Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Miyoko Sasake

Pages: [1] 2 3
1
L'homme marchait calmement, ses enjambées étaient souples et impressionantes pour Miyoko qui devait avancer trois fois plus vite pour combler l'équart qui se creusait entre le géant et elle. Pourtant, il semblait marcher à une allure lente pour lui, c'est peut-être pour cela qu'elle ne l'avait pas vu s'approcher tout à l'heure, il avait dû traverser la rue en quelques pas seulement, tandis qu'il lui avait fallu une minute pour le faire.

Elle ne vit pas le sourire qu'il esquissa lorsqu'il passa le seuil de la boulangerie, par contre elle remarqua la noirceur de l'endroit. Même si dehors il faisait nuit, les quelques réverbères éclairaient la rue partiellement. Ici, seule une faible lueur arrivait à percer les carreaux de la vitrine et cela ne permettait pas de voir grand chose. Miyoko discernait à peine les meubles disposés dans la pièce. Heureusement, elle était habituée à ce genre de pénombre, parce que La Maison ne possédait pas l'électricité, si ce n'était les quelques bricolages de certaines filles sachant manier les outils.

Aux ordres de l'individu colossal, la gamine ne savait que faire. Vu qu'elle n'avait pas encore perçu les intentions que celui avait, elle préféra lui obtempérer et s'assit sur un tabouret près de la table haute qui devait servir à faire la pâte à pain en journée.

Enfin, l'homme revint, après avoir disparut quelques temps dans la pièce adjacente. Il s'assit le plus loin possible de l'enfant et n'avait rien dans les mains. De si loin, elle n'arrivait pas à scruter les traits de son visage et à part sa voix dont les intonations étaient contrôlées, elle ne pouvait rien discerner.
C'est alors qu'il parla d'éducation. Miyoko était fière de celle que sa mère lui avait octroyée, et que les filles de La Maison avait parfait. Mais elle était encore plus fière de son indépendance et de sa propre façon de voir les choses, avec les gentils et les méchants. Par contre, il n'y avait pas de bons ou de mals élevés, parce que la nature des personnes n'avaient rien à voir avec leurs politesses, l'enfant le savait.


*La Maison ?? Comment connait-il son existence ?*

Surprise, Miyoko faillit sursauter mais se retint. Le gredin en savait déjà trop et elle préféra jouer l'innocente.

"Ma maison se situe de l'autre côté de la ville. Je suis à la recherche de mon papa, il aime aller dans les bars et il n'est pas rentré ce soir."

Ce n'était pas vraiment un mensonge, même si ce n'était pas cette personne-ci que la gamine cherchait. Pour le reste, tout était vrai.

2
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 10 juin 2009, 13:32:20 »
13h33

Copieuse :p

3
Ville-Etat de Nexus / Re : Envie de pain chaud [pv : J. C. Daclusia]
« le: mercredi 10 juin 2009, 13:31:20 »
Elle ne bougeait pas et semblait fixer un point sur la table. Cependant, sa vision periphérique captait le moindre mouvement. Elle put ainsi observer à sa guise le maître des lieux qui déposait une casserole de lait sur le feu. Elle put remarquer aussi que les jumeaux se rapprochaient d'elle. Elle n'esquissa pas un geste, ne voulant pas les brusquer et ne voulant pas montrer sa méfiance. Elle n'avait rien contre ces enfants, mais ils la mettaient mal à l'aise. Ils devaient être à peine plus jeune qu'elle et pourtant étaient déjà plus grands. S'il avait fallu se battre avec eux, Miyoko n'aurait pas pu leur faire face. Mais elle avait l'habitude de fuir, de se cacher et de passer inaperçue. Lorsqu'elle était assise dans la rue, peu de gens faisaient attention à elle car elle se fondait presque dans le paysage grâce à son immobilisme. Pourtant, elle savait montrer le minimum de présence requis pour que les clients des magasins la remarquent et soient gênés . Ainsi, elle recevait toujours de la nourriture des vendeurs dans les boutiques pour la faire déguerpir et qu'elle ne fasse pas fuir les consommateurs.

