdes pensées lorsque je sentis ses mains sur la mienne, cherchant surement à me rassurer. Je le regardais alors, l'écoutant pleinement. Je n'avais malheureusement pas la faculté de savoir si les gens disaient vrai mais mon intuition me forçait à admettre que je n'avais rien à craindre et qu'il devait être sincère, bien que je ne comprenne pas nettement les circonstances de cette poursuite.

- ... En quelques sortes ...  Je crois que je n'ai d'autres choix que de vous croire, après tout, j'avoue ... que vous m'inspirez assez confiance même si j'ai en partie appris à ne pas en faire autant.

Je me mis à rougir lorsqu'il effleura mon visage, écartant de mon regard une mèche blonde, du bout de ses doigts. Je le sentait presque aussi gêné que moi à en voir son visage qui prenait peu à peu quelques légères couleurs. Je le trouvait tellement séduisant que j'en ai eu la fâcheuse envie de presser mes lèvres contre les siennes. Sa main quitta finalement mon visage pour se poser sur le tissu, posé à mes genoux. Moi qui souhaitais finir ma tâche avant de me préoccuper de moi-même, je fus devancée par cet homme, au nom qui m'était encore inconnu, qui me suggéra plutôt d'aller me sécher. J'approuvais en lui adressant un sourire, le remerciant au passage.

Je me redressais, lâchant avec regret, la large main de ce dernier, laissant glisser mes doigts au creux de celle-ci pour profiter encore un instant de la chaleur et de la sensation de protection qu'elle m'apportait. Me dirigeant vers la minuscule salle d'eau, je m'emparai d'une serviette avant d'essuyer doucement mes cheveux. Je m'observais dans le miroir et scrutais par la même occasion le reflet de mon hôte, lequel avait le don de me faire ressentir quelques palpitations. De mes doigts je replaçais mes cheveux convenablement avant de passer la serviette sur ma nuque et mes jambes dont la peau pâle était encore humide par mon escapade de tout à l'heure. Passant devant la porte de mon casier, j'en ouvrit la porte et y laissa pendre le tissu qui venait de me servir à l'instant. Mon regard se posa sur mon téléphone posé, bien en évidence, sur mon sac. Je le prenais entre mes doigts et pouvait y constater un message vocal reçu de ma mère que je voulus pas écouter, connaissant par cœur la chanson. Il était déjà 02h30 passé et je ne savais même pas à quelle heure j'allais rentrer. Peut-être allais-je rester avec mon fugitif encore quelques heures. Je lui adressai alors un message pour la convaincre de ne pas s'inquiéter. Mon acte allait-il réellement fonctionner ? Peu importe ...

Je retournais à la rencontre du jeune homme et stoppa d'un geste ce qu'il était en train de faire, posant ma main sur la sienne pour le prier d'arrêter. Il en avait fait assez et la pièce avait largement retrouvée son allure originale.

- Merci.

Je lui prenais alors doucement la serpillère des mains avant de me hâter à la cuisine pour la ranger. Je revenais dans la salle, me laissant tomber dans le canapé en soupirant de tranquillité dans un sourire. J'invitais l'âme perdue que j'avais aidé à s'assoir à côté de moi puis du bout de mon index, tira légèrement le plateau, qui lui tendait encore les bras, vers lui.

- Allez-y mangez, vous devez avoir faim non ?

Je le regardais dans les yeux un instant en souriant avant de placer mes genoux sur le canapé, mes jambes alors positionnées près de mon bassin. J'éternuai timidement détournant le regard avant de me mettre à poser une question bien plus personnelle que les précédentes.

- Au fait ... à qui ai-je l'honneur ? Nous ne nous sommes pas encore présenté il me semble. Hisae ... lui dis-je en lui tendant une main en guise de politesse, un sourire chaleureux scotché au visage.

