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Les alentours de la ville / Re : Monster ? [Amalgame]
« le: mercredi 26 août 2015, 17:38:42 »
Ce qu'il s'était passé ? La Chose résumait ça à sa plus simple expression : on lui avait encore fait du mal. Ce n'étaient pas les petits soldats, non ! Eux, ils volaient quand la Chose les attrapaient pour les faire se fracasser sur le sol ou contre des arbres, quand elle ne les envoyait pas voler quelque part dans le temple shinto. Le cocon tenait bien, la FEMME était protégée et le protégeait aussi pendant que la créature se débarrassait des HOMMES venus l'arrêter. Bientôt la Chose aurait anéanti leurs forces et pourrait fuir pour trouver un endroit où se cacher. Bientôt...
Bientôt, rien. Sans que cela semble avoir un sens, le cocon explosa littéralement de l'intérieur dans un grand jet de lumière et l'immonde créature poussa un cri de douleur déchirant alors qu'au moment moment retentissait une nouvelle explosion qui envoya rouler à terre le monstre. Les moignons de ses tentacules arrachées battaient pitoyablement l'air avant de se résorber, tandis qu'apparaissait un soldat tout en métal qui invectiva la Chose. Pour toute réponse, l'Amalg   ame tenta de donner un coup de poing au soldat bleu et métallique. Deux rayons de lumière félicitèrent sa tentative, un lui perforant nettement une épaule.

De son oeil unique, la Chose vit s'en aller son otage. Elle avait l'air effrayée. Les soldats qui criaient, peut-être. Ou ce soldat dur et méchant, couleur de ciel ? Amalgame hurla férocement et attrapa un nouveau malheureux pour le broyer à la taille entre les muscles qui courraient sous ses tentacules. Un autre appendice faisait déjà la route vers MJ mais le soldat de fer s'interposait pour l'empêcher de la ramener, avant de s'envoler afin de lui asséner de nouveaux coups à une distance de sécurité. Son corps vola en éclat et lambeaux sanguinolent mais, à l'image de son épaule, se reforma presque aussitôt. Néanmoins, un oeil observateur pouvait constater les limites de la régénération qui se faisait moins rapide et efficace à mesure que le temps passait...
Il fallait se débarrasser de la méchante en fer. C'était une vraie menace. Mais comment faire ? La Chose savait que ses tentacules ne l'atteindraient pas. Courir ? La Méchante était plus rapide et de toute façon le monstre ne pouvait pas atteindre une vitesse importante : une de ses jambes était à moitié paralysée, ce qui entraînait sa claudication. Il fallait tenter de ruser.

De chacune de ses mains, la Chose déracina un arbre pour le lancer sur le soldat bleu avec violence. Les troncs la touchèrent bien sans que ce fut efficace mais peu importait : les tentacules avaient saisi la plupart des corps déjà morts pendant que le soldat avait été occupé et lui avait balancé de la même façon, mais en une seule fois. Pour lui bloquer la vue une seconde suffisante afin de lui attraper les chevilles et de tirer violemment pour tenter de la faire percuter le sol.
Les tentacules de la Chose étaient vraiment très, très fortes. Avec l'effet de surprise, ça pouvait marcher. Une fois la Méchante en bleu arrivée à portée de main, Amalgame vint s'en saisir pour finir le travail : comme pour la briser contre le sol, il la jeta puissamment à terre et la fit s'y enfoncer. Désireuse de peaufiner, la Chose martela de coups de poings supplémentaires avant d'estimer la menace éliminée.

Il fallait retrouver l'otage, maintenant. Pour la mettre à l'abri des soldats qui lui faisaient peur et pour l'imprégner. Plus tard, mais l'imprégner quand même. Sûre de sa victoire, la créature poussa un hurlement et entreprit de suivre la trace d'MJ.

