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Dictature d'Ashnard / Re : Cair Viscri [Açoka]

« le: vendredi 09 septembre 2016, 13:36:48 »

Les squelettes n'étaient pas un danger pour Açoka, qui en réalité ne craignait que très peu d'adversaires, au fil de ses années de service envers Sha, elle ne comptait plus le nombre de ses ennemis qu'elle avait passé au fil de son épée. Cependant, quand le dernier squelette tomba sous sa lame, des voix s'élevèrent tout autour d'elle, confirmant le caractère hanté de ce lieu. Si cela ne fit pas reculer Açoka, ce n'était pas non plus pour la rassurer, les malédictions de ce genre étaient l'adage de bien des servantes de Sha, mais ce n'était pas son cas, la femme ne disposant d'aucun talent magique, et avait toujours compensé ce manque par son excellence au maniement des armes.

*Mais même ça, ce n'est plus suffisant...*

Bien qu'inquiète à l'idée d'entrer plus loin dans un endroit dont elle ne connaissait pas l'étendue de la corruption, Açoka ne recula pas pour autant. La retraite n'avait jamais été une tactique à appliquer pour elle, et aujourd'hui encore moins, car il lui fallait impérativement les secrets de ce manoir. Et à dire vrai, Açoka en avait même désespérément besoin. C'est donc d'une main assurée qu'elle resserra sa prise sur son sabre, et elle reprit son avance, quittant le hall d'entrée dans lequel plus rien ne l'intéressait. Il n'était pas dans ses habitudes d'avancer prudemment, mais Açoka avait aussi plus l'habitude de faire face à des menaces concrètes, le genre que quelques coups de sabres bien placés peuvent réduire à néant.
Hargneuse à l'encontre de cet endroit, elle enfonça une porte d'entrée d'un grand coup de pied, et pénétra à l'intérieur d'une grande salle à manger, qui avait du être luxueuse dans son temps...mais qui désormais pesait de tout son poids par l'ambiance de mort qui y régnait. Elle s'avança un peu, puis, sous ses yeux, une vision qu'elle aurait volontiers qualifiée de cauchemardesque se matérialisa, la prenant de court.

Que...

Là, au bout de la table, elle vit Sha, nue, prendre en levrette une Kiriko qui avait la moitié supérieure de son corps allongée sur la table. Les deux hurlaient et couinaient sous l'effet du plaisir qu'elles ressentaient.
C'était une hallucination, Açoka en était consciente, mais même cela ne devait pas suffir à l'aider à lutter contre le pouvoir de la malédiction de ce lieu, qui exploitait les doutes et les craintes de ceux qui osaient s'aventurer ici. Il y a quelques mois de cela, Açoka aurait rit face aux voix qui voulaient la faire douter, car le fait que Sha couche avec sa rivale ne la dérangeait absolument pas.
Mais là, présentement...l'esprit d'Açoka était très fragile face à cette vision, qui réveillait en elle une douleur contre laquelle elle avait de plus en plus de mal à lutter. Depuis que Kiriko avait accompli avec brio ses douze travaux, depuis qu'elle l'avait vaincu pour y participer, et depuis qu'elle et Sha étaient mariées...Açoka s'était mise à douter sérieusement de l'attachement de sa déesse à son encontre.

Sha...

La guerrière tomba à genoux devant cette vision, des larmes se mettant à couler silencieusement de ses yeux, tandis que les voix pénétraient son esprit et l'assaillaient de visions de sa déesse et de sa championne heureuses sans la présence d'Açoka. Le fait était que depuis plusieurs mois, Açoka ne cessait de perdre du terrain dans la course contre sa rivale, et ce mariage avait été pour ainsi dire la goutte qui avait fait déborder le vase. D'une rivalité saine, qui amenait les deux femmes à sans cesse se surpasser, elle s'était transformée chez la guerrière en une haine farouche, une jalousie maladive. C'était un fait, elle et Sha faisaient moins souvent l'amour ensemble, et lorsque c'était le cas, l'ombre de Kiriko semblait toujours plâner, comme si Sha ne pouvait jamais pleinement oublier celle qui était la réincarnation d'un amour millénaire...une chose contre laquelle Açoka ne pouvait rivaliser, ce qui la rendait malade de jalousie.
Un mal être que l'endroit hanté attaqua, utilisa contre elle, et accentua, et tandis qu'elle était à genoux, la jeune femme regarda son sabre, d'un air résigné.

