Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Sébast

Pages: [1]
1
Blabla / Re : Re : [Jeu] Le cadavre exquis
« le: vendredi 15 février 2019, 17:35:26 »
Si vous avez des idées révolutionnaires comme la patate, alors je veux bien des frites. Surtout si les soeurs Kardashian ont préalablement trié par ordre inverse décroissant et par l'alphabet une omelette pythagoricienne de beau gosse. Miam, ça a un goût de viking ! S'écria figurant n°2352678491764 de cette histoire. Mais le choixpeau décide que face à la congoleximation des lois du marché, les chipolatas cuite à basse températures valaient au moins 100 kedal comiquesque. Autant dire que c'est comme ma bite !

"Mais c'est dégueulasse !" dit la princesse.

"Surtout avec du chocolat !" répond un gobelin boulimique.

Pour faire bonne mesure, la Willy Wonka Candy Company décida de larguer des quantités de bombes logiques sur les badauds qui passaient par là. Pour compenser la perte tragique de chaussons aux pommes, surmonté d'un délicieux glaçage à l'eucalyptus, le spécialiste des champignons hallucinogènes de Melendil le plus grand héros du monde et de l'Univers tout entier !!

"Et mon cul c'est du poulet !?" s'exclame Charlie le coq.

Et effectivement, Charlie fut retrouvé dans une poussette 2l turbo diesel tractée par huit calamars en roller qui portaient des bonnets de Papa Noël ! Vous vous rendez compte du tournant de cette histoire ! C'est a se demander si c'était prévue de faire des boules de feu senteur framboise ?

Pendant se temps là à l'autre bout de la mer chantilly le réveillon du nouvelle an de Cthulhu et ses amis dérape en Xantia sur du glaçage, ils ont oubliés de dire bonjour

2
Le coin du chalant / Re : Nous sommes les Réprouvés...
« le: vendredi 15 février 2019, 14:42:39 »
Sébast étant un spécialiste des histoires fantastiques, il lui sera très aisé de se "souvenir" du personnage qui côtoyait Sylvanas à ce moment là!

Au programme: Investigation, romance et (pourquoi pas) Hentaï/BDSM!

Pour la race et la "classe" du personnage dont Sébast va se "souvenir", les détails seront à voir en MP ou sur Discord, comme tu le souhaites

3
Le coin du chalant / Raconter une nouvelle histoire?
« le: lundi 04 février 2019, 20:57:57 »
Fraîchement validé et paré à RP, Sébast est près à faire...presque de tout, n'ayons pas peur des mots...

Toutefois, il ne faut pas oublier que Sébast est un conteur, et qu'il est tout à fait possible que le RP...ne soit qu'une histoire de plus que vous allez raconter!
Dans les faits, Sébast va RP très peu lui-même, il servira plus de narrateur. On pourra retrouver le principe du personnage-MJ qui décrira l'environnement, mais n'interviendra pas lui-même!

♠QUE FAIRE?
Presque tout, en fait! Puisque Sébast sera "extérieur" au RP, je pourrais intégrer presque n'importe quel personnage, et donc créer n'importe quelle histoire!

♣AVEC QUI RP?
Comme je l'ai dit, à quelques exceptions près, Sébast sera narrateur, les autres participants interagiront avec d'autres personnages.

♦QUELLES SONT MES DISPONIBILITES RP?
Je suis disponible tous les jours en semaine, autant dire que je peux aisément produire au moins une réponse par jour. La seule exception est le week-end, que je passe en famille.

♥QUELLES SONT MES LIMITES?
Presque rien. Je m'arrête bien évidemment aux traditionnels vore, scato et guro. Tout le reste est totalement valable!

4
J'avais oublié quelques détails dans la fiche, il me restait à les remplir.

C'est désormais chose faite!

5
"Je reconnais avoir pris connaissance du contenu du topic sur le traitement automatisé des données personnelles qui est fait par l'hébergeur de LGJ"

Identité : Sébast, Seb l'Ancien, Le Vieux... Il a tellement de noms différents...
Âge : 35 ans (55 en apparence)
Sexe : Masculin
Race : Humain
Sexualité : Bisexuel...Et très probablement plus expérimenté qu'on le croit...