7
Je continuais de le regarder, observant chaque détail de son visage si viril. Il ne me paraissait pourtant pas très âgé, la vingtaine ou plus. Je l'écoutais respirer doucement, calmement et sentais qu'il se détendait un peu plus. Insouciante et idiote, j'avais dut réveiller une douleur qui l'avait sortit de ses songes et tandis que je laissais mes doigts glisser sur sa peau je sentis m'a main être étreindre par l'une de cet inconnu. Cette large main à la poigne qu'on pourrait qualifier de réconfortante était chaude, plus que la mienne. Il avait vite repris un minimum de force et me fixait à présent du regard. Un regard dont je me souviendrais, un marron noisette qui me laissait de marbre quelques instant jusqu'à ce qu'il me sourit et me remercie doucement. J'inclinai légèrement ma tête, lui rendant son sourire si chaleureux et ne dit rien, gardant sa main dans la mienne un peu plus longtemps.

Je ne faisais même plus attention à toute l'eau que nous avions amené et qui s'étalait, par une fine couche, sur le sol en vinyle et le tapis. Tout cela combiné donnait un pur aspect de bazar à la pièce mais j'aurais très bien put remettre tout ça en état plus tard. Cependant, le jeune homme eut l'air de plus s'en préoccuper que moi. A ma grande surprise, il se redressa rapidement, s'asseyant sur le canapé mouillé de-ci de-là. Bien que mon geste fut inutile, j'avais quand même prit la peine de tenir doucement son bras durant son acte, m'inquiétant de ses blessures. Je restais à genoux à ses côtés, regardant les dégâts causés en souriant. Il paraissait extrêmement confus mais après tout, c'était moi qui l'avais amené ici alors j'étais toute aussi coupable de cette petite catastrophe que lui.

M'appuyant sur le canapé, je me redressais avant de dépoussiérer machinalement mes genoux et regardais autour de moi. J'allais m'en charger mais pour l'instant, il était essentiel de l'installer plus confortablement, sa tenue étrange ne devant pas être vraiment des plus confortables. Je me demandais d'ailleurs comment un homme en ville pouvait se vêtir ainsi ? Il devait avoir ses propres raisons. Il s'excusa des conséquences qu'avais engendré mon accueil. Je le regardais et esquissa un petit rire accompagné d'un sourire sans pour autant répondre, il n'avais pas à se sentir coupable. Je concevais totalement que ce soit normal de s'excuser mais je ne lui en voulais pas. Je lui tournai le dos, me dirigeant à petit pas vers les casiers. Alors que je m'apprêtais à me mettre à la recherche de serviettes et de vêtements, il me demanda alors de lui en procurer avant de se mettre à nettoyer les dégâts. Les bras tendus, j'essayai d'atteindre du mieux que je pouvais le sac de sport de Shinji, toujours rangé à sa place, au dessus des casiers. Je savais qu'il y cachait toujours des vêtements de rechange et en y pensant ils avaient quasiment le même physique. Une chance qu'il l'ai laissé là. Je risquais surement de m'attirer des ennuis à me servir comme ça mais tant pis, dirons-nous que ce fut pour la bonne cause. En plein étirement de mon bras, mes doigts ayant réussit à atteindre l'épais tissu qui composait le sac, je fus coupée dans mon élan par les dernières paroles de mon invité. Baissant le regard avec curiosité sur mon tee-shirt, je pus m'apercevoir que tout n'était que transparence et que le peu de tissu que je portais en dessous en était sévèrement révélé. Gênée, je voulus m'empresser d'essayer de cacher tout ça mais tirai brusquement sur le sac, qui tombât d'ailleurs par terre avec fracas. Son contenu se déversant sur le sol, heureusement sur une zone sèche, je m'accroupis et ramassa les vêtements avant de les replier soigneusement.

- Désolé, je suis maladroite, dis-je d'un ton timide et encore gênée par la tenue trempée que je portais.