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Les alentours de la ville / Re : Monster ? [Amalgame]
« le: lundi 24 août 2015, 12:40:01 »
La Chose entendait les rugissements du moteur de l'hélicoptère, au-dessus d'elle. L'appareil se tenait à une distance raisonnable pour le moment, mais n'avait pas encore engagé le combat. Les autres fois, l'appareil avait craché des flammes et du plomb, ce qui avait soulevé de la terre et de la poussière et même arraché quelques morceaux de chair à la Chose. Cette fois, rien. L'oeil laiteux qu'on aurait dit aveugle se darda sur la rouquine et la Chose réalisa enfin qu'elle détenait, grâce à son otage, une sorte de bouclier qui lui évitait la colère des HOMMES. Jouant de ses tentacules, elle rapprocha Mary Jane d'elle et vint une nouvelle fois la confronter dans un horrible face-à-face; pour la volcanique tenancière de club, du moins.
Elle en était à la scruter, chercher la meilleure façon de faire usage d'elle. Sans la blesser. La FEMME n'avait rien à voir dans cette histoire et n'avait eu que le malheur de se tenir là au moment le moins importun. Et puis, pour une fois, c'était une FEMME qui n'avait pas crié, n'avait pas insulté, n'avait pas trop cherché à se débattre. C'était un peu reposant.

Amalgame réfléchissait, même grossièrement. La fuite, la Chose le savait, serait compliquée maintenant. Les HOMMES en noir et en armes l'avaient rattrapée et déployaient leurs forces, bouchant même le ciel avec l'appareil qui faisait tant de bruit. Si elle leur tournait le dos, ils saisiraient l'occasion et s'en prendraient à elle.
Alors la Chose établi un nouveau plan. D'une main presque douce, elle caressa le haut du crâne de sa captive pour la rassurer. De nouvelles tentacules s'extrayèrent de son corps pour venir glisser contre MJ de la même façon que l'avaient fait les premières qui l'avaient attrapée et bientôt la jeune femme se retrouva dans un cocon de chairs cylindriques et battantes... Protégée des agressions extérieures. La Chose avait pensé à tout, enfonçant de force l'extrémité d'un de ses tentacules dans la bouche de Mary Jane : le "gland" l'alimenta bientôt en oxygène, l'empêchant ainsi de suffoquer.
Et la Chose, après un nouveau hurlement, donna la charge.

Fonçant de son pas claudiquant vers le groupe qui en était à vouloir bouger le tronc, elle fit jaillir de nouvelles tentacules tandis qu'elle plaçait le cocon de MJ face à elle, comme un bouclier. L'hésitation des tirs lui permit d'approcher et de saisir son premier homme à la cheville grâce à l'un de ses appendices gesticulant, le soulevant de terre comme une feuille avant de le secouer brutalement. Le corps se brisa contre un tronc avant d'être balancé sur un autre agent de SHIELD, laissant le temps nécessaire à la Chose pour déraciner un nouvel arbre qu'elle lança sur l'hélico. Elle doutait de pouvoir ainsi le détruire, mais au moins l'éloignerait-elle le temps de continuer sa charge, l'otage placée en avant.
Ses tentacules étaient de véritables extensions d'elle. La Chose parvenait à les glisser discrètement dans le dos des soldats pour les surprendre tandis qu'elle fonçait frontalement sur eux, tentant de les saisir -et échouant pour les envoyer vers ses tentacules.

Jambes brisés, arbres abattus sur eux, corps désarticulés : les agents du SHIELD se retrouvaient face à un fléau puissant et impitoyable, qui usait de ses particularités avec un brio plus qu'étonnant pour les maintenir en déroute. La Chose, dans le même temps, veillait à ne pas exposer trop sa captive, pourtant bien protégée.

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Les alentours de la ville / Re : Monster ? [Amalgame]
« le: dimanche 23 août 2015, 14:03:34 »
Les tentacules avaient terminé leur prise. Solides et puissants, les appendices étaient enroulés autour des membres de la FEMME, caressant pour l'heure involontairement la surface de son sexe et le volume de ses seins. A vrai dire, le danger ne venait pas de ces positions qu'un hentaï bien gras semblait avoir inspiré. La FEMME avait davantage à se préoccuper de la pression que les anneaux lisses faisaient peser contre sa chair, ses muscles et même ses os. Si la Chose décidait qu'il était temps de la faire crier ou de lui rendre une quelconque somme de douleur, elle n'aurait qu'à serrer un peu plus fort. Et alors, sans trop de mal, elle parviendrait à la broyer. A rendre ses chairs semblables à une pulpe gélatineuse et sanglantes, parsemées de fines esquilles d'os. D'ailleurs, la Chose lança le premier avertissement alors que sa sale gueule se dévoilait dans l'ombre de l'arbre sous lequel elle se terrait. La pression contre la jambe et le bras d'MJ se fit plus impérieuse alors que la Chose dardait son unique et dérangeant œil laiteux dans le regard affolé de la rousse, comme un père promettait une rouste à son gosse simplement en levant la main.

