Centre-ville de Seikusu / Re : Incantations [PV : Sah'raan Ashar]
« le: mercredi 31 mai 2017, 00:24:35 »La femme sembla d'ailleurs accueillir cela avec autant de doutes que de surprises, et si il ne tenait qu'à l'esprit de devoir rabattre ses questionnements, elle aurait sûrement eut la présence d'esprit de le faire, et d'accepter qu'elle ne pouvait obtenir, en cette soirée, les connaissances nécessaires pour revoir d'un nouvel œil ses actions passées. Mais, justement, le tout était d'une telle importance désormais que son essence même la poussait à insister, son être tout entier voulant absolument passer au delà des brumes de l'inconscience, de la sottise, du dogme ultime qu'avait pratiqué, par-delà le temps, la nature des Sah'raan Ashar pour s'assurer que nul homme n'aurait le droit de se permettre des actes d'une sauvagerie sans nom envers l'entité féminine. Dans le fond, quelque chose au creux d'elle lui rappelait, sans jamais le nommer, ou le lui remonter à l'esprit, que l'on prenait la place de l'ancienne en acceptant, dans un pardon plein de compréhension et d'amour, les exactions de son conjoint, et c'était à la fois une sensation perturbante pour la femme, mais aussi quelque chose qui lui donnait l'impression de toucher du doigts sa plus profonde nature. Alors, quand Mia se permise de lui offrir une position acceptable au sol, la plaçant en tailleur alors que son corps encore parcouru de sueur se trouvait à frémir sous la fraîcheur nouvelle, ou que le jus de son plaisir coulait encore entre ses cuisses pour tâcher le sol, la femme pressentie qu'elle avait peut-être enfin le droit de comprendre, de savoir, d'élucider ce doute soudain qui l'avait emplie d'une incompréhension souveraine, et elle écouta attentivement le moindre mot de cette femme, y plaçant toute sa confiance, et l'infini de son affection pour la démone :
« Tu sais ce que je suis, noble Sah'raan Ashar. Une démone, un produit de mal et de vice. Le viol et la question des hommes est donc toute relative … Pour certains, le plaisir sexuel permet d’excuser qu’un homme viole une femme ou inversement. Pour d’autres, cela ne constitue en rien une excuse.
- Je... Je ne peux que comprendre cela. »
Oui, il n'y avait là pas grand chose qu'elle pouvait réfuter, car il s'agissait bien de quelques mots très simples, qui dans le fond présentait simplement les avis de chacun. Mais elle ne parlait pas foncièrement du viol, ou de l'acte sexuel, elle voulait savoir si ceux qu'elle haïssait, qu'elle tuait, qu'elle massacrait sans jamais doutée se trouvait être aussi capable de ressentir ce qu'elle même venait de connaître, car cela pouvait tout simplement exprimer quelque chose de très important à ses yeux, malgré la cruauté sèche de ce constat : Elle n'était pas différente. Elle n'était pas différente, Mia n'était pas différente, les hommes n'était pas différents, et les femmes non plus, tout pouvait perdre la tête bien autant qu'elle, ils pouvaient tous se trouver dans une situation ou le manque de contrôle, le manque de compréhension, menait à un acte abject, et pas foncièrement avec les pires des pensées, car encore une fois, si Mia l'avait bien en effet violée dans l'instant précédent, ce ne fut jamais, selon ses dires, que dans l'ultime désir de lui faire connaître quelque chose qu'elle se refusait sans jamais en avoir compris la nature extatique. Et si les homme s'étaient comme elle, alors son jugement, parfois, oubliait beaucoup de chose pour ne jamais que se conformer à l'avis d'un seul être, un être qui pouvait avoir TORT ! Et si on lui demandait, par le tort, d'agir contre quelqu'un et qu'elle acceptait sans jamais réfléchir, alors cela voulait dire qu'elle pouvait avoir tort elle aussi dans son comportement... Mais c'est alors que Mia reprit la parole, et qu'elle balaya ses doutes pour l'écouter attentivement :
« Les hommes que tu pourchasses ressentent ça, voire pire. Mais sont-ils partiellement excusés à cause des sensations que le viol procure ? Sont-ils excusés car leur corps est fait de façon à les pousser à l’acte ? Je pense que non, même si en tant que démone, je suis censée être indifférente aux actes barbares et bas que les humains peuvent faire. Mais … La meilleure réponse que tu peux avoir, ma chérie, c’est la tienne. Je peux te donner l’occasion de te faire ton propre avis. Et je vais le faire, d’ailleurs …
