Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Coyote

Pages: [1] 2 3
1
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 10 novembre 2012, 15:57:35 »
Bien le bonjour tout le monde ! ;)

15:58

Ô vénérable Cafetière, donne moi l'inspiratioooooon. Au nom de George Clooney, de Nescafé, du saint expresso, amen.

2
Prélude / Re : Yuki Kodama, Miss Butler.
« le: vendredi 09 novembre 2012, 12:34:16 »
Venue'bien ! :)

3
Gymnase en plein air et piscine / Re : Smoking Haven [Lyan Rose]
« le: vendredi 09 novembre 2012, 11:52:48 »
Clean, la deité Amérindienne se serait posée beaucoup de questions. L'esprit embrumé, il allait tantôt du plus simple au plus compliqué. Il n'y avait plus aucune logique dans ses pensées aussi embrumées que l'était cet endroit. Coyote réfléchissait beaucoup et peu à la fois, à tout et à rien. Le « lobelia inflata » ne pardonnait pas lors de ce genre d'utilisation : en effet, cette plante était connue pour aider à se délivrer de l'addiction du tabac, du moins c'est ce que la médecine actuelle pense. Cette plante, plus communément appelée « tabac Indien », avait beaucoup d'effet purifiants : elle pouvait provoquer des vomissements, des quintes de toux affreuses et elle faisait transpirer, débarrassant ainsi l'organisme de toutes les merdes qu'il pouvait recueillir. C'est un excellent stimulant respiratoire de ce fait, et elle permet de lutter contre les spasmes musculaires. Avec tout ça, il faut compter un effet euphorisant provoqué par une autre petite plante que Coyote avait rajouté dans sa mixture d'herbes. Le tout provoquait aussi une sensation « mystique », comme il le dit si bien : le consommateur pouvait ainsi voir des révélations quant à sa vie actuelle – ou passée. Cela devait être une œuvre des Esprits.

Le sol continuait de vibrer, produisant un léger grondement semblable à un orage lointain. Pourtant, tout cela semblait irréel, onirique. Oui, on se serait cru dans un rêve mais sans ce retour à la réalité imminent. Un rêve éveillé, lucide, semblablement éternel. La fumée du calumet suintait de sérénité. Le grondement, bien que sourd, paraissait comme une légère berceuse envoûtante. À l'extérieur de cette fumée, tout semblait si lointain et si irréel, comme si cette « bulle » n'était paradoxalement que la seule chose de vrai. La nuit ? Quelle nuit ? La zone était comme intemporelle, entre le jour et la nuit, le matin et le soir. Crépusculaire sous un soleil de midi, tantôt brumeuse tantôt dégagée. C'était le début de la transe de Coyote.

Les os étaient toujours à leur place, et bien sûr son invité ne put s'empêcher de lui demander leur utilité. C'est avec un sourire que le Décepteur lui répondit :


   - Ce sont des offrandes aux Esprits, pour qu'ils sachent où nous sommes et pour qu'ils nous accorde leur Sérénité toute-puissante. Ils ont du te mener jusqu'ici, à moi. Je sais que ta douleur va au-delà de la souffrance physique, mon Enfant...

C'était un tic de langage de Coyote d'appeler les Humains ses enfants. Après tout, il est le créateur de l'humanité et cette appellations peut être justifiée avec leur différence d'âge. Notre protagoniste tira une dernière bouffée du calumet avant de le tendre vers son invité, les plumes et les perles émettant un léger bruit en s'entrechoquant.

   - ...et je suis ton sauveur. Viens, assieds-toi, joints-toi à moi et fume. Que risques-tu ? Absolument rien.

Une personne lambda l'aurait pris pour un fou, pour sûr. Hors, la situation était plutôt insolite. Comment allait-il réagir ?

La voix de Coyote semblait résonner en ces lieux, un doux écho presque hypnotisant appelait le procureur. "Viens, viens..."

4
Blabla / Re : Phrase du jour
« le: lundi 05 novembre 2012, 20:46:52 »
"Quand le dernier arbre sera abattu,
la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé,
alors seulement vous vous apercevrez que l'argent ne se mange pas."

