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Prélude / Re : You can't break me !
« le: mercredi 22 octobre 2014, 19:36:43 »Merci tout le monde, je suis ravi de voir que d'autres partagent mes références o/
Prélude / You can't break me ! [Validé]
« le: mercredi 22 octobre 2014, 17:23:41 »La première chose dont je me souvienne, c'est du sable.
Il avait la couleur du sang et le goût de la rouille, presque poisseux qu'il était entre mes doigts. Comme une mer sans eau, le désert rouge s'étendait à perte de vue et l'horizon n'était rien de plus que la carcasse d'un véhicule militaire abandonné là, fracassé par une déflagration. Les hommes étaient quatre, derrière moi. De solides gaillards pour moitié mécaniques, qui luttaient lors de la guerre civile qui secouait ma planète. Ils avaient un petit jeu bien à eux : chaque semaine, ils raflaient des gosses dans les rues et les amenaient ici, dans cette portion de désert. Un champ miné, en fait. Le jeu était simple, cruel. Si les gamins arrivaient à traverser les mines pour arriver aux restes du véhicule abandonné, ils gagnaient la vie sauve.
Trois gamins étaient passés avant moi. Deux n'étaient parvenus qu'à faire trois ou quatre pas avant de sauter et de voir leurs entrailles explosées se répandre sur le sol, le troisième avait accompli le presque-exploit de faire dix mètres. Puis, comme les autres, il avait volé en éclat. Mon tour était alors venu et bien que j'étais résolu à tenter ma chance, mes jambes refusaient de me porter. J'étais de faible constitution, à cette époque. Enfant totalement organique d'à peu-près cinq ans, il ne me semblait avoir commencé à vivre que lorsque le canon du flingue sur ma tempe m'avait forcé à avancer sur mes cannes tremblotantes. Un pas après l'autre, j'avais avancé dans le champ de mine.
Pour me donner du courage, j'accomplissais ma route en regardant le ciel en implorant les dieux de l'espace. Ils descendraient un jour du ciel et puniraient ces mauvais hommes, si je le demandais avec assez de ferveur. Et alors que j'étais arrivé à mi-chemin de mon objectif -un exploit !- quelque chose se produisit. De mes yeux d'enfant, un instant durant, il me sembla que l'une des deux lunes accrochées dans le ciel commençait à chuter et fondre vers moi.
Ce n'était en fait qu'un petit vaisseau, mais il fut salvateur. Son bec s'ouvrit pour libérer une sorte de petit météore qui alla s'abattre sur les quatre militaires sous mes yeux ébahis. Ce fut un carnage, un massacre unilatéral. Ce que j'avais pris pour un corps céleste était une forme humaine, qui usait de ses pieds et de ses poings pour ravager ses adversaires complètement désarmés. Tranchés comme de la vulgaire bidoche quand leurs corps n'explosaient pas sous les coups, ils moururent en une poignée de secondes.
Alors donc, l'espace avait répondu à mon appel et envoyé un ange de la mort pulvériser les vilains. Quand l'envoyé des dieux ôta son casque et darda sur moi son regard tranchant comme un fil de rasoir, je sus que j'étais sauvé et que ma voie allait devenir la sienne.
Ainsi fut ma première rencontre avec le Panzerkunst.
Ma formation avait débuté depuis maintenant une année et j'avais acquis les fondamentaux du Panzerkunst. Il s'agissait d'un art martial ancestral que les meisters prétendaient être à l'origine de tous ceux qui parcouraient notre partie de l'espace. Le courant du PK avait été si fort qu'il en avait indirectement créé d'autres... J'étais trop jeune pour le mettre en doute et à vrai dire, je m'en moquais.
Le Panzerkunst se basait essentiellement sur une symbiose parfaite entre les parties mécaniques et organiques d'un individu. Tirer le meilleur de l'alliance entre chair et acier pour une puissance de destruction maximum et ce dans absolument n'importe quelle situation. Un art suprême, qui était optimum tant sous haute gravité qu'en 0 G; un art qui sublimait le corps d'acier pour délivrer ses techniques et activait les organes mécaniques pour assurer une osmose parfaite entre le combattant, son adversaire et leur environnement.
