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Messages - Lucie Moreau

Pages: [1] 2 3 ... 15
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Les alentours de la ville / Re : Vapeurs écarlates [Lucian Kalvenhaar]
« le: mardi 25 novembre 2025, 19:14:58 »
Lucie, petit papillon bleu, continua son petit manège, légère comme un souffle, virevoltant entre les tables et les fauteuils. Ses ailes de satin se mouvaient doucement derrière elle, comme si elle les battait pour découvrir la salle. La rouquine n'hésitait pas à s'approcher également des demoiselles, faisant mine de cueillir des fleurs en tissu, ici et là. Sa voix, douce et taquine, se mêlait parfois à la musique. Un fredonnement discret, presque enfantin, qui renforçait encore le charme étrange de la jeune femme. À mesure qu'elle progressait, les projecteurs faisaient miroiter son bleu métallique, et chaque pas semblait tracer une étincelle dans l'air tamisé du saloon.

Uyeda se cachait dans l'ombre et observait depuis la scène, prêt à entrer en action au moment prévu. Son rôle, ce soir, n'était pas de voler la vedette à Lucie, mais d'apporter une touche de mystère et de romance à cette chorégraphie à deux, d'être le « guide » qui ramènerait le papillon vers la lumière lorsque le tableau atteindrait son apogée. Ses yeux, soulignés de noir, scrutaient le public avec l'assurance d'un acteur chevronné, mais il ne pouvait s'empêcher de sourire en voyant Lucie improviser, la demoiselle se laissant porter par les réactions de la salle.

Et puis, comme portée par un instinct inattendu, Lucie pivota doucement, ses escarpins glissant avec élégance sur le sol, et ses yeux se posèrent sur une silhouette qu'elle n'avait jamais vu auparavant et qui était « particulière ». Comme elle. Une présence différente, une longue chevelure qui ne correspondait pas du tout aux standards japonais, et puis, ces yeux...Ils se croisèrent et la Française put capter les magnifiques rubis qu'il possédait.

Doucement, la danseuse papillonne, s'approchant lentement du jeune homme qui avait capté davantage son attention, prête à franchir une frontière. Le public autour ne voyait qu'un jeu de plus parmi tant d'autres, un moment séduisant du spectacle...Mais pourtant, quelque chose semblait...différent. Cet homme-là ne la dévorait pas des yeux comme les autres, ne riait pas, ne rougissait pas. Il l'observait juste, profondément, avec ce quelque chose que Lucie ne savait pas nommer. Un frisson qu'elle n'expliqua pas lui glissa le long de la nuque.

Sur son chemin, Lucie se rapprocha d'un serveur, venant lui chuchoter à l'oreille quelques mots. Elle s'éloigna ensuite de ce collègue pour se diriger vers l'éphèbe qui lui avait tapé dans l’œil. Taquine, le papillon rondouillet glissa ses mains sur les bras, puis sur les épaules du jeune homme, un sourire franc sur les lèvres. Elle lui murmura doucement, s'inclinant ensuite légèrement devant la table, geste chorégraphié mais teinté d'une spontanéité nouvelle.

- Bonsoir, monsieur...

La musique, à cet instant, monta d'un cran, signe pour Lucie que la seconde partie du numéro allait commencer. La Française redressa son buste, restant plantée là une seconde de plus, tenue par cet étrange échange. Puis, le spot lumineux se défit du papillon pour se plonger sur la scène, sur Uyeda plus particulièrement, avec un filet à insectes dans les mains. Avec sa main libre, il la passa au dessus de ses yeux, à la recherche du fameux morpho bleu. C'est alors que Lucie se cacha derrière ce bel homme à la longue chevelure de feu, lui faisant un petit signe de « chut » avec son index. Au loin, l'acteur descendit de scène, s'avança vers différents clients et clientes. Il abattit gentiment son filet sur eux, les questionnant sur où était son joli papillon, avant de les relâcher. La rondouillette, quant à elle, s'esquiva lentement, en faisant de plus petits pas avec ses talons qui claquaient sur le sol avec douceur. Elle s'éloigna de cet éphèbe, presque à contrecœur, bifurquant entre les tables en essayant d'atteindre la scène, jusqu'à ce qu'une cliente ne donne la position de la fugitive !

- Ici ! Ici !

Ah, la traître ! C'est alors que la Française se mit à slalomer entre les tables pour éviter le filet d'Uyeda. Il y avait là un léger comique dans la scène, le papillon courant entre les tables pour fuir le dieu et son filet, jusqu'à remonter sur scène, comme prise au piège. Lucie joua la comédie, ayant faussement peur face à cette beauté divine. Doucement, il attrapa la main délicate de la joufflue, faisant mine d'être envoûté, ne souhaitant pas que ce magnifique lépidoptère prenne la fuite. Lucie interpréta la mignonnerie, faisant mine de rougir et d'être timide, toujours sa main dans celle d'Uyeda. Puis doucement, elle vint plaquer ses doigts dodus sur les joues de l'acteur, jouant avec avant de les descendre sur ses épaules et de faire tomber gracieusement le kimono jusqu'à la taille, laissant au public le bon plaisir de découvrir le torse fin et légèrement musclé du dieu.

Des « Ooooh » s'entendirent dans la salle, mais le spectacle était loin d'être terminé ! La Française papillonna autour de l'être céleste à moitié dénudé, lui, la figure mythique de la pièce, jouant avec elle tout en feignant de la guider, la retenir, ou la laisser s'envoler de nouveau. Le public, captivé, applaudissait la chimie inattendue entre la grâce maladroite du papillon et la présence élégante de la divinité.

