Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Fönn Hersdóttir

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Centre-ville de Seikusu / Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]
« le: dimanche 20 août 2017, 02:08:33 »
Émerger   d'un rêve. Peut-être était-ce le cas. Mais en tous cas, c'en était un superbe. Et qu'elle comptait bien entretenir. Ses paroles. Son coup de foudre. Sa dévotion prononcée dans le bus, répétées et confirmées. Elle les pensait. Et l'Islandaise ne comptait pas laisser échapper ses paroles. Ce qui s'était passé était sans équivoque. Et ce qui allait continuer lui plairait sûrement tout autant. Fönn, engoncée dans le latex ici et là, immobilisée par des liens savamment placés, observait sa Maîtresse. La Française qui avait sû capturer par sa présence, un bout de son coeur.

Oh oui. Elle aimait l'amour. Le sexe. La douleur aussi. Et d'ailleurs, elles devraient sûrement en venir à parler de leur goûts. De leurs limites... De tout ce qui pouvait entourer un duo qui pratiquait le bdsm, en somme. Peut-être, d'ailleurs, était-ce ce qu'elle appréciait tant. Par toutes ces discussions nécessaires -sans elles, les choses pouvaient trop facilement déraper- s'installait une confiance qui n'était pas nécessairement présente dans une relation vanille. Alors oui. Si les choses devaient devenir plus sérieuses, et se répéter, s'approfondir...  Elles devraient parler. Mais pour le moment, l'archiviste se contentait de compter les sensations, les baisers de sa tendre sur ses jambes. Les caresses sur celles-ci.

Doucement, elle sourit à celle qui vint s'asseoir à sa hauteur, calme et tranquille, le souffle encore un peu court. Elle l'observait, amoureuse ? Possiblement. Fönn pencha sa tête sur le côté, pressant légèrement sa joue contre la main de Shani, appréciant ce moment de calme après l'effort, baisant le pouce du bout des lèvres.

- Confusion, dites-vous, répondit-elle, mais n'est-ce pas vous qui rendez mon esprit confus, par votre être, vos paroles, vos gestes ?

Elle souriait toujours alors que, voyant Shani venir à sa rencontre pour un baiser, l'attachée leva sa tête pour aller cueillir par sa propre volonté aussi ce baiser sensuel, long, langoureux. Les yeux à nouveau fermés, appréciant son goût, son odeur. Partageant la sienne, relançant un bal précédemment interrompu. Un gémissement ou deux purent lui échapper, lorsqu'une caresse plus appuyée se fit sur un sein. Ou alors était-ce ce baiser qu'elle appréciait tant. Ou alors, cette proximité. Le tout.  Jusqu'à ce que Shani se redresse.

Préférant la gouter encore une fois, elle prit le temps de se lécher les lèvres, savourant l'instant, avant de lui répondre calmement.

- D'ailleurs. En parlant... plus profondément, commença-t-elle, nullement gênée par sa position, définitivement souple. Devrions-nous parler goûts. Limites. Safeword ? Si vous voulez explorer plus loin cette relation. Si vous voulez créer une relation malgré tout. Nul besoin de me détacher. Mon dos est assez souple pour être tranquille. Mais si nous parlons....

Elle laissa un blanc s'installer, souriant.

- Je veux au moins un second baiser, avant que nous le fassions. Que nous parlions de tout cela. C'est important.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]
« le: mercredi 05 avril 2017, 01:11:24 »
Elles étaient des étrangères. Des étrangères dans ce monde japonais qui venaient de se rencontrer. Des étrangères qui, en une journée, étaient passées de connaissance de salon de lecture, jusqu'à cette position. Jusqu'à ce moment-là. Pourtant, elles avaient leurs différences : leur point de vue sur le BDSM, sur le sexe, voire sur la vie en générale était loin d'être le même. Mais il y avait eu ce fil rouge, qu'un Dieu avait tissé entre leur doigts, ou plutôt, entre le poignet de l'une, et le cou de l'autre. Et dans cette seule soirée, Fönn avait réussi à s'abandonner. A tomber amoureuse de cette Française, au point de lui offrir une entière confiance. Et pourtant, dieu savait, les personnes qui allaient au delà des limites, les salauds gentilhomme ou douceureuses sévissaient aussi dans ces milieux.

Mais la chance, ou le destin guidé par cette éternelle ficelle rouge, avait réuni ces deux êtres qui en proftaient à leur manière singulière. Renversée, habillée de gants, collants et d'un corset, des bracelets et chaines qui la maintenaient dans une position fixe, offerte et à la merci de la dame Shani, elle appréciait pourtant cela, lui souriant avec une douceur et un amour qui contredisaient facilement les quelques paroles provocantes qu'elle avait pu avoir contre son hôte.

