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Messages - Amalia Joever

Pages: [1]
1
Prélude / Re : Vipère au poing [Vallouvée]
« le: samedi 02 septembre 2017, 09:44:58 »
Tiens, un "collègue".
Salut.

2
Dictature d'Ashnard / Re : La malédiction de la strige [Amalia Joever]
« le: lundi 26 juin 2017, 13:41:29 »
Amalia allait lui faire l'amour. Si cette optique n'avait pas été envisageable quelques heures aupravant, Cirillia s'était bien remise de ses blessures grâce aux potions qu'elle avait ingurgité, ainsi que grâce à son métabolisme également hors du commun, qui lui avait permis de supporter sans mourir les potions d'Amalia. Ne restait plus qu'à purger son système sanguin des toxines dont il était saturé, si celà pouvait se faire naturellement, la potion qu'Amalia tenait dans les mains permettrait un résultat bien plus rapide. Mais plus que tout, Amalia s'était surtout largement dévêtue, et ne portait plus que ses simples sous-vêtements de toile, elle avait posé tout son attirail sur une chaise pour se désapper.
Cirillia sembla apprécier la vue, et commença à lui parler d'un rêve qu'elle aurait soit disant fait, mais qui était d'avantage une invitation à peine voilée, qui fit malicieusement sourirela sorceleuse. Cirillia prouva qu'elle allait mieux en prenant l'initiative de la caresser, et d'ôter son soutien gorge, non sans être au préalable passée par le biais des multiples cicatrices qui lézardaient le corps de l'elfe.

Hum, tu fais effectivement d'étranges rêves Ciri', d'autant plus étranges qu'ils ne sont pas dénués de vérité. Mais avant toute chose, je vais encore jouer la vieille mégère, et te faire boire cette potion, il faut purger ton système sanguin, sinon ce seront les élixirs qui vont te tuer. Ce serait un peu con, tu trouve pas, de crever dans un lit ?

Ainsi, alors que Ciri' était en train de pétrir sa poitrine, Amalia porta la flasque aux lèvres de l'humaine, et lui fit avaler le contenu, dont le goût était...et bien assez éloigné de ce qu'on pourrait considérer comme bon.

Oh ne fait pas ta précieuse, moi au moins j'ajoute du miel pour atténuer le goût...tu n'a jamais eu la chance de goûter à la version qu'on enseigne à tous les apprentis, un truc à te faire vomir tes tripes, littéralement.

Très, très romantique, comme à son habitude, Amalia jeta la flasque au sol. Puis, ses mains se saisirent de celles de Cirillia, et les ammena près des barreaux du lit, au dessus de sa tête, tout en se penchant vers elle pour l'embrasser langoureusement.

Mais pour en revenir à ton rêve, il m'a l'air en effet prémonitoire, vu que je comptais de faire l'amour. Les toxines dans ton sang s'élimineront plus rapidement si on stimule la circulation, et ton rythme cardiaque...et si j'ai bonne mémoire, tu as tendance à assez vite monter en tension...

Puis Amalia approcha alors ses lèvres d'une des oreilles de l'humaine, tandis qu'une de ses mains sembla chercher quelque chose par terre.

Surtout quand je t'attache...

Amalia parvint alors à trouver l'une de ses ceintures en cuir renforcé, et s'en servit pour attacher les poignets de Cirillia aux barreaux du lit, au dessus de sa tête. Ciri' aurait beau être forte, Amalia était une experte dans l'immobilisation des personnes, et elle ne se défairait de ses liens que lorsque l'elfe le déciderait. Elle se redressa alors, à califourchon sur elle, et pendant qu'elle entreprit de défaire les boutons de la chemise que portait Cirillia, Amalia commença à la narguer.

Je suis prête à parier tout mon équipement que ta Princesse est bien incapable de te dresser...alors que pourtant, tu aimes ça.

Tout en se penchant à nouveau vers Cirillia, Amalia avait alors terminé de déboutonner la chemise que l'humaine portait, eten avait écarté les pans pour rééler le corps nu et généreux de Ciri'. La mains de l'elfe ne tardèrent pas à se poser sur les seins de l'humaine, pinçant sèchements les tétons, tandis qu'elle entreprit de lui mordre les lèvres et le cou, sans aller jusqu'au sang, la sorceleuse laissait sa marque.
Le prélude d'une partie de jambes en l'air qui promettait d'être éprouvante pour Ciri', car Amalia entendait bien lui faire payer...à sa manière.

3
Dictature d'Ashnard / Re : La malédiction de la strige [Amalia Joever]
« le: lundi 12 juin 2017, 13:16:45 »
Il fallait qu'elle se rende à l'évidence, Amalia n'avait jamais complètement oublié Cirillia, même après qu'elle soit partie. Elle n'en avait bien entendu pasfait une obssession, mais maintenant qu'elle était revenue à elle, et qu'elle avait avoué regretter d'être partie...c'était presque comme au bon vieux temps. Le mentor qui prenait soin de l'apprentie après que cette dernière aie appris à la dure que la chasse aux monstres comportait de grands risques.
Elle l'avait donc embrassée, comme au bon vieux temps, parce qu'elle avait enfin adis que sa réaction n'avait pas été la meilleure façon d'aborder le problème, et parce que dans un sens elle se sentait aussi un peu responsable de ce qui était arrivé à Ciri'.
Mais dans tous les cas, elle était désormais soulagée. Si elle ressemblait toujours à une locque, elle était en revanche bel et bien en train de guérir, il fallait juste laisser les élixirs agir pendant encore quelques heures, puis Amalia lui donnerait une potion qui progressivement purgerait son système de toutes les toxines qu'elle avait ingéré. D'ici au lendemain matin, Cirillia serait de nouveau sur pied. Faiblement, cette dernière lui avait alors pris la main, et affirmait qu'elle ne ferait plus la connerie de la quitter.
Elle l'appella aussi "mon amour".

L'on disait souvent des sorceleurs que les mutations leur ôtait toute capacité d'éprouver des émotions, mais ce n'était qu'une rumeur de plus qui était complètement fausse, destinée à les faire passer pour d'autenthiques monstres. Amalia pourtant sentit son coeur se serrer à ces mots, et elle fit alors la seule chose censée à cet instant, elle retourna l'embrasser brièvement, mais avec force et passion.

Tu as bien choisi ton moment pour me faire cette déclaration petite conne, juste aux portes de la mort hein ?

Amalia toutefois sourait, et c'était asse rare pour être noté, elle souriait "vraiment". Non pas pour se moquer de Ciri', ou faire preuve de son habituel cynisme, non, elle semblait pour le coup vraiment heureuse.

Mais je te préviens...si tu t'avises de ne pas tenir ta parole, cette fois je te traquerais, où que tu sois dans le monde...on n'avoue pas à une sorceleuse qu'on l'aime sans que ça aie des conséquences, surtout quand le sentiment est réciproque.

Amalia finit toutefois par se retirer, tout en continuant toutefois encore un peu à tenir sa main dans la sienne.

Allez, continue de te reposer, ce n'est après tout même pas comme si je pouvais te faire l'amour dans cet état là. Dors, ça me permettra de le faire également.

