Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Serenity

Pages: [1]
1
Blabla / Re : Mon voisin du dessus
« le: mercredi 21 juin 2023, 17:34:45 »
SHE KNOOOOOOWS, MVDD! D:

QUICK! WE MUST RIP OUT HER TONGUE SO SHE DOESN'T SPILL THE BEAN!

ET JE PARLE EN ANGLAIS PARCE QUE C'EST PLUS DRAMATIQUE!

2
Prélude / Re : Tani Rei ... Non je ne ronronne pas !
« le: mardi 26 octobre 2021, 22:32:41 »
*regarde le titre... pas convaincue.*

*Choppe le chaton, le pose sur ses cuisses et lui gratte la tête à deux mains.*

Il va ronronner. Garanti.

3
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 26 octobre 2021, 21:50:16 »
Atch... atch... AAAAATCHA!

*Un nuage de poussière se propage dans la salle, révélant Serenity.*

Ah bah voilà... je me disais bien qu'elle était par là, la sortie...

15:50

4
Archives / Re : Nouvelle direction du forum
« le: mardi 12 mars 2019, 18:34:52 »
Je suis d'une mauvaise foi naturelle envers Pedobear, parce qu'il est, à mon humble avis, une personne antipathique, donc je vais partir du principe que l'ensemble du truc est composé de balivernes, même s'il y a peut-être des trucs vrais dedans. Je sais du type qu'il n'a aucune hésitation à offenser ou à provoquer les gens, et qu'il commet des actions qui peuvent être interprétées comme des assauts personnels. Je n'ai aucun respect ni aucune tolérance pour sa personne, et donc, j'admet que je suis biaisé, mais je suis également convaincu que quelque part, il nous (les membres) a sûrement baisé. (Biaisé, baisé, z'avez vu?)

Après, je n'ai aucun commentaire à faire sur notre Staff, simplement parce que je n'ai aucune foutue idée de ce que vous vous dites entre vous. J'aurais juste aimé en savoir un peu plus sur la situation avant qu'Alice se barre, puisque selon le communiqué, les problèmes prennent leur source en 2018. Après, je ne porte pas particulièrement attention à ce qui se passe sur le forum à moins que mon attention ne soit attiré par quelqu'un, donc j'ai SÛREMENT manqué des trucs. Il y a des gens que j'apprécie dans le staff et je tiens à établir que ceci n'est pas adressé à eux, mais vise explicitement à démontrer mon insatisfaction par rapport à la façon dont les choses se sont déroulées.

On verra les répercussions du truc bien assez vite. Des départs, une perte de motivation, plus de 50 rps actifs annulés, une perte de confiance envers notre équipe administrative, ou autre chose. D'expérience, lors de grands changements sur LGJ, les choses ont souvent tendance à empirer avant que les choses se rétablissent.

Personnellement, j'adopte la même position que d'autres; qu'est-ce qui pourrait bien déraper, à partir de là? Et qui s'en soucie? LGJ a existé avant Alice, il continuera probablement à exister après Alice. Et si, au contraire, le forum dépérit, bah... ce sera un truc de moins à faire entre mes travaux, et puis basta.

5
Blabla / Re : Le Saviez-Vous?
« le: vendredi 01 mars 2019, 14:10:12 »
Le saviez-vous?

Serenos se plaint régulièrement au Conseil pour qu'ils changent son trône. Finalement, l'argent n'offre aucun confort! Le Conseil continue de refuser. L'argent, ca a la classe.

6
Dictature d'Ashnard / Re : Warm me with Dragonfire [Alice Korvander]
« le: lundi 25 février 2019, 04:36:46 »
« Le Roi de Meisa, Serenos Sombrechant, ne m’a jamais parlé de vous. Nous allons lui envoyer un message afin d’obtenir la confirmation de votre identité. »
« Son Altesse préfère garder mon existence secrète. Nous avons convenu de ne partager celle-ci qu'avec les gens en qui nous avons une confiance absolue. Je n'agis cependant pas aux ordres de mon Roi. »

La Reine de l'Ombre ne semblait pas mentir, mais Alice agissait sagement, à son humble avis. Faire confiance à une inconnue simplement parce qu'elle disait appartenir à une famille royale étrangère aurait été d'une naïveté inquiétante. La Reine approuva mentalement sa précaution. La princesse envoya un page pour informer Serenos. Une part d'elle-même savait qu'à leur prochaine rencontre, elle allait se faire sérieusement engueuler, et bien qu'elle le mérita, elle aurait espérer ne pas avoir à s'y coller. Serenos, que son coeur soit béni, a une voix qui porte et elle n'aimait pas l'idée de passer une après-midi à se faire gronder pour avoir agi dans l'intérêt du monde. Alice l'arracha bien vite à ses pensées en suivant avec une question.

« Pour le reste, si le Dragon Alduin se trouve dans une prison, ce n’est pas pour rien. Comment comptiez-vous lui parler sans briser les sceaux le retenant ? De mon point de vue, et à supposer que votre bonne foi soit établie, vous vous apprêtiez surtout à ébranler notre prison... »
« En théorie, il me suffirait de toucher le Dévoreur pour entrer dans son rêve et lui parler. En pratique, cela dépend des sceaux eux-mêmes. Certains livres de notre bibliothèque royale disent que les sceaux sont d'origine sacrée, d'autres qu'ils sont elfiques, et comme le fonctionnement des sceaux varient d'une espèce à une autre, seule une inspection en personne éclaircirait mes doutes. Il y a également une possibilité que le Dragon qui fut vaincu ne soit plus dans la prison. »

Ces dernières paroles causa visiblement une certaine panique dans l'auditoire présent, et des murmures s'élevèrent. Serenity n'avait que peu d'égards pour les superstitions ou pour les traditions, une chose que Serenos avait appris à respecter avec le temps et l'expérience, bien que sa nature le pousse parfois à les écarter de son esprit.