Après tout, elle n'avait réagi ainsi, que parce que cette nouvelle Maîtresse s'était aventurée avec elle sur des terrains sensibles, loin de son cher Lyrisme. Peut-être n'était-ce pas si mal, pour le moment du moins. Alors, même si elle en frétillait presque d'envie, elle attendit patiemment l'autorisation pour venir lécher ce doigt qui ne cessait d'attirer ses yeux et ses sens. Enfin, elle pu avancer sa tête, malgré la position, pour venir embrasser le bout du doigt, avant de tendre la langue, obéissante, pour lustrer l'ongle, tourner autour du doigt, et danser avec lui brièvement.

Oh, ses fesses, rouges, lui envoyaient toujours ces frissons et éclats de douleurs. Cela ne s'effaçait sûrement pas en une minute. Et pour une fois, quand une morsure sur l'intérieur d'une cuisse survint, l'Islandaise ne retint même pas son gémissement, alors qu'elle avait pris en bouche le bout du doigt, devenu tout humide. Le tableau devenait triple. D'un côté, les deux mains entrelacées, amoureuses, cette bouche, dévouée à une main supérieure, et cette douce douleur légère rappelée par les morsures précises.

Et la scène allait évoluer vers un plaisir plus pratique, plus prononcé. Le doigté précis, les mouvements choisis, et humide, ça, elle l'était déjà après tout ces coups, et moments passés en sa compagnie. Ainsi, le désir de sa jeune Maîtresse allait être réalisé sans aucun doute. D'abord, ce fut des frémissements, puis des gémissements qu'elle se plaisait à ne pas contrôler. Les bruits comme spongieux étaient équivoques eux aussi, mais si une rougeur envahissait le visage de Fönn, c'était plutôt dû à l'effort et au plaisir que d'une gêne disparue.

- Madame... Maîtresse...

Le mot se mélangeait avec un souffle rauque, jusqu'au moment où un tremblement arriva enfin, où Fönn ferma ses yeux pour laisser s'exprimer son corps qui crachait légèrement son plaisir, laissant ce liquide précieux s'écouler sur elle, glisser sur le corset de latex, entourer ses seins voire jusqu'à son cou pour quelques filaments.

Sa respiration, chahutée par le plaisir parcouru et cette première libération d'une suite certaine, mit quelque temps à se rétablir, tandis que sa moitié laissait à son esprit le temps de se calmer. Alors elle ouvrit les yeux.

- Suis-je vôtre, alors, au plus prof... profond, Maîtresse ?

3
Lentement, avec une délicatesse légèrement relative, elle testait ces limites. Celles qui transforment un simple scénario d'amourette tintée de bdsm, en quelque chose de plus profond. Celles où un simple jeu glisse vers un ton plus sérieux, plus... marqué. Et pour le coup, la remarque avait clairement fait mouche. La claque lachée sur sa fesse lui arracha un gémissement de surprise et de douleur.

Et la suite ne fut pas pour lui déplaire, sans nul doute. Même si le mot esclave, prononcé sûrement sous le coup de l'excitation n'était pas quelque chose qu'elle appréciait outre mesure, elle mettait cela de côté. Sûrement auraient-elles le temps de discuter après.. coups. Peut-être lui demanderait-elle un peu plus de maîtrise, de contrôle d'elle-même. MAis pour le moment, le temps n'était pas vraiment à la pensée sérieuse. Son hôte passée derrière elle, cravache en main, un bref coup d'oeil lui apprit l'amplitude que les coups allaient prendre.

Fönn sourit, dévoilant ses dents au sol, tête baissée qu'elle avait. Intellectuelle, élitiste, c'était sûr. Masochiste, elle n'allait pas le nier non plus. Alors que les coups commençaient à pleuvoir avec force, faisant vibrer l'air, et agitant son corps légèrement, ponctués par des gémissements mêlant plaisir et douleur non feints, l'Islandaise avait baissé sa tête, posant presque son front au sol. Juste histoire de se concentrer sur les ressentis. Ne pas céder sur la douleur, ne pas laisser son plaisir se faire emporter par l'endorphine qui naissait de tout cela. Même si cela avait pour effet de présenter son arrière train un peu plus à la cravache, elle allait résister, par fierté et plaisir.

Puis enfin, le sifflet de la cravache dans l'air cessa enfin, ne laissant que les respirations lourdes des deux protagonistes. Fönn restait prostrée en avant, son attention fixé par le feu qui règnait sur ses fesses. Rouges, marquées, sûrement allait-elle les garder un certain temps. Elle anticipait déjà ce qu'elle allait ressentir quand elle allait devoir s'asseoir. Et si les doux massages, caresses et autres attentions de Shani qui suivirent la faisaient déjà frissoner... Les jours qui allaient suivre promettaient ! Et pourtant. Elle appréciait. Folie.

La première scène de cet acte allait se terminer cependant. Tandis que Fönn récupérait son souffle, légèrement redressée, la vue lui fut à nouveau retirée. Elle n'avait pas voulu se gâcher la surprise, et apparemment, elle était sur la même longueur d'onde que la Française. Et elle fut relevée, en ayant à l'esprit une belle image.

- Décidément Maîtresse, vous semblez pleine de.. Ressources, murmura l'étrangère avec un accent plus prononcé, un anglais moins contrôlé.