Physique :
Même si son âge ne saute pas réellement aux yeux, Sébast porte déjà ce qui ressemble beaucoup aux marques d'un âge qui tire un peu sur la corde. En effet, on peut lui voir des rides aux coins des yeux, et d'aucuns disent qu'il est en fait beaucoup plus vieux qu'il n'en a l'air, un autre camp d'opinion affirmant que c'est l'inverse, et qu'il a appris à rajeunir par magie ou autre. De fait, il sait que l'un comme l'autre ne sont pas fondés. Du haut de ses trente-cinq printemps, il n'est pas très athlétique, et son mode de vie a parfois sapé ses forces, le faisant paraître amaigri. De fait, il est plutôt frêle (les médisants parlent d'un ''fragile''), et un simple coup de coude bien placé peut le jeter au sol s'il ne le voit pas venir.
Toutefois, cette apparence fragile cache une grande endurance et une capacité à voyager vite, loin et longtemps sans que son corps n'en ressente le moindre contrecoup.
Il faut ajouter à cela le fait qu'il est assez grand pour un humain. En effet, il mesure probablement aux alentours d'un mètre quatre-vingt-quinze au bas mot.  Son visage est assez long et émacié, à l'image de son corps, ce qui témoigne d'un régime alimentaire bien souvent insuffisant. Celui qui en prendra le temps pourra déceler deux grands yeux d'un vert qui semble légèrement doré. Le nez est assez classique, mais un non-initié serait bien en peine de dire où est le reste de son visage, car tout ce qui se trouve sous le nez en question est dévoré par une barbe foisonnante et sauvage, plus souvent en bataille qu'ordonnée. Il en va d'ailleurs de même pour ses cheveux, qui donnent volontiers l'illusion de ne jamais avoir été coiffés. Il y a également une particularité qui peut s'avérer dérangeante. Sébast est ce que l'on appelle un demi-visage, ce qui veut dire qu'en cas d'émotions violentes, seule la moité droite de son visage laisse paraître ses émotions, l'autre moitié reste totalement neutre. Certains parlent de sorcellerie ou de malédiction mais ce n'est qu'un simple déformation de l'organisme qui mène à cet état de Demi-Visage. Et même si Sébast n'en a pas toujours été un, ceux qui connaissent son histoire savent quand cela s'est produit.
Cette première impression donnée par son apparence est renforcée par son allure assez peu formelle. Les plus mesquins l'accusent indirectement de ne pas posséder de réels vêtements et de se vêtir de peaux de bêtes. La vérité est que si ses vêtement sont effectivement rapiécés, ce sont également les seuls qu'il avait le cœur à emporter lorsqu'il a fait le choix de quitter sa famille.
Extérieurement, il est donc très difficile de penser à autre chose qu'à un vagabond. En effet, hormis cet allure d'homme qui semble encore jeune mais déjà usé par une vie de voyage, aucun indice n'est donné par son allure quant à ses origines.
Que pourrait-on ajouter sur Seb l'Ancien, aux multiples histoires? Peut-être un détail vous a-t-il échappé. Mais non, je suis persuadé que vous avez remarqué ce long bâton noueux qui ne le quitte jamais. Est-ce une arme? Un bâton de marche? Les deux à la fois? Il est difficile de se prononcer, car la façon dont il prend appui sur cette pièce de bois peut largement prêter à confusion. Il semble s'y accrocher comme si sa vie en dépendait, mais en même temps, sa prise est assurée, déterminée. D'ailleurs, un compagnon de soirée au coin du feu pourra même le voir contempler l'objet avec une sorte de réelle empathie, comme si ce morceau de bois, ayant probablement appartenu à un arbre puissant et fier, était l'ami le plus fiable qui soit.
Oh, et j'allais oublier. Notre ami ne voyage jamais seul. Tous ceux qui auront la curiosité de baisser les yeux sur son passage pourront voir qu'il est précédé d'un chien (certains parlent de loup) assez gros, au regard vif et au pelage couleur ambre strié de noir. La bête répond d'ailleurs à de très étranges sobriquets, que personne n'a pour le moment été capable de reformuler assez clairement, sauf un: ''Saigne-Crapaud''... Une chose est sûre, c'est que Sébast et la bête comptent toujours l'un sur l'autre, et qu'ils sont inséparables.

