Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Tsukuda Kanjo

Pages: [1] 2 3 4
1
Ma "mère" vampirique rentre chez moi et décide de rebondir sur mon argumentation en m'expliquant la situation plus en détail. Elle me parle aussi de son passé, du fait que sa famille a visiblement très mal pris sa transformation.

Ce que je peux comprendre, si son paternel gagne sa vie en traquant des vampires, je veux bien croire que sa fille lui annonçant qu'elle en est une, la pilule passe très mal. Je ne sais toujours pas si je vais me risquer à l'annoncer à mes parents...

Par contre elle me met sous le nez un truc que je n'avais pas remarqué et dont j'hésite à croire que ce soit vrai.

- Que je sache, mon sang n'était pas "agité" avant que madame la succube ne vienne me faire boire le siens... Bougonne-je pas très prête à penser que ce que je considère presque comme un viol, ou du moins un rapport fortement biaisé, ne m'ait fait autre chose que me poser beaucoup de questions sur ma sexualité.

Et c'est déjà extrêmement perturbant pour moi.

- Je veux bien une tasse de thé moi aussi... Dis-je en désignant ma théière du front.

Je prend la tasse qu'on me sert.

- Pour ma part, hormis le fait de devoir boire de l'hémoglobine, je ne me sens pas plus monstrueuse que ça, à part le fait que j'ai l'impression de ne plus reconnaître mon corps. Les réflexes trop rapides et les muscles trop forts ne m'ont pas encore joué de trop mauvais tours, mais j'espère que le lycée ne vas pas me mettre dans une situation délicate. Mais je ne peux pas continuer à faire la morte pour toujours...

Je regarde de bas en haut ma "mère", qui n'est pas du tout habillée comme une lycéenne de mon âge.

- Par curiosité, quand vous dites que j'ai presque le même âge que vous... Vous voulez dire, au moment de votre transformation ou pour vrai ? Parce que si vous avez moins de vingt ans, vous devriez pas être au lycée ou à l'université ? À moins que vous travaillez ?

Luffy vient miauler à mes pieds pour sa petite gâterie et je lui donne un petit bout de pain avec du beurre dessus et il l'engloutit avec bonheur avant de se dresser sur ses pattes arrière et de me regarder en agitant sa petite queue de manière insistante.

- Miouh ! Mioouuuhhhh !!![/color]

- Non, espèce de glouton. Tu as tes croquettes. Le beurre c'est une fois le matin, pas plus, dis-je en lui posant le doigt sur le museau.

Mon petit chat redescend sur ses pattes, mais comme le dernier des hypocrite il commence à aller se frotter contre les jambes d'Edessa et à ronronner bruyamment, sans doute pour avoir du rab'.

- Ha non ! Ça par contre, je n'ai pas de remords à t'ordonner de ne pas lui donner des morceaux de ton déjeuner, sinon il va réclamer tout le temps ! Dis-je en m'adressant à la succube. Fripouille poilue ! Termine-je en m'adressant au chat qui miaule de plus belle en regardant la succube, m'ignorant royalement.

Je continue mon déjeuner en écoutant la réponse d'Akira, hochant la tête pour montrer que j'écoute et que je comprends.

- Bon... Moi je vais devoir aller en cours bientôt. Vous avez amené de quoi ramener la... Edessa ? Dis-je en me forçant à me rappeler son nom. Je n'ai qu'une moto pour aller en cours, donc pas trop de place si j'ai plus d'un passager.

2
La succube approuve en disant qu'elle va retourner chez sa maîtresse, ce que je pense pouvoir traduire par : Je retourne chez madame Warren. Je hoche la tête pendant que je mange mon petit déjeuner.

« Alors, qu’est-ce que tu as prévu de faire aujourd’hui, ma choupette ? Enfin, peut-être que... »

Elle est interrompue par quelqu'un qui toque à la porte et je suis moi-même arrêtée dans mon geste, surprise qu'on vienne me voir à une heure si matinale.

- Qui ça peut bien être ? M'étonne-je en me levant pour aller répondre.

Je m'attends presque à ce que ce soit une de mes amies du lycées, mais quand j'ouvre la porte, c'est ma génitrice vampirique qui est de l'autre côté.

- Ho... Heu... Bonjour ? Dis-je un peu surprise. Je ne t'attendais pas de si bon matin...

Je m'écarte pour lui faire signe d'entrer. Pour le moment c'est presque la plus normale des nouvelles personnes que j'aie eu à rencontrer jusque-là.

- Ha, et tu es au courant de l'idée bizarre de ta "mère" ? Demande-je en désignant Edessa de la tête tout en refermant la porte.

Je me dirige ensuite vers la cuisine pour continuer mon petit-déjeuner.

- La soirée d'hier soir a été... Perturbante... Si elle pouvait éviter ce genre de blague à l'avenir, ça m'arrangerait... Commente-je en m'asseyant sur ma chaise pour terminer mon petit-déjeuner.

3
À ma proposition, le succube ne se le fait pas dire deux fois qu'elle peut dormir avec moi. Je m'attendais un peu moins en revanche à ce qu'elle me fasse un autre câlin avant de jetter sa serviette au sol et qu'elle se faufile toute nue dans le lit.

« Han oui, ton lit est très confortable, Tsukuda ! Par contre, ma poupette, je dors nue… Tu peux utiliser mes seins comme oreiller, si tu veux ! Maîtresse les trouve très confortables ! »

Je reste un moment surprise, pour ne pas dire dépitée.

- Non merci... Je passe... Commente-je gênée avant de prendre ma chemise de nuit sous mon oreiller.

Je l'enfile en évitant au maxmimum de trop me dévoiler à ma compagne de cette nuit. Luffy l'a rejointe dans le lit et a repris ses ronronnement contre elle quand je me glisse sous les draps à mon tour après avoir éteint le lumière de l'appartement pour ne garder que ma lampe de chevet. J'essaie de m'installer mais je me heurte très vite à un constat : Je n'ai jamais dormi avec qui que ce soit. Je n'ai jamais organisé de pyjama party quand j'étais plus petite et, si j'ai bien eu parfois du monde à la maison, mes parents se sont toujours organisés pour qu'ils ne dorment pas avec moi dans mon lit, même quand c'était ma tante.

Du coup je n'ai aucune idée de comment on dort avec quelqu'un à côté de soi. J'essaie d'éviter le contact, donc mon premier problème c'est de trouver une position confortable, parce qu'en temps normal je prends un peu toute la place dans le lit et me couchant bien au milieu. Je me met sur le côté, mais j'éprouve alors une peur que je n'avais plus eue depuis petite fille : celle de tomber de mon lit.

On m'y reprendra, moi et mes bonnes idées...

J'essaie de me tourner et de me retourner dans mon lit. J'y passe des dizaines de minutes sans réussir à autre chose qu'à me frustrer.

Bon, à vouloir éviter le contact en permanence, je ne vais rien gagner à part une nuit blanche...

Je me retourne dans le lit et viens me coller contre la succube, lui tournant le dos.

- Pas de commentaires... Grince-je agacée, mais finalement assez loin du bords du lit pour trouver le sommeil en quelques minutes.

Par contre, quand mon réveil sonne, je suis très surprise. Il semble que j'ai beaucoup bougé à voir la position des draps. Et pour couronner le tout, je tiens à deux mains la tête de la succube dans mon décolleté. Je la foudroie du regard en me demandant si elle m'a fait un truc durant la nuit. Mais je pense que c'est surtout moi qui ai cherché ma peluche XXL en forme de crocodile sur le bord du lit dans mon sommeil et qui ai agrippé ma camarade de chambrée dans mon sommeil.

- N'en profite pas... Gronde-je courroucée contre moi-même.

Je me lève ensuite pour me faire du déjeuner et me préparer à aller en cours. J'en fais un peu trop, histoire que mon invitée puisse manger.

- Allez dépêche ! Je ne te laisse pas chez moi toute seule. Tu as bien un endroit où rentrer non ?

4
La succube a décidé de se laver, je comprends assez ce choix. Après tout, elle a eu le tête entre mes cuisses pendant un bon moment. Par contre quand elle ressort, ses cheveux ne sont plus roses, mais bruns. Ça me surprend presque. Je pensais que c'était leur couleur naturelle. Elle revient avec une serviette autour du corps. Je n'ai pas spécialement envie de faire de commentaires à ce sujet. On s'est vue nues chacune, même si c'est dans un cadre très différent de si j'avais vu les corps de mes amies dans les douches du lycée. La maison est un cadre bien plus intimiste, mais je ne me sens pas particulièrement plus intime avec elle... Enfin, pas plus que je ne le suis déjà, cette réflexion ressuscitant par erreur le souvenir de sa chevelure rose et de ses cornes entre mes jambes.

