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« le: samedi 21 juillet 2018, 22:50:17 »
Identité : Ce Yoatl Yolyamanitzin Xipil Tezcacoatl Eztlimoc signifie plus ou moins maître guerrier juste flamboyant qui commande aux serpents et écoule le sang ; c'est jouasse !
Âge : Presque mille ans
Sexe : M
Race : Avatar
Sexualité : Hétérosexuel
Physique :
Tezcacoatl est un homme de type mésoaméricain précolombien. Il a une peau sombre et de longs cheveux noirs et fins. Très grand pour son époque, autour de 180cm, c'est un homme svelte aux muscles puissants, un ancien champion toltèque devenu gardien des traditions.
Son visage carré porte un nez légèrement épaté, encadré par des yeux noirs d'encre sous des sourcils durs. Son regard porte toute la méfiance inquisitrice d'un être ayant vu la mort de civilisations entières. Son front est marqué par le chagrin tandis que ses lèvres, toujours scellées dans un rictus désintéressé, ne se libèrent que pour infliger des phrases courtes avec une langue dure et sèche comme un vent désertique. Ses dents, surprenamment, sont blanches et alignées, le résultat de la chance, d'une bonne alimentation et de la bénédictions de Quetzalcoatl.
Il porte couramment ses cheveux en longues dreadlocks parsemées de rubans lui arrivant au bas du dos.
Comme c'était la coutume au sein de son peuple, il est marqué par quantité de signes distinctifs. Son corps est recouvert de divers tatouages, les plus impressionnants étant les crocs de serpent sur ses joues et le motif serpentin stylisé grimpant de son aine à sa gorge. Son torse est marqué de cicatrices rituelles, certaines pour afficher sa position et d'autres pour recueillir son sang. Son visage est également ponctué de cicatrices esthétiques, ainsi que son dos, ses jambes et ses bras. Même sa verge porte la trace du couteau, l'effet d'une pratique exceptionnelle associée au mythe nahuatl de la Création.
A la fois prêtre et guerrier, gardien et champion, il porte d'abord une tenue légère en peau de serpent, de plumes et de fourrures, adaptée à un combat vif comme à l'hommage à sa divinité. Il porte un sceptre païen portant os et cheveux humains prélevés sur des colons imprudents il y a bien longtemps, ainsi qu'un coutelas d'obsidienne. Il garde aussi pour arme un trophée : un sabre espagnol du XIVe siècle.
Caractère :
Si l'on doit donner une rapide analyse du personnage, on peut dire que c'est quelqu'un d'autodiscipliné, de déterminé et de particulièrement dévoué. Malgré son âge et les peines qu'il a vécu, il continue de vivre selon les préceptes et les idées qu'il a toujours défendu. Là où d'autres auraient baissé les bras, il a persévéré et ne s'est jamais laissé abattre.
En contrepartie, on peut le dire froid et même très dur, incapable de cautionner le désespoir chez les gens normaux. Il considère que, s'il a pu traverser tout ce qu'il a traversé, on n'a pas à venir l'embêter pour des problèmes de coeur ou une mauvaise récolte. Il est intransigeant et parfois caractériel.
C'est que c'est d'abord un homme d'action et de principes. Il déteste l'inactivité ; il a la peur du vide, de l'absence de but, en fait. Toujours occupé à quelque chose, il se sent accompli par le simple fait de vivre pleinement selon les codes de sa civilisation éteinte. Malgré son côté abrupt, il accueille volontiers ceux qui viendraient à lui le coeur pur ; mais qu'il soupçonne une menace, et il peut faire siffler son sabre à travers la chair aussi vite que l'éclair. Après des siècles à combattre, il ne sent plus vraiment d'excitation à se battre. Il domine de très loin la plupart des guerriers dans ce monde comme dans l'autre et ne cherche plus l'affrontement comme autrefois.
Le but de son existence, celui qui continue de le faire avancer et dirige chacune de ses décisions, est de perpétuer sa culture et sa religion, dusse-t-il le faire seul pour toujours. Il entre occasionnellement en contact avec des étrangers s'intéressant à ses récits, mais il en rencontre moins que des croyants intolérants, et il en vient à garder pour lui ses croyances réelles pour mieux les conserver et les protéger. Il tient la garde en espérant le retour de Quetzalcoatl et continue de la prier chaque jour. D'ailleurs, s'il garde aussi souvent ses croyances pour lui, c'est qu'il est plus honorable de sacrifier une victime à son dieu que de donner un peu de son sang chaque jour ...
