Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Aiden Neumond

Pages: [1] 2
1
La zone industrielle / Re : Prédateurs en chasse... [Rayne]
« le: dimanche 16 décembre 2018, 17:07:13 »
Aiden restait un animal. Lorsque Rayne lui ordonna de lui faire l’amour - pire encore - de la baiser, il ne put résister à ses instincts les plus primaires.

D’un geste violent il se débarrassa de l’étreinte de ferme de la jeune femme, l’obligeant à remettre pied à terre. En la saisissant par les épaules, il amorça un énième baiser avide mais se stoppa à la dernière minute pour la retourner sauvagement et la plaquer, face contre le mur. Par réflexe, le lycan cogna son bassin contre les fesses parfaitement moulées de la Dhampir.

La combinaison de cette dernière, bien que pratique pour le combat et pour mettre en valeur ses courbes féminines, était devenue en l’espace de quelques secondes un barrage détestable.

Le loup se souciait bien peu de l’état dans lequel rentrerait sa comparse. Il empoigna avec force la poitrine de Rayne et la massa impatiemment, mettant à l’épreuve le tissu qui crissait bruyamment. Ce bruit aussi le gênait.

Il y planta ses doigts, s’empara de cette seconde peau d’un noir brillant, puis le déchira à la verticale, lentement, prenant le temps de découvrir ce corps élancé et longiligne qu’il désirait posséder de plus en plus douloureusement.

Les vampires étaient de fins manipulateurs et les humains leur attribuaient aisément des capacités d’hypnoses, justifiant certaines dérives sexuelles par un pouvoir quelconque. Aiden savait qu’il n’en était rien. La nature faisait bien les choses, voilà tout. Il avait rendu certains de cette espèce beaux et dangereux, tandis que certains humains eux, étaient faibles et envieux.

Craignant que sa partenaire n’aie froid, il la recouvrit de tout son corps, collant son torse à son dos. Il mordilla son oreille, sa mâchoire, puis planta ses crocs dans son cou, sans se délecter de son sang, simplement pour le plaisir de la mordre, puis il recommença sa manœuvre, revenant jouer avec tout ce que sa langue pouvait trouver à proximité de sa jugulaire.

La respiration lourde et saccadée, Aiden ouvrit son jean et l’abaissa d’une main, délivrant un membre dressé qui alla se glisser instinctivement contre l’intimité de la Dhampir...

«  Rayne.... » murmura-t-il comme pour chercher l’approbation. Car il n’oubliait pas qu’elle n’était pas dans son état normal. Mais ce que femme veut...femme l’obtient.

Dans un mouvement plus doux, le loup caressa la gorge de la Dhampir, puis sa poitrine, son ventre, et plus bas encore... Il découvrait chaque forme, chaque courbe, chaque parcelle de peau... Tout ce qu’elle cachait à la vue de tous mais que tous pouvait deviner... Il en soupira de satisfaction, bien qu’il n’était ni le premier et certainement pas le dernier à l’avoir vue ainsi. Mais son ego se contenterait de lui offrir tout autant de plaisir que les autres, si ce n’est plus.

Alors il se laissa aller, caressa le clitoris de la Dhampir de manière à la faire languir, ondulant et tournoyant son majeur dans un sens puis dans un autre pour qu'elle ne s'habitue à aucun de ses mouvements. Elle lui avait donné un ordre impératif, mais il n'était pas dans l'obligation de lui obéir après tout. Un loup reste libre.

2
L'aéroport / Re : Premier repas japonais. (RP Ouvert)
« le: samedi 24 novembre 2018, 13:27:52 »
Catalina Taylor, pensa-t-il. Difficile de faire plus américain.

La jeune femme, visiblement à l’aise, enroula son bras autour du sien. Bien que peu habitué à des manières familières aussi rapides, Aiden n’en laissa rien paraître, ayant une mine flegmatique.

Il se laissa guidé docilement, ce qui lui permit d’observer et examiner plus discrètement sa première rencontre sur le sol japonais. Catalina n’était pas forcément son type, mais c’était tout de même une très belle femme, souriante et plutôt agile à slalomer à travers la foule. Sa petite taille était sans nul doute un atout majeur. Aiden trouvait ça mignon.

Des vigiles protégeant une zone plus sympathique, car moins bondée, les accostèrent. L’étranger ne se soucia gère de leurs questions. La jeune femme semblait maîtriser la situation et était, semblait-il, une habituée. Il ne se préoccupa donc pas davantage de leurs échanges, même si pour augmenter les chances de passage, on le fit passer pour l’amant de l’américaine. Sous ses airs extravertis et détendus, Catalina savait mentir et devait être une femme de poigne. Cela était flagrant : elle était respectée et très bien traitée par ces gaillards bodybuildés en costar.

Après avoir franchis ces barricades humaines et s’être éloignés, elle s’adressa à nouveau à lui, non sans fierté.

«  Vous avez de la chance, je suis une des rares américaines de la ville à pouvoir profiter de quelques traitements de faveur. ...Vous aimez la viande ? Sinon je peux vous indiquer d’autres adresses.

Elle n’avait pas lâché son bras, et en signe de remerciement, il referma davantage le sien pour que leurs corps se collent l’un à l’autre, cherchant davantage de proximité. A l’entente de la dernière phrase, Aiden éclata d’un rire sincère et cristallin.

- Ne vous en faites pas concernant la viande...je suis plutôt carnivore...

Il la dévora du regard. Il ne sera pas contre une viande. Une viande rouge, saignante.

- Et qu’avez-vous fait pour mériter de telles faveurs Madame Taylor ?

Un sourire plein de curiosité et d’amusement effaça l’aspect énigmatique de son regard.

- Il faudra que je vous remercie pour ces faveurs partagées. Vous montrez aussi généreuse avec un inconnu est tout de même une sacrée prise de risque. »

Il ne disait pas cela par rapport à son gabarit ou sa condition de femmes. Il disait cela en toute objectivité. Une proie restant une proie. Il tourna la tête vers elle pour essayer de capturer son regard.

3
La zone industrielle / Re : Prédateurs en chasse... [Rayne]
« le: samedi 24 novembre 2018, 13:03:53 »
Ils n’avaient même pas atteint l’étage extérieur qu’Aiden fut stoppé net. Son bras, tendu brutalement, le fit se retourner. Rayne, fébrile, venait de trébucher. Son corps longiligne était affaissé. Décidément, cela n’allait pas du tout ! Peut-être était-ce un effet secondaire du liquide expérimental de Garek. Elle l’avait ingéré indirectement après tout.
Inquiet, Aiden se pencha, prêt à la porter s’il le fallait, mais trop précipitamment. Leurs visages se retrouvèrent plus proches que voulu.

«  Ai-Aiden, je...

Il n’eut pas le temps de lui demander si elle n’avait rien de cassé, pourtant conscient que l’intonation de sa voix se faisait très sensuelle pour une telle situation. Le lycan se retrouva plaqué au mur. Le gémissement de surprise qui voulut s’échapper mourut lamentablement, étouffé par les lèvres pourpres de la Dhampir. Elle avait déjà enroulé ses jambes autour de la taille du loup.

Prisonnier d’une étreinte avide et passionnée, Aiden essaya de caler son rythme sur celui de Rayne, rendant d’abord maladroitement les baisers avant de les rendre plus profonds encore. Les bruits presque obscènes de la jeune femme avaient balayer très vite toute résistance. Le loup souleva la rouquine en calant un bras sous ses fesses, puis il posa une main sur sa nuque pour empêcher leurs lèvres et leurs langues de se détacher l’une de l’autre, ne serait-ce que pour reprendre un souffle.

Bien que sa raison lui indiquait clairement que Rayne n’était pas dans son état normal, son parfum enivrant et et son corps cupide empêchait Aiden de faire preuve d’une once de galanterie.

Fiévreux, haletant, il bascula sur le côté, inversant la situation : sa partenaire se retrouva plaquée durement contre le mur. Sous le coup, la braguette du loup poussa involontairement contre le creux des cuisses de la Dhampir. Ce fût comme un électrochoc. Le jean emprunté pour éviter la nudité post-transformation était devenu douloureusement étroit. Comment pouvait-il réagir aussi vivement face à l’un de ces ennemis naturels ?