« Cette idée est certes inquiétante, mais comprenez que ce n'est qu'une possibilité. Les calamités étaient très nombreuses à l'époque de nos aïeux, et ce n'est que grâce à des héros que nos sociétés ont prospéré. Cependant, de nombreux textes prophétiques prévoient la fin de notre civilisation actuelle et l’avènement de la prochaine. Certains croient que ce sont les Terranides qui finiront par nous supplanter et d'établir leur domination sur Terra, d'où leur persécution et le contrôle de leur population. Ma version est la suivante; notre ère ne laisse plus de place aux héros. Nos civilisations seront de nouveau testées par le retour des plus grandes menaces du monde. »

La jeune femme remarqua son ton et se couvrit les lèvres, rougissante. Elle poussa un petit rire gêné.

« Oh, pardon, je parle comme une prophète de rue. S'il vous plait, ne portez pas attention à mes dires. Rien ne laisse présager que ces entités partagent le même but, mais je préfère prévenir que subir. »

7
Dictature d'Ashnard / Re : Warm me with Dragonfire [Alice Korvander]
« le: mercredi 20 février 2019, 06:16:34 »
« La princesse approche. »
« Princesse? »

Le regard incrédule du chevaucheur de dragon se riva sur elle. Comment ne pouvait-elle pas connaître la princesse? C’est quand même la royauté, ce n’est pas Jo le clodo. Elle pourrait au moins s’informer un peu de l’endroit où elle mettait les pieds, c’est la moindre des choses, surtout considérant qu’elle est entrée sur le territoire pour y enfreindre des lois. L’homme se pinça l’arête du nez en essayant de contrôler son irritation. À voix basse, il laissa échapper un juron pour manifester son irritation puis il agrippa les poignets de la jeune femme pour y retirer les liens qui l’entravaient. De toute façon, il n’y avait pas un mage assez rapide pour lancer un sort avant qu’un des gardes ne le crible de projectile et mette fin à sa vie.

« Vous verrez bien… » soupira-t-il avec découragement.

Après quelques secondes, quatre autres gardes se rajoutèrent à ceux qui la surveillaient et elle se retrouva encerclée dans toutes les directions. Cela ne l’alarmait pas plus que cela, et cela semblait démoraliser un peu les gardes, qui sont pourtant équipés pour paraître bien impressionnant. Un autre soupir du chevaucheur de dragon. Cette fois, elle lui flanqua un discret coup de pied sur la jambière et lui adressa un regard chargé d’avertissement, résultant par une incompréhension encore plus totale pour l’homme. Comment pouvait-elle être aussi décontractée et persuadée que rien de grave n’allait lui arriver?

Si seulement il savait la moitié de ce qu’elle avait pu endurer par le passé.

« SA MAJESTÉ LA PRINCESSE DE SYLVANDELL! »
« Sa Majesté la Princesse Alice de Sylvandell… » rajouta le dragonnier, discrètement.

D’un geste discret, encore une fois, la Sorcière étira un sourire reconnaissant à l’attention de l’homme avant de reporter son attention sur… La plus adorable petite princesse qu’elle n’eut jamais vue. Juste à la voir grimper sur le trône, avec ses coussins pour se donner un peu plus de prestance, la Reine se sentit fondre intérieurement, et elle dût se contenir de toutes ses forces pour ne pas lui sauter dessus et lui pincer les joues. Adorable petite chose.

« Qui êtes-vous?! Demanda-t-elle sur un ton ferme. Pourquoi avoir voulu rejoindre la Prison Oubliée? C’est un lieu qui est rigoureusement interdit! »

Même sa voix était mignonne.

« On m’appelle Serenity, votre Grâce, de la maison du Sombrechant. Je mène présentement une enquête sur les Calamités et je vérifie leurs états, incluant les menaces scellées. »

Pour prouver ses dires, la jeune femme se tourna vers celui qui l’avait escortée jusqu’ici et lui pointa sa besace.

« Je peux? »
« … Faites bien attention à ce que vous comptez faire, femme. »
« Ce n’est qu’un livre. Vous avez ma parole. »

La confiance ne régnait pas entre eux, et pourtant, la demoiselle n'avait posé aucun geste agressif depuis qu'ils s'étaient rencontré, ce qui pouvait être un signe de collaboration ou, au contraire, de ruse, comme si elle avait voulu se faire arrêter. Toujours sur ses gardes, le guerrier ouvrit donc la besace et tendit l’ouverture vers elle. La jeune femme agrippa un gros livre, clairement trop gros pour un si petit sac, et l’ouvrit avant de chercher une page bien précise et de le tendre vers l’un des gardes pour qu’il l’apporte à la princesse. Un brin méfiant, l’homme s’exécuta néanmoins bien docilement et posa le livre sur les genoux de la princesse. Dans ce livre, elle pouvait voir des informations et les légendes entourant le lieu que les Sylvandins appelaient la Prison Oubliée. Pendant que la demoiselle lisait les quelques lignes, Serenity poursuivit ses explications.

« Je voyage beaucoup, et parmi les endroits que j’ai visités, de nombreuses « menaces anciennes » ont disparu de leurs lieux de repos. Des sceaux pluri-centenaires ont été brisés ou endommagés, et certaines créatures mythiques et très dangereuses ont recommencé à sillonner le monde. J'ai, très récemment, voyagé dans le territoire Nexusien dans les environs de la cité-état, et la ville a été attaquée par un basilic morgovien, une espèce réputée disparue. J’espérais avoir une conversation avec le dragon qui repose dans la Prison Oubliée pour en savoir plus sur ces événements. Avec un peu de tact, j’espérais lui soutirer des informations, mais j’ai été arrêtée… et me voilà. »

Serenity pouvait sembler insouciante, mais avec un peu d’attention, on pouvait dénoter dans sa voix la certitude et l’expérience qu’elle avait à gérer ce genre de chose. Elle ne sembla pas disposée à révéler l’étendue de ses capacités, mais il n’avait nul doute pour elle; elle aurait pu confronter Alduin sans briser ses sceaux ou causer son éveil.

8
Dictature d'Ashnard / Warm me with Dragonfire [Alice Korvander]
« le: jeudi 07 février 2019, 23:01:59 »
Le regard de Serenity se leva un instant. Le soleil n’allait pas tarder à se coucher, mais cela n’avait pas d’importance. Elle ne nécessitait pas de sommeil, un des nombreux avantages de ne pas avoir de besoins naturels, tels que manger ou dormir. Tout ce qui comptait, c’était qu’elle ne passe pas la nuit à marcher. Même pour une sorcière de son talent et son expérience militaire, voyager de nuit était une mauvaise idée, autant pour le manque de visibilité que pour les prédateurs nocturnes, qui se montraient plus téméraires une fois la nuit tombée, et cela ne se limitait pas qu’aux créatures de la nuit, mais aussi aux brigands.

