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« le: vendredi 11 juillet 2014, 20:57:27 »
Seraphie sentait un courant d'air remonter le long de ses cuisses, frôlant son intimité, la faisant légèrement rougir de honte. Si elle avait appris que cette journée tournerait aussi mal, elle aurait certainement reporté la gueulante chez le banquier à demain. L'humaine se posait d'ailleurs depuis combient de temps elle était ici. Elle ne voyait rien qui puisse répondre à sa question. Le temps semblait à cet instant tellement long, elle frissonnait en voyant le sourire de Natalia, un sourire qui ne se voulait nullement bienveillant, un sourire sadique, pervers. Sese ne put réprimer une légère grimace quand sa tortionnaire vint à parler assez fort près de son oreille. Elle ne pouvait croire ses foutaise, la faire du bien ? Si elle voulait la faire du bien, elle n'avait qu'à détacher l'humaine, cette dernière ne pouvait rien dire, ayant toujours le gag-ball en bouche.
L'humaine essayait de conserver ses crocs, elle savait qu'une fois dressée cela en serait fini pour elle. Seraphie ne voulait pas céder face à la Beast, elle ne pouvait pas s'adoucir. La peur qui faisait frissonner son corps était celui du passé, où elle n'avait rien put faire quand ses parents l'avaient séparé de son cher et tendre. Avec ce souvenir naissait toujours une haine envers les êtres puissants écrasant les faibles. Seraphie se devait de l'admettre, elle était plus faible que Natalia, mais cela l'empêchait-il de lutter pour garder sa propre fierté intacte. Elle avait beau avoir tourné le dos à la noblesse, il y avait toujours en elle des morales qui persistaient. La jeune femme vint donc à se concentrer sa pensée sur autre chose que les tentatives de Natalia et le plaisir de son corps.
Elle observait sa tortionnaire, voyant bien que cette dernière eut un instant de réflexion assez long, pas d'idée ou tellement qu'elle ne pouvait choisir facilement ? Seraphie n'en avait que faire. L'important étant que Natalia se contente de peloter son postérieur. Sese suivit du regard les actions de la femme-pieuvre, c'est ainsi qu'elle aurait bien voulu insulter Natalia. L'humaine vit la seringue et n'eut pas à entendre les mots de Natalia pour savoir que le liquide dedans ne serait pas pour son bien. Du poison ? Un médicament ? De la drogue ? Elle eut sa réponse en écoutant la dominatrice. La seringue était proche de son cou, empêchant Séraphie de faire un geste trop brusque, un mauvais geste pouvait avoir de grave conséquence, même Sese pouvait savoir ça. Il aurait été dommage que la pointe touche la trachée ou encore qu'elle se casse dans le cou.
Le danger était trop important par rapport à l'aphrodisiaque. Seraphie ne savait pas trop à quoi cela servait, mais comprit au propos de Natalia qu'il s'agissait d'un liquide qui allait la rendre plus facilement manipulable. Elle ne sut pourquoi elle avait pensé à la drogue du violeur, employé pour rendre docile les proies de ses êtres abjectes. Sese tentait d'analyser la situation, exercice difficile de part son sang chaud qui proposait de frapper avant de poser des questions. Son regard se portait sur la seringue et sur Natalia. Elle ne pouvait laisser ce liquide entrer dans son corps, mais elle ne voulait pas se laisser faire.
Elle eut un flash dans sa tête. Natalia était peut-être une femme sadique, mais surtout elle n'avait aucun charisme, d'où l'usage de la drogue, pratique d'une perdante. Cette pensée fit entrer Natalia dans un fou rire.
Elle se demandait pourquoi le destin lui jouait de si vilain tour. Seraphie n’était pas croyante et elle aurait sans doute de quoi maudire son dieu pendant plus de cent ans. La jeune femme allait garder espoir, tant qu'elle était en vie elle pourrait se venger de cet affront. Elle vint à forcer à nouveau sur ses entraves, mais cette fois ce n'était pas pour se libérer, mais confronter la douleur au plaisir, pour annihiler ce dernier de son corps. Seraphie fit cependant attention à le pas trop bouger son cou, pour éviter qu'un accident n'arrive.
Seraphie c'était décidé à lutter jusqu'à son dernier souffle, quitte à devoir jouer encore longtemps avec Natalia.