Grognant lourdement, il agrippa les cheveux de Rayne afin de détacher ses lèvres et interrompre, bien à contre cœur, leurs baisers.

- R...Rayne... ?

Il n’arrivait même pas à prononcer la totalité de sa question, troublé et essoufflé par le désir. Aiden avala difficilement sa salive, partagé entre deux finalités. Coucher avec elle, ou essayer de la calmer car il ne s'agissait peut-être que d'un désir véritable... Son cerveau essayait de réfléchir, mais l'afflux sanguin vers son bas-ventre rendait les tergiversations très compliquées. Il grogna plus fort encore, plongeant son regard dans les magnifiques yeux verts de Rayne. Enterrant ainsi toute forme de volonté.

- Eh merde... »

Il l'embrassa à nouveau, furieux de sa faiblesse, mordant sa lèvre inférieure pour mieux laper le sang par la suite et l'embrasser à nouveau, encore et encore, goulûment et bruyamment. L'écho de leurs échanges allant bien loin dans les couloirs...


4
L'aéroport / Re : Premier repas japonais. (RP Ouvert)
« le: lundi 19 novembre 2018, 14:24:43 »
Aiden eût à peine le temps de sentir le choc et d’entendre une expression de surprise qu’une jeune femme se retrouva agrippée à lui pour éviter de tomber. Par réflexe, elle s’était retenue à sa chemise. Quant à lui, il avait posé une main délicate mais ferme contre sa taille, l’empêchant de basculer en arrière.

« Mh. Sorry. Excuse me. I wasn’t looking where I went. (Mh. Pardon. Excusez-moi. Je ne regardais pas où j'allais.)

Une anglaise ? Quoi que, l’accent plus saccadé faisait davantage penser à une américaine. Le look également d’ailleurs. Tout de noir vêtue, avec une robe qui moulait ce qu’il fallait là où il fallait. Aiden se demande si cela était vraiment pratique pour une femme d’être habillée de manière aussi sexy ?
Au même titre qu’elle se permettait de l’étudier, il la considéra, peut-être avec un regard hautain et perplexe au départ, mais son expression afficha ensuite un large sourire, presque carnassier, ravi d’avoir été accueilli de cette manière, aussi hasardeuse soit elle.

…You don’t seem from here. Maybe do you need help ? (Vous ne semblez pas d'ici. Vous avez besoin d'aide peut-être ?) poursuivait-elle.

Elle lâcha prise naturellement, suite à quoi, une toute petite sensation de picotement le titilla. La manucure impeccable de la jeune femme devait l’avoir effleuré. Il n’eût d’ailleurs pas besoin de vérifier, ce n’était rien de bien méchant pour un lycan ! A peine une éraflure qui cicatrisait déjà et disparaitrait dès qu’il aurait cligné des yeux. Le vrombissement de son estomac lui, en revanche, ne s’effacerait pas aussi facilement. Il avait terriblement faim et son repas venait tout juste de lui tomber dans les pattes ! La vie vous envoie parfois des signes...il faut donc les transformer en opportunités !

- No problem. I shouldn’t have tumbled so quickly. It’s my fault, sorry ! (Pas de problème. Je n’aurais pas dû débouler aussi rapidement. C’est de ma faute, désolé !) lança-t-il humblement.

Il prit un air confus, faisant passer ses longs doigts dans ses cheveux mi-longs pour les remettre en arrière. Un tic qu’il avait lorsqu’une situation le gênait. En l’occurrence, ce n’était pas le fait de passer pour un malotru mais le fait d’être entouré d’autant de monde sans pouvoir se déplacer à sa guise. La liberté de mouvement pour les gens d’un-mètre quatre-vingt-un (sa taille), voire plus, était très limitée chez les nippons !

- You’re alright ? (Ça va ?) demanda-t-il par pure galanterie.

Il l’observa en penchant la tête sur le côté, comme un canidé le fait lorsqu’il ne comprend pas les invectives de son maître. A vrai dire, il essayait de détecter une faiblesse au niveau des chevilles fines de la demoiselle, mais visiblement, elle ne s’était rien cassé ni foulé. Tant mieux.
Son scan rapide et superficiel effectué, il concéda à répondre aux questions de sa nouvelle rencontre qui, après un deuxième coup d’œil plus objectif, lui sembla avenante et sympathique.

- Darn ! You guessed ! I’m spotted ! (Zut ! Vous avez deviné ! Je suis repéré !) blagua-t-il de manière théâtrale avant de redevenir sérieux. I’m native from Germany. (Je suis originaire d'Allemagne.)

Et comme il était quelque peu recherché en Europe, mieux valait qu’il garde un peu de mystère, par précaution. Donc il redevint un brin cabotin.

- It's kind but...I think that I don’t need help... except to go out of this crowd and go to eat ! Do you have a solution maybe ? (C'est gentil mais je crois que je n'ai pas besoin d'aide...sauf pour sortir de cette foule et aller manger ! Vous avez une solution peut-être ?)

Il ignorait comment elle avait deviné qu'il ne venait pas d'ici, hormis ses yeux qui n'étaient pas bridés, avait-il l'air si perdu que ça ? A présent qu'il venait d'ouvrir la bouche peut-être avait-elle deviné son sang germanique à sa manière de monter l’intonation en fin de phrase au lieu de la descendre comme pour les autres langues. Hormis sur ce détail, Aiden pouvait se vanter d’avoir un anglais pas trop mauvais. Il poursuivit, mettant un point d’honneur aux bonnes manières.

- Aiden Neumond. lui dit-il solennellement en lui tendant la main et en retenant la bandoulière de son sac. Cette dernière menaçait cruellement de glisser le long de son bras déployé et de lui donner un air d’éternel maladroit, ce qu’il n’était assurément pas !

S'il voulait en faire son repas, il fallait faire preuve de patience après tout.

5
La zone industrielle / Re : Prédateurs en chasse... [Rayne]
« le: dimanche 11 novembre 2018, 12:49:20 »
Au son presque sensuel qu'émettait Rayne en buvant allègrement son sang, Rayne semblait appréciait le liquide rougeoyant du lycanthrope. Les vampires étaient peut-être écoeurés par l'odeur de chien mouillé des loups-garous et autres dérivations d'espèces, mais l'hémoglobine vive et pleine d'énergie des lupus les excitait quelque peu...
La réciproque n'était en revanche pas valable... Aiden, du moins, n'aimait pas spécialement le sang des non-morts. Un sang froid. Putride. Pourtant, celui de Rayne, qu'il avait eu l'occasion de goûter, n'était pas un mauvais cru. Il mettait ça sur le compte de son hybridation puisqu'elle était une Dhampir.

Lorsqu'elle lâcha prise, au prix de quelques efforts tout de même, le corps du jeune homme se détendit d'un coup, vidé. Échapper à l'exsanguination vous rendait un peu pâteux. Il se retourna en chancelant légèrement pour faire face à sa partenaire. Il plongea ses yeux bleu nuit dans ceux émeraudes de la rouquine. Il y reconnu un éclat d'excitation, dû à ce repas improvisé, ce qui lui rappela qu'il n'avait pas affaire à une simple jeune femme mais à une véritable prédatrice. Sa nature sauvage trouvait cela profondément érotique mais il s'abstint de le montrer, ne serait-ce que par la crispation soudaine de ses muscles.

« Voilà...hum...Tu es plutôt bon à boire, Aiden. Mais ne t’avise pas de me prendre encore pour un punching ball ! Je ne sens plus la trace de Garek... Ils sont partis.

Le lycanthrope grogna légèrement, peu fier de ne pas avoir pu lutter contre la substance chimique que Garek lui avait injecté, et du même fait, d'avoir réduit les chances de Rayne à zéro. Elle qui le pourchassait depuis des lustres... Il n'avait été d'aucune utilité dans cette histoire et son ego en prit un coup.

- Je suis désolé, déclara-t-il humblement. Je sais que tu le traquais depuis longtemps.

Aiden soupira, tendit une main vers les lèvres de la Dhampyr afin d'essuyer, à l'aide de son pouce, une petite tâche de sang oubliée. Sous ce contact étonnement grisant, il constata qu'elle tremblait. Était-ce de la colère ? Ou bien l'adrénaline qui retombait brutalement ?