Mais la perte d'un sens la ravissait autant que le reste, autant que la promesse d'un futur agité et plein. Mais vu qu'elle n'entendait pas le bruit de cordes ni leur odeur traitée, le kinbaku n'était certainement pas maintenant. Dans tous les cas, la préparation qui suivit lui permit de se ressaisir complètement. Traitée comme une reine, habillée par quelqu'un d'autre. Amusante pensée. Les gants de ses bras furent changés, des bas en latex ajoutés avec patience, et un corset flexible de la même matière fut serré sur ses hanches.

- Cela tombe bien. Nous sommes liées, maintenant, répondit-elle avec amusement, toujours aveuglée.

Pour la suite de l'opération, une fois ses poignets attachés, Shani put remarquer que l'islandaise était... admirablement souple. Peut-être, même, légèrement plus que la normale. En tous cas, à coup sûr, Fönn faisait des étirements de façons régulière. Un corps, ça s'entretenait. Alors la position obtenue, bien que pas la plus confortable au monde, ne lui posa aucun problème. Et quand sa vue lui fut offerte, même si un plissement de nez aurait aimé le contraire, elle ne put que sourire à cette vision, venant lacher un coup de langue amusé sur le doigt de la Française.

- Définitivement, vous avez beaucoup de ressource. Et rassurez-vous, Maîtresse. Je suis à l'aise, et légèrement plus résistante que vous ne semblez le penser. Et... Je ne compte aller nulle part, ajouta-t-elle après une petite pause, tirant sur ses liens, juste pour faire cliquerter les quelques bouts de métal.

Fönn regardait Shani droit dans les yeux, sans ciller. La promesse d'amour n'était définitivement pas feinte.

4
Toujours beau. Vive cette matière. *sourit*

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Très jolie *sourit*

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Centre-ville de Seikusu / Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]
« le: dimanche 26 février 2017, 13:47:16 »
Sa jeune compagne s'enhardissait doucement, mais sûrement. Et... Ce n'était pas vraiment pour lui déplaire, bien au contraire, surtout avec ces admirables bottines qui restaient face à ses yeux, et ravissaient ses oreilles sensibles. Après tout, chacun avec ses préférences et ses visions sur le monde du bdsm. Et il y avait à peu près autant de visions que de relations aimait-elle penser et dire. Et même plus, vu que la vision sur ce monde entre Shani et elle-même étaient bien différentes. L'une plus ancrée sur le crue, tandis que l'autre embrassait une vision bien plus symbolique.

Pour elle, l'orgasme même n'était pas du tout le centre de cette relation, et encore moins la pénétration. Après tout, quand votre compagne ou compagnon passait toute une soirée à manipuler cordes et objets pour obtenir un beau tableau. Le tout était suffisemment intense pour ne pas nécessiter forcement autre chose. Mais encore une fois, les deux visions n'étaient pas contradictoires l'une à l'autre, et prouvaient bien qu'il n'y avait nul besoin d'être d'accord sur tout, pour profiter l'une de l'autre.

Avant que sa Secrétaire ne parte, après avoir prononcé quelques mots, Fönn déposa un léger baiser sur le coin de la chausse pour répliquer, sur l'air marqué par le bruit des talons sur le plancher.

- Je ne lis pas les pensées, Maîtresse. Et mon attention était plus centrée proche du sol, de fait, lire vos expressions. Et... Un Rêve, vraiment ? (Elle ronronna un bref instant.) Il faudra m'en dire plus, sur vos rêves, voir de quels fils ils sont tissés.

Elle sourit un peu plus, profitant du cuir de la cravache contre son côté, fermant ses mains au sol, faisant crisser légèrement les gants en latex. Elle, fuir la douleur, fuir une punition ? Shani risquerait bien d'être déçue. Surtout si, avec seulement cela, ele espérait la faire hurler et supplier.

Et si le premier coup réussi presque à la surprendre, elle pinça les lèvres à temps, pour ne laisser échapper qu'un gémissement, mélangeant satisfaction et douleur, comme à son habitude. "Bien en chair", musclée, sous les coups de la Française, son admirable fessier bougeait ici et là, se mettant à rougir lentement. Mais... La phase sortie peu après la fit ciller un peu. Prenant sur elle pour ne pas -tout de même- satisfaire si vite Shani par un cri trop haut prononcé, elle réussi à prononcer quelques mots.

- N'utilisez pas ces mots avilissants. Nous sommes plus belles que cela, M... Maîtresse, commença-t-elle d'une voix chuchotée, légèrement plus aigue que la normale. Et je ... demanderai plus de féroc...cité, petite Française.

Petite française. Peut-être la remarque allait-elle trop loin. Mais c'était sa façon à elle de se venger du mot catin. Elle n'était apparemment pas de celles qui aimaient ces mots-là. Et si le jeu se continuait sur un air où les deux parties se rendaient les mots, les deux finiraient par s'accorder au mieux. Et pour le reste, la respiration qui se calquait sur les coups plus ou moins réguliers de Shani, et les soupirs qu'on ne pouvait manquer, on pouvait être au moins sûr d'une chose :

Pour la douleur, il y avait certainement un côté masochiste -et fétichiste- chez Fönn.



