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« le: dimanche 11 novembre 2018, 21:13:27 »
Aussi excité soit-il après toute cette attente et cette cérémonie, Melendil n'en était pas moins, à ce stade, avide de quelques réponses. Un mariage, c'était une inconnue pour lui, mais cela faisait tellement partie du quotidien qu'il avait su plus ou moins faire bonne figure devant leurs invités. Mais maintenant, l'elfe ne pouvait s'empêcher de se questionner quand à la raison de leur présence en ce lieu isolé et ancien...mais le tout, bien évidemment, en allant titiller un peu sa belle, qui ne manqua pas de lui rendre la pareille. Volontiers blottis l'un contre l'autre, les jeunes mariés s'échangèrent un bref moment intime, où entre autres Alice caressa le sexe de l'elfe, qui en profita alors pour lui masser délicatement ses belles fesses rondes. Encore un peu plus, et Melendil aurait eu du mal à résister à l'envie d'allonger Alice à même le sol pour lui faire l'amour, mais il se ravisa lorsqu'elle lui révéla enfin la raison de leur présence ici.
Oh...en effet, bon, je serais un gentil garçon pour encore quelques temps alors.
La Patriarche...Melendil ne l'avait jamais vu, mais ô combien avait-il pu entendre parler de cette créature de légende, qui était soit disant le tout premier des dragons dorés avec lui les Korvander avaient lié leur destin et leur lignée. Une ancienne créature, très ancienne, et si Melendil n'était pas un expert en dragon, il en avait assez vu pour comprendre que l'âge ne finissait pas par être fatal à un dragon, et que plus la bête était ancienne, plus elle était massive, puissante, et intelligente. La perspective d'être donc sur le territoire d'une créature encore plus massive que Léviathan aurait incité même le plus vaurien des voleurs à faire preuve d'une once de respect, par simple peur de finir carbonisé.
Ils reprirent alors leur route pour arriver au sanctuaire même, et quand bien même Melendil n'aurait pas pris au sérieux l'importance de ce qui allait se produire, il aurait alors changé d'avis en constatant que de nombreux dragons se rassemblaient sur les collines avoisinantes, afin d'observer et de surveiller le couple, mais également monter la garde. Les dragons n'étaient toutefois pas des observateurs silencieux, et il y en avait...Melendil n'aurait pas su le dire avec exactitude, mais très aisément plusieurs dizaines. Hurlements draconiques et jets de flammes dans les airs devenaient légion, et de plus en plus nombreux à mesure que d'autres de ces créatures arrivaient, et honnêtement, Melendil fut reconnaissant à sa femme de chercher à la rassurer.
Je suis heureux de te l'entendre dire Alice, n'importe lequel d'entre eux ne ferait littéralement qu'une bouchée du "maigrelet" que je suis.
Bien sûr, il ne montrait pas directement qu'il était anxieux, l'évitant ainsi en faisant preuve de son éternel second degré, mais la façon dont sa main ne quittait pas celle d'Alice le trahissait cette fois, il sourit alors, un peu gêné.
Ne t'en fait pas pour moi, je serais à la hauteur, je te le promet.
Il fallait en effet bien que son amour pour Alice soit sincère pour aller ainsi au devant d'une telle créature, d'autant qu'en approchant du sanctuaire, de son autel, et en levant les yeux vers le ciel...Melendil le vit. Le Patriarche, qui devait à vue d'oeil faire bien la taille de plusieurs grosses maisons. Ses ailes soufflaient la tempête, et le sol trembla quand il se posa, tandis que tous les dragons se turent en même temps. Majestueux et terrifiant à la fois, la créature était la chose la plus impressionnante que l'elfe aie vu de sa vie, Melendil se sentait judicieusement comme une fourmi face à un humain et, ne sachant pas tellement que faire, choisi alors d'imiter Alice s'agenouillant respectueusement face à la créature.