- Sortir d'ici te ferait du bien je crois. »

Il attrapa délicatement sa main avant de caresser ses longs doigts fins dans le but de l'apaiser, mais également, de la guider à travers le dédale de couloirs et d'escaliers. Il ne s'autorisait à la lâcher que lorsqu'il fallait se débarrasser de foutues portes qui faisaient barrage.

A l'aide de son odorat, Aiden ne visait pas à ressortir vers le hangar initial en rebroussant tout simplement chemin. Cet endroit aussi était truffé de cadavres et il en avait assez de cette odeur pestilentielle de vampires déchiquetés. Non à présent, il les guidaient vers un autre hangar où les macchabées ne serait plus de la partie mais où l'air frais, passant à travers les quelques vitres brisées, leur permettrait de souffler un peu après la bataille.

6
La zone industrielle / Re : Prédateurs en chasse... [Rayne]
« le: lundi 29 octobre 2018, 11:57:40 »
Contrairement à ses compères masculins, la vampire savait se défendre. Elle pouvait remercier ses longues lignes féminines qui lui offraient une agilité de panthère. Aiden en fît d’ailleurs les frais : sa peau tendue, qui le brûlait atrocement par des muscles gonflés à l’extrême, se retrouva vite douloureusement entaillée par les ressources tranchantes de la jeune femme. Plus celle-ci se mouvait et le malmenait, plus le lycanthrope était en proie à de la rage - le sang entraînant le sang - et de l’incompréhension. Le parfum que portait son adversaire prenait de plus en plus le pas sur la puanteur cadavérique, typique d’un buveur de sang. Cela voulait-il dire qu’il devait prendre le risque de baisser sa garde et de se laisser berner pour une stupide affaire olfactive ?

Le loup grogna pour se recentrer, donnant des coups lui aussi, malgré les injonctions incompréhensibles que l’ennemie proférait. Lorsqu’il toucha sa cible, lui lacérant légèrement le ventre, il éprouva une certaine satisfaction sans se laisser berner par les atouts dévoilés sous le vêtement déchiré. Ces créatures étaient conçues de telle manière, que tout était prétexte à la déconcentration et à l’hypnose, jusque dans leurs attributs physiques ! Une ruse malsaine, très efficace sur le commun des mortels.

Aiden bondit, décidé à en finir rapidement. Trop rapidement. La rouquine saisit l’opportunité de cette attaque précipitée. Un saut, une pirouette, et la voilà clouée dans le dos du loup. Elle l’étreignît de manière sanglante, comme seules les créatures de la nuit en était capable après tout : ses ongles, profondément enfoncés dans la chair du lycanthrope, et ses canines, bien ancrées dans sa jugulaire.

Un râle rauque s’échappa des lèvres d’Aiden. Il reprit plus ou moins volontairement sa complète forme humaine, essayant d’atténuer physiquement l’emprise de... De qui ? Son nom, il l’avait à nouveau sur le bout de la langue. Il grogna plus fort, frustré, et s’empara fermement des cheveux qui caressaient insidieusement sa joue en redressant son bras vers l’arrière. Ce geste, fût quelque peu douloureux, invitant les ongles de son assaillante à s’enfoncer plus profondément, jusque dans son pectoral et sa clavicule. De sa main libre, il saisit alors le poignet frêle de la dame et le repoussa, libérant une partie de son torse avec quelques picotements.

« Putain, jura-t-il, lâche-moi...

Il essaya de réfléchir à un moyen de pression tandis qu'elle s'évertuait à boire son sang rapidement.

- ...ou je t’arrache la tête !

Il empoigna plus fermement les cheveux fins et flamboyants de la vampire, menaçant de la scalper. Evidemment, il savait qu’il ne pouvait pas le faire, au risque de se faire couper la jugulaire du même coup. Empoisonnée par la morsure, elle ne cicatriserait pas et il se viderait de son sang comme un vulgaire humain. Sa propre tentative lui serait fatale.

- Saloperie de...

Il recula rapidement, sans lâcher prise, et écrasa le corps de la vampire entre son dos et le mur. Tenace, elle laissa à peine échapper un gémissement d’inconfort et continuait de lui sucer le sang comme un animal affamé. Etrangement, il sentit bien que cela atténuait ses douleurs musculaires, calmant petit à petit ses ardeurs.

Si elle avait été son ennemie, elle avait eu l’occasion de le décapiter. A moins qu’elle ne désirait s’amuser ? Et prendre le risque de se faire tuer ? Le loup desserra petit à petit sa poigne du cuir chevelu de la dame mais s’évertua à maintenir la pression contre la cloison pour la garder prisonnière.

- Lâche-moi...

Les grognements sombres d’Aiden laissaient place à des bruits plus apaisés, presque des ronronnements.

Le ventre mutilé de la jeune femme se collait contre ses flancs et il sentait le liquide chaud se répandre contre lui. Un peu plus et il aurait pu lui ouvrir les entrailles, voire même la couper en deux. Le voulait-il vraiment ?

Il observa le poignet qu’il tenait avec hargne, puis promena son regard sur la main fine qui y était rattachée. Puis sur la parfaite manucure imbibée de rouge. Il caressa ses doigts, qui quelques secondes plus tôt étaient enfoncés dans sa chair.

Aiden soupira, le corps soudainement détendu. Il se mit à sourire en sentant la poitrine de son assaillante, vigoureusement pressée contre le bas de ses omoplates.

- Rayne...

Il l’appela avec une intonation quelque peu explicite.
Retrouver son humanité, c’était retrouver un semblant de raison, mais beaucoup de vices, et celui-là, bien que la situation ne le lui permettait pas, il avait bien du mal à le contenir. Ce n’était pas pour rien que le loup était utilisé pour imager la lubricité de l’homme. Mais peut-être que son désir était amplifié par la morsure ? Il ne connaissait pas très bien les pouvoirs des vampires au final, et ne souhaitait pas plus que ça les découvrir.

- Rayne, lâche-moi, s’il-te-plaît. »

C’était une demande ferme mais nécessaire : elle le vidait de son sang.

7
La zone industrielle / Re : Prédateurs en chasse... [Rayne]
« le: mercredi 24 octobre 2018, 18:14:42 »
Si l'adrénaline permettait généralement à Aiden de décupler sa force de lycanthrope - déjà bien supérieure sous sa forme humaine - elle ne jouait guère en sa faveur à l'heure actuelle. Soumis aux effets de l'hormone, ces veines étaient devenues l'équivalent d'une autoroute allemande pour le produit expérimental que ces salopards de vampires lui avaient injecté. Accélération du rythme cardiaque, traduite par une augmentation de la vitesse de contraction du coeur, entraînant ainsi une hausse de la pression artérielle et du même fait, une dilatation excessive des bronches et des pupilles. Ses yeux n'étaient d'ailleurs plus que des billes noires, semblables à celles d'un requin.

Sa volonté avait beau essayer d'envoyer des signaux à son cerveau, ce dernier était bien trop dopé pour réagir à une quelconque force mentale.
A chaque assaillant déchiqueté, Aiden sentait ses artères pulser violemment et ses muscles bander douloureusement. Une faim intense le tenaillait de manière virulente, ponctuée d'une animosité dont il était bien incapable de trouver l'origine.
Ses années de dosages contre-natures allaient également le desservir dans cette situation critique et ce fut probablement la dernière chose dont il avait encore conscience. La faute à qui ? Un raisonnement confus, impropre à lui-même s’immisçait insidieusement dans sa tête, plantant déjà les graines de la discorde et du chaos.

La faute à qui ? Il regarda les cadavres au sol. A ses sales buveurs de sang. Il les exterminerait tous jusqu'au dernier pour soulager sa migraine !
N'ayant plus de chair sous ses griffes, le loup se tourna et se retourna, vif, furieux, presque paranoïaque, à la recherche d'une nouvelle attaque, d'une nouvelle proie. Il ne put apercevoir dans son sillage qu'une grande femme, rousse, dont les yeux émeraudes lui paraissaient familiers, mais dont le nom lui échappait. Oui son nom lui échappait alors qu'il l'avait sur le bout de la langue ! Il pesta, grogna, se tînt la tête d'une main pour calmer le martèlement dans son crâne, au moins le temps d'une réflexion, en vain. Il essaya aussi de faire fi des brûlures musculaires dues à la stimulation excessive de la drogue, mais là encore, impossible.
Alors il huma l'air, par instinct. La jeune femme était indubitablement porteuse du même gêne que le tas de macchabées à ses pieds. Raccourci était fait, il s'agissait d'une énième victime à dévorer.

