Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Deirdre

Pages: [1] 2 3 ... 6
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Les contrées du Chaos / Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]
« le: dimanche 30 novembre 2025, 16:17:01 »
La sang-mêlé se redresse sans un bruit, secouant la poussière noire qui s’accroche encore à ses ailes. Elle observe Guillot un bref instant : la franchise brute dans ses yeux, la modestie crispée dans ses épaules. Tout en lui donne l’impression d’un homme qui avance même quand le sol tremble sous ses pieds, et qui ne triche jamais avec la droiture.

Elle s’avance alors, droite, le visage éclairé par la lueur mourante du brasier.
Deirdre. Ancienne Commandante de la Guilde des Mercenaires d’Argent… et hybride ange-fée.

La jeune femme incline légèrement la tête.
Ravie de faire votre connaissance, Paladin Guillot de Belloy.

Le ton est simple, mais solide ; une présentation sans ostentation, coupée au fil d’une lame nette.
Déjà, elle se détourne. Ses mains s’activent.

Elle ramasse des branches sèches, effleure quelques feuilles encore vertes. Kan en apporte d’autres, discret mais prompt. En quelques mouvements précis, un nouveau foyer naît, plus stable, plus sûr. Les flammes s’élèvent dans un crépitement doux, enfin capables de rivaliser avec l’obscurité des Contrées du Chaos.

Deirdre s’accroupit, sort les ustensiles qu’ils ont encore, prépare un bouillon dont la vapeur atténue peu à peu les relents brûlés de la créature abattue.

Lorsque chacun trouve place autour du feu, elle inspire, et sa voix se déploie, claire, douce, presque fragile : Un chant énochien.

Les syllabes célestes roulent comme des perles anciennes, lumineuses, irréelles :
Zodramé… Tal’shiran véan, frères d’acier, cœurs liés, dans l’ombre comme dans la flamme…

La mélodie flotte sans effort dans l’air qui se reconstruit après la tempête magique. Et tandis qu’elle chante, ses yeux glissent sur chacun :

Barbak, d’abord, insolent, excessif, mais authentique, presque incandescent de loyauté brute. Une entière confiance envers lui.

Guillot, jeune paladin encore neuf pour ce monde, mais animé d’une lumière sincère, presque têtue, qui pourrait devenir redoutable avec le temps.

Lucian, tendu comme une lame sortant du forgeage, précis, fermé, ciselé de danger parfaitement maîtrisé.

Kan, terranide fragile sous ses bravades, paraissant trop jeune sous le poids des responsabilités, trop précieux pour être sacrifié à une veille inutile.

Le chant s’éteint sur une note claire, courte, chuchotée. Deirdre rouvre les yeux, et ses deux wakizashis brillent contre ses hanches, lames nues, jamais gardées en fourreau. La dague angélique repose contre son flanc, tenue seulement par la pression de sa ceinture.

Elle fixe alors Guillot, dont le regard reste hanté par ce qu’ils ont affronté.
Vous vouliez savoir qui nous sommes… mais permettez que je commence par ce que c’était.”

Elle désigne du menton les restes noircis que les braises font encore grésiller.
Cette chose n’était pas un monstre ordinaire. C’était une aberration ancienne. Quelque chose ressemblant fort à ma terre d’origine.

Un silence tombe, lourd. Même Barbak cesse de marmonner contre un caillou.
Ce genre d’horreurs existait pendant les guerres sacrées. Quand on forgeait des armes vivantes pour détruire les paladins et les mages.

Elle attrape un fragment calciné, le brise entre ses doigts. Les fibres internes luisent faiblement, comme si la sève cherchait encore à mordre.
Elles respirent la magie. La goûtent. La reconnaissent. Et elles dévorent tout ce qui leur ressemble : la Lumière d’un paladin… l’Arcane d’un mage… et l’essence d’un être comme moi.

Sa voix se fait plus basse, grave :
Elles ne sont pas naturelles. Elles imitent le végétal, mais leurs fibres…

Elle montre les veines internes.
…sont tressées comme des nerfs fabriqués, mêlés à du sang.

Elle laisse tomber le fragment, qui roule dans la terre.
Voilà pourquoi elle s’est jetée sur vous trois. Voilà pourquoi mon vent a faibli. Et voilà pourquoi elle a brûlé si vite : ces choses n’existent pas pour durer. Elles existent pour tuer.

Le silence qui suit n’est pas écrasant, il est réfléchi, presque initiatique.

Puis elle se tourne vers Kan.
Kan. Avec tout le respect du monde… vous ne prendrez aucun tour de garde.”

Le guide sursaute, prêt à protester. Elle continue, posée mais impériale :
Votre place est de nous mener à travers ces terres, pas de nous protéger de leurs ombres. Vous êtes nos yeux. Pas notre rempart. Et si vous vous épuisez, nous serons aveugles.

La sang mêlé ponctue d’un regard, un vrai regard de commandante. Kan se tait, avalant sa réplique.

Deirdre se tourne vers les autres.
Personne ne veille seul. Pas ici. Les Contrées du Chaos ont des oreilles. Croyez-moi, je me suis déjà battue en ces terres. Et quelque chose sait que nous sommes passés.

Ses ailes frémissent involontairement, un souvenir nerveux du drain magique qui l’a traversée.
Je prends le premier tour. Avec qui le souhaite.