Du clame Tsukuda. Il est tard, l'heure d'aller te coucher approche à grands pas si tu veux pouvoir aller à l'école demain.

Visiblement, ce n'est pas l'avis de mon invitée-surprise de ce soir. Elle commence à me faire des compliments sur mon autonomie. Après tous ses discours comme quoi la liberté est un concept presque impossible à mettre en place, je trouve ça un peu spécial comme revirement. Mais ça ne m'empêche pas d'apprécier, même si elle compare ma situation à son monde enchanté. Il faudra que je me renseigne davantage à ce sujet d'ailleurs.

Puis elle aborde le sujet de savoir si elle reste ou part, avant de me demander si je connais l'histoire de ma grand-mère vampirique.

- Elle a dit qu'elle a été maltraitée par son père et transformée par les ennemis de son père pour le tuer et prendre sa place. Réponds-je en fouillant un peu dans ma tête pour retrouver la conversation d'hier. Je crois qu'elle a précisé qu'elle a été esclave. Elle n'a rien dit sur le fait qu'elle ait voulu ou pas la transformation, mais ne pas avoir le choix semble une sorte de tradition familiale j'ai l'impression... Réponds-je en haussant les épaules.

Je m'approche à mon tour de mon chaton pour le caresser. Celui-ci se roule sur le flanc et se met à ronronner bruyamment.

- Profiteur... Lui dis-je en souriant. Mais oui... C'est dur la vie de chaton, hein ? Il faut s'ennuyer toute la journée par avoir ses croquettes et ses câlins...

Luffy se contente de ronronner plus fort et d'essayer de capturer nos doigts avec ses papattes de temps à autre.

Je n'ai toujours pas répondu à la question de mon invitée, mais étant donné l'heure tardive et le fait que je n'aie pas autrement l'impression qu'elle ait un moyen de rentrer, je pense qu'il serait un peu méchant de ma part de la jeter dehors.

- Tu peux rester dormir... Dis-je en prenant bien garde de ne pas la regarder en face. Tu as promis de me réveiller demain pour les cours il me semble... Mon lit est assez grand... Et ce n'est pas comme si tu ne m'y avait pas déjà fait... Des choses... Termine-je en rosissant.

5
Je ne reste pas seule très longtemps. La cabine de douche s'ouvre pour laisser entrer la seule autre personne qui est à la maison en ce moment. C'est sûr que ça ne risque pas d'être Luffy, il a une peur panique de l'eau.

Je me laisse enlacer, sans rien dire. Et je l'écoute tranquillement. Bien que je sente une pointe désir remonter quand elle se colle à moi et que je réalise qu'elle est probablement aussi nue que moi, le fait de resserrer un peu les mains sur mes bras, et donc d'enfoncer un peu plus profondément mes ongles dans mes bras, me permet de me contrôler et d'apaiser mon envie. Je l'écoute en silence, même si une certaine partie de son discours se répète. Et elle a beau me répéter que la liberté est une illusion, je n'y crois qu'à moitié. Je suis pas prête à prendre pour argent comptant tout ce qu'on me dit à ce sujet.

Mais au moins, son contact n'est pas désagréable. Je parviens même à l'apprécier, desserrant petit à petit mon étreinte sur mes bras et laissant enfin mes ongles sortir de mes biceps. Je sens que mes blessures cicatrisent à une vitesse ahurissante. Mais je reste muette pour le moment. Je ressasse beaucoup de chose. J'essaie de trouver une ligne directrice. Mais au final, il n'y a que deux choix qui s'offrent à moi : Me torturer pour ce que je ne peux pas faire et faire ce que je peux. Je pense que je vais choisir cette seconde option.

- Tu peux me lâcher maintenant... Dis-je au bout d'un bon moment.

Je me relève doucement avant de me tourner vers la créature. Je ne sais toujours pas trop quoi en penser. Mais au moins, elle semble gentille et sincère.

- Merci d'être venue me réconforter...

Je le regarde avec curiosité. Elle est vraiment bien fichue et je n'essaie même pas de cacher mon inspection. Elle est belle toute nue, mais vraiment le genre de beauté qui pousse au sexe, bien plus que le genre de beauté pure qui donne envie de protéger.

- Désolée pour ça... J'ai perdu les pédales un instant. Mais maintenant ça va mieux...

Je fais un pas pour sortir de la douche qui est toujours froide.

- Si tu veux te laver, fais comme chez toi... Dis-je en attrapant un linge que j'enroule autour de mes cheveux et un autre que je frotte sur moi pour enlever l'eau.

Je me sèche, sans grand entrain. Après avoir essuyé mon corps, je passe à mes cheveux, mais je me contente de les éponger. Je les brosserais demain. Je dépose ensuite mes linges sur un fil pour sécher et je m'empare de mon peignoir, attendant de voir ce que ma... "demi-tante" a prévu de faire.

Ça devient compliqué ces histoires de familles...

6
Bien sûr qu'elle allait se défendre. Après tout, je n'ai pas mâché mes mots. Même si j'ai l'impression de ne pas avoir été bien comprise.

- Tu n'y es pas... Je te crois quand tu me dis que tu n'as fait qu'amplifier un désir qui existait déjà... Ça fait un moment déjà que je me demande si je ne suis pas un peu bisexuelle. Parfois il m'arrive de me sentir... Émoustillée... Quand mes meilleures amies me parlent de leurs aventures avec des garçons ou des filles et je dois admettre qu'il m'est déjà arrivé de m'imaginer à la place de leurs partenaires...

Rien que pour ça, je suis déjà dans une grosse confession. Ce n'est pas tous les jours qu'on admet avoir des envies pour ses meilleures amies. Pour moi, qui suit fille unique, ça me donne un peu l'impression d'avouer éprouver du désir pour mes sœurs.

- Mais ce que je reproche... C'est que c'est allé trop vite... Beaucoup trop vite... Je ne te connais même pas vraiment... En-dehors de ton nom, que tu viens de chez madame Warren et que tu n'es... Pas spécialement humaine... Les seules autres choses que je sais de toi c'est que j'ai bu ton sang et que tu éprouves un plaisir pervers à être traitée comme une esclave... Tu es entrée dans mon appartement moins d'une heure auparavant et on a déjà...

Je rougis de manière plus prononcée et serre plus fort mon coussin contre moi.

- En plus, tu dis vaguement faire partie de "ma nouvelle famille"... Ce qui ajoute l'inceste à ma première expérience sexuelle si je te suis bien... Alors oui, ça fait beaucoup de choses à avaler pour une première nuit avec une quasi-inconnue... J'aurais préférée avoir le temps d'apprendre à te connaître... Que le désir vienne tout seul plutôt qu'on jette de l'essence sur les braises... Mon univers change plus vite que je ne peux l'appréhender depuis une semaine et m'adapter devient de plus en plus compliqué...

Je me tourne pour la regarder. Que je le veuille ou pas, nous sommes liés et par un lien si neuf et si... Réel... Que je ne me sens pas de le couper maintenant.

- Tu peux rester... En fait, je veux que tu restes... Je te l'ordonne... Mais plus de câlins pour ce soir... Même si je demande le contraire...

Rien que cette idée, l'avoir à la maison, semble réveiller le feu dans mon ventre. Mais je ne veux plus être esclave de mes pulsions.

- Je vais prendre une douche... Je crois que j'en ai besoin... Dis-je en déposant le coussin dans le lit avant de me lever et de partir en direction de ma petite salle de bain.

Je ramasse ma culotte au passage et la jette avec tous mes habits dans ma machine à laver. Je ne prend pas d'habits de rechange avec moi, j'ai un peignoir dans la salle de bain. Je me met sous la douche et je décide de me passer un coup à l'eau froide pour faire descendre mes envies. En espérant que ça fonctionne.

Je pousse un gémissement étouffé en sentant l'eau glaciale tomber sur mes épaules. Mais je réagis moins au froid que je ne le pensais... Il me semble que madame Warren a parlé d'une plus grande résistance aux écarts de température, mais je n'en suis plus si sûre.