Lorsque les deux étranges frères s'adressèrent à elle, elle ne répondit pas tout de suite, laissant se déverser le flot de questions. A La Maison, elle dialoguait souvent avec de petites filles plus jeunes qu'elles qui la pressaient toujours de questions, parfois intelligentes, parfois inapropriée, et parfois totalement inutiles. Mais elle s'appliquait toujours à y répondre, en donnant le moins d'informations possible. Pourquoi ? Elle ne se méfiait pas des réfugiées de La Maison, bien au contraire, elle voulait les protéger, et de cette façon elle leur donnait l'exemple. En voulant reproduire les méthodes de leurs aînées, les cadettes et les benjamines s'appliquaient à répondre aux étrangers avec la plus grande parsimonie et ainsi cacher l'existence de La Maison. De plus, les réponses courtes, en ne donnant pas trop d'informations, n'invitaient pas les plus jeunes à poursuivre l'interrogatoire, et seuls les plus curieux continuaient de chercher la petite bête.
Si Miyoko avait répondu à toutes les questions d'Ate et d'Ade, les questions suivantes auraient fusé de manière exponentielle, et la gamine voulait éviter cela. Elle répondit donc simplement, avec la plus grande politesse, et sans une once de mépris.


"Je m'appelle Miyoko, je suis ravie de faire votre connaissance..."

Un sifflement de casserole se fit entendre et l'enfant n'eut même pas besoin de finir sa phrase que les jumeaux s'étaient déjà précipités vers la source du bruit. Alors, émerveillée, la petite suivit la scène qui se déroula devant elle. Ce qui l'intéressait le plus, était ce verre de lait qui passait de main en main et qui bientôt, se retrouva devant son nez, à proximité de quelques carrés de chocolat. Que demander de mieux ?
Regardant son nouvel interlocuteur, Miyoko remit son pouce dans sa bouche. Son petit air innocent et sa fausse timidité en aurait attendri plus d'un, mais ce n'était pas le but de la gamine, qui prenait simplement une pose naturelle chez elle.


*Une boutique ?*

Perplexe, Miyoko observa tout autour d'elle. Rien ne faisait penser à une boutique et les lieux avaient tout l'air d'être les murs d'une maison. Alors pourquoi cette appellation ? Que pouvait-on bien faire dans cette boutique ? Ne sachant que répondre à cette question qu'elle n'attendait pas, l'enfant, sous le costume de chat, prit quelques instants de réflexion. Enfin, elle se décida à répondre, son regard posé droit dans celui de l'hôte.

"J'avais faim, je suis entrée, ça sentait bon."

Bien que peu étoffée, sa réponse en disait peut-être trop. Une vraie timide aurait rougit, mais pas Miyoko, qui se contenta de pencher la tête sur le côté, de manière féline. Elle tendit ensuite son bras gauche vers le verre de lait posé par terre à son intention, supposait-elle. N'ayant pas d'autre bras disponible pour ramasser le chocolat, elle le laissa sur le sol, attendant d'avoir bu son lait. Mais deux problèmes se posaient. Son pouce devait sortir de sa bouche, premièrement, et deuxième, personne ne lui avait expressément indiqué que ce petit goûter était pour elle. Elle resta donc le bras suspendu à hauteur de sa poitrine, les yeux balayant les alentours, naviguant entre l'adulte et les deux enfants.

4
Vous nous quittez déjà ? / Re : A partir du 15/06...
« le: jeudi 04 juin 2009, 18:46:12 »
Précise que c'était Kohana qui parlait dans le post d'avant :p

Et pour ce qui est des RPs, oui, elle en a beaucoup... mais je pense que c'est largement gérable. On passe tous par ce genre de périodes, reste à voir qui tient la cadence sur le long terme :p

5
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 04 juin 2009, 18:42:05 »
18h42

C'est vrai que ça fait plaisir de voir pleins de nouveaux, ça donne pleins d'envie !

=> Ce n'est pas Miyoko qui parle.

6
Mais le monsieur ne semblait pas prêt de la lâcher de si tôt. Etait-ce sa gentillesse qui le poussait à vouloir prendre soin d'elle de la sorte ? Sauf que Miyoko n'aimait pas qu'on cherche à la priver de libertés, c'est ce qu'elle reprochait à Akira. Depuis toute petite, l'enfant avait appris à se débrouiller seule : son père était tout le temps fourré au travail et sa mère devait s'occuper de la maison et n'aimait pas avoir une gamine dans les pattes. Alors la petite fille sortait, partait se promener et ne rentrait parfois que tard le soir, avant le retour de son père tout de même. Il n'était pas bon de croiser son père ; le soir, son visage était toujours tout rouge, son regard était noir et méchant, et ses mains avaient tendance à frapper tout ce qu'elles rencontraient. Miyoko le savait et prenait soin d'éviter d'engendrer la colère de son père. Lorsqu'elle rentrait, sa mère était si heureuse de la voir qu'elle la cajolait, c'est pourquoi l'enfant gardait un bon souvenir de sa mère et des câlins qu'elle lui donnait. Cependant, ceux-ci n'étaient pas trop nombreux, c'est ce qui faisait qu'elle les appréciait, bien plus que ceux qu'Akira lui avait prodigué, même si elle ne s'en plaignait pas.