De là, tout le corps était utilisé pour un style aérien mais surtout les coups de coude et de pied, ainsi que des attaques à oscillation (qui détruisaient l'adversaire grâce à des ondes vibratoires délivrées par la paume de main). Les künstler possédaient rarement d'autres armes que des lames de coude, sensées sublimer leur art d'assassin, mais devaient être capables d'achever absolument n'importe sans l'utilisation d'armes. Certains Höge Krieger avaient également dévellopé des techniques originales et personnelles, signe que le PK pouvait encore évoluer.
Quant à moi, j'avais reçu ma première greffe mécanique lors de mon entrée chez les Künstler en tant que Anfanger ("débutant"). Mon bras droit n'était plus qu'une prothèse fondue dans ma chair et cela avait été mon premier pas vers des années d'enseignements et d'entraînement.
Je fus intégré au groupe que mon sauveur dirigeait. Elle -c'était une femme, comme je l'avais découvert quelques heures après qu'elle m'eut tiré du désert- se nommait Yshmeritt. Elle appréhendait le PK un peu moins durement que nombre de ses semblables, mais formait de très bons künstler.
Alita faisait partie de ce même groupe. A peine plus âgée que moi, elle démontrait un talent bien supérieur au mien et n'avait guère tardé à s'affirmer comme l'un des meilleurs espoirs du groupe de notre maître. Je n'entretenais aucun lien particulier avec Alita, en vérité. Du moins pas au début, jusqu'à ce qu'Yshmeritt ne la mette délibérément en avant par rapport à nous autres, moins doués qu'elle. Si la plupart de nos frères d'armes virent en elle une cible à abattre pour se faire bien voir, je l'envisageais d'avantage comme une rivale qu'il me faudrait toujours être capable de dépasser.
Et si je peinais au départ à me hisser à un niveau suffisant pour qu'Alita me remarque, je finis par devenir à force d'effort son sparring-partner de prédilection. Plus qu'encaisser ses coups et les défaites qu'elle m'infligeait, j'en vins à me nourrir d'elle. De sa maîtrise, de son incroyable facilité à assimiler et bientôt, elle fût mon modèle et je parvins à devenir ce qui lui tenait lieu d'ami.
La compétition était le lien étroit qui nous réunissait. Moi qui voulait toujours la dépasser et elle qui refusait que je puisse seulement me hisser à son niveau. Alors que nos corps grandissaient et se mêlaient de plus en plus à des éléments mécaniques, nos techniques s'affinaient et nos corps se répondaient. Alita et moi n'avions pas sacrifié, comme d'autres, notre appareil génital. La reproduction nous était impossible mais l'acte sexuel pouvait demeurer et nous avions appris à baiser ensemble. Pas d'amour là-dedans, pas d'abus non plus : le vainqueur de nos joutes pouvait disposer de l'autre à l'envie et nous nous frustrions volontairement avant les affrontements importants pour nous récompenser, la bataille passée, de notre survie.
Notre rapport au sexe était sain, comme il était assurément une donnée importante de "notre" Panzerkunst.
Bien que novices, nous étions déjà engagés dans quelques guerres. On apprenait jamais mieux que dans le feu de l'action, après tout. On nous désignait un objectif de mission et des cibles à éliminer et la politique n'était rien de plus qu'un prétexte pour une démonstration de force. Pour moi, du moins. Car pour Alita et Yshmeritt ainsi que quelques autres, la guerre civile qui déchirait notre monde était une affaire très sérieuse : pour résumer, un ordre spatial (la Ladder) voulait asservir notre monde, Mhars. Prétendument pour son propre bien. Une partie de la populations mhartienne était d'accord pour être assimilée alors que l'autre tenait à son indépendance. Et la guerre civile n'était que l'expression des déchirures d'un peuple, qui rongeait jusqu'aux Künstler. Certains avaient fait scission pour un camp ou l'autre, comme mon maître et ma partenaire qui combattait farouchement la Ladder.