Je viens de m'envoyer en l'air avec une parfaite inconnue... Même droguée, qu'est-ce qui m'a prit ?

La question passe et repasse dans ma tête. Et cette fichue eau froide qui ne semble même pas calmer mes envies... Au contraire, j'ai l'impression que mes seins pointent plus malgré ma chaire-de-poule. Et j'ai toujours l'impression d'être sale...

Je prend le savon et commence à me frictionner de la tête aux pieds, faisant mes cheveux aussi au passage. Mais rien à faire, cette impression persiste. Je dois bien savonner mon intimité et la rincer une demi-douzaine de fois avant d'abandonner. La seule que je réussi à faire c'est m'exciter au point que je ressente de nouveau ce besoin brûlant de jouir. Malgré l'eau froide qui tombe sur ma tête et mes épaules et ruisselle le long de mon corps jusqu'au sol de la douche, j'ai encore une fois l'impression que mes entrailles sont en feux. Ça m'énerve à un point que je trouve difficile à qualifier. Je n'ai plus qu'une seule envie, c'est d'avoir cette... Chose... Cette succube... Avec moi dans la douche... Agenouillée derrière moi pour me lécher à nouveau...

La simple idée me fait vite comprendre que je me suis lavée pour rien et que c'est loin d'être uniquement l'eau de la douche qui ruisselle entre mes cuisses.

- RaaaAAAHHHHH !!! Finis-je par hurler sous ma douche avant de donner un grand coup de tête contre le carrelage qui protège le mur. SORS DE MA TÊTE ! SORS... DE... LÀ ! Crie-je en rajoutant trois bon coups de tête contre le carrelage.

Mais à part le fendiller et le craqueler sous la violence des impacts et m'ouvrir le front qui commence à saigner, je ne parviens à rien.

- Pitié... Fous-moi la paix... Recommence-je à pleurer alors que malgré tout je sens mon envie continuer à croître et une petite voix insidieuse qui me murmure à l'oreille que je n'ai qu'à rappeler la chose dans l'autre pièce pour me faire ce que j'ai envie...

Je m'effondre à genoux dans la douche et laisse couler mes larmes. Au moins là on ne les voit pas. Et en plus je sens que je vais devoir faire venir un carreleur pour changer mes dégâts dans la salle de bain... Je serre les bras autour de ma poitrine et décide de serrer mes bras aussi fort que je peux. Je sens que je plante mes ongles dans les muscles de mes bras et finalement, cela m'apaise un peu. Je reste comme ça un petit moment, me laissant me calmer petit à petit...

7
Les sensations sont toutes nouvelles pour moi. Mais je n'ai pas vraiment l'opportunité de les savourer. J'ai une telle faim de ce qui doit venir après, que je n'arrive pas à me concentrer sur l'instant présent. Mes propres gémissement remontent à mes oreilles comme autant d'insultes faites à mes convictions. Moi qui espérait passer ma première nuit avec quelqu'un que j'aimerais, de manière romantique, et découvrir lentement tout ce qu'il y avait à savoir sur cette chose pas si taboue que ça dans mon lycée et savoir ce que ça fait d'être dans les bras d'une personne pour qui on éprouve de l'amour...

À la place, je suis en train de me laisser faire, avec une sorte de rage de jouir qui me tords le ventre comme si j'allais mourir si je ne l'obtiens pas. Je ne fais pas l'amour lentement, je le fais rapidement, presque désespérément.

Plus la créature entre mes cuisses insiste sur mes zones sensibles, plus je me crispe, plus je me convulse. Je gémis et je soupire, n'émettant au final que des sons inarticulés. Ce que je vis est tellement bon, mais tellement... Humiliant en même temps que je ne sais plus où me situer.

- Hooouuu... Haaannnn...

Finalement, l'envoyée de madame Warren termine enfin la dernière ligne droite et mue par un reflexe, je resserre et croise mes jambes derrière sa tête pour la maintenir bien en place. Je me crispe de toute mes forces et je crie presque.

- Oui... Oui... Oui ! OOUUUIII !!! ... Hnnnnnnnnn...

Je fini par jouir, sentant un petit jet de liquide sortir de ma vulve. Celui-ci est englouti voracement par la créature envoyée par madame Warren. Je retombe sans force dans le lit, alanguie. Satisfaite, laissant le plaisir gagner chaque fibre de mon être et m'apporter le calme du soulagement. Soulagement d'une envie qui me pressait tellement que je ne parvenais plus à réfléchir clairement. Maintenant mon esprit se désembrume petit à petit... Et je prends de plus en plus conscience de ce que je viens de faire... Que même si je suis toujours habillée, mon intimité est dévoilée à une chose qui s'y trouve toujours.

Celle-ci se redresse alors et profite que je suis encore sans force pour venir m'embrasser, et de laisser dans la bouche ce liquide qu'elle a recueilli entre mes cuisses. Ma première réaction est une grimace de dégoût. Ce n'est pas parce que ça sort de moi que j'ai forcément envie d'en avoir sur la langue ! Mais elle insiste, allant jusqu'à glisser sa langue aussi dans ma bouche. Les sensations ne sont pas désagréables et, même si je ne suis pas fan du goût, il n'est pas trop dérangeant non plus. Elle finit par rompre le baiser.

« Alors… Est-ce que Maîtresse a aimé le traitement de sa petite Edessa ? »

Je la regarde quelques secondes. Je vais mieux c'est vrai, mais j'ai toujours une envie qui traine au fond de mon esprit de continuer. Sauf que cette fois ma tête a plus de contrôle. Je peux réfléchir logiquement.

- Pas spécialement... Réponds-je honnêtement en soupirant. Ne le prend pas mal, c'était très agréable... Mais c'était dicté par un besoin que toi et... Ta maîtresse... Avez induit en moi de force... Je n'ai pas demandé, ni voulu ça... J'ai cédé parce que je n'avais pas le choix... Pour préserver quelqu'un d'autre...

Est-ce que je fuis en mettant mon affection pour mon chaton responsable de mes actes ? Je ne sais pas. Mais je n'ai pas fais ça parce que je le voulais. Ce désir était induit par le sang de cette chose... Cette succube comme elle dit.

- J'en ai encore envie, et je ne sais pas si je dois te détester pour ça... Je ne sais même pas si je dois t'en vouloir, vu que c'est visiblement l'idée de quelqu'un d'autre... Mon corps veut continuer... Et même temps, ma tête me hurle de te chasser hors de chez moi à coups de pieds dans les fesses.

Je sens mes yeux être envahis d'eau, je sens mes larmes couler sur mes joues. J'attrape un coussin pour le serrer contre moi et l'interposer entre elle et moi.

- Je ne sais plus où j'en suis...

8
S'il existait une magie qui permettait de disparaître sous terre, j'aimerais bien la connaître à cet instant précis... Bon, après celle qui me permettrais de calmer ce besoin... Ce manque qui me dévore de l'intérieur. Cette impression de vide interne... C'est presque insoutenable.

La créature... L'esclave de madame Warren prend alors les choses en main. Elle a l'air très satisfaite que j'aie cédé à son petit chantage. Elle m'attire sur le lit. Mon propre lit. Je n'ose plus rien dire. J'ai l'impression que si j'essayais, ma voix me ferait défaut. Elle m'embrasse sur les yeux, se vantant qu'en tant que mon esclave elle ne peut accepter que je pleure.

C'est à cause de toi... De ton envie stupide... Songe-je tout en sachant que ce n'est pas entièrement vrai. J'ai une part là-dedans que je n'aime pas admettre.

Elle recommence à embrasser mon visage, ce qui me fait me tortiller un peu sous elle. Ce n'est pas désagréable, mais ce n'est pas ce que je veux... Et tout à la fois, je n'ai pas non plus envie qu'elle s'arrête...

Puis elle pose la main sur ma culotte.

- Haaaa... Soupire-je avant d'avoir pu m'en empêcher.

Oui, là... C'est là que je le veux... Songe-je avec une honte croissante.

Il me serait impossible d'être plus cramoisie que je le suis déjà. J'ai la respiration Haletante et le désir autant que la frustration de l'attente sont en train de me rendre folle. J'ai l'impression de perdre doucement pied. Et les commentaires humiliants de la créature de madame Warren n'aident pas du tout.