Mais l'heure n'était pas propice aux câlins et l'individu qu'elle avait en face d'elle lui rappelait trop sa brute de père. Pourtant, lorsqu'il lui proposa à manger, la gamine eut les yeux qui se mirent à briller. Depuis qu'elle consacrait toute son énergie à l'enquête, elle n'avait pas le temps de faire son travail quotidien qui lui apportait chaleur et nourriture. Son ventre gargouillait et sa salive emplit sa bouche à une allure folle rien qu'à l'évocation d'une miche de pain.
Néanmoins, elle avait du mal à croire qu'un homme d'une taille si grosse puisse avoir du mal à finir quelque nourriture que ce soit. A moins que la miche soit vraiment... gigantesque ! L'imagination de la petite partit au quart de tour. Déjà elle se voyait entourée de nombreuses miches de pain si gargantuesques qu'elles étaient plus grosses qu'elle. Elle déambulait entre les croûte et, de son petit pain, tapait dans l'une d'elle de toutes ses forces pour la casser. Elle y plongeait les doigts, la main, le bras... à l'intérieur, c'était chaud. La mie se resserait contre son membre et l'enveloppait dans une sensation de douceur.

La bouche de Miyoko s'entrouvrait au fur et à mesure que son rêve se développait. Son pouce sortit de sa bouche et sa langue semblait vouloir le suivre. C'est alors que l'enfant secoua vigoureusement la tête.


"Ce serait dommage de gâcher de la nourriture."

Sur ses dires, la gamine se leva. Elle ne s'approcha pas pour autant de Don et garda même ses distances. Elle continuait à trouver étrange qu'un tel homme soit gentil. Et jamais elle ne lui tiendrait la main : ses immenses doigts lui broieraient les siens, elle en était certaine. Alors pas question qu'il ne la touche, elle le suivrait, de loin, et prendrait un bout de pain une fois qu'il l'aurait posé sur la table devant elle. Ce n'était peut-être que le boulanger, bien que les boulangers aient souvent un gros ventre, ils étaient tous de taille imposante. Mais, ne sachant que penser, Miyoko préférait la prudence, comme le lui avait enseigné les filles de La Maison.

7
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 03 juin 2009, 23:11:28 »
là, mais va faire dodo
23h12

ai lu

8
Vous nous quittez déjà ? / Re : A partir du 15/06...
« le: mercredi 03 juin 2009, 20:41:04 »
Notre RP commun viendra peut-être si nous avons l'occasion de nous croiser entre nos absences respectives  :P

9
Miyoko ne remarqua pas l'ombre qui se mouvait, s'agrandissait et l'homme qui apparaissait progressivement sous la lueur du réverbère. Elle ne le remarqua que lorsque son ombre vint lui obscurcir son champ de vision. Alors elle releva la tête et constata qu'il était encore à quelques pas d'elle. Mais son imposante stature lui conférait une ombre d'une taille démesurée.
Pourtant, l'enfant ne fut pas impressionnée lorsqu'elle leva les yeux vers lui pour le regarder s'abaisser jusqu'à elle. Il était bronzé et ses yeux étaient aussi foncés que ses cheveux. La gamine aurait tout de suite rangé un homme d'une telle allure dans la catégorie des méchants monsieurs, mais le visage qu'il lui présentait était chaleureux et bienveillant. Elle hésitait donc et restait sur ses gardes.

La manière dont il lui parla lui rappella Akira. Sauf que le jeune homme était un lycéen un peu timide et très câlin. Le colosse ne devait certainement pas avoir le même caractère. Mais alors, pourquoi était-il gentil ? Et pourquoi tout le monde s'entêtait à lui parler de ses parents ? Les filles de La Maison lui manquaient... mais il ne fallait pas qu'elle en parle, l'existence de La Maison devait rester secrête ! Alors Miyoko choisit de détourner un peu la vérité.


"Maman est à la cuisine et Papa travaille. Je suis pas perdue, je connais le chemin pour rentrer chez moi."