Je me redressai finalement et déposai un jean, une chemise noire et une paire de baskets de toile blanches, sans savoir si la pointure correspondrait, sur la table basse. Je me dirigeai vers mon casier duquel j'en sortis un fin gilet bleu ciel, qui couvrirait suffisamment les conséquences de l'eau, puis allai me servir dans la petite armoire qui soutenais le lavabo des WC, prenant deux serviettes de bain pour les déposer à côté des vêtements préparés pour le jeune homme. Je n'avais pas bien plus à lui offrir pour se couvrir mais en même temps, qui pouvait prévoir ce genre d'incident ? Je n'avais rien pour me changer personnellement mais entre nous deux, je n'étais pas la plus à plaindre. Je recroisais son regard qui me figea un instant, perdant alors quielque peu mes moyens, je me ressaisi et, bien que pieds nus, traversa la pièce en direction de la porte qui donnait sur la cuisine.

- Euhm ... Je vais vous laisser vous changer. Ne vous en faîtes pas pour l'eau, je vais m'en charger, après tout, c'est un peu mon travail. J'arrive tout de suite.

Fermant la porte derrière moi afin de lui laisser son intimité quelques instants, je soupirais légèrement tout en me tapotant les joues du plat de ma main. Allez savoir pourquoi mais j'étais gênée, surement de la situation, ou bien de mon accoutrement que j'avais toujours trouvé pour le moins vulgaire ou en tout cas, dévoilant un peu trop mes jambes à mon goût. Passant cet instant, j'allumais la lumière puis me dirigea vers le frigidaire. En quelques instants, je lui préparai un petit plateau constitué de gâteaux fourrés au chocolat, mes préférés que je me résignais à partager >_<, d'un grand verre d'eau et d'un cachet d'aspirine au cas où cette épreuve lui serrait monté à la tête. Je ne savais pas trop s'il apprécierait ce geste et s'il se servirait mais je pouvais toujours essayer. Je m'étonnais moi-même à prendre autant soin d'une personne, d'autant plus que je ne le connaissais qu'à peine, voire pas du tout à vrai dire. En général, je ne faisais que leur offrir quelques mots gentils et puis basta, chacun sa merde après tout mais là c'était différent. Un je-ne-sais-quoi qui faisait que je ne pouvais m'empêcher de l'ignorer.

Je retournai dans la pièce principale, en main le plateau ainsi qu'une serpillière neuve. Il finissait tout juste de terminer de se rhabiller, c'est en tout cas ce que je crus voir puisque je m'attelais à présent à bien d'autres occupations. Déposant le tout sur la table basse, je me mis ensuite accroupie afin de déposer l'épais tissu à même le sol pour absorber toute cette flotte. Gardant mon regard sur ce que j'étais en train de faire, je souris doucement avant de prendre la parole au sujet de ce qu'il s'était produit précédemment. Je voulais un peu comprendre, c'était normal.

- C'était qui ces gens qui vous coursaient ? J'espère ne pas avoir fait une erreur en vous offrant mon aide ... Est-ce que par hasard je risques quelque chose avec vous ? ajoutais-je ironiquement en relevant mes yeux sur le bel et mystérieux inconnu en face de moi. Je m'étais redressée et restais alors à genoux, mes mains sur ces derniers à le dévorer du regard.

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Le quartier de la Toussaint / Re : L'inconnu de la nuit [PV Saïl Ursoë]
« le: vendredi 05 juin 2009, 20:03:38 »
J'avais la bouche à demi-ouverte, en pleine observation de ce qu'il se passait. Une mèche blonde s'était d'ailleurs blottie entre mes lèvres alors que le reste de ma chevelure volait sur mon visage au grès du vent. Mon cœur continuait de battre à un rythme effréné, ne sachant quoi faire devant cette ombre, au fil du temps, plus inoffensive que je ne le pensais. Elle se détachait du décor brumeux et orangé de par les lumières urbaines. Une sonnerie me vînt à l'oreille, c'était mon téléphone portable qui sonnait un appel, là bas, au fond de mon casier. D'un bref coup d'œil, mon regard se posa sur la porte verte. Ce devait certainement être ma mère qui ne pouvait s'empêcher de toujours attendre mon retour et qui s'inquiétait surement de ne pas me voir rentrer à une heure aussi tardive qu'elle soit.

