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Messages - Ashaard de Corvenin

Pages: [1]
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Dictature d'Ashnard / Re : Désolation [Ashaard de Corvenin]
« le: lundi 11 mai 2015, 15:04:20 »
La pénétrer ne serait en rien compliqué. L'albinos avait lui aussi senti le feu de l'envie s'allumer quelque part dans les parties inférieures de son corps et ne craignait pas d'exprimer son désir en une érection franche et découverte : c'était encore le meilleur moyen qu'il avait trouvé pour signifier à Rhian qu'il désirait prendre son corps et la belle princesse du désert n'avait jamais refusé le lui accorder le temps d'un ébat. Plusieurs fois, à la nuit tombée, le guerrier était entré dans la chambre de sa maîtresse complètement nu et le vit fièrement dressé avant de se glisser contre elle pour lui faire l'amour. C'était simple, direct et elle le lui rendait bien. Ce soir par exemple, quand elle vint l'embrasser et qu'il répondit d'une pression plus marquée sur son sein rond et ferme. Rhian n'était vêtue que d'or et le delta de son sexe nu surplombait les hanches d'Ashaard dont l'intimité n'était préservée que par un pagne de tissu qui, déjà, se déformait pour la montée en puissance de son membre. Pas plus que Rhian Ashaard ne désirait que l'étreinte s'étende sur des heures. Les amants avaient besoin de communier pour chasser l'inquiétude qui s'entendait dans leur discussion à propos du prince. Et quoi de mieux pour cela que de se loger dans les chairs brûlantes d'une fente royale et d'y répandre une gorgée de foutre ? Cela leur ferait du bien à tous les deux.

D'un mouvement de main, Ashaard releva son modeste vêtement pour laisser à son vit la pleine expression de son excitation. Le pieu à l’extrémité décalottée se retrouva bien vite à caresser les portes de l'antre de la princesse, pendant que ses mains pétrissaient les vallons généreux et moelleux de ses seins. L'or des bijoux teinta légèrement au passage de ses doigts mais il le dédaigna, préférant flatter la pointe érectile qui ornait l'aréole brunâtre de ses seins. L'albinos la traita durement, comme pour détourner l'attention de Rhian de la main qui s'était posée sur son fabuleux fessier afin de le faire descendre jusqu'à ce que le gland rosé la perfore tendrement, écartant ses chairs moites pour qu'elles l'avalent jusqu'à la garde glabre. Ainsi soudé à sa princesse, Ashaard poussa un grognement sourd et vint lui saisir la taille à deux mains, ses reins s'activant à pétrir ses fesses.
Son souffle lourd et chaud quitta les lèvres charnues de sa royale compagne et caressa sa gorge, son épaule et finalement ses seins sur un desquels elles s'apposèrent presque chastement pour en baiser la peau.

Faire l'amour à la soeur ne l'empêchait pas de penser au frère, aussi déplacé que cela pouvait être. Il savait qu'Herebos comptait sur lui pour prendre soin de sa cadette et Ashaard se livrait actuellement à une mission ô combien sulfureuse de protection rapprochée, mais son esprit ne s'en inquiétait pas moins pour le prince. Et tandis qu'il enfilait les beaux centimètres de sa queue décolorée dans les entrailles de Rhian, une idée lui vint. Un peu décousue -comme le fil de ses pensées alors que le corps divin de la princesse de Papua ondulait contre le sien et qu'il percevait la circulation rapide de son sang sous sa peau moite- elle avait le mérite de faire en sorte que la belle papuenne reste pile sous sa vue alors qu'il irait à la rencontre de son frère.
Comme pour se féliciter de cet éclair de génie (qui lui semblerait probablement moins génial une fois le feu de l'excitation calmé et ses idées revenues à la normale), ses hanches accélérèrent leur besogne et son membre en lutinant plus furieusement le vagin trempait qui bavait sur son dard veiné. Ils en parleraient... Après. D'avoir, il fallait qu'elle jouisse, et lui aussi.