Caractère :
La première chose qu'il faudrait retenir de Sébast, c'est qu'il n'est pas particulièrement intelligent. En fait, il est tout juste assez malin pour se montrer capable, lorsque la situation l'exige, de tirer son épingle du jeu in extremis. La plupart du temps, il pose un œil assez calme sur le monde, et les gens qui l'ont vu se mettre réellement en colère se comptent sur les doigts de la main. Oh, bien sûr, il peut parfois se montrer irritable, et son tempérament n'est plus à démontrer, mais il n'en est jamais arrivé à réellement souhaiter du mal à qui que ce soit. Bien sûr, comme bien l'on pense, il lui est arrivé, étant jeune (ou même parfois quand il l'était un peu moins), de plus ou moins ''chercher'' la bagarre pour des raisons futiles. Mais aujourd'hui, après quelques leçons (certaines très amères) données par la vie, ce n'est plus de l'ordre de ses préoccupations. Ainsi, désormais, quand un individu, peu importe son espèce, cherche la bagarre, Sébast cherchera simplement à se déplacer ailleurs plutôt que de répondre. Il pourra d'ailleurs se montrer assez conciliant s'il réalise qu'éviter la confrontation verbale est possible de façon simple et rapide.
C'est une notion qui peut paraître difficile à appréhender, mais Sébast cherche l'efficacité dans le dialogue, répondant parfois aux questions en un mot ou deux. Certains pourraient être tentés de l'accuser d'être antisocial, mais la vérité est toute autre. Le fait est que du point de vue de Sébast, la vie est une bien cruelle maîtresse, qui enseigne de cruelles leçons, et qu'il vaut mieux ne jamais contrarier. Comment contrarier la vie, me demanderez-vous... Sébast vous répondra que la pire idée possible est de forcer la chance au maximum sans assumer les conséquences. Il croit au karma, pour ainsi dire. Il se doute que tout geste ou tout acte effectué sans se soucier qu'il y ait ou non des conséquences (et ce, que ce soit à court, moyen ou long terme) peut vous mettre du jour au lendemain face à vos responsabilités via un titanesque coup du destin. Selon lui, même si le destin peut paraître écrit, il reste tout de même une variable qu'il est nécessaire de prendre en compte, et qui porte le doux nom de chance...
Dans une grande partie des situations, peu importe son interlocuteur, Sébast ne le jugera pas. Même si son instinct peut théoriquement lui hurler de s'éloigner d'un individu supposé dangereux, il ne le fera pas sans une preuve tangible de la dangerosité dudit individu. Le qualifier d'insousciant est donc assez simple pour qui a le jugement facile. Mais en général, il fera tout autant confiance à la sagesse populaire qu'à son instinct. Durant sa vie, il a donc appris à faire la part des choses entre ce que lui disent ses sens et ce qu'il pense réellement percevoir de son environnement.
Lorsqu'on lui demande ce qu'il pense de la situation du monde tel qu'il est actuellement, il ne mentionnera rien d'autre d'un simple coup de pouce du destin pour aider les peuples à coopérer. Il est d'ailleurs fortement recommandé de noter (quelque part dans un coin de votre tête suffira) que lui-même ne sera jamais plus actif que nécessaire pour influencer son entourage, si tant est qu'il puisse avoir la mondre influence. On peut donc en conclure sans trop se tromper qu'il s'est en quelque sorte auto-proclamé ''Sentinelle''. Il se considère donc comme un simple témoin de l'avénement d'un nouvel ordre...