Yshmeritt n'acceptait plus que des missions qui allaient dans le sens de ses convictions politiques et ses propres maîtres n'avaient de cesse de lui reprocher.
Moi, je ne voulais pas choisir. Mais je le faisais implicitement, puisque les militaires qui m'avaient poussé à avancer sur le champ de mines étaient des mhartiens en quête d'indépendance. La Ladder, pensais-je, n'utilisais pas ce genre de méthodes. Alors que le sujet ne m'intéressait initialement pas, je finis par m'y pencher et mes idées se mirent à pencher presque définitivement pour celles de la Ladder.
Je gardais pour moi ces considérations, préférant éviter de m'opposer à mes compagnons d'armes. Je compensais cette nouvelle frustration par la férocité au combat, qu'il soit d'enseignement ou de guerre et me complaisait grandement dans l'étalage de ma force et de mon expérience lors d'affrontement ultra-violents. Alita, qui avait plus ou moins deviné mes penchants, s'efforça de m'opposer une résistance farouche qui se mua bientôt en rivalité morbide. Nos coups portaient principalement pour détruire et nos convictions respectives nous séparèrent.
J'abandonnais les miens pour rejoindre la Ladder quelques temps après, tuant au passage les novices qui tentèrent de me barrer la route. Yshmeritt et Alita, arrivées trop tard pour m'empêcher de fuir, ne purent qu'assister à mon départ.
J'avais pleinement conscience que nos retrouvailles se feraient dans la brutalité du choc des poings et des ravages des enchaînements. Décidé à ne rien céder à ma rivale ni à mon maître, je me jurais de continuer à peaufiner mon art pour les affronter et les vaincre. N'étaient-elles pas, après tout, des ennemies déclarées de la Ladder que j'aspirais à présent à défendre ?
J'étais parvenu sans trop de peine à intégrer l'armée de la Ladder, le New Order. Devenu le rouage d'une machine de guerre écrasante qui ne peinait sur Mhars que par l'opposition aux Künstlers, je me fis fort d'être de toutes les batailles. Je n'avais qu'un but, à cette période : engranger toujours et encore plus d'expérience. Découvrir la nature même de la Ladder ne comptait pas; la propagande avait une bonne prise sur moi et la politique me semblait trop obscure pour que je daigne y perdre mon temps. Comme par le passé, rien ne comptait d'autre que l'accomplissement de l'objectif posé par mes chefs et le nombre de cibles tuées.
Mon corps était plus mécanique qu'organique, celui de Mhars troqué contre les composants obligatoires des forces du New Order. Là encore, j'avais gardé mon sexe. Le viol des espèces autochtones étant une donnée tout à fait commune lors de nos victoires en territoires pacifiés, il m'avait semblé opportun de pouvoir m'y livrer.
Les pratique de l'unité que j'avais rejoint étaient parfaitement adaptées à mon mode de vie d'alors, pour tout dire. Nous étions une équipe de crache-la-morts violents et brutaux, qu'on envoyait au feu pour ses bons résultats et ses méthodes efficaces bien que suicidaires. Et si l'un de nous tombait au combat, tant pis. Sa faiblesse était ainsi punie et nous débarrassés d'un poids mort. Le pillage, souvent, s'associait au viol. Quel mal y'avait-il à prendre tout à l'ennemi dès lors qu'on l'avait battu ?