À son tour, Lucie se défit de ce qui faisait d'elle une merveille de la nature. Petit à petit, la rondouillette déliait les lanières de sa tenue pour se défaire de ses ailes au niveau des hanches, tout en faisant face à son compagnon de spectacle. Uyeda paniqua faussement, la jeune femme secouant la tête avec le sourire sur les lèvres joyeuses mais timides. Le reste de sa jupette suivit le mouvement, ne laissant la demoiselle qu'avec une petite culotte aux reflets bleutés, mettant en avant les courbes de son fessier. Ce fut ensuite le tour des petites ailes sur le haut du corset, que la Française retira avec délicatesse pour en cacher ses seins. Rougissante, elle montra son dos à son nouveau dieu, qui dénoua le corset. Il le fit tomber au sol et cela dévoila la peau de nacre du ventre de Lucie, rougie des anciens liens qui la maintenait...

Les deux petites ailes cachèrent désormais la poitrine de la joufflue. C'est avec un sourire taquin qu'Uyeda se pencha dans son cou pour lui susurrer quelques mots, suivant le script. Il fit semblant de l'embrasser, tira sur son yukata à moitié tombé pour la cacher, et avec un jeu de lumières dorées, ils disparurent de la scène. Un tonnerre d'applaudissements retentit dans la salle, la plupart des client ravis d'avoir pu rire et se rincer l’œil, hommes comme femmes.

Le Eastwood's Saloon retrouva son calme, si l'on pouvait dire ainsi. Après une bonne quinzaine de minutes, Uyeda sortit des loges, se faisant assaillir par les demoiselles célibataires qui cherchaient à s'arracher son numéro de portable, puis fut le tour de Lucie, qui arbora une toute nouvelle tenue. Sur son passage jusqu'au comptoir, la rondouillette se fit complimenter ici et là de sa prestation, le feu lui prenant un peu les joues. Prenant ensuite place sur un haut tabouret, croisant les jambes en collants rouges, elle commanda un grand milkshake à la vanille auprès du barman, chantonnant doucement en attendant sa gourmandise bien méritée.

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Les alentours de la ville / Vapeurs écarlates [Lucian Kalvenhaar]
« le: mercredi 10 septembre 2025, 22:40:39 »
Le Eastwood's Saloon avait une image à double tranchant. Il représentait un brin d'exotisme entre les bâtiments modernes et anciens de la ville de Seikusu. Cependant, ce petit puits de culture américaine ravivait une certaine amertume envers cette grande puissance et les souvenirs douloureux qu'elle avait infligés au pays il y a plus d'un demi-siècle. Il était un refuge pour les soldats américains présents dans les bases militaires parsemés ici et là sur le territoire, nostalgiques. Il offrait également ce petit « autre chose » pour changer les habitudes des Japonais. La bonne ambiance amicale, la décoration à la manière des vieux dinner's des bords de routes américaines, tout appelait à passer un bon moment au cœur de cette enceinte. Y compris l'estrade dans le fond du bâtiment, sur laquelle était organisée moult divertissements : karaoké, concert rock ou country, magie, danse et, deux fois par mois, un show de pin-up. Ça aussi, ce n'était pas commun, qui plus est, quand on sait qui faisait ce numéro...

La demoiselle Moreau était déjà assez loin des standards de beauté occidentaux, avec son surplus pondéral, ses hanches et cuisses bien en chair, son ventre un peu gonflé et moelleux. Il n'y avait que son gros fessier et sa poitrine opulente qui pouvaient correspondre à ce que les hommes d'Occident aimaient en général. Bien sûr, il y avait bien des nippones avec de bonnes formes du style chubby, qu'on appelait pocchari, mais elles ne représentaient qu'une infime part de la nation japonaise et étaient loin de faire l'unanimité au sein de cette même société. Malgré tout, et heureusement pour Lucie, la population de Seikusu était des plus mixtes, très variées au niveau des nationalités, donc même si la Française était dodue, il y avait tout de même des chances de plaire. Et puis, il faut le dire, cela reste rare, des spectacles de pin-up !

Il s'agissait là de sa première représentation du mois, et pour cette fois-ci, un autre individu sera présent sur scène avec la rondouillette. Uyeda était un jeune acteur de vingt-quatre ans, habitué des scènes de théâtre, petites ou grandes, et il arrivait parfois qu'il vienne faire lui-même quelques représentations au Eastwood's Saloon. La plupart du temps seul, il prenait place au côté de Lucie lors de spectacles, quand la demoiselle demandait après un partenaire de show. Pour ce soir, il s'était vêtu d'un yukata coloré, aux tons bruns orangés, ainsi qu'une perruque rousse, d'une chevelure si longue...Avec un peu de maquillage, il donnait l'impression de venir d'une autre ère, même d'un monde divin. Et c'est ce qui était recherché !

La musique se lança, Lucie souffla un bon coup pour oublier son stress et la lumière vint la faire briller en plein milieu de la scène. La dodue s'était transformée, pour la soirée, en un magnifique papillon bleu. Sa peau de nacre, parsemée de taches de rousseur, ne faisait que ressortir davantage son costume de soirée. Le galbe de ses cuisses et de ses jambes était mis en valeur avec de simples bas à peine plus foncés que sa peau, terminé par une somptueuse paire d'escarpins. On aurait presque du mal à reconnaître la plantureuse Française, davantage habituée à être à pieds nus ou en bottes de jardinage. Des gants en satin noir accompagnaient sa tenue, rappelant l'aspect velours des ailes d'un morpho bleu. Sa chevelure, dont elle avait accentué les bouclettes rousses, se voyait agrémentée d'un petit accessoire de plumes noires, qu'on aurait pu croire être les antennes du papillon...

Un clien d'oeil par ci, un baiser par là, et Lucie se lança, tel le papillon qu'elle était, à la recherche de fleurs dans le dinner's, s'approchant de clients pour renifler non loin d'eux. Certains rougissaient, quand d'autres souriaient, amusés de par le mignon et le légèrement ridicule des petits pas de Lucie. Parfois, la rondouillette s'amusait à caresser les épaules des personnes présentes, délicatement, ou à leur chatouiller le nez avec ses plumes, quand d'autres encore lui susurraient quelques mots dont elle répondait avec un grand sourire des plus éclatants...