Il s'approcha vite, habilement, lui flanqua un poing dans le ventre, plus brusque que violent, puis l'attrapa par la gorge, prenant soin d'y enfoncer ses griffes pour ne lâcher prise sous aucun prétexte, avant de la soulever et de la plaquer puissamment contre le mur, comme une vulgaire poupée de chiffon. La cloison craquela sous l'impact.
Toutefois, le lycanthrope s'abstint de toute morsure. Il dévoila simplement ses crocs, avides de se planter dans le cou de son gibier afin, entre autre, de soulager leur développement plus poussé qu'à l'accoutumée. Mais pourquoi n'en finissait-il pas ? L'odeur féminine et voluptueuse qui se dégageait d'elle était en totale contradiction avec la puanteur vampirique environnante...
Aiden fronça les sourcils, visiblement occupé par un conflit intérieur.

8
La zone industrielle / Re : Prédateurs en chasse... [Rayne]
« le: dimanche 12 août 2018, 17:11:27 »
Garek était loin d’être aussi redoutable qu’il l’imaginait. A chaque coup, Aiden contractait les muscles, plus par appréhension (instinct de survie) que par peur ou douleur. Et pendant que l’on martelait son corps avec un enthousiasme non-dissimulé, il avait droit à un cours d’histoire par Monsieur Mégalo en personne ! D’ailleurs, ce dernier portait tellement bien ce qualificatif qu’il n’entendait pas le lycanthrope commenter ses propos à tout va. A moins qu’il l’ignorait volontairement ?

« Épargne-moi la narration fanatique de 39-45...

Quelques claquements de chair supplémentaires et un monologue continu.

- Das ist nutzlos.  Ich war da. marmonna le loup en serrant les dents. Il retenait l’envie irrépressible de lui sauter à la gorge...les chaînes autour de ses poignets se détendaient peu à peu... Ich bin Deutsch. Ich kenne alle dunklen Winckel der Geschichte.

Les lubies ésotériques d’Hitler étaient la seule chose qu’Aiden s’était permis de trouver fascinant chez le dictateur. Sa quête de l’Arche d’Alliance et d’autres artefacts bibliques aurait été une chasse au trésor des plus enivrantes pour ce grand brun aventureux. Enfin...seulement si elle n’avait pas été fomentée à des fins de suprématie et sous la coupe d’un régime totalitaire visant l’éradication des races inférieures.
Pour les autres aspects psychologiques, militaires et politiques, Aiden ne pouvait voir le feu chancelier que comme un « sale rat » ou « sale nuisible », termes que le moustachu lui-même employait dans « Mein Kampf » pour nommer les Juifs. Aiden, sans raison, songea que le dit ouvrage était aujourd’hui interdit, sauf s’il s’agissait d’une édition commentée et que la personne détentrice possédait le statut de chercheur ou d’étudiant. Ce fait-là, il lui riait au nez. Bon nombre de livres originaux restaient cachés précieusement dans les bibliothèques privées...et il ne pouvait blâmer ces gens. N’est-ce pas dénaturer l’Histoire que de la saupoudrer d’appréciations sucrées ?
L’autre parlait toujours. Déplorant la situation inattendue. Aiden avait fait un choix. Aider une jolie fille faisait partie de sa galanterie innée, mais aider une dhampyr faisait partie de son côté joueur très mal placé. Il n’avait pas besoin de trente-six milles raisons pour s’attirer des ennuis. Aussi ne trouva-t-il pas nécessaire de se justifier auprès d’un narcissique pareil.

- Blablabla...je trouve ta technique d’anesthésie très aboutie. C’est rare d’avoir un don soporifique aussi naturel !  » balança-t-il avec cynisme.

Le lycanthrope se montrait particulièrement familier contrairement à son hôte qui le vouvoyait avec cet air supérieur si caractéristique des vampires de haut lignage. Cet illuminé aux allures de Schwartzy germanique était certainement bourré de protéines. Si Rayne ne l’achevait pas il s’en ferait un plaisir...
Aiden ne fut pas le seul à mentionner Rayne et cela mis fin à toutes ces tergiversations. L’effet de surprise était loupé. Encore que, visiblement, le demi-frère maniaque ne savait pas d’où elle allait tomber et brailler comme un veau ne montrait nullement son contrôle de la situation. Bien au contraire, la nuance était subtile, mais c’était bien de la crainte que pu percevoir l’animal.

Au moment où Aiden voulu renifler l’air pour détecter la jolie rousse, une explosion brutale l’éblouît et la déflagration paralysa son ouïe sensible.

Un sourire au coin à l’odeur de chair carbonisée, il était fin prêt à se détacher...lorsqu’on le plaqua vulgairement au sol.

Les oreilles pleines de bourdonnements, il ne comprît qu’un tiers de la discussion familiale. Mais visiblement, Rayne se montrait plus agressive encore que ce qu’il avait déjà vu. La belle perdrait-elle ses moyens face à son frère ? Si elle le poursuivait depuis si longtemps et se retrouvait enfin devant lui...c’était compréhensible.

Toujours est-il qu’on redressa brusquement la tête du lycan, étendant son cou pour y planter une aiguille. La couleur du liquide ? Même pas eût le temps de la voir pour déterminer de quoi il s’agissait ! Le contenu de la seringue se répandit assez vite, traînant derrière lui - comme pour injection de contraste lors d’un IRM - une sensation de chaleur dans les veines puis des picotements dans les muscles ciblés. En l’occurrence, tous ses muscles.

Sans trop savoir pourquoi, bien qu’il s’en doutait un peu - après tout, s’il avait feint de s’ennuyer lors du discours de Garek, il n’en avait pas perdu une miette - on le lâcha et ses assaillants reculèrent. Son corps entier se crispait sans qu’il ne pût rien contrôler, avec une telle tension que s’en devenait petit à petit douloureux. En témoignait les veines de ses bras gonflées, et son artère jugulaire palpitante. Les mains au sol, il constata une transformation hybride avancée, stade qu’il n’avait que rarement utilisé car compliqué. En effet, il se rapprochait de l’état d’un loup-garou, physiquement et mentalement, ni vraiment humain, ni vraiment loup. De fait, l’animal et l’homme entrant dans un conflit interne sans fin, cela laissait très peu de place à la lucidité. Avant que la migraine de la discorde ne le gagne, il réfléchît rapidement aux problèmes posés. Si ce n’était pas la lune qui influençait son état, ce n’est pas elle non plus qui le règlerait. A moins que Garek n’ait un antidote, il ne pouvait que prier pour que son organisme arrive à éliminer rapidement la décoction expérimentale, sans trop faire de dégâts. La majorité des personnes présentent étant des ennemis, le pourcentage de chance pour qu’il s’en prenne spécifiquement à Rayne était minime. Garek prenait un risque considérable, voire totalement stupide.

Fermement redressé, son mètre quatre-vingt-un semblait avoir prît deux dizaines de centimètres supplémentaires avec ses muscles bandés, ses crocs anormalement proéminents, ses ongles prenant une apparence griffue, sa fourrure épaisse recouvrant quelques parties de son corps (pour satisfaire la pudeur de certains) et son expression rageuse déformant son visage... Même ses yeux, d’habitude d’un bleu nuit particulier, n’avaient plus la même couleur.
L’aspect bestial s’était accrût très vite, ponctué de grognements menaçants. Sa capacité à maîtriser sa lycanthropie à la perfection lui faisait gagner des minutes précieuses avant de sombrer dans une folie sanguinaire, sa tête le lançait peu à peu.