Tuer en soi ne lui faisait ni chaud ni froid sur un champ de bataille, ses années de campagne lui ayant appris à dévaloriser la vie d’un soldat ennemi comme un obstacle à abattre, mais si elle pouvait encore éviter les effusions de sang, ce serait déjà ça de pris. Elle ne s’empêcherait pas d’éliminer une menace ou deux, et si la chance le voulait, elle irait même jusqu’à débarrasser une région d’au moins un groupe de bandits, mais elle ne ferait pas de détour.

Pour l’instant, l’important était d’avancer, et pour avancer, il fallait monter. Les grandes chaines de montagnes de Sylvandell étaient une plaie pour cette raison. Quelle idée de construire un royaume dans ces confins? Dragons d’Or ou pas, il ne fallait pas un devin ou un génie pour voir qu’il serait difficile de vivre ici.

Passant son bâton en bandoulière et resserrant l’étau qui le maintiendrait dans son étui, la Reine des Ombres posa ses mains sur la pierre puis chercha son premier appui contre la façade rocheuse. L’escalade n’était pas difficile en soi, et elle aurait pu s’envoler pour atteindre le sommet, si elle était prête à annoncer sa présence à tous les mages dans son rayon de détection, et elle ne l’était clairement pas. Elle se hissa une première fois, et sa main libre agrippa une fente dans la façade. Son regard passa au prochain point d’appui. Un peu plus haut, cette fois. Elle allait devoir prendre de l’élan. Elle inspira, puis expira, avant de se lancer en hauteur et d’agripper le nouveau point d’appui. Elle sentit la pierre s’effriter sous son poids, et s’empressa de trouver un relief pour s’accrocher et répartir son poids. En repérant un à quelques décimètres plus haut, elle leva sa main libre pour l’attraper et stabilisa sa position. La pierre ne sembla plus tenter de se dérober sous elle, et elle lâcha un soupir de soulagement.

Le reste de son ascension fut sauf d’autres incidents. La façade rocheuse démontrait plus de reliefs en hauteur, et l’inclinaison se montra favorable. À un certain point, elle put même se poser à plat-ventre contre la roche, épargnant un peu ses bras. Usant davantage de ses jambes, elle continua de grimper jusqu’à atteindre un nouveau point de hauteur. Le soleil, derrière elle, atteignait ses derniers instants. Elle jura mentalement, sachant très bien quel genre de créatures se terrait dans les cavernes montagneuses de Sylvandell, et rien qui ne lui plairait, assurément. Elle atteint le sommet en moins d’une heure, mais dû consommer une gorgée de sa gourde de solution de vigueur dans les derniers mètres, puisque ses bras ne lui répondaient plus. Elle se hissa sur le plateau, mais ne tenta pas de se relever, se contentant de rouler vers la sécurité.

-Eh bien, si je ne l’avais pas vu, je ne l’aurais pas cru, fit une voix à moins d’un mètre d’elle.

Avec vivacité, la Sorcière agrippa son bâton et pointa la griffe à son pied vers celui qui venait de s’adresser à elle. Qui qu’était cette personne, elle leva les mains en signe de bonne foi. Elle le jaugea du regard, de la tête aux pieds, et nota l’insigne sur son armure, avant de baisser son arme, se redressant sur ses pieds. Elle avait affaire à un guerrier sylvandin. Pas un Commandeur, mais cela n’enlevait rien à ce qu’elle dénotait de sa posture; cette homme avait vu plus de combats au cours de sa vie que d’en

-Vous savez, il y a des manières plus simples, et sûrement moins suspectes, de voyager sur le territoire de Sylvandell que d’approcher la Prison. Surtout que si l’ascension ne se solde pas par une chute, vous tombez normalement sur quelqu’un comme moi.

Aussi vif que l’éclair, l’étranger dégaina sa propre arme, une épée bâtarde, et plaqua le fil acéré de sa lame contre le cou de Serenity.

-Maintenant, je serais tenté de vous trancher la gorge et de vous pousser pour vous renvoyer d’où vous venez, mais je vous laisse une chance d’expliquer votre présence ici.

Même si son Commun Langage n’était pas aussi parfait qu’elle le voudrait, elle comprenait très bien les menaces que l’homme proférait. Son regard continua de soutenir le sien.

-Je viens voir le Dragon Noir. Alduin.
-Rien que ça? Répliqua le guerrier, s’efforçant de rester sérieux devant l’énormité que la femme présentait. Mais bien sûr, faites comme chez vous. Et tant qu’à faire, vous ne voudriez pas lui apporter du thé et des biscuits, à notre calamité sur pattes?

Ne comprenant pas le sarcasme, faute d’avoir été exposée assez longtemps aux Sylvandins pour reconnaître leur façon de parler, elle déclina l’offre.

-Je ne suis pas ici pour lui apporter des friandises.
-Sans blague?
-Je suis très sérieuse.

Le guerrier resta sans voix devant l’incapacité de la demoiselle à reconnaître son sarcasme. Qui plus est, elle ne semblait pas déterminée à réaliser son objectif. Quel genre de suppôt du mal ne s’empresserait pas de déclarer les hostilités alors qu’un obstacle se dressait entre elle et la raison de sa présence?

-Je suis désolé, mais cette zone est interdite. Je vais devoir vous demander de me remettre vos armes et de me suivre.
-Oh… Oui, bien sûr.

Retirant sa bandoulière, elle tendit son bâton et ses rations au guerrier. Avec une certaine méfiance, il saisit les effets de la demoiselle… avant de hausser un sourcil devant le poids de ceux-ci. Il ouvrit le sac et y trouva des livres, des potions, de la nourriture… rien de bien vilain. Il remballa le tout.

-Est-ce tout ce que vous possédez comme armes, Dame…?
-Sombrechant. Et oui.

Le soldat haussa un sourcil.

