Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Deer

Pages: [1]
1
Mme Nakamura n'avait guère prété attention à l'arrivée de Ike, jusqu'à ce que celui-ci ne s'accoude au bar d'un air suffisant pour l'interpeler, occupée à compter la monnaie d'un paiement. Elle lui jette alors un regard en coin et ferme sèchement la caisse.

"Nous..."

Le surprise s'imprime alors subrepticement sur sa face, lui tenant la bouche entrouverte, avant de laisser la place au doute. Mme Nakamuru lance son regard de droite à gauche; personne d'autre ne semble avoir remarqué qui est présentement appuyé sur le comptoire.

"Bonjour... euh... pardon."

Avec sur le visage un genre de fascination, elle fait quelques pas pour s'approcher du garçon et se positionner face à lui, ses mains nerveusement emboitées l'une dans l'autre.

"Vous désirez ? Nous avons bien un responsable. Il est à table avec des amis... je peux vous y emmener, mais je ne sais pas s'il sera très content d'être dérangé..."

Elle avait commencé sa phrase à voix haute, criant presque; elle la termine en étant à peine audible, le front plissé et le regard dans le vide, parlant autant à elle même qu'à Ike. Elle reste une demi-seconde dans cet état d'indécision, puis adresse au jeune homme un sourire prononcé.

"Bon, ne bougez pas, je vous accompagne !"


Sur ce, elle se dandine rapidement de derrière son comptoire pour rejoindre l'invité. De la main, elle lui fait signe de la suivre, et se met en marche en direction de la table où son mari discute. Marchant d'abord en tête, elle décroit rapidement son allure, de manière forcer Ike à la rattraper et à marcher de front avec elle. Tout en avançant d'un pas trop lent pour être honnête, elle lui jette quelques regards rapides.

"J'aime beaucoup ce que vous faites." finit-elle par lâcher sur un ton faussement désinvolte.


* * *


Pendant ce temps, ça rigole bien à la table du patron. Un des larrons vient de lâcher une blague sur les chinois (une que toute l'assistance connaissait, mais qui fait toujours mouche). A peine les rires se sont-ils calmés que M. Nakamura est pris à parti par son ami, qui agite un doigt faussement accusateur vers lui.

"Et donc, en parlant d'étrangers, ça pullule dans ton bar ces derniers temps !"

Nakamura s'accorde deux secondes de rire avant de répondre:

"Ouaip, je diversifie. Faut dire que dans cette ville, si t'as pas une danseuse de chaque couleur, tu passes un peu pour bas de gamme.
- Ca c'est sûr ! Mais personnellement j'aurais pas confiance; j'me trompe peut être hein, mais j'pense que les occidentaux en général ils ont pas le respect de la hiérarchie, et ça moi... en tu m'connais hein !
- Clairement, c'est pas facile d'en trouver des biens. Mais pour le coup c'est rentable. Regarde par exemple Shikaniku, me dis pas qu'elle te donne pas l...- oh. Voilà ma femme."


Les hommes tournent soudain leurs visage vers la nouvelle arrivante et se lèvent immédiatement pour la saluer. Son mari hausse un sourcil interrogateur puis, comme elle lui fait signe d'approcher, s'extrait à sa tablée, non sans un petit raclement de gorge contrarié. D'un pas lourd et sans hâte, il s'approche des deux arrivants, passant son regard de l'un à l'autre. Derrière lui, la conversation a repris sur un ton moins graveleux.

"Monsieur St. Cloud, voici M. Nakamura, mon mari, et propriétaire de l'établissement. Chéri, je te présente Ike St Cloud."

M. Nakamura répond avec un petit hochement de tête:

"Enchanté. Que puis-je ?"

Il est un peu plus sec qu'il ne conviendrait, mais ce garçon a un il-ne-sait-quoi de tête à claque (et depuis quand sa femme le dérange-t-elle pour un gamin ?). Plus vite Monsieur St Cloud lui aura fichu la paix, mieux cela sera.

2
Samedi, vingt-trois heures. C'est l'heure de pointe au [] bar. L'établissement  est au bord de la saturation; mais le patron et ses employés gèrent la situation. Le patron, un japonais quarantenaire maigre comme un clou et porteur d'une large moustache dont le front semble plissé en permanence par l'attention qu'il porte autour de lui, s'agite méthodiquement derrière son comptoir en prenant les commande et en versant les cocktails, assisté par une petite femme grassouillette. Sa petite femme grassouillette. Ils ne communiquent que par gestes, habitués à contourner de cette manière le brouhaha des discussion et de la musique.