3
Rafraîchissant et...charmant. C'était très courant, pour ne pas dire la norme, de s'excuser dans un pays tel que le Japon. On demandait pardon pour tout et n'importe quoi, donnant presque moins de sens à ce mot finalement. C'est un pays où tout est affaire d'apparence. Des individus tels que Mademoiselle Moreau et Monsieur Livingston devaient faire tache dans cette population de faux semblants. La franchise française manquait parfois à la rondouillette, qui se faisait souvent mal voir par les habitants comme étant la gaijin étrange des abords de Seikusu. Alors quand le gérant vint lui dire qu'elle devait arrêter de s'excuser, cela lui réchauffa le cœur.

Lorsque la caucasienne lui expliqua ses questionnements, celui-ci l'invita à prendre place pour en discuter davantage. Bien sûr, Lucie allait refuser poliment, de peur de l'ennuyer alors qu'il était possiblement occupé à autre chose avant son arrivée dans la boutique, mais il lui coupa clairement l'herbe sous le pied. La rondouillette émit un bref ricanement, et lui répondit avec plaisir, tout en s'installant confortablement dans le fauteuil qui lui avait présenté.

- Je vous remercie. Un jus de fruits, s'il-vous-plaît.

La jeune femme déposa son sac à côté d'elle sur le fauteuil, malgré la place qu'elle pouvait y prendre, une main filant sous son jupon pour bien s'installer. Elle joignit les genoux et bascula ses jambes un peu sur le côté, un peu comme si elle avait été une femme de grande importance. Non pas que Lucie se montrait prétentieuse, loin de là, mais elle souhaitait éviter toute déconvenue avec sa robe ou son jupon. D'ailleurs, elle y passa la main dessus pour aplatir ne serait-ce qu'un peu le volume de ce magnifique tissu.

Quand Monsieur Livingston prit place en face d'elle, proposant également des biscuits, elle ne put décemment pas refuser. C'était amené avec une si belle attention. La rouquine l'observa sans se cacher. Il dégageait une douce aura, malgré le fait qu'il soit très peu souriant, qu'il travaille dans des pompes funèbres et qu'il s'habille de noir quasi entièrement. Les pointes de nuance dorée que donner ses bijoux donnaient l'impression à Lucie que cela représentait cette fameuse lumière que certains disent voir au moment de quitter ce monde...

Mais revenons à nos moutons. Lucie, prise par la curiosité, était rentrée dans l'établissement sans réel but profond, mais finalement, avait bien des interrogations. Si le gérant pouvait y répondre, ce ne serait pas perdu. Alors elle l'écouta attentivement, prenant doucement le verre de jus de fruits à deux mains, comme le font les femmes japonaises, emplies de délicatesse. La rondouillette l'approcha de ses lèvres, goûtant une, puis deux gorgées, autant qu'elle buvait les paroles de l'éphèbe. Elle comprenait que le choix de ses mots était restreint et ne lui en tenait pas rigueur. Ce monsieur ne faisait que son travail après tout. Une nouvelle lampée de jus de fruits dégringola dans sa gorge, puis elle reposa le verre sur la petite table en face d'elle.

Pour le rassurer ainsi que le remercier, la Française voulut lui répondre mais une nouvelle fois, il prit les devants et sa question fut des plus déconcertantes. Les sourcils haussés de surprise, Lucie semblait égarée un instant dans un dédale inattendu. Un véritable choc la laissant muette, sans pourtant quitter des yeux la personne assise devant elle. La Française fut frappée de stupeur, comme figée par la tombée d'un éclair. Ce n'est que le cliquetis de la porcelaine, causée par la maladresse du gérant, qui ramena la rouquine à la réalité. Ses adorables yeux noisette fixèrent les longs doigts de M.Livingston. Celle-ci émit une sorte de grognement, comme si elle retenait quelque chose, avant de finalement se laisser aller aux éclats. Une hilarité étincelante, sans retenue aucune. Elle se lisait également sur son visage dodu qui rougissait et dans ses prunelles qui riaient.

- P...Pardon...Haha !

De fines gouttelettes perlèrent le coin de ses yeux, alors qu'elle pressa ses mains sur son ventre rempli, cherchant à se calmer. La caucasienne inspira comme elle le pouvait, expirant avec tout autant de mal, sa respiration décousue par quelques réminiscences de son rire sincère. Se pinçant les lèvres pour ne pas dans cette voie, Lucie se tourna un peu pour se permettre d'atteindre son sac à main et d'y chercher un mouchoir, venant cueillir les perles de pluie au coin de ses yeux. Elle se reprit alors rapidement, un grand sourire ourlant ses lèvres.

- Veuillez m'excuser, Monsieur. Le choc fut tel qu'il me laissa muette pendant un moment et...Je ne me moquais pas de vous, je vous rassure ! Et aussi, vous n'êtes pas un imbécile. Un peu maladroit, peut-être, mais pas un idiot. Sûrement curieux et terriblement mignon, pour le coup. Vous ne vous êtes pas fait mal au moins ?

Ce sont les maladresses d'Amos qui avaient fini par briser la tension qui flottait dans l'air. Lucie se pencha légèrement pour venir essuyer la main du jeune homme, son parfum se mêlant un peu à celui du thé fumant. Ah et...Autant être transparente jusqu'au bout, vu comme cet homme avait réussi à comprendre les intentions de la demoiselle.

- Vous avez lu en moi comme dans un livre ouvert, à moins que ce ne soit lisible sur mon visage...Et j'avoue que cela m'a fait perdre pied. Mais d'un côté...Merci, j'ai pu rire d'un sujet délicat. Ce n'est pas plus mal. Autant parler de la mort avec un peu plus de légèreté.

Lucie laissa échapper un léger sourire en coin, presque espiègle, avant de reprendre plus sérieusement.