Il s’avança vers la jeune femme, faisant mine d’être le nouveau jouet test de Garek. Évidemment, il essaierait de ne pas faire mal à sa compagne mais rien n’était moins sûr.
Il s’empara de la gorge de Rayne, plantant ses griffes à des points stratégiques pour que les égratignures futures ne soient que superficielles. Il la souleva, lui vola l’une de ses lames d’un geste habile et brusque. Et avant qu’elle n’ait eue le temps de lui rendre la monnaie de sa pièce, il se tourna et jeta l’arme dans la cuisse de Garek. Pour se débarrasser de la jeune femme, il la lança elle aussi, sur le pseudo-chef-commando. La technique était peu galante, mais il s’agissait de la dernière pointe de conscience.

Grondant plus fort, Aiden se rua sur la vingtaine de vampires restant.

9
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 09 août 2018, 02:02:12 »
2h02.

La baisse de température ne terrasse pas mes insomnies estivales. Damn.

10
La zone industrielle / Re : Prédateurs en chasse... [Rayne]
« le: jeudi 02 août 2018, 15:49:43 »
Night ne faisait pas dans la dentelle, en particulier quand il fallait agir vite. Avoir arraché la porte blindée n’avait pas été un exercice aisé pour faire valoir sa force auprès de la donzelle. Non, il avait utilisé l’objet comme un véritable bouclier face au premier piège supposé se trouvant à l’intérieur du bunker. Il avait consciemment mesuré les risques contrairement à sa partenaire qui serait rentrée tête baissée, droit dans le viseur du MP40. Quant au manque de discrétion qui en découlait...là encore, c’était un coup de poker à jouer. Il ne faisait pas partie de l’équation, personne ne s’attendait à ce que Rayne débarque avec des renforts et encore moins un loup. Il fallait donc, selon lui, frapper dans le tas, créer la surprise et détourner l’attention sur lui pour que la rouquine ait l’occasion de toucher sa cible sans trop de remparts.

Néanmoins, les attaquants étaient bien largement supérieurs en nombre et certains la poursuivaient déjà alors qu’elle venait à peine de s’enfoncer dans les entrailles du refuge militaire. Aiden ne put la suivre alors qu’elle virait dans les axes jouxtant le couloir principal, histoire de jouer au chat et à la souris avec ces idiots de vampires, afin de mieux se faufiler par la suite et ne pas se faire surprendre par la supériorité numérique. Pour éviter une surcharge d’assaillants, le grand brun se transforma. Sa taille de bête empêcha quiconque de passer, le passage était devenu trop étroit à présent. Cela ne permettait que des attaques frontales, aussi bien pour lui que pour ses ennemis. Mieux valait tuer du premier coup ; quant à la tactique envisagée ? Avancer dans le tas, imitant un chien enragé, oublier le raisonnable et filer droit vers Garek comme un bulldozer.

Ainsi, la bête s’avança et sauta à la gorge ou à la tête des hommes de mains du gourou vampirique. Par chance, aucun n’eût le temps d’appuyer sur la gâchette ni de lui asséner des coups avec une arme blanche. Au fur et à mesure, les murs, le sol, les escaliers qu’il arrivait enfin à atteindre, se maculaient de sang et de morceaux de chair. L’écho de cris coupés de gargouillis annonceraient possiblement sa venue et flanqueraient au moins un léger coup de stress aux autres buveurs de sang.

Il touchait au but. Encore un étage et l’animal parviendrait à...
Un cadavre jonchant les marches, bien plus vivant que mort, s’empara de la patte arrière du loup et lui enfonça un coutelas dans le muscle, poussant un cri rauque dans son ultime et dernier effort. Surpris, la concentration perdue, la bête trébucha entre les enchevêtrements de jambes et de bras, puis tomba à la renverse, droit sur un nouveau groupe de commandos au rabais.
L’ensemble dévala lourdement l’escalier, tel une boule lancée à pleine vitesse le long d’une pente, puis cogna et brisa la rambarde en fer rouillée avant d’atterrir dans un bruit de craquements sinistres et de chair écrasée sur du béton ciré.
Un petit silence...et enfin, des gémissements plaintifs attestant qu’au moins deux personnes avaient survécu à la chute, pas si haute, mais visiblement très violente.

«  Nnh...

A nouveau humain, Aiden voyait trente-six chandelles. Dans un premier temps, il se débarrassa des membres inertes qui l’entravaient. Ensuite, il se mit à quatre pattes, tentant vainement de se relever. Une douleur fulgurante lui martelait le crâne. Il geint une nouvelle fois, tenant l’arrête de son nez comme pour stopper les pulsations vindicatives dans son front. Il devait s’être littéralement fracassé la tête contre une autre...
Ses cheveux mi-longs obstruant sa vision, il constata cependant qu’il y avait du mouvement autour de lui. Et voilà que bientôt, il fût entouré de jambes ; à compter le nombre de paires, il aurait parié sur une dizaine d’individus. S’il la jouait fino, il pourrait peut-être...
Aiden déploya ses crocs, banda ses muscles sans même relever la tête, mais sa mutation s’arrêta net : un coup furieux sur l’occiput l’assomma efficacement.

*
* *

Le lycanthrope se réveilla brutalement. L’arrière de son crâne le lancinait cruellement et pendant un court, très court instant, il eût l’impression d’avoir froid. En reprenant ses esprits, sa peau réagissait à la sensation d’eau gelée sur son visage.

Il ouvrit les yeux, lentement, la lumière des néons se montrait agressive. Aussitôt, un poing s’abattit sur sa mâchoire. Sa lèvre inférieure éclata comme une vulgaire petite bille de groseille.

- Ggh...

Il voulut riposter directement, seulement ses poignets refusèrent de bouger et le tiraillaient. En penchant la tête en arrière il constata sa situation : une chaîne épaisse accrochée au plafond, tendue au maximum, maintenait ses bras relevé et son corps debout, de sorte que ce dernier, ne représentait plus qu’une ligne de muscle offerte aux prémices d’une ou plusieurs séances de torture.
Nerveusement, son rire éclata, prenant le temps de regarder ce qu’il y avait autour de lui.
Il avait atteint son objectif, se retrouvant dans l’entrepôt principal souterrain, là où convergeaient généralement tous les couloirs d’un bunker. Il s’agissait d’une grande surface. Autour de lui, une vingtaine d’hommes, canines aiguisées bien en évidence, teint blafard, prêts à en découdre et se venger.

- Salopards de vampires...grogna-t-il alors qu’un filet de sang s’écoula de son menton à son torse.

Combien de temps avait-il été inconscient ? Est-ce qu’ils avaient capturé Rayne ? Il espérait que non dans tous les cas ! Son plan devait marcher ! Il savait que quoi qu’il adviendrait à présent, son corps pourrait l’endurer. La cruauté et la vanité qu’il susciterait feraient gagner du temps à la Dhampyr et, sans crier gare, elle se ferait une joie de transpercer ce Garek, car elle, elle pouvait se permettre d’être discrète. Son corps, taillé pour une chasse comme celui d’un félin, inattendue et rapide. Il n’avait simplement pas prévu de se faire capturer si vite, voilà tout, son ego était un tantinet blessé. Encore que, constatant le groupe qui l’encerclait, il ne pouvait que féliciter le carnage qu’ils avaient ardemment fomenté.

Un coup de poing dans l’estomac le reconnecta à la réalité. Il ne pouvait même pas tenter d’amortir le choc. Ses entraves l’empêchaient même de rentrer son ventre. Un brouhaha d’excitation retentit, les choses étaient clairs : il deviendrait probablement le punching-ball officiel de la bande.

- Il suffit. intervînt une voix ferme et rocailleuse.

Aussi docile que de véritables soldats, le silence tomba comme une masse et un homme grand, à la coupe taillée comme un marins s’avança en brisant le cercle de fanatiques.

- Qu’avons-nous là... ?

Il saisit les cheveux d’Aiden alors que celui-ci tirait sur ses liens avec acharnement, puis d’un geste brusque et assuré, lui fit pencher la tête en arrière afin de dégager les mèches rebelles de son visage. Une grimace déforma son visage, dévoilant ses crocs. Le regard curieux et amusé du chef tortionnaire le détailla longuement.

- Cette sale garce s’est dégoté un animal de compagnie ? Comme c’est mignon... dit-il en examinant les dents du loup. J’ignorais qu’elle avait un faible pour les chiens...  ajouta-t-il en lâchant prise.