Bien sûr, l'enfant ne précisa pas quel chez elle, elle évoquait. Elle restait évasive et prudente. Mais l'air enfantin de ses yeux ronds et son pouce dans la bouche qui déformait ses phrases lui donnait un air attendrissant et innocent.
Mais l'étranger devenait de plus en plus interrogateur. Pourquoi n'aurait-elle pas le droit de rester dehors à cette heure ? Miyoko avait déjà passé plusieurs nuits dehors, et il ne lui était jamais rien arriver de mal. Pourquoi lui arriverait-il quelque chose de mal ? Ce sont les méchants qui ont des problèmes, les gentils comme elle n'ont pas de problèmes.


*Et Armelle alors ?*

Armelle était une gentille fille qui ne faisait jamais de mal. Pourquoi lui en était-il arrivé ? Parce qu'elle était sortie plus tard qu'elle ne l'aurait du. Seules les grandes avaient le droit de sortir la nuit, mais elles devaient rendre compte de leurs escapades à La Maison afin d'être sûres qu'elles restaient en sécurité. L'enfant était déjà sortie plusieurs fois après que le soleil soit couché, pour avoir plus de pain par exemple, et du pain chaud que le boulanger venait de préparer vers 4h du matin. Pour cela, elle était obligée de camper devant une boulangerie toute la nuit. D'ailleurs elle en voyait une.

"Je suis une grande. J'ai presque 13 ans."

Dans La Maison, les filles de plus de 12 ans étaient considérées comme des grandes, elles devaient prendre soin des plus petites et c'était pour cela que leurs vagabondages nocturnes étaient autorisés : ils rapportaient souvent bien plus !
Sur ces réflexions, Miyoko se leva, ignora l'individu. Plongée dans ses pensées, ne remarquant même pas les sucettes qu'il tenait à la main. Elle traversa la rue et s'assit juste contre la devanture de la boulangerie dont Don avait précédemment fracturé la vitrine. Ainsi elle serait aux premières loges pour quémander de la nourriture dès demain très tôt.

10
Les heures passaient, les gens défilaient dans les rues : tout d'abord des gens légèrement habillés car il faisait chaud, puis des gens en survêtement en train de courir, puis des gens avec un gilet, et des gens en habits de soirée, puis des gens avec un regard louche et des habits passe-partout, puis des gens à moitié dénudés...
La petite fille au déguisement de chat déambulait dans la ville de Seikusu. Le soleil poursuivait sa course dans les cieux et ses pas la menaient dans des quartiers de plus en plus mal famés jusqu'à arriver dans le quartier de la Toussaint. Rien ne semblait choquer l'enfant aux yeux ronds comme des billes, et elle continuait d'avancer, perdue dans ses pensées.

Elle n'avait toujours aucun indice valable lui permettant de rencontrer le méchant monsieur qui avait kidnappé Armelle, son amie de La Maison. Le seul élément qu'elle avait pu récolté dans son enquête était que les méchants monsieurs se trouvaient généralement le soir, dans les méchants quartiers. C'est pour cela qu'elle était venue ici, non au hasard, mais parce qu'elle savait qu'elle avait ici une plus grande chance de trouver le méchant monsieur et de retrouver Armelle pour la sauver.
Malheureusement, elle ne savait comment procéder. Elle ne savait même pas à quoi pouvait ressemble le méchant monsieur. Cela aurait pu être n'importe lequel de ses gros bonhommes au ventre gras et à la peau tatouée, ou alors ce grand colosse qui se tenait à quelques mètres d'elle, appuyé contre la façade d'une maison, caché par un coin d'ombre que la lueur du réverbère ne pouvait atteindre.

Ne sachant que faire, Miyoko décida de faire comme à son habitude. Elle s'assit par terre, devant une boutique, fermée à cette heure tardive et attendit. Elle ne bougeait plus d'un poil, si ce n'était son pouce qui se faisait langoureusement sucer par sa bouche. Elle échaffaudait un plan, ou plutôt plusieurs. Des plans qui lui permettraient de trouver le méchant monsieur, et d'autres qui lui permettraient de sauver Armelle des griffes du méchant monsieur.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Envie de pain chaud [pv : J. C. Daclusia]
« le: mardi 02 juin 2009, 19:07:12 »
Un bip sonore et retentissant sortit Miyoko de sa rêverie. L'odeur du pain devenait insupportablement succulente, mais l'enfant n'arrivait pas à déterminer d'où elle provenait. Elle marchait tout doucement, se fiant à son odorat, fermant les yeux et occultant tout le reste afin de mieux se concentrer. Elle avait les bras tendu devant elle comme une somnanbule, ou plus précisément, elle avait un bras tendu devant elle, tandis que l'autre était emprisonné ; en effet, la petite suçait son pouce, sa salive ruisselant le long de sa main.