- Je suis malade, oui, mais ce n'est pas une condamnation. Il est vrai que cette maladie augmente mes chances de quitter ce monde plus tôt mais...Je pourrais partir autrement, comme me faire renverser par une automobile, ou que sais-je encore...On ne sait de quoi est fait demain. Je crois juste que je voulais simplement être au courant. Me rassurer que, quand ce sera mon tour, tout soit fait avec respect. Savoir tout ça me console un peu par rapport aux proches qui resteront après et devront vivre avec mon absence.

Lucie baissa doucement ses yeux noisette, agrippant un pan de sa robe, jouant nerveusement avec. Était-ce trop...glauque de parler de sa mort à un si jeune âge ? L'était-ce encore plus lorsque l'on cherche à savoir les tenants et les aboutissants dans ce genre de cas ?

- La mort est omniprésente et pourtant, on cherche toujours à la fuir. Malgré tout, elle nous offre un si précieux cadeau : la vie. Si la mort n'existait pas, elle donnerait sûrement moins de sens à ce que nous faisons de nos années sur cette terre. Elle reste un voyage auquel on peut se préparer. Elle est comme une amie qu'on ne verra pas pendant très longtemps mais on peut décider de l'accueillir agréablement à bras ouverts, plutôt que de nier son existence et de souffrir de ses maux.

C'est avec cette mentalité, déjà depuis très jeune, lorsque sa maladie s'est éveillée, que Lucie a mené sa vie jusqu'ici. Carpe Diem, que l'on disait. Ce qui est passé est passé, on en apprend. Demain, on ne peut le prévoir. Aujourd'hui est à apprécier. Hier est derrière, demain est un mystère, mais aujourd'hui est un cadeau...C'est pourquoi on l'appelle « le présent ».

4
Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: jeudi 29 août 2024, 19:48:00 »
Et diche !

Qui veut d'un p'tit rôti roux ? :3

5
Blabla / Re : J'épouse, j'esclavagise, je tue
« le: mardi 30 juillet 2024, 12:04:54 »
J'épouse...Shun. Parce que. :3 (T'as pas le choix, de toute façon !)
Mon esclave sera...Mmh...Syric ! Allez hop, la petite laisse au cou là !
Et désolée Red King... *PAN !*

Pour les prochains, ce sera... :

Aline Stark, Myumi Hatamoto et Sherny !

6
Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: samedi 29 juin 2024, 12:33:20 »
Ok ! Je t'embauche pour travailler dans mon jardin !

7
Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: samedi 29 juin 2024, 12:24:11 »
J'suis propre comme un sou neuf !  :D

8
Pourquoi était-elle ici, déjà ? C'était une nouvelle fois, assez incongru...Une jeune femme, toute en beauté, si l'on peut le dire ainsi vu que la beauté est subjective, était plantée là, devant des urnes mortuaires, placées sur des étagères en guise d'exposition. Elle, boule de couleurs dans ce monde de ténèbres. Elle, une simple intruse bariolée attirant tout son contraire. Ne dit-on pas qu'il n'existe pas d'ombre sans lumière ? On pourrait presque croire que la rondouillette était rentrée dans la boutique pour un pari ou une mauvaise blague, tellement elle faisait tache dans cet environnement lugubre...Il n'en était rien. Lucie n'était que bonnes intentions, encore plus dans ce genre d'endroit où l'on devait le respect au maître des lieux, ainsi qu'à ses occupants éphémères.

D'ailleurs, en parlant du propriétaire, le voici qui arrive derrière la française tel un ninja, sans un bruit précédant ses paroles. Sortie brutalement de ses pensées, elle en sursauta de surprise, rabattant instinctivement ses mains vers sa poitrine, comme une enfant prise sur le fait en train de toucher des choses qu'elle ne devrait pas, ou comme un voleur pris la main dans le sac. La rouquine n'était pas une voleuse, ça, c'était certain ! Elle se retourna, faisant attention à ce que sa robe ne fasse pas de dégâts lors de ce demi-tour, s'inclinant à la japonaise pour saluer cet homme et s'excuser en même temps.

- Ah...B-bonjour ! Veuillez m'excuser, vous m'avez surprise. Je n'aurais pas dû t...

En relevant le haut de son corps pour lui faire face, son regard noisette rencontra celui du propriétaire, d'une couleur hypnotisante que la française ne saurait décrire correctement pour lui rendre honneur. Magnifique. Lucie se sentait fortement attirée, presque comme un papillon de nuit fasciner comme un aimant par les lumières des lampadaires. Le feu lui prit aux joues, honteuse d'avoir touché à l'urne et de l'avoir fixé aussi longuement sans un mot. Ce n'était pas très respectueux.

- Enchantée, Monsieur Livingston. Je m'appelle Lucie Moreau. Un plaisir de vous rencontrer.

La rouquine s'arrêta un instant pour mieux l'observer. Peut-être était-ce l'un de ses aspects de sa nature d'occidentale ? Il est vrai que les nippons n'étaient pas du genre à inspecter leurs interlocuteurs aussi...sérieusement et sans discrétion. M.Livingston était...très grand, semblait jeune, du même âge que la demoiselle toute en rondeurs, très distingué aussi, et bien qu'il était vêtu d'habits sombres, il rayonnait d'une certaine façon. Alors que celui-ci s'excusait pour une quelconque raison, Lucie lui répondit d'un naturel simple et d'une franchise déconcertante.

- Et bien..Pour quelqu'un qui travaille dans les pompes funèbres, vous n'êtes pas commun. C'est...rafraîchissant.

Une lueur sincère brillait dans les yeux de la rondouillette, qui se pinça les lèvres de honte, réalisant ce qu'elle venait de dire sans se contrôler, avant de grommeler en français contre elle-même, ses oreilles imitant la teinte rosie de ses joues.

- Mais qu'est-ce que je dis...