Pas un mot de la part de l'elfe, et ce dernier tâchait même d'essayer de garder ses pensées sous contrôle, ce qui était nécessaire pour regarder le dragon dans les yeux. Oui, hors de question de détourner le regard, il s'en doutait, c'était pourtant tentant vu à quel point le regard du Patriarche semblait le sonder au plus profond de son âme. Melendil n'aurait pas su décrire ce qu'il ressentait, mais clairement, il avait comme l'impression que le dragon "lisait" en lui. Ce qu'il avait pu voir en lui...resterait sans nul doute un mystère, mais le Patriarche consentit alors à donner sa bénédiction...et s'apprêta alors à souffler. Seule la main d'Alice qui se saisit alors de la sienne l'empêcha d'avoir peur, car le dragon ouvrit sa gueule face à eux, et cracha sur eux de gigantesques gerbes de flammes. Melendil toutefois ne ressentit aucune brûlure, il n'aurait même rien du sentir tout court et mourir à l'instant, consumé et réduit à l'état de cendres, mais il n'en fut rien. Le feu ne fit pas fondre sa chair, il ne le brûla pas, même quand il sentir des flammes s'infiltrer en lui par sa bouche et son nez, bien qu'il sentit, clairement, une sorte de feu venir en lui.
*C'est...incroyable !*
Melendil se releva lorsque Alice le fit, et il se tourna vers elle en se sentant...différent, comme si il prenait conscience qu'il avait été durant toute sa vie seul, jusqu'à cet instant précis. Lorsque le Patriarche s'envola alors, Melendil répondit de concert au baiser de sa belle, en la serrant fort contre lui. Il se sentait...bien, et même rempli d'une énergie, d'un feu, qu'il n'aurait jamais cru possible, comme si des ailes venaient de lui pousser dans le dos, et il savait intérieurement que ce n'était pas "juste" le fait d'avoir survécu à une pareille rencontre. Le feu du Patriarche lui avait fait quelque chose, il était revigoré...et amoureux comme jamais.
Oui...je le sens. Je ne saurais pas l'expliquer mais...je le sens...
Jamais Melendil n'avait eu autant la sensation "d'appartenir" à quelqu'un, et que ce fait était mutuel...jamais non plus il ne s'était senti empli d'un désir aussi fort, aussi brûlant envers une femme, et quand Alice lui intima de venir lui faire l'amour, Melendil s'exécuta. L'elfe posa l'une de ses mains contre la nuque de son épouse, amenant fermement son visage contre le sien pour l'embrasser avec fougue, tout en posant l'autre sur sa chute de rein, afin de la coller contre lui. La queue de Melendil s'était redressée en un temps record, comme si l'endurance et la fougue d'un Dieu de l'Olympe s'emparait de lui, mais c'était surtout à l'idée que cette fois, où ils allaient faire l'amour, allait être différente.
Melendil savait qu'Alice, en prévision du mariage, avait arrêtée depuis quelques temps de prendre ses potions de contraception, et là, après tout ce qui venait de se passer, l'idée d'enfin lui faire un enfant le transportait. Il l'embrassa ainsi pendant un bon moment, avant de finalement saisir Alice par les hanches pour la hisser sur l'autel. Il la regardait avec amour, désir, et adoration, avec sa merveille chevelure blonde qui reflétait le feu ardent qui les enveloppait. Elle se trouva alors assise sur le rebord de l'autel ancien, juste légèrement en surélévation...juste assez pour qu'en baissant le regard, Melendil ne le pose sur le ventre de sa femme. Il savait qu'en lui faisant l'amour là, ce soir, en lui "plantant sa graine", cette dernière allait germer, et donner la vie. Une perspective qui, quelques mois auparavant, l'aurait effrayé sous le poids de ces responsabilités, mais l'aval d'une créature aussi ancienne que ce dragon avait achevé de lui faire comprendre qu'il aimait Alice à ce point...et qu'il voulait lui faire des enfants. Dans un geste alors affectueux, le "bellâtre" fléchit les genoux pour amener son visage au niveau du ventre de sa belle, et y déposa un long et tendre baiser, au niveau du nombril.
Oh Alice...
Cette dernière savait pertinement que lorsque son bel elfe avait envie d'elle, et que ses lèvres se trouvaient aussi bas sur son corps, qu'il était alors attiré irrésistiblement plus bas. Et aujourd'hui ne serait pas une exception à cette règle, même si il avait furieusement envie de se planter là, tout de suite en elle, Melendil voulait faire durer le plaisir...mais aussi que sa belle gémisse son nom, se torde de plaisir sous ses lèvres et sa langue. C'est alors qu'il approcha ses lèvres de l'intimité de sa belle et, comme il savait si bien le faire, la lécha tout en écartant une cuisse d'une de ses mains, et en remontant l'autre jusqu'à l'un de ses seins.
Si lui allait se retenir aussi longtemps que possible, il comptait bien en revanche faire hurler son épouse de plaisir...