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Centre-ville de Seikusu / Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]
« le: jeudi 23 février 2017, 17:51:36 »
Oh, ses gestes étaient calculés. Tout pour être appréciés, et par elle, et, pensait-elle, par Shani. Sentir cette poussée en avant, apprécier que cette amante ose le faire. Elle en souriait toujours, même quand elle reprit parole pour la narguer avec amusement. Après tout, si le temps des paroles été pour le moment révolu, il ne s'était terminé que pour laisser place à l'ère de la découverte. Et elle sentait que même s'il allait se faire tranquillement, elle allait l'apprécier. Il ne restait qu'à espérer que la Française apprécie autant qu'elle cette situation particulière.

Son sourire s'élargit légèrement à la réponse de celle qui tenait la laisse. Se mordillant la lèvre légèrement, elle ne put s'empêcher de répondre, sur un ton faussement innocent.

- Oh.. Ô Maîtresse, je n'oserai insinuer quoi que ce soit. Et... Si je suis un brin résistante -n'est pas islandaise qui veut-, je doute être la rebellion incarnée, ceci dit.

Peut-être pas rebelle, mais taquine, cela allait sans dire. Et elle restait emprunte de cette énergie d'un siècle passé, d'un romantisme contemporain qu'il lui plaisait de sublimer, tout comme de sa culture éternelle. Alors, devant son nez, la laisse glissa au sol, tandis que la secrétaire s'éloigna vers un de ses meubles, pour y fouiller un bref moment. Pour garder la surprise, et apprécier ses autres sens, la jeune rousse ne leva pas les yeux, résistant vaillamment à sa curiosité. Et ses oreilles, bien sensibles faisaient un travail admirable. Les talons qui raclaient le sol, la tension d'un objet entre les mains dont elle pouvait presque sentir le cuir, au delà du latex porté par les deux femmes.

Et le claquement des talons se rapprocha enfin. Fönn secoua sa crinière rousse pour la remettre en place, soufflant sur une mèche rebelle, comme pour attiser un feu. Et une main, se posa sur son postérieur, accompagnée d'une phrase qui déclencha un long frisson le long de sa colonne vertébrale. Un ronronnement silencié plus tard, et un dos arqué présentant un peu plus ses fesses à la "punition" arrivante, le claquement résonna dans l'air, suivi d'un soupir satisfait de l'Islandaise.

Comme son corps l'avait promis, une marque claire et propre se dessina sur son postérieur, épousant presque la forme de la cravache pendant un bref instant, avant de devenir une rougeur un peu plus diffuse, bien prononcée tout de même sur cette peau d'albâtre. Sans un mot de plainte, juste quelque soupirs appréciateurs, elle attendit la fin pour se retourner avec grâce vers la Française.

Précautionneusement, elle déposa un baiser sur le bout des bottes de la maîtresse des lieux, pour reprendre parole, d'une voix légèrement soufflée, presque sensuelle.

- Voilà qui est mieux, Maîtresse, je pense. J'espère que vous appréciez autant que moi la situation.

Peut-être un brin taquin encore, surtout quand on observait le tableau, avec ce visage proche de ces bottes, et le cul relevé en arrière, à portée de cravache sans nul doute. Peut-être même qu'il frétilla pendant un instant, entre deux respirations légères.

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Chienne, chaton. Peut-être aurait-elle dû ronronner pour être plus claire sur la nature qu'elle voulait endosser. Toujorus est-il que cette douce animalisation comportementale était surprenemment agréable, et quel que soit le rôle que la Française la voyait prendre. Après tout, il fallait la pardonner. Elle était française. Mais si son hôte avait les défauts inhérents à sa nature, elle en avait aussi quelques charmes.

Alors, quand sa Maîtresse se redressa, elle lui signifia, sans un mot son appréciation plus qu'une réponse. De sa joue, elle frotta la jambe de la Française, tout en douceur, appréciant en retour la main gantée contre son visage. Pendant un instant, elle profita de la situation, simple, fermant les yeux, et humant Son doux parfum. Et celui du latex. Et sans se déplacer -sûrement Shani avait-elle dû préparer cela quand elle s'était absentée dans la salle d'eau-, un collier lui fut mis au cou, suivie d'une laisse.

Fönn haussa un sourcil. Définitivement, Shani semblait bien équipée, pour une secrétaire. Déjà, sa tenue, le collier, la laisse. L'Islandaise laissa un ronronnement très bref d'appréciation s'échapper de ses lèvres. Si le tout continuait dans la même veine sur la durée, Fönn avait peut-être trouvé un très bon filon. A moins que ce ne fusse l'inverse. Alors, se remettant à quatre pattes de façon à pouvoir 'marcher' aux côtés de Shani, elle laissa la laisse se tendre légèrement, juste pour le plaisir de la tension, et suivit cette dernière jusqu'à sa Chambre à coucher.