Ma déesse...j'aurais tout fait...tout donné...pour avoir la même place que Kiriko à tes côtés...

Mais ça n'était pas le cas, et ça ne le serait jamais. Poussée par les voix dans sa tête, Açoka resserra alors sa prise sur son sabre, le levant, tournant la lame dans sa direction, et s'apprêta à s'empaler dessus, pour mettre fin à ces visions.

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Dictature d'Ashnard / Re : Cair Viscri [Açoka]

« le: jeudi 08 septembre 2016, 01:12:47 »

La jalousie, la loyauté, et l'amour pouvaient vous amener à faire des choses inconsidérées, ou que toute personne censée ne chercherait pas à faire car ce serait trop dangereux. C'était pour le coup pleinement le cas de la terrible guerrière, qui se trouvait dans cet endroit reculé, et dangereux, pour ces trois sentiments. Loyauté et amour envers sa Déesse, et jalousie envers sa rivale Kiriko, qui avait amplement gagné les faveurs de Sha ces derniers temps, et même si c'était probablement une fausse impression, Açoka se sentait disparaître dans l'ombre de la championne de Sha qu'elle avait, comble du comble, pourtant formée elle même.

Cette expédition, c'était pour Açoka l'occasion de regagner l'estime de sa Déesse, qu'elle pensait avoir, non pas perdu, mais vu régresser par rapport à d'autres de ses servantes. Elles étaient systématiquement en compétition pour l'attention et la reconnaissance de Sha, et Açoka était plus que n'importe qui une mauvaise perdante, mais elle n'avait pas l'intention de laisser la situation ainsi sans essayer d'y remédier. Le risque était grand, mais il l'était tout autant que la récompense en cas de succès. L'opportunité de transformer les orcs en des guerriers plus puissants, et surtout plus obéissants, plairait à Sha, de ça Açoka en était certaine.

*Peut-être même m'honorera-t-elle en me faisant porter une de ses filles...*

L'amour qu'Açoka portait à l'encontre de Sha était sans limites, mais n'était pas sans parfois poser quelques problèmes. Si Sha elle même ne l'avait pas interdit, Açoka aurait réglé le problème que quelques unes de ses concurrentes de façon définitive, mais en toutes circonstances elle obéissait aux directives de sa divinité. Alors, si elle ne pouvait pas supprimer la concurrence, elle se devait de la dépasser. La guerrière avait dégaîné son sabre, lourdement enchanté, des runes magiques luisaient tout le long de la lame, et son armure agissait à la façon d'un exosquellette, amplifiant sa force physique notamment. Entre les mains d'une guerrière exceptionnelle comme elle, de tels artefacts en faisaient une vraie machine à tuer.
Elle entra donc dans le manoir à proprement parler, et il était tel qu'elle l'aurait imaginé, jonché de cadavres des fous qui étaient venus ici avant elle. Elle reconnu les uniformes Ashnardiens de certains d'entre eux, et l'un de ses cadavres tenait dans sa main squelettique un journal, dont le contenu était à peine lisible à cause de la moisissure et des tâches de sang. Certains passages, toutefois, étaient intéressants.

*Je suis sur une piste qui a l'air sérieuse, mais cet endroit est définitivement encore habité.*

Difficile de déterminer par quoi, mais les sens de la guerrière avaient déjà pu déterminer que ce lieu était habité...et très certainement hanté. Quand elle commença à avancer, elle entendit alors derrière elle des bruits, et se retourna légèrement pour voir que les cadavres étaient en train de s'animer. De la nécromancie était à l'oeuvre ici même, étais-ce du fait d'une malédiction de la part du manoir, ou bien un nécromancien se trouvait-il ici, ce qui pourrait expliquer dans tous les cas les écrits qu'elle avait trouvé ?
Quoi qu'il en soit, Açoka ne laissa pas le temps aux squelettes de lui poser une menace, elle els abattit tous d'une traite avec son sabre, qui avait la particularité magique de pouvoir trancher n'importe quelle matière, aussi dûre ou éthérée soit-elle...autant dire qu'elle ne craignait guère les spectres, qui n'étaient pas immunisés à son arme.