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Dictature d'Ashnard / Re : Désolation [Ashaard de Corvenin]
« le: samedi 04 octobre 2014, 12:17:36 »
Le récit des mésaventures de Vladimir avait fortement amusé Ashaard, qui en avait rit franchement. Comme souvent, le Sangrelame n'avait pas manifesté sa joie à gorge déployée mais pas un petit rire franc bien que relativement discret. L'albinos n'était pas du genre à s'esclaffer et maintenait une retenue qui le caractérisait et achevait de le faire passer pour un bonhomme désespérément froid et distant. Ceux qui le connaissaient, à l'image de Rhian, savaient pourtant que lui arracher un rire revenait à une victoire en soi. La plupart du temps, Ashaard ne se contentait que d'un sourire plus ou moins étendu pour signifier son contentement.
Les prétendants de Rhian l'amusaient certes, mais lui faisaient pour la plupart honte. Ashnard était une nation fière et forte, qui ne semblait pour autant pas capable d'envoyer de véritables atouts à Papua. Tous étaient plus ou moins grotesques -bien que selon Ashaard, Terreterreur avait désormais la palme- et ne reflétaient pas le véritable visage du trône. Quelques fois, il avait tenté de dire à Rhian en arguant qu'on ne lui envoyait que des noblions qui ne pensaient que politique et avancement personnel, mais qu'Ashnard regorgeait de véritables guerriers et qu'elle ne devait pas juger l'empire sur ces bouffons qu'elle congédiait. Mais la belle princesse était trop libre, trop rebelle. Ashaard craignait qu'elle ne finisse pas tomber de haut... Mordret, un jour, ne lui laisserait plus le luxe de choisir. Et il ne serait pas aussi conciliant que Tomeyrus.

Au compliment à peine voilé, Ashaard répondit d'une singulière façon : du bout des doigts, il caressa le volume d'un des seins de Rhian dans un sourire. C'était entre eux une sorte de marque de respect et de remerciement. Ce geste, établi alors que la princesse était encore jeune, n'avait jamais revêtu de signification véritablement sexuelle. L'albinos flattait silencieusement Rhian, simplement. Comme la belle ne l'ignorait pas, son protecteur n'avait jamais été très habile en belles déclarations et peinait à recevoir des compliments. Ne pouvant rougir (une curieuse caractéristique de ceux de son ordre), il exprimait par ce geste tendre le même sentiment.


- Je pense qu'il serait bon de te parler de mes projets, Altesse, dit-il en ôtant sa main du renflement du sein. Lorsque ton père se fera trop pressant, je me proposerai comme prétendant. Mon nom garde un certain prestige en Ashnard. Et je pense que cela serait un compromis acceptable pour toi, même si la finalité ne te plaira pas. Ceci étant, je ne ferai rien si tu me le demande. C'est à toi de choisir si ma proposition te convient.

Qu'Ashaard eut des vues personnelles sur Rhian, cette dernière ne l'ignorait pas. L'albinos lui avait déjà confié ses sentiments, pour que les choses soient claires. Il ne lui avait pas demandé de répondre, simplement de le prendre en compte pour éviter à l'avenir de désagréables quiproquos basés sur des non-dits. Et leur relation n'avait pas changé depuis lors, pas plus que le comportement d'Ashaard à son égard. A peine lui arrivait-il de faire montre d'un peu plus de tendresse qu'à l'accoutumée alors qu'il venait de jouir en elle et que la nuit était encore jeune.
De plus, le Sangrelame n'entretenait aucune vue sur le trône ou d'éventuels pouvoirs politiques : sa place de bras droit d'Herebos lui convenait parfaitement et il n'avait jamais exprimé le désir d'avoir plus. Rhian pouvait être persuadée, ainsi, que sa valeur pour Ashaard et le fond de sa proposition n'avait absolument rien de marchand. Il ne voulait jamais que lui rendre service.


- Quant à ton frère, si nous n'avons aucune nouvelle d'ici à deux jours, je demanderai l'autorisation à Sa Majesté de prendre quelques hommes avec moi pour remonter sa piste. Pas plus que toi, je n'ai l'esprit tranquille.

En vérité, cela faisait déjà trois bons jours que l'envie d'aller trouver Tomeyrus le tenaillait. Ashaard ne parvenait que difficilement à ronger son frein et craignait que son insistance n'inquiète que davantage la famille royale. Dans une certaine mesure, ses pouvoirs le liaient à Herebos; lors de l'affrontement contre les Rakshashas, l'albinos y avait mêlé le sien pour être sûr que le prince puisse survivre. Mais si loin de lui, aucun sortilège ne pouvait être opérant.
De plus, Tomeyrus n'attendait probablement qu'une occasion d'envoyer du renfort à son fils. Le faire sans raison apparente risquerait de ternir l'image du prince, mais si son plus fidèle guerrier insistait... Ne serait-ce pas là pour le roi une possibilité de faire d'une pierre de coup, à savoir calmer ses inquiétudes et s'assurer de bons renforts ? C'était là-dessus que l'albinos misait.


- J'aurai aimé que tu puisse m'accompagner, mais je te promets de t'envoyer le plus régulièrement possible. Il déposa un baiser sur le front de Rhian. Mais toi et moi nous inquiétons sûrement pour rien.