Un sourire gêné illumina son visage, et tandis qu'elle chercha à reprendre une certaine contenance, elle suivit du regard Monsieur Amos se dirigeant au bureau de l'entrée pour accrocher son tablier, attendant que la jeune femme réponde à ses questions. C'est légèrement mal à l'aise mais franche qu'elle répliqua au maître des lieux.

- En fait, pour tout vous avouer, je suis rentrée dans votre établissement par hasard, perdue dans mes pensées mais...J'ai bien des questions, si vous me le permettez. Voyez-vous, je ne suis pas japonaise, mon physique doit me trahir. Je suis française. Et je me demandais comment cela se passait lorsqu'un corps ou des cendres d'un défunt devaient être retournés à sa famille à l'étranger...

Peut-être comprendrait-il qu'elle faisait référence à sa propre personne. Et s'il lui posait la question directement, Lucie lui répondrait avec sincérité. Elle n'avait pas honte d'admettre qu'elle était malade, et puis même sans sa maladie, qui peut dire si demain, elle sera encore de ce monde ? Un accident est si vite arrivé, ou même au Japon, on pouvait tomber sur des psychopathes capables de la transformer en jambon...Elle ferait sûrement un beau gigot. Sa santé lui avait permis de mettre en application la célèbre phrase « Carpe Diem ». Elle vivait au jour le jour, et surtout, selon ses envies, chose qui l'avait d'ailleurs amenée à entrer dans cette boutique peu commune.

9
La jeune rousse n'était pas vraiment d'humeur pour une fois. Elle qui d'habitude était un véritable rayon de soleil, son teint s'était pourtant assombri en cette belle journée. La prise de sang de la veille s'était bien passée. La Française avait encore la marque sur son bras, là où l'infirmière avait piquée sa tendre chair. Ce n'était pas nouveau, la peau de Lucie a toujours marqué facilement, ne serait-ce que pour un coup de soleil où elle se transformait littéralement en écrevisse, ou un bleu qui apparaissait lorsqu'elle se cognait quelque part. Ce n'était pas la première ni la dernière fois qu'elle allait devoir faire analyser son sang. Rien à voir avec le fait qu'elle soit un vampire, puisque c'était faux...Le fait qu'elle soit si fortement blanche de peau n'indiquait en aucun cas qu'elle était d'une autre espèce, mis à part des blanches comme un cul !

Je disais donc...Ce n'était qu'un simple contrôle, comme elle a l'habitude de faire tous les trimestres, voire tous les semestres, selon les demandes de son médecin, pour le suivi de sa maladie. La rondouillette était suivie depuis très jeune pour son hypothyroïdie, même lorsqu'elle eut décidé de changer de pays. Elle était déjà traitée, prenant des médicaments quotidiennement. Pour ce qui était radiographie ou IRM, c'était une à deux fois par an, pour une simple visite de contrôle. C'est ce qui perturbait Lucie aujourd'hui...

Habillée d'une petite robe de style amérique des années 50 et de talons verts s'accordant avec cette même robe, la jeune femme toute en rondeurs avait la tête ailleurs, les yeux presque dans le vague alors même que ses pieds la menaient dans les ruelles de Seikusu. Les paroles de son médecin traitant résonnait dans son esprit. Celui-ci n'avait rien de transcendant à dire sur les résultats de ses récentes analyses de la veille, bien qu'il avait été noté une petite augmentation de son taux de TSH, malgré la prise de médicament. Ce qui l'inquiétait, c'est qu'à cause de son surpoids -notez qu'elle pourrait être considérée comme obèse au Japon-, le médecin ne pouvait palper correctement son cou et que la petite masse graisseuse lui formant un double-menton pouvait cacher un ganglion cervical ou même dissimuler la présence d'un nodule sur la thyroïde. En réalité, c'était quelque chose qui pouvait arriver assez souvent pour ce genre de maladie et Lucie s'y était préparée mais cela lui mettait un coup certain au moral.

Des pensées ? Disons plutôt que ça lui faisait comme un black out. Son esprit était dans le vide. Cela pouvait s'avérer être plus grave, peut-être qu'elle devra se faire opérer, plein de suppositions étaient possibles. Elles n'étaient guère purement positives. Un élément la ramena à la réalité, manquant de trébucher sur le trottoir. Son regard noisette se porta sur une vitrine des plus sinistres : des pompes funèbres. Bien qu'il s'agisse d'une échoppe de la mort, elle était des plus raffinés. Comme si elle était attirée par un aimant, Lucie se laissa happer par cet instinct, et franchit le pas de porte, faisant teinter la clochette de l'entrée.

La Française balaya du regard l'entrée du magasin, n'y trouvant personne. Peut-être que l'employé était-il affairé en arrière-boutique ? Il a sûrement entendu le tintement clair provenant de l'entrée, alors elle attendra patiemment le temps que quelqu'un vienne à elle. La rondouillette prit soin de plaquer un peu le bas de sa robe contre ses cuisses, de peur qu'un mauvais mouvement, qu'une maladresse fasse tomber une urne, alors qu'elle s'en approchait. Chacune, unique, était une superbe pièce, digne d'un travail d'orfèvre. La personne qui était derrière devait avoir à cœur d'accompagner les morts dans leur dernière demeure le plus correctement possible, et selon les vœux du défunt et de la famille.

D'une autre main, celle libre, elle se permit de toucher une urne de présentation, le froid du marbre venant la saisir en un frisson étrange dans l'échine. Un léger sourire vint éclairer son visage pensif. La jeune femme se demandait comment pouvait se passer les choses, vu qu'elle est très loin de sa famille, ce qu'elle souhaitait réellement pour quand sonnera son heure. Peut-être que l'employé pourra la renseigner. Finalement, ce n'est pas si mal de penser à ce qui pourrait arriver dans l'après.