La bouche dentelée sans lèvres s'ouvrit puis se referma, ne laissant passer qu'un bruit sourd et guttural. La Chose s'était penchée sur la FEMME entre-temps, comme pour bien la dévisager. Elle était belle, bien que la Chose n'était pas certaine que ça ait la moindre espèce d'importance. Elle aussi, avant la CHIRURGIE, elle avait été belle. Elle croyait s'en rappeler, mais ses souvenirs la ramenaient toujours aux vilains hommes en blancs. Et aux autres en noir, qui avaient déjà essayé de la rattrapé et dont elle s'était débarrassé avec rage.
Pour le moment, la Chose ne voulait pas de mal à la FEMME. Elle cherchait même comment le lui faire comprendre, au moment ou une voix humaine amplifiée parvint jusqu'à sa cachette. La Chose releva la tête. Les HOMMES en noir étaient déjà là. Ils feraient tout pour la remettre en cage et continuer la CHIRURGIE. Ça ne devait pas continuer, NON !
Habiles et puissants, les tentacules extraits du corps difforme (on pouvait le voir, d'aussi près, et c'était foutrement écœurant)  redressèrent la rousse pour la mettre sur ses deux jambes. Puis, un des doigts énormes de la créature (la conséquence d'une verge ordinaire, ou pas loin) se posa gourdement sur les lèvres de la FEMME pour un message clair.
Silence.
Les tentacules marquèrent une nouvelle pression d'illustration de l'avenir proche, si la rousse allait contre l'ordre.
Silence.

L'entraînant avec elle dans les bois, en direction inverse du temple, la Chose se mit à cavaler. Tout était relatif pour celle, dans cette notion : elle claudiquait gauchement mais avait de telles jambes qu'il aurait fallu à un humain trotter à bonne allure pour rester à sa hauteur. Derrière, les hommes du SHIELD arrivaient déjà d'un bon pas, armes au poings et doigts prêt à jouer sur la détente. La Chose savait qu'ils iraient plus vite qu'elle : c'était systématiquement le cas. Mais les HOMMES en noir étaient fragiles. Et elle, au contraire, était terriblement solide et plus forte encore.
S'arrêtant à côté d'un arbre -un bouleau, quelque chose du genre- l'immonde créature y posa ses grandes mains et n'eut pas vraiment à forcer pour le déraciner. Dans un hurlement rauque qui poussa les soldats à marquer un arrêt, la Chose lança l'arbre déraçiné comme un pieu, parvenant à faucher un des pauvres gars lancé à ses trousses. Le corps percuté par le tronc se retrouva à voler avec lui comme une poupée désarticulée, l'envoyant rouler aux pieds de quelques uns de ses partenaires.

"ROOOOOOOOOOOOOOAAAAAAAAARRRRRRWWWWWW !!!"

Le cri rauque et terrible poussé à plein poumons était tant une menace qu'un défi. Si les HOMMES pensaient capturer la Chose sans payer un lourd tribut, c'est qu'ils venaient sans savoir ce qu'ils étaient en passe d'affronter. Car la Chose était lasse qu'on la poursuive. Elle avait prit la FEMME pour qu'on lui fiche la paix mais une fois dans le feu de l'action, elle ignorait comment en tirer réellement partie.
Alors tant pis.