Elle finit par me retirer ma culotte. Le simple courant d'air que je sens sur mon intimité trempée lorsqu'elle est libérée est déjà une torture. La suite est encore pire. Parce qu'elle vient carrément plonger sa figure entre mes cuisses. Je suis bien incapable de lui résister. Je tremble et sens quelques spasmes remonter le long de mon dos et de ma nuque jusqu'à mon crâne dès les premières caresses.

- Hooouuu... Ne puis-je m'empêcher de gémir.

De la "simple" torture, la suite passe à l'enfer... Sitôt que je sens sa langue sur mon intimité, je gémis. Je pousse des petits cris complètements incontrôlés et impudiques. Je me tortille comme un vers entre ses griffes. C'est si bon que c'en est atroce. J'ai tellement chaud que je transpire comme une vache et j'ai l'impression que ma poitrine se gonfle au point de vouloir éclater.

- Haaa... Haaaa... Haaannn...

Mes soupirs et mes gémissements contiennent autant de plaisir que de supplique. Je ne comprends pas pourquoi ça dure si longtemps... Toutes ces éternité de plaisir si douloureux... C'est trop bon ! J'ai l'impression que mon déclin vers la folie se fait plus marqué.

- Hooouuu... Haaannn...

Puis enfin, comme une chaudière qui monte en pression, le plaisir dans mon entrejambe devient tel que j'entrevois la fin. Je sens que je suis proche, très proche d'être libérée. Je sens que je suis en train d'atteindre ce qui me manque depuis que j'ai bu le sang de celle qui se trouve entre mes cuisses.

- Haaannn... Oui... Ouiii !

Je sens que je suis si proche !

9
C'est diabolique. Jamais de toute ma vie je n'ai eu le sentiment d'avoir aussi envie de quelque-chose. Comme un besoin impératif de gratter un endroit que l'on ne peut atteindre. Et ça me rends folle, détruits toutes mes barrières et jette à bas toutes mes résolutions. Je voulais me préserver pour le jour où je trouverais la bonne personne. Avoir une première fois pleine d'amour, tendre, lente en câline. Au lieu de ça, le feu qui brûle dans mon ventre exige que je satisfasse immédiatement mon envie. Envie de câlins, envie de... Quelque-chose qui me manque et qui me fait me sentir vide en bas...

Edessa n'aide pas beaucoup. Ho certes, elle se laisse embrasser avec un plaisir évident, qui ne fait que rajouter à ma détresse quelque-part. Elle ne de débat pas. Elle est même demandeuse. Pourtant je ne lui ai même rien demandé. Je suis, de mon point de vue en tout cas, presque en train de la violer. Je ne la connaissais pas il y a moins d'une demi-heure, et là je suis en train de me rouler par-terre avec elle dans la cuisine, bras emmêlés autour de nos corps. Même si j'ai une envie dévorante d'aller plus loin, je sens aussi une petite partie de moi qui regarde la scène depuis loin dans mon esprit avec un air terrifiée et fascinée en même temps.

Kami-sama, c'est à ça que je ressemble quand je lâche la bride à mes envies ? On dirait un animal !

Edessa ne se cache pas à mon accusation. Mais elle me fait remarquer qu'on ne peut pas créer le désir si il n'y en a pas à la base.

- A... Arrête de m'humilier... Demande-je en rougissant. Embrasse-moi...

Mais elle ne l'entends pas de cette oreille et me lâche pour s'éloigner. Je pousse un geignement de frustration avant de la suivre. Elle ne va quand-même pas partir en me plantant là avec ce que je ressens ?

Kami-sama, ce serait trop cruel... J'ai une telle envie... Je crois que je serais capable de sonner chez un voisin pour lui proposer de me faire ce que j'ai envie...

L'idée me choque en même temps qu'elle me vient. Suis-je désespérée d'être soulagée au point de m'offrir au premier venu ? J'espère que non. Mais rester comme ça tient de la torture !

Mais Edessa n'a pas l'air de vouloir partir, alors que je la suis en titubant presque. Mon sens de l'équilibre a l'air d'avoir un peu de peine à suivre. Elle monte alors à quatre pattes sur mon lit et agite ses fesses moulées dans sa robe sous mon nez.

Ho mon dieu... Songe-je en ouvrant de grands yeux alors que je sens mon corps tout entier frémir à ce spectacle et le fond de ma culotte se détremper d'autant plus.

« Haaa... Et maintenant, Tsukuda ? Regarde mes fesses... Dis-moi si ce spectacle te choque toujours autant... Et... Humm... Si tu veux que je te soulage maintenant, il faudra que tu me l’ordonnes... En m’appelant ‘‘esclave’’. C’est comme ce jeu pour enfants... Je n’obéirais à tes ordres que si tu m’appelles ‘‘esclave’’. » Dit-elle en prenant le temps de me faire miroiter les attraits de son corps.

Un gémissement s'échappe de mes lèvres.

- C'est... C'est vicelard... Gémis-je en la regardant. Je suis contre l'esclavage...

Je n'aime pas ça, mais je me consume littéralement d'envie de rentrer dans son jeux. Je la regarde, sexy à en mourir, et je sens mon désir qui grignote chaque seconde mes résolution, qui bat en brèche tout mes acquis au sujet de mon corps et de mon désir.

Je serre mes bras autour de moi. Mon envie est si forte qu'elle en est douloureuse. J'ai mal tant j'ai envie d'elle... Envie de presque n'importe quoi en fait...

B... Bon... Ce n'est qu'un... Qu'un jeu... Hein ? N'est-ce pas ? Ce n'est pas... Vraiment le cas... Hein ? Je n'encourage pas l'esclavage... Si je cède... N'est-ce pas ?

Pourtant une partie de mon esprit me rappelle qu'elle s'est vantée être une esclave. Elle n'est pas seulement heureuse de son état, elle en est fière. Pourtant, L'esclavage est parmi mon top trois des pires fléaux de l'humanité sur mon échelle des valeurs. Je n'imagine que trop bien toutes les filles forcées de faire des choses qu'elles ne voudraient pas faire à cause de ce genre de situation.

Son idée heurte mes convictions. Et je suis persuadée que si je n'étais pas droguée comme un cheval de course, ça aurait probablement été un sacré tue-l'amour. Mais ce désir... Cette envie qui me pousse vers elle... Je ne parviens tout simplement pas à lui résister. Et chaque seconde qui passe, j'ai de plus en plus de mal à supporter ce manque, cette envie...

- Je... Je te... T'ordonne... De me... Soulager... Maintenant... E... Esc...

Je ne veux pas prononcer ce mot ! Ce n'est pas moi !

Mais j'en tellement envie ! Si envie que j'ai l'impression de brûler à l'intérieur. Mon esprit s'y refuse, mais mon désir m'y pousse de toute sa puissance.

Je ne sais plus trop quoi faire. Je suis dans une impasse. Je ne peux plus avancer ou reculer. Un sentiment de peur s'insinue en moi comme un poison, comme un animal traqué qui ne voit plus d'issues. Et au niveau instincts, j'ai désormais quelque-chose de plus fort que moi qui sommeille en moi. Cette faim, cette envie charnelle me fait terriblement penser à lui... Et comme un animal qui sent qu'on l'appelle, je sens à nouveau sa présence à mes côtés, en moi.

La bête revient, ricanante dans les recoins aveugles de mon champ de vision. Impulsive, violente, gouvernée par ses instincts. Mais aussi d'une force terrible. La seule chose qu'elle voit sur le lit, c'est une proie. Un agneau livré aux griffes et aux faims de sa sauvagerie. Une chaire fraiche et tendre dans laquelle planter ses crocs, de la viande à lacérer de ses griffes et à faire sienne !

Ça non plus ce n'est pas moi !

Je suis prise en étau. Si je laisse la bête régler la question, j'ai plutôt l'impression que je vais trouver un cadavre vide de sang dans mon lit demain. Si je tente de la régler moi, je viole mes propres principes. Au final, des deux maux, je choisis le moindre. Chasser la bête pour la renvoyer aux tréfonds de mon esprit est une tâche difficile qui mobilise mes forces. Il s'est écoulé un vide qui me semble avoir duré des années mais qui pour Edessa n'a dût durer qu'à peine quelques instants.

Je détourne le regard, gardant mes bras plaqués contre moi.

- Je t'ordonne de me soulager maintenant... Esclave...

