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« le: jeudi 11 janvier 2018, 11:48:46 »
Elle mordait ses lèvres pour ne pas l'interpeller, frémissait dans l'attente, inquiète et impatiente, fermant les yeux sur un soupir étouffé ou les ouvrant grand pour le chercher du regard, l'interroger en silence, le provoquer de la lueur de ses prunelles. Elle savait qu'il prendrait tout son temps pour décider de ce qu'il ferait. Il aimait ce jeu d'avant le jeu, cette phase toute cérébrale où l'esprit bascule un peu, où tous les possibles sont ouverts. Elle les aimait aussi ces préliminaires de tensions qui exacerbaient ses nerfs, la préparant à tout vouloir, à tout céder, à tout abandonner pour être libre de son envol. Elle attendait, le souffle court. Inquiète un peu. Impatiente infiniment.
Et enfin il fit glisser son gland contre les lèvres trempées de désir. Il appuya son membre à l'orée de son intimité et fit pénétrer la hampe dure dans l'antre ouvert, palpitante de son plaisir. Il glissa en elle, enfonçant toute la longueur de son pieu imposant, l'empalant sur son désir brûlant. Et elle s'abandonna à la sensation si puissante de possession. Son corps se relâcha sur le sexe offert puis se contracta à nouveau pour s'y visser totalement. Elle était emplie, prise, possédée par l'impressionnant démon et ses chairs s'ouvraient pour l'accueillir.
Elle l'enveloppait, le happait comme si sa vie en dépendait. Et le plaisir irradiait tout son être à travers les flèches de douleur. Elle se donnait. Et se mit à onduler sur la hampe la cherchant encore, s'y enfonçant de tout son désir rassemblé sur ce sexe. Elle lui donnait sa sève, sa chair, ses palpitations. Il la faisait naître au plaisir, un plaisir vertigineux, déroutant, fantastique qui la saisissait entièrement, balayait sa raison, brisait sa voix dans un long gémissement de fond de gorge.
Elle enserrait son sexe, serrant ces lèvres intimes autour de lui, l'étreignant douloureusement de son désir. Il bougeait de plus en plus, ses mouvements seuls suffisaient à la mener vers le plaisir. Elle se cabra tendant son corps vers lui dans un feulement.
Le démone était désireuse. Par le plaisir qu'éprouvait sa Reine, elle ne faisait qu'éprouver le sien. Mais sa frustration de seconde n'était que grandissante. Et comme pour se faire justice, elle tira sur sa chevelure, profitant de la position de faiblesse, tant physique que psychique. Elle força les lèvres de Griselda dans un baiser langoureux. La Reine n'y offrit qu'une maigre résistance.
A nouveau, elle afficha un bref sourire de satisfaction. Sa main avait reprit ses caresses et son index s'enfonçait dans son anneau le plus étroit. Elle s'évertuait à conserver un mouvement régulier et constant. Peu à peu, elle la sentait s'ouvrir sous la caresse et se tendre vers elle pour accueillir le doigt qui la forçait.
Griselda rejeta ses bras de chaque côté de sa tête n'étant plus que ce corps tendu, ses deux bouches offertes et gourmandes, caressantes et affamées.
Elle la soulevait presque alors qu'elle émettait des bruits obscènes, gémissante contre ses lèvres. A présent, son index coulissait sans le moindre problème en elle, allant et venant dans sa chaleur qui l'étreignait. Elle sortit son doigt et se mit à masser l'oeillet en y joignant son majeur.
- Sens ! Tu sens la chienne en chaleur, la femelle coulante comme une fontaine, fornicatrice !
D'une poussée ses deux doigts s'enfoncèrent, forçant ses reins alors qu'elle appuyait sur sa bouche pour y enfoncer plus profondément sa langue entre ses lèvres. Et tandis qu'elle l'obligeait à accepter les doigts, elle commença à les faire aller et venir sans plus de ménagement, la pistonnant avec force. Elle ouvrit la bouche pour crier son désarroi et les doigts s'y enfoncèrent. Dans une extrême confusion, elle goûta, pour la première fois, la saveur de la luxure. Forçant ses reins à un rythme soutenu, il tirait de sa gorge de longs gémissements de douleurs et de plaisir outrageusement mélangés qui se transformaient en gargouillis sur la bouche qui ne l'avait pas quitté.
C'était plus que ne pouvaient en supporter ses jeunes années et ses jambes se dérobèrent. Elle dut à la sollicitude d'Hellel de ne pas se blesser dans son étourdissement. Il la retint d'un bras puissant peut-être même sans sans rendre compte. Elle frissonnait entre ses bras et son cœur cognait aussi fort que celui d'un petit oiseau captif. Il jugea qu'il était temps de lui offrir une nouvelle épreuve et de la préparer à accepter la suite de sa leçon. Quand il la gifla, cela ne fit qu'aviver son appétit. Elle lui jeta un regard fauve, prête à bondir.
Mais le démon ne lui laissa pas le temps de réagir. Le petit jeu cessa d'un coup et Griselda se senti soulevée par la force du démon. Elle comprit qu'un nouveau chapitre s'ouvrait. Elle était incapable de refuser, incapable de nier. Elle le voulait toujours plus encore. La démone lia ses poignet, lui faisant presque mal. Elle se retrouvait dans une positon inconfortable. Bien que la table sur laquelle on venait de la poser était parsemé de papier, sa peau nue était par endroit chauffée par le bois apparent. Son corps rougissait, laissant des marques, excitant encore plus sa peau. Son corps grondait d'envie, en voulait plus encore. De son sexe trempé, son désir coulait sur leurs cuisses. L'intromission du doigt d'Hellel la fit grogner et sa croupe chercha à se l'approprier.
- Le mieux est encore...de vérifier, et puis si elle n'a pas fait correctement son devoir...elle sera punie !
Comme la dernière des catins.
Griselda avait une confiance sans borne en Helel la certitude que cet homme, ce géant qui pouvait avoir une allure si effrayante, jamais ne lui ferait aucun mal ni ne pourrait lui nuire. Et il lui avait prouvé, au pire moment. Sa confiance était si grande qu'elle n'aurait pas hésité une seconde à lui faire le don total de sa personne si.... si seulement il le lui demandait. Elle leva la tête et attrapa le regard de la démone qui lui empoigna les cheveux, tirant sa tête vers elle. Elle l'embrassa avec fougue, sans retenue. Griselda lui mordillera la lèvre d'impatience et d'exaltation à la fois. Elle gémissait toujours et ondulait sa croupe au rythme que lui imposait le démon, voire tentait de le provoquer. Elle s'abandonnait à lui et à ses ordres, le corps tendus, douloureux dans l'attente.