Il n'en était absolument pas convaincu, mais rien ne passa sur ses traits. Levant les yeux, Ashaard regarda le ciel étoilé avant de revenir à Rhian. Au-dessus de leurs têtes, la lune formait un croissant lumineux du plus bel effet, entourée d'étoiles.

- Veux tu que je te raccompagne à tes appartements ? La nuit est encore jeune et il te faut du repos. Nous aurons bien le temps de discuter demain.

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Dictature d'Ashnard / Re : Désolation [Ashaard de Corvenin]
« le: mardi 30 septembre 2014, 12:22:45 »
Le Sangrelame ne releva pas la petite remarque de la princesse, mais s'en amusa d'un sourire explicite. Il ignora ce dont il retournait avec les autres aventures de Rhian, mais il était certain qu'eux deux ne dormaient jamais beaucoup quand ils partageaient leurs nuits. Les amants se reposaient en discutant dès lors que leur capital endurance était bien entamé, avant de finalement s'ébattre de nouveau. Rares étaient les nuits reposantes quand Ashaard retrouvait son Altesse, ou quand elle décidait d'un petit caprice coquin en sa compagnie.
L'albinos, bien qu'ashnardien de souche, savait qu'il trouvait grâce aux yeux de Rhian. Et ce malgré la foule de prétendants qui déferlait sur elle depuis le siège impérial dans l'espoir de recevoir ses faveurs. Que la princesse papuanne veuille rester libre était une chose, qu'elle aille contre les arrangements politiques en était une autre. Un jour ou l'autre, Tomeyrus se déciderait à la marier. Et si influente que Khaora pouvait être sur son époux, Ashaard doutait qu'elle fasse le poids face à la légitime raison d'état. Rhian, un jour ou l'autre, devrait bien s'y plier... Et ce jour là, Ashaard se proposerait comme époux. Rhian n'y verrait toujours qu'un calvaire probable, mais l'Albinos estimait non sans une pointe de prétention que ce serait un marchandage plus acceptable pour elle. Politiquement moins profitable, en revanche.

Les mauvais rêves à propos d'Herebos et du Warlock inquiétaient de plus en plus Ashaard. Récurrents comme ils l'étaient, ces songes ne pouvaient être anodins. La simple inquiétude d'une soeur aimante pour son frère parti à la guerre ? Possible. Cependant, Ashaard n'y croyait plus. Les cauchemards étaient violents et réalistes et lui y voyait davantage un mauvais présage que l'expression du subconscient de la belle princesse, dont il regardait la croupe tandis qu'elle lui tournait le dos. De quoi éveiller certains instincts, cette insolente chute de reins, même dissimulée derrière une cape.


- Tous ceux qui partent au combat risquent quelque chose, Rhian. C'est une vérité que tu connais, d'autant que ton frère combat aux côtés de ses soldats et ne se cache pas derrière leurs lignes. Il marqua un petit temps avant de reprendre. Tes inquiétudes pour lui sont justifiées mais il est effectivement fort et valeureux. Je l'ai vu se tirer de forts mauvais pas. Ses adversaires auraient tout intérêt à se méfier.

Ils se regardèrent. Ashaard n'avait pas pour habitude de mâcher ses mots et considérait que dire la vérité était plus profitable que le mensonge. Bien sûr, qu'Herebos était en danger. Dès lors qu'il quittait le palais, le prince l'était forcément. Il fallait simplement relativiser : il était dur au mal et avait de la ressource. Combien de fois ses talents de stratège les avaient-ils sauvés ? Combien de fois avait-il ravagé les rangs adverses, l'épée à la main ? Il ne se laisserait pas facilement surprendre ni submerger. Et cela rassurait Ashaard, qui guettait pourtant les nouvelles de l'expédition avec autant d'impatience que Rhian.

- Pardonne mes mots, Altesse, mais ma place est à ses côtés et pas aux tiens. Les troupes du palais sauraient te protéger de mille dangers aussi bien que je le ferais moi-même. Je voudrais livrer bataille avec ton frère et mourir pour lui. C'est là mon devoir sacré envers lui et Papua. Ne t'y trompe toutefois pas, c'est un honneur immense pour moi de devoir veiller sur toi et ta famille. De cela, tu peux être aussi assurée que de ma fidélité envers ton aîné. Seulement... Et bien, disons que le sang ne se répand jamais mieux que sur le front.

Comme il l'avait souvent expliqué par le passé, les Sangrelames comme lui étaient tournées principalement vers le combat. Leurs lames maudites ne calmaient leur fureur qu'une fois gorgées de sang et de violence et renforçaient ainsi les pouvoirs de leur possesseurs. Lors des périodes de paix, les Sangrelames s'affaiblissaient un peu -bien qu'ils restaient entraînés à combattre à l'épée, et redoutable dans ce domaine. Ainsi Ashaard tournait-il désespérément en rond dans le palais, confondant son affaiblissement dans de longs échanges amicaux et entraînements, parfois en compagnie de Rhian. Cela, toutefois, ne valait pas la guerre.
Il referma son livre à la couverture usée.