Lui lachant délicatement la main, Amalia lui tourna alors le dos, puis s'agenouilla au sol. A défaut de dormir, les sorceleurs pouvaient également entrer dans un état de profonde méditation qui était aussi réparateur qu'une longue nuit de sommeil, et dont ils pouvaient sortir aussi bien plus aisément. Amalia l'utilisait beaucoup lorsqu'elle n'avait pas accès à un vrai lit, ou lorsqu'elle devait patienter des heures dans l'attente d'une cible, tout en étant prête rapidement lors de son arrivée.

Plusieurs heures passèrent ainsi, et Cirillia, quand elle se réveillerait, sentirait alors que quelqu'un se trouvait à califourchon sur elle. C'était Amalia, qui portait dans l'une de ses mainsune fiole d'une potion blanche. Mais surtout, surtout, elle verrait que la sorceleuse ne portait guère plus qu'une longue chemise blanche à longues manches, dont les boutons au niveau du torse étaient assez déboutonnés pour laisser voir la naissance de ses seins. En dehors de ça...et bien la sorceleuse n'avait rien d'autre, et se trouvait à califourchon sur son ancienne apprentie qui était aussi largement dévêtue, et n'était qu'en sous-vêtements.

Bien dormi ?

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Dictature d'Ashnard / Re : La malédiction de la strige [Amalia Joever]
« le: vendredi 09 juin 2017, 13:10:06 »
Amalia fut rassurée, du moins en partie, quand Cirillia émergea enfin. A défaut de la tuer, les élixirs qu'elle lui avait fait ingurgiter quelques heures auparavant auraient également pu la plonger dans un profond coma, ou provoquer d'irréparables dommages à son cerveau, ou impacter le fonctionnement de son système nerveux. Concrètement, la liste des effets secondaires chez une personne n'ayant pas le métabolisme d'un sorceleur était longue, et systématiquement dangereux. Mais en l'occurrence, Ciri' n'aurait jamais survécu le temps qu'Amalia l'amène à l'auberge, ça avait été donc un risque à prendre, mais qui semblait avoir payé. Cirillia, bien qu'encore très faible, semblait être sur le chemin de la guérison, et parlait de façon intelligible, n'ayant pas de mal à formuler ses phrases, ce qui ôtait le risque de dommages neuraux causés par les élixirs.
L'un dans l'autre, son ancienne apprentie s'en sortait plutôt bien. Amalia avait de son côté enfin l'impression de respirer. En effet, elle ne s'était pas accordée une seule minute de repos cette nuit là, elle était restée au chevet de Cirillia sans discontinuer, afin de surveiller l'évolution de son état. Les douleurs musculaires qu'elle ressentait, au point de ne pas pouvoir bouger, étaient dus au élixirs, et aux toxines que son corps avait ingéré. Cela se voyait à la couleur que certaines de ses veines ressortaient, car le sang de Ciri' était naturellement saturé par les agents actifs de ces élixirs. Mais c'était ces mêmes agents qui ressoudaient ses os, refermaient ses plaies, et endiguaient ses hémorragies internes ainsi que le poison de la morsure de la strige...un mal pour un bien en somme, puisque Ciri' se trouvait néanmoins là, vivante.
Amalia avait également eu le temps de réfléchir, longuement, au cours de cette nuit, et comptait faire preuve d'un peu moins de fermeture d'esprit vis à vis de son ancienne apprentie. Elle était passée proche de perdre la seule personne à qui elle s'était vraiment attachée, confiée, au cours de sa longue vie, et il avait fallu ça pour se rendre compte que finalement, elle s'était un peu comportée comme une idiote. Cela n'ôtait en rien le fait Que Cirillia en avait fait de même cela étant, mais elle même justement finit par l'avouer, en posant sa main sur l'une de ses joues. Amalia fut surprise par ce geste délicat, et elle prit alors sa main dans l'une des siennes, en sentant qu'elle tremblait, encore sous le choc de ses élixirs.

Si j'ai dit ça, alors tu oublies le fait que je ne suis qu'à moitié sage et "âgée".

Elle lui fit alors reposer sa main le long de son corps, tout en souriant néanmoins.

Ce jour est en tout cas à graver dans du marbre. Toi qui reconnaît avoir fait une erreur, est-ce que tu ne deviendrait pas "sage" à ton tour ?

Tout en parlant, Amalia avait commencé à palper le corps de Cirillia à plusieurs endroits. Loin d'être les débuts de préliminaires amoureux, la sorceleuse examinait les endroits où elle avait décelé plus tôt des fractures, dont ceux où elle avait du au préalable remettre les os en alignement pour qu'ils se ressoudent.

Les os de tes bras et de tes côtes ont l'air de se ressouder progressivement, mais on est encore loin d'un résultat satisfaisant. Il faut que je regarde aussi l'état de tes cuisses, tu avais une hémorragie qui les a fait gonfler au point que je n'ai pas pu te retirer ton pantalon, mais ça devrait désormais aller mieux.

Ne faisant sur le coup pas attention à une probable pique de son ancienne élève, Amalia lui retira son pantalon en cuir, et parvint à le faire glisser le long de ses jambes. On pouvait y voir de très gros hématomes.

C'est en train de se résorber...bon signe...

Puis elle palpa enfin l'emplacement de la morsure, qui était cachée sous un épais bandage, mais en voyant Ciri' se crisper, elle en conclut que ce n'était pas encore bon.

Le poison va rendre celle là plus compliquée à guérir...dommage, je crains fort que tu n'aie droit à une cicatrice sur ton tatouage.
Bon, je vais devoir laisser les élixirs agir encore quelques heures avant qu'on ne puisse purger ton organisme des toxines...mais tu devrais être de nouveau sur pied d'ici à demain matin.


On pouvait sentir dans le ton de voix d'Amalia un réel soulagement. La sorceleuse approcha alors son visage de celui de Ciri', et posa une main sur son menton pour le saisir entre ses doigts.

Ne refait jamais..."jamais" une connerie de ce genre, je suis claire ?

Puis, avant même que Cirillia n'aie le temps de dire quoi que ce soit, Amalia fit quelque chose qu'elle avait eu longuement envie de faire, quelque chose qu'elle n'avait pas fait depuis très longtemps avec cette personne en particulier. Elle l'embrassa.
La sorceleuse scella ses lèvres contre celles de son ancienne apprentie, et tout en respirant fortement, elle l'embrassa, glissant sa langue dans sa bouche pour aller à la rencontre de celle de l'humaine, dans un long et langoureux ballet. Amalia ne se retira qu'à quelques occasions pour laisser Ciri reprendre son souffle, avant de continuer ce baiser qui dura de longues minutes. Quand elle se retira finalement, Amalia cassa un léger filet se salive qui les reliait avec sa langue, avant de finalement sourire, tout en maintenant le visage de Cirillia entre ses mains.