Elle observe tour à tour Lucian, Guillot… puis Barbak. Ce dernier croque dans une patate brûlante avec l’air de chercher la bagarre contre le tubercule lui-même.

Un souffle amusé glisse des lèvres de l’ange-fée.
Mon mouflon adoré… si tu veilles avec quelqu’un, évites d’invoquer des flammes. Les arbres ne nous le pardonneraient pas deux fois.

Elle saisit la louche, sert chacun avec un calme méthodique.

La vapeur du bouillon s’élève, ronde, apaisante, comme si elle voulait envelopper leurs nerfs encore en tension.
Mangez. La nuit sera longue. Et elle écoutera tout ce que nous dirons.

La jeune femme relève le menton, un éclat d’assurance dans le regard.
Alors autant lui apprendre nos noms. Le nom de ceux qui vont réussir cette quête !

2
Prélude / Re : Maeilera - Unicorn Queen
« le: mercredi 19 novembre 2025, 18:19:19 »
Soyez la bienvenue Dame licorne

3
Les contrées du Chaos / Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]
« le: mardi 28 octobre 2025, 19:28:30 »
Le vent siffle contre ses ailes lorsque l'ange-fée plonge. Les branches fouettent l’air autour d’elle, l’écorce éclate sous la pression de son passage. En dessous, la clairière s’embrase déjà de chaos : Guillot charge, son épée dressée comme pour une prière, puis disparaît dans un choc monstrueux. Lucian s’élance, précis, méthodique, sa lame traçant un arc d’argent dans la lumière. Et Barbak… Barbak invoque le feu.

Deirdre fend les airs sans hésitation. Ses deux wakizashis glissent hors de son dos, dans un murmure d’acier, leurs lames miroitant entre les éclats orangés des flammes. Elle vise haut, vise juste, la tige principale, la base du cou floral. Un battement puissant, un sifflement sec, et elle frappe.

Le choc résonne jusque dans ses bras. L’écorce résiste, comme si la matière même refusait de céder.
Et soudain, quelque chose lui échappe.

Le vent meurt.

C’est comme si une main invisible refermait son emprise sur l’air. La gravité revient d’un coup, brutale. Les courants qui l’entouraient se dispersent, aspirés vers la chose. L'hybride bat des ailes, peine à stabiliser son vol. Une sensation de vide lui lacère la poitrine, la créature draine la magie, la force vitale, la connexion même à l’élément.

"…Elle pompe le vent…" souffle-t-elle entre ses dents, une colère glacée montant dans sa gorge.

Sous elle, les lianes se déchaînent. L’une frôle son mollet, une autre tente d’agripper Lucian. Elle bascule en arrière, pivote sur elle-même, et dans ce mouvement fluide, croise ses lames pour trancher net la vrille qui menaçait le démon. Des éclats de sève verte giclent sur son bras nu.

"Garde ton énergie, Lucian ! Il se nourrit de notre pouvoir !" crie-t-elle, sa voix portée par ce qu’il reste du vent.

Le feu de Barbak prend. Le colosse hurle, chaque pétale vibrant comme un cœur à vif. Pourtant, il avance toujours, titubant, aveugle de rage. Deirdre, haletante, replie ses ailes, fonce en piqué et se glisse dans l’ombre mouvante des flammes. Son regard se fixe sur la tige principale, à l’endroit précis où la sève pulse encore.

Un battement. Une respiration. Le monde ralentit. Ses muscles se tendent. L’air, même muet, semble attendre avec elle.

Elle frappe.

Charybde et Scylla, ses lames jumelles, se croisent dans une coupe nette, tranchant la tige d’un geste parfait. La fleur hurle plus qu’elle ne rugit, une note étranglée d’agonie végétale, avant de se cabrer. Barbak en profite, hurle à son tour, et l’écrase dans un fracas qui fait trembler la terre. Le feu dévore. Le silence retombe.

La sang mêlé retombe à son tour, pliant un genou en touchant le sol. Son souffle est court, sa peau légèrement pâle, la créature a bel et bien bu une part de son essence. Elle rengaine ses lames, tire sa dague angélique pour la planter dans le sol encore fumant. Une lumière douce s’en échappe, apaisant les courants magiques épars, chassant la corruption résiduelle.

"Ce n’était pas une bête." murmure-t-elle, son regard d’émeraude fixé sur la fleur noircie. "C’était une arme. Forgée pour éteindre ce qui vit de la magie."

Ses ailes se replient lentement, lourdes de fatigue. Elle tourne les yeux vers ses compagnons : Guillot, cabossé mais debout ; Lucian, l’œil toujours lucide ; Barbak, fumant, triomphant… et nu.

Un souffle lui échappe, entre amusement et lassitude.
"Belle efficacité !" dit-elle d’un ton calme, presque doux malgré la tension.

Puis, en penchant légèrement la tête :
"Barbak… couvre-toi. Le renard risque de confondre peur et fascination."

Elle essuie la sève sur sa lame, range la dague dans un mouvement fluide, puis s’écarte du brasier pour laisser le vent, le vrai, revenir à elle. Mais rien ne revient. Ou si peu.