A l'autre bout de la grande salle, sur la petite scène saturée par la lumière des spots, sous le battement sourds d'une deep house entêtante à travers laquelle se distingue par vagues le chant gémissant d'une femme en extase, Deer ondule lentement sa silhouette blanche et blonde. Sa chemise et sa jupe viennent de rejoindre le sol pour laisser place à un costume de scène rouge autrement plus léger; un body, ou plutôt un bikini complété de quelques ficelles entrecroisées. La tête rejetée en arrière, les mains sur les cuisses, elle suit sans résistance le rythme trainant que la musique imprime à son bassin.

Elle ne tarde pas à entendre siffler dans le publique; c'est bon signe.

Puisqu’il ne faut pas tout donner trop vite, elle s'obstine un temps dans cette parade distante. Puis lorsque, les sifflements et les cris se faisant plus insistants, elle devine que l'enthousiasme risque de se changer en frustration, elle se met lentement, très lentement en mouvement, pour s'approcher du bord de la scène, là où elle sentirait le souffle des spectateurs lui effleurer les chevilles, s'il leur en restait. Les bras nonchalamment levés par dessus la tête, elle s'attarde devant chaque homme pour lui faire miroiter ses jambes et le mouvement de ses hanches. Sous l'intensité des projecteurs, sa peau commence à se faire luisante. Elle évolue dans son cocon de chaleur, sous le regard de ses admirateurs, dont les visage se confondent dans l'obscurité de relative où ils se tiennent. Bientôt, un bras se lève en brandissant un premier billet. Deer y répond par un sourire complice et un brusque changement de direction qui l'amène devant le responsable; elle descend en douceur, se laissant glisser dans un grand écart maitrisé qui déclenche une nouvelle salve de sifflets. Penchée en avant, elle est presque nez à nez avec l'inconnu. Elle tend la main, attrape le don entre deux doigt, le ramène par dessus elle d'un air désinvolte et le laisse choir. Dans un effort ayant l’apparence de l'aisance, elle ramène ses jambes et passe à genoux, les cuisses écartées, et commence à danser du ventre pour son bienfaiteur.

Le patron est content: l'activité de se soir ne tarit pas. Le bar est plein à craquer. Beaucoup de monde, en particulier, autour de la scène. Ça n'est pas tous les jours qu'il encaisse des commandes à un tel tempo; cela en devient même épuisant. Que cela ne tienne, il n'a qu'à siffler une de ses filles. Celle-ci le rejoint au quart de tour.

"Prends le bar, et appelle Asako si tu tiens pas le rythme."


Sans attendre d'être obéit, il fait à son épouse un rapide geste du doigt, attrape une bouteille de bière, la décapsule et contourne le comptoir pour se diriger vers la table d'un de ses habitués. Un habitué avec lequel il a pris l'habitude de causer depuis quelques années. Un ami, quoi. Un ami qui, cela ne gâche rien, connait la plupart des infréquentables du secteur, et l'a déjà aidé à régler une ou deux embrouilles.

"Alors, encore en train de boire ?" lance-t-il en arrivant, à la face de son camarade qui se lève pour lui taper sur l'épaule.

Il tire une chaise et s'assoit lourdement, avec un soupir satisfait. C'est décidément un bonne soirée.

3
Quand à la fin d'une chanson,
Tu t'retrouves à poil, sans tes bottes,
On te surnomme la venison,
Ou bien la pute, et c'est ta faute.


* * *


Samedi soir, 20h, au Sekishoku bar.

Dans le vestiaire réservé aux employés, Goya retire ses vêtements quotidiens; manteau, bottes, écharpe, et bonnet s'entassent en vrac sur le banc. Quelques secondes puis pull, jean, débardeur et chaussette forment un second tas. Ne reste plus sur le corps de la jeune danseuse qu'un body noir, composé de quelques pièces de tissus liées par des ficelles, qui épouse son corps à la manière d'une toile d'araignée, sans laisser guère plus à l'imagination que ne l'aurait fait un simple bikini. Deer jette un oeil à son profil, dans le miroir mural; elle se cambre, accentuant la courbure de sa croupe, avant de passer les mains sur la peau de son ventre, tendue et lisse. Simple rituel. Elle détache son regard d'elle même et enfile un chemisier et une jupe noir, puis glisse les pieds dans une paire de talons aiguilles. Ces vêtements seront retirés en temps voulu. Son cœur bat puissamment alors qu'elle arrange ses cheveux par des coups de brosse fébrile. Cela n'a rien d'exceptionnel; ce trac l'accompagne chaque début de samedi soir, lorsque l'heure de devenir le centre de l'attention approche. Elle attache ses cheveux en queue, fourre toutes ses affaires en vrac dans un casier à code étiqueté Deer, avant de faire face à la porte menant à la salle principale du bar.

