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« le: vendredi 25 juillet 2014, 13:23:14 »
Windz savait bien qu'il n'y avait qu'une fin possible à leurs retrouvailles. Même lui, être plus de mille fois millénaire, était sensible au plaisir charnel qui lui procurait un espèce de plaisir incompréhensible. Faire l'amour était devenue presque une drogue pour lui. Certes une drogue à une échelle totalement différente des autres, environ une fois par décennie normalement, mais une drogue tout de même, dont il fut sevré lors de son deuil long d'un centenaire. Mais maintenant qu'Ayane était revenue, il sentait qu'il allait pouvoir faire des réserves. Beaucoup de réserves... Il en avait besoin, après tant de temps sans avoir pu la voir, il fallait qu'il monopolise un minimum son attention. Il la monopolisera pour toute cette nuit, jusqu'à l'avoir épuisée ou alors que le SHIELD les interrompe.
Quoi qu'il en soit, dès qu'elle se mit à l'embrasser sauvagement, celui-ci accepta ce baiser tel une évidence, comme s'il n'y avait rien d'autre de possible. Et il mit de la volonté pour le lui rendre. Beaucoup de volonté. Son aimée est une véritable tigresse lorsqu'elle s'y met, et quand elle a une idée en tête, bien malin serait celui qui pourrait lui faire changer d'avis. Windz y était arrivé à plusieurs reprises, mais il n'avait pas encore le coup de main, même après cinquante années d'expérience. Mais cette fois-ci, il ne voulait pas du tout lui faire changer d'avis, bien au contraire. Il la regarda d'un air exprimant tout son amour. L'avantage avec les corps visible, c'est qu'il pouvait en faire n'importe quoi, donc se donner cet air ne fut pas vraiment compliqué pour lui. Il l'incita ainsi à continuer, voire même à accentuer la cadence. Il savait qu'elle le pouvait encore, qu'elle était loin d'être au maximum de ses capacités, et même s'il aurait préféré être dans la chambre d'hôtel pour cela, le caractère pressé de son aimée commençait un peu à déteindre sur lui. Heureusement, il n'y avait personne dans l’ascenseur de l'hôtel pour voir ce début de débauche, mais comme il ne comptait pas s'arrêter lorsque celui-ci arriverait à sa destination, les personnes dans le couloir y joueront certainement le rôle de voyeur. Cela ne le dérangeait pas tant que ça, après tout il avait l'apparence d'un Dieu, et pas n'importe lequel. Celui de la beauté. Apollon.
Il capta l'attention d'Ayane encore quelques secondes, goûtant à sa délicieuse langue, jusqu'à ce que la porte s'ouvre. Sa belle, toujours collée à lui, l'embrassait encore. Il se mit à se déplacer comme si de rien n'était, comme si Ayane n'était pas là alors que la majorité de son attention était portée à elle et à ce délicieux baiser. Il trouva facilement la porte, continua à la porter d'une seule main et, de l'autre, ouvrit la chambre et la referma doucement sous le regard surpris des autres clients. Puis, il...
...disparut. D'un seul coup. Pas totalement, sa tête était encore visible, mais le reste de son corps ne l'était plus, et les molécules formant ses vêtements s'étaient désolidarisés. Il était désormais totalement nu et Ayane put sentir un membre raide cogner doucement sur une de ses fesses. Il était fort probable qu'elle se soit rendu compte de rien, car le baiser continuait, fougueux et sauvage. La luxure avait remplacé l'amour dans les yeux de l'élémental. Il continua le baiser encore quelques secondes, avant que son corps ne devienne plus rien, que les jambes de son aimée serre uniquement du rien. Elle n'était portée plus que par les deux bras de Windz, et sa tête n'avait toujours pas disparue. Il la lança sur le lit, un lit double, un lancer parfait de plus d'une dizaine de mètres. Même pas une seconde après l'"a-li-ssage" de sa belle, la tête de l'élémental vola à sa suite ainsi que ses autres molécules à l'état primaire, soit une masse d'air. Le corps se reforma presque instantanément au dessus d'Ayane, à genoux, les deux mains posées de part et d'autre de sa tête, toujours invisible. Cela lui prendrait trop de temps et de concentration de refaire apparaître des couleurs sur ses molécules, donc il s'abstint. De plus, cela rajoutait une part de mystère, il le savait bien.
Alors comme ça, on ne me fait pas confiance hein ? murmura-t-il à son attention.
Il faisait bien entendu référence à une phrase prononcée plus tôt par Ayane, mettant en doute sa capacité à l'épuiser au lit.
La débauche pouvait commencer.