Histoire :
CHAPITRE UN: LE COMMENCEMENT
La naissance de Sébast avait été écrite comme sans histoire. La sage-femme n'eut pas le moindre mal à  faire émerger l'enfant en plein air. Le cordon ombilical n'opposa pas la moindre résistance non plus. Dans son journal intime, la sage-femme pourrait marquer d'une pierre blanche ce jour, qui serait l'accouchement le plus facile de sa carrière.
Les parents de Sébast ne vivaient pas à la capitale Nexusienne, mais plutôt dans ce que les plus vulgaires pourraient nommer un ''trou perdu''. En effet, le qualificatif de petit n'était pas exagéré. Roche-Taillade, tel était son nom, avait autrefois abrité une petite carrière qui, même si elle ne démontrait pas des prouesses en matière de productivité, permettait de palier un manque lorsque des filons se retrouvaient épuisés ailleurs.
L'environnement dans lequel celui qui allait devenir Sébast allait grandir pouvait donc compter parmi ses caractéristiques une grande ruralité et une densité de population faible. Le village pourvoyait ainsi à ses propres besoins, mais se serait probablement retrouvé bien en peine s'il avait fallu porter assistance à un village voisin. En effet, les quelques commerçants de ce village ne possédaient aucun moyen de produire plus que le strict nécessaire, ce qui les empêchait de conserver quoi que ce soit d'une année sur l'autre. Qui plus est, les ressources naturelles environnantes n'étaient pas aussi abondantes que ce que l'on pouvait trouver en se rendant plus à l'intérieur des terres ou en se raprochant de l'océan.
Le petit village de Roche-Taillade était donc un village de survivants. On y trouvait donc surtout des débrouillards. Et parmi eux, les plus doués étaient ceux à qui on confiait le plus de responsabilités. Les parents de Sébast en faisaient-ils partie? Cela dépendait du point de vue de chacun. Pour certains, ils étaient des membres à l'importance capitale, étant donné que sa mère était herboriste et que son père était trappeur.  C'est notamment grâce à eux que Sébast put apprendre une grande partie de ce qu'il sait actuellement. Mais puisque nous en sommes à parler de sa jeunesse, autant commencer par le début...
Il fut un temps à Roche-Taillade où l'éducation était dispensée par Médéric, un mage dont la puissance n'avait jamais été reconnue, mais qui avait emmagasiné un très grand nombre de savoirs durant sa vie. Le vieil homme n'avait plus vingt ans, loin de là, mais il avait encore l'oeil vif et l'air avisé qui seyaient à un érudit. Sa pédagogie très simpliste, apparentée à du ''Connais ce qui est utile, mais n'en apprends pas plus que ce que tu veux savoir'', permit à Sébast de se plonger dans les livres dès sont plus jeune âge. C'est d'ailleurs durant ses premières années passées dans la petite école du village qu'il se découvrit une passion pour les histoires et les légendes. Ce domaine lui plaisait d'ailleurs tellement que sa mémoire lui permettait, le jour même ou presque, d'en restituer quelques-unes mot à mot ou presque à ses parents. Son père, qui était d'ailleurs illétré, s'amusait beaucoup de ce penchant. Il avait en effet l'intuition que l'amour de son fils pour les lettres lui permettrait d'aller très loin dans la vie.
Au terme de sa douzième année de vie, Sébast estima en savoir assez, et il fit des adieux temporaires à Médéric, lui promettant de le revoir quelques années plus tard, avant de se joindre à la communauté des adultes. Il prêta assistance où il le pouvait, apprenant sur le terrain tout ce qui pouvait être utile dans la vie de tous les jours. C'est notamment durant cette période qu'il apprit à allumer un feu, suivre une piste, s'orienter grâce aux étoiles...et même localiser des animaux grâce aux sons qu'ils produisaient, à commencer par les oiseaux et les petits rongeurs. La plupart de ces compétences lui venaient d'ailleurs de son père, trappeur très expérimenté qui disparaissait parfois durant des jours entiers en quête de nourriture pour la communauté.
Vu de l'extérieur, Roche-Taillade laissait donc très aisément traîner la réputation de communauté soudée, où chacun ne cesse de veiller à la protection et au bien-être des autres. L'entraide étant le maître-mot, partage et troc étaient monnaie courante, et nécessité faisait loi.
C'est dans ce climat chaleureux que Sébast commença à chercher sa place. En effet, malgré ce que les livres de Médéric lui avaient montré, il n'éprouvait pas l'envie de rentrer ''dans le monde'', comme disait son père. La grande ville? Très peu pour lui! La probabilité qu'il s'y sente à l'aise avoisinait le zéro sans même qu'il ait besoin de se poser la question. Non, ce que souhaitait le jeune garçon, c'était la liberté. Rester libre comme l'air était pour lui quelque chose d'essentiel, et il le démontrait régulièrement en disparaissant à chaque fois que son père prétendait avoir besoin de son aide pour aller ''à la ville''.
Pourrait-on parler d'une routine? Oui. Mais c'était une mécanique bien huilée qui ne laissait pas de charmer ceux qui y participaient. Aucun des habitants de Roche-Taillade ne tentait de prendre plus de place que les autres, et si certaines avaient voulu s'y essayer, bien mal leur en aurait pris... Pour ceux qui lui poseraient plus tard la question... Oui, Sébast estimait avoir eu une enfance heureuse, la plus heureuse du monde d'après ses propres mots.
Lorsque l'adolescent atteignit allègrement les seize ans, son père décida de lui enseigner plusieurs moyens de se défendre efficacement. Toutefois, manier les armes blanches, ou utiliser des outils comme des armes, étaient contraires à sa philosophie, et Sébast fut donc initié à de nombreuses techniques au bâton. Comme on pourrait s'en douter, il commença rapidement à douter de l'efficacité d'un bâton si le jour devait venir où il affronterait un adversaire en armure et portant épée ou fléau.
L'attaque de Roche-Taillade par une troupe de bandits quelques jours plus tard balaierait ses doutes. Sans armes ni armures, les habitants du village, uniquement armés de morceaux de bois et des pierres, mirent en déroute l'ennemi avec une aisance déconcertante. L'idée d'être passé à tabac par un homme dans la force de l'âge qui maniait le bâton comme un merlin ne devait pas être assez fascinante pour qu'ils prennent la peine de rester.
Toutefois, c'est ce jour-là que Sébast apprit l'une des leçons les plus importantes de son existence. Son père lui expliqua que ce n'était pas le maniement d'une arme qui leur avait donné l'avantage. C'était surtout le fait qu'ils connaissaient le terrain, à l'inverse de leurs opposants du jour. Sa leçon se cristallisa dans l'esprit de Sébast, qui jamais ne l'oublia.
L'adolescent mit alors tout son cœur dans l'apprentissage des techniques de son père. Et il devint évident qu'il était doué. Souple, rapide, agile, esquivant aisément les coups de ses aînés et bloquant de son bâton les pierres qu'on lui lançait, Sébast eut bientôt auprès des habitants la réputation d'un Lansquenet, comme on les nommait dans la région: un combattant infatigable et insaisissable capable d'affronter trois à quatre adversaires à la fois pendant des heures sans discontinuer.  Mais la vie ne lui réserverait pas un destin de combattant...