-Sombrechant, répéta-t-il sur un ton songeur. Vous ne seriez pas de la famille du souverain des Trois Royaumes, à tout hasard?
-Non.

Il marqua une petite pause avant de décider que de toute façon, les incidents diplomatiques étaient une responsabilité bien au-dessus de son grade.

-Fort bien. Dans ce cas, Dame Sombrechant, si vous le voulez bien, je vous demande de me tendre les bras vers l’arrière et, après vous avoir lié les mains, je voudrais que vous avanciez.

Non sans surprendre le Sylvandin, la dame se retourna et joignit les mains dans son dos. Il n’avait pas l’habitude que ceux qui s’aventure dans ces coins reculés soient aussi coopératifs, mais cela ne l’empêcha pas de rester sur ses gardes. Il lui passa de lourdes menottes de fer, puis lui fit un signe poli d’avancer. Inutile de se montrer plus discourtois que nécessaire. Ils marchèrent pendant quatre heures et demi dans le plus parfait silence, jusqu’à atteindre une petite cabane. Une grande dragonne, rouge, couchée sur le ventre, releva la tête à leur approche. Vu son manque d’agressivité, Serenity comprit que son nouveau compagnon était le partenaire de la dragonne. En bon gentilhomme, l’homme lui offrit un appui, et elle comprit qu’il comptait la faire monter sur la créature. En bonne captive coopérative, elle posa le pied gauche sur la main du guerrier, mais s'en servit de point d'appui pour sauter sur le dos du dragon, et se servit d'un pic pour s'accrocher et se maintenir en place. Son regard se baissa sur le guerrier.

Après que celui-ci se soit enfin mit en selle, ils se mirent enfin en route vers la Capitale de Sylvandell. Serenity sentait que ce ne serait pas une partie de plaisir, mais l'un des avantages d'être d'un autre monde, c'est que son existence n'avait aucune importance. Secrètement, elle espérait trouver des réponses, où qu'elle aille, et peut-être se trouver une place dans ce nouveau monde. Après, les théories sur une possible fin du monde dans les prochaines années avaient quelque chose d'intéressant, c'est sûr, mais comme toutes les calamités étaient surveillées, mais Shion ne mentirait pas. Quelque chose allait éclater, et bientôt. Serenity comptait bien trouver quoi.

Lorsqu'ils furent enfin en Sylvandell, celui qui avait arrêté Serenity la poussa vers l'avant tout en lui tenant le bras. La voyageuse garda cependant la tête haute, son regard passant vers les gens qui l'observaient. Il l'escorta jusqu'à atteindre les quartiers des conseillers royaux. Serenity n'était jamais venu en Sylvandell auparavant, mais lorsque Serenos avait partagé ses souvenirs avec elle, elle avait récolté des images de ces lieux. Le soldat attacha la jeune femme à une poutre, comme un chien.

-Je vais faire mon rapport aux conseillers et ils décideront des procédures. Personne ne s'est jamais aventuré aussi profondément. Je ne sais pas ce qui vous attend, mais nous verrons.

Et il disparut derrière la porte du conseiller quand celui-ci vint ouvrir.

9
Le coin du chalant / Re : Stories of a Mad King
« le: mardi 05 février 2019, 20:38:27 »
Les Trames de Serenity

Même les Exilés peuvent aimer

Serenity quitte Eist'Shabal après une vision transmise par une Pythie, annoncant la naissance d'une nouvelle menace sur la Péninsule Finitum. Votre personnage, soit un citoyen ou un voyageur séjournant en Ayshanra, est également frappé par cette vision. L'idée centrale du RP est de former un lien possiblement romantique avec Serenity. Ce RP sera très important pour l'évolution du personnage. Ce RP serait possiblement long, compte tenu de la distance, puis très chargé en histoire, par rapport à Meisa et tout ce qui l'entoure. Donc mon partenaire doit être intéressé.

Critères:
1. Avoir des connaissances en matière de magie.
2. Avoir de l'expérience en chasse d'artéfacts magiques
3. Avoir un personnage qui a des raisons d'être là
4. Avoir un personnage qui a des liens en dehors de ce RP. [Serenity est un nouveau personnage, mais elle est lié à Serenos]

La Reine Vagabonde

Serenity est une voyageuse, en pélerinage dans les lieux les plus reculés qui possèdent une longue histoire en matière de magie. Voyager seule n'est cependant pas une bonne idée, elle aura assurément besoin d'un guide et de compagnons de routes. Dans ce rp, chaque joueur aura droit à deux PJ compagnons, et il est important de les intégrer dans l'histoire, d'une façon ou d'une autre. Le lieu visité sera discuté en MP, mais si vous avez des idées en tête, n'hésitez pas. Évidemment, le RP peut tourner au sexe, si nos personnages développent une certaine affinité. Cela peut aussi mener à une connexion au delà du sexe.

Critères:
1. Avoir un personnage nomade
2. Avoir des raisons de vouloir partir à l'aventure
3. Avoir une raison d'avoir des compagnons.
4. Avoir un personnage qui a de la place à l'évolution.

Sinon, contactez-moi sur Discord et discutons-en ^w^

10
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 05 février 2019, 00:39:20 »
*Retire ses vêtements.*

TOUT LE MONDE TOUT NU! \O/

*Enfin chez soi*

18h39

11
Prélude / Re : Serenity, ou Serenos d'un autre monde. [Valicidée !]
« le: lundi 04 février 2019, 22:04:10 »
Tout le monde sur Terra a une chance '-'

12
Prélude / Re : Serenity, ou Serenos d'un autre monde. [Alice]
« le: lundi 04 février 2019, 20:22:10 »
Oh, mais j'ai commencé ^w^

http://lgj.forum-rpg.net/index.php?topic=10572.0

C'est juste un peu plus long à refaire parce que je l'ai écrite en anglais, donc maintenant, je dois la retraduire en francais et ajuster quelques incohérences.

Globalement; Serenity est apparue sur Terra pendant la Rébellion de la Reine Rouge, alors que Serenos a survécu à la tentative d'assassinat. Elle n'est pas apparue au même moment dans l'histoire (parce que dans mes RPs, Serenos a écrasé la rébellion il y a déjà une vingtaine d'années), donc pour elle, c'est comme si elle avait avancé 20 ans dans le futur.

