Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Abraham Robertson

Pages: [1]
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Les alentours de la ville / Re : Londres, une rencontre des plus inattendue
« le: vendredi 22 juin 2018, 20:52:36 »
N'arrivant même pas à se redresser, le pauvre professeur se retrouve obligé de rouler sur le ventre avant de difficilement se redresser à la seule force de ses deux bras frêles. Puis, une fois à genoux, il tâtonne ses mains sur le sol en quête de ses lunettes de vue. Les frôlant finalement, il les porte à son nez et soupire en découvrant un petit éclat au bord de l'un des verres, sans doute causé par sa chute. Arrivant finalement à se relever complètement, il n'en reste pas moins pitoyable et diminué sous ses allures de vieillard fatigué. Dépoussiérant vaguement son pantalon au niveau des cuisses, il repère une ombre grandissant derrière lui alors qu'on interpelle de son nom. Se retournant vivement, il monte les mains tremblantes à son visage dans une vaine tentative de défense.

[color=brown- Non... non pitié ! J'ai... j'ai compris ! Je... je m'en vais... [/color]

Cependant au mot de son interlocuteur mystère, il ose baisser sa garde pour découvrir l'homme devant lui. Il ne s'agit pas de l'un des gorilles de la sécurité mais d'un homme pas bien grand d'une quarantaine d'années, portant un costume et une paire de lunettes de vue aux montures noires. Le détaillant rapidement des pieds à la tête avant de regarder autour de lui, il ose s'approcher doucement.

- Un agent spécial ? Spécial de quoi ? Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?

Il faut dire qu'avec une apparition aussi soudaine qu’énigmatique, il fallait bien s'attendre à ce genre d'interrogation.

2
Merci pour l'accueil jeune homme... enfin je crois... je suis pas bien sûr que "vieux fou" soit une façon de s'adresser à une personne un peu âgé. Mais bon, je vais vous accorder le bénéfice du doute, surtout que je n'ai pas tout bien compris. Notamment par rapport à votre terrano-scepticisme trucmuche.

Quand à Seikusu, j'ignore tout de ce lieu, un endroit en Asie je suppose. Mes modestes fonds personnels ne m'offrent pas vraiment le loisir de prendre des vacances à l'étranger.

3
Les alentours de la ville / Londres, une rencontre des plus inattendue
« le: lundi 27 février 2017, 16:01:00 »
Londres, quartier de Kensington, musée d'histoire naturelle, 21h30


Le froid est encore mordant en ce samedi soir de Février. Pourtant cela n'empêche par le musée d'histoire naturelle de la City d'inaugurer une nouvelle exposition temporaire au sein de leurs locaux. En cette fraîche nuit a donc été organisée une somptueuse réception pour tout le gratin médiatique mais aussi philanthropique de la ville. Ici, les journalistes côtoient les personnes les plus riches et les plus influentes, pour la plupart présente afin d'y distribuer de généreux dons en l'échange d'une modeste déduction d'impôts. Soyons réaliste, ceux vraiment là pour s'intéresser à une énième présentation d'un fossile au nom latin toujours aussi imprononçable se comptent sur les doigts d'une main. Ceci étant quelques membres de la communauté scientifique ont daignés répondre à l'invitation, souvent les plus ambitieux sans pour autant être forcément les plus talentueux. Après tout, ce genre de réception est toujours un bon moyen de se faire quelques connexions bien placés afin de faire avancer ses pions sur le grand plateau de l'hypocrisie.

On assiste donc à la valse des serveurs, tendant aux convives quelques verres de champagne et autres petits-fours  à l'esthétique impeccable. Et au centre de ce brouhaha de conversations bien souvent sans grande profondeur, on y trouve la reine du bal, la grande organisatrice, l'hôtesse en chef, la très inaccessible Sheila. Véritable produit de Belgravia, le quartier le plus huppé de la ville de Londres, elle ne doit sa place de conservatrice du musée d'histoire naturelle que grâce à sa fortune et à l'influence particulièrement notable de sa famille. Cela dit, même les plus médisants de ses détracteurs seront reconnaître son talent presque inné pour organiser des fêtes fastueuses, qui arrive tout de même à faire du musée, le temps d'une soirée, le lieu le plus en vogue de la City. Dirigeant le ballet du personnel comme une véritable chef d'orchestre, elle sait se montrer à la fois dure avec ses employés et l'instant d'après aussi mielleux qu'on puisse l'être avec un potentiel donateur.