- Je ne doute pas qu'il enverra un faucon-messager dans les prochains jours. Le connaissant, je dirais qu'il a profité de son arrivée à Solku pour mieux s'informer et préparer sa stratégie. Je gage que les missions de reconnaissance qu'il fait mener dans les environs le tiennent très occupé. Le plus souvent, c'est moi qui faisait parvenir les messagers à Papua pour ne pas que tu t'inquiètes outre mesure. Ni ta mère, d'ailleurs.

Il sourit, pour détendre un peu la situation. Rhian n'était pas la seule à s'inquiéter et la Reine, toute en finesse, était venue le consulter une fois ou deux pour avoir son avis sans avoir l'air d'y toucher. Le manque de nouvelles la rongeait également mais elle ne faisait montre de rien, bien qu'elle ait besoin qu'on la rassure un peu. Et qui mieux qu'Ashaard pour cela ? Il avait espéré une fois ou deux que cela dérape et finisse en lèse-majesté, mais le sort n'avait pas joué en cette faveur. Tant pis.

- En parlant d'elle, elle m'a raconté que tu as évincé le comte Vladimir de Terreterreur. Les servantes gloussent en disant que tu as été très...hm...imaginative pour le repousser. Je n'étais pas là. Raconte moi donc cet exploit qui a tant amusé le palais ?

Terreterreur était un crétin d'ashnardien, un comte bouffi de suffisance. Comme d'autres, il avait tenté de marier la jolie Rhian et, comme d'autres, avait fait chou-blanc. Ashaard, occupé à gérer quelques problèmes d'organisation au sein de la garde de la cité, n'avait pas assisté à la rencontre et ce contrairement à son habitude. Les rumeurs qui courraient là-dessus faisaient beaucoup rire quant au destin du triste Vladimir. Ashaard, au demeurant, s'en moquait. Il espérait surtout que le changement de sujet puisse changer les idées noires de Rhian en quelque chose de plus jovial, même pour quelques courtes minutes.
Attentif à sa belle princesse, il tapota le sol face à lui et l'invita à s'asseoir.

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Dictature d'Ashnard / Re : Désolation [Ashaard de Corvenin]
« le: lundi 29 septembre 2014, 11:56:18 »
L'Albinos ne dormait pas. Du moins dormait-il très peu; les membres de l'Ordo Sanguinaris, dès lors qu'ils pactisaient avec certaines des forces qui leur donnait une partie de leurs singuliers pouvoirs, étaient perpétuellement habités par d'intenses cauchemars. On s'y habituait avec le temps, bien que certains étaient plus violents que d'autres et on compensait le sommeil manqué par une méditation très particulière appelée le Qelno-rìm, qui permettait de bénéficier des bienfaits du repos sans pour autant dormir vraiment.
Ashaard avait pour habitude, lors de nuits bien trop longues pour lui, de déambuler dans le palais royal. Parfois à la recherche d'une esclave qu'il entraînait dans sa couche, parfois pour discuter avec quelques seigneurs qui ne dormaient pas davantage que lui. Le reste du temps, il pratiquait son Qelno-rìm en laissant tranquillement défiler les heures. Mais depuis le départ d'Herebos, la Sangrelame connaissait l'inquiétude et le doute. Ainsi que la frustration de ne pas avoir accompagné l'héritier en campagne. Sa place était sur le champ de bataille et pas au palais, même si l'honneur était grand pour lui d'avoir à veiller sur Rhian et ses parents.

Pour chasser ces petits démons ce soir là, Ashaard lisait. Nombre d'ouvrages importés directement d'Ashnard reposaient sur les étagères de ses appartements et ses nuits lui permettaient de les étudier à sa guise. Parce qu'il ne trouvait pas son bonheur dans sa chambre ou dans l'une des pièces du palais, l'albinos avait décidé d'en sortir pour trouver une petite place dans les jardins. Armé d'une lanterne, ses pas l'avaient conduits auprès de Baja, Naja et Taja. Les tigres de Rhian. Si les fauves ne l'acceptaient pas aussi bien qu'ils acceptaient leur maîtresse, au moins toléraient-ils sa proximité sans le mettre en danger. Ashaard appréciait la compagnie des tigres. Ils ne disaient rien, jouaient parfois entre eux et faisaient des bruits assez amusants pendant qu'ils dormaient. Tout cela ponctuait ses lectures, comme ce soir. Comme les bruits d'agitations festives et nocturnes qui couraient dans la ville, derrière les murailles qui ceignaient le palais.