5
Blabla / Re : Les origines de votre personnage
« le: lundi 05 novembre 2012, 20:38:28 »
Coyote n'a pas toujours été comme il l'est maintenant, et paradoxalement, il a toujours été le même. La background que j'ai écrit pour lui sur ce forum est un résumé très résumé (pléonasme ?) de ce qu'il put faire dans toute son existence.


Je vous présente Coyote V1.

À l'origine, Coyote était un personnage de roleplay msn ; là, il n'était qu'un simple humain, un Amérindien répondant au doux nom de "Coyote Hurlant". Il était le chef d'une tribu de Crow (ou de Pied-Noir, je ne sais plus) vers 1700. Le rp consistait en une aventure d'une petite troupe d'Indiens jusqu'à la côte Est, défendant leurs valeurs tribales contre les colons britanniques et espagnols.

Puis je me suis attaché à ce personnage à qui j'ai commencé à développer le background. De là, j'ai commencé à m'intéresser beaucoup à la culture Amérindienne (que j'affectionne particulièrement maintenant) et je me suis beaucoup renseigné sur leurs croyances. Voulant ajouter une petite part de "mystique", j'ai décidé d'associer "Coyote Hurlant" au personnage de "Coyote". Coyote est une figure de la mythologie Amérindienne que j'ai un peu remanié tout en restant fidèle au principe de base : Coyote s'apparente à Prométhée et Loki (et à d'autres figures mythologiques - comme les Kitsunes - mais je ne suis pas sûr que qu'elles soient bien connues...), c'est à dire qu'il est affilié au feu, feu qu'il a volé pour le donner aux humains (qui sont la création de Coyote, par ailleurs). Il est difficile de trouver "UNE" version de Coyote, son rôle varie en fonction de la tribu et il existe autant de variantes du personnage que de tribu Amérindienne (c'est à dire beaucoup).


Vil Coyote est une représentation assez fidèle de Coyote. Le trickster qui tombe dans ses propres pièges.

J'ai pu jouer dans de nombreuses époques avec ce personnage : Coyote Hurlant, de sa nature "divine", se réincarnait tout comme ses congénères. De l'Antiquité jusqu'à maintenant, il a connu la vie sous toutes ses coutures, et c'est ce qui a forgé son caractère. En effet, il a connu la paix et la guerre, ainsi que l'arrivée des colons (et que de leurs maladies). Coyote a subit le racisme et s'est fait traité maintes fois de "sauvage". L'invasion des colons fut l'une des parties la plus difficile de sa vie et c'est à ce moment là qu'il souffit le plus : je suppose que vous savez à quel point les Amérindiens étaient mal traités à l'époque. Voilà qui me permet d'aborder un point délicat, que j'effleure juste en roleplay mais que je n'ose approfondir : Coyote est raciste des blancs à cause de toutes les misères qu'ils ont pu apporter à son peuple. Il hait les blancs plus que tout (en particulier les actuels Américains qui ont volés ses terres, ainsi que les Scandinaves). Cela à d'abord commencé avec les Vikings au Canada vers l'an 1000 et vous savez aussi à quel point ils pouvaient être belliqueux. Les Amérindiens se souvinrent de la "visite des Hommes Blancs" et lorsque des colons arrivèrent vers 1500, ils savaient à quoi s'en tenir. Malheureusement ce ne fut pas le cas pour leurs cousins du Sud.

Voilà, pendant longtemps je me suis longtemps amusé avec ce personnage que j'ai du mettre au placard, faute de partenaires de jeu. J'ai pu le dépoussiérer ici en changeant quelques détails sur sa personne. Ce qui est drôle, c'est que ce forum est plus porté sur les divinités grecques/romaines. Coyote n'a absolument aucune connaissance d'elles. Il connaît les mythes de chez lui, ainsi que ceux de ses "cousins du Sud", et il possède quelques connaissances des mythes scandinaves grâce à l'invasion Viking au Canada. Il sait aussi que la plupart des gens sur son continent vénèrent un Dieu unique, mais il n'a pas voulu en savoir plus. Et le reste, nada, niet.

Voilà voilà. J'ai du me contenir un peu pour ne pas étaler tout mon amour des civilisations Amérindiennes.

6
Prélude / Re : Double V, voleuse espiègle !
« le: lundi 05 novembre 2012, 19:42:35 »
Venu'bien ! :D

7
Les terres sauvages / Re : La mort est-elle une illusion ?
« le: dimanche 04 novembre 2012, 16:10:03 »
   - C'est simple.