Je sens quelque-chose en moi se changer. Comme une sorte de bout de mon innocence être brisé. Et je sens que je verse une larme sur cette perte.

Mais mon dieu, qu'est-ce que j'en ai envie ! Et je me hais parce que je sens que ça m'excite encore plus...

10
Je suis la créature de madame Warren du regard pendant qu'elle tourne autour de moi. J'avais déjà un chaton curieux à la maison, mais maintenant j'ai l'impression d'en avoir un deuxième. Bon, qui fait ma taille et qui m'agite une paire de cornes et une queue fourchue sous le nez.

« Hmmm… Tu ressens rien, t’es sûre ? Aucune démangeaison, aucune… Chaleur ? »

- Non... Réponds-je en secouant la tête.

« Et ben ça, alors ! Maîtresse a toujours envie de me faire l’amour quand elle prend mon sang. C’en serait presque frustrant ! »

Je la regarde sans trop oser dire que je suis bien contente pour ma part.

« Soit ton organisme a développé des anticorps très efficaces, ce qui est loin d’être impossible, soit tu es… Totalement hétérosexuelle ! »

J'hausse les épaules, même si j'ai l'impression d'être un peu déçue. Moi qui me pensait ouverte à la possibilité de laisser potentiellement une fille entre dans ma vie aussi bien qu'un garçon, si c'est le cas, et bien je suis moins ouverte que je pensais.

« Tu… Tu ne ressens vraiment rien en me voyant ? Je veux dire… En-dehors de la gêne naturelle. Il n’y a vraiment rien chez moi qui te fasse envie ? Tu n’as pas envie de te blottir contre moi, de caresser mon corps, d’utiliser mes seins comme oreiller ? »

- Heu... Dis-je en rosissant. Pas spécialement pourqu...

Je suis interrompue par un hoquet. Et surtout parce que d'un coup j'ai l'impression d'avoir pris un coup en pleine tête. Mais pas externe, plutôt interne. Je me tétanise soudain alors qu'une douleur sourde commence à irradier de ma poitrine vers le reste de mon corps, tendant les muscles comme si j'étais prise de crampes.

- Hoouuuuu... Gémis-je en tentant de bouger mes membres crispés et tendus comme des cordes d'arcs. J'ai mal...

J'ai l'impression que mon cœur est en train d’exploser. Il se met à battre à un rythme dément et commence à me faire mal. J'ai l'impression que mes pommettes, mes joues, mon front, ma poitrine et mon ventre sont en train de me chauffer comme s'ils allaient me brûler. Je sens même la chaleur descendre entre mes cuisses et je finis par tomber à genoux. en me tenant mon bassin. Et je sens un liquide qui coule entre mes cuisses directement dans ma culotte.

Non ! Ne me dites-pas que je viens de me faire dessus ! Songe-je en plongeant mes mains entre mes cuisses.

Mais à l’odeur qui s'en élève, je comprends vite que ce n'est pas de l'urine. Que c'est un liquide bien plus gênant qui coule dans mon sous-vêtement comme si on avait ouvert un robinet.

- Finalement ça fonctionne... Couine-je en sentant plein de fourmillements commencer à parcourir mon corps. J'ai chaud... Trop chaud...

Je lève les yeux et croise ceux de mon interlocutrice. Je reste figée, comme si je la voyais pour la première fois. Elle a de si beau yeux... De si belles formes... En plus, elle a l'air si gentille...

Pourquoi je n'avais pas remarqué ça avant ?

J'ai l'impression de sentir son odeur qui envahi mes narines en plus de celle sécrétée par mon intimité. Et comme hypnotisée, quand elle se penche sur moi, je ne sais pas ce qui m'arrive, mais je lâche ma jupe pour poser mes mains sur ses joues et l'attirer à moi pour l'embrasser. Je pose mes lèvres contre les siennes, mais je ne sais pas embrasser, alors je me contente de donner des bisous sur ses lèvres.

- Désolée... M'excuse-je après quelques baisers. Je ne contrôle pas trop ce que je fais...

Je vais pour recommencer à l'embrasser mais je m'interromps brièvement. Je finis par me mordre la lèvre avec l'un de mes crocs. Et je récupère un peu mes esprits.

- Vous êtes folles... Soupire-je. Ça me chauffe tellement en bas... Et ça me démange aussi... Partout... Haaaaa... Bordel... J'ai l'impression d'être si vide en bas... Comment vous pouvez filer un truc aussi puissant à une néophyte comme moi... Merde ! Termine-je en reprenant les lèvres d'Edessa, tentant de me redresser pour me coller contre elle et l'attirer à moi en même temps.

Kamis-sama, qu'est-ce que j'ai envie !

11
Au moins j’obtiens des réponses. C'est déjà ça. Donc, madame Warren a donné cette consigne pour que je ne fasse pas de bêtises une fois que j'aurais bu. Je ne sais toujours pas si je dois en être vexée ou bien être reconnaissante. J'ai quand même cette impression qu'on essaie de décider à ma place qui ne me plaît pas. Je préfère aussi rester silencieuse quand cette... "Succube"... Commence à me faire la moral sur mon avis rétrograde sur l’homosexualité.

Je ne suis pas vraiment contre... L'une de mes meilleures amie est bi... C'est juste que je suis gênée...

Gênée par quoi ? Si je veux être honnête, tout simplement par l'idée de ne pas être aussi hétéro que je le pensais... Ça fait un moment que ça me travaille, depuis que je suis entrée dans ce lycée en fait. J'ai rarement vu autant de couples lesbiens de toute ma vie, et là, dans les classes de mishima, il y en a presque deux en moyenne par classe, quand ce ne sont pas des trucs plus sordides comme des bandes de copines qui à l’occasion se font des orgies. Il paraît même qu'il y a un club qui n'est dédié qu'à ça, mais ce ne sont que des rumeurs.

Ensuite, elle retourne mon argumentation contre moi. Je dois avouer que je ne m'y attendais pas. Elle me provoque alors ouvertement sur le thème de ma sexualité, argumentant que si je suis aussi hétéro que je le prétends, alors le sang dans la bouteille n'y changera rien. Même si elle ajoute à la fin que, comme il vient d'elle, il est aphrodisiaque.

Je sens que je viens de me faire avoir...

Maintenant plus que jamais je suis convaincue que je ne dois pas boire en sa présence. Ça ne fait pas un plis pour moi que si je bois un truc qui va modifier mes besoins charnels, je ne ferais pas trop la différence au moment de me soulager. J'ouvre la bouche pour refuser et la faire sortir de chez moi, mais elle m'achève avec son dernier argument.

Elle a raison... La seule autre créature vivante ici avec moi, c'est mon chaton. Et j'ai déjà ressenti cette douleur, cette souffrance. Cette impression que le seul désire qui me restait était d'attaquer mon chaton pour planter mes canines dans son petit corps et m'abreuver de lui. Et rien que l'image me donne envie de pleurer. Pas mon chaton. Pas lui, il n'a rien fait...

Elle me tends à nouveau la bouteille, l'air bien décidée.

« Alors, bois ! »

Je la regarde, la prend...

Pourquoi je fais ça pour un chat...

La réponse est simple, à part lui, j'ai toujours eu l'impression d'être une chose secondaire dans ma famille. Des fois, je me demande si mes parents m'ont jamais considérée mieux que comme un animal de compagnie un peu envahissant et coûteux.

- Je vais me souvenir de ce que je vais faire quand j'aurais fini de boire ? M'encquiers-je en sentant la bête dans mon esprit s'éveiller à nouveau au contact du flacon. Il n'y a pas de pertes de mémoire associée à la consommation de ce genre de... d'aphrodisiaque ? Demande-je en butant sur ce mot que je n'ai pas l'habitude de prononcer.

Edessa me dit que non, je me souviendrais de tout... Je vais donc devoir vivre avec ce qui arrivera cette nuit.

- Okay...

Je prend une grande inspiration et ferme les yeux, comme si j'allais prendre un médicament au goût particulièrement infâme. Puis je porte le flacon à mes lèvres et renverse la tête en arrière.

Sitôt les premières gouttes sur ma langue, sitôt la texture contre mon palais, l'animal prend le dessus. Et comme je le soupçonnais, je bois tout cul-sec. Une fois qu'elle a commencé à boire, la bête ne veut plus s'arrêter. Heureusement que c'est un flacon, sinon elle voudrais sans doute boire jusqu'à la dernière goutte des veines de celui qui donne. Je reprend difficlement mon souffle quand enfin les dernières gouttent glissent dans ma gorge. Je tousse un peu, j'ai bu trop vite.