Comme intrigué, l’homme tourna autour d’Aiden, le frappant çà et là avec une barre de fer, testant la résistance de sa peau et de sa musculature.
Entre quelques gémissements, et avec un sourire provocateur flanqué sur des lèvres sanglantes, le prisonnier parvînt à articuler...

- Ne sois pas jaloux...je ne remue pas aussi facilement la queue... »

L'intérêt fût définitivement suscité grâce à sa répartie salace... Aiden allait devoir user de son goût pour les joutes orales et intellectuelles afin de gagner du temps. Ses capacités reviendraient et il aurait peut-être le temps de se débarrasser de ce qui entravait abruptement ses poignets pour faire encore un peu le ménage avant que la Dhampyr ne mette un point final à sa vendetta.

11
Vous nous quittez déjà ? / Re : Retrait
« le: vendredi 27 juillet 2018, 15:01:41 »
Veronika, je comprends ta déception et la colère qui en découle, mais jusqu'à preuve du contraire, chacun a le droit de ressentir et de réagir différemment.
Alix, c'est dommage que tu restes sur une mauvaise expérience parce qu'effectivement, tu loupes des opportunités en terme de RP, pour toi et pour les autres. Néanmoins, je peux comprendre que ce genre de propos puissent refroidir...et quand on est refroidit, difficile d'écrire ! Tout l'monde le sait !

On espère quand même te voir revenir !

12
La zone industrielle / Re : Prédateurs en chasse... [Rayne]
« le: mardi 24 juillet 2018, 09:28:22 »
« Tu crois que je vais t’embaucher pour ton petit cul ?

A ces mots quelque peu secs, Aiden fit une légère contorsion en pivotant son torse vers l'arrière pour observer le fessier dont il était question. Musclé, il aurait bien valu un CDI ! Alors pourquoi pas ?
Rayne lui expliqua à juste titre qu'il était déjà sur la sellette, le contraignant ainsi à reprendre son sérieux. Un bref coup d'oeil vers les cadavres mutilés eût vite fait d'appuyer les propos de la dhampire. Prisonnier endurant par chance mais pour son plus grand déplaisir, Garek et ses sbires prendraient leur pied à le torturer lentement avant de l'achever. Le loup savait par ailleurs que ces créatures de la nuit pouvaient se montrer très imaginatives en terme de douleur....bien loin devant les techniques déjà très recherchées des humains.

- ... tu fais comme tu veux, mais, si tu décides de descendre avec moi, la prudence s’impose !

La "jeune" femme disparut dans les tréfonds de la zone industrielle grâce à l'un de ces nombreux et vieux escaliers débouchant sur on ne sait où. La décision qu'Aiden se devait de prendre ne lui appartenait plus dès lors qu'il l'avait rencontrée.
Rapidement, il se pressa d'arracher quelques vêtements aux victimes les moins amochées et ayant plus ou moins le même gabarit. Un t-shirt noir et un jean feraient bien l'affaire puisqu'il n'avait pas le temps de récupérer son sac de voyage ! Seules ses boots avaient survécu à sa transformation, un peu plus loin, entre les morts. Il couru les enfiler puis rejoignit Rayne en moins d'deux. Il ne prit même pas le temps (ni le soin) de descendre les marches : il sauta en prenant appui avec agilité à la rambarde avant d'atterrir auprès de son acolyte en un souffle silencieux.

Les mains blanches et fines de la dhampire s'apprêtaient à actionner le loquet circulaire de la porte blindée pour entrer dans un bunker des plus glauques. Par réflexe, Aiden stoppa le geste de Rayne en tenant fermement l'une de ses poignes.

- Garek s'attendait à une dhampire, pas à un loup. Reste à couvert.

Proche d'elle, il interrompit définitivement l'action : il glissa son corps entre elle et l'obstacle métallique, effleurant sa poitrine avec son torse.

- "La prudence s'impose", lui asséna-t-il en guise de rappel, sourire en coin.

En effet, il ne l'avait pas soutenue pour qu'elle se fasse tuer en passant cette porte comme une tête brûlée ! Cette perspective durcît son expression et il la regarda froidement, sourcils froncés. Agissait-elle toujours de manière inconsidérée si proche du but ? D'un geste brusque, il plaça son bras contre ses clavicules et plaqua Rayne, vigoureusement, contre le mur latéral de cette antichambre.

- Interdiction de bouger sans mon autorisation, ordonna-t-il en levant le doigt comme pour une enfant. Si on ressort d'ici vivants, tu auras une dette envers moi la buveuse de sang !

Aiden allait se retourner pour passer à l'action lorsque son ego refit surface, se remémorant les propos acerbes de sa camarade.

- Et je ne suis pas un touriste. Je suis un loup. Tu as beau n'être que l’engeance d'un vampire, je ne suis pas censé pactiser avec toi.

Il y avait certaines règles à respecter, même lorsque l'on n'appartenait à aucune meute et que notre caractère sauvage nous poussait à enfreindre certaines limites.

- Remercie ton p'tit cul à toi pour mon élan de générosité ! grogna-t-il avant de se détourner.

Certes la belle rousse possédait des attributs convaincants pouvant faire perdre la raison au commun des mortels, cependant, contrairement à ses propos vengeurs, ce n'était nullement une source de motivation chez le lycanthrope. Tout au plus, une option agréable à l'aventure...
D'un pas sûr, le loup se mit face à la porte blindée et tînt avec force le système de fermeture - ou d'ouverture. Or, plutôt que de l'enclencher et d'activer un éventuel piège, il arracha la poignée géante en deux ou trois coups violents. Il la posa ensuite à côté de Rayne. Qui sait ? En fonction de ce qu'il trouverait à l'intérieur, cela pourrait servir de boomerang !

Le grand brun s'essuya les mains contre son jean afin d'optimiser la prise. Il saisit les piston d'ouverture et tira de toutes ses forces. La porte était rouillée, il comptait sur cette faiblesse : elle devait céder. Les muscles bandés, les veines gonflées et les crocs déployés, il poussa un gémissement rauque sous l'effort, entrecoupé de cliquetis métalliques, caractéristique d'une armature qui risque de rompre d'une minute à l'autre. Le mur supérieur craquela puis se fissura, faisant tomber des particules de peinture et de béton dans les cheveux mi-longs de l'animal. Dans une ultime pression, la porte recula avec lui bruyamment, manquant de peu de le faire trébucher ou basculer. On pouvait entendre un léger brouhaha : des pas agités et des ordres aboyés. Pas de bombe solaire ni de mine de pieux donc...une bonne chose.

Il jeta un regard à Rayne, à la fois surpris et soulagé par ce manque d'ingéniosité...quand soudainement, un martèlement de bruits aiguës vînt frapper le grand morceau de fer. Ses yeux observèrent le sol : à ses pieds des balles en bois dont les ombres se projetaient au fur et à mesure des détonations. Combien étaient-ils ? Il ne pouvait pas le savoir, au risque de se prendre un tir en pleine tête. Ce vacarme infernal lui tapait d'ailleurs sur les nerfs.

Aiden grogna rageusement avant de s'engouffrer maladroitement dans le bunker avec son bouclier improvisé. Pas trop avancé cependant, il se stoppa. La porte devenait bien trop lourde sous le déferlement continu des cartouches.

- ...3...2...

Il souleva légèrement l'épaisse plaque de métal, gonfla le torse et jeta bestialement son arme rectangulaire en direction des assaillants. A l'aveuglette, cela ne les tuerait probablement pas, mais au moins, ils seraient assommés le temps d'agir, espérait-il.
Des cris, un fracas sourd qui fit taire les déflagrations, suivis de plaintes rocailleuses. Aiden observa l'efficacité de sa défense : à cinq mètres, trois soldats coincés sous la masse. Il s'approcha, le souffle épais, donna un coup de pied dans le poignard à dentelé que comptait récupérer l'un des vampires, le moins touché, simplement bloqué par la cheville. Sans trop de tergiversation, il lui brisa la nuque, arracha sa tête comme s'il avait s'agit d'un bouchon de bouteille puis il la laissa choir au sol. Le deuxième assaillant était mort, le doigt sur la gâchette du MP40, le haut de son corps, écrasé et dissimulé par la porte. Un vulgaire moustique. Le troisième, enfin, était à demi enseveli et tentait de soulever le blindage. Il eût à peine le temps de hausser la plaque de quatre centimètres qu'Aiden s'empara du pistolet-mitrailleur pour l'achever.