Je ferai le complément de script petit peu par petit peu, selon l'inspiration :)

13
Prélude / Re : Serenity, ou Serenos d'un autre monde.
« le: lundi 04 février 2019, 18:22:24 »
Merci o/

14
Prélude / Serenity, ou Serenos d'un autre monde. [Valicidée !]
« le: lundi 04 février 2019, 05:27:06 »
Nom : Sombrechant

Prénom : Serenity

Âge : 43 ans

Titre : Sorcière des Ombres

Race : Mort-Vivante

Sexualité : Bisexuelle

Sexe : Féminin

Personnalité :

Serenity ressemble beaucoup à son double Terran sur beaucoup d’aspects de sa mentalité. Bien qu’elle soit froide et implacable, son cœur est rempli d’une grande tendresse envers ceux qui parviennent à outrepasser ses premières impressions. Au-delà de son cœur, elle a cependant un esprit aussi affuté que sa lame. Elle a un amour profond pour la magie, et sa grande passion, en dehors de régner, est de s’enfermer dans son laboratoire et d’expérimenter des sorts. Sa grande ambition est d’améliorer de façon permanente la symbiose entre les humains et la magie, comme beaucoup d’autres créatures l’ont fait avant eux.

Grande aventurière dans l’âme, Serenity, comme Serenos, ne reste jamais bien longtemps au même endroit. Explorer des forêts, des ruines, des endroits reculés, voilà sa vraie passion, et elle consigne tout dans son journal de voyage, un volume si épais que certains le confondent avec son grimoire. Alors que le Roi de Meisa se sert de ses déplacements pour perturber d’éventuels plans d’assassinat, la Sorcière des Ombres voyage par plaisir, sans respect pour les territoires ou pour les cultures. Cependant, elle reste néanmoins une Meisaenne dans l’âme et voue envers son double masculin une loyauté infaillible, et n’hésitera pas à agir en tant qu’espionne si elle pressent un danger imminent envers sa patrie pendant ses voyages.

En tant que Mort-Vivante, son rapport avec le danger est assez distant; elle ne risque pas grand-chose, résistant aussi bien aux blessures physiques qu’aux blessures magiques, car ses organes ne sont pas à la source de sa survie, mais la magie. De ce fait, elle ne prend que très peu de choses au sérieux, surtout en ce qui attrait à sa propre sécurité. Cependant, elle accorde une valeur immense à la vie des gens « biens », c’est-à-dire les gens qui ne cherchent pas les ennuis.

Étant exilée de son monde d’origine, et sans le moyen de rentrer, Serenity cherche encore à se faire des racines dans ce nouveau monde. Bien que Serenos l’ait accueillie au sein de sa famille comme il l’aurait fait pour une sœur, son hospitalité envers elle s’arrête là. Elle est la bienvenue dans son palais, elle est considérée par l’armée et la noblesse comme une personne d’importance, mais elle n’a aucun pouvoir décisionnel, contrairement à ce qu’elle avait chez elle.

Physique :

Inutile de le dire, mais toujours bon à entendre, Serenity est une très belle jeune femme. Née d'un père Meisaen, elle arbore les traits communs propres à sa culture de naissance, à savoir une peau sombre, et une longévité bien plus longue qu'un humain standard. Mesurant un mètre soixante-trois, donc nettement plus petite que son double, elle ne pèse presque rien, et cela se prouve par sa silhouette fine, bien que généreuse.

Comme la plupart des femmes de sa position, Serenity arbore une très longue chevelure noire, symbole de noblesse et reflet de son statut au sein de la société Meisaenne, dont elle prend un soin évident. Ses yeux, bleu roi, brillent fortement lorsqu’elle invoque la magie et, dépendant de l’intensité du sort, plus elle en nécessite, plus fort est la luminescence. Dès qu'elle consomme une certaine quantité de magie, l'étincelle de vie en elle s'amenuise, résultant d'une perte de couleur de peau, passant du doré au blanc crayeux.

Dans la vie de tous les jours, Serenity revête des habits sobres, ne respectant pas la culture Meisaenne en dehors du territoire de Meisa. Sa couleur de prédilection est le noir et le blanc. Ses habits se résument assez simplement; une robe noire avec un manteau blanc à capuchon. Malgré sa nature un brin clandestine, l’outremondienne n’est pas du genre à se cacher, aussi ne se gêne-t-elle pas de balader avec elle un grand bâton de sorcier. L’arme, d’un mètre quatre-vingts, est composé entièrement d’ivoire. Des runes et des enchantements ont été gravé sur l’entièreté de l’arme puis peint à l’encre doré. La Sorcière des Ombres ne porte en revanche jamais de chaussure et ne semble pas, le moins du monde, importunée par les inconforts de ce mode de vie.

Lorsque la Sorcière des Ombres voit que la situation nécessite l’entièreté de sa puissance magique, ses attributs de revenante se manifestent. Sa peau vire au blanc et se fissure par endroit. À travers ces fissures, il n’y a pas de sang, mais une émanation de pure énergie magique. Là où Serenos s’est graduellement détourné de la Voie du Sorcier, Serenity, au contraire, l’a embrassée le plus sincèrement du monde, puisqu’elle n’a pas un royaume à gérer.


Histoire :

Voilà maintenant quelques années que je réside sur Terra. Ces terres pourtant si familières, je le sais, n’étaient pas celles qui m’ont vue naître.

Je suis née sur ce continent. Je suis née dans ce royaume. Mais je ne suis pas née dans cette réalité. Je suis née fille du Roi Talion, le quatrième, et de la sorcière dont il s’est épris, celle qu’il a mis tout en œuvre pour effacer jusqu’à la rumeur de l’existence.

Si les bâtards sont normalement maltraités, les enfants royaux, bâtards ou non, ne sont pas une chose aisée à faire disparaître. Je n’étais pas une menace pour mes demi-sœurs, mais je restais une potentielle héritière au trône, et pour mon père, rien n’aurait été pire que moi pour lui succéder. Pourquoi? Parce que je suis née avec le don.