Les lèvres de l'Amérindien s'étirèrent en un grand sourire, dévoilant ainsi ses dents pointues ressemblant plus à des crocs qu'à des dents humaines.

   - Mais je ne te le dirai pas. Question de principe.

Et on sait tous à quel point Coyote est à cheval sur les principes. Pourtant, son sourire laissait penser que la réponse était bien plus proche qu'elle ne le pensait mais les énigmes de Coyote sont souvent à tirer par les cheveux et elles deviennent rapidement sans intérêt.

   - Après, je ne passe pas mon temps à semer le doute et la discorde autour de moi, non non non ! Je m'adonne à des pratiques on ne peut plus banal. Je voyage beaucoup, je chasse, je survie. Je joue avec les Humains, parfois, mais ça c'est une autre histoire. Je collectionne des os, des crânes en particulier. Je cherche des offrandes à faire à mes Frères et Sœurs. Je fabrique des objets rituels et des bijoux. Le Décepteur hocha la tête. Tu vois, rien de bien folichon.

Pourtant, dans la réalité, il faisait bien plus de choses et ces choses avaient un sens profond pour lui : oui, il voyageait : il cherchait son peuple perdu depuis des siècles et il s'était mis à la recherche de ses Frères et Sœurs. Oui, il jouait avec les Humains, il reprenait son rôle de « trickster » en espérant qu'un jour on se souvienne de ce qu'il a fait pour l'humanité, hélas la population ici semblait très, voire trop occidentale. Coyote s'était déjà battu avec des blancs, chose qu'il aimait beaucoup au fond, il y voyait de la vengeance dans ce geste. Cette vengeance venait du racisme qu'il avait subit alors que les colons envahissaient les Amériques, ce qui date un peu. Hélas, rien que de penser à ça ravivait sa haine des occidentaux. Néanmoins, Coyote atténuait beaucoup ses propos et il était difficile de deviner à quoi il pensait réellement. De plus, étant un excellent menteur, il arrive à mener rapidement ses interlocuteurs en bateau.

En face de lui, son « invitée » semblait s'ennuyer.


   - C'est vrai les possibilité sont moindres avec un vieil homme comme moi. J'ai perdu ma vigueur d'antan...

Le corbeau sur son épaule émit un croassement qui résonna dans les lieux. Assez étrange que cela puisse paraître, son cri ne semblait pas être réel. Il était beaucoup trop « spirituel » pour être réel. Pour les plus vifs, on pouvait facilement deviner que le corvidé n'était pas un animal comme les autres : c'était un esprit. En revanche Serpent s'en alla s'enfouir sous la cape de son gardien, bien au chaud.

8
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 04 novembre 2012, 15:18:37 »
Bon. On arrête les conneries, j'ai trop geeké ce w-e.

15:18, et j'vais enfin faire mes réponses ! (enfin j'espère)

9
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 02 novembre 2012, 20:15:37 »
Ça y est. Je suis corrompu.

20:15, et je vais retourner jouer à Assassin's Creed 3. (des indieeeeeeeens)

10
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 31 octobre 2012, 15:07:06 »
Bon. J'ai écrit deux pavés aujourd'hui, je vais faire une petite pause avant de reprendre l'écriture de ma réponse pour Lyan.

15:07 : Et c'est pas aujourd'hui que je vais jouer à Assassin's Creed 3... *pleurs de désespoir*

11
Place publique / Oyez oyez bonnes gens ! [Hypocras]
« le: mercredi 31 octobre 2012, 14:30:33 »
Shhhhhling !

La douce lueur du métal doré sous ce soleil d'automne... Bien que la morsure du froid était belle et bien présente, il faisait étrangement très lumineux. Alors qu'on s'attendait aux pluies et tempêtes automnales, le ciel était bleu et entièrement dégagé. Cette saison intermédiaire avait tendance à nous faire perdre le fil de l'année : quel jour sommes-nous, au juste ? Coyote ne compte pas, il voit, et il constate. Le Décepteur savait une chose : il faisait juste assez froid pour que Serpent ne veuille plus sortir de sous sa cape de fourrure. Ah, ces reptiles...