À l'extérieur du bâtiment, quelques curieux se bousculent dans l'espoir de pouvoir y rentrer comme s'ils patientaient sur le parvis d'une boîte de nuit branchée. Malheureusement, la sécurité veille au grain pour ne laisser passer que les rares privilégiés disposant d'une invitation, tenue de soirée obligatoire bien entendu. Et c'est parmi cette foule que nous y retrouvons Abraham Robertson. L'homme a pour le coup fait l'effort de se vêtir d'un ensemble plus adéquat aux circonstances que ses frusques habituelles, un costume légèrement vieillot mais disposant toutefois d'une certaine élégance. Tentant vainement de passer la foule, la faiblesse dût à son âge ainsi qu'à sa maladie l'en empêche cependant. Tâchant donc de faire parler son cerveau plus que ses muscles, il aperçoit de l'autre côté de l'une des barrières, et légèrement sur le côté par rapport à l'entrée, un coquet gentleman s'allumant une cigarette. Se faufilant discrètement en profitant que les vigiles soient occupés à contenir les journalistes People et autres importuns tentant de rentrer, il rejoint nonchalamment l'homme en l’interpellant le plus naturellement du monde.

- La nuit est fraîche n'est-ce pas ?...

Jetant un regard rapide aux gorilles accompagnés d'un petit sourire amusé, il enchaîne directement.

- Comme d'habitude Sheila fait sensation avec ses réceptions. Si vous voulez mon avis elle devrait se recycler dans l’événementiel... hahahahahahaha !... La connaissant elle deviendrait rapidement la chouchoute de la famille royale elle-même !

Arrachant un petit rire à son interlocuteur, il enchaîne pour profiter de cette soudaine brèche tout en gardant le ton du badinage.

- Je vois qu'on se comprend ! Je me présente, Abraham, professeur d'archéologie.

Lui lance-t-il le plus simplement du monde tout en lui tendant chaleureusement la main. Plaçant sa cigarette au bec, l'homme serre la main du vieil homme en retour tout en se présentant à son tour. Mais les premiers mots de sa phrase sont légèrement déformés par la clope coincée au coin des lèvres. Enlevant rapidement cette dernière, il continue.

- Lord Henry Hastings, pour vous servir.

Inclinant légèrement la tête en guise de respectueuses salutations, Abraham commence à fouiller ses poches avant de tapoter ses vêtements, visiblement à la recherche de quelques choses.

- Zut. J'ai dû oublier mon paquet dans mon manteau. Je vais devoir vous laisser...

Jouant bien sûr la comédie alors qu'il semble s'apprêter à rejoindre l'entrée du musée, l'homme lui faisant face l'arrête avant en lui tendant son propre paquet.

- Oh ! Merci beaucoup Lord Hastings.

Prenant l'une d'elle, son interlocuteur replie ses deux mains autour de son briquet pour maintenir la flamme suffisamment longtemps afin qu'Abraham puisse allumer la cigarette. Heureux de se rappeler comme on fume, il tire une première latte qui lui brûle la trachée. Ne voulant pas ruiner sa couverture, il se retient toutefois de tousser et rejette vers le ciel un épais nuage de fumée. Heureusement réellement archéologue, il commence alors une intéressante conversation avec le Lord, qui faisait visiblement parti des rares personnes présentes ce soir s'intéressant un minimum au sujet de cet événement. Continuant leur cigarette, ils sont soudain rejoints par un vigile, qui, un peu moins occupé que ses autres compagnons, avait reconnu le Lord mais pas la personne avec lui. S'avançant vers eux, le vieil homme tente de conserver son calme et son stress alors que le gorille arrive enfin à leur portée. Saluant respectueusement Lord Hastings, il se retourne ensuite rapidement vers Abraham.

- Excusez-moi Monsieur mais puis-je voir votre carton d'invitation ?

Commençant alors à fouiller ses poches, il craint de devoir sortir une nouvelle fois l'excuse de son manteau mais est interrompu par le Lord en personne.

- Ce gentleman a son invitation je vous l'assure. Il est d'ailleurs entré en même temps que moi. Sans doute est-il passer par l'un de vos camarades sans que vous l'ayez vu, tout simplement.