L’air autour d’elle reste… étouffé. Comme si une part d’elle refusait de répondre.
Une angoisse glacée s’insinue dans sa poitrine. Ce n’est pas qu’une fatigue passagère, elle sent le vide. Ce vide précis, celui qui la relie à ce qu’elle protège. Un battement de cœur plus fort, une peur instinctive : et si le lien s’était rompu ?

Plus tard, lorsque le campement est réinstallé, la tension demeure dans ses épaules. Le feu crépite, éclairant faiblement les traits du commanditaire, impassible comme toujours.

Deirdre s’avance, droite malgré la lassitude, sa cape ramenée sur ses ailes repliées. Ses yeux brillent d’un éclat contenu.

"Dites-moi," souffle-t-elle d’une voix basse mais ferme. "Sommes-nous bien dans les Contrées du Chaos ?"

L’homme hoche lentement la tête, son regard à peine troublé par la fatigue du voyage.
Oui. Les frontières de ces terres commencent ici, à cette clairière. Vous avez foulé leur seuil sans le savoir.

Un silence tendu suit. Deirdre baisse un instant les yeux, puis relève le visage, plus grave.
"Avant de venir nous chercher… vous n’auriez pas croisé un jeune homme ? Un peu plus grand que moi. Cheveux pâles. Yeux bleus."

Le commanditaire secoue doucement la tête.
Non, ange-fée. Aucun voyageur ne m’a approché depuis des jours. Et encore moins avec une telle apparence.

Deirdre reste immobile, le regard fixé dans le vide. Ses doigts se resserrent imperceptiblement sur le tissu de sa cape.

"Je vois… Merci." murmure-t-elle, la voix voilée.

Le vent se lève de nouveau. Un souffle timide, fragile, caresse sa joue et s’enroule autour de ses ailes.
Elle ferme les yeux, laisse cette brise hésitante glisser sur sa peau.

Tu es là… pense-t-elle. Tu vis encore.

Une chaleur légère, presque imperceptible, renaît sous sa poitrine. Le lien. Faible, mais bien présent.
Elle inspire, lentement, profondément. Et pour la première fois depuis le combat, un sourire discret effleure ses lèvres.

Le vent la reconnaît à nouveau. Et avec lui, l’espoir revient.

4
Blabla / Re : Mon voisin du dessus
« le: jeudi 23 octobre 2025, 17:06:18 »
Je pense que mon VDD devrait vivre dans le moment présent au lieu de s'inquiéter du futur  ;)

5
Blabla / Re : Si votre personnage...
« le: lundi 13 octobre 2025, 18:15:11 »
1) Si votre personnage avait un légume préféré, ce serait quoi ?
Tomate crue.
2) Si votre personnage avait un fruit préféré, ce serait quoi ?
La pêche bien mûre et la fleur de lotus
3) Si votre personnage avait une couleur préférée, ce serait laquelle ?
le bleu roy
4) Si votre personnage portait des sous-vêtements, ce serait quoi ?
le tanga dentelle (elle ne porte pas de sous-vêtements)
5) Si votre personnage avait un animal de compagnie, ce serait quoi ?
une panthère noire restée coincée dans son monde d'origine.
6) Si votre personnage jouait d'un instrument, ce serait quoi ?
le koto
7) Si votre personnage avait un genre d'écriture, ce serait quoi ?
en italique avec de légères arabesques et écriture soignée (ce qu'elle sait faire d'ailleurs)
8) Si votre personnage avait un avis sur vous, ce serait quoi ?
"Ma rôliste ? Faut qu'elle se lâche un peu !"
9) Si votre personnage avait un style musical préféré, ce serait quoi ?
traditionnel japonais
10) Si votre personnage avait un talent insolite, ce serait quoi ?
Elle est douée à l'arc, cependant si elle touche quelqu'un avec une flèche cela fait comme pour Cupidon. Donc elle refuse catégoriquement de reprendre l'arc.

11) Si votre personnage avait une sale habitude, ce serait quoi ?
Striptease en dansant en étant alcoolisée
12) Si votre personnage aurait une insulte à donner, ce serait quoi ?
"Par les 7 Enfers ! T'es qu'un salaud !"
13) Si votre personnage savait conduire, ce serait quoi comme véhicule ?
"A quoi bon conduire quand on a des ailes ?" une voiture discrète passe partout
14) Si votre personnage avait un téléphone portable, ce serait quoi ?
"Il est vrai que ce serait tellement plus pratique ! Peu importe, de toute façon un téléphone sert à appeler !"
15) Si votre personnage avait une émission de télé favorite, ce serait quoi ?
"C'est quoi ça ?" les documentaires animaliers et les arts martiaux
16) Si votre personnage était politicien, ce serait quoi son parti ?
C'est une commandante de mercenaires. Elle est neutre.
17) Si votre personnage avait un stylo, ce serait quoi ?
Plume et encrier !
18) Si votre personnage dormait, ce serait quoi sa position habituelle ?
En cuillère
19) Si votre personnage avait un ordinateur, ce serait quoi ?
Pourquoi en avoir un ? L'électronique finit toujours par déconner
20) Si votre personnage avait un sport préféré, ce serait quoi ?
Le Kendo, c'est ce qui se rapproche le plus de ce qu'elle est