10
Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: dimanche 12 mai 2024, 21:53:45 »
Deux nich...Deux belles choses :3

11
Les alentours de la ville / Re : Luzki ѳѳѳ Cachette champêtre
« le: mardi 18 juillet 2023, 23:19:29 »
Il était vrai que les gens n'avaient pas besoin d'une raison particulière pour être étrange, pour ne pas dire plus précisément glauque. Il y avait bien des cas de stalkers dans le monde, ce genre de personnes qui en suivaient d'autres pour des raisons plus farfelues que les autres. Le Japon ne faisait pas exception à la règle, bien qu'il soit l'un des pays les plus sûrs au monde. Combien de fois il y avait eu, avant et encore aujourd'hui, des jeunes filles qui se faisaient suivre par des hommes louches dans le seul but de pouvoir les observer en douce ? Ou bien leur voler des sous-vêtements, pouvoir les approcher pour les enlacer, les sentir...Voire les violer. Lucie n'avait jamais eu ce genre de problème, aussi bien en France qu'au Japon. Il fallait être objectif : elle n'était pas d'une beauté extraordinaire, sans pour autant être laide. Elle n'était guère originale non plus. Ses formes avaient souvent été un aspect repoussant la gente masculine, encore plus au Japon. Non pas qu'elle était forcément attirée par les asiatiques mais bon...Au contraire, un homme comme John, avec un physique à faire corrompre une nonne, lui, devait attirer les femmes comme des mouches...Et sûrement des hommes aussi. Il avait dû en briser énormément, des cœurs...

De ce fait, le jeune réfugié n'avait pas besoin de se retenir de parler. La rondouillette connaissait la réalité de la vie. Elle n'était clairement pas toute rose ou toute noire. Des fois, il y avait des hauts et des bas. Il y avait des avantages et des inconvénients à toute sorte de situation, y compris l'actuelle. Pas besoin d'esquiver ou d'enjoliver le moment présent. Il était là, elle ne le connaissait pas plus que ça, si John était un tant soit peu son vrai prénom. Même si la Française lui avait dit qu'elle lui faisait confiance, ce n'était qu'à moitié la vérité. La rousse restait tout de même sur ses gardes. Après tout, derrière sa gueule d'ange, il pouvait très bien être l'un de ses psychopathes que son silence sous-entendait. Cependant, il lui faisait juste penser à un petit agneau perdu et surtout, inquiet. Et si vraiment il avait de mauvaises intentions, Lucie faisait confiance en l'instinct de ses deux bouviers bernois.

Le compliment de John la fit sourire sincèrement. Ses joues légèrement rougissantes, elle répondit.

- Je n'ai rien d'exceptionnel. Tout le monde ferait la même chose que moi.

Décrochant le combiné, elle était prête à appeler le commissariat du coin pour leur faire part de la situation. Mais l'Américain lui fit rapidement comprendre qu'il ne souhaitait pas ébruiter la chose, ne voulant déranger les autorités. La jeune femme grimaça, plongeant un instant dans ses songes.

- Il est vrai que la police japonaise n'est pas très efficace, dans tous les cas. Sauf lorsqu'on enfreint leurs règles. Et puis, il serait capable de dire que ce n'est rien, ou que c'est de votre faute, puisque vous êtes un «  gaijin ».

Elle reposa ensuite le téléphone. La police japonaise n'était pas vraiment laxiste mais...Comment expliquer ça ? Déjà qu'expliquer qu'un homme est poursuivi par d'autres, ils ne vont pas prendre ça au sérieux. John est un homme, de quoi a-t-il peur ? De plus, c'était un étranger. Ce sont les étrangers qui causent forcément des problèmes. Appeler les autorités revenait à se tirer une balle dans le pied, surtout dans ce cas-là, alors oublions...

Lucie s'excusa d'une fine moue sur le visage, hochant de la tête. Il souhaitait se décrasser et c'était la moindre des choses s'il voulait au moins oublier cette mésaventure. De la main, la trentenaire indiqua une pièce au fond du couloir. Il s'agissait là de sa salle de bain. Elle l'avait fait rénover et agrandir lorsqu'elle emménagea dans cette maison. Le souci du Japon, c'est que tout était petit pour elle. Non pas qu'elle était particulièrement grande, mais Lucie prenait plus de...surface. Alors il était impératif de refaire cette salle de bain pour y avoir plus d'espace et y installer ce dont elle avait envie. Elle était rafraîchissante, avec ses carrelages verts. La baignoire était pile poil à sa taille, et la douche à l'italienne était agréable. Tout était fait pour s'y sentir bien.

Allant dans cette direction, invitant son hôte à la rejoindre, elle sortit de la commode sous le lavabo une longue serviette verte, qu'elle offrit à John. Elle indiqua plusieurs flacons de la main, le sourire aux lèvres.

- Tu as de quoi te laver ici et là. Et voici une serviette. J'ai sûrement quelques habits de mon ex dans une armoire. Il était moins bien taillé que vous mais ça pourrait suffire pour que vous repartiez tranquille.

Lucie le laissa ensuite pour qu'il puisse profiter paisiblement de la salle de bain, et surtout, de l'eau chaude. Il pourra se défaire de cette boue et sueur qui le gêne. Elle alla dans sa chambre, fouillant son armoire et en sortit un caleçon, un jean noir de taille L, et un t-shirt de geek, sûrement trop large pour John, mais bon...Elle déposa le tout devant la porte de salle de bain, toquant à la porte deux secondes pour lui faire part de son « cadeau ».

La rondouillette fit ensuite le chemin jusqu'à sa cuisine, suivie de ses deux chiens, alertés par cette descente. Elle leur remplit les deux gamelles d'eau et de croquettes, puis se lava les mains. Elle en profita pour préparer une tortilla de pommes de terre pour son invité surprise. Peut-être que l'odeur lui titillera les narines...

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Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: mardi 18 juillet 2023, 20:23:35 »
*Applique 10 petites noisettes de crème apaisante sur Mahès*


*Offre Lucia à qui le veut.* Le moelleux est garanti !