Le lycanthrope tendit l'oreille une fois le calme retombé et pointa le canon vers le couloir principal du bunker, derrière le groupe de pseudo-commandos amateurs.

- C'est bon. Ramène-toi. » dit-il simplement à Rayne.

La partie venait de commencer.

13
La zone industrielle / Re : Prédateurs en chasse... [Rayne]
« le: lundi 16 juillet 2018, 21:01:02 »
Le calme éphémère d'un semblant de trêve s'instaura dans l'immense hangar.
Quelques derniers soupirs, des gargouillis sanglants, des volées de mouches et des pas plus calmes, isolés, qui s'avançaient vers Aiden.

« Bois-ça...tu es un Lycan, nous avons des gênes partiellement compatibles, lui lança Rayne d'une voix presque mielleuse en lui tendant son bras, élégamment entaillé sous le poignet.

- Ça t'aidera à guérir. assura-t-elle.

Le loup fronça les sourcils, dubitatif et raidi par la douleur. Le risque de se transformer en hybride - si tant est que cela fusse possible - ou mieux encore, de mourir, ne le tentait guère. De fait, sa bouche eût un mouvement de recul face à ce cadeau possiblement empoisonné. Mais elle ne lui laissa pas le choix et y planta son menu poignet - quoi que très bien taillé pour le maniement habile de ses lames... A lui donc d'avoir confiance.

Dans un léger bruit de succion, il referma ses lèvres sur la plaie avant de la caresser le plus délicatement possible du bout de la langue. Le lycanthrope ne voulait certainement pas blesser son infirmière du jour et encore moins passer pour un animal ingrat. En ayant aperçu furtivement les veines bleutées de la tueuse, Aiden avait appréhendé le goût supposé infâme d'une "non-mort". A sa grande surprise : point de haut-le-coeur ! Un sang à la pigmentation saine dont la tonalité, bien qu'amère et vive sous le palais, se montrait parfaitement buvable. Presque un grand cru ! Pour avoir mordu et déchiqueté bon nombre d'humains, il sût déceler la vie au sein de ce précieux liquide. Il la regarda alors dans les yeux, comprenant enfin sa remarque et la trace olfactive qui l'avait désappointé auparavant.

Requinqué en l'espace d'une minute ou deux - du moins ce qu'il fallait pour reprendre une apparence bestiale - Rayne retira son remède miracle et il essuya goulûment les perles rougeoyantes d'un lapement de langue. Le loup mima ensuite un « merci » accompagné d'un hochement de tête et d'un regard à la fois reconnaissant et protocolaire. Aussitôt, elle reprit :

- Ils se cachent dans leur tanière, Aiden. À toi de voir si tu veux me suivre ou pas. Mais n’espère pas mourir, je n’aime pas que les beaux mecs meurent quand ils sont avec moi.

Sur ces mots, elle le lorgna du regard tant et si bien que les yeux du lupus s'écarquillèrent, décontenancé. Décontenancé par le compliment subtil qu'elle venait de formuler, mais également par sa propre nudité qu'il avait oublié sous les coups de l'adrénaline. S'il n'avait certes pas à rougir de sa carrure, il devait admettre qu'il ne faisait pas honneur à sa race : les muscles finement ciselés et le corps sculpté en V, les loups-garous arboraient généralement une anatomie plus noueuse, plus forte et imposante, rappelant la force brute de la nature, la rudesse des montagnes forestières et la solidité du bois.

Une légère gêne se traduisit de manière involontaire par un toussotement. Toutefois, ayant depuis longtemps abandonné l'âge de la pudeur virginale, Aiden ne se rua pas pour chercher quelques tissus dans le but de masquer au minimum sa virilité. Non, il opta pour la maturité et assuma sa nudité en essayant de se convaincre - bien qu'il en fut naturellement persuadé - que la jeune femme en avait vu d'autres, peut-être même autant que lui !

Ainsi, son corps, d'abord crispé sous le regard émeraude particulièrement scrutateur, se détendit davantage. Réaction Ô combien facilitée par une blessure proprement cicatrisée. Ses côtes, quant à elles, lancinaient encore mais la douleur semblait peu à peu s'endormir, comme s'il avait ingéré une bonne dose de morphine. Apaisé, il prit enfin la parole :

- Une « dhampyr » (il le prononça avec un accent roumain très bien étudié) qui chasse sa famille...j'espère qu'il te restera quelqu'un après ça. lâcha-t-il plus durement qu'il ne l'aurait voulu, car il se doutait bien qu'elle n'avait pas choisi son sort. Aucun dhampyr ne le choisissait. Jamais.

Quant à la révélation de son espèce, si cela devait rester secret ou tabou, il préférait lui indiquer sa capacité - tardive - à détecter quel type de chair il avait sous les crocs. Cette rencontre était par ailleurs suffisamment rare pour qu'il éprouve le besoin irascible d'en exprimer la découverte. En effet, sa dernière rencontre avec une fille de vampire remontait au XVIe. Il n'était alors qu'un jeune loup parcourant les zones boisées de l'Est. Grand bien lui en fut, il croisa le chemin de cette petite peste de Cordélia qui, prise de coquetterie, se mit en tête de le pourchasser avec sa cour entière pour sa fourrure qui, d'après elle, « lui ferait une robe entière pour l'hiver ». Transformé en humain, il avait réussi à lui ôté ses idées folles d'écorchement avec des charmes et un dépucelage rondement mené. Parti au petit matin comme un renard, il ne l'avait plus jamais revue et il comptait bien là-dessus pour ne pas finir en objet de mode !

Enfin, cela n'avait aucun importance quant à l'affaire actuelle ! Le grand brun haussa les épaules et reprit, méfiant :

- Si tuer des vampires m'amuse de temps en temps, il s'agit de rixes isolées... souvent dues à l'alcool, rajouta-t-il en pensée. Et si ton Garek a autant de fanatiques à travers les quatre coins du monde, ma tête sera mise à prix, pas vrai ? Elle l'est déjà, railla-t-il encore intérieurement. Qu'ai-je à gagner dans cette histoire ? » demanda-t-il finalement avec un sourire détestable d'opportuniste.

Évidemment, il n'avait pas peur de se lancer dans une boucherie pour les beaux yeux d'une inconnue, quitte même à ne pas en réchapper, mais s'il avait des chances de s'en sortir vivant, il préférait pouvoir faire cinq pas au dehors pour en profiter et ne pas essuyer une revanche sournoise de la part de buveurs de sang fanatiques. D'autant plus qu'il était un ennemi naturel des chauve-souris bipèdes. Elles auraient donc un double intérêt à le traquer et le massacrer. Le jeu devait en valoir la chandelle et pour avoir connu une dhampire et des vampires, mieux valait s'appuyer sur quelques petites garanties.

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La zone industrielle / Re : Prédateurs en chasse... [Rayne]
« le: lundi 09 juillet 2018, 19:52:52 »
A la différence d’un loup-garou qui, dès lors qu’il se transforme au bon vouloir de la pleine lune, n’est plus en mesure de se contrôler et n’a presque plus conscience de ce qu’il fait, un lycanthrope, lui, reste lucide du début jusqu’à la fin. En contrôle permanant de lui-même, à quelques exceptions près, ce fait ne lui offre aucune excuse en cas de boucherie, ni aucun salue auprès de Dieu.

«  Impressionnant... Rappelle-moi de ne pas te mettre en colère, mais...

Une  main et de longs doigts fins avait caressé son poil avec une délicatesse qu’il n’aurait pas soupçonné de la part d’une tueuse aguerrie. Ce geste, bien que surprenant, apaisa le loup un instant, tranquillisant ses grognements et sa respiration presque de façon médicinale.