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Les alentours de la ville / Re : Monster ? [Amalgame]
« le: mercredi 19 août 2015, 20:27:53 »
Ça ressemblait à un serpent. C'était long et cylindrique, à l'extrémité très vaguement triangulaire. Et ça glissait lentement et silencieusement sur la pelouse après avoir contourné des troncs d'arbres et envahi des bosquets. Ça ressemblait à un serpent mais c'était loin d'en être un : ça ne persiflait pas du tout et le corps n'était aucunement couvert d'écailles. Il s'agissait plutôt d'un épiderme lisse d'un drôle de marron délavé sur lequel courait des zébrures noirâtres et discrètes -des veines, différentes de celles qui saillaient ça et là. La "tête" n'en était pas une, bien qu'il s'agissait d'un petit complexe neurologique capable d'envoyer et de recevoir des signaux nerveux étudiés. La chose possédait à son bout une nervure claire et visible. Une sorte de repli de chair comme des lèvres qui n'avaient rien de charnues. La parodie de bouche s'ouvrit quand la Chose s'immobilisa, toujours aussi furtive. D'une esquisse grotesque de bouche, le décalottage avait transformé l'extrémité en un gland gonflé monté sur une verge plus qu'improbable. Mais le gland s'écarta également. Le temps pour une sorte de bille noire et immonde de scruter le monde alentour.
L'orée de la forêt donnait sur une installation humaine. Ce que c'était ? L'Oeil l'ignorait mais l'information fit frémir tout le tentacule sur lequel il était monté. De rage un peu, de peur beaucoup. Il y en avait d'ailleurs un, d'humain. Une FEMME. La chose parvenait sommairement à identifier les sexes. Assez pour savoir qu'il pouvait imprégner celui de la rousse qui regardait innocemment dans sa direction sans sembler le voir. Il était bien caché.

Ce n'était pas du vice. Juste un besoin factice imposé à son esprit simple. Les humains qui avaient fait "La Chose" seuls savaient pourquoi il lui avaient profondément ordonné de fourrer ses tentacules dans des orifices de FEMME. C'était nécessaire.
Moins toutefois que l'instinct de survie et, pour le moment, c'était lui qui dominait tout le reste. La Chose savait que les humains lui couraient après. Pas content qu'elle se soit enfuie. Si ils la rattrapaient, ils lui feraient du mal et le remettraient dans une grande cage pour lui faire de vilaines choses. De la CHIRURGIE, comme ils disaient. Et le mot effrayait terriblement la Chose, que la CHIRURGIE avait fait souffrir plus que de raison. Mais cette FEMME pouvait peut-être l'aider. La Chose pouvait l'emprisonner et la garder pour menacer les humains. Oui. Et elle l’imprégnerait quand le danger serait écarté.
C'était un bon plan. La Chose en était contente.

L'Oeil se rétracta, le pseudo-gland également. Au bout, tout au bout, la Chose intima à sa tentacule de capturer la FEMME, prêt à lui envoyer du renfort. Parfois, les humains sont résistants. Autant qu'ils sont méchants.
Vif comme l'éclair, le tentacule cassa la distance qui le séparait de la rousse à la vitesse d'une balle -ou presque. Ce fut sans difficulté que son corps lisse et gluant s'enroula autour de sa cheville, y faisant rapidement serpenter ses anneaux à l'image d'un serpent pour remonter vers sa cuisses. Le temps que la FEMME ne pense seulement à se débattre que déjà la Chose passait entre ses cuisses, son corps cylindrique appuyant vivement sur son con. Un autre tentacule arrivait déjà, fondant sur la rousse pour lui saisir violemment un poignet afin d'envahir son bras. Tout en remontant en un instant vers son buste et sa poitrine généreuse entre les monts desquels il se plaça avant de vouloir se plaquer contre sa bouche pour tenter de la forcer au silence, le tentacule commença à tirer brutalement en arrière. Celui de la jambe l'imita tout aussitôt et très vite, la FEMME se retrouva tirée implacablement vers la forêt.

Vers la Chose qui veillait dans l'ombre, prête à jouer des muscles pour contraindre pour de bon la FEMME à arriver vers lui. Une fois qu'elle en aurait prit possession, la Chose aurait certainement la vie plus facile durant un temps. La Chose était très, très forte.
C'était vraiment un bon plan. La Chose était contente.

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Prélude / Re : C'est une chimère, ou un puzzle ? ôo [Valilouvée ! ]
« le: mercredi 15 juillet 2015, 21:03:36 »
Shylry copine ou pas copine  ???