Cela faisait à peine quelques heures qu'il était à Nexus. En vérité, il ne savait pas où il était si ce n'est le résultat de ses pérégrinations. Coyote errait dans les quartiers marchands de la ville – dont il ne connaissait pas le nom – et il avait peine à se repérer. Il perdait tous genres d'objets, alors se perdre lui-même n'était pas quelque chose de bien compliqué pour lui. Et qu'est-ce qu'il se sentait mal dans cette ville... Oui, notre déité Amérindienne se sentait très mal à l'aise ici : cette ville ressemblait aux villes construites par les colons lors de leur arrivée sur la côte Est de l'Amérique du Nord. Ainsi, des pensées extrêmement négatives l'envahissaient : il voyait chaque visage comme une moquerie envers son peuple, son peuple décimé et torturé par les blancs... Coyote se calma tant bien que mal, serrant les poings et les dents. Après tout, il n'était plus « chez lui », peut-être faisait-il erreur, tout simplement.

Quelque chose lui rendit bien vite le sourire : l'exotisme de la population. Des hommes, des femmes, dans divers habits, autant des tenues de cuir d'aventurier que des belles robes devant coûter les yeux de la tête. Des hybrides, des créatures, d'autres se dressant fièrement au-dessus de la population humanoïde et d'autres traînant au bout d'une laisse de chaînes. (Il est à noter que les Amérindiens n'avaient aucun soucis avec l'esclavagisme, chose qu'ils pratiquaient beaucoup lors de l'arrivée des colons blancs. Ils capturaient des blancs pour leur servir d'esclaves et un véritable marché d'esclaves blancs s'était installé entre les peuples Indiens. Tout ça pour dénoncer la colonisation des Amériques et malheureusement pour les Indiens, leurs efforts furent vain).

Finalement, Nexus, ce n'était pas si mal. Il y avait un peu trop de monde, mais c'était sympathique.

Le sourire aux lèvres, Coyote s'approcha de deux hommes en armure, des armures qu'ils n'avaient jamais vu auparavant. C'était plus fort que lui : il voulait faire une connerie. Si ça marchait, tant mieux pour lui. Si ça ratait, il innoverait et il se rattraperait éventuellement aux branches. Diable, qu'est-ce que toutes ces facéties lui manquaient. Il remonta légèrement sa cape sur le bas de son visage et il la ferma de manière à ce qu'on ne puisse pas voir les objets qu'il porte à sa ceinture : le bougre était lourdement armé. Corbeau restait sagement sur son épaule droite, son regard furetait les environs. Serpent était caché quelque part, sous son accoutrement, changeant d'endroit en fonction de ses envies. Avec toutes les couleurs qu'il arborait, Coyote n'était pas des plus discrets. Les deux gardes se retournèrent vers lui, hallebardes en main. Il voyait qu'ils le dévisageaient, ils le méprisaient avec ses airs de mendiant. Et il voyait aussi quelque chose d'autre : la jolie bourse avec l'insigne de la garde Nexusienne. Peu importe qu'il y ait de l'or dans cette poche de cuir, le Décepteur ne la voulait que pour l'avoir et non pour s'enrichir : il ne voyait aucun intérêt dans l'or, c'est juste un métal qui brille, comme tant d'autres.


   - Arrière, manant ! Rugit l'un des hommes à son encontre.
   - Je suis un sage, pauvre ignare. Je donne la bonne aventure. Se contenta-t-il de répondre avec un grand sourire aux lèvres. Sa réponse fut appuyée par un croassement enjouée de Corbeau.
   - Tu as entendu ça Endrik ? Le premier garde riait. C'est homme est un diseur de bonne aventure !
   - Pour seulement dix pièces d'or, mes braves.
   - Croaaa !
   - Fichtre, c'est de l'arnaque, pauvre fou ! Allé, passe ton chemin, avant qu'on se décide à être moins clément avec toi !
   - Mais je suis très fiable, moi, messieurs ! Répondit Coyote d'un air indigné, comme si on mettait en doute ses compétences.
   - Croaaa !
   - Ah ouais ? De toute façon, on marche pas dans ce genre de combines. Dégage, va chercher d'autres pigeons à plumer ou c'est au trou que tu finiras !