Derrière elle, la porte fut fermée, tandis que la jeune femme observait avec curiosité le mobilier présent. Lit confortables, meubles  importants. Curiosité sur le contenu de certains d'entre eux. Puis retour au réel. Aux choses sérieuses. A cette superbe femme qui se glisait derrière elle, dont les doigts noircis d'un latex brillant frolaient son dos cambré.

- Tout, fit la soumise du moment en écho à la Maîtresse des lieux.

Et tout comme son cou avait rougi avec une légère morsure de la Française, son fessier vit, lui aussi, ces mêmes marques apparaître. Définitivement, la rouquine à la peau pâle marquait facilement. Et, entre un mélange de ronronnement et de grognement de contentement et d'envies, histoire de maintenir ce doux doute sur la nature du rôle endossé, elle reprit une parole, pour taquiner gentiement sa mie.

- Mais si vous appelez ça, profiter, Ô Maîtresse, je serai bien attristée. On ne ressent qu'un voile, plutôt que des dents. Je suis Islandaise, pas en sucre.

Ca... ne voulait sûrement pas dire grand chose. Encore moins la justification. Mais c'était déjà suffisant. Le ton amusé et tentateur ne laissait guère de doute sur où elle voulait en venir, surtout dans sa position. A quatre pattes sur un plancher, les jambes légèrement déserrées, avec une superbe femme avec un habit de latex serré sur son corps derrière elle, à la mordre, prenant possession d'elle. Oh, non. Il n'y avait pas vraiment de doute à avoir, non ?

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Centre-ville de Seikusu / Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]
« le: dimanche 15 janvier 2017, 18:59:56 »

Aux paroles succèdaient les actes. Et ce, même si Fönn, éternelle littéraire à la mémoire trop profonde, mettait ces deux côté sur un même plan, absolument égaux. Ce n'était pas la première fois. Ce ne serait certainement pas la dernière. Mais pour autant, elle appréciait toujours autant cela. Pas une seule fois son intérêt pour cette relation précieusement dosée avait diminué. Et encore moins dans un contexte qu'elle espérait prolonger sur un terme plus lointain qu'une nuit ou deux. Si elle prenait une fraction de seconde pour y penser, tout était allé bien trop vite. La rencontre, les paroles, les promesses, la nudité, les voeux. Mais elle le souhaitait.

Alors, au delà des tiraillements, des baisers et des murmures, quand les dents de son amante si spéciale s'emparèrent de son corps, y laissant sûrement une marque rougeâtre foncée, elle lacha, sans retenu, un soupir de satisfaction. De soulagement. Elle était définitivement, elle-même.. singulière. Une romantisme au coeur pointilleux. Une littéraire aux moeurs emplis de chaines. Une de ces peaux pâles qui ne demandaient qu'à être marquée, par les morsures, les coups, les cordes. Il fallait dire... Rien ne vallait mieux que des marques sur son corps faites par des aimés. Quand le contexte était bon, il n'y avait plus nul honte à avoir. Quand l'amour était partagé, quand l'acte accepté et consenti, on pouvait porter les marques sans honte.

Alors elle répondit au baiser de sa douce amie, fermant les yeux pour s'y abandonner une nouvelle fois, jusqu'à s'en séparer, ne les laissant pour un instant, liées que par filet de salive brillant, qui finit par se briser. Puis, avant que l'Islandaise ne put parler, des doigts se posèrent sur ses lèvres. Elle haussa ses sourcils, interloqués, plissant son petit nez de frustration. Puis, sachant que la réponse à son interrogation silencieuse ne tarderait pas à arriver, elle observa simplement le corps admirable, plus ou moins recouvert d'un latex sombre brillant se retourner, pour marcher jusqu'à son fauteuil.

Le sourire de Fönn s'élargit à nouveau.

- Avec votre habit. Avec ou sans vue, je vous trouverai, murmura la jeune femme pour elle-même, d'un ton amusée.

Puis elle glissa sur ses genoux, et déposa ses mains ouvertes sur le sol. A quatre pattes. Un sourire taquin, provocateur orna ses lèvres, tandis qu'elle s'avança, lentement, laissant ses courbes parler pour elle, ses muscles peu présent mais visibles rouler sous les pas félins qu'elle fit en direction de Shani.

Jusqu'à arriver jusqu'à une main tendu. Où, avant d'embrasser quoi que ce soit, elle la frotta de sa joue, appreciant la contact chaud du latex. S'abaissant un peu plus, passant la tête vers la paume, sur le dessous de la main, elle la baisa précieusement, s'ennivrant toujours de cette odeur si spéciale, avant d'en venir aux doigts, en lenteur, traçant du bout de la langue une ligne qui ondulait. Ouvrant les lèvres, séparant ses dents, elle vint mordiller l'ongle du pouce à travers le gant, pour l'enfoncer dans sa bouche, faisant quelques vas et viens sans lacher sa compagne des yeux, jouant du doigt avec sa langue. Pour se retirer, tout aussi lentement. Alors, le pouce fut brillant, tout humide de salive.