Connaissant suffisamment le Lord pour savoir que ce dernier faisait partie des "intouchables", ceux dont les dons pourraient faire rougir le PIB d'un petit pays, le vigile se confond en excuse et s'éclipse sans demander son reste. Affichant une surprise qu'il arrive très difficilement à cacher, un simple regard du gentleman suffit à faire comprendre à Abraham que ce dernier sait tout. L'accompagnant ensuite à l'intérieur, il lui serre une nouvelle fois la main.

- Merci encore...

- Au plaisir, monsieur Robertson.

Lui répond-il accompagné d'un petit sourire, puis retourne rapidement à ses occupations philanthropiques tout en laissant le vieil homme seul dans cette foule de nantis. Prenant un verre qu'il descend assez rapidement, Abraham avale deux petits-fours avant d'être pris d'une violente quinte de toux. Sortant un mouchoir en tissu de l'une de ses poches, il l'utilise devant sa bouche pour atteignant le bruit tout en rejoignant les toilettes. S'enfermant rapidement dans l'une des cabines, il se jette in extremis sur la cuvette pour y vomir les hors-d’œuvres, le champagne et le reste d''un pâté de viande qu'il a mangé plus tôt avant de venir. Avec ça, il régurgite aussi un peu de sang témoignant du stade avancé de son cancer. Reprenant difficilement son souffle, il tire sur le rouleau de papier pour en prendre quelques feuilles afin de se nettoyer la bouche. Tirant la chasse, il rejoint ensuite le lavabo pour se rincer et se gargariser la bouche, pour finalement se laver les mains. Tapotant ces dernières encore humides sur son cou, sa nuque et son front, il se calme lentement. Puis, de nouveau remis sur pieds, il sort des commodités pour rejoindre les autres convives. Zigzaguant entre eux, il tente tant bien que mal de rejoindre la conservatrice en chef. Connaissant Sheila depuis de nombreuses années, il espère pouvoir lui parler directement puisque cette dernière refuse constamment ses appels ainsi que de la voir lors de son passage à son bureau.

Arrivant finalement à ses côtés, il salue respectueusement le petit groupe l'entourant avant que cette dernière ne le foudroie littéralement du regard lorsqu'elle l'aperçoit.

- Ab.. Abraham ! Qu'est-ce que tu fais ici !

Voyant que sa surprise ainsi que son ton sévère et plein de reproche vient soudain de refroidir l'ambiance du groupe, elle se retourne avec un grand sourire pour tâcher de faire bonne figure.

- Pardonnez-moi messieurs. Je vous présente Abraham Robertson. Un archéologue et professeur d'histoire, aujourd'hui à la retraite.

Serrant les mains une à une, il ne cache pas sa joie. Pas d'être présenté avec les honneurs mais de voir que son petit manège pour la mettre sur le fait accompli semble porter ses fruits.

- Pas tout à fait à la retraite Sheila. Vous savez bien que j'ai quitté mes précédentes fonctions afin de me consacrer à plein temps à cette incroyable découverte sur laquelle je travaille depuis de nombreuses années.

Visiblement intéressé par le sujet, les quelques personnes autour d'eux ne tardent pas à jouer les petits curieux, à la grande joie du vieil homme.

- Et bien...

Rapidement coupé par Sheila, cette dernière agrippe Abraham par le bras.

- Malheureusement je vais devoir vous l’emprunter quelques minutes.

N'attendant pas la réponse ou de potentiels objections, elle l'attire avec elle vers un coin un peu isolé.

- Qu'est-ce que tu fais ici !

- Tu ne m'as pas laissé le choix. Tu ne répond jamais à mes appels et lorsque je passe te voir, tu es constamment indisponible.

Frottant ses paupières avec deux doigts en signe d'exaspération, elle soupire longuement.

- Abraham. Abraham... tu as beau être intelligent, il y a certains choses que tu n'arriveras jamais à comprendre. Lorsqu'une personne ne te répond pas ou refuse de te voir, c'est parce qu'elle n'a AUCUNE envie de te voir !

- Mais c'est important, je pense avoir trouvé une piste, et donc je...

- Tu quoi !? Tu comptais essayé de me convaincre une énième fois de ta théorie fumeuse de super-homme ou je ne sais quoi ! Tu es fini Abraham ! F-I-N-I ! Alors arrête de te faire du mal et commence par reprendre ta vie en main ! Bon sang mais regarde-toi un peu ! On dirait un vrai zombie, un cadavre qui marche !