Assis le dos contre un muret, Ashaard et le simple pagne blanc qu'il portait se retrouvaient tout à côté de l'éternelle Blessure, l'épée noire au fourreau que l'albinos gardait toujours à portée de main. Posée au sol, la lame reposait non loin de la lanterne qui éclairait sobrement le lecteur. A deux pas, les tigres gisaient, paisibles. Ils relevèrent la gueule lentement en humant l'air, un instant avant qu'Ashaard ne perçoive la présence qui déambulait dans les allées entretenues. Au vu de la réaction des félins, l'identité de la promeneuse ne fit aucun doute et la Sangrelame ne prit même pas la peine de lever les yeux vers la princesse, préférant tourner une page du grimoire qu'il avait sur les genoux.


- Pour conjurer tes mauvais rêves, Altesse, tu devrais dormir avec de la compagnie. La présence d'un homme auprès de toi -ou d'une femme- t'aiderait à aborder plus sereinement la nuit.

Il n'y avait plus de protocole particulier avec Rhian lorsqu'ils étaient seuls et ce depuis longtemps maintenant. Il n'y avait qu'en présence des parents de cette dernière ou de quelques membres de la cour qu'Ashaard ne se montrait pas trop familier. Quant à l'appeler Altesse, c'était pour lui un sobriquet affectueux. Son prénom, Ashaard le prononçait le plus souvent lorsqu'ils couchaient ensemble. Que n'était-elle pas moins que princesse... Rejoindre son lit pour lui faire l'amour inopinément pour occuper leurs nuits ensemble aurait été autrement moins sujet à débats. Mais ils s’arrangeaient toujours, lorsque le feu dévoraient leurs bas-ventres.
Ashaard savait, pour les cauchemars de Rhian. Ils en avaient déjà parlé et tout ce que l'albinos avait put dire pour la calmer n'avait servi à rien; toutefois comprenait-il parfaitement ses tourments. Il ressentait pour Herebos une affection fraternelle.


- Veux tu me raconter celui là ?

Cette fois, Ashaard releva les yeux vers elle. Ils glissèrent sur le corps de Rhian sans s'attarder -il aimait la voir simplement vêtue d'or- et filèrent se loger dans les siens. Le rouge parfois sinistre de ses pupilles avait, ce soir, la couleur d'un sang épais.
L'albinos ne décryptait pas les rêves, mais savait que le sang parfois parlait par eux. Et l'hémoglobine, elle, était très bavarde quand on savait comment écouter.

5
Prélude / Re : Ashaard, le Sangrelame
« le: dimanche 28 septembre 2014, 14:23:57 »
Merci à tout le monde !

Quant à ma monstruosité, ma princesse l'a déjà effectivement éprouvée maintes et maintes fois. Je suis une créature infernale, comme elle vous le dira... ♥

6
Prélude / Ashaard, le Sangrelame [Valawdé]
« le: dimanche 28 septembre 2014, 13:57:20 »
Sa présence dans les salles et couloirs du palais, après toutes ces années, ne surprend plus personne. Les serviteurs lui adressent une déférence que tous estiment légitime, les notables le saluent pour la plupart avec respect. La famille royale, si elle ne le considère pas comme un membre à part entière, lui adresse une sorte d'affection particulière et sait pouvoir compter sur lui. L'homme a déjà prouvé à maintes reprises sa dévotion au trône et tous savent que bien qu'étranger à l'origine, celui que l'on nomme Ashaard aime autant Papua que son Ashnard natale.

Les seuls à en douter sont la plupart du temps les étrangers, qui regardent le guerrier de sang comme une curiosité locale. Bien qu'on prenne souvent la peine de les prévenir de sa singularité, ils s'arrêtent sur le physique particulier d'Ashaard. Ils contemplent sa peau aussi blanche que ses longs cheveux, frémissent parfois devant la lueur sanguine de ses yeux vifs, se méfient d'instinct quand sa main vient reposer sur le pommeau de la sinistre épée noire qui repose à son côté.

Ceux là, si ils en prennent la peine, découvrent en fait un personnage curieusement métissé entre les ténèbres de Mordret et la chaleur solaire de Tomeyrus. Ashaard est bien plus communicatif et agréable à fréquenter que son aspect ne peut le laisser entendre. On apprécie généralement sa compagnie. La Reine Khaora l'invite régulièrement à la table souveraine lorsque le protocole le permet, le Prince Herebos discute avec lui comme avec un frère et la Princesse Rhian ne dédaigne pas profiter bien volontiers de sa compagnie. Seule Sa Majesté est plus en retrait, mais rien d'étonnant à cela. Il est un Roi, après tout.