"Aller, pff-pff." - se chuchote-t-elle fermement.

Elle raidit ses muscles, prend une inspiration et se lance d'un pas saccadé vers la porte.

https://www.youtube.com/watch?v=I2dfGC1oziE

Deer émerge derrière le comptoir; le patron la salue de la tête et lui indique simplement

"Tu passes dans quinzes minutes."

La salle du bar est grande et luxueuse, baignant dans une pénombre aux teintes pourpre, emplie d'un brouhaha de rires et de basses étouffées. A l'autre bout se trouve la scène sur laquelle elle s'exhibera bientôt; entre elle et sa destination, des tables et quelques billards forment des ilots rectangulaires de tailles variables où les clients stationnent en discutant, buvant et jouant. Le plafond est haut; à peine visible, noyé dans l'obscurité. Suspendues à ce quasi-vide, des lampes fournissent leur lumière ténue au lieu. Deux mezzanines surplombent le reste de la salle, en longeant les mur bâbord et tribord.

Deer entame une marche nonchalante entre les table, balayant des yeux la foule. Quelques hommes croisent son regard, certains sourient: elle leur répond d'un coin de lèvre. Elle ne tarde pas à apercevoir un habitué, attablé en compagnie de deux autres hommes et d'une femme. Un quarantenaire assez drôle, et sur lequel elle a une certaine prise. Une source de revenus non négligeable. Il l’aperçoit à son tour, et l'enjoint à approcher d'un mouvement de bras; se sentant à nouveau en terrain connu, Deer sourit de toutes ses dents et presse le pas vers son bienfaiteur.

4
Prélude / Re : Venison aux faits ! [Validarthée]
« le: mercredi 10 mai 2017, 00:26:10 »
Merci à toi, représentant de l'autorité locale !

Merci à vous qui m'avez souhaité la bienvenue, aussi :)

5
Prélude / Venison aux faits ! [Validarthée]
« le: lundi 08 mai 2017, 21:25:49 »
Identité : Deer, mais c'est n'est pas son vrai nom; uniquement son nom de scène, lorsqu'elle danse dans le Sekishoku bar. Le surnom tend à lui coller à la peau; toute une partie de ses connaissances l'appelle ainsi. Cela ne lui pose pas problème; c'est joli Deer, et c'est toujours moins vulgaire que Shikaniku, comme on la surnomme parfois.

Âge : 20 ans.

Sexe : Féminin.

Physique : Deer est fine et féminine, mince et bien formée. De taille moyenne, et athlétique, quoique d'une carrure modeste. Son physique est le résultat d'une pratique régulière de la danse et d'un entrainement rigoureux en salle de sport. Deer veille plus que tout à faire de son corps ce qu'elle considère être un idéal féminin: une taille fine, des fesses rondes et des jambes fuselées, et surtout: pas le moindre début de bourrelet. Sa peau est pale et ses cheveux sont longs, épais et blonds, tirant sur le roux. Son visage, aux traits fragiles et aux grands yeux bleux, presque trop parfait et lisse, pourrait être celui d'une poupée si l'on omettait les petites taches de rousseur qui constellent ses joues et son nez, ainsi que le percing qui lui traverse la levre inférieur. Aucun autre endroit de son corps n'est percé. En revanche, un "tatouage" noir, évoquant deux bois de cerf, part du milieu de son dos et couvre partiellement ses homoplates. C'est à ce tatouage qu'elle doit son nom de scène.

Histoire : Son vrai nom, c'est Goya Gaho. Un nom qui n'inspire rien de particulier à la plupart des gens, ici. Les choses seraient différentes en d'autres temps et d'autres lieux. Dans le monde que l'on nomme Terra, la mention de Gaho en fait trembler plus d'un. Ou plutôt, il en faisait trembler plus d'un; pas dans tout Terra certes, mais au sein du petit royaume indépendant de Seizan-En, situé loin au nord de Nexus. A cet endroit précis, sur ces plaines neigeuses entourées de montagnes, d'une superficie comparable à celle de la Corée (nord et sud), la famille Goya a longtemps été une puissance majeur.

Ces temps là, Deer s'en souviens à peine - ils s'achevèrent brutalement alors qu'elle avait cinq ans. Un seigneur rival, par l'espionage et la complicité de quelques traitres, renversa la majestueuse famille Gaho après moins d'une semaine de conflit. Certains membres de la famille furent vendus comme prisonniers à divers de leurs ennemis. Le seigneur, sa femme et sa fille Goya furent exilés sur Terre. On leur laissa emporter de l'or - une infime portion de leurs richesses.