21) Si votre personnage avait un film préféré, ce serait quoi ?
La cité des anges
22) Si votre personnage s'endormait, de quoi rêverait-il ?
de retrouver son bien-aimé
23) Si votre personnage participait à un concours, ce serait quoi ?
Concours de danse
24) Si votre personnage avait un objet le représentant, ce serait quoi ?
Une de ses plumes, ses 2 wakizashis et sa dague angélique
25) Si votre personnage renversait un animal sur la route, ce serait quoi sa réaction ?
Elle tremblerait comme une feuille pendant un long, et lorsqu'elle parviendrait à se calmer, elle irait creuser une tombe pour laisser le corps retourner à la nature.
26) Si votre personnage avait des chewing-gum, ce serait quoi le parfum ?
Elle préfère mâchouiller les graines de lotus
27) Si votre personnage avait une odeur favorite, ce serait quoi ?
la chaleur corporelle de son bien-aimé, le lotus
28) Si votre personnage allait à la plage, ce serait quoi son maillot ?
un deux-pièces s'il y a du monde, nue s'il n'y a qu'elle et sa moitié
29) Si votre personnage était diplômé, ce serait quoi ?
Management
30) Si votre personnage voyait ce questionnaire, il dirait quoi ?
Elle éclaterait de rire

31) Si votre personnage rencontrait un extra-terrestre, il ferait quoi ?
Deirdre discuterait simplement avec
32) Si votre personnage fréquentait un bar, ce serait quel thème ?
Vu son petit souci avec l'alcool, l'hybride évite les bars, ça créerait du grabuge
33) Si votre personnage avait internet, quel genre de site irait-il visiter ?
Cours de cuisine
34) Si votre personnage avait une idole, ce serait qui ou quoi ?
"Les humains idolâtrent les anges mais s'ils savaient....." Elle n'a pas d'idoles
35) Si votre personnage tombait sur une pépite d'or, ce serait quoi sa réaction ?
Elle la donnerait à un orphelinat et s'assurerait que c'est utilisé à bon escient
36) Si votre personnage allait dans un parc d'attraction, que ferait-il comme manège ?
Les maisons hantées
37) Si votre personnage s'achetait une boisson, ce serait quoi ?
Une boisson veloutée
38) Si votre personnage allait en vacances, ce serait où ?
A la plage
39) Si votre personnage avait une marque commerciale préférée, ce serait quoi ?
Etam lingerie
40) Si votre personnage cuisinait seul, que ferait-il ?
Une bonne grosse salade composée

41) Si votre personnage avait une collection, ce serait quoi ?
Une collection de Kimonos
42) Si votre personnage avait une passion insolite, ce serait quoi ?
Collectionner des représentations du cœur sous toutes ses formes
43) Si votre personnage avait un anime préféré, ce serait quoi ?
Monster
44) Si votre personnage portait un bijou, ce serait quoi ?
Bracelet de cheville
45) Si votre personnage se mettait à dessiner, il ferait quoi ?
Elle dessinerait la forêt où le campement de sa guilde se trouve
46) Si votre personnage arrivait dans notre monde, il réagirait comment ?
Dans notre monde IRL ? Elle cacherait qu'elle est paniquée et continuerait de chercher ses mercenaires et à retourner dans son monde
47) Si votre personnage allait dans une association ou un club, ce serait quoi ?
1 association qui organise des fêtes médiévales
48) Si votre personnage pestait contre quelque chose, ce serait quoi ?
L'injustice et la politique
49) Si votre personnage avait une coupure de courant, il s'éclairerait avec quoi ?
Des bougies
50) Si votre personnage portait quelque chose sur la tête, ce serait quoi ?
Une tiare

6
Blabla / Re : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
« le: dimanche 12 octobre 2025, 16:53:28 »
Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

7
Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: dimanche 12 octobre 2025, 16:47:05 »
Quand le Roi Lear meurt à l'acte 5, saviez-vous que Shakespeare a juste écrit "Il meurt !" ?

8
Blabla / Re : Mon voisin du dessus
« le: samedi 11 octobre 2025, 17:34:35 »
Est-ce que ma VDD pourrait m'aider à retrouver ma moitié grâce au vaudou ? Nous avons été séparés sans le vouloir.

9
Blabla / Re : Mon voisin du dessus
« le: jeudi 09 octobre 2025, 22:26:19 »
Mais c'est que mon VDD serait presque terrifiant avec son rire !  ;-)

10
Les contrées du Chaos / Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]
« le: samedi 04 octobre 2025, 00:31:42 »
Le groupe avance prudemment, suivant les chemins encore humides de la rosée matinale. Deirdre hoche la tête en réponse à Lucian :

"Faire quelques haltes est une bonne idée." assure-t-elle, sa voix claire mais mesurée.

Lorsque Lucian s’approche pour discuter avec le commanditaire, la mercenaire se décale naturellement sur le côté, non par gêne mais par respect, et se place en retrait derrière le groupe, protégeant ainsi les arrières. Le commanditaire, d’un ton posé, rassure Lucian :

Ne t’inquiète pas, en plus de la note de l’ange-fée, j’ai laissé à la taverne le chemin pour que notre dernier compagnon rejoigne l’aventure. Il y aura des chemins fréquentés et des détours escarpés, mais j’ai confiance en vous tous. Vous arriverez à destination.