Coyote eut un geste très rapide : sa main aux longs ongles noirs attrapa quelque chose au niveau de l'épaule d'un des gardes : un serpent. Le reptile siffla sur les deux gardes et pourtant il ne tenta même pas d'attaquer son assaillant. Serpent aimait jouer dans les tours de son gardien. Le Décepteur pointa le Serpent d'un geste accusateur vers les deux gardes visiblement pas très malin.

   - Je viens quand même de vous sauver, là. Fit la déité en hochant la tête et avec un air sérieux surjoué.
   - Croaaa !
   - Il a pas tort, Luke... putain, j'ai la trouille des serpents !
   - Tu vas pas t'y mettre non plus, là ! Puis bon, tout le monde l'aurait vu, ce machin !
   - Mais je viens quand même de vous sauver, braves gens. Je l'avais prédit ! Ajouta-t-il avec un ton pseudo-mystique exagéré de manière à presque paraître ridicule.
   - Croaaa !
   - Mais il va la fermer, ce piaf ?!
   - Un peu de respect pour les Esprits de la Nature, ignorants ! Le ton commençait à monter.
   - SSSsss !
   - Et ça fera quand même dix pièces d'or pour la prestation.
   - Parce que tu crois qu'on va payer ? Tu as entendu ça Endrik ! T'as fait que dalle, manant ! On va pas payer pour rien.
   - Je peux vous faire un prix sinon.
   - Que dalle, ouais ! Tu bouges ton cul ou c'est nous qui te le bottons, au choix !
   - C'est regrettable, tout cela partait d'une bonne intention. C'est dommage pour vous, je vais devoir sévir !

Serpent était toujours enroulé autour de l'avant-bras de l'Indien. Il tendit le reptile face aux gardes. L'animal sifflait et les deux hommes n'arrivaient pas à le quitter du regard. L'hypnose était un don inné de l'esprit Serpent, qu'il n'utilisait que peu. Personne autour ne semblait faire attention à cette altercation, après tout, dans une grande ville, on devait en voir de ces choses en une seule journée. Coyote se rattrapait quand même aux branches, là. Voire aux racines.

   - Je vois, je vois... un avenir proche... Vous êtes pauvre, sans le sou... les bourses vides...

Corbeau profita de ce moment d'absence des deux gardes Nexusiens pour voler leur bourse à leur ceinture. Une fois les deux bourses dans les serres du charognard, Coyote porta une main à sa ceinture pour sortir une fiole remplie de sable rouge. Il la lança au sol et ainsi il disparut dans une fumée rouge étouffante à la plus grande surprise de la foule. Le tout se passa très rapidement.

   - Et sans mauvais jeu de mooooooooots ! Ajouta-t-il avant de prendre la poudre d'escampette dans la foule.

Coyote venait de réapparaître quelques mètres plus loin dans la foule dans ce même nuage de poussière rouge.

   - Attrapez le !
   - Gardes, arrêtez cet homme !

Certes, il était en possession de son butin mais s'avancer dans la foule n'était pas une une tâche aisée. Trois autres gardes en plus des deux premiers avaient rejoint la course. Corbeau, quant à lui, préférait la voie aérienne et il alla se dissimuler parmi ses collègues corvidés. Serpent était encore enroulé autour de son avant bras malgré le mouvement de la course. Les hommes armés gagnaient du terrain... Il fallait faire quelque chose... Là, oui !

   - Maître... Maître... Maaaaaaîîîître ! Fit-il en couinant.

Coyote se laissa tomber à genoux devant un homme choisi tout à fait aléatoirement. Il prit un air de chien battu, la larme à l’œil. De plus, il était couvert de poussière rouge et son maquillage commençait à couler. Le Décepteur attrapa son futal dans ses mains griffues, se plongeant dedans pour étouffer ses quelques sanglots. Les gardes regardaient la scène, intrigués par cet étrange retournement de la situation. Y avait-il quelque chose à comprendre ?

   - Iiiiiiiik ! Hoqueta Coyote après avoir retourné la tête pour voir ce qui se passait derrière lui, voyant enfin les gardes à ses trousses.

De ce fait, il alla se cacher derrière cet étranger choisi totalement au hasard pour son numéro. Assis de la sorte, on ne voyait qu'une boule blanche de fourrure et des cornes derrière cet individu.

