Ses petites caresses me font espérer qu'il va avoir suffisamment pitié de moi et de ce qu'il vient de me faire subir pour me laisser souffler, me nettoyer, et rentrer me reposer. Mais ses plans ne sont jamais ceux auxquels je pense, j'attrape le broc avec un regard écœuré mais je tache de ne pas m'y attarder, avant de m'avancer vers la porte de la petite pièce qui m'isolait jusqu'à présent du reste de l'hôpital. Je déglutis difficilement, tétanisée à l'idée de croiser quelqu'un, ce qui finira nécessairement par arriver, et affolée à l'idée qu'il vienne chez moi, dans mon intimité et mon espace personnel, le seul que je préserve justement de toute intrusion extérieure trop importante.
Mais je sais que je n'ai pas vraiment mon mot à dire, alors je me mets en marche, ignorant la douleur de mes talons qui laisseront certainement des ampoules à mes pieds. Nous ne croisons personne à part un agent d'entretien décontenancé et quelques patients aux regards pervers jusqu'à la sortie. Mais lorsque je me retrouve dehors, poussée par mon Maître qui ne cesse de m'allumer par des propos tous plus obscènes les uns que les autres, les regards se font bien plus nombreux et mauvais. Je me fais littéralement fusillée du regard et même interpellée par une bonne femme qui m'insulte carrément, se dit-elle choquée par mon apparence.
J'accélère alors le pas, baissant le regard, jusqu'à ce qu'il décide que nous prenions un taxi. Je suis un peu soulagée de monter dans l'habitacle mais le trajet ne dure pas suffisamment longtemps, et pour couronner le tout, je me retrouve à devoir payer le chauffeur. Non pas que l'argent soit un problème dans le fond, mais je dois dire que cela me contrarie un peu.
Arrivés devant mon appartement, j'arrive à marcher un peu mieux, sans doute que mes capacités de régénération sont à l'œuvre pour réparer les dégâts causés sur mon corps mais il n'empêche qu'une bonne douche sera certainement ce qui me permettra d'aller vraiment mieux.
J'attrape le jeu de clés dans mon sac pour pouvoir ouvrir la porte de l'appartement devant lequel nous nous trouvons. Lorsqu'il m'interroge sur mon état d'esprit, je me sens un peu perdue. Je ne sais pas si le mot heureuse est le plus approprié, et en même temps, quelqu'un qui s'occupe vraiment de moi, ce n'est finalement pas si commun. Et le sexe ne sera clairement plus un problème... j'attrape la poignée pour ouvrir la porte au moment ou il se met à me peloter et à me demander à quoi s'attendre, et je lui répond du bout des lèvres.
- Oui je suis heureuse que vous vous occupiez de moi. Et pour l'appartement...
Je n'avais évidemment pas prévue de recevoir de la visite alors ce qui est habituellement caché dans mes tiroirs, cette fois-ci, ne l'est pas. L'entrée s'ouvre sur un petit appartement à la décoration assez simple, une grande pièce à vivre dans laquelle se trouve une table basse, un canapé et une télévision, un petit coin cuisine avec le minimum de ce qu'il faut pour une jeune femme qui ne passe pas beaucoup de temps chez elle. Et une chambre qui respire le sexe, avec une salle de bain attenante qui permet de se nettoyer. Plusieurs jouets sexuels trainent dans la pièce principale et la chambre, tandis que de la lingerie bien trop aguicheuse se balade sur le lit et le canapé. Il peut aussi apercevoir l'installation "maison" avec trépied et appareil photo dans un coin de la chambre qui me permet de me photographier et me filmer.
- Eh bien... voici mon chez moi. C'est... euh... simple.
Je n'allais pas lui dire que ça aurait pu être l'appartement d'une véritable actrice porno. Même si ça sautait un peu aux yeux.