Oui, Ashaard est apprécié à Papua. Sa valeur y est reconnue, sa place faite. Seulement, le guerrier noir rêve de conquérir plus. Le coeur de Rhian, par exemple, dont il a déjà régulièrement les faveurs de la couche.








1° CORVENIN

Les Corvenin étaient les derniers représentant d'un ordre presque éteint, l'Ordo Sanguinaris. Un temps durant, les membres de l'Ordre que l'on connaissait également sous le terme de Sangrelames avaient été de puissants guerriers ashnardiens, respectés et craints. Véritables furies de batailles connus pour alimenter en sang leur emblématique épée noire aux runes rougissantes, les Sangrelames tiraient leurs pouvoirs du corps même de leurs ennemis et montaient toujours en première ligne lors des batailles menée par l'Empereur. Force emblematique du côté sombre d'Ashnard, les Sangrelames tombèrent pourtant en désuétude avec le temps et l'apparition de méthodes magiques et guerrières moins contraignantes.

Danthros Corvenin, le père d'Ashaard, devint le dernier maître de l'Ordo Sanguinaris plus par défaut que par cheminement logique. Etant l'un des derniers Sangrelame vétéran, il prit les rênes d'une ultime légion avec laquelle il tenta de rétablir le prestige de l'ordre tout entier, sans autre succès finalement que de parvenir à tisser des liens avec un roi encore jeune, Tomeyrus de Papua. La bonne relation entre les deux hommes contribua largement à aider à l'allégeance du trône papuan à celui d'Ashnard, mais ne suffit pas à sauver l'Ordo Sanguinaris.
Alors que ce dernier sombrait définitivement, Danthros n'ayant plus la volonté de lutter pour redresser un ordre moribond et condamné à l'oubli, une proposition fut faite à Tomeyrus. Acceuillir sur ses terres un ashnardien de bonne lignée et en faire un papuan, tandis que le réfugié se donnerait tout entier à son nouveau souverain. Tomeyrus accepta et grâce à quelques manipulations politiques, Danthros envoya son propre fils Ashaard loin dans le désert.

Ashaard avait été rigoureusement formé par son père à devenir une Sangrelame. Entraîné au combat armé et à la maîtrise des sortilèges sombres qui constituaient l'héritage de l'Ordo Sanguinaris, il était loin d'être inutile sur un champ de bataille. Il partit pour Papua à la fin de son initiation, après avoir reçu le coeur même des Sangrelame : une épée aussi noire que maudite, qu'il nomma sobrement Blessure.
Enfoncé dans une belle armure noire et monté sur un puissant destrier de la même couleur, Ashaard quitta donc la capitale impériale pour rallier Papua alors qu'il sortait à peine de l'adolescence.


2° PAPUA

Le Sangrelame fut rapidement invité à prouver sa valeur, une fois à la cour de Tomeyrus. Papua était une contrée belle mais hostile et le roi considérait qu'il y aurait bien assez à faire pour son pupille, qui de surcroît devait combattre les à-priori de la populace : bien qu'humain, Ashaard avait la peau diaphane et les yeux rouges caractéristiques des membres de l'Ordos Sanguinaris, qui abandonnaient à d'obscures créatures une partie de leur humanité en échange de leurs pouvoirs. Ce pacte se traduisait par d'étonnantes singularités physiques qui n'avaient rien d'habituelles en Papua. Ashaard, en vérité, eut fort à faire pour ne pas passer pour un démon et pour dissiper les rumeurs qui pensaient que le roi avait vendu son âme aux Djinns.

Il ne chôma jamais. Désireux d'abord de faire la fierté de son père et de l'Ordre, Ashaard garda pour lui ses considérations supérieures et fières acquises en Ashnard et se laissa considérer comme une pièce rapportée. Bien qu'on ne le traita jamais ouvertement de parvenu et de démon, les regards pesaient lourds sur lui et il dut garder sa fureur au ventre sans jamais l'exprimer. Associé au Prince Herebos, qui était sensiblement du même âge que lui, Ashaard découvrit un guerrier capable de passer outre ses considérations pour lui laisser une chance de briller à ses yeux et d'acquérir sa confiance. Le Sangrelame sut la saisir et, de simple partenaire d'entraînement, il devint subordonné direct d'Herebos puis enfin compagnon d'arme de ce dernier, qui se voulait comme son égal quand les troupes papuannes étaient plongées au coeur des combats.