Je l'ignorai pourtant et m'inquiéta à présent sur cet inconnu qui venait en ma direction, appuyé difficilement contre les murs de briques grisés par la pollution. Au fond je m'inquiétais un peu pour cette personne dont l'allure misérable me rappelait le personnage fictif de Quasimodo. Surement le lavage de cerveau de mon enfance qui m'avait amené à une telle comparaison. Je l'entendais haleter dans ses efforts et je sentais qu'il prenait peine à venir à ma rencontre. Au plus la distance se faisait courte entre nous, au plus je me sentais poussée à aller vers lui pour l'aider. Je lâchais le cadre de la porte et posa un pied puis les deux sur la petite marche. Encore à l'abri du porche, je sentais néanmoins quelques gouttes venir se poser sur mes jambes et mes bras à demi-nus. La lumière projetée par la suspension de la pièce éclairait l'entrée et les deux ou trois mètres plus loin.

Il était là, à quelques mètres à peine de mes pieds, plié en deux. Il était faible et semblait blessé. Je pouvais à présent le voir plus en détail. Un homme grand qui devait à vu d'œil faire une tête ou plus que moi, bien bâti, limite tel que ces statues d'athlètes grecs à la musculature développée. Une chevelure sombre et trempée qui masquait la plupart des détails de son visage. Il était nu ou presque, juste un étrange pagne fait de peau, sommaire tenue qui tenait encore compte de sa pudeur. Il tomba soudainement à même le sol, se laissant battre par la pluie.

Rapidement, j'étais encore descendue d'un étage pataugeant à présent dans les flaques et accourant vers cet homme à la limite de l'agonie. La pluie eu vite fait son travail et je me retrouvais, les membres trempés et le visage dégoulinant d'eau. J'avais beau maîtriser cet élément, je n'avais néanmoins pas l'avantage de pouvoir stopper ce genre d'intempérie. Accroupie à ses côtés, je pus voir son regard triste et suppliant mon aide. Tout juste je posais ma main sur son épaule que des aboiements de chiens puis des cris et des pas précipités vinrent m'interpeller.

- Retrouvez-le, il doit forcément être dans les parages !

Il ne me fallut pas plus d'explications avant de comprendre que c'était bien de lui qu'il s'agissait. Prenant son bras de mes fines mains tremblantes par le froid, je mis se dernier autour de mon cou avant de prendre le jeune homme par la taille et de l'aider à se relever avec précipitation.

- Faut pas rester là, tenez bon.

Je jetais un dernier coup d'œil derrière moi, guettant l'arrivée de ses poursuivants avant de l'aider à se diriger vers l'arrière du café. Sa carrure imposante pesant sur moi, j'arrivai tout de même à gérer la situation. Avec tous les loubards bourrés qui pouvaient traîner dans le bar, j'avais en quelques sortes acquis de l'expérience dans l'art de déplacer des poids lourds. Sans réfléchir, je m'étais engagée dans une histoire qui risquerait peut-être de m'apporter des problèmes qui sait mais je ne pouvais rester là à le regarder souffrir plus longtemps.

Tous deux à l'abri du vent et de l'averse qui n'en finissait pas, je me dépêchai d'allonger le nouveau venu sur le canapé de cuir avant de me précipiter vers la porte pour la fermer avant que d'autres personnes non-attendues n'interviennent. Haletant doucement, les mains encore appuyées sur la porte et la poignée, j'avais la tête gorgée de pensées, idiotes ou non.

