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Les alentours de la ville / Re : L'ange et l'extraterrestre s'amusent [PV Morphine]
« le: jeudi 25 avril 2013, 01:15:32 »
Elles s'étaient disputées.
Lilith et elle, entendons-nous. Ce n'était pas comme si Morphine avait un carnet d'adresses large comme un xnorf, de toutes façons. (Et si vous ne savez pas ce qu'est un xnorf, tant pis pour vos tronches. Remarquez, vous loupez pas grand-chose.) Lilith avait fini par la mettre dehors - comme de nombreuses fois avant celle-là. En général, c'était une véritable mascarade qui se soldait par le retour de l'alienne la queue entre les jambes et des tas de récits épiques en bouche, dont on pouvait évidemment douter de la véracité. Mais cette-fois ci, Morphine se décida à ne pas rentrer. Cette démone craquerait avant elle, et qui en avait besoin, de toutes façons ?
Sûrement pas elle, en tout cas, se complaisait-elle à penser, assise sur ce curieux siège que les humains nommaient balançoire... et entre parenthèses, elle décelait une originalité vivace dans cette appellation... du niveau des humains, quoi. En tout cas, ce parc était finalement le seul endroit où elle pouvait être tranquille. Elle avait rapidement fait le vide autour d'elle en s'intégrant dans quelques tourniquets et en virant les enfants qui tournaient dessus. Les parents avaient récupéré les restes de leurs gosses en criant à l'antéchrist, et Morphine avait enfin pu avoir un peu de calme.
Personne en vue, à part quelques animaux terriens qui faisaient franchement pitié à l'extraterrestre, de par leur design tellement moins évolué que sur sa planète.
... Il lui fallait bien s'avouer que sa planète lui manquait. Certes, elle n'y était plus la bienvenue. Mais le degré de crétinitude sous-jacent qui perdurait sur la planète bleue lui faisait presque envier le tube à atomes dans lequel elle ferait probablement un dernier petit tour, si elle se risquait à signaler sa position.
Les animaux s'enfuirent soudain, la faisant sortir de ses pensées. Sa silhouette de petite humaine factice se mit en mouvement, alors qu'elle cherchait du regard la cause de cette escapade.
Il y avait une femelle, à l'entrée du parc. Morphine était incapable de placer un âge sur son visage... ce qui était pourtant simple, d'habitude. L'alienne haussa les épaules et retourna se morfondre. Mais la sensation qu'elle était observée par cette curieuse créature ne cessait de croître.
La morphéenne fronça ce qui lui servait de sourcils : que ce soit sur sa planète ou dans cette décharge qu'était la Terre, elle avait toujours eu horreur que l'on l'observe sans lui demander son avis. Elle se savait particulière et aimait être le centre de l'attention... mais pas à son insu. Ces terriens n'avaient vraiment pas les yeux dans leurs poches, ça l'horripilait. Cela dit, le cas contraire l'aurait certainement horripilé aussi, vu qu'elle trouvait toujours quelque chose à reprocher à cette race de déglingués. Mais passons.
Sans qu'elle ne l'entende venir, l'inconnue s'était rapprochée et s'était baissée pour l'atteindre un peu mieux. Il faut dire que Morphine n'avait pas choisi sa plus grande "couverture" et passait donc aisément pour une fillette de douze ans, alors que ce corps était censé atteindre les quinze printemps biologiquement parlant. Elle sursauta au son de la voix de cet être bizarre qui avait décidé qu'aujourd'hui ne serait pas le jour où il se mêlerait de ses affaires... Apparemment, elle se demandait si Morphine avait besoin d'une partenaire de jeux.
Quelle étrange idée. Si l'ovni avait eu besoin de s'amuser, elle aurait depuis longtemps trouvé quelques créatures à faire passer sur le billard pour de fascinantes dissections, ou quelque chose dans ce goût-là. Cependant, son petit doigt lui disait que cette jeune femme n'avait pas la même définition du divertissement. C'est pas comme si ils savaient s'amuser ici, de toutes façons.
La morphéenne haussa un sourcil, donnant une expression un peu trop adulte à son visage. Quelque chose ne tournait pas rond chez cette terrienne... elle aurait été incapable de dire quoi, mais sans doute que son odeur contribuait à cette sensation. Cette demoiselle avait la même odeur que la chambre de Lilith après quelques délicieuses cabrioles.
La luxure ne puait pas, pas selon Morphine en tout cas. Mais cette fille dégageait fortement cette odeur caractéristique. Ce n'était qu'une effluve peu tenace, légère comme une brise d'été, mais suffisante pour renseigner l'alienne sur ce à quoi cette inconnue devait passer ses journées. Ça remettait totalement en question sa proposition, et l'extraterrestre hésita sur ce à quoi elle devait répondre.
Lilith risquait de ne pas être contente, si elle acceptait de "jouer" avec des inconnues. Ou même si elle leur parlait, parce qu'après tout, qui ne lui disait pas que cette fille n'était pas une espionne quelconque en charge de retrouver notre adorable petite créature intergalactique ? Cela dit, l'idée de mettre en pétard la démone avait quelque chose de fortement réjouissant... cela faisait trop longtemps qu'elle ne l'avait pas défié, non ?
Morphine finit donc pas hocher la tête d'une air grave, prenant un bonbon par la même occasion. Ça pouvait paraître étonnant, mais la friandise lui était totalement inconnue. Elle savait que les terriens avaient l'habitude de dire certains mots dans ce genre de situation. Mais le mot ne lui revenait pas en tête. Elle resta donc muette, observant son interlocutrice avec les énormes yeux qui mangeaient son visage, d'un air trop neutre pour être sincère. Morphine était dans ce que les scientifiques de sa planète aimaient appeler la phase d'observation.