Apercevant un vigile dans la foule, elle lève le bras à son attention pour le faire venir.

- Mais je te jures que cette fois...

- Mais oui mais oui... bon aller virez-le moi de là... il n'a pas d'invitation.

Lance-t-elle au gorille qui vient de les rejoindre accompagné d'un copain. Les deux hommes saisissent alors avec force et fermeté Abraham par les bras, le tirant en arrière avant de littéralement le traîner sans se soucier de ses molles objections. Tâchant de faire bonne figure vis-à-vis de ses invités, elle rassure rapidement tout le monde en les rejoignant.

- Je crois que pour lui le champagne a malheureusement été un peu traître !

Continuant de vociférer pour tenter de s'exprimer, les rires et les discutions couvrent rapidement sa voix bien trop faible pour crier plus fort. Passant par les cuisines et l'arrière du bâtiment, il est rapidement trainer contre son gré jusqu'à de lourdes portes coupe-feu. Passant alors à l'extérieur du bâtiment les deux hommes le rejettent sans trop de mal à travers la petite ruelle, le balançant sans le vouloir dans le tas de poubelles provenant de la cafétéria du musée. Éventrant les sachets dans sa chute, il se retrouve couvert de détritus alimentaires qui imbibent copieusement ses vêtements et sa personne. S'en extirpant difficilement, un violente quinte de toux le reprend. Roulant jusqu'au sol dur de bitume, il vomit une nouvelle fois avant de farfouiller en tremblant dans ses poches en quêtes de son tube de médicaments. Le trouvant enfin, il l'ouvre avec difficulté, commençant à être pris de convulsions. Arrivant à remplir sa main de quelques comprimés malgré ceux que sa tremblote fait tomber au sol, il les avale cul-sec avant de se tourner sur le dos en serrant l'avant de sa chemise. Petit à petit, la toux se calme en même temps que ses convulsions, son petits corps tout faible encore tout recroquevillé et tendue se détendant lentement.

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Un ange déchu ? Allons, je ne suis pas né de la dernière pluie ! Le cas... cos... cusplay machin chose là hein ! C'est pas bien gentil de se moquer ainsi d'un vieil homme mademoiselle !

Merci beaucoup chère... euh... bobybuildeuse ? Seriez-vous une fan d'Arnold Schwarzenegger ? Attention à la piquouse, vous avez vu les dégâts sur le long terme.

*est repris d'une violente quinte de toux*

Je crois qu'un peu de soleil vous ferez du bien jeune fille. Vous savez, la vitamine D est un apport indispensable. Cela vous donnerez un peu plus de couleur pour combattre cet aspect un peu trop... lugubre et blafard. Cela vous permettrez aussi d'être un peu plus appréciée par les garçons !

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Prélude / Re : Abraham Robertson, Vieux fou ou Archéologue de génie ?
« le: dimanche 26 février 2017, 19:34:05 »
Merci mesdemoiselles Green et Valadhiel.

Surnaturel ? Démon ? Il va falloir... *tousse à s'en décoller la plèvre, reprenant difficilement son souffle* eurhm... arrêter les jeux vidéos et les jeux de rôle jeune fille.... Cela pourrait vous déconnecter de la réalité.

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Identité : Abraham Robertson
Âge : 58 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Sexualité : Hétérosexuel

Occupation : Professeur d'histoire et Archéologue

Physique :
Petit homme aux épaules tombantes, et à la peau d'ébène, Abraham est aussi sec qu'une tranche de jambon dans un sandwich SNCF. Pas musclé pour un sous, c'est plutôt le genre rat de bibliothèque. Autrefois fringuant professeur plein d'avenir, les années l'ont progressivement changer sans le mettre à l'honneur. Cheveux gris et blancs déjà très jeune, il s'est rapidement dégarni du haut du front qui laisse entrevoir trois grosses rides particulièrement marquées. Ces dernières laissent devinées tous ce temps passé à se froncer les sourcils sous cette avalanche de soucis et autres contrariétés qui parsème sa vie. Loin de se cantonner simplement à son front, son visage entier est le témoin muet de sa déchéance. Sévère et marqué par l'âge, il apparaît aujourd'hui bien plus vieux qu'il ne l'est en réalité.