Je reste immobile. La bête est un peu moins affamée, même si je ne pense pas que le terme "repue" serait juste. J'attends la suite avec nervosité.

Mais il ne se passe rien. Je reste trois bonne minutes immobile, sans rien dire ou faire, mais je ne sens rien de particulier.

- Heu... Ça a un effet retardé ? Demande-je après cinq minutes de grand vide dans la conversation qui pousse même Luffy à revenir jeter un coup d’œil timide à la cuisine.

- Miouh ?

Peut-être qu'il faut le temps que je le métabolise ? Mais du coup, ça prendrait combien de temps ?

- C'est quoi normalement les symptômes ?

12
De simplement stressée, je passe complètement sur la défensive. Plus la discussion avance, plus j'ai l'impression d'être une toute petite souris devant un immense chat d'humeur trop joueuse. Et je ne suis pas sûre d'apprécier cette impression. Déjà parce que mon interlocutrice n'a rien compris à mon idée. Ce n'est pas pour elle que j'ai peur. Vu comme elle est habillée ça crève les yeux qu'elle se tient tout à fait prête à voir mes pulsions ressurgir. C'est moi que je veux préserver. Ne pas foncer sur ma première expérience sexuelle à cause d'un liquide qui agit sur moi comme une drogue.

Et pourtant, elle balaie mes arguments les uns après les autres, l'air sûre d'elle, provocante et tentatrice... Une succube... Ben elle ne démérite pas du peu que je connais de la légende de ces créatures mythologiques ! Il y a de quoi rendre fou n'importe quel mec, je suis presque sûre que si j'étais un garçon, j'aurais déjà cédé. Mais je suis une fille ! Et elle... Est de sexe féminin aussi de ce que je peux en juger.

- Écoute... Ce n'est pas juste une question de me lâcher ou quoi... Tu es une... Fille... Et moi aussi... Ça ne se fait pas... À moins d'en être vraiment sûre, mais je ne sais pas du toute si j'en ai envie ! Et puis, depuis quand madame Warren décide de ma virginité ou pas ? C'est ma décision !

Je la regarde, s'asseoir, se relever, me tourner autour comme une sorte de charognard super-sexy. Elle finit par aller rependre la bouteille et l'ouvrir devant moi. Rien que l'odeur me fait frissonner et je sens comme des griffes qui me saisissent aux tripes, très proche de l'entrejambe.

Kamis-sama aidez-moi... Cette odeur... Elle est en train de me faire perdre la tête... J'ai... J'ai envie de... NON !

Je ne peux plus détacher mon regard de la bouteille. Je n'en vois plus que le goulot et son contenu. Ce fluide rouge et vital... Je dégluti... J'ai soif... Si soif... Comme un robot, je m'avance, hypnotisée. Un pas... Deux... Je lève le bras... Je tremble... C'est de la nervosité... De l'anticipation aussi... Je vais avoir ce si bon goût sur la langue... Je vais avaler ce liquide... Ce... Sang...

Je sens littéralement la bête en moi s'éveiller et mugir, même si ce ne sont que les gargouillement de mon estomac. J'ai les mains moites, le cœur qui bat la chamade. Pourtant, l'animal est là, comme une créature qui se tapirait dans mon ombre. Dans les recoins les plus sombres de mon esprit. Une sorte de monstre nourrit de toutes mes angoisses, mais aussi de toutes mes envies refoulées et étranglées au fond de moi. J'ai l'impression de la sentir poser la main sur mon épaule et j'ai un frisson qui me descend le long de la colonne vertébrale. Elle me pousse, elle me tire. Elle me hurle dans la tête, comme les gémissements d'un ouragan que je veux boire le contenu de cette bouteille. Que je veux la boire jusqu'à la lie. N'en laisser aucune trace.

Et puis un élément incongru apparaît : Luffy. Mon chaton qui bondit du rebord du plan de travail où il s'était perché pour se rattraper sur les genoux d'Edessa puis se dresser sur ses pattes arrière en posant ses pattes avant sur le bras de la succube. Il renifle la bouteille en se léchant souvent le nez et les babines.

« Miouh ? » Fait-il en tournant son regard de chaton vers Edessa avant de tenter d'une patte d'agripper le goulot de la bouteille.

Je sens une colère sourde monter, le même genre que quand Luffy trouve le moyen de me piquer ma bouffe au lien de la sienne, mais en dix fois pire. Je prend soudain la bouteille des mains d'Edessa et souffle en direction de mon chaton.

- NON ! DU BALAIS CE N'EST PAS POUR TOI ! M'exclame-je en faisant fuir de terreur mon chat qui bondit par-dessus l'épaule d'Edessa et déguerpi sous mon lit sans demander son reste.

L'interlude a au moins eu le mérite de me faire réfléchir un peu plus loin que "soif". Je rassemble le peux d'esprits qu'il me reste en ayant la bouteille dans ma main.

- Vous avez... Une drôle de définition de la servitude, en me soumettant à une tentation suffisamment fort pour me faire presque perdre les pédales... Fais-je remarquer.

Je regarde la bouteille à nouveau. J'ai posé ma main sur le goulot pour éviter que Luffy n'en boive, ce qui en limite un peu les effluves.

- Ce sang... N'est pas juste tentateur comme les autres... Il est d'une tentation obscène... Un peu comme vous... Réfléchis-je à haute voix.

Je tente de calmer ma respiration, pour le moment, je suis plutôt haletante.

- Vous pouvez remercier Luffy, un peu plus, et je ne suis pas sûre que ce soit à la bouteille que j'aurais bu... Commente-je. Quoique je commence à me douter d'où sort le contenu... Vous avez une odeur très similaire...

Je lui montre la bouteille, plus agacée que gênée maintenant.

- Il va se passer quoi exactement quand j'aurais bu ? Les autres fois, madame Warren n'a rien dit mais à part avoir un peu chaud dans des endroits gênants, il n'y avait rien eu d'aussi violent que depuis que j'ai senti le contenu de ce flacon. J'ai le sentiment que comme ce n'est pas du sang humain, il y a un truc en plus, je me goure ? Demande-je.

C'est dur de m'empêcher de boire, mais pour le moment, je maîtrise. Merci mon Luffy, et encore désolé pour toi...

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La fille... Edessa... M'annonce de but en blanc qu'elle vient de l'autre monde que Madame Warren a mentionné la dernière fois. Bon, vu les particularités anatomiques, ça fait assez sens en fait... Le truc où je suis beaucoup plus choquée c'est d'apprendre que l'esclavage est encore légal chez elle. Par contre, elle me sidère complètement en affirmant que l'esclavage est aussi légal sur Terre.

- Hé ! Mais pas du tout... Commence-je avant d'écouter ce qu'elle me dit.

Dès lors, je suis bien forcée de me taire parce que, c'est malheureux, mais elle a raison... Du moins, dans sa définition de l'esclavage. Et la mention sur le travail des enfants et les travailleurs pauvre me fait un peu honte.

- Oui... Mais bon... On a fait un pas en avant dans le sens de ne plus rendre légal la détention d'être humain au même titre que des objets ou des animaux... Me défends-je. Au moins, si on chope quelqu'un dans un coin où la loi est appliquée, il est puni...

Edessa relâche ensuite mon chat pour me faire sa définition de la liberté aussi. Et de démolir à grand coups de masse mon idée de la liberté tout en mettant le doigt sur plusieurs détails qui font réfléchir. Elle termine en me disant qu'elle a 22 ans. Moi qui pensait qu'elle avait peut-être un siècle ou deux et qu'elle venait d'une période où justement l'esclavage était encore pratiqué couramment sur Terre...

« Et... En revanche, tu devras boire la bouteille en ma présence, je dois m’assurer que tu réagiras bien à ce sang ! »

Là en revanche j'ouvre de grands yeux.

- Pardon ? Pourquoi ? Tous les sangs ne sont pas compatible avec mon nouvel estomac ? M'étonne-je.