Le trajet se déroule ainsi, ponctué de quelques pauses nécessaires et de brèves discussions, jusqu’au premier point de campement. Les mâles s’installent au sol, tendant leurs provisions et vérifiant l’équipement. L'hybride, elle, ne touche pas au sol car elle sait qu'il ne faut pas se baser que sur une possible attaque venant de la terre. Il ne faut pas oublier les cieux. Alors elle s’avance vers un majestueux cèdre bleu, grimpe avec l’agilité d’une créature née pour la hauteur, et se perche sur une branche solide.

Du haut de son poste, ses yeux scrutent la forêt alentour. Chaque bruissement de feuille, chaque craquement de branche, chaque souffle de vent devient un signal. Son ouïe et son odorat, affinés par ses entraînements, captent tout.

Puis un mouvement, plus subtil que les précédents, attire son attention. Quelque chose d’anormal se glisse dans la clairière, se rapprochant lentement du campement. La sang-mêlé fronce les sourcils, l’air se charge d’une tension qu’elle ne ressentait pas depuis longtemps. La forme qui se dessine entre les troncs est massive, presque irréelle : un colosse végétal, haut de près de deux mètres trente, ses membres formés d’écorce et de lianes, et une fleur d’un rouge sombre éclatant en guise de tête, semblant observer, réfléchir avant de frapper. Les pétales frémissent, répandant un parfum presque enivrant. La menace derrière est évidente : chaque muscle végétal est prêt à se contracter pour écraser, trancher, annihiler.

"ALERTE !" hurle Deirdre, sa voix déchirant le calme du midi.

Elle retire sa cape en un mouvement fluide, la replie d’une main experte, pose sa besace, sort ses ailes et les déploie d’un battement puissant. L’air vibre autour d’elle alors qu’elle s’élance, fendant les branches, la gravité presque oubliée, ses yeux rivés sur la provenance de la bête plutôt que sur la bête elle-même. Son cri se mêle au vent, un signal d’attaque autant que d’avertissement, annonçant que Deirdre la Terreur des Plaines est prête à frapper avant même que l’ennemi ait pleinement conscience de sa présence.

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)
Monstre à affronter

11
Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: mercredi 01 octobre 2025, 23:08:50 »
Vous n'allez quand même pas tirer une gueule de6 pieds de long !

12
Les contrées du Chaos / Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]
« le: dimanche 28 septembre 2025, 00:13:29 »
L’aube effleure à peine les toits ; un pâle fil de lumière glisse entre les volets. Deirdre se lève sans bruit, plie la veste tekhane d’Anakha et la robe achetée la veille, gestes mesurés, presque cérémoniels, et les glisse dans sa besace. L’eau du bac claque froide contre sa peau ; elle frotte visage, nuque et avant-bras d’un passage rapide, juste assez pour chasser la torpeur. Pas de douceur, seulement la nécessité.

Dans l’arrière-cour, la rosée crisse sous ses bottes. La mercenaire dépose cape et besace au sol, tire ses deux wakizashis. Les lames captent la lumière du matin, fines lueurs qui semblent hésiter. Elle commence sa danse, non pour tuer, mais pour se retrouver. Les pas s’enchaînent : pivot, esquive, impulsion. Mais quelque chose retient sa cadence. Là où autrefois elle aurait laissé courir la lame jusqu’au point de rupture, elle freine maintenant le geste, arrête la course d’un coup avant que l’acier ne prenne sa pleine force. Sa main s’immobilise à mi-trajet ; l’air vibre encore sous la lame, et ses doigts tremblent d’y avoir renoncé.

Ce refus n’est pas seulement prudence. C’est une précaution muette envers un secret gardé derrière la cage de ses côtes. Plutôt que la brutalité, elle choisit la grâce contenue : ses attaques sont des dessins, ses parades des caresses. Un saut qu’elle aurait déployé se termine en léger bond retenu, une entaille esquissée n’atteint jamais le bois de l’aire d’entraînement. Elle s’exerce à la frontière du contrôle, à l’endroit précis où la maîtrise devient protection.

La sueur brode sa tempe quand elle s’arrête enfin. Elle rassemble ses cheveux en un chignon désordonné, remet cape et besace, ceint les wakizashis contre ses hanches. À l’orée de la cour, une silhouette fuit — panique brève, puis calme : l’affaire se dissipe. Elle expire, soulagée que tout se soit éteint sans effusion.

Lucian revient, démarche posée. Deirdre s’avance, la voix tendue mais claire, comme un fil qu’on tire doucement.
"Je te dois des excuses pour hier soir…

L'ange-fée laisse flotter un instant ses mots, pèse le silence.
"Pour moi, tout être porte le pire et le meilleur. Ce que j’appelle « démoniaque », ce n’est ni un nom ni un visage… c’est le sang. Et ma malédiction fonctionne comme ça : plus ce sang est puissant, plus le pouvoir qui naît en moi devient… dévastateur. C’est une arme autant qu’un fardeau. Comme je l'ai expliqué hier."

Ses yeux cherchent les siens ; dans leur clarté il y a la fatigue et la résolution. Elle relève le menton, affine sa voix.
"Je vais laisser une note à l’aubergiste pour notre compagnon en retard."