Ainsi, Aiden savoura la douceur éphémère de Rayne car une nouvelle salve de vampires déjantés passa à l’attaque en poussant des cris perçants.
L’espace d’un instant, le loup géant jeta un regard vers son alliée. Qu’avait-elle pu bien faire pour susciter un tel acharnement ? Interloqué par le déploiement  de la supposée armada déployée de Kagan, Aiden ne retînt pas sa pensée : il fallait être particulièrement désespéré pour tomber aussi bas... Envoyer autant d’individus pour une seule personne, sans jamais se montrer, il s’agissait également de lâcheté. La fierté des vampires avait visiblement déclinée au fil des siècles... Quelle tristesse !

Une partie du groupe de dégénérés visa la cible principale : Rayne, dont le loup ne doutait nullement de sa capacité à en venir à bout. Il se concentra donc sur les quelques imbéciles qui osaient s’approcher de lui. A travers leurs regards dénués de toute humanité, il pouvait déceler cette lueur de haine et de démence... Lueur qu’il avait déjà croisée à maintes reprises : le massacre des Templiers conté avec fierté par ses précepteurs, l’Inquisition qui avait failli lui coûter la vie, la chasse aux sorcières infondée à Salem... Hitler et le Klu Klux Klan, pas si vieux que ça après tout... Une lueur attisée par l’idéologie mégalomane d’un seul homme. Un seul.

Le premier assaillant tenta, dans un mouvement ample du bras, de lui transpercer la tête (ou le cou peut-être ?) avec son poignard positionné bien à l’horizontal. Le malheureux ne réussit qu’à lui entailler l’oreille avant de perdre son bras dans un geyser de sang. Tandis qu’il se plaignait lamentablement de la perte de son membre, un second, tout aussi motivé, enchaîna, armé d’une machette. Aiden ne lui laissa pas le temps d’abaisser la lame. Bien plus grand, il n’eût qu’à bondir et refermer brutalement sa mâchoire béante sur le crâne du zélote. Le loup secoua vivement du collet comme un chien s’amuse avec un poulet en plastique. On déplora un mort de plus au moment d’un craquement sinistre.

Un bruit plus sourd résonna et des éclats de bois parvinrent même à se loger faiblement dans la fourrure du monstre ce qui interrompit son festin.

Aiden regarda en direction de la Dhampyr pour s’assurer qu’elle allait bien, cependant, elle semblait en mauvaise posture. D’un geste sec, il envoya le cadavre droit sur l’agresseur de la jeune femme. Ce dernier, happé par le mort sans tête - cette dernière avait finalement décidée de rester dans la gueule du loup - tomba lourdement au sol.

Aiden espéra ainsi avoir offert un lapse de temps suffisant à Rayne pour se remettre et réagir.

Son troisième zélote attendait sans empressement, fixant avec des yeux ronds la tête sanguinolente de son ex-camarade. Arrachée et presque broyée, il ne devait probablement plus le reconnaître...
Un pieu en argent à la main, il fit un signe à son dernier acolyte d’avancer ensemble, petit à petit. Il acquiesça après quelques secondes d’hésitation.

- ...Gentil toutou... » menaça ce dernier.

Crétin...
Le « gentil toutou » lui sauta à la gorge et l’acheva rapidement en dévorant son maxillaire. Des gazouillis et des bulles morbides crépitèrent pour dégouliner vers la terre poussiéreuse. L’ego satisfait, le loup contempla le résultat mais oublia...Au moment où il comprit, son corps se détourna d’un coup net et mortel. Il ne pût néanmoins éviter l’objet : l’argent se planta au niveau de son omoplate gauche.

Dans un couinement aiguë, le lycanthrope attrapa le bras du vampire, le jeta au sol et le maintînt en posant sa grosse patte valide sur le plexus. Simplement le temps de le démembrer en commençant par les jambes et en terminant par les bras. Il s’épargna la tâche de séparer la tête. L’expression d’horreur sur le visage cadavre lui sembla suffisante pour servir d’excuses post-mortem.

Affaibli par ses côtes probablement cassées et le pieu fiché dans son muscle, presque jusqu’à l’os, Aiden recouvrit sa forme humaine. A vrai dire, il n’avait pas vraiment le choix, l’argent, profondément ancré dans sa chair avait décidé pour lui et l’empêchait de maintenir plus longtemps son état lycanthropique. Par ailleurs, s’il voulait se débarrasser du piquet métallique, mieux valait des bras humains.

Nu comme un ver, dos à quiconque, il se contorsionna douloureusement pour atteindre l’énorme épine blanche. Dans un gémissement étouffé, il tira d’un coup sec et lança l’arme vers un dernier fidèle de Kagan, en hauteur, tapi dans l’ombre, fusil Phantom spécial vampire à la main. Le corps tomba comme une masse. Dommage pour lui, le reflet des quelques rayons de soleil qui traversait à peine la pièce avait reflété sa lunette de tir.

Aiden grogna. Il lui faudrait plusieurs jours pour récupérer, voire des semaines si ce traquenard n’en finissait pas vite !

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La zone industrielle / Re : Prédateurs en chasse... [Rayne]
« le: samedi 07 juillet 2018, 14:31:00 »
S’il avait été assez vif pour les pousser à terre et éviter de se faire tirer comme des lapins, Rayne, elle, fût encore plus rapide à se relever : elle assaini les premiers coups aux assaillants. A peine Aiden se redressa-t-il qu’il eût la désagréable sensation d’être tombé, malgré lui, dans un traquenard qui ne le concernait nullement.
Peu importe : il n’avait pas déchiré son précieux jean pour rien... !
Il observa un instant  - comme s’il n’avait que ça à faire - la jeune femme se battre : ses lames tranchaient l’air d’un bruit exaltant qui le fit frissonner.
«  Merci Séverin.... »entendit-il entre deux gémissements d’agonie.
La demoiselle n’agissait donc pas seule... ?

Le sol se mit soudainement à trembler et un nuage de poussière terreuse obstrua sa respiration. Une créature colossale, ressemblant à une espèce d’Hulk pas frais avec des cornes, s’amusait à éprouver sa force en criant de tout son sou et en propulsant un wagon. Rayne s’étant suffisamment occupée d’ennemis, il était de convenance qu’Aiden se charge de celui-là.

Un sourire et des canines plus proéminentes....le jeune homme n’eût besoin que d’une fraction de seconde pour se transformer en un loup gris géant. Il ne laissa derrière lui que des lambeaux de tissus de vêtements et de peau.

Ses quatre pattes bien ancrées dans le sol, il prévint son adversaire d’un long son rauque et guttural, retroussant ses babines pour dévoiler ses crocs blancs et luisants, avides de le déchiqueter.
La brute épaisse, dont il soupçonnait l’absence de QI, hurla à nouveau, postillonnant de plus belle. Aiden remercia le ciel de ne pas  être à hauteur son haleine putride....pour le moment. La masse pris d’un coup son élan et couru en sa direction. Le lupus fit de même avant de lui sauter à la gorge en prenant appui sur ses pattes arrière. Il enserra la jugulaire du monstre, se débattant avec les muscles durs et noueux de ce taureau. Sous la vitesse et le poids, les deux tombèrent et firent quelques roulades, s’écorchant les membres en dérapant sur des gravats.
Le canidé, concentré, accéléra ses coups de mâchoires : taillant en pièce chaque parcelle de chair tandis que le géant l’encerclait de ses bras pour l’étouffer....ou lui briser les os.

Du sang noir et puant lui remplissait la bouche, s’entremêlant avec le sien, mais il ne broncha pas, question de survie. Il accéléra encore, cisaillant les tendons, les muscles, jusqu’à ce que, pas chance, le corps du contremîatre se relâche. Dans un craquement sinistre, il sû qu’il venait d’atteindre les cervicales qu’il sectionna en deux coups de plus. La tête tomba, le reste du corps, allongé au sol, les bras ballants, faisait encore quelques soubresauts nerveux.

Aiden s’extirpa douloureusement, sans doute avait-il des côtes cassées suite à cette étreinte dont il se serait bien passé. Il resta néanmoins sur ses gardes, se postant derrière Rayne pour couvrir ses arrières. Du sang tombait à grosses gouttes sur l'asphalte. Ses crocs, maculés, furent d'autant plus menaçants.

Dans quel merdier j'me suis encore fourré, putain...pensa-t-il.

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