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Les alentours de la ville / Re : Luzki ѳѳѳ Cachette champêtre
« le: dimanche 23 avril 2023, 21:09:54 »
Lucie tira sur les pans de son gilet pour cacher son corps grassouillet, non pas qu'elle en ait honte, mais un peu de décence devant un homme, qui plus est, un inconnu. Un de ses fins sourcils roux se haussa. La Française était-elle en train de faire passer un interrogatoire à ce nouveau compagnon de soirée ? Peut-être. Un fin sourire étira ses lèvres rosées, un brin amusée et détendue juste sur l'instant.

- Comprenez-moi. Un intrus se cache dans ma grange et qui n'a rien de japonais, qui plus est. Non pas que j'ai quelque chose envers les étrangers mais vous pourriez être un pervers ou un homme malsain.

Et pour l'instant, la personne qui était le plus en danger, c'était la rouquine. La jeune femme haussa les épaules, perdant son sourire quelques secondes.

- Je ne suis pas un monstre, mais si je dois me défendre, je ferai ce qu'il faut. Que vous soyez un homme ne changera rien. Personne ne se laisserait faire dans une telle situation, même si je ne suis pas une combattante.

Mauvais move, ma chère Lucie. Pour le coup, c'était une information qu'elle aurait sûrement dû garder pour elle-même. Espérons qu'il n'en garde pas réellement souvenir de ce détail...

Finalement, John répondit aux interrogations de la caucasienne, se tenant la tête, comme s'il était mal à l'aise ou encore fort inquiet. La jeune femme se pinça les lèvres, indécise face à cette impuissance.

- C'est...étrange...Vous ne savez vraiment pas pourquoi ils étaient après vous ? Peut-être qu'il s'agissait là de fans ? Êtes-vous une célébrité par chez vous?

Lucie se creusait les méninges pour trouver toute sorte d'explications. Bien sûr, ce John pouvait être un fugitif poursuivi par le FBI ou même Interpol. Ou alors, comme elle le songeait, aux vues de sa belle gueule, son physique à en damner plus d'un, et de ses habits -bien qu'abîmés et salis par la paille et la boue- , il pouvait très bien être un acteur, un chanteur ou même un mannequin, poursuivi par des groupies ou ce genre de pervers qui peuplent le Japon. Vous savez, ces fans prêts à tout pour se rapprocher des célébrités...

Lucie se pencha un instant à la fenêtre, n'y voyant rien de suspect. Elle prit soin de fermer le rideau pour couvrir légèrement la vue sur le bureau. Pensive, elle fixa John.

- Monsieur John, permettez-moi d'appeler la police. Je sais qu'elle n'est pas aussi performante que par chez moi, enfin, comment dire...Elle est un peu spéciale mais vous devez être rassuré. Je le sens bien que vous êtes inquiet.

Fouillant dans la poche de son gilet, la jeune femme y attrapa son téléphone portable, composant le numéro de la police de quartier la plus proche. Ses fins doigts commencèrent à taper sur l'écran pour le débloquer et entamer le numéro adéquate...

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Les alentours de la ville / Re : Luzki ѳѳѳ Cachette champêtre
« le: dimanche 05 mars 2023, 01:02:29 »
La rondouillette ne faisait clairement pas la fière. Bien sûr, quand elle vivait en France, cela lui arrivait d'être suivie par des hommes. Soit ils voulaient la draguer et avoir son numéro, soit ils cherchaient davantage et ils étaient mal intentionnés. Et tout cela, même si elle ne correspondait pas aux idéaux physiques de la société...En venant au Japon, Lucie était devenue plus sereine. Les Japonais n'étaient pas trop fans de chubby, et en plus de ça, de manière générale, ils étaient du genre à ne pas se mêler des soucis des autres. Dans la rue, le soir, on pouvait trouver des hommes, comme des femmes, étalés sur le sol, dans le métro, saouls comme des ronds de serviette, et ils ne leur arrivaient rien. Tout comme on pouvait voir des personnes qui avaient oublié leurs sacs de courses quelque part et que personne n'y touchait. Bien sûr, il fallait tout de même rester sur ses gardes à un certain niveau, car il y a des loups partout, mais Lucie ne pensait pas que ce genre de choses lui arriverait, surtout dans un coin aussi reculé de la ville.

Agrippée à la bêche, la rouquine ordonna à l'inconnu de se montrer, tout en gardant ses chiens à ses côtés. Sa voix était tremblante mais la jeune femme restait bien ancrée sur ses deux pieds, histoire de parer toute attaque surprise. Le jeune homme descendit lentement de l'échelle, Lucie le pointant avec sa petite torche de téléphone portable. Déjà, il était bien habillé. Seules ses chaussures de ville étaient salies de terre d'avoir pataugé dans le terrain de la demoiselle. Un court instant, elle songea à son potager et pria pour qu'il n'ait rien écrasé...Lorsqu'il se retourna vers elle, Lucie le scruta davantage. Il avait un air de ses garçons faisant partie d'un boys band...Pas dégueu à regarder, sincèrement. Lucie se pinça les lèvres à cette pensée, coupable d'avoir songé à ça dans un moment pareil.

Gêné par la lumière, Lucie décida de la baisser un peu plus vers son torse pour ne pas l'aveugler non plus. Alors que les deux chiens de la demoiselle se tenaient à carreaux, tout en grognant légèrement, cet inconnu se présenta pour sous le nom de John. La rondouillette haussa un sourcil, et dans un réflexe, elle tira sur son vieux gilet vert pour se couvrir un peu mieux.

- John...Ce n'est pas très nippon, comme prénom. Je...Moi, c'est Lucie.

Son prénom, tout comme son physique, n'avait rien de japonais non plus, chez la jeune femme. Ce John avait vraiment l'air perdu, pour le coup. Lucie se pinça les lèvres une nouvelle fois, tiraillée entre son envie d'aider et son besoin de sécurité.

- Vous ne me ferez rien, n'est-ce pas ?