On s'opposa souvent à nous. D'abord mollement, puis de plus en plus férocement. Notre réputation préparait les habitants des planètes à notre venue et nous n'aimions rien de moins qu'abattre leurs pauvres défenses pour les anéantir. Parfois, je rencontrais d'autres guerriers. Des artistes martiaux de valeur, qui parvenaient à me mettre en défaut lors de combats dantesques toujours plus intenses. Comme je l'avais fais par le passé avec Alita, je m'abreuvais de mes échecs contre eux pour me renforcer et contre-attaquer afin de toujours arracher la victoire. Devenu une bête mue par ses instincts et ce que j'estimai être un esprit superbement réceptif aux enseignements de mon courant martial, je vécu de cette façon durant cinq années. Écumant la galaxie sous la bannière pacificatrice de la Ladder, j'enchaînais les combats afin de porter mon style de panzerkunst à son apogée.
Lorsque toute mon unité fut détruite et que j'en devins l'ultime reliquat, la Ladder me rappela au commandement central afin que j'assure la défense de certains points hautement stratégiques.
Voyant la chose comme une promotion, j'acceptais bien volontiers et intégrai le centre névralgique de la Ladder.
La Ladder préparait une flotte d'annihilation pour régler une bonne fois pour toute le problème de Mhars. Comme je l'appris à ce moment, l'effronterie de ma terre natale avait inspiré un énorme élan de rébellion au sein de la galaxie et les künstler -qui étaient considéré comme les pires ennemis de la Ladder- étaient devenus hors-la-loi. Les dirigeants de l'ordre spatial étaient décidés à raser purement et simplement Mhars de la carte de l'espace et avaient convoqué à cette seule fin près de 80% de l'armée du New Order. Dispersées dans 5 immenses vaisseaux de classe Titan (aussi gros qu'une petite planète chacun), ils avaient été assemblés aux quatre coins de la galaxie et en revenaient pour la destruction de Mhars, guidée depuis l'hyperordinateur présent au centre dont j'avais rejoins la force de sécurité.
Autant dire que nous étions sur les dents, et moi le premier : je savais pertinemment que les künstler survivants ne laisseraient pas les Titans arriver à Mhars sans combattre. Et l'attaque serait terrible.
Elle eut bien lieu. Des forces de Mhars, désespérées, avaient lancé un assaut énorme contre la Ladder et son centre dans l'espoir de détruire ce dernier. Le combat spatial fut un choc sans précédent, mais la lutte se déroula ailleurs. L'attaque n'était qu'une diversion, qui avait permis à Alita de s'infiltrer à bord du commandement central en se faisant passer pour une combattant du New Order.
Fidèle à elle-même, elle empêcha quiconque de lui barrer la route et provoqua un carnage qui la laissa avancer vers l'hyperordinateur, où je l'attendais.
Je n'avais vécu jusque là que pour cet instant. Alors que nous nous toisions en silence et que nos corps se préparaient à livrer le duel à mort qui animait déjà nos yeux, je sus que ma vie toute entière n'avait été qu'un prélude à ce seul moment. Un face-à-face mortel entre elle et moi, dont l'issue déciderait du sort d'une partie de l'espace. Sûr de moi, je n'en sous-estimais pas Alita pour autant. Elle n'aurait pas passé ces années à végéter mais plutôt à s'affûter comme une lame qui était condamnée à trancher pour l'éternité. Un si formidable combattant, le Battle Angel que le New Order craignait tant, juste pour moi...
Nous livrâmes l'assaut à la même seconde, comme si nous avions agit en miroir l'un de l'autre.
Nos techniques se reflétaient, s'annulaient, se répondaient. Ses jambes percutaient les miennes avec une puissance folle et mes coups de poing étaient contrés à la dernière seconde. Nos techniques vibratoires ? Nous en avions une maîtrise purement équivalente et elles ne nous servaient qu'à détruire ce qui nous entourait. Alita avait une lame de coude; comme moi. Nos corps furent meurtris et tranchés et la rage qui nous habitait n'avait d'égale que la violence qui nous opposait. Les chocs reçus étaient particulièrement ravageurs et il nous parut clair qu'aucun de nous ne s'en sortirait indemne.