Bien loin de la mode, son apparence affiche un véritable laisser-aller qui dénote une certaine difficulté à se sociabiliser. Faisant complètement fi des convenance, ses vêtements sont pour la plupart rapiécé, troués et tâchés d'encre, de craie ou encore de gras. Portant des lunettes, il ne peux vivre sans étant donné sa presbytie et sa myopie avancées, l'obligeant à constamment avoir sa paire de verres progressifs. Côté équipement, il se trimbale toujours avec une vieille serviette en cuir particulièrement usée dans laquelle il conserve des copies de ses travaux en cours ainsi que tous le nécessaire afin de prendre des notes.


Caractère :
Brisé. C'est le terme qui le définit au mieux. Autrefois plein de vigueur et d'entrain, tout ceci s'est progressivement changé en une amertume particulièrement forte. Sujet au saute d'humeur, ses colères ne sont aujourd'hui plus que des pétards mouillés qui meurent dans l'oeuf. Dépressif, il tente de garder tant bien que mal la tête hors de l'eau en alternant entre calmant et verre de gnôle qui ne font pourtant pas bon ménage. Ne voulant pas regarder la vérité en face, il n'hésite pas à rejeter la faute de ses erreurs sur tous et n'importe quoi, tout en sachant au plus profond de lui qu'il a complètement ruiné sa vie ainsi que celle de sa famille à cause de son travail, mais surtout par les ravages de son obsession.

Particulièrement obnubilé par ses travaux, cette soi-disant découverte qu'il tente de faire attester par la communauté scientifique n'a fait que l'enterrer d'avantage. Devenant une véritable idée fixe qui a petit à petit viré à la psychose. Conspué, renié et mise au ban de la communauté archéologique, il garde cela dit une âme particulièrement revancharde sur ses pairs et détracteurs qui ne font qu'alimenter sa détermination, et par corrélation son obsession. Cette dernière semble à la fois son fardeau mais aussi la seule chose lui permettant de retrouver le sourire et les ardeurs de sa jeunesse d'archéologue si prometteur.

Aujourd'hui, il vit dans un isolement quasi totale, se noyant corps et âme dans son travail dans l'espoir très mince que tous ses sacrifices n'ont pas été vains.


Histoire :
Originaire de Peckham, un district de la ville de Londres, en Angleterre, Abraham est né d'une famille relativement modeste. Fils d'un ouvrier et d'une bonne, il n'a pas vécu une jeunesse dorée, loin de là. Passionné d'histoire, il en est rapidement devenu accroc au point de recevoir une bourse afin d'étudier l'archéologie dans la prestigieuse université de Cambridge. Étudiant particulièrement studieux, il fut ravi de quitter son district d'origine connu pour son taux de criminalité assez élevé. Profitant de la discrimination positive, il se heurta au début à l'hostilité des autres étudiants bien plus aisés que lui. Travaillant d'arrache-pied pour obtenir une certaine légitimité à leur yeux, cela lui permit entre autre de sortir major de sa promotion durant toutes ses années d'études supérieurs. Se spécialisant dans la mythologie et les anciennes civilisations, il décrocha pas moins de quatre doctorats.

Fraîchement diplômé, il fut sélectionné pour intégrer le British Museum comme archéologue salarié. Ce poste lui permit entre autres de voyager à travers le monde comme il l'avait toujours souhaité. Effectuant bon nombre de fouilles ainsi que des expertises au sein de nombreux autres musées internationaux, il appris notamment, à travers ses pérégrinations, à parler de nombreuses langues étrangères. Son avenir apparaissait donc comme absolument brillant par la plupart des membres de la communauté d'archéologie internationales. Aventureux et passionné, certains le voyaient comme l'Indiana Jones du monde réel notamment à cause de ses prises de risques particulièrement audacieuses. C'est d'ailleurs à la suite d'une d'entre elles, que sa vie bascula et que son futur si éclatant sombra sans les ténèbres.