*sort des tentacules*

Calin-copain \o/

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Prélude / Re : C'est une chimère, ou un puzzle ? ôo [Valilouvée ! ]
« le: mercredi 15 juillet 2015, 19:16:43 »
Amalgame comprendre sort de toi D:

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Prélude / Re : Amalgame [Va.... euark... lawdé !]
« le: jeudi 11 septembre 2014, 13:33:18 »
Non mais alors voilà, sous prétexte qu'on est pas maquillé, un minimum apprêté, on ne peut plus violer ? JE NE SUIS PAS UN MONSTRE, JE SUIS DÉLICAT !

...Surtout au bout de mes glands tentaculaires

*squouish squouish*

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 11 septembre 2014, 10:32:19 »
Y'a des persos moches ici ? #shock

10-32

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Prélude / Re : Amalgame [Va.... euark... lawdé !]
« le: jeudi 11 septembre 2014, 10:31:20 »
Parler au passé serait plus juste. Maintenant, c'est un perso pour baiser des nanas avec brutalité et tentacules une créature informe :(

Merci de l'acceuil :3

10
Prélude / Re : Amalgame [Va.... euark... lawdé !]
« le: mercredi 10 septembre 2014, 23:19:31 »
Dafuq ?

J'ai la tentacule longue moi, mon gars ! Je conteste cette décision arbitraire ! èwé

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Prélude / Amalgame [Va.... euark... lawdé !]
« le: mercredi 10 septembre 2014, 22:30:10 »
La vue était moins odieuse, la seconde fois. Un peu. Quand la chose ne bougeait pas, ce qui était heureusement une chose rare : patiente et colossale, elle se tenait fermement sur ses deux pieds et n'esquissait aucun mouvement, bien que parfois les étranges câbles de chair qui évoquaient les intestins humains et qui jaillissaient péniblement hors des déchirures de son immonde chair pour y replonger plus loin semblaient charrier quelque chose qui les grossissaient le temps du passage. "Du sang". Probablement. Mais la motricité évoquait davantage le ver se contorsionnant sur ses anneaux roses pour avancer. Ecoeurant et trop vrai. C'était ça qui donnait envie de vomir, plus que le reste.
Pourtant, ce même reste était bien assez hideux à lui seul.


La chose n'avait de nom qu'un sobriquet donné à la volée par ses concepteurs : Amalgame. Elle portait bien un numéro de série qui l'identifiait en tant que simple projet de la Compagnie, mais personne ne l'utilisait à part sur les circulaires officielles et autres mails internes. Les quelques photos jointes à ces papiers avaient de quoi faire jaser; la description d'Amalgame valait surtout par les images et le visu direct. Les mots ne suffisaient pas à rendre correctement l'aspect grotesque et vomitif de la chose. Quelques uns se détachaient pourtant.

__Grande. La créature l'était, sa taille mesurée à 2m56 de la pointe de ses pieds au sommet de son crâne lisse.
__Puissante. Sa charpente musculaire était des plus conséquentes, trop même. Les muscles supertrophiés avaient pour certains déchiré l'épiderme à la teinte de vieux cuir et saillaient sur celui-çi comme autant de meutrissures à vif, s'étendant ou se gonflant selon les sollicitations nécéssaires à l'accomplissement des actions. La carrure conférée par cet ensemble de câbles organiques était terrible, bien que très joliment équilibrée dans son allure. La puissance délivrée était à la hauteur de la quantité de muscles. Amalgame pouvait broyer une poutrelle de construction en acier entre ses doigts sans sembler trop forcer. Un test de la Compagnie avait estimé la puissance nominale de la créature à 15 tonnes supportées et plus du double délivrée.
__Hideuse. Amalgame s'avérait affreusement laid, son faciès n'étant qu'un patchwork d'obscènes sutures. Il n'avait pas de lèvres; ses gencives à vif garnies de dents tordues mais solides n'étaient jamais présentées que dans une atroce et perpétuelle grimace. Nul trait ne définissaient son visage, rendu singulier par la présence d'un seul oeil d'un blanc laiteux d'aveugle. Il ne l'était pas pour autant. La partie droite de sa face avait été soumise à un traitement particulier et était recouverte d'un pan de peau lisse et tendue, agraphée par des attaches d'acier.
__Abominable. En temps normal recouverte d'une tenue de cuir noire taillée pour elle, la chose se dévoilait souvent nue pour les besoins des tests de ses tortionnaires. Sa peau laissait donc paraître ses muscles et s'arrachait sous de curieuses excroissances qui s'activaient parfois, comme dotées de vie propre. De ça, le corps d'Amalgame regorgeait en fait. Des tentacules à l'emplacement et à la coupe anarchiques, qui fouettaient l'air en s'allongeant sur un simple ordre mental. De peu ragoûtants appendices aux accents phalliques (certains étaient pourvus d'une parodie de gland une fois leur extrémité décalottée), qui gesticulaient et enserraient pour tuer ou tenter l'ensemencement. Sur leur nature véritable, nul mot ne filtra jamais ouvertement mais il était simple de comprendre après quelques essais sur le corps d'Amalgame que ces choses n'étaient pas un simple fantasme d'otaku frappadingue. Quelque chose les rendait autrement plus redoutables.


