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« le: dimanche 11 décembre 2011, 11:18:59 »
Mais c'est pas vrai! Il n'y a donc jamais moyen d'être tranquille cinq minutes? Atranémis était au bord d'une plage de sable fin, profitant du soleil, nue les pieds dans l'eau. Et bien sûr, au bout de quelques minutes, elle devait intervenir auprès d'une biche. Si elle avait été chassée, elle n'aurait rien fait, car c'est également dans son domaine. Il y avait donc un autre problème.
Ni une, ni deux, elle se rhabilla en quatrième vitesse, et sauta par dessus la mer. Le problème avec ce genre de façon de voyager, c'est qu'on ne sait pas forcément où on va atterrir. Cette fois-ci, elle plongea au beau milieu d'un lac. Mais elle était tout près de sa protégée. Elle sortit de l'eau avec une grâce naturelle, en marchant tout simplement. Une fois dehors, elle courut vers la biche qu'elle avait aperçue, et s'occupa d'elle. Elle était assommée, mais l'inquiétant était la flèche plantée non loin de son cœur. Elle enleva celle-ci et mit rapidement sa main sur la blessure, utilisant son pouvoir pour la soigner. De longues minutes passèrent avant quelle ne la retire et que l'animal s'éveille.
Elles se regardèrent dans les yeux, comme si elles pouvaient se parler par télépathie, puis la biche s'enfuit dans les bois, à l'opposé d'où elle était venue.
La déesse remarqua alors la magnifique jeune femme qui était présente et l'avait regardée tout ce temps. Elle ne portait pas d'arc, juste une fronde. Ce n'était donc pas elle la coupable. La déesse allait partir en chasse pour savoir pourquoi sa bête avait été agressée et punir le fautif, donc prendre des renseignements pouvait peut-être accélérer les choses.
"-Bonjour, charmante demoiselle. Je me présente: Atranémis, déesse des cervidés, de la chasse et des amazones. Je vais chercher le coupable de ce que vous avez pu voir, et toute information pourrait m'être très utile. Pouvons-nous discuter?"
La femme était en armure, et armée. Ce devait être une guerrière. Une guerrière magnifique à la beauté presque irréelle.
Elle se présenta sans détour comme étant une déesse, car il aurait été difficile d'expliquer autrement son atterrissage dans le lac et la guérison miraculeuse de la biche. Elle aussi était armée et portait sa légère armure d'argent. Avec deux épées, un arc et un bouclier, elle devait paraître sacrément chargée, mais tout cet attirail représente ce sur quoi elle veille, sa fonction, son devoir.
Elle transpercerait d'une flèche le corps du malotru, exactement au même endroit que la victime de sa violence gratuite. Sauf qu'elle n'aurait pas la même puissance. Il allait connaître la terreur d'être la proie, l'angoisse de la mort, la paranoïa sur chaque ombre mouvante. Et, alors qu'il pensera s'être échappé de cet enfer, la pointe de la flèche viendra mettre fin à ses jours.