À cette époque, Abraham avait tout. Un travail qui le passionnait et dans lequel il s'épanouissait comme jamais. Une magnifique épouse, qui avait d'ailleurs donné naissance à une ravissante petite fille. Bref, le bonheur à l'état pur. Cependant ce n'est pas ça qui l'empêcha de partir pour l’Irak alors au tout début de la première guerre du golfe. Faisant en effet parti d'un groupe d'archéologue et d'historien voulant suivre les pas des Monument Men de la seconde guerre mondiale, il brava les interdits dans l'espoir de sauver des sites archéologiques issu des premières civilisations de la Mésopotamie. Il réalisa ainsi de nombreux sauvetages d’œuvres artistiques et historiques qui furent rapatriées dans divers musées, ces derniers devaient jouer avant tout un rôle de stockage temporaire en attendant la fin du conflit. Mais durant l'une de ses missions, l'archéologue tomba sur un très vieux parchemin qui semblait être une carte menant à la ville disparue d'Akkad, la capitale du tout premier empire de Mésopotamie entre les XXIVe et XXIIe siècles av. J.-C. Véritable découverte du siècle si cette ville mythique venait à être localisée avec précision, Abraham y vit ici un bon moyen d'entrer dans les livres d'histoire.

Vivant l'intensité des combats comme une menace pour sa découverte, il décida avec l'aide d'un petit groupe de mener l'expédition malgré le conflit armé envahissant le proche-orient. Persuadé que les bombardements américains pourraient causer des dégâts irréversibles à la ville disparue, il ne prit pas en compte les recommandations de ses amis ainsi que les directives du British Museum, aveuglé par son orgueil. Suivant les indications du parchemin, il se rendit sur place clandestinement et commença des fouilles. Les jours et les semaines passèrent sans que l'équipe ne découvrit le moindre indice d'une cité enfouie sous leur pied. De plus, la guerre continuait de faire rage au point que quelques uns de ses collaborateurs y perdirent la vie. Plus déterminé que jamais, le reste de son équipe se désagrégea progressivement entre les morts et les déserteurs qui ne voulaient pas finir en cadavre fumant au nom de vulgaires babioles ancestrales. Finalement accompagné que par quelques intervenants indigènes payé de sa poche, la petite équipe mit à jour un sous-terrain faisant apparemment partie intégrante d'un temple colossal enterré à plusieurs mètres sous la surface. S'aventurant le premier à l'intérieur en rappel, la corde lâcha lorsque le petit groupe resté à la surface fut surpris par une garnison de l'armée irakienne. Interpellé et sommairement exécuté, Abraham fut livré à lui-même au sein de sa découverte sans possibilité de remonter par où il était entré.

N'ayant d'autre choix que d'explorer les vestiges en quête d'une autre sortie, il se retrouva rapidement enfermé sans échappatoire possible. Les soldats ayant rejeter les affaires de fouilles et de l'équipe par la faille menant au sous-terrain afin de camoufler toutes traces de leur méfait, l'archéologue y trouva bien heureusement de quoi survivre durant quelques temps. Rationnant ses victuailles, il entreprit d'effectuer les fouilles pour lesquelles il était venu, espérant laisser une trace si jamais il n'y survivrait pas. Parcourant les ruines ensevelies, il commença par déchiffrer les différentes inscriptions recouvrant les murs et constata avec stupeur que ce temple semblait être un lieu de culte pour une religion qu'il n'avait encore jamais vu ailleurs. Sa surprise fut encore plus grande d'y apercevoir des écritures cunéiformes mais aussi des hiéroglyphes, des pictogrammes, du crétois mais encore plus incroyable du chinois antique. Pourtant si éloignées dans l'espace toutes ces différentes langues semblaient racontées une même histoire, l'équivalent d'une véritable bible.

Déchiffrant non sans mal les différents passages, les inscriptions contaient la vie d'un homme devenu l'égal d'un Dieu. À la fois érudit et guerrier, il était présenté comme un homme des temps anciens qui eu la tâche de devoir accompagner le monde pour l'éternité. Ni bon, ni mauvais, à l'image des hommes sur lesquelles il règne en secret, leur octroyant conseils et assistances si leur souhait et leur demande en sont jugés dignes. Énième divinité abstraite selon lui, ses fouilles lui firent rapidement comprendre que cet être semblait bien plus physique qu'il l'aurait cru. Découvrant de magnifiques appartements ainsi que l'équivalent d'un trône, il cru tout d'abord qu'il s'agissait là de la place que devait occupée le grand prêtre de ce culte. Mais en continuant ses recherches, il lui apparu à son grand étonnement que l'être en question trôné visiblement en personne dans ce temple. Son scepticisme vola finalement en éclat lorsqu'il découvrit que cet personne avait survécu au règne de Sagon d'Akkad, fondateur de l'empire akkadien, ainsi que de ses descendants jusqu'à la fin de leur dynastie qui arriva tout de même deux siècles plus tard.