Elle s'approche de moi et j'ai un mouvement de recul quand elle pose sa main sur ma joue. Elle a l'air très gentille d'accords, mais ses habits et ses manière me dérangent beaucoup. J'ai l'impression qu'elle se tient prête à me sauter dessus, et pas au sens innocent du terme. Je suis prête à parier qu'en tirant sur trois ou quatre nœuds, sa robe sera par-terre. Dans le genre déshabillage rapide, j'ai rarement vu plus explicite.... En fait, je n'ai jamais vu plus explicite.

« Rassure-toi, je suis de très bonne compagnie, et j’ai dégagé toute ma soirée pour toi. Tu as des jeux vidéos, d’ailleurs ? J’adore y jouer ! »

- J'en ai... Mais je n'ai qu'un PC... Et il n'est pas exactement prévu pour y jouer à plusieurs...

Je me mords doucement la lèvre pour réfléchir. Avec elle aussi proche de moi ça s'avère difficile. Elle veut que je teste le sang de la bouteille. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais vu l'effet qu'à eu le sang sur moi jusque-là, je n'ai pas du tout envie d'être surprise avec mes instincts qui prennent le dessus.

- Écoutez, c'est assez gênant à admettre, mais boire me rend... Toute chose... Dis-je en sentant mes joues se caraméliser. Et comme je suis vierge... Je ne veux pas perdre les pédales et regretter après de m'être laissée aller... Alors, je vous propose de goûter un peu et ensuite vous pourrez partir si tout vas bien, okay ? Je ne suis pas exactement équipée pour recevoir du monde chez moi... En fait, en-dehors des heures où les gens rentrent chez eux, je ne reçoit jamais personne... Je n'ai même pas un futon pour vous faire dormir si vous avez des soucis pour rentrer et j'ai école demain pour couronner le tout... Je suis supposée me coucher tôt...

Je crois que j'ai un peu fait le tour de mes excuses pour avoir la paix pour boire mon sang tranquille.

14
Je découvre une personne emmitouflée des pieds à la tête, comme si elle voulait pas qu'on puisse donner une autre description que l'adjectif "louche", avec un grand imper et un chapeau. Par contre la voix est toute fluette, celle d'une femme, et enjouée.

Il ne lui manque plus qu'une grosse étiquette "je suis là incognito" si quelqu'un en doute encore... Songe-je en espérant que les voisins n'ont pas remarqué le passage d'une personne pareille

« Coucou ! Merci de m’accepter chez toi ! »

Je regarde la personne entrer puis retirer son imper et son chapeau. Et je deviens toute rouge ! C'est une... Fille ? Quelque-chose d'approchant on dirait... Sauf que les cornes... Et c'est quoi ça ? Une queue ? Avec une robe qui... Heu... Non, ce n'est pas juste une invitation au viol. Je crois que même nue elle aurait l'air moins provocante... Si je devais donner mon avis sur sa garde-robe, je dirais que soit elle est péripatéticienne, soit elle va tourner un film X après être passée chez moi et elle ne voulait pas avoir à se changer en arrivant sur place.

Kami-sama, j'ai même l'impression qu'elle n'a pas de dessous !

Je me dépêche de fermer la porte. Il ne faut pas que les voisins voient ça ! On voudrait écraser au nez du monde qu'il y a d'autres créatures qu'on ne s'y prendrais pas autrement.

Je remarque à peine le compliment sur mon intérieur et que Luffy semble l'intéresser. Je le regarde avec des yeux médusés. Comment peut-on se promener comme ça ? Ça dépasse tout ce que je pouvais imaginer de logique. On ne peut pas s'habiller comme ça et prétendre être saine d'esprit, si ? Bon d'un autre côté, vu les cornes, les cheveux et la queue... C'est peut-être normal pour... Sa quoi ? Son espèce ?

Elle me raconte un peu son histoire. Elle parle de riche noble et de prostituée, d'abandon dans un orphelinat où madame Warren l'aurait trouvée, récupérée puis élevée... Et qu'elle se considère "non-officielle" de la famille.

Elle remarque mon chaton quand il se frotte contre elle... C'est vrai qu'elle a un drôle de parfum... Pas désagréable du tout d'ailleurs, mais étrange... Et qui me donne un peu chaud il me semble...

M... Zut ! Si en plus du sang le parfum des gens s'y met aussi...

Elle câline mon chaton tout en faisant des commentaires avant de se souvenir pourquoi elle est là, de ramasser sa veste et d'en sortir une bouteille. Mon regard se fixe sur le contenant et surtout, sur son contenu. En détourner les yeux est un effort qui me fait presque gémir. J'ai pourtant bu le soir d'avant.

Mon invitée veut aller la mettre au frais, et fais des commentaires sur son contenu. Et puis elle se ravise pour me proposer d'en boire directement avant de la mettre au frais.

Je secoue violemment la tête à cette idée. Après les explications d'Akira et de Madame Warren au sujet du sang, je préfère en boire quand il n'y a personne aux alentours.

- Non, désolée. Mais vu ce que le sang me fait, je préfère attendre d'être toute seule... Histoire qu'il n'y aie pas "d'accidents", vous comprenez ?

« Par contre, j’ai senti l’odeur de mouille sur ton lit… Tu pensais à Maîtresse ? »

Un détail heurte mes oreilles à plusieurs reprise... Le mot "maîtresse" qui revient tout le temps. Et au-delà de la question très embarrassante, je finis par froncer les sourcils.

- Heu... Déjà, c'est privé... Rougis-je. Et quand bien-même songerais-je à quelqu'un en particulier dans ces conditions-là, je ne vois pas qui est ta "maîtresse", même si je crois avoir une vague idée... Tu as quel âge exactement ? Et est-ce que tu sais que l'esclavage a été aboli ?

Je la regarde fixement dans les yeux, pour ne pas regarder ailleurs, et attends impatiemment sa réponse.

15
On me ramène à la maison heureusement. J'ai eu peur pendant un moment qu'en voyant mon manque d’enthousiasme, elles décident de me ramener chez elles et de m'y retenir de force en attendant de me forcer à reconnaître ma "nouvelle nature". Avant d'arriver, Madame Warren reprend la parole.

« Tu vas avoir besoin de sang. J’enverrais l’une de mes… Amies… Te l’apporter ce soir. Rassure-toi, ce sera dans une bouteille, mais il faudra que tu le boives. »

- Très bien... Acquiesce-je.

Elle me tend ensuite une carte que je prend avec suspicion.

« Tiens… Ce sont mes coordonnées. Mon numéro de téléphone, mon adresse mail, etc… Si jamais tu as besoin de quelque chose, n’importe quoi, n’hésite pas à m’appeler. »

Je regarde la carte en question, elle a l'air très complète. Je la range dans mon sac pour ne pas la perde.

- J'y songerais si mon état vient à changer, promets-je sans grande conviction.

Puis, finalement arrivée dans le parking, je descend de la voiture et m'incline pour saluer mes hôtesses qui m'ont quand même offert le restaurant.

- Arigato Kosaimas

« Je sais que tout ça te perturbe, Tsukuda, mais… Je veux que tu saches qu’on sera toujours là pour toi, d’accord ? »

- J'espère ne pas en abuser... Commente-je.

Je me retourne ensuite pour rentrer chez moi. Sitôt la porte refermée sur mon petit appartement tout simple, j'ai presque l'impression que tout ceci n'a été qu'un mauvais rêve. Mais le désordre et Luffy qui miaule devant la poubelle où j'ai jet les restes de la bouteille de sang, sans doute parce qu'il aimerait bien en avoir aussi, me rappellent que je ne suis plus ce que j'étais quelques jours plus tôt. Comme il n'est pas encore trop tard et que je vais beaucoup mieux, je range et je fais de l'ordre. Ça me permet aussi de me changer les idées. Une fois que tout est rangé, je descend mes habits à la laverie pour faire une lessive imprévue, mais de toute façon, je connais le planning par cœur et le vieux monsieur qui a la laverie ce jours-ci est réglé comme une montre Suisse et fais toujours tout en début d'après-midi, donc tout est libre quand je mets tout mon barda dans les machines et que je lance le cycle.

Ma lessive en route, je remonte pour m'attaquer à mes devoirs en retard. Heureusement, j'avais déjà de l'avance sur le planning, alors je n'ai pas grand-chose à rattraper au final. Ce qui me libère du temps pour mettre à sécher mes affaires et passer une partie de la soirée et de la nuit à jouer sur mon PC. De toute façon, mon certificat médical couvre encore demain toute la journée. Je ne vois pas de raison d'aller me coucher tôt. Je vais prendre une petite journée de pure flemme. Je n'ai plus fait ça depuis la maternelle, alors ça ne va pas me tuer.