Mais à ta décharge, si j'avais été moins encline à t'envoyer te faire foutre, peut-être qu'on aurait d'avantage passé la soirée dans un lit au lieu de t'avoir en convalescence. Mais te revoir comme ça, ça a ramené d'un coup la douleur qu'à été ton départ...et je l'ai pas supporté. Comme quoi, même une sorceleuse aguerrie comme moi n'est pas nécessairement maîtresse de ses émotions, quand il s'agit des personnes qu'on aime.

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Dictature d'Ashnard / Re : La malédiction de la strige [Amalia Joever]
« le: mercredi 07 juin 2017, 22:52:07 »
C'était avec une boule au ventre qu'Amalia était montée dans la chambre qu'elle louait dans cette auberge, peu après en avoir ouvert la porte, elle reprit une longue gorgée de vodka, referma la porte derrière elle d'un coup de pied, puis bu encore. Elle était en colère, mais accepter de comprendre pourquoi aurait voulu dire d'accepter de faire son auto critique, et c'était une chose avec laquelle la sorceleuse avait un mal fou. Etre une chasseuse de monstres émérite ne voulait pas forcément dire qu'on était "humainement" irréprochable, loin s'en fallait. Elle aurait pu encore continuer de dissuader Ciri' de faire cette connerie, mais elle savait qu'elle parlerait à un mur. Ce n'était même pas une question de sous-estimer son ancienne élève, mais une constatation tirée de sa propre expérience, les striges étaient des créatures très dangereuses. Il y avait peu de dangers que la sorceleuse craignait, après plus de trente années à faire la chasse aux monstres, mais une strige avait bien failli la tuer, alors que déjà à l'époque Amalia n'était plus une novice. Ciri' avait beau avoir tout un panel de magie à sa disposition, Amalia ne se faisait guère d'illusions, son ancienne apprentie n'avait pas changé d'un iota, manquait de patience, hors il fallait de la patience et se dédier durant de longues années à l'étude et à l'entraînement pour manipuler les énergies magiques, quelles qu'elles puissent être.
Ciri' n'était pas sans défenses, mais la sorceleuse avait le pressentiment que ça ne serait pas suffisant, et qu'elle allait se faire tuer.
Intérieurement, Amalia essayait de se convaincre qu'effectivement elle sous-estimait Ciri', cela faisait après tout des années qu'elle ne l'avait pas vue, et elle avait grandement changé depuis...mais rien, pas même la vodka qu'elle était en train d'ingurgiter en grandes quantités ne lui permettaient de balayer ce doute...cette certitude même, que Ciri' allait y passer.

*Chier...va chier...c'est plus mon problème putain...*

Elle tenta de nouveau de porter la bouteille à ses lèvres, mais aucun liquide n'en descendit. Vide, cette putain de bouteille était vide, et elle n'était définitivement pas assez saoule pour oublier. Rageusement, elle lança la bouteille par la fenêtre, qui fort heureusement donnait sur une rivière proche et non pas une rue.
Incapable de se poser, Amalia tourna en rond, littéralement, comme un animal en cage. Elle aurait du s'en foutre, elle le devait, mais en semblait incapable. Bordel pourtant elle avait fini par oublier cette petite conne, à faire la paix avec le fait qu'elle soit partie, mais la revoir semblait tout changer, faire resurgir l'attachement qu'elle éprouvait à son encontre, malgré la promesse qu'elle s'était faite de ne plus jamais tomber dans ce putain de piège. Mais que faire ? La convaincre de partir ? Elle avait déjà essayé sans succès. Se joindre à elle ? Amalia se refusait à baisser son froc devant cette petite conne, et vu la prime misérable qui était proposée, la sorceleuse n'avait nullement envie de risquer sa vie et son matériel face à une strige.
Le temps passa. Amalia avait tenté d'entrer à deux reprises dans un état de méditation, mais en vain, elle n'arrivait pas à se focaliser pour faire le vide dans son esprit. Alors finalement, après cette nouvelle tentative ratée, elle se leva, et entreprit de descendre. Sauf que quand elle arriva dans le hall de l'auberge, la plupart des tables étaient vides, dont celle de Cirillia.

Hey, la jeune femme aux cheveux rouges qui était assise à cette table, elle a pris une chambre ici ?

Hum ? Nan, elle est partie y'a environs une petite heure...j'crois qu'on la reverra pas de sitôt, je l'ai aperçue partir en direction des montagnes, mauvaise idée avec la fille du Jarl qu'est devenue ce...monstre.

Merde.
Merde. Merde. Merde. Merde.
Sans perdre une seconde, Amalia remonta dans sa chambre, enfonçant presque au passage la porte. Il était heureux qu'elle n'avait pas enlevée son armure, et n'eut qu'à attacher la sangle des fourreaux de ses épées dans son dos, avant de sauter par la fenêtre pour prendre un raccourcis. Elle se réceptionna sans difficultés sur le sol, puis se mit à courir en direction des écuries. Son cheval l'attendait, et leva la tête brusquement à la vue de sa propriétaire, alors qu'il était en train de manger du foin. Cette bête l'accompagnait depuis déjà quelques années, un pur sang Ashnardien fort et endurant, qu'un duc lui avait offert en payement d'un contrat. Depuis le temps, le destrier connaissait sa maîtresse, et savait quand être sur le départ, comme c'était le cas maintenant. Amalia prit sa selle et les rennes, les mit le plus rapidement possible à sa monture, puis le chevaucha en l'incitant à aller au galop.
Dans l'obscurité de la nuit, elle se dirigea vers la forêt, vers les montagnes, et l'église abandonnée qui servait de repaire à la strige. Au fur et à mesure qu'Amalia s'approchait, son ouïe sur-développée captait de plus en plus d'échos provenant de cet endroit, ceux d'un combat, et des cris. Puis soudainement, elle fit piler sa monture. Au loin, alors qu'elle n'était plus qu'à une centaine de mètres du lieu, elle vit une silouhette humaine défoncer un mur de l'église, et tomber dans un contrebas d'une bonne quinzaine de mètres. Sans un mot, Amalia fit de nouveau jouer ses étriers pour faire avancer sa monture, mais au lieu d'emprunter le chemin menant à l'église, elle contourna par la falaise, et trouva rapidement le corps de Cirillia, jonchant le sol.

Bordel de merde ! Ciri' !

Elle posa pied à terre, puis se précipita vers son ancienne élève, qui était couchée visage contre le sol. Rapidement, l'odeur ferreuse du sang attaqua ses narines, et elle la retourna alors, et palpa son corps à plusieurs endroits. Malgré l'armure que Cirillia portait, le sens du toucher de la sorceleuse était également plus développé. Elle sentit plusieurs fractures, et la blessure à son flanc était sérieuse.

Hémorragie interne...Poison...

Autour de l'emplacement de la morsure, Amalia pu en effet distinguer que la peau était en train de se nécroser à une vitesse alarmante, en plus de pisser le sang. Amalia avait sur elle de quoi bander des blessures, mais rien qui puisse endiguer un tel poison, ni même contrer des hémorragies internes...rien en tout cas qui ne soit destiné à une humaine.
Amalia se tourna vers l'une des saccoches qui étaient accrochées à sa selle, elle s'y précipita, et sortit alors deux flacons. L'un au contenu rouge sang, l'autre or. Deux potions spécifiquement conçues pour le métabolisme particulier des sorceleurs, et qui respectivement accéléraient drastiquement la guérison des blessures, et guérissaient de tout type de poison.