Lilith et elle, entendons-nous. Ce n'était pas comme si Morphine avait un carnet d'adresses large comme un xnorf, de toutes façons. (Et si vous ne savez pas ce qu'est un xnorf, tant pis pour vos tronches. Remarquez, vous loupez pas grand-chose.) Lilith avait fini par la mettre dehors - comme de nombreuses fois avant celle-là. En général, c'était une véritable mascarade qui se soldait par le retour de l'alienne la queue entre les jambes et des tas de récits épiques en bouche, dont on pouvait évidemment douter de la véracité. Mais cette-fois ci, Morphine se décida à ne pas rentrer. Cette démone craquerait avant elle, et qui en avait besoin, de toutes façons ?
Sûrement pas elle, en tout cas, se complaisait-elle à penser, assise sur ce curieux siège que les humains nommaient balançoire... et entre parenthèses, elle décelait une originalité vivace dans cette appellation... du niveau des humains, quoi. En tout cas, ce parc était finalement le seul endroit où elle pouvait être tranquille. Elle avait rapidement fait le vide autour d'elle en s'intégrant dans quelques tourniquets et en virant les enfants qui tournaient dessus. Les parents avaient récupéré les restes de leurs gosses en criant à l'antéchrist, et Morphine avait enfin pu avoir un peu de calme.
Personne en vue, à part quelques animaux terriens qui faisaient franchement pitié à l'extraterrestre, de par leur design tellement moins évolué que sur sa planète.
... Il lui fallait bien s'avouer que sa planète lui manquait. Certes, elle n'y était plus la bienvenue. Mais le degré de crétinitude sous-jacent qui perdurait sur la planète bleue lui faisait presque envier le tube à atomes dans lequel elle ferait probablement un dernier petit tour, si elle se risquait à signaler sa position.
Les animaux s'enfuirent soudain, la faisant sortir de ses pensées. Sa silhouette de petite humaine factice se mit en mouvement, alors qu'elle cherchait du regard la cause de cette escapade.
Il y avait une femelle, à l'entrée du parc. Morphine était incapable de placer un âge sur son visage... ce qui était pourtant simple, d'habitude. L'alienne haussa les épaules et retourna se morfondre. Mais la sensation qu'elle était observée par cette curieuse créature ne cessait de croître.
La morphéenne fronça ce qui lui servait de sourcils : que ce soit sur sa planète ou dans cette décharge qu'était la Terre, elle avait toujours eu horreur que l'on l'observe sans lui demander son avis. Elle se savait particulière et aimait être le centre de l'attention... mais pas à son insu. Ces terriens n'avaient vraiment pas les yeux dans leurs poches, ça l'horripilait. Cela dit, le cas contraire l'aurait certainement horripilé aussi, vu qu'elle trouvait toujours quelque chose à reprocher à cette race de déglingués. Mais passons.
Sans qu'elle ne l'entende venir, l'inconnue s'était rapprochée et s'était baissée pour l'atteindre un peu mieux. Il faut dire que Morphine n'avait pas choisi sa plus grande "couverture" et passait donc aisément pour une fillette de douze ans, alors que ce corps était censé atteindre les quinze printemps biologiquement parlant. Elle sursauta au son de la voix de cet être bizarre qui avait décidé qu'aujourd'hui ne serait pas le jour où il se mêlerait de ses affaires... Apparemment, elle se demandait si Morphine avait besoin d'une partenaire de jeux.
Quelle étrange idée. Si l'ovni avait eu besoin de s'amuser, elle aurait depuis longtemps trouvé quelques créatures à faire passer sur le billard pour de fascinantes dissections, ou quelque chose dans ce goût-là. Cependant, son petit doigt lui disait que cette jeune femme n'avait pas la même définition du divertissement. C'est pas comme si ils savaient s'amuser ici, de toutes façons.
La morphéenne haussa un sourcil, donnant une expression un peu trop adulte à son visage. Quelque chose ne tournait pas rond chez cette terrienne... elle aurait été incapable de dire quoi, mais sans doute que son odeur contribuait à cette sensation. Cette demoiselle avait la même odeur que la chambre de Lilith après quelques délicieuses cabrioles.
La luxure ne puait pas, pas selon Morphine en tout cas. Mais cette fille dégageait fortement cette odeur caractéristique. Ce n'était qu'une effluve peu tenace, légère comme une brise d'été, mais suffisante pour renseigner l'alienne sur ce à quoi cette inconnue devait passer ses journées. Ça remettait totalement en question sa proposition, et l'extraterrestre hésita sur ce à quoi elle devait répondre.
Lilith risquait de ne pas être contente, si elle acceptait de "jouer" avec des inconnues. Ou même si elle leur parlait, parce qu'après tout, qui ne lui disait pas que cette fille n'était pas une espionne quelconque en charge de retrouver notre adorable petite créature intergalactique ? Cela dit, l'idée de mettre en pétard la démone avait quelque chose de fortement réjouissant... cela faisait trop longtemps qu'elle ne l'avait pas défié, non ?
Morphine finit donc pas hocher la tête d'une air grave, prenant un bonbon par la même occasion. Ça pouvait paraître étonnant, mais la friandise lui était totalement inconnue. Elle savait que les terriens avaient l'habitude de dire certains mots dans ce genre de situation. Mais le mot ne lui revenait pas en tête. Elle resta donc muette, observant son interlocutrice avec les énormes yeux qui mangeaient son visage, d'un air trop neutre pour être sincère. Morphine était dans ce que les scientifiques de sa planète aimaient appeler la phase d'observation.