Pourtant, Alita gagna. Lors d'une passe dont l'issue se décida sur un millième de seconde, elle parvint à briser ma colonne vertébrale et me laissa pour mort alors qu'elle détruisait l'hyperordinateur, provoquant la perte des Titans et des hommes en leur sein.
Ce jour là, près de 60 millions d'âmes perdirent la vie. Parce que j'avais échoué dans le combat le plus intense de toute mon existence.
Morts, ni Alita ni moi ne l'étions. Endommagés, en revanche... Elle qui avait gagné le combat avait été incapable avec ses forces restantes de faire face aux troupes venues l'arrêter en prévision de son jugement. Quant à moi, mon sort n'était pas enviable. J'étais taxé de traître en plus de perdant.
Il est vrai que j'avais intentionnellement bloqué l'arrivée des renforts vers l'hyperordinateur, comme j'avais délibérément laissé Alita s'y rendre en dispersant les troupes au mauvais endroit quand j'ai sû qu'elle évoluait dans le commandement central. Tout cela n'avait rien d'une traîtrise à mes yeux; la Ladder avait depuis des lustres perdu son attrait et ne valait aucunement la fièvre d'un combat aussi honorable et homérique que celui que nous avions livré. Que pouvaient comprendre les politiques à l'esprit du guerrier, à l'accomplissement du combattant ? Bah.
Privés de nos membres et enchâssés dans des appareils nous empêchant même de parler, nous fûmes jugés. Alita, considérée comme une meurtrière de masse, fut condamnée à brûler vive lors de l'entrée de l'atmosphère d'une planète vers laquelle elle serait tout bonnement balancée. Bien que presque entièrement robotisée, la belle aurait tout le loisir grâce à un savant cocktail de boosters neurologiques, d'éprouver une douleur tout à fait organique qui se produirait jusqu'à la destruction de son cerveau.
Quant à moi, je fûs condamné à être enfermé dans une capsule destinée à dériver dans l'espace pour toujours. Que je puisse tout à fait prendre la mesure de mon manque de discernement, qui avait fait si mal à la Ladder.
J'acceptais la sentence avec dignité, ayant le pauvre privilège d'assister à la mort d'Alita avant d'être livré à mon propre sort.
Mes sentiments à ce moment là étaient des plus mitigés. En tant qu'artiste martial au sens large, je pouvais être satisfait de mon accomplissement personnel et technique. Mais en tant que pur künstler, je n'étais pas aussi contenté. Ce que j'avais acquis contre Alita n'allait me servir à rien, une fois perdu dans l'espace... Quelle frustration !
La providence me vint d'un autre künstler, lui aussi voué à la Ladder. Avant de me coller dans la capsule qui allait être propulsée dans l'étendue infinie, il me gratifia d'un nouveau corps. Pas le dernier cri, à vrai dire. Une carcasse d'acier de moindre qualité, qui n’accueillait que les pauvres organes qu'il me restait, ma queue dissimulée derrière un panneau d'acier et ma face synthétique reportée sur la tête. Mon cerveau était bien sûr là, derrière un crâne qui avait vu de meilleurs jours.
L'homme du PK, un dénommé Ivan et issu d'une branche inférieur à la mienne, me dit que c'était là un cadeau pour avoir abattu Alita. D'après lui, je serai capable de me tirer de ce mauvais pas et de survivre... Quelque part dans l'espace, l'endroit où je finirai par m'écraser important peu.
L'heure qui suivit cette déclaration, je fus envoyé à travers le vide sidéral pour y purger ma peine éternelle.
Cela me convenait, en fin de compte. Je mourrais en combattant aguerri, tout cyborg que je pouvais être... Ou alors, je survivrais. Et je serai libre de continuer mon cheminement sur la voie du Panzerkunst, quitte à la taille à la pointe de la férocité sanglante qui avait toujours été la mienne.
Peut-être qu'à travers l'immensité spatiale quelqu'un ou quelque chose vaudrait, comme Alita, la peine qu'on s'acharne à vivre pour pouvoir un jour la détruire.