   - J'ai pourtant fait ce que vous m'avez dit, Maître ! S'il vous-plaît, aidez-moi ! Expliquez-leur la situation !

Sa voie était troublée par quelques sanglots. Cramponné aux jambes de son « sauveur », Coyote osa pencher sa tête pour s'adresser aux gardes.

   - Ce n'est pas ma faute, vous dis-je ! Beugla-t-il avec difficulté entre quelques sanglots.

Le Décepteur ne savait pas s'il était convaincant ou s'il surjouait. Oh, il devait surjoué, comme toujours. Les gardes semblaient perplexes. Et ils n'avaient pas l'air très commode.

12
Les landes dévastées / Re : Ting, ting ( Coyote )
« le: mercredi 31 octobre 2012, 12:54:25 »
- - -

C'est incroyable comment les températures peuvent varier du jour à la nuit. La journée, le soleil est insupportable et chaque pied sur le sable rouge devient une véritable torture si l'on n'est pas ou peu équipé. La chaleur a tendance à faire délirer très rapidement si l'on est pas assez couvert ; et chaque parcelle de peau mise à nue donne l'impression de brûler comme du feu de bois. Même pour une personne habituée à la chaleur et aux déserts, la marche est difficile, rude. Même pour un Dieu, la tâche est compliquée. La nuit, la différence de température est énorme, si bien qu'une légère buée s'échappe de notre bouche à chaque expiration. Le froid est sec, on grelotte et la morsure du froid nous guette jusqu'à ce que le soleil ait atteint une certaine hauteur dans le ciel parsemé de quelques nuages.

Il y a autant de dangers la nuit que le jour. Le jour, ce sont les serpents et la nuit les scorpions et les araignées. Un non-habitué pourrait facilement succomber à la morsure d'une de ces bêtes. Coyote, quant à lui, commençait à être un habitué des lieux. Bien que l'hiver semblait montrer le bout de son nez, refroidissant l'air un peu plus chaque jour, notre homme savait survivre. Ce n'était pas facile, mais il survivait. C'est incroyable comment l'on pouvait se sentir seul en ces terres ; personnes ne passaient ici, si ce n'est que quelques caravanes de marchandises. Même celles-ci se faisaient rares. Coyote semblait savoir pourquoi : il était persuadé que les lieux étaient hantés : sinon, pourquoi il n'y aurait presque aucunes créatures vivantes dans les lieux ? Dans un tel cadre, il semblerait évident de rencontrer d'immenses créatures au caractère carnassier, mais pourtant, rien ne peuplait ces lieux à part de petits prédateurs se nourrissant avec peine.

Pour les personnes réceptives à ce genre de choses, les peu d'esprits habitant les lieux étaient perdus. Quelque chose clochait : ils n'étaient pas en repos. Cette énergie négative a quelque chose de désagréable mais elle reste supportable tant les lieux sont immenses. Cela intriguait beaucoup le Décepteur, errant dans ce désert à la recherche de ce qui pourrait être la cause des tourments des esprits : une terre où les esprits sont agités n'est pas un endroit sûr. Au fil de ses pérégrinations il avait mit la main sur divers breloques et ossements pouvant peut-être l'aider à comprendre le pourquoi de la chose.

Il commençait à se faire tard et le froid était tombé si violemment que les articulations du Décepteur s'étaient engourdies très rapidement. L'abri qu'il se fit fut très minimaliste : caché derrière de gros rochers à l'abri du vent, il avait monté une sorte de tente grâce à une toile attachée au sol et aux rochers. À l'extérieur de cet abri de fortune, il avait fait un bon feu crépitant à vives flammes ; une légère fumée s'échappe vers le ciel bouché de nuages gris. Et oui, les journées raccourcissaient et il faisait déjà presque nuit. L’Esprit Serpent s'était couché près du feu, les serpents aiment, adorent la chaleur. Lui, il était déjà repu après avoir réussi à attraper deux gros mulots et maintenant il comptait se tapir sous le sable afin d'être le plus près possible de la source de chaleur. Maintenant invisible aux yeux de tous, Serpent comptait passer une bonne nuit. Quant à Corbeau, il était posé sur un rocher attendant que Coyote finisse de vider les trois gros lapins qu'il avait attrapé quelques instants plus tôt. Il passa la première bête à la broche et le temps qu'elle cuise, il s'en alla aménager un peu son abri de fortune avec un tapis de laine épaisse prenant facilement la chaleur, ainsi qu'avec quelques objets rituels tels des attrapes-rêves ou d'autres objets colorés rappelant son peuple d'origine.