Persuadé d'avoir la preuve de l'existence d'un véritable Dieu sur terre, il y vit ici non plus la découverte du siècle, que la ville d'Akkad aurait pu être, mais bien la plus grande découverte de toute l'histoire de l'humanité. À ses yeux, ce temple était la clé qui aurait pu relier le monde mythologique au monde physique. Mais tout ceci aurait été vain s'il ne trouvait pas d'abord le moyen de sortir de ce temple pour ensuite y revenir avec tout le nécessaire lui permettant de faire valider sa théorie. Continuant son aventure au cœur du temple, il réussit à découvrir une issue secrète dans les appartements privés de l'être mystérieux connu sous le nom traduit de Ahoz. Malheureusement pour lui, lors de l'ouverture de ladite sortie, l'édifice ancien et déjà relativement délabré avait en plus été particulièrement mise à mal par les bombardements incessants de la surface, fragilisant sa construction, si bien que tout commença à trembler. S'empressant de récupérer ses traductions, il eu juste assez de temps de quitter le temple avant qu'une nappe sous-terrain n'inonde progressivement les différentes salles en même temps que le reste de la structure ne s'effondre sur elle même.

Réussissant tant bien que mal à quitter l'Irak pour finalement rentrer au pays, l'accueil ne fut pas aussi chaleureux qu'il l'aurait cru. Dénoncer par les quelques membre de son équipe ayant réussi à fuir, il fut limogé par le British Museum pour avoir causé la mort de plusieurs collaborateurs, désobéit à un ordre direct tout en revenant bredouille, et enfin pour avoir entacher la réputation du musée. Renvoyé pour faute grave, la communauté d'archéologie le blacklista comme personnage à risque si bien que les assurances devant normalement couvrir les fouilles des différents musée réclamées des sommes astronomiques si jamais ils l'envoyaient sur le terrain. Désormais cantonné à un travail de bureau et de laboratoire exclusivement, il accepta pour ne pas se retrouver sans emploi. Mais loin de renoncer à ses travaux, il prit sur son temps libre pour les continuer aux dépens de sa vie de famille qui fut directement touchée. Ne rentrant chez lui que pour s'enfermer pendant des heures et des heures dans son bureau, il passa à côté de tout ce que la paternité aurait pu lui apporter. Gagnant pourtant suffisamment sa vie pour se permettre un train de vie confortable, il claqua rapidement tout son argent dans les voyages et autres frais dans le seul but d'atteindre ses objectifs. Pourtant si aimante, son femme dut se rentre à l'évidence que l'homme qu'elle avait épousé avait disparu.

Sombrant petit à petit dans l'obsession pour Ahoz, la goutte d'eau fut lorsqu'il démissionna de son travail afin d'y consacrer d'avantage de temps. Consciente que son mari allait les entraîner avec lui au fond du gouffre, elle se résigna à agir et pris la douloureuse décision de divorcer. Voulant surtout tenter de le réveiller par cette menace, elle fut horrifié que cette nouvelle ne le chamboule pas outre mesure, assimilant pour ainsi dire elle et leur fille à une distraction incompatible avec son travail si important. Effondrée par cette nouvelle, elle le quitta alors sans regret ce qui acheva pour le faire sombrer. Désormais sans attache avec la réalité, c'est tout simplement son obsession qui se mit à le dévorer corps et âme. Aujourd'hui, n'étant plus que l'ombre de ce qu'il a été, la communauté qui voyait en lui un futur grand nom de l'archéologie rit à sa seule évocation, l'ayant fait passer de l'Indiana Jones des temps modernes, au cinglé paranoïaque a qui il ne manque plus qu'un chapeau d'aluminium.


Autre :
Possède un petit appartement dans la banlieue de Londres.

Condamné, il est malheureusement atteint d'un cancer du pancréas de stade 4 (phase terminale). Principalement dû à son alcoolémie ainsi qu'à son régime alimentaire déplorable, il a malheureusement été diagnostiqué bien trop tard. Trop occupé par son travail, la découverte de sa maladie s'est fait par pur hasard.

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