L'hybride glisse à l’intérieur, ses doigts écrivent vite et lisiblement. Les mots sont directs : lieu du départ, heure, et une invitation à les rejoindre sur la route. Dehors, elle réapparaît, une banane à la main ; elle en croque un bout, machinalement, comme pour remettre du terre-à-terre entre ses pensées et la route. Cape sur les épaules, besace au flanc, wakizashis prêtés à l’immobilité qu’elle s’impose, elle s’avance vers Barbak et Lucian.

Lorsque le groupe prend enfin la route, Deirdre choisit de marcher légèrement en avant, aux côtés du terranide-renard. Ses yeux s’attardent sur son port altier, ses gestes mesurés, l’éclat particulier de sa silhouette qui mêle l’humain et l’animal. Sa voix se fait plus posée, curieuse, presque douce. Elle l’interroge, pas à pas, sur la nature qui est la sienne : comment il la vit, ce que cela implique pour lui, quelles forces et quelles faiblesses cela dresse sur son chemin. Ses questions sont précises mais respectueuses, non pour juger, mais pour comprendre, pour apprivoiser l’inconnu, et peut-être aussi pour mieux cerner celui qui désormais marche à ses côtés.

13
Blabla / Re : Mon voisin du dessus
« le: lundi 22 septembre 2025, 13:35:55 »
Pourquoi ? Mon VDD voudrait des leçons ou en donner à nos autres VDD ?

14
Les contrées du Chaos / Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]
« le: mercredi 17 septembre 2025, 15:38:39 »
Deirdre lève son verre de thé glacé au lotus en écho aux autres, un geste simple pour sceller la connivence du groupe. Autour d’eux, l’atmosphère reste électrique, mais Barbak traite les appréhensions comme autant de moustiques : on les chasse d’un revers de main et on avance.

"Peut-on appeler ça des appréhensions ?" répond doucement Deirdre au démon. "Dans mon monde, avant de partir, j’envoyais toujours un éclaireur. On avance, on regarde, on réagit. Et toi… tu verras que Barbak réserve encore des surprises."

Barbak, fidèle à lui-même, réplique sans ménagement :

— « J’apprécie la confiance ! Mais putain, pourquoi tout ce pataquès ? Tu te prends la tête pour rien, Bibiche. Tous ces discours à la con sur “t’assommer”… Sérieux, on va juste chercher une salade ! Étape 1 : on trouve la salade. Étape 2 : on revient, et s’il y a des emmerdeurs, on les démonte. Si tu crois que je vais t’assommer et te laisser derrière, tu rêves. T’es la lame, moi la masse — si la lame tremble, c’est la merde. Bois un coup, ça te détendra. »

Le franc-parler du mouflon choque peut-être, mais rassure : il sera là. Deirdre esquisse un sourire fatigué, attendri malgré elle.

"Pourquoi ?" reprend-elle, posant sa tasse. Sa voix reste calme, mais le fond est sérieux.
"Avez-vous des anges dans votre monde ? Dans le mien, je suis pourchassée pour être ce que je suis : moitié ange, moitié fée. On m’a chassée, combattue, parfois torturée. J’ai dû tuer pour protéger mes mercenaires. Alors non : on ne m’assomme pas au moindre signe de colère. Si je perds le contrôle, ce n’est pas un simple coup de sang : ça va du cyclone à la dévastation pure. Et s’il y a un démon à côté… la puissance décuple."

Elle mesure ses mots, sans se livrer tout entière.

"Il y a deux issues : soit quelqu’un franchit ma barrière — il faut de l’amitié, de la confiance — soit il faut m’étourdir complètement jusqu’à ce que je retombe. Sinon je sombre dans un coma qui peut durer des jours. Trois personnes ont déjà franchi ma barrière ; deux en sont morts et le dernier en est revenu blessé."

Le groupe prend la mesure de ce qu’elle confie. Deirdre n’a pas envie d’être un fardeau. Elle veut aider, et, au fond, retrouver Anakha : cette mission pourrait être une chance.

Barbak, ragaillardi, tape la table d’un coup amical.

— « Hey Bibiche ! Y a quelque chose qui te tracasse ? T’as pas l’air dans ton assiette. Tu veux en causer ? »

Elle le regarde, et dans ce regard il y a reconnaissance : pour tout le vacarme, Barbak est un pilier.

"Je ne veux pas être un poids." avoue-t-elle. "Mais je veux aider. Et… j’espère retrouver quelqu’un."

Les détails pratiques bouclés, la troupe se prépare à la nuit. L'ange-fée se lève avant les autres, les salue d’un hochement de tête et promet d’une voix basse, ferme :

"Je serai en forme demain matin à l'aube. Ne vous inquiétez pas pour moi."

Barbak grogne quelque chose qui veut dire « on se bouge le cul et on ramène la salade ». Lucian incline la tête en silence, le commanditaire acquiesce. La jeune femme quitte la taverne : la nuit étire ses doigts sur la ville, lanternes hésitantes, brume fine montant des pavés. Elle marche sans hâte, capuche relevée, attentive au monde.

Dans une boutique modeste de tissus et d’étoffes, l’odeur de cire et de lavande l’accueille. Un satin violet foncé attire sa attention : souple, léger, profond, comme une nuit où les étoiles commencent à percer. Elle effleure le tissu ; la promesse d’une autre peau la touche. Ce sera la première robe qu’elle s’achète — pas par vanité, mais par mémoire et espoir.