Ceci fait, Coyote s'assit devant le feu, enroulé dans sa cape de fourrure. Il ne portait en-dessous qu'un pantalon en lin épais ainsi qu'une énorme paire de bottes noires couvertes de fourrure. Son maquillage rituel était toujours impeccable malgré la route, quelques peintures et signes étaient présents aussi sur son torse et ses avant-bras (avant-bras marqués de scarifications). Il y avait toujours autant de perles et de plumes dans ses longs cheveux bruns, et un bracelet de perles décorait l'une de ses cornes. Notre divinité commença à jouer avec l'un des petits objets qu'il avait trouvé : un petit objet brillant ne ressemblant à rien de ce qu'il connaissait. Une faible énergie découlait de cette babiole mais Coyote ne savait absolument pas ce qu'était cet objet. Il le reposa donc à terre avant de commencer à jouer avec un autre objet semblable au premier. Bon sang... qu'est-ce que cela pouvait bien être ?

Notre homme ne s'y attendait pas, mais il entendit une voix, non loin de lui. Corbeau tourna son bec vers la direction de celle-ci : c'était une voix féminine. Coyote aperçut une femme sobrement vêtue mais pourtant non dénuée d'élégance. En vérité, il ne s'attendait pas à voir quelqu'un ici, si près de son camp improvisé. Qui pouvait-elle bien être ? Elle demande si ce sont des amulettes, il ne comprend pas. Enfin, son regard scrute les babioles avec lesquelles il joue depuis quelques minutes. Était-ce de ça qu'elle parlait ? Le Décepteur fronça les sourcils avant de se détendre. Il sourit à cette femme et il lui fit un geste de la main pour l'inviter à le rejoindre.


   - Viens. Fit-il simplement. Pour répondre à ta question, je ne sais pas. Et toi, le sais-tu ?

Ceci dit, il lui montra ces trois objets à la fonction inconnue pour lui. Lui, ce qu'il préférait, ce sont les ossements, alors ces babioles... Coyote les avait gardés uniquement parce qu'elles brillaient au soleil et que ceci avait attiré son attention, c'est tout.

   - Et que fais-tu ici, ma grande ? Demanda-t-il, les sourcils froncés, intrigué par cette présence. Et peut-être un peu méfiant. Il est rare de voir des gens ici.

13
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 30 octobre 2012, 18:08:38 »
http://www.youtube.com/watch?v=-XsgVtLVyZM

18:08 : Mon humeur du moment.

*danse*

14
Les terres sauvages / Re : La mort est-elle une illusion ?
« le: mardi 30 octobre 2012, 18:03:30 »
Coyote leva un sourcil, dubitatif. À vrai dire, il ne savait pas qu'il dégageait une telle quantité d'énergie magique, mais soit. Il ne comptait rien faire contre ça, ça serait renier en partie son statut divin. De toute façon, il a d'autres cartes en main en sa faveur, certaines dont même lui ne doutait pas de leur existence. En revanche, le Décepteur eut quelque chose à ajouter :

   - Peut-être que tu es impossible à détecter « magiquement », mais j'ai remarqué qu'il était presque aisé de te pister et de te suivre sans que tu ne le remarques. Prend garde à toi. Fit-il d'une voix calme emplie de sagesse.

Alors que Yumie semblait avoir froid, lui se sentait bien. Coyote, bien qu'affilié avec le feu, n'avait pas de problèmes avec le froid. Cela venait sans doute de l'environnement montagneux où il a vécu pendant des millénaires, sans parler de son épaisse cape de fourrure le protégeant autant du froid que du soleil. Ça aussi, c'était un puissant artefact mine de rien : cette cape est bourrée de talents, des talents que même son propriétaire ignorait en partie.


   - Personne ne peut savoir. Qu'est-ce qui te dis que tu ne rêves pas et que tout ceci se passe dans ton subconscient ? Et si je n'étais pas Coyote et tout simplement un imposteur ? Personne ne peut répondre et moi non plus.

Il secoua légèrement la tête de droite à gauche.