Sans vraiment attendre de réponse, elle l'invita d'un léger mouvement de bêche, avant de finalement la laisser poser contre le mur d'entrée de la grange.

- J'ai décidé de vous faire confiance. J'espère ne pas me tromper. A...Allons chez moi. Ce n'est pas le grand luxe, mais c'est toujours mieux que ma grange.

En son for intérieure, la Française espérait vraiment qu'il ne tenterait rien d'inconsidéré, même si elle était désarmée et qu'elle allait mener la marche jusqu'à chez elle. Quoique, la rondouillette eut un bref éclair de génie à l'esprit. Si cet étranger était poursuivi, les autres le traqueraient comme pour un animal et observeraient donc les empreintes qu'il a laissé...

- En fait, passez devant moi. Je vais piétiner vos pas avec les miens et ceux de mes chiens. Dès que vous passez ma porte, retirez vos chaussures et allez à l'étage.

Elle avait sûrement dû trop regarder des vidéos sur des affaires criminelles ou des romans policiers...D'un geste de la tête, elle pria le jeune homme de passer devant elle, ordonnant à ses chiens de rester près d'elle, le temps de refermer la porte de la grange correctement. Le suivant de peu, elle mit en marche son plan, gigotant derrière John pour défaire ses empreintes de pas dans la boue. Qu'elle avait l'air ridicule. Mais ses lèvres s'étirèrent en un sourire franc. Malgré la situation, elle s'amusait comme un enfant un jour de pluie. Starky et Lola suivirent le mouvement, plus détendus eux aussi, jouant avec leur maîtresse et piétinant sans savoir le reste des empreintes.

Arrivés sur la terrasse, elle claqua ses sabots en plastique sur le mur de sa maison et les laissa à l'extérieure, rentrant dans sa maison avec ses chiens. Lucie prit bien soin de fermer la porte à clé, la laissant dessus pour que personne n'entre. Elle alla vérifier les fenêtres de son rez-de-chaussée pour voir si elles étaient également bien fermées, tirant correctement les rideaux. Elle éteignit les lumières en bas, puis monta les escaliers. Sa maison n'était guère très grande en soi, mais tenait plus de l'ancienne petite ferme que d'une maison moderne japonaise. Les pièces étaient plus grandes, mais plus étroites que ce qu'on pouvait trouver en Europe ou sur le sol américain. Elle était somme toute modeste.

Starky et Lola restaient dans le couloir, non loin de leur maîtresse, mais s'installèrent dans leur coussin commun. Lucie passa la première, devant John, pour se rendre dans un petit bureau. Il n'y avait là qu'un canapé trois places, un simple bureau avec un ordinateur et un petit frigo. La rouquine prit soin d'allumer la petite lampe posée sur le bord du bureau, et invita John à s'asseoir sur le canapé.

- Et si vous me racontiez tout maintenant ? J'ai toujours une certaine méfiance. Après tout, il faut se méfier de l'eau qui dort, comme on dit...Mais j'aimerais vous aider, si je le peux.

Le sourire qu'offrit Lucie à son invité est sincère et doux. Est-ce que ça la sauverait si jamais cet homme avait réellement de mauvaises intentions ? Peut-être...

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Les alentours de la ville / Re : Luzki ѳѳѳ Cachette champêtre
« le: jeudi 16 février 2023, 11:03:10 »
D'un simple sifflement, Lucie appela ses deux beaucerons.

- Starky, Lola. Au pied.

Les deux chiens obéissèrent à leur maîtresse, se postant devant elle comme pour lui servir de rempart au cas où. La jeune femme se baissa légèrement pour leur caresser la tête, histoire de les calmer afin qu'ils ne se mettent plus à grogner.

- Voilà. Ils ne bougeront pas à condition que vous ne m'attaquiez pas. Sortez...

La Française ne faisait toujours pas la fière. Elle avait du mal à tenir en place, les jambes tremblantes. Pourtant, elle tenait fermement cette bêche, seule véritable arme qu'elle savait utiliser. Mais même si elle avait ses chiens, seul face à un homme, elle ne pouvait pas faire grand-chose.

- Sortez ou j'appelle la police !

Lucie balaya la grange avec sa torche, pour trouver d'où venait cette voix masculine. Pour l'instant, rien en vue. Il disait juste vouloir se cacher...

- Vous êtes un fugitif...Qui me dit que ce ne sont pas des policiers qui sont à vos trousses ?

Un puissant frisson d'horreur parcourut son échine. Et si cet homme n'était pas tout seul ? S'ils étaient plusieurs ? Elle devait s'attendre à une embuscade ? Et s'il était seul, était-ce un meurtrier ? La prendrait-il en otage pour échapper à ses poursuivants ? Et s'il s'occupait d'elle et qu'elle devenait son repas ? Beaucoup de trop de questions extrêmes et sans réponse...C'est la voix chancelante qu'elle répondit à l'inconnu.

- Êtes-vous venu me tuer et me découper ? Je...Je suis très mauvaise en goût !

Son corps fut parcouru de spasmes. La peur grondait dans son estomac, lui faisait brûler l’œsophage. Ses poumons se soulevaient grandement et avec difficulté. Il lui était compliqué de respirer correctement. Son cœur bâtait si fort dans sa poitrine qu'elle eût l'impression qu'il allait exploser ou sortir de son corps. La rondouillette était courageuse, mais pas infaillible. Soudainement, les yeux de la rouquine se mirent à briller. Des larmes roulèrent sur ses joues bien charnues.

- J'veux pas d'ennui non plus ! Maintenant...Vous allez vous rapprocher, sans être brusque...

Elle usa de la manche de vieux gilet vert pour essuyer les larmes sur son visage blanc parsemé de taches de rousseur. Ses deux mains potelées revinrent serrer le manche de la bêche si fort, que les jointures de ses doigts furent colorées d'un blanc laiteux.

- J'veux pas d'ennui...Mais je me défendrai si j'ai besoin !

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