*Mais je dois me dépécher, ce lieu sens ma présence, et plus je resterais, plus la résistance s'intensifiera...*

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Prélude / Re : Au service de l'Ombre. [Violidée ~♥]

« le: dimanche 07 août 2016, 18:36:33 »

Merci beaucoup pour la validation, Ahri !

Quand à toi, ma chère Kiriko, on verra si tu fais toujours la fière lorsque je t'aurais à mes pieds. Mais merci néanmoins.

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Dictature d'Ashnard / Re : Cair Viscri [Açoka]

« le: dimanche 07 août 2016, 18:35:06 »

Faire marche arrière n'avait jamais été une option envisageable pour Açoka, qui jamais de sa vie n'avait reculé, quelles que puissent être les menaces auxquelles elle était confrontée. L'escalade était désormais le seul moyen d'accéder à cette forteresse perdue aux extrêmes frontières d'Ashnard, dans un environnement perpétuellement balayé par de violents orages, la foudre étant ici presque un danger plus grand que les monstres qui siégeaient dans cette partie du globe. Ce n'était indéniablement pas un endroit viable, et encore moins agréable, mais la présence d'Açoka ici était nécessaire pour la complétion de son projet ambitieux.
En tant que responsable de la défense et des armées de Sha, Açoka devait faire avec les moyens dont elle disposait, pour un culte qui si il avait désormais tendance à s'enraciner, demeurait encore limité en terme de convaincus et de moyens. Sa déesse était parvenue depuis quelques années à soumettre de nombreux clans orcs, mais ces derniers, sur lesquels Açoka devait compter en cas de nécessité, étaient tout simplement trop idiots pour suivre de simples ordres, trop indiciplinés pour adopter une autre tactique que la charge, et bien trop peu loyaux. Il était fréquent qu'ils se rebellent, parce que Sha avait une apparence féminine, et qu'elle s'entourait principalement de femmes, dont Açoka. Ces brutes incultes rechignaient systématiquement à obéir à ses ordres, et Açoka en était finalement venue à la conclusion que les orcs, dans l'état actuel des choses, ne pouvaient pas servir les intérêts de Sha. Mais Açoka ne pouvait pas "juste" se passer des orcs, car en dehors d'eux, le potentiel militaire des suivants de Sha était bien trop limité, et face à une agression en bonne et due forme, il fallait quelque chose de plus efficace qu'une simple horde de bourrins idiots.

Açoka avait passé de longues heures dans diverses bibliothèques, en compagnie de Samara, une démone archimage qui avait aussi décidé de servir la Déesse, à la recherche d'un moyen quelconque de transformer les orcs en des éléments valables. Elle avait fini par tomber sur des notes, des écrits, mentionnant des expériences réussies aux confins de l'Empire, sur des tribus d'orcs qu'un alchimiste était parvenu à soumettre de façon efficace et permanente, en plus de les "améliorer". Le contenu de ces recherches, hélas, ne s'y trouvaient pas, mais Açoka était parvenue en revanche à localiser l'endroit où ces expériences avaient été faites, et la femme était ainsi partie dans un long voyage jusqu'aux confins de l'Empire...et se trouvait présentement là.
Cair Viscri, au sommet d'une haute montagne de roches, dont le seul accès était désormais bien trop encombré pour être pratiquable.
Açoka avait donc décidé d'escalader les parois raides et dangereuses de ces montagnes, ce qui n'était qu'un défi parmi tant d'autre en comparaison des hordes de monstres qu'elle avait du affronter pour venir ici. Araignées géantes et harpies dominaient la région, et étaient présentes en grand nombre surtout depuis que l'Empire s'en était retiré. Elle grimpait sans cesse depuis maintenant presque une heure, et voyait peu à peu le sommet se rapprocher, il lui arrivait toutefois de devoir s'arrêter dans son ascencion pour affronter un monstre la désirant comme repas...heureusement, sa lame était bien aiguisée en préparation de cette expédition.