Hirondelle et Oriole dorée...

Elle s'approcha alors de nouveau de Ciri', et hésita. Ciri' avait suivi l'entraînement de sorceleuse, et Amalia l'avait initiée à la prise d’élixirs et de potions...mais ce qu'elle s'apprêtait à lui donner était aussi efficace que dangereux, et théoriquement mortel sur un organisme d'humaine n'ayant pas passé l'épreuve des herbes. Concrètement, Amalia risquait de la tuer en lui faisant ingurgiter ces deux potions, car si leurs effets étaient miraculeux, leur composition n'en demeurait pas moins hautement toxique, et seul un métabolisme muté de sorceleuse permettait de s'en prémunir. Seulement Ciri' avait déjà été en partie initiée par Amalia à l'époque, avant même de passer l'épreuve des herbes...mais sur des élixirs loin d'être aussi puissants que ceux là.
Elle hésita...puis regarda à nouveau la blessure, le sang qui continuait de couler, la peau qui continuait de se nécroser à vue d'oeil...
Morte pour morte...elle avait au moins une chance de s'en sortir avec les potions, alors Amalia prit finalement la décision de les lui faire ingurgiter.

Le lendemain matin, Cirillia, quand elle se réveillerait, en se trouverait plus dans les bois, mais allongée sur le lit d'une chambre d'auberge.
Le haut de sa tenue retiré, elle sentirait vite des bandages lui couvrir la poitrine ainsi que le ventre, mais surtout elle sentirait ses muscles très ankylosés, et un léger mal de ventre, et sa vision serait floue bien que revenant progressivement à la normale.

Bien dormi, princesse ?

Juste à ses côtés, Amalia, assise sur un tabouret en bois, avec des cernes bien visibles, car elle venait de veiller sur elle toute la nuit, et qu'elle entamait là sa troisième journée sans avoir médité une seule fois.

N'essaye même pas de te lever, ce serait peine perdue, tu as déjà de la chance d'être encore en vie. Cette saloperie t'a brisé de nombreux os, et la morsure au bassin était profonde et empoisonnée. Tu étais en train de crever quand je suis arrivée, et tu aurais passé l'arme à gauche le temps que je te ramène ici. J'ai été obligée de te faire ingurgiter des potions. Pas les versions édulcorées que tu prends, c'est un miracle que ça ne t'aie pas tué, mais l'un dans l'autre, c'était la seule chance que tu avais encore. On dirait toutefois que t'es encore plus teigneuse et coriace que t'en a l'air.

6
Dictature d'Ashnard / Re : La malédiction de la strige [Amalia Joever]
« le: mardi 06 juin 2017, 01:01:09 »
L'utilisation du Thu'um dans l'auberge ne surprit pas qu'Amalia, à dire vrai, la totalité des gens présents dans l'auberge tournèrent la tête, certains manquèrent même de tomber de leurs chaises ou de renverser leurs verres. La voix de Cirillia avait à ce moment prit un ton plus fort et grave, et seuls les réflexes d'Amalia lui permirent de ne pas tomber à la renverse...ça, et le fait que le cri qu'elle avait poussé n'était pas entier, loin de là. Néanmoins, c'était là un aspect de son ancienne élève qu'elle n'avait jamais connu, et Amalia s'en trouva...et bien très conne sur le coup.

Ouais...je me souviens...


Cette fameuse nuit, l'une des dernières missions qu'elles avaient fait ensemble avant son départ, la traque d'un dragon vert. En temps normal, Amalia n'aurait jamais prit le risque à l'époque d'emmener avec elle une novice sur la traque d'un dragon chromatique, mais les dragons verts faisaient partie d'une des espèces les moins puissantes de dragons, et vu l'intérêt de son élève à l'époque pour ces créatures, elle s'était dit que l'initier ainsi serait une bonne occasion.
Elle était loin de se douter que à ce moment, Cirillia s'était trouvée des dons que jusque là elle ne connaissait pas, et qu'Amalia n'apprennait que maintenant. Ouais...ça expliquait pas mal de choses à bien y réfléchir.
Tellement qu'Amalia reprit une gorgée de vodka, avant de s'essuyer les lèvres d'un revers de la main. Les autres occupants de l'auberge, eux, reprirent peu à peu leurs activités, voyant que les femmes ne semblaient pas sur le point de se battre entre elles.

Je vois...

Amalia, pleinement adossée à sa chaise, releva alors la tête vers le plafond en fermant les yeux. Bordel, revoir son apprentie après tant d'années, et apprendre qu'au final, elle en savait moins sur elle qu'elle ne le croyait. C'était...désagréable, dans le sens où Amalia sentait une partie de son amour propre en prendre un coup.
Lui avoir caché ça, dans une période de leurs vies où elles n'étaient censées n'avoir aucun secret...ou bien étais-ce l'alcool qui était en train de lui faire sur-interpréter tout ça ?
Elle ne savait plus...bordel, elle ne savait plus rien depuis que Ciri' s'était refourée dans ses pattes...presque comme au bon vieux temps. Sauf que, contrairement au bon vieux temps, Ciri' était désormais une pleine adulte, mais toujours avec le même tempérament. La différence, et Amalia s'en rendait "vraiment" compte maintenant, c'était qu'elle n'avait plus aucun moyen de lui faire valoir ses arguments. Amalia avait en réalité toujours du mal à la voir comme autre chose que son élève, car c'était ainsi qu'elles s'étaient quittées.
Quel bordel...
Elle redescendit sa tête, et la regarda un moment, avant de lentement se redresser.

T'as raison Ciri', je n'ai plus d'autorité sur toi pour te dire quoi faire de ta vie.

Elle empoigna les fourreaux contenant ses épées qu'elle avait posés sur le rebord de la table d'une main, et reprit sa bouteille de l'autre main, en même temps qu'elle acheva de se lever.

Dernier conseil...il peut arriver que ces saloperies soient résistantes à la magie. Je serais toi, je compterais pas trop dessus, à moins que tu sois devenue une maîtresse dans l'art du Thu'um.
Fais ce que tu veux, t'es une grande fille maintenant...j'ai juste eu du mal à l'accepter.


Puis, sans un autre regard, Amalia lui tourna le dos, et marcha en direction de l'escalier qui menait au chambres du dessus, pour rejoindre la sienne.
La mine un peu déconfite, elle acceptait surtout sa défaite, sur pas mal d'aspects.
L'alcool aiderait au moins à s'en remettre, avec de la chance, au diable la gueule de bois.