CHAPITRE DEUX: BLESSURE INCURABLE

Deux ans plus tard, une fièvre violente s'abbatit sur la village, clouant plusieurs habitants au lit, y compris le père de Sébast, qui n'aurait jamais été aussi terrorisé de son existence. La ''Grande Morsure'', comme on l'appelait, était violente, entraînant vomissements, déshydratations et même syncopes pour les plus fragiles. Cet hiver, qui fut le plus rude de la décénie qui s'étendait des douze aux vingt-deux ans de Sébast, emporta près d'un tiers des habitants de Roche-Taillade en un mois.
Le père de Sébast fut de ceux qui survécurent. Mais ce n'aurait pas été le cas si Médéric n'avait pas pris le risque de mourir d'épuisement en allumant un feu énorme autour duquel les habitants avaient pu se regrouper. En effet, le mage était vieillissant et n'avait jamais cherché à perfectionner sa maîtrise de son Essence. A l'automne de son existence, chaque sort était donc devenu laborieux et même, pour les plus puissants qu'il connaissait, réellement risqués.
Pour en revenir à Sébast, il avait été occupé à courir partout en compagnie de sa mère, traquant la moindre petite pousse qui puisse aider les malades à se battre contre la fièvre qui polluait leur sang et rongeait leur corps. C'est à cette époque que des engelures s'attaquèrent à ses mains, si violentes qu'il fut obligé de stopper toute activité pour être soigné. Sa mère tenta tout ce qu'elle connaissait, mais tous ses remèdes échouèrent, et Sébast en fut réduit à porter des gants épais en cuir, y compris à l'intérieur. Il ne le savait pas encore, mais plus jamais il ne les ôterait plus d'une journée...
C'est presque avec un statut d'handicapé que Sébast vit le printemps succéder enfin à l'hiver, deux mois plus tard. Il avait alors dix-huit ans. A cause de ses gants, de nombreux habitants dont les activités étaient pourtant nécessaires à la survie de la communauté durent se passer de son aide. Son père lui-même, pourtant très affaibli par l'hiver, se força à assumer seul la charge de trappeur. Son impuissance l'enragea tellement qu'il faillit porter la main sur de nombreuses personnes durant les mois qui suivirent.
Il apprit de la bouche de Médéric que ses mains ne seraient jamais totalement guéries, et que seuls les gants qu'il portaient lui permettaient de ne pas succomber à la douleur. Sa peau avait été marquée à jamais de la morsure du froid, et n'était pas encore né celui qui pourrait guérir de telles blessures, selon les propres mots du mage. Pour oublier son état, le jeune homme se plongea alors de nouveau dans les livres, apprenant par cœur de multiples légendes et contes, pas toujours destinés aux enfants. N'ayant d'ailleurs pas grand-chose d'autre à faire, il proposa à Médéric de devenir son assistant dans l'éducation des plus jeunes. C'est un Médéric radieux qui accepta, et Sébast trouva ainsi un nouveau moyen de se rendre utile.
Le temps passa. Sébast atteignit les vingt ans sans que ses mains n'aient pu quitter ses gants une seule journée entière. Médéric avait investi beaucoup de temps et d'Essence pour améliorer les gants. Sans en faire des gants magiques, il les avait rendus bien plus confortables à porter en traçant quelques symboles magiques dessus.
Mais l'ennui étreignait à présent le cœur de celui qui avait été un garçon épris de liberté. Même la vie de Roche-Taillade commençait à lui peser. Il aurait voulu rester, bien sûr. Ne pas partir, rester auprès des siens...
Mais, toujours pour reprendre les mots de son père: ''C'est le souffle de l'aventure qui ébouriffe ta tignasse, mon fils... Alors laisse-toi emporter, et tu finiras tes jours à l'endroit précis que les dieux, qu'ils existent ou non, auront choisi pour toi. Qui sait, c'est peut-être là que tu croiseras celle qui doit partager ta vie?''
Il l'avait toujours senti, il avait l'âme d'un vagabond, toujours occupé à chercher sa place en ce monde. Son père était à quelques jours près de ne plus être capable de bouger seul, et passait beaucoup de temps alité. Sa mère, elle, avait eu la chance de former une apprentie prometteuse qui pourrait la remplacer auprès de la génération suivante. C'est avec la bénédiction de ses parents que Sébast quitta le logis familial, uniquement vêtu d'une tenue de voyage, assez épaisse pour lui tenir chaud en hiver, et assez légère pour ne pas l'étouffer en été.
Sachant qu'il ne reviendrait peut-être jamais, il fit ses adieux à tout le village, et tout particulièrement à Médéric qui lui avoua n'avoir jamais eu de meilleur élève. C'est d'ailleurs à ce moment-là que Sébast lui proposa de partir aussi, afin d'avoir sa propre légende à raconter lorsqu'il reviendrait. Le mage fut très hésitant, puis il accepta. Après tout un livre est fait pour être lu, et c'est encore mieux si la lecture se fait sans contraintes...
Les deux hommes quittèrent donc le village paisible de Roche-Taillade. Ils ne le savaient pas encore, mais l'un d'entre eux n'y reviendrait jamais...

CHAPITRE TROIS: UN NOUVEAU DEPART


-Allez, courage! Tu y es presque!

Le tronc tenait bon. Son poids était loin d'être invalidant, mais Médérice se cramponnait au bois de toutes ses maigres forces. Le tronc d'arbre gigantesque sur lequel il était couché était la seule chose qui permettait de franchir le fleuve à cet endroit, aussi Sébast l'encourageait-il vivement à se dépêcher. Rien ne disait que le bois supporterait la carcasse du mage, aussi léger soit-il, beaucoup plus longtemps.
Ne relâchant sa prise que par moments, de plus en plus espacés, le vieux mage frissonna. Il ne s'était jamais senti aussi stupide, et pourtant...


