Les alentours de la ville / Tel est prit... [Monica Leone]
« le: jeudi 25 septembre 2014, 18:21:14 »Mistress Futa ouvrit lentement les yeux, se demandant où elle était, l'esprit encore tout cotonneux. Cet état de désorientation était une phase classique après le sommeil, surtout avec ce rêve récurent. Mais, cette fois, ce sentiment d'ignorer l'endroit où elle se situait se prolongea après que le trouble de l'éveil se fut dissipé. La rouquine n'était pas dans un endroit qu'elle connaissait, ni dans une posture réellement favorable. La pièce était sombre, faiblement éclairée par une seule ampoule jaune pendant du plafond. Les murs de bétons nus, exempt de toute fenêtre, n'aidaient pas non plus à savoir quel était l'heure accentuant l'effet de désorientation. Plus inquiétant encore : la stratège du Gang était assise sur une chaise, les mains dans le dos, menottes aux poignets. Tout cela ressemblait à une mauvaise blague de Mistress Leather, mais Futa doutait fortement que cette dernière irait lui infliger un pareil traitement... la belle rousse n'était pas le genre à accepter ce genre d'humour et la blonde au monocle savait très certainement qu'elle n'avait pas intérêt à provoquer son courroux. Tout le Gang xXx avait apprit à respecter son intelligence, son don pour la stratégie et toutes savaient que, même si Mistress Futa n'était pas la meilleure combattante, elle n'en demeurait pas moins dangereuse. Non, la personne qui avait kidnappé la stratège était une tierce personne, quelqu'un qui, au choix, était tombé au hasard sur la pire proie possible ou bien quelqu'un qui traquait volontairement les membres de son organisation démoniaque. Dans un cas comme dans l'autre, cette personne paierait.
Rapidement, la rouquine commença à tirer sur sa chaise, éprouvant ses faiblesses. C'était une chaise en bois. Solide, mais pas autant que l'eut été une chaise métallique. Grâce à sa force démoniaque, Mistress Futa pouvait probablement réussir à la briser, pour se libérer. Malheureusement, plusieurs éléments compliquaient la tâche : D'abord, la chaise était clouée au sol, ce qui empêchait à la stratège de la soulever pour se jeter contre un mur. Ensuite, la posture imposée par les menottes diminuait sa mobilité et, par là même, sa puissance physique. Il lui faudrait du temps... Temps que Futa ne perdit pas en commençant déjà à se contorsionner, poussant sur ses jambes, avant de se plier en avant, à intervalle régulier, afin de briser le dossier. Pendant qu'elle faisait cet exercice, la belle rousse essayait de se remémorer du moment où elle avait été kidnappée. Tout ce dont elle se souvenait, c'est qu'elle revenait d'un club de jeu de rôle situé au centre ville - seule activité encore saine que la dominatrice pratiquait, lorsqu'elle était sur Terre - et qu'elle rentrait à la planque la plus proche. Et, alors même qu'elle marchait, ce fut le trou noir.
Futa fut tirée de ses rêveries, par des bruis de pas provenant de l'autre côté de la porte. La donzelle cessa ses gesticulations, se rendant compte qu'elle ne pourrait parvenir à rompre le bois avant que la personne soit entrée. Aussi attendit elle, patiemment, que son ravisseur se présente.