Je me couche au final assez tard après m'être douchée et mise en pyjama, mais mes draps et mes habits sont propres et mon appartement est rangé. Pour un peu, on pourrait croire qu'il ne s'y est jamais rien passé. Je joue encore un peu avec Luffy au lit. Il me reconnaît toujours et il m'accepte bien, ce qui me fait chaud au cœur. C'est la seule créature vivante qui partage ce logement avec moi depuis mon emménagement. Pour finir il se met sur son coussin pour dormir et je fais de même.

Je sais que je rêve beaucoup au cours de la nuit, mais tout est mélangé dans ma tête au réveil, de telle sorte que je ne parviens pas à isoler quelque-chose de particulier... Hormis un certain nombre d'images plutôt osées... Et pour couronner le sommet de la gêne, mon pantalon de pyjama est sur mes genoux sous mes draps. Et les draps en question sont un peu humides... Je comprends vite que je me suis caressée dans mon sommeil, ce qui est la première fois que ça m'arrive.

Maudit sang à la noix ! Il est en train de me faire virer nympho ! Songe-je en sentant ma colère monter.

J'ai dormi plutôt longtemps. La matinée est déjà bien avancée. Pour autant, je ne suis pas bien sûre de ce que je dois faire. Je devrais aller à l'hôpital pour me faire réexaminer, histoire que je sois déclarée apte aux cours. Après avoir fait un brin de toilette, je m'habille en enfilant mes fringues de moto et je sors avec mon casque sous le bras. Le trajet jusqu'à l’hôpital se passe plutôt bien, mais j'ai l'impression que tout est plus lent, malgré que mon compteur de vitesse m'indique souvent que je dépasse les limites autorisées sans trop m'en rendre compte. Ça m'agace tout autant que je me doute que c'est à cause de ma nouvelle condition. réflexes améliorés et tout ça...

La consultation est vraiment expédiée, à la fois parce que le médecin voit que je vais bien et parce que je ne veux pas faire une boulette lors d'un examen. Je repars avec un papier qui certifie mon bon état physique. Profitant que je suis déjà dehors, je fais quelques courses pour remplir le frigo et je prends des douceurs pour chaton. Puis je rentre chez moi, je range mes courses, vide dans ma poubelle tout ce qui est périmé, passé de date ou dont j'ai des doutes après ma période de "maladie" prolongée. Je veux bien croire avoir d'un coup un estomac de rhinocéros, mais je préfère ne pas tenter le diable. J'en profite aussi pour changer le miroir de ma salle de bain, faire un peu d'ordre là aussi au passage. Bref, je m'arrête de faire du ménage en début d'après-midi... Essentiellement parce qu'il n'y a plus rien à faire. Je fais quelques révisions, mais sans guère d'entrain. J'essaie de me changer les idées en regardant quelques animes sur mon ordinateur ou en jouant à un jeu ou deux. Mais cette histoire revient continuellement sur le devant de mes pensées. Et avec elle les propos troublants de madame Warren et de ma créatrice. Les trucs sur le sang et le sexe.

Ça m'horripile d'avoir soudain l'impression que mon esprit est celle d'un vieux pervers, parce que dès que j'y pense, je me surprends à essayer d'imaginer mes camarades, filles comme garçons, sans leurs vêtements. Même madame Warren et Akira, ce qui me donne envie de mourir de honte. Comment suis-je supposée me concentrer si dès qu'une vague implication sexuelle passe dans mes animes ou mes jeux, je me met à avoir ce genre de pensées ? Surtout qu'il y en a partout de ces sous-entendus à la noix !

Peut-être en prenant des jeux pour huit ans et moins...

Un peu désespérée, je fini par me payer un jeu d'aventure pour apprendre sur une plate-forme en ligne. C'est plus calme et j'ai moins de pensées aléatoires...

MAIS QU'EST-CE QUE C'EST CHIANT !

En milieu d'après-midi, Kanagawa et Kiriyama passent me voir. Kiriyama a repéré un nouveau garçon beau gosse au lycée et insiste pour que je jette un coup d’œil aux photos qu'elle a prise avec son portable quand le mec en question sortait de la piscine pendant le cours de sport de la matinée. C'est vrai qu'il est mignon, mais je préfère éviter de m'attarder sur la photo. Kanagawa me demande de l'appeler vers les 21:00 parce qu'elle passe le début de soirée avec son copain et qu'elle veut une excuse pour le planter et aller passer la nuit avec sa copine. Il faut que je me fasse passer pour sa mère et que je la gronde en lui disant qu'elle n'a pas la permission de minuit.

- Un de ces quatre tu vas te faire griller. En plus, ta mère et moi n'avons pas du tout la même voix. Dis-je à Kanagawa.

- On s'en fout, aucun des deux n'a rencontré ma mère. De toute façon, elle me tuerait si elle savait que je vois une fille pour coucher avec, elle ne supporte pas les homos.

- Et si un jour un des deux voit ton téléphone sonner ? Ils verront le numéro et le nom de Tsukuda, non ? Demande Kiriyama en sirotant son berlingot de jus de pommes.

- Pas de risques, j'ai enregistré ma mère sous son prénom, et Tsukuda sous "maman". Nous précise Kanagawa avec un clin d’œil.

- Avoir une fille qui a mon âge, c'est zarb quand même... Commente-je pour rigoler tout en me faisant une petite idée de ce que doit ressenti ma génitrice.

- Ouais, tu n'imagine pas tout le bordel pour obtenir ton matos génétique dans le ventre de ta mère pour inséminer la mère porteuse de ta gamine, rebondit Kiriyama sur ma blague.

- Ho mais je l'aime tellement ma "maman" ! S'exclame alors Kanagawa en se jetant sur moi pour me faire un câlin-surprise.

- Hé ! Relâche-moi, fille indigne ! M'exclame-je en sentant malgré tout mes joues s'empourprer rapidement.

- Hoooooo ! Regarde, elle rougit ! C'est trop choux !

- Tu sais Tsuku, si une fois tu as envie de faire un câlin un peu plus osé... Je suis toujours disponible pour toi... Me dit langoureusement Kanagawa ce qui a pour effet de me donner l'impression de me caraméliser sur place.

- Stop, la plaisanterie n'est plus drôle... Me plains-je en sentant malgré moi un four qui se lance dans mon bas-ventre.

Kanagawa me relâche, elle s'excuse dans la foulée. Elle aime bien me taquiner quand elle voit que ça me gêne. Kiriyama joue un moment avec Luffy dans la cuisine pendant que Kanagawa m'explique pour les devoirs. D'ailleurs Kiriyama sort de là avec un air perplexe.

- Dit, tu as changé de régime dernièrement ? Me demande-t-elle d'un air un peu empruntée.

- Hein ? Heu... Non pourquoi ?

- Ben, ton frigo est bourré de boeuf d'un coup. Tu prépare une grillade ?

Je reste muette, je n'avais pas pensé à ce détail. Mais c'est vrai que j'ai un peu fait le plein de viande saignante. Moi qui d'habitude prône les légumes et le tofu pour la ligne et ne mange plutôt que du poulet ou du poisson en petites quantités.

- Ce n'est rien. C'est pour se remettre de nos nuits torrides ! S'exclame Kanagawa en gloussant.

- Kanaaaaa !!! M'exclame-je avant de lui lancer un coussin à la tête qui la sonne à moitié.

Il y a une petite bataille de coussins, mais le rendez-vous du Kanagawa avec son petit copain vient l'interrompre très vite. Mes deux amies se sauvent, même si j'ai l'impression que Kiriyama est un peu distante d'un coup.

Plus tard, en fin d'après-midi, quelqu'un sonne à la porte. Je vais ouvrir pour découvrir que la personne est envoyée par madame Warren.

- Ho... Heu... Entrez... Dis-je en m'écartant de la porte pour la laisser passer.

Je la laisse passer dans mon hall et retirer ses chaussures. Je la laisse aller dans ma chambre qui fait aussi office de salon et la laisse prendre ses aises.

- Hem... Enchantée... Je m'appelle Tsukuda Kanjo... À qui ais-je l'honneur ? Dis-je en faisant une petite courbette polie. Est-ce que... Vous savez pourquoi... Vous êtes là ? Demande-je timidement.

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