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« le: samedi 12 mai 2012, 19:46:14 »
Aujourd'hui, j'ai pu retourner à l'école. Enfin! Après deux nouveaux mois à prendre soin de mes blessures, je suis à nouveau en pleine forme -façon de parler- et j'avais hâte de revenir auprès de mes camarades. Ça me fera toujours plaisir de voir quelques visages qui s'illuminent dès que je rentre dans la pièce. Mes amies, Louise et Yukiko, m'ont presque sauté dessus! Les professeurs aussi avaient l'air content de me revoir. Il n'y a bien que quelques garçons qui pensent que je m'absente uniquement pour me faire remarquer à mon retour, mais je ne peux pas leur en vouloir.
La journée c'est très bien passée, sauf peut-être en histoire, où il y avait un contrôle de prévu, et que je n'ai bien évidemment pas pu réviser, puisque je n'avais pas les cours. Je ne vais briller cette fois-ci non plus, dirais t-on... J'ai rattrapé le coup en littérature, comme à mon habitude. Ecrire un texte en temps limité ne m'a jamais vraiment posé de problème, et si la qualité n'est pas toujours au rendez-vous -vous savez l'inspiration, ça va, ça vient- je reste parfois effarée devant les compositions de certains de mes camarades. Je leur propose de les aider, mais ils ne veulent pas, par fierté, sans doute. Je trouve ça un peu dommage, mais je ne peux pas les forcer.
Nous sommes sortis assez tôt, et comme le beau temps d'une fin de printemps s'était installé, nous décidâmes d'aller faire un petit tour au centre commercial, entre filles. Ou presque, puisque par précaution, un membre du personnel de la maison devait m'accompagner. Le hasard faisant parfois bien les choses, notre cuisinier avait besoin de certaines choses pour le repas de ce soir. Quelques épices, je crois.
Ne pouvant me déplacer en métro, train, bus ou tramway, j'invitais tout le monde à venir dans la voiture mise à ma disposition par mes parents. Je dois bien reconnaitre qu'avoir de l'argent aide énormément lorsque l'on a certains problèmes de santé handicapants. Nous avions tant de choses à nous dire, avec mes amies, que ce pauvre cuisinier ne devait plus en pouvoir de nous voir jacasser ainsi. Mais c'est un homme gentil, il ne nous aurait jamais rien dit.
C'est ainsi que nous voilà tous arrivés devant les magasins. Pour ne pas oublier par la suite, nous avons commencé par les courses du chef. Il entra seul dans un petit magasin vendant des produits d'iles lointaines, et ressortit peu de temps après, un sac à la main. J'ai bien essayé de lui demander le menu, mais il préférait me faire la surprise. Quand il se met à faire des cachoteries, on finit toujours par se régaler!
Nous partîmes ensuite dans divers magasins, surtout de vêtements. Tournant au bout d'un rayon, le brave chef me poussant, je tombais nez à nez avec un colosse d'au moins deux mètres de haut! Surprise, je n'ai pas pu empêcher un petit cri de s'échapper...