Ow yeah ! J’adorerais qu’une musique façon Western-spaghetti se déclenche. Ça irait trop avec l’ambiance cowgirl solitaire sexy qui en croise une autre sous le soleil couchant et canasson qui picole de la bière à l’abreuvoir. Un harmonica pour citer la base, deux trois souffles dedans et hop, ambiance romantique de l’ancienne Amérique !
Ce n’est peut-être qu’une supposition malvenue de ma part, mais je pense que Mélinda avait quand même pas mal apprécié ce que je lui avais dit et fait. De par mon expérience personnelle et ressentie, beaucoup de femme tiennent leurs cheveux en haute estime, surtout au Japon médiéval où la chevelure d’une dame lui était bien plus cher que sa féminité. Couper tout ça signifiait mettre un terme non seulement à la beauté que Eve nous a offerte, mais également briser une partie du mental comme l’on pourrait le faire en coupant une artère cardiaque. De plus, la chevelure de Mélinda était fournie en taille, soyeuse comme ce qu’on peut voir dans les pubs Schwarzkopf ou Fructis, souple comme un string de bain jeté à la merde et bouclée comme une ceinture. Cela voulait donc dire qu’elle en prenait soin, donc que faire une bonne remarque ou attention dessus ne serait pas de trop pour lui faire plaisir. Et puis si elle n’avait pas aimé, je me serais sûrement retrouvée avec les joues endolories.
Sa réponse fut rapide, mais d’abord de façon physique. Elle fit passer le bout de sa langue sur mon cou, aussi proche que le sien l’était de moi à plus ou moins égale mesure vu notre taille respective, puis usa de ses lèvres pour ensuite reprendre avec sa langue. Apparemment, je n’étais pas la seule à avoir de l’expérience ! Ce qui parait logique car vu son corps, sa façon de s’habiller ainsi que l’espèce de charisme qu’elle dégageait, cela aurait été étonnant que ça soit une sainte nitouche juste là pour montrer son cul façon danseuse bourrée en boite de nuit. Ibiza s’en remettra.
- La même chose que moi... Que tu as une peau merveilleuse, ma belle... Et un corps des plus bien formés…
Ho mais tu m’es supérieure sur ce dernier point, baby…
J’avoue avoir la chance d’avoir de jolies formes pour ma corpulence et de savoir bien mettre tout ça en valeur. Néanmoins, je reste quelqu’un d’assez maigre et tout ce qui symbolise la féminité en prend quand même pour son grade. D’autant plus que je ne porte pas de sous-vêtements donc ça gonfle moins dessous et donne davantage une sensation moulante. Pour le bas du moins puisqu’en haut ça flotouille un peu suivant ce que je mets. Et puis pour être franche, cette femme avait un corps de rêve ! Plus j’y pensais et plus j’avais envie de me tripoter même si ça serait assez mal venu pour l’instant. Ho quoi que… Hum ça tuerais l’ambiance sensuelle de ce moment alors vaudrait mieux éviter, et peut-être espérer que je ne serais pas découverte trop tôt ? Ça ferait mauvais genre en plus de paraître pour une nymphomane vulgaire et pas très pudique. Même si la vulgarité mise à part, ce n’est pas faux.
Pepper semblait déchaînée derrière, sûrement contente de voir un tel résultat se profiler. Beaucoup de filles passant ce genre de petit contrat sont bien plus timide et moins expérimentée que moi ou Mélinda, du moins de ce qu’en déduisait pour cette dernière, et voir quelqu’un bien se débrouiller lui faisait très certainement plaisir par rapport aux potentiels échecs sur pattes qu’elle avait dut rencontrer plus tôt. En considérant que ça soit bel et bien elle qui s’en est occupée. Puis Mélinda savait clairement se montrer sensuelle, qui déjà me faisait plaisir, et ensuite devait également motiver Pepper plus loin derrière. D’autant plus que je n’ai pas pu m’empêcher d’emmètre un petit rire amusé quand cette dernière parlait de timidité. J’avais envie de lui dire que je ne l’étais pas, mais j’aurais été capable de raconter ma vie. Du genre que c’est moi qui suis allé devant les gens quand j’ai changé de pays deux fois, quand j’ai voulu perdre mon hymen en allant voir un gars très renfermé qui me plaisait bien, que je commentait sévère à l’époque où j’entendais mes parents baiser tous les soirs avant de dormir… Oups désolée. J’allais réellement raconter ma vie là.