Amalgame, d'après la Compagnie, ne pensait pas par lui-même. Très peu, du moins. Leurs estimations conféraient à la chose une intelligence équivalente à celle d'un enfant de trois à quatre ans et une docilité équivalente. Donner la patte et faire le beau, rapporter le journal. Tuer des gens, des créatures. Fertiliser des femelles. Amalgame s'acquittait de toutes les tâches qu'on lui confiait avec une réaction proche du zéro. Il agissait comme demandé et revenait vers ses maîtres pour qu'on lui remette une laisse. Un dressage parfait et implacable, qui connaissait une faille que cette curée scientifique n'avait pas été capable de déceler : à trois ou quatre ans, on apprenait extrêmement facilement. On retenait. On mentait.

La Chose était plus maligne que ses maîtres ne l'estimaient, ce qui ne voulait pas dire que c'était une foudre de guerre pour autant. Amalgame était une créature simplette à la psyché défaillante, un tantinet attardée. Capable d'un minimum de réflexion échelonnée ("si le carré ne va pas dans le rond, il ira peut-être dans le carré ou dans le triangle en tapant très fort") et d'apprentissage par mimétisme, la chose évoluait selon des critères simplistes au vu de l'intelligence humaine et possédait surtout un très aiguisé cerveau reptilien. En somme, Amalgame n'était pas fichu de comprendre l'utilité d'un clavier d'ordinateur si ce n'était l'arracher pour frapper quelqu'un avec. On le savait capable d'appréhender les bases du langage articulé, mais surtout grâce aux intonations de voix et aux mots dûment ancrés dans son esprit par la torture. N'importe quel crétin peut identifier la signification du mot tuer si on lui a montré mille fois comment associer la sonorité du terme à une action concrète. De là à dire que le crétin en question pourrait parler...
Amalgame en était tout bonnement incapable, son langage s'arrêtant à des grognements sourds ou d'ingrats borgorymes qui sonnaient comme les dernières paroles coincées dans la gorge remplie d'eau d'un noyé.
Incapable de discerner Bien et Mal, Amalgame ne réagissait qu'à l'instinct et aux ordres simples. Pourtant, il commençait à se faire une vision -certes des plus étroites- du monde qui l'entourait.
Il évoluait à pas lents mais sûrs.


La Compagnie.
Le véritable monstre de l'histoire, plus hideux encore qu'Amalgame et bien plus mystérieux. Ses employés eux-même ne savent pas ce qu'elle est ni parfois que c'est cette société qui les fait travailler, la Compagnie possédant nombre de noms de facade et tout autant de branches que d'activités différentes. Tentaculaire et vérolée, la multinationale étendait son ombre titanesque sous les eaux même des marchés boursiers et commerçants, comme un Cthullu veillant depuis l'abysse d'insondables profondeurs. Et ce règne s'étendait -s'étend toujours, en vérité- entre les mondes mêmes.