La magie n’avait jamais été chaleureusement accueillie en Meisa, et ma mère m’avait transmis le don, et donc, comme mon double Terran, j’ai été séquestrée la plus grande part de mon enfance. Les cellules d’ombre ne sont pas un endroit où un enfant devrait vivre, pas même comme punition. Et j’y fus incarcérée pendant huit longues années, avec seul contact ma nourrice et mon précepteur. Telle fut ma vie jusqu’à mon dixième anniversaire.

Le matin de cette journée, je fus tirée du lit par ma nourrice. Je fus lavée, baignée et parfumée, on me donna même de beaux vêtements. On me présenta devant mon père, un homme que je n’avais jamais rencontré avant ce jour, et son épouse. Il m’informa que j’avais l’honneur d’être l’otage choisi par la famille royale pour être envoyé en Aranie, où je serai éduqué par l’Empereur et sa maisonnée, en signe de bonne foi et d’espoir de protéger les intérêts du royaume de Meisa. Un sinistre avenir, dirions-nous, mais c’est dans cette réalité que je rencontrai celui qui deviendrait mon fiancé, Cassim, le second fils de l’Empereur.

L’Empereur Hashajj était un grand homme. Un homme honorable et intelligent, qui avait passé la plus grande partie de sa vie à unifier les contrées, autrefois divisées, d’Aranie pour former son grand empire, dans le but, à mon humble avis honorable, de consolider les frontières territoriales et de faciliter le partage des ressources dans un territoire extrêmement hostile. Lorsque je fus reçue chez lui, il ne m’accueillit pas en otage, mais en invitée. Il ne me condamna pas à une vie dans un cachot sombre, mais m’accorda une grande chambre. Aucun fer ni aucune chaîne ne me furent infligé, et je ne subis aucune humiliation. Pour la première fois de ma vie, je fus traitée en princesse.

Je fus rapidement introduite aux arts de la cour. La musique, la danse, la peinture, la conversation. Mieux encore, je fus également entrainée par un maître d’armes, chose impensable pour une Meisaenne, encore moins une princesse, mais selon les mots d’Hashajj, une princesse devrait savoir protéger sa vie d’un assassin aussi bien qu’un prince. Comme j’étais également doué du talent de la magie, je fus formée par une magicienne de l’Empire, qui formait également un autre apprenti; un garçon. Le Prince Cassim.

Cassim était le frère jumeau du prince héritier Malath. Tout ce qui l’avait séparé du trône n’était que les quelques minutes qui séparait leurs naissances et l’ordre dans lequel ils avaient quitté le ventre de leur mère, mais si Cassim aspirait à devenir Empereur, jamais il ne l’avait laissé paraître, supportant son frère en digne second, une chose qui m’avait, au départ, grandement dégoûté, pour une raison très simple que voici; Malath était une ordure. Une peste imbue d’elle-même et de sa propre importance, il se comportait comme un empereur avant même d’avoir appris à prononcer le mot.

S’il était plus égoiste que foncièrement méchant, Malath nourrissait une grande ambition. En tant que futur empereur, il se devait de choisir une épouse officielle, et son intérêt pour la conquête ne tarda pas à se manifester lorsqu’il exigea de son père que je sois sa première épouse, lui offrant ainsi une porte d’entrée dans la famille royale de Meisa. Comme il n’y avait à l’époque aucune raison de refuser les demandes de son fils, d’autant qu’elles étaient parfaitement légitimes et que nul ne semblait s’y opposer, Hashajj lui accéda à sa demande, et nous fûmes fiancés. J’avais à l’époque une dizaine d’années, et les jumeaux en avait quatre de plus.

Être la promise du futur empereur avait certains avantages, mais le plus gros inconvénient était le temps que je devais passer auprès de mon futur époux. Peut-être était-ce en raison de mon jeune âge, mais je ne trouvais aucun intérêt dans ceux de Malath, et je crois que c’est pour cette raison que notre relation ne s’est jamais améliorée. Il tentait de m’impressionner mais il ne trouva aucun succès. Peut-être que si j’avais été plus souple, à l’époque, les choses auraient été différentes.

Alors que son frère tenait tout le monde pour ses inférieurs, à l’exception de son jumeau, Cassim était un jeune homme intelligent et avec un grand intérêt pour la magie, respectueux de ses ainés et de ses pairs. Si je détestais sa serviabilité envers son frère, j’admirais son intelligence. Nous étudiâmes la magie ensemble, à la fois en tant que camarades de classe et rivaux, et éventuellement, nous nouâmes une amitié. Éventuellement, nous furent envoyé étudier sur une terre d’outre-mer, où nous fûmes formées à l’art de la diplomatie, alors que Malath, isolé, fut formé pour remplir ses fonctions d’empereur.

Lorsque nous revinrent, six années plus tard, les choses avaient beaucoup changé. Cassim et moi s’étions rapproché. Loin de son frère, l’homme servile qu’il semblait être démontrait une personnalité posée et ferme, mais également un romantisme insoupçonné. À peine avions-nous posé le pied sur les quais de Rajj’tara que Cassim demanda audience auprès de son père. J’appris, quelques heures plus tart, que Cassim avait supplié son père, et son frère, de lui accorder ma main en mariage, jurant en échange de cette faveur sa loyauté et son allégeance.

Hashajj était à l’époque l’Empereur. Sa voix faisait office de loi, et il ne tenait qu’à son bon vouloir que les traditions soient observées. Il n’était pas interdit par ses propres lois ou par ses traditions de renégocier un mariage, mais Malath désirait m’avoir pour ses plans d’avenir. Convenant qu’il était trop tôt pour l’Aranie de reprendre les conquêtes, et malgré les protestations de son fils ainé, Hashajj accorda sa bénédiction à Cassim, et officialisa qu’il était libre de me faire la cour et de m’épouser si tel était mon désir.

Pour une femme, pour un otage et pour une exilée, avoir le choix d’épouser ou non un prince était un pouvoir inespéré. Cassim aurait pu exiger ma main, comme l’avait fait son frère, mais il s’était contenté de réclamer le droit de me séduire. Évidemment, son frère avait exigé un droit similaire.

Cassim n’avait pas besoin de me séduire, évidemment. Cependant, il croyait fermement que Malath méritait une chance de me conquérir à son tour, en tant que mon fiancé et en tant que futur empereur. C’était donc une manière de l’adoucir et d’éviter son courroux.