Ma partenaire s’amusait à jouer avec son nez juste après que nos têtes respectives se trouvaient de nouveau face. Elle le passait sur mes joues, heurtait délicatement le mien de temps à l‘autre, le tout en agrippant mes fesses alors que je n’avais même pas remarquée quelle avait une main dessus. Depuis quand elle se trouvait là ? Sûrement quand j’étais trop concentrée à humeur son odeur. Et vu que du coup j’ai eu droit une main inactive, je me pris pas de court à la mettre dans son dos, l’avant-bras longeant sa colonne vertébrale, et je fis descendre l’autre vers ses fesses qui me faisait assez envie. Tant qu’à faire, autant que j’en profite également, et je finis par savourer un baiser des plus agréables. Non vraiment, elle avait super bien fait durer le plaisir tout en utilisant sa sensualité pour arriver à un baiser romantique et doux, avec un bon côté sulfureux en prime. Si j’étais une aussi bonne parieuse que ma mère, j’aurais parié que la miss serait du genre à savoir se faire satisfaire par les autres. Mais je ne m’avancerais pas trop dans ce genre de débats.
Toutes paupières closes, nous étions en train de profiter des lèvres de l’autre pendant que Pepper nous regardait. Je ne vous cacherais pas, parce que de toute façon c’est d’une telle évidence que même le plus crétins des hébétés le remarquerait, que je suis de plus en plus en proie à mes désirs. Entre la voyeuse qui faisait son travail, ma tentative de séduction ayant plutôt bien marché et celle de Mélinda qui renforçait mon besoin, autant dire que j’étais bien servie. Puis étant lancée, je lui fis part d’une spécialité française, l’une des seules que j’aimais bien avec les jeux de mots et le cassoulet, passant mes lèvres sous un autre angle tout en lui tenant le menton avec la main qui lui parcourait autrefois le dos. Ce qui par chez nous s’appelle…
- French kiss
Je finis par rompre de moi-même cette embrassade. Je n’avais absolument aucune idée de si Mélinda connaissait cette technique ancestrale et transmise de génération en génération par le peuple autrefois appelé Gaulois, mais si je pouvais lui apprendre un truc ça serait cool. En plus, j’avais dit ça comme une japonaise parlant anglais alors ça devait bien faire son petit effet cette tri-culture, non ?
J’entendais une nouvelle fois Pepper au loin, mais je ne me préoccupais que de ma partenaire, du moins réellement. Je repartis sur un baiser à la française, sauf qu’au lieu de lui tenir le menton, je lui caressais la joue du même côté de ma main, avec le dos de mes doigts, de façon à seulement l’effleurer. Je voulais lui donner une sensation de confort, voire de flottement. Comme si nous étions en train de léviter dans un ciel sans vent, avec seulement quelques nuages furibond qui nous observeraient au loin comme des jeunes pucelles timides et discrètes. Oui, je suis poète quand j’embrasse une jolie dame.
J’avais également une petite idée derrière la tête, puis tout en prenant un petit air de… Enfin comme si j’étais désireuse d’aller plus loin sans pour autant vouloir sauter les étapes, je quittais ce nouveau baiser en ouvrant grand la bouche, reculant mon visage, puis me mordillant la lèvres inférieure. Je pris une des mains de Mélinda pour la poser sur mon sein gauche, ne lésinant pas sur la possibilité que celui-ci aie droit à un traitement de faveur. Avec mon regard presque en mode supplice, je fixais ma partenaire intensément, restant sensuelle, femme.
- Tu sens comme mon cœur bat ? Il bat pour toi, ma chérie…
J’avoue, c’était un peu surfait comme jeu d’actrice. Mais d’une part cela m’amusait, et d’une deuxième part j’offrais une ouverture terrible sur les quelques possibilités qu’offrait mon geste. J’avais hésité à prendre un doigt pour le sucer à la place, mais ce n’étais pas encore le moment. Et puis, le thème reste la sensualité, pas vrai ?