Des cris perturbèrent sa progression, puis un chahut de tous les diables se fit entendre. Miyoko avait l'impression que des milliers d'éléphants descendaient un escalier et continuaient leur course dans un autre couloir. Plus le temps s'écoulait et plus l'orage se rapprochait, et l'enfant commençait à se recroqueviller sur elle même, les poings sur son visage, le premier au niveau de sa bouche, le second devant ses yeux. Ainsi cachée, Miyoko ne remarqua pas qu'elle s'était arrêtée devant une porte ouverte qui donnait sur la cuisine.
Mais lorsque le tonnerre s'arrêta, ses ailes du nez prirent leur envol et repérèrent, avant même qu'elle n'ouvre les yeux, l'endroit où elle se trouvait à présent.

Une voix encore plus enfantine que la sienne s'éleva et l'annonça. Miyoko était en visite. Elle n'était pas seule dans cette maison. Elle était chez quelqu'un qui avait deux enfants. Quelqu'un qui savait faire le pain.
La gamine releva la tête et capta la scène qui se déroulait devant elle en une fraction de secondes. Debouts, trois humains à l'air étrange, deux petits et un grand. Les petits semblaient jumeaux malgré des cheveux et des yeux de couleurs différentes et totalement inhabituelles pour une race humaine. Le père n'avait rien de choquant, ses cheveux foncés étaient rattachés en queue de cheval et les traits de son visage étaient anguleux. Pourtant, Miyoko frissonna.
Sa surprise en voyant ces énergumènes l'empêcha de rattrapper la miche de pain au vol. Elle la reçut dans la tête et eut un mouvement de recul, devant l'air goguenard des jumeaux. Sans lâcher son pouce, elle se pencha, ramassa la nourriture et l'observa quelques secondes. Ses yeux brillaient de joie et son ventre gargouillait de plus belle ; le pain était doré, croustillant et moelleux à souhaits !

Dans un bruit de succion, elle libéra sa bouche et se jeta sur la boule de pâte qu'elle avait en main. Elle prit à peine le temps de mâcher, avalant presque rond les trois premières bouchées qu'elle prit. Puis elle se ressaisit, scrutant l'expression de ses hôtes, et commença à manger proprement, arrachant de petits morceaux de pain qu'elle portait à sa bouche, avant de les mâcher lentement et d'apprécier le craquement de la croûte, suivi du goût du sel emporté par sa salive, puis de la douceur de la mie se frayant un passage le long de sa langue pour être hâpé par son estomac.

Quand elle eut finit son repas, Miyoko remit son pouce dans la bouche et observa le père des enfants. Elle lui fit ce qui pouvait ressembler à un sourire, puis elle s'assit par terre en tailleur. La fatigue commençait à s'emparer d'elle maintenant que la faim s'était calmée, bien que loin d'être complètement rassasiée. D'ailleurs, si elle avait eu assez de force, l'enfant aurait sans doute quémander un peu de chocolat, mais elle n'était pas assez vigoureuse pour cela. Elle se contenta donc de fixer la tablette ouverte sur la table et de patienter, comme elle avait appris à le faire depuis plusieurs mois déjà devant les boutiques des marchands.


12
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 02 juin 2009, 13:43:24 »
13h42

Bien sûr  :)

Mais je ne sais pas... Don attrappe les filles de La Maison une à une, où il trouve la Maison, où il va y avoir un grand sujet avec tout le monde réunit ?

13
Ville-Etat de Nexus / Envie de pain chaud [pv : J. C. Daclusia]
« le: mardi 02 juin 2009, 13:41:05 »
Cela faisait déjà plusieurs jours que le garçon rencontré au centre commercial lui avait faussé compagnie. Il était gentil, mais ne l'avait pas beaucoup aidé à avancer dans son enquête. Et il avait eu la sale manie de l'empêcher de bouger lorsqu'elle voulait courir ou s'amuser, préférant la câliner et lui déposer de doux baisers contre la capuche de son déguisement de chat.
La petite fille à la frimousse ronde et à la frange raide arpentait en solitaire les rues de la grande ville. Une grande ville qu'elle avait l'impression de ne plus reconnaître. Sans s'en rendre compte, elle avait passé un portail la menant au plan de Terra, mais elle n'en avait pas conscience. Elle se sentait juste plus à l'aise ici, car son déguisement n'était plus vu comme quelque chose d'inhabituel et de sale. Au contraire, les gens dardaient sur elle des regards envieux, et la petite Miyoko s'en enorgueillait.