   - L'illusion la plus parfaite est celle que tu crois être la réalité. C'est quelque chose de très complexe puisque c'est une notion abstraite et immatérielle qui ne peut être qualifié par aucunes normes.

Il était coutume pour Coyote de répondre en « énigme ». C'était « répondre sans répondre ».

15
Gymnase en plein air et piscine / Re : Smoking Haven [Lyan Rose]
« le: mardi 30 octobre 2012, 17:30:38 »
Dans ses pensées, il ne remarquait absolument rien. Les yeux fermés, il pouvait voir des formes danser dans son subconscients : ces formes se muèrent en silhouette. Enfin, ces silhouettes eurent un visage. D'abord, Coyote semblait reconnaître son frère Loup et lui-même, encore enfants, dans le néant et le vide. Il vit Corbeau et Serpent sous leur forme humaine. Et là, il vit son amour de « jeunesse », Estsa. Elle lui parlait, le sourire aux lèvres, mais il n'entendait absolument rien. Pourtant, il tendait l'oreille, il lui demandait de répéter, mais elle ne semblait pas l'entendre non plus. Coyote se leva et tenta de l'attraper, la prendre dans ses bras : elle s'évapora en une fumée bleue. Tout disparut autour de lui : il était seul. Un peu comme en cet instant. Je ne parle pas du fait d'être seul physiquement, mais de la vraie solitude que l'on ressent quand tout ceux que l'on aime ont disparu. Pourtant, le Décepteur sourit : il faut savoir prendre la vie du bon côté. Derrière ce sourire mélancolique se cache une tristesse bien réelle. Sauf que cette tristesse, il allait l'étouffer dans toute cette fumée.

Il ouvrit les yeux : il n'avait pas bougé d'un pouce en réalité, tout ce qu'il avait pu imaginer venait tout droit de son imagination. Coyote inspira à nouveau dans son calumet avant de basculer la tête en arrière pour observer les étoiles naissantes du soir. Là encore, il ne voyait pas grand chose : diable, qu'est-ce que cette herbe pouvait produire de fumée. Il ferma à nouveau les yeux, enivré par cette douce et chaude odeur. Fredonnant un air de chez lui, il oubliait la source de ses tourments. En chantant, il commença à ricaner, puis il ria de bon cœur, d'un rire rauque et pourtant sincère.

Le temps passait si lentement : cela faisait combien de temps qu'il était là ? Pour lui : des heures. En réalité : quelques minutes. Finalement, une voix l'arracha de ses abstraites contemplations. En temps normal, Coyote aurait été surpris, mais ça n'est pas le cas : son état second fait bien des choses. Le Décepteur sourit :


   - Et toi, que fais-tu ici ?

Cela aurait presque pu paraître insolent s'il n'avait pas un grand sourire aux lèvres. La question qu'il venait de poser était relativement stupide : pour lui, n'importe qui avait le droit de se trouver ici. Certes c'était vrai, mais l'apparence de Coyote avait de quoi en perturber plus d'un. Sa cape de fourrure blanche semblait faire partie de cet amas de fumée mais cela n'était qu'une illusion. Au contraire, ses cheveux et sa peau peinte de rouge contrastaient avec l'environnement pâle et brumeux. Tout cela avait l'air d'être faux tellement cette scène semblait éthérée.

Coyote ne put s'empêcher de rire.


   - Approche, donc, visage pâle. Il baissa la tête mais son sourire joueur restait visible. Cela ne semble pas aller... Tu ne vas pas bien ?

Toujours assis, il releva la tête, plongeant son regard rouge (en plus d'être rougit par les plantes) dans le regard hétérochrome de son invité. Les objets au sol : deux crânes (un de corbeau, l'autre de bouc), quelques fémurs et tibias, vibrèrent, emplis d'une énergie mystique. Coyote ne parlerait pas à un Esprit ce soir, non. Mais si dans cette situation-là, c'était lui l'Esprit à qui on voulait parler ? À moins qu'il ne s'imagine trop de chose, ce qui est fort probable avec tout ce qu'il a dans le sang en cet instant. Pourtant, grâce à cette herbe, il arrivait à sentir des choses qu'il ne sent pas d'habitude : par exemple, il savait que quelque chose clochait avec l'homme se tenant en face de lui. Il en était certain.

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