-Médéric!

A moins de dix mètres de lui, sur l'autre rive, Sébast lui tendait la main, le suppliant du regard de se dépêcher. Son autre main s'assurait que le tronc ne se mette pas à tourner sur lui-même. En effet, le vieil arbre était partiellement immergé, et le courant risquait de l'emporter à tout instant. Le vieil érudit fit alors une nouvelle tentative, et parvint à progresser encore d'une trentaine de centimètres. Pour Sébast, qui connaissait l'aquaphobie du mage, c'était une performance plus qu'encourageante.

-Doucement... prends ton temps...

Lentement, la main gantée glissa sur le bois presque lisse et s'approcha de la main nue et ridée, crispée sur le bois. Seul un mètre de distance les séparait, que le mage franchit laborieusement, s'immobilisant à intervalles réguliers en laissant échapper cris et autres manifestations d'angoisse.
Mais enfin, les mains gantés de Sébast aggripèrent le vieux mage et l'attirèrent à lui alors que les racines de l'arbre lâchaient prise, et le colosse végétal chuta à l'eau dans un chaos d'eau éclaboussée et de branches brisées par le choc.


-Oh, Les Dieux soient loués...

Le mage pleurait presque alors que ses mains refusaient de lâcher son élève. Sébast était pensif. Si le mage ne parvenait pas à surmonter son handicap, s'en serait vite fini de son aventure glorieuse à raconter...
Toutefois, Médéric était tenace, et après quelques minutes passées le dos tourné au cours d'eau, il put reprendre la route. Deux kilomètres plus loin environ, les os de Médéric recommencèrent à le faire souffrir, et le duo fut obligé de s'arrêter.
Pour Sébast c'était l'occasion de tester son entraînement à la survie. Il alluma un feu rapidement, laissant le mage d'y réchauffer, mais un son caractéristique attira son attention. Il se retourna, et deux longs grognements plus tard, une gigantesque bête, entre chien et loup, lui bondit dessus. Les crocs de la bête se refermèrent sur le bâton de marche de Sébast, qui joua des reins pour se défaire du poids de la bête.
Dans son dos, Madéric s'était concentré, murmurant quelques mots désordonnés alors qu'il tentait de garder son calme. Son élève avait besoin de lui, non? Quelques secondes plus tard, Sébast arborait une belle morsure au niveau de l'avant-bras, mais le sort en était jeté, et un éclair frappa la bête, la renversant. Sabast tranquilisa alors ses appuis, faisant face à la...chose. Mais celle-ci semblait avoir été frappée non pas par un éclair de magie, mais bel et bien par un éclair d'intelligence!
Car sans rien dire de plus, elle se coucha près du feu, ne prononçant plus un son. Ni Sébast ni Médéric ne trouverait la moindre explication. En tout cas, la bête resta là, ne réagissant à aucun des gestes des humains. Suscipieux, Sébast resta sur ses gardes pendant un moment, et il resta toujours vigilant au moindre mouvement de la créature lorsque le repas du soir fut servi, en vain. La bête ne le quittait pas des yeux non plus, mais ne bougeait pas. Alors, lentement, Sébast approcha sa main de la fourrure noire... Et quelle ne fut pas sa surprise en voyant la bête couiner avec emphase et venir lécher ses plaies! D'abord estomaqué, la réaction de Sébast laissa place à l'amusement, et il gratifia la bête d'une caresse entre les oreilles. Ce soir-là, la bête se coucha près de lui et ne bougea plus.

CHAPITRE QUATRE: LE DEMI-VISAGE
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-Lâche ça tout de suite!

La bête ne lâchait pas, au contraire. Non seulement elle avait décrété que la pièce de viande lui revenait de droit, mais en plus, elle semblait visiblement prête à presque tout pour la défendre! Malgré les efforts de Sébast, retirer la part de viande des crocs de la Bête s'avéra impossible.

-Raaah! Bon, puisque tu y tiens...

Abandonnant cette portion, il s'attaqua à la suivante, armé d'un couteau aiguisé à souhait. Il en profita d'ailleurs pour jeter un œil à la tête de sa proie. Le cerf n'avait opposé aucune résistance ou presque. C'était à croire qu'il savait qu'il allait mourir et qu'il s'y était préparé. Sébast n'aimait pas tuer les animaux. C'était même plutôt l'inverse, et depuis trois ans, quelques occasions avaient été données de libérer des bêtes prisonnières de collets ou de pièges variés. Mais il fallait bien se nourrir... Toutefois, alors qu'il arrachait ne nouvelle portion à la carcasse, un son de branche brisée parvint aux oreilles de Sébast. Le chasseur se retourna, et il n'en crut pas ses yeux lorsqu'ils lui renvoyèrent cette image...
Un homme pleurait. Mais pas n'importe quels pleurs. En vérité, ceux-ci ne concernaient que la moitié droite de son visage. Mais ce qui choqua réellement Sébast était son apparence. Il était certain qu'il s'agissait bel et bien d'un sosie, ou d'un jumeau...
L'homme pleurait toujours en tombant à genoux près du cerf. Sa main nue passa longuement dans le pelage brun, avec une réelle empathie, qui fendit le cœur de Sébast. L'homme, aussi particulier qu'il soit, avait le même comportement qu'un homme qui venait de perdre l'amour de sa vie.