Açoka ne savait en revanche pas tellement à quoi s'attendre une fois à l'intérieur de la forteresse. Des pièges ? Des mutants ? Tout était possible, mais elle était en revanche certaine que le lieu n'était pas inhabité. Mais dans tous les cas, peu lui importait ce qu'elle trouverait comme défis à l'intérieur, la tête brûlée était bien trop motivée à gagner les faveurs de Sha. En compétition perpétuelle avec Kiriko pour être la favorite, Açoka avait essuyé ces derniers temps plusieurs revers face à son ancienne élève, et craignait même qu'elle ne finisse par tellement la surpasser que Sha ne la désire plus à son service, et se tourne uniquement vers  Kiriko. Cette expédition, c'était sa chance de retrouver sa fierté, et surtout d'avoir les moyens de protéger sa déesse efficacement. Elle trouvait en effet ignoble que Sha soit dépendante de ces orcs machistes et stupides pour assurer un rôle d'armée, et Açoka avait bien l'intention d'offrir à sa déesse, une armée digne de son nom. Après une escalade interminable, Açoka arriva enfin au sommet, et se balança pour sauter par dessus la rambarde de ce balcon, qui donnait littéralement sur le vide. Les orages ici étaient particulièrement violents, le vent soufflait beaucoup, et les éclairs étaient attirés par les toits en pointe de l'édifice. Dégainant son sabre, par pure précaution, Açoka chercha dont une entrée à l'intérieur du bâtiment, qu'elle trouvait pour le moins...bien entretenu, pour quelque chose censé être à l'abandon...mais étais-ce vraiment le cas ?

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Prélude / Re : Au service de l'Ombre.

« le: vendredi 05 août 2016, 19:28:36 »

Ce bienvenue de la rapidité en moins de vingt secondes.
Merci ! XD

Et merci infiniment à ma Déesse adorée !
*Lui rends son baiser voracement*

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Prélude / Au service de l'Ombre. [Violidée ~♥]

« le: vendredi 05 août 2016, 19:26:15 »

Identité : Açoka
Âge : 26 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine
Sexualité : Lesbienne

Physique :
Açoka est aussi belle qu'elle est dangereuse. Mesurant un peu plus d'un mètre soixante quinze, la jeune femme possède un ton de peau très pâle qui se marie bien avec ses cheveux blancs, le tout faisant par ailleurs ressortir à merveille ses yeux verts, qui jurent par leur couleur avec le reste de sa pigmentation. C'est une très belle femme, avec une poitrine généreuse, un ventre plat, des hanches fines, des fesses rebondies et des cuisses bien en chair, le tout servi par un visage aux traits fins. Elle possède également quelques tatouages sur son corps, un sur sa joue droite qui est la marque de son ancienne appartenance aux Escadrons de la Mort d'Ashnard, et un autre en forme de dragon qui s'étends sur la totalité de son dos. Il est aussi à noter qu'elle ne se sépare jamais de son armure magique, qui est comme une seconde peau pour elle en plus d'agir comme un exosquelette, agrandissant sa force et sa vitesse au delà des limites d'une simple humaine.

Caractère :
Açoka est un véritable garçon manqué, qui ne jure que par la brutalité d'un bon combat. Elle est volontiers sadique, provocante, et peut même en certaines occasions paraître irréfléchie quand elle se laisse emporter dans sa furie du combat. C'est toutefois, et assez paradoxalement, une bonne tacticienne, car bien qu'elle soit une tête brûlée, elle n'aborde pas un combat en se contentant de frapper sans réfléchir, et saisis parfaitement par exemple tout l'intérêt de la guerre psychologique sur des adversaires. Ashnardienne de naissance, elle croit fondamentalement au bien-fondé d'une société ordonnée, à la condition qu'elle soit dirigée par des individus compétents, elle n'a donc également aucun problème avec l'esclavage des plus faibles. D'un point de vue plus intime, Açoka ne choisis que des partenaires féminins, la simple idée de coucher avec un homme la révulse profondément, et elle voit d'ailleurs ces derniers comme des animaux. Elle est aussi d'une loyauté à toute épreuve envers Sha, la Déesse qui l'a acceptée à son service.