Ils purent en vendre une fraction, afin de louer un appartement en bordure de Seikusu. Incapables d'accepter totalement leur nouveau sort, aucun des deux parent ne put s'abaisser à travailler en tant que sans-rang de ce nouveau monde. En outre, il était hors de question que Goya soit envoyée à l'école pour y obtenir la même éducation que les enfants japonais.
La seule éducation intellectuelle qu'elle reçut fut de la part de ses parents. Afin de compléter l'instruction de leur princesse d'une manière aussi fidèle que possible aux critères familiaux, ils lui firent suivre des cours de danse classique dans une école privée. La petite fille, n'ayant d'autre moyen d'échapper à la solitude, s'y rendait avec bonheur et pratiquait avec assiduité.

La situation se dégrada au fil des années pour la petite famille qui oscillait entre colère, désespoire et déni. Le capital sur lequel leur vie reposait se faisait de plus en plus maigre, et chaque année s'imposait l'amère conclusion qu'il faudrait vivre sur un moins grand pied l'année suivante.
Arrivée à l'age de 14 ans cependant, Goya vivait un calvaire d'ennui et de solitude, étouffée par les exigences absurdes de ses parents. Elle, qui se souvenait à peine de son ancienne vie, commença à les mépriser pour leur rigidité d'esprit et leur faiblesse.

Elle finit par fuguer, à l'age de 16 ans. Quelque temps abritée par une amie qu'elle avait connu dans son cours de danse, elle finit par trouver du travail en tant que serveuse dans un bar. L'expérience était éreintante et un reste d'orgueil lui faisait mépriser les taches épuisantes. Incapable de se plier à la vie de travailleuse, elle passa de petit boulot en petit boulot, jusqu'à être embauchée au Sekishoku bar; d'abord serveuse, elle se décida très vite à monter sur scène, encouragée par le patron du lieu.

Caractère : Deer n'est pas une fille très sociable ni exceptionnellement adroite avec les gens - la faute à son enfance. Non pas qu'elle soit mal à l'aise en société; elle habite avec facilité un rôle de femme désinvolte et inaccessible. Son entourage tend à la considérer comme intelligente, drôle et globalement bienveillante, quoique sans tact; elle joue avec facilité sur tous les registres d'humour à sa disposition, et sait parler de tout et de rien avec une certaine aisance. Un examen plus approfondi montrerait que son humour est bien souvent une esquive. Elle n'aime pas avoir à parler d'elle ou de son passé; bien qu'une profonde solitude la ronge, toute relation trop intime l'effraie.
En outre, tout le monde ne bénéficie pas de sa sympathie. Shikaniku juge les gens avec facilité et sans remords. Et, bien qu'elle ne soit aucunement cruelle, lorsqu'elle croise la route d'une personne médiocre, elle ne se sent obligée à aucune politesse. Il est pour elle une évidence que tous les être humains ne sont pas égaux; et elle ne doit rien à ceux qui lui semblent être d'un niveau inférieur. Bien sûr, elle considère être relativement privilégiée par la nature, bien que cette certitude puisse parfois vasciller jusqu'à la rendre inquidète.
Deer comble généralement sa solitude et ses inquiétudes par une attitude narcissique, en sculptant son corps par l'exercice, et en captant l'attention sur scène.

Note 1 : Son tatouage est en fait une tache de naissance, propre à tous les membres de sa famille proche. Cette tache s'accompagne d'une force physique surhumaine, qui a participé à construire la réputation des Gaho dans leur royaume d'origine. Cependant, il semblerait que cette capacité soit bridée sur terre; son utilisation permet tout au plus de multiplier sa force par deux, durant des efforts de courte durée. En outre, la tache de naissance devient alors douloureuse et provoque d'intenses douleurs pour plusieurs jours.

Note 2 : Si y'a des trucs qui vous paraissent chelous ou des infos qui vous paraissent manquer, hésitez pas à me prévenir, je developperais un peu.

Qui plus loutre, au cas où des idées de RP vous traverseraient la tête, je suis preneuse de toute suggestion. Voici déjà quelques pistes possibles :
- Le bar dans lequel Deer danse a une réputation assez sulfureuse. La clientelle est majoritairement plutôt riche; on y trouve parfois des mafieux. Anything can happen.
- Goya et ses parents sont marqués par un sortilège qui permet à leurs enemis de détecter un éventuel retour; de plus elle n'a aucune idée du moyen à employer pour ce faire. Cependant, il n'y a théoriquement pas d'impossibilité qu'elle y retourne, pour une raison X ou Y.
- Deer vit "sans filet"; elle travaille au black, et pas suffisamment pour mettre de l'argent de côté. Elle n'a pas d'ami dont elle soit extrêmement proche. Elle peut facilement se retrouver en situation très précaire, voir à la rue.

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