*Qu'est-ce que je vais faire de lui ? Si Shinji apprend que quelqu'un qu'il ne connaît pas s'est assis dans son canapé, il va me tuer. Et puis ça existe encore des courses poursuite de ce genre aujourd'hui ? C'est pas croyable. Je me suis peut-être foutue dans une merde monstre.*

Je finis par poser à nouveau mon regard sur l'homme allongé. Était-il au moins encore conscient ? Je me sentais trempée de la tête au pied mais certainement moins que lui. Mes chaussures étaient comme des éponges, je me demandais comment j'allais faire pour aller bosser le lendemain. Je les retirai, elles ainsi que mes chaussettes, avant de les déposer à côté de mon casier sans pour autant lâcher du regard l'inconnu à l'allure sauvage. Je m'avançais finalement vers lui, me mettant à genoux au niveau de son visage. Du bout des doigts j'écartais les mèches de cheveux mouillées qui lui couvraient à moitié les yeux et la bouche. Il fallait avouer que vu sous cet angle, il était plutôt séduisant malgré ses très légers airs d'homme des cavernes. Je ne voulus, pour l'instant, pas essayer de le brusquer en lui demandant de se réveiller à tout prix. Je le laissais reprendre son souffle ainsi qu'un peu de forces et en profitais pour l'observer et me poser des questions à son sujet. Il était couvert d'ecchymoses, toutes plus larges les unes que les autres. Je me risquais alors à en tapoter une sur son épaule droite du bout de mon index avant d'appuyer un peu plus fort ...

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Le coin du chalant / Re : Un premier topic, une première fois
« le: vendredi 05 juin 2009, 15:54:36 »
Le centre commercial me paraissait plutôt adéquat, si je me suis trompée alors veuillez m'en excuser.

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Le coin du chalant / Re : Un premier topic, une première fois
« le: vendredi 05 juin 2009, 13:45:51 »
De nouveau je réponds "de rien", heureuse d'avoir put vous aider à en apprendre davantage. :D

Voilà voilà Saïl, j'espère que ça te conviens et que mon texte saura t'inspirer comme il le faut.

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Le quartier de la Toussaint / L'inconnu de la nuit [PV Saïl Ursoë]
« le: vendredi 05 juin 2009, 13:40:00 »
Vendredi soir, 01h58.

- Je te laisse t'occuper de tout, à demain !!

Je soupirais. Shinji était ainsi. Il avait beau être le patron il aimait toujours laisser certaines de ses responsabilités à ses employés, d'autant plus à moi. Je savais qu'il me faisait confiance, même un peu trop. Il se comportait toujours comme s'il était mon grand frère. Mais parfois, il avait le don de me taper sur le système. Pas juste à cause du fait de me laisser seule à une heure si tardive mais surtout à être trop protecteur ou trop sur mon dos. La soirée n'était pas encore finie, j'étais la dernière et je devais terminer de remettre le bar en état avant sa réouverture le lendemain matin. Après le départ de Shinji, j'avais verrouillé la porte d'entrée à travers laquelle, la nuit noire qui avait envahie la ville foutait la chair de poule, bien que j'en eu l'habitude. Il ne me restais plus que les poubelles à sortir avant d'avoir finit ma soirée.

A l'arrière du magasin, j'appuyai de mon index sur chacun des cinq interrupteurs qui géraient les lumières du café. Cinq claquement d'un son grave qui plongèrent la grande salle dans un noir complet. Seuls les néons fluos de l'antique jukebox auquel mon patron tenait tant éclairaient encore faiblement. Je fermais la porte laissant échapper à nouveau un soupir. J'étais las. Heureusement que je n'avais pas cours le lendemain. J'avais travaillé toute soirée de 18 à 2h00 du matin, assurant mon propre service ainsi que celui Min, une jeune femme qui s'était envolée la veille en lune de miel. Grrr, son mec m'avait toujours dégoûté et je regrettais cette erreur pour elle.