La vendeuse, femme aux mains d’ouvrière, la regarde avec une curiosité respectueuse. L'hybride choisit une robe longue, cintrée sous la poitrine ample en dessous, tombant jusqu’aux chevilles, épaules et dos nus, au décolleté mesuré. Le violet change selon l’angle, tantôt encre, tantôt ciel étoilé. Elle imagine le jour des retrouvailles et sourit pour elle seule.

La commandante paie avec des pièces gardées pour imprévus, enroule la bourse autour du poignet comme une promesse, presse la robe contre sa joue et y glisse un petit parchemin : une note d’encouragement, intime, à elle-même. Puis, plutôt que de l’essayer maintenant, elle la replie soigneusement et la range dans sa besace — précieuse et protégée, à portée de main pour le jour voulu mais hors de la vue.

Le retour à la chambre louée se fait dans la quiétude : une pièce modeste mais soignée, lit, coiffeuse, fenêtre sur les toits. De sa besace, la sang mêlé ressort la veste d’uniforme tekhan — la veste d’Anakha, relique d’un passé partagé. Elle la touche du bout des doigts ; l’étoffe garde des effluves de campement : sueur, sang, fumée lointaine. Un sourire triste traverse son visage.

Deirdre enfile la veste ; ferme les yeux tout en se lovant dedans, se rappelant la carrure d’Anakha, la chaleur d’un dos familier, ses bras. Rouvrant les yeux, la combattante se place devant la glace, elle ramasse ses longs cheveux en un chignon lâche, quelques mèches tombant pour encadrer le visage. Elle reprend le parchemin glissé dans la robe, y inscrit d’une main tremblante : « Pour Anakha — si nos routes se recroisent », et glisse le mot dans une poche intérieure de la veste, comme une promesse secrète.

Elle vérifie son sac : gourde, herbes, une ration achetée auprès de la tavernière, et des bandages. La robe reste dans la besace, soigneusement pliée — un avenir rangé, prêt à être sorti au moment voulu. Deirdre souffle, pose la main sur la veste, et murmure, pour elle seule :

"Demain matin, je serai prête."

Elle éteint la lanterne, ferme la porte sur la chambre et rejoint le monde endormi. La nuit est un prélude ; pour elle, c’est la veille d’un départ où espoir et mémoire se tiennent côte à côte.

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Les contrées du Chaos / Re : La salade magique [PV Guillot/Deidre/Lucian]
« le: lundi 15 septembre 2025, 00:48:04 »
La taverne exhale une chaleur dense, mêlée aux effluves d’alcool, de bois brûlé et d’épices étrangères. Pour Deirdre, le contraste avec l’air pur des plaines où elle a grandi est saisissant. Elle reste sous sa cape, la capuche baissée, observant les allées et venues des clients. À ses côtés, Barbak trône presque naturellement, attirant les regards et intimidant les moins prudents.

Un des derniers aventuriers fait son entrée. La commandante d'une guilde de mercenaires l’observe volontairement, avec attention mais sans manquer de respect. L’homme aux traits fins, légèrement efféminés, mesure environ un mètre quatre-vingt. Elle se sent capable de le maîtriser à distance si nécessaire grâce à sa télékinésie. Sa chevelure, sauvage et flamboyante, semble indomptable, et ses yeux rouges laissent deviner sa nature singulière. Elle sent un léger réconfort à ne pas être totalement seule face à cette étrangeté, mais elle reste prudente et silencieuse.

Lorsque le nouveau compagnon s’assied à leurs côtés, une musique entraînante s’élève, d’abord timide puis plus affirmée. L’hybride se surprend à sourire. L’ambiance n’est pas désagréable, et cela lui rappelle son monde d’origine. Elle mange avec modération, juste assez pour tenir et garder de l’énergie. Un hoquet de surprise la saisit lorsque Barbak s’exprime, et elle se retient de s’étouffer : la spontanéité du colosse est toujours impressionnante.

Il manquait plus que ça ! Une bagarre éclate, comme si elle avait été prévue. Même la propriétaire des lieux ne semble pas surprise, habituée à ce type de débordement. La sang mêlé esquisse un petit sourire en coin, mais son esprit reste partiellement ailleurs. Elle repense au terranide-loup aperçu plus tôt dans la rue, survivant d’un combat ancien et douloureux, et au mélange de peur et d’espoir qui l’avait saisie. La tension serre encore son corps, qui réclame une pause : détour obligé vers les toilettes de la taverne. Non seulement pour un soulagement physique, mais aussi pour reprendre le contrôle de ses sens et apaiser le tumulte de ses émotions.

Elle glisse un regard vers Barbak, absorbé par sa bagarre, et vers Lucian, soit en pleine conversation avec le commanditaire, soit en train d’observer les clients. Sans un mot, elle se lève, ajuste sa cape et prend sa besace, esquivant de justesse une chaise lancée à hauteur de visage. Le bois du plancher craque légèrement sous ses pas légers. Derrière la porte, elle trouve enfin un instant de solitude. Elle ferme les yeux, respire profondément, et se concentre sur chaque sensation : le contact frais du carrelage contre ses paumes, l’odeur du bois et de l’eau, le battement régulier de son cœur. Sa respiration, d’abord saccadée, se fait plus calme. Elle se recentre sur le calme intérieur nécessaire pour poursuivre sa mission, touchant un vêtement particulier : un dernier lien possible avec Anakha. La chaleur du tissu contre sa peau lui rappelle la présence de quelqu’un qu’elle aime et perdu, et un frisson parcourt ses ailes sous sa peau. Il lui manque.