Les maisons étaient quelques peu délabrées, et les rues si semblable qu'il lui arrivait de passer plusieurs fois devant les mêmes bâtiments. Les heures défilaient et le soleil montait de plus en plus haux dans les cieux. Quelques nuages le voilait à la vue de l'enfant, mais elle savait que midi approchait et que cela faisait donc bientôt deux jours qu'elle ne s'était rien mis sous la dent, à part quelques miettes de pain fauchées à des pigeons. Son petit estomac criait famine, mais Miyoko n'arrivait pas à dénicher de la nourriture.
Les marchands qu'elles avaient l'habitude d'aller quémander sur Terre n'était plus présents dans cette ville. Et ceux qui étaient là avaient un air louche et une mine patibulaire qui faisait peur à l'enfant. Elle n'osait s'approcher des passants pour leur demander une pièce parce que ceux-ci avaient l'air trop pressés ou trop méchants. Elle cherchait désespéremment une âme gentille lorsque ces pas la guidèrent jusqu'à un endroit paradisiaque.

Elle était certaine d'être déjà passée dans cette rue et de ni avoir aperçu qu'un portillon en ruine, mais à présent, naissait sous ses yeux un lieu de merveilles. La demeure, typiquement japonaise, semblait spacieuse et accueillante. Les fleurs qui l'environnaient invitaient les oiseaux et les insectes qui venaient gaiement y faire leur repas, leur nid et y passer leur temps. L'herbe semblait plus verte de l'autre côté du portillon que les brindilles jaunâtres que les pieds de Miyoko foulaient. Elle n'hésita donc pas longtemps, trop ravie d'observer une si belle maison, et sachant qu'un endroit si joli ne pouvait être que "gentil", selon ses critères.

Pénétrant dans le jardin, puis poussant la porte d'entrée située au milieu de la façade, Miyoko s'aventura dans un couloir chatoyant. Elle n'avait pas besoin de déposer ses sandalettes puisqu'elle n'en portait pas. La seule tenue qu'elle traînait depuis des mois était son déguisement de chat qui la recouvrait des pieds à la tête, lui servant à la fois de manteau, de chaussure et de capuche.
Les pieds de l'enfant se déposaient délicatement l'un après l'autre sur le parquet lisse et brillant du couloir. La petite s'amusait à ne provoquer aucun crissement. Son petit jeu mis en place, elle put progresser jusqu'au milieu du couloir. Puis son attention fut détourner par une odeur familière. Son ventre gargouilla et ses narines se dilatèrent : un fumet vagabondait dans le couloir et venait se répercuter jusque dans le nez de Miyoko, lui donnant ainsi l'eau à la bouche. Son voeux le plus cher, dans l'instant présent, était de trouver une miche de pain tout juste sortie du four. Oubliant son jeu, la gamine se précipita le long des murs mauves et dorés, fit une longue glissade sur le sol, et s'arrêta au bout du couloir, ne sachant plus dans quelle direction elle devait se rendre.
Elle prit alors son pouce dans la bouche et prit une mine attendrissante.

Elle ne trouvait pas étrange de n'avoir rencontré personne. Elle ne se trouvait pas impolie d'avoir pénétré dans un bâtiment qu'elle ne connaissait pas. Elle ne cherchait pas à comprendre comment il était aparu là. Elle se demandait simplement quand est-ce que la minuterie du four sonnerait, indiquant que le pain qui semblait y chauffer serait doré à point et prêt à être mangé.

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Le coin du chalant / Re : [Boutique]Ho tiens, un client...~
« le: mardi 02 juin 2009, 12:15:35 »
Cliente !

Par contre, je n'ai pas compris où il fallait poster et si le post d'intro était déjà écrit^^

15
-HRP : Désolé, je me suis longuement absentée, et depuis mon retour, j'avais oublié de ressortir la petite :-) ; je répondrai plus tard, de toute façon, je ne suis pas sûre que le script continu...-

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