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Dictature d'Ashnard / Re : La malédiction de la strige [Amalia Joever]
« le: lundi 05 juin 2017, 23:05:55 »
Chaque discussion qu'Amalia tentait d'avoir avec Cirillia lui faisait à nouveau se poser la question. Pourquoi diable s'acharnait-elle ? La sorceleuse poussa un long soupir, qui s'apparenta d'avantage à un grognement avant qu'elle ne prenne à nouveau une grande gorgée de vodka. L'alcool était fort, lui brûlait la gorge, mais elle était à peu près certaine qu'avec cette merde elle serait au moins un peu saoule. Le désavantage d'avoir un métabolisme aussi réactif que le sien, c'était qu'il lui était très difficile de vraiment se bourrer la gueule, car elle éliminait très rapidement les toxines de l'alcool. Pour autant ça ne l'empêchait pas d'avoir droit aux gueules de bois le lendemain...
C'est avec une grimace qu'elle reposa vivement la bouteille sur la table.

Ouais, je sais très bien ce que tu veux, la seule chose qui aie jamais compté pour toi, tu m'a racontée cette histoire tellement de fois que j'en ai perdu le compte, et que sa simple mention me donne des aigreurs d'estomac.

Amalia posa alors un coude sur la table, et s'approcha un peu plus près de Cirillia.

Sauf que dans le cas présent chérie, il n'est nullement question de courage, mais de putain de bon sens. Tu penses aller loin avec tes réflexes d'humaine, ta maîtrise basique des signes, et ton armement si spécifique pour affronter des dragons qu'il te sera inutile face à une strige ?

Elle pointa alors son doigt dans sa direction pour l'invectiver.

J'essaye juste de t'éviter "d'encore" faire une grosse connerie Ciri', et cette fois une qui va te coûter la vie. Tu espères accomplir quoi ? Me prouver que tu es la plus forte ? Que l'élève a surpassée le maître ? Tu crois que j'en ai encore quelque chose à branler de ces conneries ?

Amalia était clairement irritée, mais non pas parce que Cirillia semblait à tout prix vouloir lui prouver qu'elle avait changé depuis le temps, mais parce qu'encore une fois, elle allait n'en fait qu'à sa tête malgré ses avertissements. Amalia agissait pourtant en toute bonne foi. Elle même estimait ses chances face à cette strige comme peu élevée, mais alors dans le cas d'une humaine n'ayant pas pour elle les mutations, les élixirs, et la vraie maîtrise des signes des sorceleurs, c'était une mise à mort pure et simple, un suicide.

Je t'ai surtout appris qu'il valait mieux parfois vivre pour se battre un jour de plus que de crever pour l'honneur, cette idéologie de merde est responsable de la mort de milliers de marmots dans ton genre, mais n'a jamais sauvé qui que ce soit. J'ai surtout essayé de t'apprendre à user de ta putain de cervelle avant de te lancer tête baissée dans un combat, mais ça, c'est visiblement tombée dans les oreilles d'une sourde, je me trompe ?

Toujours aussi pédagogue, décidément...

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Dictature d'Ashnard / Re : La malédiction de la strige [Amalia Joever]
« le: lundi 05 juin 2017, 17:22:17 »
La réaction de Cirillia, vu qu'elle n'avait décidément pas changé d'un iota, avait été hautement prévisible, il aurait fallu qu'elle devienne une "fiotte" pour céder aux menaces de son ancienne mentor. Le but avait surtout été de la faire partir, car même si Amalia se contrôlait...et bien la présence même de Ciri' aussi proche d'elle la perturbait bien trop à son goût. La sorceleuse n'était guère du genre à résoudre intelligement ce genre de conflit de relations sociales, de plus le faire ici aurait impliqué de baisser sa garde. Et au moins autant que Cirillia, Amalia n'était absolument pas du genre à vouloir laisser transparaître une quelconque faiblesse, la vie lui avait déjà assez appris que c'était le meilleur moyen de tendre la joue pour se faire battre.

Dans ce cas, hors de ma vue.

Cirillia ne se fit pas prier cette fois pour partir. Amalia se trouva alors seule...seule...et une partie d'elle même la fustigea pour s'être montrée ainsi idiote. C'était vrai, elle aurait pu passer l'éponge après ces années passées, elle aurait d'ailleurs peut-être pu le faire dans d'autres circonstances. Mais présentement, Amalia n'avait pas été préparée à revoir son ancienne élève, et encore moins à ce qu'elle soit en concurrence avec elle sur un contrat. Ce n'était clairement pas propice à des réunions amicales. Elle ferma alors les yeux, et respira à plusieurs reprises. Le silence l'aida à se calmer, et à faire le vide, avant qu'elle ne se retourne finalement vers l'intérieur de la chambre.

Bien...reprenons.

Amalia se concentra alors sur ses cinq sens, qui étaient plus plus aiguisés que ceux d'un humain normal. Elle nota des traces de vin à un endroit du plancher, séchées bien entendu depuis le temps. Elle s'en approcha et se pencha près du sol, et renifla à plusieurs reprises les résidus d'odeur qui en émanaient.

Hum...les serviteurs disent que c'est la dernière chose qu'Alwin à ingurgité cette nuit là. Mais ce n'est que du vin...de piètre qualité.

Aucun poison n'y avais été ajouté, et Amalia n'en trouvait aucune trace ni odeur dans d'autres endroits de la pièce, ou même du manoir. Alwin n'avait donc pas été empoisonnée, ce qui réduisait quelque peu la liste de ce qui avait pu lui arriver.

Pas d'empoisonnement...mais ça n'écarte absolument pas l'hypothèse d'une intervention extérieure. Une malédiction ?

C'était la piste la plus envisageable. Amalia était quasiment certaine qu'Alwin avait du s'attirer les foudres de quelqu'un. Elle ignorait les raisons, mais c'était une certitude, Alwin n'avait pas dans son arbre généalogique d'ancêtres ayant eu des précédents similaires.

La transformation s'est opérée sans signe avant-coureur, Alwin elle même s'en est trouvée surprise. Pas de trace d'effraction, et elle n'est pas revenue au village pour tuer qui que ce soit en deux semaines...pas une vampire donc.

Amalia aurait préféré, les vampires avaient beau être des créatures puissantes, elles avaient aussi de nombreux points faibles qu'une sorceleuse comme elle pouvait aisément utiliser. Peu à peu, la liste des possibilités se réduisait, et elle n'aimait pas celles qui restaient, et surtout celle qui retenait le plus son attention comme étant la plus probable. Elle décida alors d'en avoir le coeur net en sortant du palais, elle se dirigea vers l'endroit où Alwin en était sortie, et avait massacré quelques personnes avant de fuir vers la forêt.

Plus de traces visibles, mais elles sont encore là...

Elle devait en avoir le coeur net. La sorceleuse profita du fait d'avoir encore plusieurs heures de jour devant elle pour partir à dos de cheval dans les montagnes, en suivant l'odeur qu'elle avait pu pister grâce à son odorat développé, aussi sensible que celui d'un chien quand elle se concentrait. Après une longue séance de pistage, elle tomba, au beau milieu de la forêt, sur plusieurs cadavres décomposés de loups. Elle descendit de son cheval, et s'en approcha. Immunisée contre les infections, elle n'eut pas besoin de se couvrir le nez d'un tissu, quand à l'odeur, bien que pestilentielle, elle était habituée. Des cadavres qui avaient croisé la route d'Alwin, ou du moins de sa forme monstrueuse.