Alors qu’elle reste là, immobile, un autre niveau de perception s’éveille en elle. Sans effort apparent, ses sens d’ange-fée captent plus que ce qui est visible. Barbak, proche d’elle, diffuse une chaleur rassurante, stable, comme un roc sur lequel se reposer. Lucian, lui, transmet une énergie plus complexe : mesurée, attentive, chargée de vigilance et de souvenirs de guerres anciennes. Deirdre note la tension dans ses épaules, le rythme de son souffle, et comprend que ce démon ne se laissera jamais surprendre. Enfin, le commanditaire : calme, mesuré, autoritaire sans imposer. Une vague sous-jacente d’expérience et de contrôle, prête à soutenir ou corriger selon le besoin.

Tout cela, Deirdre le perçoit instinctivement, et un sourire intérieur naît. Dans ce silence ponctué par le crépitement de la cheminée, un lien fragile mais réel se forme. Ses sens affûtés ressentent déjà qui peut la soutenir, qui peut la surprendre et qui partage le poids d’une confiance naissante. Ce moment devient un équilibre subtil entre vigilance et repos, un instant suspendu où elle peut enfin respirer et se préparer pour la suite.

Lorsqu'elle revient, le tumulte s’apaise. La mercenaire reprend sa place sur la chaise vide entre le commanditaire et Lucian. Elle observe ses compagnons avec plus de sérénité. Barbak, enfin repu et légèrement épuisé, se repose sur sa chaise, ses cornes frôlant presque le bois du dossier. La chaleur du feu se répand sur son visage, et elle sent ses muscles se détendre peu à peu. Deirdre esquisse un léger sourire, appréciant la simplicité de cet instant après la tempête. Elle laisse ses mains glisser sur ses genoux, fermes mais calmes, et un sentiment de contrôle renaît doucement dans son corps.

La jeune femme se penche légèrement vers le commanditaire, sa voix claire mais posée :

"Sous ses airs bourrus, Barbak cache un véritable cœur. J’ai confiance en lui, dit-elle en désignant le colosse d’un geste discret. Même si son comportement peut paraître… excentrique aux yeux des autres, je me porte garante pour lui."

Le commanditaire l’observe attentivement, jaugeant la sincérité de ses mots. Deirdre ne détourne pas le regard, consciente que ces assurances comptent dans un monde où chacun se méfie de tous.

Puis elle se tourne vers Lucian, posant ses mains sur la table, le visage sérieux mais sans menace :

"Et toi… Lucian… tu es un démon, n’est-ce pas ? Si jamais je me trouve dans l’impossibilité de me défendre, ou si je te supplie de m’assommer, tu devras le faire dans la seconde, sans poser de questions, dit-elle doucement mais avec fermeté. Je vous expliquerai plus tard pourquoi."

Le commanditaire intervient alors, la voix posée, presque neutre :

Très bien. Nous avons un groupe disparate, mais chacun ici a ses forces et ses limites. L’essentiel est de savoir que vous vous connaissez suffisamment pour avancer ensemble.

Deirdre croise ses doigts, respire doucement et répond avec un léger sourire :

"Un instant. Je me dois d’être honnête. Barbak, je m’excuse de ne pas l’avoir dit plus tôt."

Elle abaisse alors sa capuche pour laisser apparaître ses longs cheveux bleus attachés en un chignon désordonné.

"Je suis une hybride, une ange-fée. Le colosse de pierre et moi avons déjà commencé à travailler ensemble, même si nos chemins ont été différents. Barbak et moi avons affronté le chaos côte à côte, et il a toujours été un allié fidèle. Quant à toi, Lucian… nous commençons seulement à apprendre à nous connaître."

Un silence s’installe, ponctué seulement par le crépitement de la cheminée. Deirdre se sent plus légère : la première étape de la confiance est franchie, même si elle reste prudente. Ses doigts se resserrent légèrement sur ses genoux, la chaleur du feu caressant sa peau, tandis qu’une étrange sérénité naît dans son souffle. Elle se sent plus ancrée, prête à affronter la suite, consciente que la vigilance reste nécessaire.

Bien, conclut le commanditaire, vous pouvez profiter de ce moment pour vous reposer et vous préparer. Nous partirons à l’aube.

La combattante acquiesce et, d’un geste naturel, se replie sur elle-même, jambes repliées sous la chaise, mains posées sur ses genoux. Elle regarde les flammes danser et crépiter, songeant à la mission, à la promesse faite avant sa disparition impromptue, et à ce qui l’attend. Chaque reflet dans les braises ravive à la fois la prudence et l’espoir. L’atmosphère, bien que tendue par les enjeux, est maintenant assez sûre pour un échange honnête. Le feu éclaire son visage et la réchauffe un peu. Pas autant que Lui. Bien que sous sa peau ses plumes frémissent, Deirdre se concentre et se tient prête sur ce qui viendra ensuite.

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