Au début, l’attention était extrêmement flatteuse, mais après quelques mois, les avances de Malath se révélèrent de moins en moins subtiles. Ses intentions étaient claires depuis le début. Je n’avais aucun amour pour ma patrie de naissance, mais je voyais en lui l’ambition, et ce que je représentais pour lui. Bien qu’il soutînt plus tard qu’il m’aimait sincèrement, il ne pouvait pas cacher la vérité; il voyait à travers moi un moyen d’étendre son futur empire. Bâtarde ou non, mon sang suffisait à justifier la conquête de Meisa au nom de nos futurs enfants. Peut-être que s’il m’avait aimé d’abord, s’il me convoitait par amour, ses avances auraient peut-être fait mouche. Je ne trouvai cependant de repos qu’en présence de l’Empereur.

Je n’ai passé que peu de temps avec Hashajj de son vivant. Pendant les années où je fus son invitée, nos interactions se révélaient très limités. Après tout, il était père de vingt-sept fils et hormis ses épouses, ses fréquentations féminines n’avaient pas été nombreuses. Pourtant, après avoir accepté de me donner le choix, il s’était montré plus ouvert. Lorsque Malath me harcelait de ses affections, l’Empereur m’envoyait chercher et m’invitait dans son salon, où nous passâmes de nombreuses soirées à discuter. Hashajj, contrairement à ses contemporains et prédécesseurs, aspirait à la réforme, et cette ouverture d’esprit, ce rêve, nous rapprocha. De nombreuses nuits, nous discutions et spéculions sur ce qu’il pourrait faire pour changer le monde, ce que les autres royaumes devraient faire. Pour la première fois, j’avais un père.

Vint la déclaration de mon choix. Je décidai d’épouser Cassim, comme je l’avais désiré si ardemment. Une date fut fixée pour notre mariage, et Hashajj bénit ces fiançailles de son approbation. J’étais heureuse, fiancée et bientôt mariée à un homme formidable, dans une position qui ferait verdir de jalousie n’importe quelle femme de la Cour.

Ce ne fut pas le cas.

Vous connaissez l’histoire. Malath fit assassiner son père, puis ses frères pour éliminer toute forme d’opposition. Je fuis Rajj’Tara avec Hadrian, rencontra la sorcière Mélisende qui devint à la fois mon amante et mon enseignante, jusqu’à ce que nous gagnions les Nordeterres, puis j’organisai la guerre contre Malath, nouvellement couronné empereur. Devant la réticence du Roi Ulrik, je l’abandonnai à la mort avant d’épouser sa fille et de prendre le contrôle des Nordeterres, conquis l’Aranie, vainquit Malath en duel avant de revenir en Meisa et d’assister à la mort de mon père, puis à mon couronnement et la Révolte de la Reine Rouge.

Cependant, contrairement à mon double, je ne survis pas à cette dernière. Pas totalement. Lorsque Laryë fut assassinée et que je fus attaquée, Mélisende ne put me sauver. Mon corps n’était pas assez fort, pas assez résistant pour survivre aux mutations causées par la transfusion du sang ashansha dans mes veines, et je mourus dans ses bras. Cependant, Mélisende me sauva, ou du moins m’évita une mort définitive. Modifiant mon corps pour que la magie devienne ma subsistance et transposant mon essence dans un phylactère, un pendentif dont elle ne se séparait jamais, ma bien-aimée me transforma en liche, une abomination morte-vivante née de la magie la plus sombre, une créature qui n’avait pas été créée depuis des millénaires. Sachant qu’il n’y avait pas de place pour une liche en ce monde, elle m’exila dans un autre, où je pourrais survivre. Nos adieux furent… pour le moins insatisfaisants.

Je ne rencontrai Serenos que quelques mois après mon arrivée sur Terra. Le monde était similaire, mais jusqu’à ce que je vois les premières fortifications aux frontières, avec l’étendard de la famille royale de Meisa, je n’avais aucune raison de croire que j’étais en Meisa. Croyant que le sortilège de Mélisende avait raté, je me précipitai vers Eist’Shabal, dans l’espoir de contribuer à la fin de la Rébellion de la Reine Rouge. Grande fut ma surprise de constater que le royaume n’était plus en guerre. De fait, les villageois vivaient en paix, et pendant mon voyage, les quelques patrouilles militaires que je croisais ne semblaient pas sur le pied de guerre, et ceux que j’interrogeais semblaient tout aussi confus de mes propos.

Puis, j’arrivai enfin devant Eist’Shabal, mais cet Eist’Shabal là était loin de ressembler à celui que j’avais quitté. Plus grand, plus vibrant, plus vivant, un joyau. Je voyais les étendards de ma famille sur les bâtiments, les gens parlaient du Roi de Meisa, le Roi des Trois Royaumes. Mon chemin me mena enfin jusqu’à l’Ancienne Citadelle. On tenta de me barrer le chemin alors que je m’approchais de la salle du trône, mais d’une poussée de force, je repoussai mes opposants, marchant d’un pas ferme jusqu’à entrer dans la salle du trône et de rencontrer, pour la première fois, Serenos Sombrechant.

Nos yeux se rencontrèrent, et il n’en fallut guère plus pour que nous dégainions nos armes. J’invoquais les flammes de ma magie, il les étouffait de la sienne. Je lançais des sorts, il les contrait ou les dissipait. Je foncai vers lui, et il fit de même. Nos lames s’entrechoquèrent, et je mis à profit ce que mon entrainement Arane m’avait inculqué, et à ma surprise, il se montra aussi habile que moi dans cette forme de combat, ce qui, à mes yeux, confirmait mon doute; Meisa était dirigé par des Araniens! Pourtant, cet homme ne ressemblait en rien à un Aranien. Une peau pâle, des yeux bleu roi, et il ne peinait en rien à lutter contre moi, même si je renforçais mes coups grâce à la magie.

Le combat dura près d’une dizaine de minutes avant que je ne sois finalement désarmée et cernée par ma propre garde. Nos yeux se rencontrèrent et le Roi rengaina sa lame.