Traces de griffes et de crocs, ils ont été déchiquetés...hum...

Elle examina longuement ces cadavres, mais surtout les traces qu'elle parvint à trouver, qui étaient encore dans un bon état, et qui se dirigeaient vers une ancienne église à plusieurs kilomètres de là, qui était abandonnée depuis longtemps selon les habitants du coin. Tous les indices concordaient.

Une strige...bordel de merde.

Amalia remonta alors sur le dos de son cheval, et galopa en direction du village.
La nuit était tombée depuis peu quand elle y arriva enfin, et durant le chemin, elle avait eu l'occasion de réfléchir à la situation.
Une strige, il avait fallu que la fille du Jarl se transforme en strige. Un monstre redoutable, vicieux, rapide et fort, et qui avait aussi pour particularité d'hériter des réflexes et d'une partie des connaissances inconscientes de l'être qu'il était à la base. Alwin n'était pas qu'une fille de Jarl, c'était surtout, de ce qu'elle avait pu en entendre, une guerrière compétente, redoutable même. En d'autres termes, la récompense promise par le Jarl était bien trop basse en comparaison des risques qu'affronter une strige sachant se battre impliquait. Elle s'arrêta donc à l'auberge locale, où elle avait déjà payé pour une nuit sa présence, et guida son fidèle cheval vers l'écurie où le palefrenier prit la relève. Amalia défit alors la ceinture de ses fourreaux, pour tenir ses épées dans une main, et rentra dans l'auberge.
Où elle vit, assise à une table, en train de lire et de boire, son ancienne apprentie.

Amalia se dirigea toutefois d'abord vers le tenancier, et lui tendit une pièce d'argent.

Bouteille de vodka, non frelatée, entière.

Des hommes s'étaient écartées de son chemin, et le barman sembla hésiter à la servir...mais ses deux épées et son regard presque luisant lui firent prendre une décision, il ne voulait pas d'emmerdes, alors il sortit une bouteille et la tendit à la sorceleuse, qui hocha brièvement la tête avant de s'éloigner. Elle s'approcha alors de la table où se trouvait Ciri', et prit place sur une chaise sans même lui demander la permission. Deux tables, qui étaient en voisinage immédiat, se vidèrent de ses occupants, pendant que la sorceleuse prit une gorgée de vodka.

Si mes enseignements n'ont pas été oubliés, alors je suppose que tout comme moi tu as pu déterminer en quoi la fille du Jarl s'est transformée. Mon conseil, fout le camp de ce trou à rat tant qu'il en est temps, la récompense proposée ne suffirait même pas à couvrir la préparation nécessaire à la chasse d'une strige. Je pars demain à l'aube en ce qui me concerne, et je ne pense pas que les locaux me retiendront.

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Dictature d'Ashnard / Re : La malédiction de la strige [Amalia Joever]
« le: dimanche 04 juin 2017, 20:44:58 »
Mais pourquoi avait-elle accepté de prendre cette petite conne sous son aile ? Et surtout, pourquoi est-ce qu'elle avait commis l'erreur de s'attacher à elle, transgressant ainsi les principes fondamentaux de précaution qu'Amalia elle même s'était fixée ? Cette faiblesse, même maintenant, avec le recul, la sorceleuse avait du mal à vraiment se l'expliquer. Cela faisait partie des choses qu'elle avait fait en suivant son instinct, qui ne pouvaient être expliquées par des arguments ou de la logique...et c'était irrémédiablement con.
La seule chose, concrètement, qui empêcha Amalia de foutre une droite à Ciri' était qu'elle se trouvait sur un lieu dont elle voulait au maximum conserver l'état intact, et qu'elle était dans le palais d'un Jarl qui venait de l'embaucher pour un contrat. Jarl qui, au demeurant, aurait pu douter du professionnalisme de la sorceleuse si cette dernière s'était mise à se battre avec une "collègue" au lieu de se focaliser sur son enquête. Ciri' continua à vouloir se justifier, et Amalia était mieux placée que qui que ce soit pour savoir que quand cette tête de mule voulait partir dans un monologue, seul un baillonnage en règle pouvait la faire taire...manque de bol, ce n'était ici pas une option.
Son monologue semblait ressembler à des excuses, de loin, mais surtout à des tentatives de se justifier, et potentiellement de rappeler à la sorceleuse à quel point elles avaient pu être proches. Mais ça, c'était une autre époque. Bordel de merde, Amalia se sentait sur le point de perdre son sang-froid, mais ignorait encore dans quel sens est-ce que ça allait tourner. Enlacer cette petite conne ? Lui faire bouffer ses dents ? Tout était possible à ce stade, tant la sorceleuse se trouvait dans un état émotionnel chaotique et paradoxal.

Si c'est des excuses que tu essayes de faire passer Ciri', sache que tu peux épargner ta salive.

Non...non elle avait vraiment autre chose à foutre que de se battre avec son ancienne élève. Elle poussa un long soupir, lasse.

Je comprends les raisons qui t'ont poussé à partir. Je ne les approuve pas, mais je les comprends. Mais si tu penses qu'avec quelques excuses tout reviendra comme avant...

Ce ne pouvait pas être aussi simple. La réalité était que plusieurs années s'étaient passées depuis la "désertion" de Ciri', et qu'Amalia avait plus ou moins fait un trait sur son ancienne élève. La revoir au hasard n'avait pas changé le fait que, malgré la colère qu'elle avait pu ressentir peu de temps auparavant en la revoyant, Amalia avait pour ainsi dire fait son deuil.

Peut-être que tu ne m'a jamais oubliée comme tu le prétends, ou peut-être que c'est des conneries pour me ménager pour je ne sais quelle raison, mais en réalité ça n'a aucune importance. "Je" t'ai sortie de ma vie Ciri', tu as fais ce choix quand tu es partie sans revenir, et ce n'est pas au détour d'une rencontre due au hasard que tu changera ça. Ton départ m'a...fait du mal, plus que je ne l'aurais imaginée, plus que ce que mon amour propre aurait voulu. Je ne laisserais pas cette erreur se reproduire. Si tu tenais tant que ça à ce qu'il y aie quelque chose de spécial entre nous, c'est trop tard, car je ne te laisserais plus avoir une telle importance.

Amalia était sortie bouleversée de cet abandon, et il lui avait fallu de nombreux mois pour qu'elle s'en remette. Des mois, elle qui s'était jurée de ne jamais se faire prendre dans ce jeu à la con qu'est l'attachement à quelqu'un. Car au final, et c'était un peu ce que Cirillia lui avait ainsi rappelée, les gens finissent toujours par vous décevoir. Cela lui faisait du mal de dire ça, mais Amalia s'était cette fois jurée de ne plus s'attacher réellement à qui que ce soit.

Fin de cette discussion. Maintenant, revenons-en à notre présence ici. Le contrat. Je l'ai pris la première, et je n'ai nullement l'intention de partager la récompense. Soit tu restes, pour des raisons qui ne me regardent pas, et tu m'aides sans demander de compensation financière, soit tu pars, quitte à ce que je te foute mon pied au cul. Ton choix.