Histoire :
Le passé d'Açoka est, dans le meilleur des cas, flou dans l'esprit de la femme, qui par ailleurs ne semble pas particulièrement impactée par ces nombreux trous dans sa propre mémoire. Que ça soit par volonté d'oublier des origines qui lui déplaisent, ou du fait du traumatisme qu'elle a subi lors de ses entraînements, Açoka ne se tourne guère vers un passé que personne ne saurait lui faire retrouver. Les souvenirs les plus lointains de la redoutable guerrière remontent à son intronisation dans les Escadrons de la Mort, une partie de l'armée Ashnardienne connue pour former des êtres exceptionnels, envoyés dans des missions suicidaires, dans le but de les accomplir le plus souvent en y laissant la vie. Considérant le fait qu'une grande majorité de ses membres étaient issus de milieux pauvres, ou criminels, et qui avaient le choix entre la peine de mort ou une fine chance de vivre au sein de l'Armée durant un service de cinq années, il serait raisonnable de penser qu'Açoka n'était pas une exception à cette règle.

En revanche, la guerrière fût une exception, dans le sens où elle fût l'une des très rares membres de cet escadron à survivre à son service de cinq années. Au programme, on l'envoya à la chasse aux monstres, aux infiltrations de forts nexusiens, et à la chasse aux traîtres et renégats. Forte ? Indéniablement, mais surtout tellement tête brûlée qu'elle ne craignait pas la mort, et libérée de toute crainte face à des situations désespérées, Açoka était libérée des entraves de son propre instinct de survie qui lui hurlait de fuir, et faisait tout le contraire...au grand dam de ses cibles, qui goûtaient alors à sa lame et à ses talents de combattante...mais aussi, probablement, à sa chance phénoménale.

Libérée au bout de ses cinq ans de service, Açoka se réengagea toutefois en tant que soldate libre au sein de l'armée, pour la simple et bonne raison qu'elle n'était absolument pas faite pour avoir une vie normale. Le combat, frôler la mort, c'était les seules choses qui semblaient lui donner, paradoxalement, la sensation d'être vivante. Cependant, elle était systématiquement reprise pour son insubordination, son non respect des codes et de l'étiquette de l'armée, et même si elle était douée, n'en faisait qu'à sa tête. Elle était, pour le dire clairement, une plaie pour quiconque se trouvait être son supérieur. Toutefois, l'armée, au bout de quelques années de service difficiles, trouva une échappatoire. Açoka avait attiré, par ses prouesses, l'attention de la déesse Sha, qui avait demandé aux autorités de la transférer à son service. Le commandement de l'armée y avait alors vu un double avantage, se débarrasser d'un élément trop instable, tout en lui confiant une mission qui leur permettrait d'avoir de régulières informations sur cette Déesse installée en territoire Ashnardien. Le transfert eût donc lieu...et l'armée ashnardienne ne reçût jamais les rapports d'espionnage qu'ils attendaient de la femme.

Açoka tomba éperdument amoureuse de la Déesse quand elle se présenta à elle, car elle était tout ce qu'elle pouvait représenter de plus beau. Une femme forte, qui n'imposait pas son autorité que du fait d'une instance hiérarchique douteuse, mais par sa puissance et son autorité naturelle. A ce jour, Açoka sert toujours fidèlement Sha, dont elle est devenue la responsable des armées, et l'une des seules véritables guerrières de sa cour. Elle est d'ailleurs responsable d'une partie de la formation de sa principale rivale à la course aux faveurs de la Déesse: Kiriko Hattori, une jeune Celkhane renégate, qui sert Sha de la même façon qu'elle: par ses talents de combattante, et avec son corps.