Et... C'est presque avec autant de passion et d'amusement qu'elle recommença la lente opération sur ... un doigt sur deux. Peut-être était-ce par simple esthétique, de voir ces doigts gantés tantôt brillant de salive, tantôt un peu plus mât. Peut-être était-ce simplement pour taquiner sa Maîtresse.  Alors, elle s'assit sur ses fesses, gardant toujours ses mains posées sur le parquet, et déposa sa tête contre jambe de Shani.

- Vôtre, ajouta-t-elle simplement en un chuchotement.

10
Très sympathique. *sourit*

11
Doucement la ficelle rouge qui les liait commençait à se tresser. Elle connaissait sa façon de penser, ses élans, mais aussi un certain lien avec le réel avec un goût profond pour la liberté. Et en soi... C'était un coup de chance, pour Shani et elle. L'Islandaise souriait doucement, la fixant dans les yeux, laissant un léger silence s'installer pour attendre la réponse de cette femme à l'habit bien travaillé, brillant à la lumière des lampes. Et rapidement la réponse vint, touchante.

Le baiser, quoi que bref fut aussi impérieux et intense que les derniers, suivi d'un second, presque picoré sur ses lèvres. Fönn, observant le sourire de la Française étira ses lèvres, souriant, dévoilant légèrement ses dents, les yeux pétillants d'envies et de joie. Et niveau envies, elle allait sûrement être servies. Si les paroles étaient bien, les actes qui suivaient l'étaient tout aussi, voire mieux ! Les rares vêtements qu'elle portait encore, mis à part ses gants, finirent au sol, déposés à côté.

Et si l'ordre de montrer son corps fila, elle ne put guère esquisser un geste que Shani tournait déjà autour d'elle. Sur son corps, l'Islandaise sentait le passage brûlant des doigts de cette compagne singulière, comme la morsure du froid si agréable. Réagissant à ces caresses, elle cambra son corps légèrement, une fois Shani dans son dos, se plaquant plus à elle, appréciant la texture du latex qui recouvrait en partie le corps de sa... Maîtresse.

La jeune étrangère ajusta une mèche la faisant passer derrière son oreille, lachant un gémissement s'échapper de ses lèvres, quand les doigts devinrent plus précis, pinçant sans gêne un téton qui se dressait sans honte. La bouche de Shani toujours proche de son cou, Fönn leva son bras pour déposer sa main gantée vers la nuque de cette première, la caressant, massant sans y faire attention.

- Ô Maîtresse. Nous avons toute la nuit. Peut-être plus encore.

C'était un murmure, susurré à peine audible, et sa main devint plus insistante sur la nuque, pour reprendre.

- Mais mordez. Marquez. Faites moi vôtre. Pour notre Plaisir.

Elle dévorait des yeux l'image renvoyée par le miroir, et si un bref instant son regard s'attarda sur les fenêtres, se demandant si elles pouvaient être visibles avec une certaine gêne, ce qu'elle voyait en face d'elle était tout à fait saisissant. Et nul doute qu'elle appréciait et la vue, et les caresses et autres attentions de la propriétaire des lieux.

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Prélude / Re : Some people are born with tragedy in their blood [Validarthée]
« le: dimanche 25 décembre 2016, 02:29:18 »
Bienvenue par ici. *sourit*

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Centre-ville de Seikusu / Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]
« le: jeudi 08 décembre 2016, 13:20:13 »
Elle put enfin l'observer, clignant des yeux pour habituer sa vue à la nouvelle luminosité, et à cette vision agréable. Ses mains à l'image de ceux de Shani, glissèrent sur ses hanches recouvertes d'un agréable et brillant corset. Elle sourit. La vision, enfin, de cette belle femme, ainsi habillée, était définitivement agréable. Emprunte d'autorité, mais surtout de sensualité. Et alors, elle l'écouta, sans l'interrompre, laissant ces paroles  résonner encore et encore dans son esprit.

Et après, peut-être était-ce à son tour. Elle sourit avec douceur.

- Quoi qu'une punition, méritée je peux l'admettre par mes paroles qui ne cessent, ne me dérange pas, finissons d'abord cette conversation. Suite à quoi, je vous laisserai choisir quel traitement je mérite.

Elle vint poser son front contre celui de Shani, restant ainsi quelques instants pour replacer son esprits, ses idées, tout en place pour pouvoir aborder ces sujets avec suffisamment de clarté pour ne pas laisser de zone d'ombre. En tentant de ne pas laisser son habituel lyrisme s'emparer de sa conversation.

- Nous sommes déjà parfaitement d'accord avec la première partie. Tout est consensuel. Pour préciser cela, autant définir maintenant mon safeword. Qu'il soit prononcé maintenant, et par la suite, seulement en cas de limite dépassée. Il sera : snjór. Qui signifie neige, en Islandais. Tout, entre nous, ne sera que de l'ordre du consensuel, ainsi. Je vous fais confiance -sûrement par folie- pour suivre l'implication d'un tel mot prononcé au cas où j'en aurai besoin. Par la suite, si chaîne il y a. Elle est autour de mon cou. Sur votre main. Ou tous les cas, physique.