L'arrière boutique était composée de la réserve, d'une chambre froide, d'une petite cuisine mais aussi du vestiaire des employés aussi connu pour être le lieu de détente par excellence lorsque l'ambiance du café est explosive. Tout était blanc, les murs étaient blancs, le plafond était blanc, le sol était blanc. Seul le mobilier mettait de la couleur. A droite de la porte était installé un grand canapé noir en cuir un peu usé de partout à cause du temps mais toujours aussi confortable après toutes ces années. Devant lui, une table basse en verre soigneusement posée au milieu d'un tapis aux cercles multicolores. Dans un coin, une dizaine de casiers de couleur vert anis dont chaque porte (ou presque chaque) avait été personnalisée par son possesseur. Généralement des lycéennes, comme moi, ou étudiantes qui bossaient à mi-temps. A gauche de la rangée de casier, une porte qui donnait sur des WC. Une petite pièce plutôt sombre meublée d'un trône, même si rien de bien majestueux, d'un lavabo et d'un miroir. 

On étouffait ici, ça sentait une sale odeur de tabac froid. Avant de sortir ces gros sacs noirs remplis d'ordure et dont une forte odeur de café me titillait le nez, je vidai les cendriers réservés aux employés. Il y avait des jours où j'avais vraiment l'impression de toujours devoir passer derrière eux. J'ouvrais à présent la porte de métal qui donnait sur une ruelle derrière le café, là où je devais déposer les poubelles jusqu'au passage des éboueurs le lendemain matin. Il faisait très sombre et à peine j'eus mis le nez dehors que le vent se leva et qu'il se mit à pleuvoir averse. Je soupirais de plus belle et courrai me mettre à l'abri, sous le porche qui recouvrait l'entrée. Je me dis qu'aérer l'arrière boutique serrait une bonne idée et laissai alors la porte grande ouverte, m'installant lentement sur la petite marche pour attendre que l'oxygène devienne plus respirable à l'intérieur.

Le vent était froid et avec ma tenue, j'avais plutôt hâte de rentrer chez moi pour me changer. Shinji avait été clair, "Si tu veux bosser ici, faudra te plier aux règles sinon reste pas là. Va me mettre ça.". Une tenue propre au café/bar The Snake. On portais toutes la même chose, une paire de baskets blanches, un short en jean et un tee-shirt blanc sur lequel était imprimé les initiales de l'établissement ainsi que son logo, un serpent enroulé autour d'un blason. Bien que ce dernier différent, cette image m'avait toujours fait repenser au sceau qui se trouvait sur le cachet de la lettre. C'était peut-être pour ça que je m'étais pliée à travailler ici. Ça me rappelait mes origines.

Mes jambes repliées et mes bras les entourant je regardais les lampadaires plus loin qui illuminait d'un ton orangé une petite parcelle de béton. Je n'entendais que la pluie qui s'abattait par terre et qui dévalait les gouttières pour couler au fin fond des égouts puis des pas. Des pas rapides qui venaient en cette direction. Quelqu'un courrait jusqu'ici. Bizarrement, j'eus le cœur qui se mit à battre frénétiquement. Avais-je peur ? Mon regard restait fixé sur le bout de la rue, étroite et embrumée. Elle s'étalait sur une vingtaine de mètres, sans habitation. Les bruits de pas qui faisait jaillir l'eau de ses flaques étaient de plus en plus près puis il était là, assaillit par la pluie.

Une ombre se démarqua du fin brouillard, surement un homme. Il était loin et je ne pouvais distinguer d'autres détails. J'étais intriguée, curieuse de savoir qui s'était mais à la fois un peu paniquée. Que faisait-il là ? M'aidant du tour de la porte, je me redressais puis restait dans l'encadrement, l'observant et serrant mon poing droit, me préparant à une éventuelle menace de ce dernier.