C'était sur Terre qu'était venue l'idée du projet qui donna le jour à Amalgame. La Compagnie était établie sur Terra depuis des années (comment, où et pourquoi, personne ne pouvait prétendre le savoir réellement) et avait eu le projet fou de créer sa propre chimère en assemblant sur une base parfaitement humaine et saine divers éléments prélevés sur les créatures les plus fantasques du monde jumeau de la Terre. Une grande campagne fut lancée pour capturer elfes, centaures, démons, hydres, minotaures et autres bizarreries qui se virent prélevées de morceaux de chair et d'organes destinés à devenir des greffons. Le plus dur à trouver, d'après ce qu'on en raconta, fut la souche même : l'humain qui allait recevoir ces ajouts génétiques. On fit des tests ADN discrets sur Terre et Terra, on vérifia nombre d'ascendants et de paramètres jusqu'à découvrir la clé de voûte de tout cet insensé projet.

Jezabel King, née à Londres et hôtesse de l'air sans histoire, fut enlevée lors d'une escale d'un vol en Ukraine et amenée au centre 166 de la Compagnie un jour d'automne. On ne lui expliqua rien, on ne lui demanda rien. Son corps fut soumis à des traitements médicamenteux extrêmement lourds et très précisément calculés, son évolution suivie avec le plus grand des soins. Son esprit docile fut rapidement brisé et ses malheurs commençèrent avec la pause des premiers greffons et les intolérables douleurs que son corps eut à supporter achevèrent de la laisser pour complètement folle. Ses crises d'hystérie jugulées grâce à de puissantes drogues qui aidaient à la bonne prise des greffes, ne laissant de la pétillante jeune fille qu'une parodie d'être humain, perpétuellement hagard et finalement insensibles aux stimulis extérieurs.
Quand sa peau commença à se déchirer sous la poussée musculaire et l'apparition des premiers tenta-vers, on oublia pour de bon le code d'enregistrement de Jezabel (Chim-3.223) pour ne plus utiliser que le sobriquet d'Amalgame, qui lui allait comme un gant.

La chose, si elle avait une allure un peu humaine, n'avait plus rien d'une femme. Cinq années suffirent à faire de la séduisante et pulpeuse Jezabel King le tas musculeusement informe et déchiré qu'était Amalgame, créature prétendument asexuée. Son esprit avait été calibré par la Compagnie. Ré-étudié. L'humaine n'était pas brillante mais loin d'être bête, son horrifique pendant informe n'avait plus rien de cette tête bien faite. On lui apprit des ordres-clés et des actions, on géra ses greffons pour en garder la cohérence, on analysa ses performances et ses capacités.
Amalgame était un succès retentissant pour la Compagnie, qui prétendait lancer la seconde phase de son projet, Chim-3.223 n'en étant en fait que le prologue.
La Matrice gestatrice, dans le sens propre du terme.

Le centre n°166 de la Compagnie devant pour diverses raisons être fermé, on décida de transférer la chose dans le centre 432, situé dans la région de la ville japonaise de Seikusu. Un voyage normalement anodin, préparé de longue date pour éviter tout imprévu. La Compagnie avait bloqué le trafic aérien de la zone à son seul usage, vérifié des centaines de fois que les montagnes boisées étaient désertes. A l'intérieur du Jumbo Jet qui transportait Amalgame, celui-çi s'agita alors soudainement en prenant au dépourvu ses gardes. La chose s'attaqua d'abord à ceux qui connaissaient les ordres à prononcer pour la faire obéir : les tentacules leurs broyèrent si fort la gorge que la pression sanguine fit voler leurs yeux hors de leurs orbites. D'autres l'attaquèrent bien, mais la chose résista aux mitrailleuses comme si elles n'avaient craché que des perles de polystyrène. Les fous connurent le même sort et bientôt la garde présente fut entièrement décimée, ne laissant que des pilotes impuissants face à la créature qui les massacra, faisant s'écraser l'avion sur les montagnes qui bordaient la fourmillante métropole.

On ne retrouva que la carcasse du Jumbo et les corps calcinés des gardes éparpillés dans la zone du crash. Nulle trace d'Amalgame, décrété comme en fuite et extrêmement dangereux.


J'ai volontairement laissé bien des points obscurs sur l'histoire et les capacités / particularités d'Amalgame, afin de pouvoir les développer librement dans le jeu avec le concours d'éventuels partenaires disposés à fouiller un peu le personnage. Ainsi, certains pouvoirs par exemple ne seront révélés qu'avec le jeu.

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