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Amalia fulminait intérieurement d'éprouver une telle rancœur à l'encontre de Cirillia. En dehors de quelques moqueries, sa défection n'avait en réalité pas eu d'impact sur sa réputation, mais elle avait eu un impact énorme sur elle même. Au cours de ces années, et même si Amalia avait été une mentor très rude, elle s'était réellement prise d'affection pour cette jeune femme, qui lui donnait presque l'impression de se voir dans un miroir, quand elle était plus jeune. C'était très probablement la seule et unique fois où Amalia avait abaissé ses propres défenses émotionnelles, et s'était autorisée le luxe de s'attacher à quelqu'un. La relation de mentor qu'elle avait entretenu avec elle lui avait interdit de lui en faire part, pour des raisons évidentes, mais de telles barrières auraient fini par sauter une fois la dernière épreuve de Cirillia passée. Même si, de fait, elles avaient déjà fini par céder.
Quelques mois avant la date de l'épreuve des herbes, Amalia et Cirillia avaient couché ensemble, et ça avait été la première fois de la jeune femme, qui s'était retrouvée entre les mains d'une sorceleuse qui avait derrière elle des décennies d'expérience en la matière. La demi-elfe avait alors initié cette jeune humaine aux plaisirs de la chair, et l'avait fait dans l'optique de lui offrir une première fois qui ne serait pas traumatisante, au contraire de nombres de filles de son âge qui étaient mariées de force. Elles n'avaient pas réitéré l'expérience, mais elle avait été durablement marquante, pour les deux.
Ainsi, quand Cirillia s'était enfuie, pour ne jamais revenir à la forteresse, Amalia s'était sentie trahie, blessée, et stupide de s'être attachée à cette humaine.
Le temps avait fini par atténuer ce ressenti, et le fait de ne plus avoir de Ciri' que des nouvelles lointaines. Mais la revoir face à elle, voilà qui la remettait pleinement face à ces sentiments. Amalia se trouvait en position de faiblesse, et ne l'acceptait pas, rejetant ainsi la faute sur Cirillia.

Elle l'écouta néanmoins, sans l'interrompre, s'expliquer, répondre aux questions que la sorceleuse s'était longuement posée sur les raisons véritables de ce départ. Ayant attrapé le médaillon qu'elle lui avait lancé en plein vol, elle le tenait dans la paume de sa main. Elle se sentit intérieurement bouleversée d'apprendre que ce médaillon était en partie un souvenir, mais ça ne légitimait à ces yeux rien du tout.

Pour ce que ça vaut...pas grand chose en effet.

Cirillia venait de remettre sur le tapis la princesse dont elle avait la charge, ce qui annihila dans la foulée toute pensée positive qu'Amalia aurait pu avoir vis à vis du discours qu'elle venait de lui sortir. La sorceleuse n'était pas une idiote bornée, elle comprenait les motivations qui avaient été celles de Cirillia. Elle ne les approuvait pas, mais elle comprenait. En revanche, pour elle qui avait secrètement considéré sa relation avec cette humaine comme quelque chose de spécial, une véritable exception, qu'elle soit passée au service d'une pimbêche blonde et qu'elle n'arrête pas d'en faire mention l'irritait. Jalouse, elle l'était, mais l'avouer aurait été encore une fois une preuve de faiblesse, alors elle préférait encore lui opposer le mur de ses paroles acides.
Amalia lui relança alors son médaillon.

Mais tout aussi soit disant "hérétique" que ça puisse être, ce médaillon est le tien, je ne saurais le garder sur moi.

Difficile à ce stade de pouvoir déterminer quoi que ce soit de ces paroles. Amalia était vraiment déchirée dans des sentiments contradictoires vis à vis de Cirillia. Son affection profonde était toujours présente, mais la jalousie et le sentiment de trahison s'y mêlaient, rendant impossible une réelle interprétation de ses actions. Amalia elle même, de toutes manières, ne savait pas trop sur quel pied danser vis à vis de cette situation. Après toute ces années, revoir Cirillia, devenue qui plus est une combattante dont la renommée commençait à se faire connaître, était autant un bonheur qu'une source de souffrance. L'ont disait que les mutations des sorceleurs les privait de toutes émotions, et même si la rumeur n'était pas démentie pour accentuer le côté professionnel de la caste, c'était complètement faux...ils étaient juste très doués pour les masquer.

En revanche, si tu viens pour le contrat, j'ai dores et déjà été engagée par le Jarl lui même, et je n'ai nullement l'intention de partager la prime en deux. Comme tu l'a si bien dit, je travaille dur pour quelques maigres piécettes, et je ne laisserais pas la gourgandine d'une princesse richissime m'en priver.

Amalia, comme à son habitude, mêlait intrinsèquement le sérieux et le sarcasme, au point qu'il était difficile de dire si les menaces voilées dans sa phrase étaient réelles ou du flan. Cependant, vu la nervosité dont elle semblait faire preuve, et vu le passif entre les deux femmes, il y avait fort à parier qu'Amalia n'hésiterait pas à faire valoir ses droits par la force ni nécessaire.
Ce ne serait après tout pas la première fois que la demi-elfe casserait des os de son ancienne élève.

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Amalia avait toujours éprouvé des sentiments très contradictoires à l'égard de Cirillia, elle pouvait aisément l'adorer et la détester en même temps, et ce pour exactement les mêmes raisons, même si son caractère en était l'une des raisons principales. Elle l'avait rencontrée quand elle n'était encore qu'une gamine, encore endeuillée par la mort de son père des griffes d'un dragon. Amalia se souvenait encore de cette nuit, où elle avait affronté un spectre, pour finalement se rendre compte, après l'avoir vaincu, que son combat avait eu tout du long une spectatrice, une jeune, qui ne voulait plus la lâcher.
Réticente initialement, Amalia avait fait l'effort de l'écouter sur le chemin du retour, pour collecter sa prime. Ce qui avait fini par la frapper, c'était à quel point cette gosse avait déjà la haine du monde qui l'entourait, et la haine de ces créatures qui tuaient pour le plaisir, en plus d'être une véritable tête de mule teigneuse...ce qui n'avait pas été sans lui rappeler son propre caractère. Ainsi, une fois de retour au village, la sorceleuse avait pris sur elle d'emporter cette gamine, afin de la former. Elle avait fait partie de celles et ceux à survivre aux premières épreuves, et Amalia était certaine que Ciri' aurait pu survivre également à la toute dernière, celle qui l'aurait dotée de ses mutations, et fait d'elle une vraie sorceleuse.
Mais ça n'avait pas été le cas.
Un soir des rumeurs avaient fait écho jusqu'à la forteresse de la présence dans une région avoisinante d'un grand dragon noir, à la description semblable de celui qui avait quelques années auparavant massacré le village de Cirillia. Cette dernière s'était volatilisée, pour partir à sa poursuite. Le hasard avait voulu qu'ainsi, Cirillia manque l'épreuve des herbes, ce qui de facto, la bannissait à vie de l'ordre des sorceleurs.
Amalia en avait été en partie jugée responsable, une responsabilité qu'elle avait encore aujourd'hui du mal à encaisser.

