Les contrées du Chaos / Une lueur d'espoir (PV)
« le: jeudi 28 novembre 2024, 14:45:58 »" Debout, il est temps de vous lever."
Un écho. Un écho lointain se fait entendre, accompagné du martèlement qui pourrait rappeler le son d'un tambour. Un tapage extrêmement désagréable et maladroit, entraînant une migraine des plus sévères chez la jeune femme, qui avait du mal à entrouvrir ses yeux. Sa tête était lourde, douloureuse, comprenant alors que les tambours ne sont pas réels, mais simplement témoins de ses propres douleurs. Une main vint se poser sur sa tempe, dans un léger râle de protestation. Outre ses tourments douloureux, elle ne reconnut ni les voix, ni l'environnement dans lequel elle se trouvait. Bien que sa perception soit encore floue et son esprit confus, elle trouva que la chambre dans laquelle il se trouve a un aspect à la fois rustique et en mauvais état. Rien de familier, aucun repaire.
" Ha enfin, j'ai cru que vous ne reviendriez jamais parmi nous."
Un nouveau battement douloureux fit plier Fanélia, son visage se tord sous la douleur, tandis que des images lui revenaient en esprit. Ils y avaient ces hommes, une embuscade. On l'avait tiré de force de son royaume. Ses souvenirs lui revinrent péniblement et à vif, bien que très saccadés. Il y avait ce navire, cette cale dans laquelle elle sera forcée de voyager dans un confort drastique. Sa peau se souvient encore de l'humidité, du froid, de la raideur des planches sur lesquelles elle y resta des jours et des nuits.
" Qui es-tu ?"
Cette voix vint à nouveau la sortir de sa torpeur, freinant de manière soudaine ses souvenirs. Le buste relevé, sa tête se penche vers l'émetteur, un homme, plus âgé, se tenait assis sur une chaise et lui faisait face. Son visage était fermé, plutôt contrarié, mais étrangement, il lui paraissait le plus amical contrairement à ceux croisés ces derniers jours.
" Je t'ai posé une question."
" Laisse la Ronald ! Elle vient à peine de retrouver ses esprits et tu l'ennuies déjà la pauvre petite ! "
Une femme, elle aussi âgée, s'approche du lit où se trouve Fanélia. Un regard plus tendre, inspirant l'empathie et la bienveillance. L'homme souffla, et se plia à cette dernière. Contrarié, il se relève de sa chaise et sortit de la pièce.
" Veuillez l'excuser très cher, mon mari paraît indélicat ainsi, mais au fond, c'est un tendre. C'est même lui qui t'a emmené jusqu'ici, après t'avoir retrouvé inconsciente."
Toujours silencieuse, la reine prit un moment pour souffler afin d'apaiser ses migraines. Elle n'avait pas vraiment l'habitude de souffrir de maladie ou de blessures, son don l'en préservant. Mais ces derniers temps, il a été mis à rude épreuve, et forcé dans son utilisation pour qu'elle survive aux derniers épisodes redoutables qu'elle dut affronter. Un don puissant, mais pas inépuisable.
" Tu étais dans un sale état mon enfant, je me suis permise de te débarbouiller, tu étais pleine de sang. Bien étrange compte tenu du fait que tu n'avais aucune blessure apparente... Enfin... Tant mieux. "
En apparence oui. Seulement en apparence... Fan réprima un léger hochement de tête, elle comprit qu'elle s'était épuisée en soignant ses propres blessures. Bien qu'elle paraisse charmante, Fan ne voulait pas lui partager ce qu'elle avait vécu, pas plus que son identité. Comment savoir à présent, qui était digne de confiance ? Elle restait une inconnue à ses yeux.
" Rassure-toi, tu n'as pas besoin de m'expliquer quoi que ce soit, ni de te justifier. Je vois bien que tu as traversé de lourdes épreuves à ton regard. Puis-je au moins savoir ton nom ? "
" Jaina, Je vous remercie de vous êtes occupée de moi. Depuis combien de temps suis-je restée inconsciente ?"
La vieille dame semblait comblée de pouvoir enfin entendre un son sortir des lèvres de sa rescapée.
" Ho, tu as longtemps basculé entre un léger réveil et la perte de connaissance, je dirais bien... Près d'une semaine. Tu étais épuisée, mais je parvenais à te nourrir et à te lever en semi-conscience. Maintenant que tu as repris complètement connaissance, je suis rassurée."
Une semaine ! Fanélia semblait soudainement s'alarmer. Cela faisait bien trop longtemps qu'elle était ici, il fallait qu'elle trouve rapidement un moyen de retourner chez elle. De retrouver la sécurité dans son royaume, retrouver son roi, sa famille, ses amis... Ann... Ann ! Un nouvel éclat de souvenir lui revient à l'esprit... Elle aussi... Elle aussi elle était présente dans ce calvaire. Elles furent hélas séparées une fois arrivées en ces lieux. Les bourreaux, affirmant qu'ils n'avaient aucune nécessité de la domestique, l'avaient renvoyée afin de la revendre comme esclave. Fanélia ne pouvait pas rentrer sans elle, pas question de l'abandonner. Le visage effrayé et terrorisé d'Ann resta coincé dans son esprit... Non, elle ne partira pas sans elle.
Déterminée, la jeune femme repoussa l'édredon et mis un pied à terre pour se relever. Ses épaules en avant lui donnèrent le tonus de se mette d'aplomb sur ses jambes, mais une sensation de vertige et de malaise la fit rasseoir aussitôt.
" Tu n'es pas encore en état Jaina, ne t'en fais pas, tu es ici chez toi pour te remettre en état."
Aucun autre choix possible. Dans cette condition, elle serait incapable d'apporter son aide à Ann. De ce fait, Fanélia resta encore quelques jours chez Ronald et Rose. Profitant de ce temps pour retrouver ses souvenirs, bien qu'elle aurait préférée que certains ne resurgissent jamais. Ronald restait méfiant vis à vis d'elle, il lui avait expliqué avoir été attiré par une lueur assez puissante et éblouissante qui c'était élevée dans le ciel lors d'une nuit pourtant si sombre. Bien d'autres personnes aux alentours en furent témoins, mais personne ne sut d'où elle provenait. En voulant voir de quoi il s'agit, il ne trouva que le corps inconscient de la jeune femme. Fanélia se garda bien d'exprimer qu'elle était l'autrice de ce phénomène, usant de son don pour parvenir à échapper à ses ravisseurs. Quoi qu'il en soit, il lui faisait nettement savoir qu'il espérait qu'elle parte, soupçonnant qu'elle était mêlée à des histoires susceptibles de leur nuire. Cette étrangère n'avait pas sa place ici, mais sa femme campa sur ses positions. Quelle idée avait-il eu de l'emmener chez lui... Il pesta souvent contre elle, d'autant plus dans le village voisin, parlant à tous de cette femme qu'il a recueilli. Ce n'est pas très judicieux, surtout pour quelqu'un qui sait qu'elle pourrait lui causer des problèmes. Mais le vieux Ronald était comme ça. Il avait besoin de se plaindre à qui veut l'entendre, de ronchonner et faire entendre sa mauvaise humeur.









désolée pour la licorne, je reste en effet très classique pour ma reprise de RP mais je garderais cette idée dans un recoin de mon esprit au cas où, sait on jamais 