Herebos fut le premier à accepter Ashaard, vite imité par ses soldats dont il jouissait de l'admiration. La population, finalement, fut gagnée par la confiance de son Prince envers l'Etranger et les mauvaises langues se turent définitivement après que le Sangrelame sauva la vie d'Herebos au péril de la sienne lors d'un affrontement avec des Rakshashas, des démons du désert qui étaient parvenus à décimer la petite troupe originellement constituée pour les chasser et les mettre à mort. Le prince et le guerrier noir avaient été acculés et Herebos, blessé, avait été défendu tout une nuit durant par un Ashaard tombé d'épuisement au matin alors que les renforts arrivaient pour mettre le prince en sécurité.



Ashaard face aux Rakshashas

De ce jour, la présence d'Ashaard au palais sembla à tous justifiée. Les souverains eux-même changèrent de comportement envers lui et revirent leurs considérations envers cet homme à l'aspect certes singulier, mais prêt à tout pour le Prince et le Royaume.

3° RHIAN

La princesse Thoris, Ashaard l'avait connue alors que Khaora venait de la mettre au monde. Il l'avait vue grandir sans lui prêter une attention particulière -il ne savait que peu y faire avec les enfants, qu'il effrayait le plus souvent- et n'avait commencé à la regarder qu'à l'arrivée de la puberté de la belle héritière du désert, quand le temps avait commencé à lui façonné un corps de jeune fille puis de femme. Histoire classique, presque prévisible. Cependant, jamais Ashaard ne se montra irrespecteux envers elle, bien qu'il cessa rapidement de détourner le regard lorsqu'elle se présentait nue à lui, comme elle en avait l'habitude. Il la contemplait sans se montrer vraiment libidineux et apprit à aimer son corps pour la beauté qui s'en dégageait et pas pour les pensées qui pouvaient traverser l'esprit de n'importe quel mâle face à une beauté posée devant lui dans le simple appareil.

Ils devinrent amis très naturellement, comme cela s'était fait avec Herebos par le passé. Il assistait aux entraînements de Rhian et la surveillait parfois quand elle recevait de la visite, apprit à la comprendre et à ne pas trop lui témoigner l'affection amoureuse qu'il ressentait pour elle. Alors qu'ils couchèrent ensemble -comme si cela était dans l'ordre des choses- et qu'ils devenaient des amants réguliers, Ashaard révéla à Rhian son amour. Elle n'en changea pas son comportement envers lui, et lui l'imita. Elle était princesse, sa princesse. Demandée politiquement, très courue en privée. Et surveillée par Herebos, à qui les liaisons de sa soeur et de son lieutenant n'échappaient pas.

L'aîné ne fit rien. Le respect qu'Ashaard avait pour sa soeur pouvait bien se muer en bestialité coquine une fois dans les couches, il ne la considérait pas différemment que ce qu'il avait toujours fait. Il mit le Sangrelame toutefois en garde et lui rappella sa place à la cour. Message clair, paradoxalement accompagné par la demande d'Herebos à Ashaard de veiller sur sa soeur de la façon dont il avait toujours veillé sur lui.


4° HORIZON

Papua, comme Ashaard était parfaitement placé pour le savoir, n'avait jamais été en paix. L'armée n'avait de cesse de repousser monstres et démons, de combattre les guildes de mercenaires, parfois même quelques tentatives d'invasion. De ces conflits comme des plus petites escarmouches, Ashaard avait été. En première ligne, toujours. Comme Herebos.

Imprégné de la culture papuanne sans avoir pour autant renié ses héritages ashnardiens, Ashaard avait découvert la légende noire du Warlock et des Djinns noirs. A l'image d'Herebos, il s'inquiétait des mouvements singuliers qu'on rapportait de plus en plus régulièrement zones les plus reculées du royaume. Des pillards dotés de capacités surnaturelles, qu'il devenait urgent de décimer. Et alors qu'Herebos montait une expédition pour mettre ces faquins au pas, Ashaard eut la mauvaise surprise d'apprendre qu'il n'en ferait pas partie.

Inquiet pour sa soeur et ses parents, le Prince héritier préférait laisser son indéfectible compagnon auprès de sa famille, sachant qu'il prendrait soin d'eux à n'importe quel prix et qu'il saurait, au besoin, diriger des troupes de l'armée. Ce fut à contre-coeur mais particulièrement honoré par la confiance que son seigneur lui témoignait qu'Ashaard regarda Herebos partir, aux côtés de Rhian qu'il tenta de rassurer. Bien sûr que son frère reviendrait ! Il l'espérait sincèrement en tout cas, et ne doutait pas des capacités du Prince à se tirer d'un éventuel mauvais pas. Que n'était-il pourtant pas à ses côtés, à brandir son épée noire buveuse de maléfices... Mais il fallait assurer la sécurité d'un Tomeyrus fatigué par la vie et un mal mystérieux, d'une Khaora aussi inquiète que Rhian.