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Le coin du chalant / Re : Un premier topic, une première fois
« le: vendredi 05 juin 2009, 12:23:53 »
Mais de rien, c'est un plaisir. ^_^

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Le coin du chalant / Re : Un premier topic, une première fois
« le: vendredi 05 juin 2009, 12:16:02 »
:D

Je dérive complètement de la conversation d'origine mais bon ... à propos de Tony, je peux brièvement te faire un résumé de lui, ou en tout cas ce que je connais de sa carrière.

Tony Taka, aussi connu sous le pseudonyme de T2 Artworks est un mangaka dont les œuvres tournent pas mal autour du même thème, Hentaï. Il a publié plusieurs doujinshi s'inspirant d'œuvres telles que Bleach, Fate/Stay Night, Hayate No Gotoku et d'autres que je ne connaissais pas l'existence personnellement. Il a aussi créé les personnages de jeux vidéos à caractère érotique, dont Sora no Iro, Mizu no Iro, adapté par la suite en anime de quelques épisodes, ainsi que bien d'autres jeu qui me paraissent moins connus.
Mais Tony = Hentaï ? Non !
Il a aussi imaginé et dessiné les personnages des deux jeux vidéos de la série Shining (Shining Tears et Shining Wind) dont il en a fait après deux remarquables artbooks.
Je crois avoir tout dit. Si tu veux avoir accès à toutes (ou presque) ses œuvres clique sur ce lien, elles y sont en DDL mais en versions originales pour les doujinshi.

Bon je précise que je m'intéresse à certaines de ses créations (particulièrement les Shining) surtout pour la qualité de ses dessins, simples et tout simplement magnifiques.

Si quelqu'un veut corriger mes dires ou en rajouter, faites donc. :)

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Prélude / Re : Hisae
« le: vendredi 05 juin 2009, 11:44:00 »
Merci ! :D

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Le coin du chalant / Re : Un premier topic, une première fois
« le: vendredi 05 juin 2009, 00:35:24 »
Espérance -> J'avoue ne jamais avoir eu autant de réponses en si peu de temps en demandant un rp sur un quelconque forum. Je me sens d'ailleurs confuse de devoir en refuser (moi qui ne me basais que sur un rp à la fois à cause des autres personnage que je gèrent sur le net) -_-'.

Naysha -> Comme dit dans ma fiche, Hisae a surtout une attirance pour les hommes, c'est certain. Par contre à l'avenir, on peut toujours envisager un sujet plus simple et moins osé. ^_^

Saïl Ursoë -> Ayant particulièrement était intriguée par ton personnage, j'ai eu la folie de lire toute fiche avec admiration, il faut le dire :). J'en suis d'ailleurs venue au fait qu'il était très intéressant. Puis-je dire que tu es l'heureux vainqueur ? -_o (non ce n'est pas un concours) En tout cas, je serais heureuse de rp avec toi, si tu es toujours partant, même si je crois ne pas être vraiment à la hauteur de ta qualité d'écriture. Il faut savoir s'améliorer auprès des meilleurs. :) D'ailleurs je tiens à préciser que si l'histoire se tourne vers plus d'intimité, je n'ai jamais fait de rp de ce type alors ... pardonne-moi de mes maladresses. Si cela te conviens, je posterais le sujet dans la journée de demain.

Don -> Je peux tout à fait comprendre que tu préfère suivre le cours des choses, c'est d'ailleurs ce que je fais tout le temps. C'est la première fois que je propose un tel scénario, l'inspiration m'ayant prit d'assaut aujourd'hui. >_<

Bleiz et J. C. Daclusia -> Au plaisir d'un rp prochain, ça me désole de devoir refuser autant de réponses mais je ne pourrais vous garantir des réponses. C'est la première fois que je fais ça et je peut vous assurer que j'ai un peu l'impression d'être une méchante capricieuse qui fait son choix et jette le reste. Gomen !! :'(

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