Histoire :
La légende de Tezcacoatl s'est perdue dans l'extinction des civilisations précolombiennes. C'était un Toltèque, un membre de la civilisation fondatrice des sociétés nahua d'Amérique centrale. Grand et meurtrier, c'était un guerrier aigle, une position d'honneur qui lui garantissait richesse et popularité. Le dieu Quetzalcoatl régnait sur Tula, et au lendemain d'une grande victoire suite à laquelle quantité de prisonniers furent sacrifiés en son honneur par Yaotl Xipil, le guerrier se vit offrir immortalité et santé éternelle. Malheureusement, Tezcatlipoca dupa le dieu Quetzalcoatl par la séduction, et le fit banir du monde, et Xipil devint Tezcacoatl, chargé de veiller sur les demeures de Quetzalcoatl jusqu'à son retour.
Il entretint la flamme du culte vivante pendant des siècles, après l'extinction des Toltèques même et à travers l'ascension et le déclin des Mayas ; jusqu'à l'arrivée des conquistadores et de Cortez. Forcé de fuir le temple originel sous le feu des canons, il rallia la puissante cité soeur de Tenochtitlan et les Aztèques de Cuauhtemoc. Mais le roi aztèque, déjà vaincu à son arrivée, ne put déloger les Espagnols de leur bastion, et, après la Noche triste, Tezcacoatl se résolut à se cacher, avec quelques prêtres de Quetzalcoatl et des protecteurs, dans les profondeurs de la jungle du Yucatan.
Face aux pestes frappant dans le sillage des Espagnols, cependant, il fut impuissant. Sa bénédiction fut comme une punition quand il fut condamné à voir souffrir et mourir tous ses amis et ses proches. C'est dans une errance malheureuse qu'il buta sur une faille le conduisant dans une autre jungle, sur Terra.
Tezcacoatl passa plusieurs siècles à aller et venir entre son autel du Yucatan, bâti tout près de la faille, et sa réplique terrane. Dans les jungles de Terra rôdaient des esprits et des créatures auxquels il aimait à se mesurer, et se manifestaient des plaisirs qui savaient lui faire oublier ses pires peines. C'était un monde magique là où toute magie avait quitté la Terre. Pendant 40 ans, il affronta un démon qui finit par lui apprendre la magie du sang, ses promesses et ses périls. Il se résolut à ne jamais l'utiliser par facilité, mais s'en servit plus d'une fois pour écraser ceux qui, sur Terre ou sur Terra, venaient à menacer ses autels.
Récemment, pourtant, les choses ont changé sur Terre. Les colons construisent des machines infernales crachant des fumées malades et couvrent la terre d'une croûte rocheuse qui sent la mort. Quand les Hommes finirent par trop s'approcher, il se résolut à abandonner l'autel terrien pour rester de l'autre côté. Parfois, des vagabonds ou des ouvriers se perdent dans la faille, et de leur nature dépend leur sort. Beaucoup ont nourri le sol de Terra et l'essence de Quetzalcoatl de leur sang.
Malgré presque mille ans passés, il continue de remplir sa mission, et d'attendre le retour de Quetzalcoatl. Quand il s'immerge dans la transe jusqu'au bord de la perdition, il peut encore sentir sa présence. Parfois, il entreprend de partir en voyage, répondant à un appel silencieux, mais il a toujours fait chou blanc. Il est pourtant sûr qu'il le reverra un jour, et poursuit sa vigie secrète, patient, avec tout le temps du monde devant lui.
Autre :
Xipil quitte rarement les régions tropicales de Terra, près de la faille stable trouvée dans le Yucatan et là où il a dressé l'autel à Quetzalcoatl. C'est ici, sur ce terrain imprégné du sang des sacrifices, que la magie du sang est la plus puissante, et qu'il se sent le plus en sécurité et chez lui.
La magie du sang, il l'a apprise sur Terra d'un démon ancien. Après avoir appris à respecter la force et le culte de l'immortel, le démon lui apprit comment tirer du sang la force créatrice pouvant soigner, mais aussi tuer et maudire. Le prêtre guerrier en fait un usage très limité, n'en ayant pas besoin pour rester en bonne santé ou se défendre contre les menaces communes, mais en cas de danger immédiat pour l'autel il est capable de donner vie à la jungle gorgée de sang et de balayer ses adversaires dans des tourbillons de sable et de brins secs.
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