- Co-comment cela Mia ? Que veuNnnnnnNNnnnh... »
Elle n'eut guère le temps de comprendre, ni même de chercher à savoir ce que la femme avait en tête, car alors même que cette dernière finissait sa phrase, elle vint la repousser en arrière, la laissant encore une fois incapable de résister à son approche à cause des fers dorés qui se trouvaient à ses poignets et ses chevilles, pour finalement l'étendre au sol, et placer sa main sur son corps, entre ses seins, pour commencer une lente incantation. Rien ne lui aurait permit de comprendre le parlé ésotérique de la femme, car même si elle connaissait par cœur les mots qui permettaient de l'appeler des plans spectraux pour l'amener sur le monde terrestre, elle n'en avait jamais connue la signification, et rien en ce monde ne lui avait jamais apprit à quoi correspondait telle syllabe, ou tel propos. Non, en revanche, elle ne put que sentir cette brûlure, cet assaut qui ne manqua guère de la faire gémir d'une souffrance légère, de se tortiller à mesure que la main se déplaçait sur son corps, la pauvre fermant les yeux et serrant les dents tandis que l'incandescent toucher continuait de produire un effet inconsidéré sur son autre, enflammant ses chairs, et semblant la modeler d'une bien étrange manière, car elle se sentait étrangement de plus en plus légère. Elle geignait, modérément, entre ses lèvres, tandis que la démone abaissait lentement ses caresses, descendait au niveau de son être pour rejoindre à nouveau son intimité, et continuait cette torture sans qu'elle n'en comprenne le sens par rapport à ses questions, et à la réponse nébuleuse de la femme aux traits merveilleux. C'est quand tout cela vint enfin connaître une fin, et qu'elle rouvrit lentement les yeux, qu'elle put enfin voir ce qu'il s'était passé, et constata le changement de son corps avec, dans le regard, un mélange d'absolu surprise, et de craintes
« Hmm … Tu m’as l’air délicieuse avec ce corps … Ou devrai-je dire, délicieux ?
- Je... Je... Tu m'as... Je suis... Mais comment... ? »
En son être se bousculait une infinité de questions, et, par chance sûrement pour Mia, mais elle reconnaissait encore en son être la finesse, la délicatesse féminine en lequel son cerveau avait toujours crut, lui permettant de ne pas perdre pied avec cette réalité inconcevable à laquelle elle faisait face, se constat ahurissant où elle comprenait qu'elle n'était plus ce qu'elle avait toujours été sur des millénaires, une esprit féminine, défendant les femmes. Mais elle reconnaissait son corps, alors elle ne vint pas le rejeter, et rien dans ses termes, dans sa voix, dans son être n'avait finalement perdu de ce qu'elle était foncièrement, lui permettant alors d'accepter, bien que difficilement, la soudainement métamorphose. En revanche, quelque chose se mit bien rapidement à lui faire comprendre que les sensations qu'elle ressentait n'étaient guère les mêmes, et cela commença justement avec la main de la démone, qu'elle commença à sentir coulisser le long de son nouveau membre avec une délicatesse notoire, mais un plaisir qui n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait put ressentir au début des premiers touchers de sa camarade, alors qu'elle possédait encore sa première enveloppe charnelle. C'était plus... plus vicieux, plus particulier, elle avait envie qu'elle continue, et pourtant elle voulait « faire usage » de cette chose pour son propre bien, comme si le fait d'avoir cette hampe de chair solide avait la capacité de lui offrir la pleine liberté d'offrir le plaisir dément qu'elle ressentait à Mia, de manière tout à fait illogique.
Mais, en tout cas, une chose était claire... Non seulement elle appréciait cela, mais elle commençait à épaissir, à se dresser, cette nouvelle chair prenant lentement une raideur terrible, laissant à voir le tout de son excitation, mais aussi la pleine vérité : elle était devenue homme !
« Mia... Tu m'as transformée ? Aaaah... Tu... Tu aurais dû prévenir ! »