Regarde toi...à te pavaner comme si tu étais mon égale, encore aurait-il fallu pour cela que tu aies eu le cran de te pointer à ta dernière épreuve.

Amalia venait de faire la part des choses...et elle avait décidé qu'elle serait de mauvaise humeur.

Moi non plus, je ne m'attendais pas à te voir ici, ni même jamais à vrai dire.

Elle pencha alors soudainement la tête sur le côté, pour observer le serviteur qui ne s'était toujours pas eclipsé, et écoutait la conversation d'une oreille fort peu bienvenue.

Et vous, si vous ne vous barrez pas tout de suite au loin, je me chargerais de vous couper la langue et les oreilles.

Sursautant subitement, le serviteur fit une légère courbette, avant de fermer brutalement la porte derrière lui, pressé de mettre entre lui et la potentielle colère d'une sorceleuse autant de distance que possible. Amalia recadra alors son attention sur son ancienne élève, et ce qui émanait d'elle était moins de la colère qu'une forme de déception.

Quoi ? Après m'avoir fait l'honneur de ne pas assister à ton épreuve, mes charmants pairs m'ont mis sur le dos la responsabilité de ta défection. Tu t'attendais à quoi bordel de merde, à ce que je t'acceuilles les bras ouverts ? Qu'est-ce qui t'es passé par l'esprit ce jour là, pour déterminer qu'une rumeur sans fondement valait mieux que la chance pour toi de devenir une sorceleuse ? J'ai supporté durant des années ton caractère imbuvable Ciri', tout ça pour que tu me trahisses au moment le plus important. Peu m'importe que tu aie pris la virginité d'une princesse et que tu lui serves de laquais dans l'espoir de peut-être m'imiter, et peu m'importe aussi que tu aie foutu des dragons à ton tableau de chasse...

La sorceleuse s'approcha alors à son tour, non pas d'un air menaçant, mais de celui d'un mentor déçu, profondément déçu et en colère.

Malgré toute l'affection que j'ai pu avoir pour toi, et que je continue à avoir...tu ne mérite pas ce putain de médaillon, car tu t'es "dégonflée".

12
Montagnes, forêts denses, densité de population assez faible, le terrain était plus que propice à la prolifération de monstres dans cette région éloignée de l'Empire. Amalia s'y était rendue afin de s'y perdre pendant quelques temps. Elle passait régulièrement par de telles phases dans sa vie, où les villes et les fortes concentrations de gens l'insupportaient, ainsi que la formation de jeunes sorceleurs. Dans ce genre de cas, Amalia partait sans un mot à qui que ce soit, et on ne la revoyait plus à la forteresse pendant des mois, voire des années. Outre la moins grande concentration de ses semblables dans ces régions, elles étaient si infestées que les contrats ne manquaient jamais.
Mais en arrivant à Kaer Gelen, la sorceleuse était loin de s'imaginer qu'une partie de son passé allait quand même la rattraper, ici, au beau milieu de nulle part.
La première surprise avait été la façon dont elle avait été accueillie par les gardes, qui l'avaient laissée entrer sans protester, et lui avaient "suggérée" d'aller faire ses présentations auprès du Jarl local. Il s'était rapidement avéré que ce Jarl était dans une situation désespérée, une situation qui nécessitait les services d'une professionnelle. La fille du Jarl était la victime d'une malédiction, et s'était transformée il y a environs deux semaines en un monstre qui avait massacré nombre de gens avant de fuir dans les montagnes. Les conséquences politiques de cet événement avaient, au mieux, fait lever un sourcil à la demi-elfe qui n'y accordait aucune importance, si ce n'est que le Jarl était pour le coup prêt à payer cher ses services en cas de succès...mais succès de quel genre, cela restait encore à déterminer.

Amalia avait rapidement demandé à examiner la chambre et les effets personnels d'Alwin, puisqu'il n'y avait visiblement plus de témoin direct de sa fuite encore vivant. La seule chance d'obtenir des éléments préliminaires de réponse devaient se trouver dans cet endroit, même si la sorceleuse était certaine de devoir aller en expédition dans les montagnes pour trouver d'avantage d'éléments. Elle ne savait pour le moment rien d'autre, ni sur la nature de la malédiction, ni sur la forme monstrueuse que la fille Jarl avait pris, et il était pour elle hors de question de se jeter dans une chasse sans connaître sa proie.
Elle se doutait néanmoins d'une chose, quel qu'aie été le moyen employé, quelqu'un d'extérieur était responsable de cette situation.

Un prétendant repoussé, un orgueil froissé, un clan rival...ce n'est pas les ennemis qui manquent.

Amalia se trouvait maintenant dans la chambre de la fille du Jarl. Une tempête semblait s'y être déroulée, et elle marchait à pas feutrés en faisant attention à ne pas déplacer le moindre élément sur son passage. Les gens du Jarl n'avaient rien trouvé dans cette chambre qui puisse les mettre sur une piste, mais ils n'avaient pas les sens aiguisés d'une sorceleuse avec eux. Les mutations amélioraient drastiquement les cinq sens, Amalia pouvait voir, entendre, sentir, des choses que les humains normaux ne pourraient jamais espérer discerner. Mais avant qu'elle n'aie le temps de véritablement inspecter la chambre dans le détail, elle entendit des bruits de pas s'approcher rapidement, et la porte entreprit de s'ouvrir.

Il me semblait vous avoir dit de...

Me foutre la paix. Cela aurait du être la suite logique de sa phrase, si elle ne s'était pas interrompue d'elle même dans sa lancée.
Le trou du cul du monde, et il fallait quand même qu'un élément de son passé resurgisse. Le destin avait-il encore décidé de la faire chier ?

Ciri' ?

Cela faisait des années qu'Amalia n'avait pas croisée son ancienne apprentie, une véritable furie et une tête de mule, mais qui comme elle avait enduré très jeune la dureté de ce monde. Elle avait été aussi suffisamment teigneuse pour survivre aux mutations, elle était l'une des seules sur la vingtaine d'enfants dont Amalia avait eu la charge à l'époque à devenir une sorceleuse, puis leurs chemins s'étaient séparés, forcément. Mais même si plusieurs années s'étaient écoulées, elle reconnaissait Cirillia...et la demi-elfe ne savait pas trop si elle était heureuse de la revoir, ou justement irritée qu'un élément de son passé ne vienne à elle dans une période où elle était semblable à un ours voulant être seul.

Le trou du cul du monde, et il faut qu'une de mes pires élèves vienne me dénicher...tu n'a pas un cul de princesse à aller torcher pourtant ?

Toujours aussi charmante, l'élève se rendrait vite compte que son ancienne mentor n'avait pas changé d'un poil, même si au fond, elle était heureuse de la revoir.
Chose que bien entendu, elle ne dirait jamais à haute voix.

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Prélude / Re : Amalia [Valicidée !]
« le: dimanche 28 mai 2017, 23:06:34 »
Merci pour la validation, blondinette. ;D

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Prélude / Amalia [Valicidée !]
« le: dimanche 28 mai 2017, 22:48:27 »
...

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