-Regarde ce qu'ils t'ont fait... Pardonne-leur... Je t'en prie...

Ce visage serait à jamais gravé dans la mémoire de Sébast. Le côté droit réprimait difficilement sa douleur, sanglotait, versait de chaudes larmes tout en exprimant une profonde détresse. L'autre côté, en revanche, exprimait un néant total. Rien ne semblait avoir de prise sur ce demi-visage qui lui évoquait tellement le sien...
Lorsque l'inconnu se tourna vers lui, Sébast eut un mouvement de recul, mais ce fut insuffisant pour esquiver le premier coup que lui donna le Demi-Visage. Ce premier coup le désorienta, et il ne put esquiver le deuxième. Le troisième fut tout aussi rapide, mais le quatrième, donné avec un temps de retard, lui laissa le temps de se préparer au cinquième. A ce moment, il referma ses mains sur le poignet et entraîna son assaillant dans sa chute. Usant de son poids, il le fit basculer, se plaçant au-dessus de lui.


-Qui es-tu?
-Tu le sais très bien... Je suis toi...

La réponse, donnée du tac-au-tac, figea le jeune homme sur place. Mais déjà, un étrange courant d'air parcourait les environs, et la peau de l'inconnu sembla se craqueler, avant que son corps ne s'effondre sur lui-même, se changeant en masse de feuilles mortes qui fut emportée par le vent. La bourrasque se calma ensuite, et Sébast se retrouva plongé dans la plus totale incompréhension.
Et soudain, sans prévenir, un grand épuisement le prit, et il s'effondra, face contre terre.

CHAPITRE CINQ: LE VIEIL HOMME
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-Sébast! Réveille-to...OH, MON DIEU!

Ce fut l'éclat de voix de Médéric qui réveilla Sébast et non toutes ses tentatives précédentes. Le vieux mage s'était réveillé au moment où la lutte avait pris fin, et il avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour retourner sur le dos un Sébast endormi, ce qui n'était pas chose aisée étant donnée la différence de poids. Et ce qu'il avait vu l'avait terrifié, au point de hurler à pleins poumons sa peur. Sursautant, Sébast voulut se redresser, mais n'y parvint guère. Il se sentait faible et usé. Haletant, il se releva, et traîna son corps à contre-coeur jusqu'à la rivière la plus proche. Et ce qu'il vit lui arracha une hurlement de terreur...qui n'affecta que la moitié gauche de son visage.

-Qu'est-ce qui m'arrive? Par tous les dieux!

Son reflet n'était pas celui du jeune homme de vingt-quatre ans qui avait quitté Roche-Taillade depuis six ans. Non. C'était celui d'un homme fatigué, dont l'âge apparent avoisinait les quarante-cinq printemps. Non, cela ne se pouvait... Médéric était aussi paniqué que son élève, et malgré ses efforts pour rester calme, il devait se rendre à l'évidence. A présent, son élève pouvait aisément se faire passer pour son fils, voire pour son petit frère tant la différence d'âge avait été comblée par ce vieillissement artificiel.
Toutefois, même en regroupant tous ses souvenirs, le mage fut incapable de trouver une explication rationnelle. Mais soudain, le vieux mage fut pris d'une quinte de toux d'une violence sans précédent dans sa vie. La proximité prolongée avec la berge de la rivière, très humide, avait sappé sévèrement ses défenses, et l'avait affaibli encore plus que de raison.
C'est un Sébast encore totalement désorienté qui tomba à genoux, à deux doigts de régurgiter ses poumons. Toutefois, Sébast réalisa quelque chose. Ce n'était pas la seule humidité qui avait frappé le mage. Intrigué par l'étrange bosse qui trônait sur le torse de Médéric, il voulut toucher, mais ce fut un crapaud purulent qui jaillit du col du mage.


-Bon sang! Espèce de... Reviens ici, abomination!

Nul doute n'était permis. Le batracien avait probablement trouvé refuge dans la robe de Médéric au cours de la nuit. Le spécimen était atrocement vénimeux, en témoignaient les tâches rouges sur son corps gris. Dans un cri de rage, Sébast tenta de l'écraser d'un coup de pied bien placé, sans succès, le crapaud montrant des réflexes bien supérieurs aux siens. Le nouveau vieil homme tomba donc face contre terre, grognant de frustration. Toutefois, la créature n'irait pas bien loin. Une paire de mâchoires déchiquetèrent d'abord ses pattes arrière, avant de le lancer en l'air, et de lui déchirer l'abdomen une fois rattrapé. Le visage plein de feuilles mortes, un large sourire étira la partie gauche du visage alors qu'il relevait le visage, contemplant la bête. En cet instant, il venait de trouver un nom à son compagnon de route.