-Laissez-nous, ordonna-t-il à tous.

Lorsque nous fûmes seuls, il retira sa ceinture et m’approcha. Horrifiée à l’idée d’être utilisée comme un objet de plaisir, j’invoquai à nouveau la magie, et il invoqua la sienne, saisissant mes mains dans les siennes. Je luttai avec force, nous bloquant dans un combat d’énergie. Je remarquai cependant l’absence de tentative de me dominer. Sa voix résonna de nouveau.

-Regarde-moi, femme! Regarde mes yeux!

Et nos yeux se croisèrent, encore une fois. Cette fois, je l’examinai. Ce regard, cette douleur… je la voyais tous les matins en me regardant dans l’eau ou dans une glace. Je sentis mes genoux se dérober, et je faillis m’effondrer, mais Serenos me rattrappa.

-C’est impossible, dis-je. C’est tout simplement impossible…
-Et pourtant, je suis moi. Et tu es moi.
-La guerre? La rébellion?
-Finie. Depuis treize ans déjà.

Je peinais à trouver les mots. La confusion était si complète, si totale que j’en eus le tournis. Le Roi ne sembla pas plus ému que cela, pour sa part. Il y avait déjà une grande différence entre ses expériences et les miennes, au point que je voyais dans ses yeux que je n’étais pas la première anomalie qu’il rencontrait.

Nous parlâmes beaucoup, ce soir-là. Allongés dans son lit (et en toute chasteté), nous avons parlé de nos plus grandes différences. J’appris alors qu’il ne connaissait pas vraiment Cassim, hormis qu’il était, comme nous, un mage, et qu’il accéda plus tard au rang de Vizir, avant d’être tué par Malath. La relation que Serenos avait eu avec Malath était autrement plus positive que la mienne. Sans la convoitise que Malath nourrissait pour moi, Serenos et lui s’était révélé être très proche, presque des frères. Encore une fois, ce fut cependant l’ambition et les moyens pris par Malath pour la satisfaire qui mit fin à cette relation, résultant à la guerre que j’ai connue. Il me parla également de la guerre, de Laryë et j’appris, à ma plus grande surprise, qu’il avait des enfants, ce que je n’avais pas. Il me raconta comment Mélisende s’était servi de lui pour mettre au monde une nouvelle Ashansha, sa fille Laurianne, que les gens de son passé appelaient « Shion ».

Serenos et moi parlèrent si longtemps que le soleil s’était levé lorsque nous décidâmes de mettre fin à cette conversation. Une autre nous vint enfin, une question qui nous torturait et qu’on hésitait de poser à l’autre. Ce fut finalement Serenos qui la posa.

-Et maintenant?
-Je ne sais pas, Serenos.
-Tu pourrais rester ici.
-Tu n’as pas besoin de moi ici. Et je crois que cela ne mènera qu’à des problèmes, à de la confusion.

Même si nous étions, en essence, la même personne, nous restions deux entités distinctes. Deux êtres de monde différents. Quelque part, au fond de moi, je voudrais être une part de cette vie. Je voudrais avoir la place pour laquelle j’ai gaspillé tant d’années de ma vie, mais c’était impossible.

-Tu pourrais être Reine.

Le silence tomba entre nous, et je lui adressai un regard rempli de suspicion.

-Serenos, je suis très ouverte niveau s…

Il leva immédiatement la main pour m’empêcher de dire ce que je m’apprêtais à dire.

-Je sais ce que tu comptais me dire, et je crois que tu ne devrais pas finir cette phrase. Je suis le Roi, et il est vrai que Reine signifie normalement être l’épouse du Roi. Je te demande d’être moi, d’être ma seconde personne. D’être mon bras droit.
-On ne se connait qu’à peine, Serenos. Je pourrais être une traîtresse. Tu ne sais pas. Tu ne sais rien.

La main de Serenos se déposa contre ma joue. Encore une fois, nos yeux se rencontrèrent.

-Nous sommes un, Serenity. Je suis toi, tu es moi. Je ne peux pas te renvoyer chez toi, mais tu représentes une solution pour moi. Une occasion que je n’aurais jamais pu croire possible. Reste.
-Serenos…
-Je t’en prie.

Ces mots me perceraient le cœur si un cœur j’avais toujours, parce que Serenos avait raison sur un point; nous étions un. Je savais qu’il ne prononcerait pas ces mots à la légère. Il ne me suppliait pas, mais son insistance était si sincère et si forte que je ne pouvais plus refuser. Je baissai lentement la tête, résignée.

Pendant les huit années suivantes, Serenos et moi fîmes le travail du dirigeant ensemble. Lorsqu’il quittait le Royaume, je prenais sa place et dirigeait en son nom, et lorsqu’il revenait, je m’accordais à mes loisirs, et parfois, je quittais simplement le royaume pendant quelques mois, voire quelques années. Notre présence sur le trône était souhaitée, mais elle n’était pas nécessaire pour le bon déroulement du Royaume.

Je fus rapidement instruite sur l’état du monde à la fois par Serenos et mes conseillers. En tant que Reine, la situation me paraissait excessivement précaire. Nos anciens alliés, les Galariens, s’étaient de nouveau tournés vers les Dieux pour former la Theocratie Galarienne. Le Bois Sombre était désormais le territoire des créatures magiques sur le territoire Ayshanrien. J’appris l’état des relations diplomatiques entre Nexus et Ashnard, la position de Sylvandell, l’existence d’Herzeleid, la formation d’un royaume Terranide, l’apparition de l’Empire Vapeur et la présence de Tekhos et des formiens.

Autres :

Serenity est une sorcière, dotée de la capacité de jeter des sorts sans l’usage d’un grimoire ou d’un parchemin. Alors que les magiciens se doivent d’apprendre leurs sortilèges, les sorcières comme elle ressentent la magie et la canalisent pour réaliser des phénomènes surnaturels. Étudier un sortilège, en revanche, et apprendre les incantations lui donnent accès à des sorts beaucoup plus puissants.

PS: Je reconnais avoir pris connaissance du contenu du topic sur le traitement automatisé des données personnelles qui est fait par l'hébergeur de LGJ

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Blabla / Re : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
« le: lundi 04 février 2019, 02:38:59 »

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