Seulement, à la différence de la reine et de la princesse, Ashaard a toutes les raisons du monde d'être inquiet. Car le Sang le lui a sussuré à l'oreille; les jours sombres sont arrivés...





• Identité : Ashaard de Corvenin
• Age : La trentaine
• Identité sexuelle : Mâle hétéro, expérimenté

• Classe : Sangrelame, dernier membre de l'Ordo Sanguinaris

• Origine : Ashnard
• Allégeance : Papua, Ashnard

• Morphologie : Un bon mètre quatre-vingt dix pour une centaine de kilos, Ashaard est un guerrier au corps forgé par la fureur des affrontements brutaux et le maniement de l'épée. Ses muscles saillants lui sculptent une agréable silhouette virile (bien que parfaitement glabre), qui est sublimée (ou au contraire cassée, selon les points de vue) par sa curieuse couleur de peau. En effet, le Sangrelame est à l'image de tous ceux de son ordre et présente une peau au grain laiteux. Ses cheveux le sont également, portés longs et coiffés lorsque le protocole ou les circonstances seules l'exigent. Ses yeux, rubis sanguinolents qui flamboient selon ses émotions, se distinguent particulièrement du reste de son anatomie.
Son visage est somme toute beau, bien que ses traits puissent sembler parfois durs.
Le plus souvent vêtu à la mode papuanne (un pagne sophistiqué et quelques bijoux masculins porté sur un torse nu), il porte au combat une
armure noire. Toujours avec lui au fourreau, son épée couleur de nuit à la lame gravée de runes, Blessure.

• Psyché : Bien qu'ashnardien de naissance et éduqué à l'enfance comme un membre de la noblesse tout autant qu'un guerrier, Ashaard tient aujourd'hui plus de la mentalité papuanne. Au demeurant sympathique et ouvert à la discussion, il ne refuse jamais l'échange avec autrui tout en conservant une réserve qu'il estime naturelle. Curieux de tout, il s'est baigné dans la culture de son royaume d'adoption et en connait les pratiques et le protocole. Particulièrement attaché à la famille royale qui l'a accepté, Ashaard est d'une fidélité exemplaire et surtout une personne sur laquelle on sait pouvoir compter. Amoureux de la princesse Rhian, il n'en aime pas moins les femmes dans le sens large du terme et s'avère être un libertin des plus accomplis et gourmands, qui aurait même des vues sur la mère de la belle princesse. Toutefois, ces considérations mises à part, il reste respectueux de tous et n'oublie jamais sa place. Son rôle de protecteur est pour lui un honneur mais aussi un Crève-coeur : combattant dans l'âme, il adore les champs de bataille sur lesquels il peut s'exprimer librement.
En sa qualité de Sangrelame, Ashaard entretient quelques affinités avec des magies dites "obscures", qu'il est autorisé à déployer au front. Un brin secret, il conserve sous bonne garde quelques ouvrages ésothériques et s'abreuve des connaissances enfermées à l'intérieur. Cela lui fait garder un côté sombre, qu'il ne semble pas désireux de mettre de côté de façon définitive.
Homme éduqué et racé, Ashaard sait en outre jouer au besoin sur plusieurs registres sociaux.


• Pouvoirs et capacités : Ashaard, on l'a dit est une Sangrelame. Membre de l'Ordo Sanguinaris, qui était par le passé une sorte de troupe d'élite d'Ashnard, il est capable de commander au sang. Cela se traduit par une capacité à le solidifier pour en faire des armes ou des "constructions" éphémères à utiliser au combat. Il ne peut en revanche que difficilement contrôler le sang dans un autre corps que le sien et préfère se concentrer sur celui qui a été été versé.

En outre, Ashaard possède une épée noire et maudite, forgée selon des rites bien particuliers. Cette lame gravée de runes amplifie les capacités de combat de son propriétaire en s'abreuvant du sang qu'elle répand. Liée à l'âme même d'Ashaard, son arme ne peut être détruite et lui permet également de conjurer des sorts (mineurs, dans le cas d'Ash, pas assez entraîné à cet art) de nécromancie et de convocations d'esprits infernaux mineurs. Brandie par un autre que son possesseur, l'arme aspire la force vitale jusqu'à tuer.

Ashaard s'intéresse de plus aux magies dites de l'Infection, touchant au domaine des maladies et de la nécrose. On lui prête une connaissance sommaire dans la magie papuanne, avec laquelle il n'a assurément aucune affinité particulière.

Guerrier accompli, Ashaard sait bien évidemment se battre à l'épée et a apprit à manier la lance et le couteau.

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