-Saigne-Crapaud le Chien...

Une fois qu'il fut de nouveau sur ses pieds, Sébast s'empressa de rejoindre Médéric. Les yeux du mage était pleins de larmes, et sa respiration courte ainsi que sa langue enflée trahissaient la rapidité avec laquelle le venin de l'immonde batracien allait le terasser... Sébast tenta tout ce qu'il savait, mais toutes les connaissance obtenues dans les livres ne lui furent d'aucune aide. Médéric rendit l'âme au début de la nuit, et c'est à la force de ses bras désormais affaiblis que Sébast lui creusa ce qu'il estimait la plus belle tombe du monde, au pied d'une chêne-faune...

CHAPITRE SIX: LE CONTEUR

-Et le chevalier prit son épée, la brandit tout en haut du ciel... ET VLAN! La tête du Roi Fou tomba au sol! Son règne était terminé....De même que notre histoire, les enfants!

-OH NOOOOON!

Cela faisait maintenant douze ans que Sébast avait quitté Roche-Taillade, et 9 qu'il avait rapporté les effets personnels du Mage auprès des siens. C'était le moins qu'il ait pu faire avant de repartir pour de bon. Toutefois, il avait pris le temps d'éplucher jusqu'à la moëlle le moinde livre de contes qui lui passait sous la main, apprenant par cœur chacune des histoires au mot près.
Il venait justement de terminer d'en raconter une à un public assez jeune, aucun des enfants parmi le groupe de douze têtes blondes ne devant excéder les douze ans. Ceux-ci venaient justement d'exprimer un vif mécontentement.


-Dites, Seb l'Ancien... le Chevalier au Cygne, qu'est-ce qu'il est devenu après?

Sébast eut un regard pour l'enfant qui venait de poser la question. Cette étincelle qu'il voyait dans le regard de l'enfant était devenu sa nouvelle raison de vivre. Couché à ses pieds, près du feu qui ronflait dans l'âtre, Saigne-Crapaud le Chien souleva simplement la tête pour la repositionner sur ses pattes avant croisées.

-Ce qu'il s'est passé après? Oh... Eh bien.. Le Chevalier au Cygne est retourné dans la grande tour de fer, et son épée a brisé la serrure. Il a donc libéré la princesse, et cela a donné lieu au plus beau de tous les mariages, vous pouvez me croire sur parole!

Des étoiles pleins les yeux, les enfants finirent par céder aux injonctions des adultes présents, qui voulaient rentrer au plus vite. La plupart râlant sans hésiter lorsque venait le moment de dire au revoir au Conteur, ils passèrent tous la porte un par un en traînant les pieds, alors que le tenancier de l'auberge, un sourire jusqu'aux oreilles, se plaça devant le vieil homme, laissant tomber plusieurs pièces de monnaie en argent dans la bourse déliée placée entre les pieds de celui qu'on surnommait Seb l'Ancien.

-Toutes mes félicitations! Je vais être franc avec toi, on a besoin de plus d'histoires comme celle de ton Chevalier au Cygne! On a besoin de tes histoires, tu nous fais tous rêver. Pour certains, les blessures du passé sont déjà partiellement refermées. Il nous faudrait un Conteur comme toi dans toutes les villes!

Sans même répondre, laissant tout juste échapper un soupir, Sébast se redressa, empoignant son bâton de marche. Sa langue claqua contre son palais, signalant à la bête à ses pieds que le chemin reprenait. Toutefois, alors qu'il approchait du pas de la porte, l'aubergiste le héla une dernière fois.

-Dis voir... Tu crois que tu pourras passer par ici plus souvent? Nos enfants ont besoin qu'on leur vende du rêve, du vrai! Est-ce que je peux compter sur toi?

Et pour la première fois depuis une dizaine d'années, le sourire qui étira les lèvres de Sébast joignit aussi le côté droit de son visage alors qu'il plaçait au sommet de sa tête le chapeau qui ne le quittait jamais.

-C'est mon travail!

Et Le Vieux de reprendre la route, vers une nouvelle destination, peut-être différente de toutes les autres...

Autre :
Sébast est un Demi-Visage, ce qui veut dire que seule la moitié droite de son visage laisse s'exprimer des émotions. L'autre moitié reste totalement fixe. Ainsi, quand il pleure, seul son œil droit laisse couler les larmes. Lorsqu'il est en colère, seuls les muscles de la partie droite se crispent...
On peut ajouter à cela qu'il est particulièrement endurant, à la limite du surnaturel, pouvant courir pendant des heures entières, et marcher ensuite pendant toute une journée sans éprouver le besoin de prendre de repos...


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