Elle prit une petite inspiration, pour enlacer plus précieusement la Française, enfouissant sa tête dans son cou, s'ennivrant de sa fragrance.

- Quant à la liberté. Je ne compte rien vous prendre. Je ne crois pas en l'exclusivité. Ou plutôt, je ne me l'applique pas. Ni à moi, ni à mes partenaires. Et même si je comptais, par les règles, une volonté propre, me dévouer uniquement à vous, Shani, ce serait avant tout car je le souhaite. Ainsi, vous ferez absolument ce que vous souhaitez. En somme... Je vous offre mon corps, pour seulement une partie de votre coeur.

Elle sourit distraitement, appréciant cette formulation, venant lui mordiller le lobe d'oreille, avant de se reculer, la gardant dans ses bras, pour l'observer.

- Et que vous soyez atteinte d'hyper-sexualité, de Nymphomanie, ou quel que soit le terme que vous posez sur votre état, ne l'étant pas moi-même, je sais très bien que je n'arriverai pas à satisfaire tous vos besoins. Mais tant que je garde une partie de votre cœur libre à vous d'aller ailleurs pour satisfaire ce que je ne peux remplir.

Cela pouvait sonner étrangement. Comme un contrat avec un démon. Mais plutôt... Un contrat avec une éternelle romantique ? C'était moins risqué, ceci dit. Enfin, il fallait espérer, non ?

- Pour faire simple : Je comprends. Cela vous va ?

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Centre-ville de Seikusu / Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]
« le: lundi 05 décembre 2016, 18:19:14 »
Elle était bien plus sérieuse qu'elle ne l'avait été autrefois. Toute sa nature était lyrique, romantique, enfiévrée de sentiments et de symboles avant même un quelconque acte. Mais là, ce qu'elle avait dit, à sa propre surprise, elle le pensait. Elle le voulait. Qu'importent les relations d'une nuit passionnée. Elle voulait plus. Partager quelque chose, sur un temps infini. Alors définitivement : elle était sérieuse.

Alors, quand il fut demandé, elle se releva, avec douceur et grâce, sans un problème d'équilibre malgré ses yeux bandés. Un frisson parcouru son dos quand les mains de cette... compagne -pouvait-elle l'appeler ainsi en si peu de temps ?- l'orientèrent dans la pièce. Dans tous les cas, elle restait aveugle, avec le reste de ses sens en alerte, appréciant chacune des sensations, légères, offertes. Ce corps qui se rapprochait du sien, ces mains contre ses épaules nues. Mais la phrase l'étonna. Comme si une partie en manquait. Mais bon, eut-elle froncé les sourcils, tout cela était caché par le bandeau toujours en place.

Pour le reste, elle appréciait. Penchant la tête sur le côté, offrant son cou alors que les dernières mèches de cheveux roux basculaient de l'autre côté, dévoilant sa peau gracile. Appréciant le petit mordillement sur sa peau pâle, le signifiant en un gémissement, ronronnement appréciateur. Elle marquait facilement, et quelques points rouges apparurent alors, sans grande importance. Mais le tableau devait être agréable à voir. Elle était nue, à l'exception de longs gants noirs brillants, et d'une culotte encore en place d'une couleur blanche qui allait avec sa robe.

La contrainte des deux mots lui arracha un sourire amusé, sachant très bien qu'elle n'allait pouvoir s'y tenir. Elle avait à parler, à transmettre. Au moins tenterait-elle de le faire de façon claire. Au moins.

- Oui, Maîtresse.

Au début, ce ne fut qu'un murmure, en réponse au ton utilisé. Mais bien rapidement, peut-être un peu trop, elle reprit parole.

- Mais que ces deux mots nous lient pas que de façon orientée. De vous à moi. Ce qui nait ici en ces lieux, pour vivre à jamais, si ce n'est entre nous, dans les mémoires, est une relation. Partagée. Responsable. Je partagerai votre vie. Vous partagerez la mienne.

Ses mains montèrent jusqu'à celles de Shani, posées sur ses seins, pour que leurs doigts s'entremêlent, se lient un instant.

- Au grand jamais, cette relation ne sera sous le signe que d'une personne. Et à tout jamais, je compte bien partager votre vie. Et ne tentez pas de me faire peur. Je suis sûre de ce que je dis. Mais l'êtes vous aussi ? Prête à accepter le tout ? A faire de moi, votre ?

Elle souriait doucement, toujours aveuglée, abandonnée contre la Maîtresse des lieux. Sa Maîtresse. Sa compagne.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]
« le: jeudi 01 décembre 2016, 20:30:21 »
Tout compris. Fönn sourit légèrement. C'était peut-être une première avec Shani. Mais elle retint cette petite pique amusée, le temps n'y étant pas vraiment propice. Mais... Était-ce un coup de foudre, elle ne savait pas. Peut-être en un sens, elle voulait que cela le devienne, sans trop savoir pourquoi. Ou plutôt, si, elle savait : Elle avait besoin de cela. Elle avait besoin d'offrir ses repères, les clefs de ses sens à quelqu'un, et elle avait décidé sur un coup de tête que ce serait Shani. Et plus cette soirée avançait. Plus l'amour pensé devenait réel, profond, en si peu de temps. Elle accueillit le léger baiser avec un contentement non feint.

- C'est un amour. Partagé. Profond et intense. Plus.. Intense que la normale et que le commun, si vous voulez mon avis. Et... Je ne vois pas pourquoi cela offrirait une instabilité à la relation. Plutôt le contraire, non ?

Elle penchait la tête sur le côté, réajustant une mèche de ses doigts gantés derrière son oreille. Au mot rituel, elle releva le nez, et reprit le contrôle de ses pensées. Directement, quantité d'images filèrent dans son esprit en un flash. Les rituels, elle les appréciait. Toujours emplis d'un symbolisme très profond. Elle ignorait que Shani était capable d'aller sur ce plan là, et cela rajoutait une couche de contentement. Alors, elle ne suivit pas la dame des lieux du regard, la laissant officier. Les quelques frottement, crissements, et autres bruit qu'elle entendait suffisaient à lui indiquer, avec plus ou moins de précision ce qu'était en train de faire la Française.

Alors, elle en souriait. La folie arpentait cette soirée, vu sa tournure. Mais pour une fois, elle voulait l'embrasser entièrement. Prendre le système dans lequel elle vivait pour l'éclater, et l'étendre sur tant d'autres aspects. Après de longues minutes à attendre avec patience, où elle observa surtout par la fenêtre, la nuit sombre aux lumières froides  des lampadaires, les claquements des talons aiguilles qui se rapprochaient attira à nouveau son attention.

Et un voile s'imposa sur son regard. D'abord, par des mains expertes, à la fragrance particulière du latex, puis après quelques mots susurrés, par un bandeau opaque. Son sourire s'élargit, tandis qu'un frisson parcourut son dos, la faisant frissonner de plaisir, sur l'attente qu'elle avait.  Alors elle glissa du canapé, toujours dans sa robe blanche, jusqu'à ce que ses genoux touchent le tapis. A quatre pattes, elle s'avança vers cette voix enchanteresse, et se pencha lentement, lentement, en avant, déposant pendant quelques battements de cœurs son front sur le sol.

Puis elle redressa la tête, pour s'avancer jusqu'à franchir les derniers centimètres qui séparaient ses lèvres du pied convoité, mis en avant par cette femme si particulière, déjà. Les premiers baisers furent tout à fait chastes. Elle déposait ses lèvres simplement sur chacun des doigts de pieds recouverts de cette matière si connue, si agréable. Cette seconde peau brillante au goût particulier. Alors, tout aussi lentement, elle s'enhardit, laissant sa langue sortir, passant sous le gros orteil, laissant ses dents érafler l'ongle à travers le latex, puis passant aux autres doigts, pour finir sur le plus petit.

Un bref moment, elle releva la tête, toujours aveugle et appréciatrice, pour se pourlécher les lèvres, et mieux retomber, encore plus bas. Ses mains glissèrent plus loin en avant, entourant le pied chaussé sans le toucher, alors qu'elle s'attaquait, tout en douceur, à la semelle, remontant du plus bas possible, en un seul coup de langue, jusqu'en dessous de la cheville. C'est seulement, alors, satisfaite de cet avant goût, qu'elle se redressa sur ses fesses, laissant ses mains posées aussi sur le tapis, et reprit parole.


- Je ne connais pas vraiment vos rituels. Alors je vais laisser à nouveau mon esprit parler. Puisque j'ai déjà juré par la Création et sa Fin,  puisque j'ai déjà juré sur le Ciel et les enfers. Puisque je vous offre mon âme, mon amour, pour une parcelle du votre, ou son entièreté. Puisque j'offre mon être pour votre attention. Puisque j'offre l'éternité pour un regard, je promets, par cette nuit et les croix scintillantes des étoiles qui règnent au dessus de nous, que je suis vôtre. Je jure par les ténèbres bleues, insondables, des siècles, par le corridor infini des millénaires, que je serai vôtre. Puissiez-vous accepter en tant que telle Fönn Hersdóttir. Puissiez-vous accepter la responsabilité, et l'amour partagé que ce rôle impliqueront. Puissiez-vous être Maîtresse et moi esclave. Puisse cet amour devenir plus fort qu'un fil rouge du destin. J'accepterai tout de vous. Je vous offrirai tout. J'accepterai votre être et ce que vous représentez. Vos rituels et vos caprices, tant que que nous serons liées. Je l'espère, pour plus d'une éternité.

Alors, elle se tut enfin, les lèvres entrouvertes, avec un souffle fort. Elle sentait son coeur accéléré, par cette longue tirade, dont elle pensait chacun des termes. Dont elle en vivait la moindre syllabe. Aveugle, elle pouvait le rester, cela calmait sa mémoire, ses sens. Et après tout : elle n'avait pas besoin de voir pour se rappeler des moindres détails de la Française. Elle la voulait, simplement. Purement.



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