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« le: mardi 18 octobre 2011, 10:28:47 »
Peut être parce qu’il n’était pas comme le commun des mortels, il était capable d’apprécier les terres arides dans toute sa splendeur. En un sens, ces terres lui ressemblaient beaucoup. Elles étaient, aussi peu prompt à la sympathie que lui, aussi sèche, et repoussantes, mais, malgré cela, elles avaient en leur sein un véritable trésor et des paysages à la beauté sans pareil. Gerfaut était bien placé pour savoir de quoi il parlait, il avait longtemps arpenté ce monde, et il connaissait les terres arides aussi bien que le reste des contrées du chaos. Après tout, un bon éclaireur devait connaitre assez bien les endroits où devait se rendre le gros des troupes , aussi, tant la cartographie que le voyage était au rendez-vous, et il aimait beaucoup les deux, enfin, le voyage plus que la cart’ mais qui l’en plaindrait, il ne savait pas vraiment écrire. Lire il savait, mais écrire…no comment.
Notre homme dont la première jeunesse s’était envolée après la quarantaine, on ne pouvait plus parler de jeune homme, avait décidé de parcourir les terres arides vues du ciel, à la recherche d’une proie valable à débusquer et à tuer en la compagnie de son faucon préféré. Le gerfaut et le gerfaut géant parcouraient le ciel avec une grâce toute particulière et tout ce qu’il y a de plus logique, nulle espèce n’était mieux adaptée au vol que les rapacaes. Les faucons entre autres, en étaient les plus rapides repréentants..
Il y avait une autre raison à son vol, c’était qu’il appréciait chaque jour davantage les plaisir de voler, et il commençait à se demander s’il n’abandonnerait pas toute humanité. Après tout, l’ingratitude régnait sur terra, les hommes et les autres choses profitaient volontiers de ce qu’il offrait : des abris surs avec des réserves de bois, des routes plus ou moins dégagés, mais jamais personne ne referait la réserve de bois, non, ou jamais personne ne dégagerait le rocher qui pourrait bloquer une charrette. C’était là tout l’égoïsme des gens de terra. Combien prenaient vraiment soin de la nature, ou des voiries dans les terres du chaos ? Purement rhétorique, il était le seul idiot à faire cela…il devait être trop gentil…oui, paradoxal pour un véritable associable de dire ça, mais combien de voyageurs ses abris avaient ils sauvé ? Combien de personnes avaient suivi ses recommandations pour se rendre à bon port en toute sécurité ? Beaucoup trop ! Et sur le nombre, combien l’en avaient remercié d’une quelconque manière ? Heeuuu….il pouvait les compter sur les doigts d’une main. Bref, c’était désespérant, et énervant par-dessus le marché ! Il ressentait un effet raz le bol des plus significatifs. Aussi avait-il pris un moment de repos et de détente dans les terres arides. Là, il devrait être assez loin de tout pour ne pas être tenté d’aller aider qui que ce soit…
…ou pas. En effet, parvint à ses « oreilles » d’oiseau un bruit bizarre, et étrange, avant qu’il ne comprenne que ce bruit n’était ni plus ni moins qu’un cri de douleur. Il se mit à voler à tire d’aile dans la direction du cri….il avait été eu…sa bonté d’âme le perdrait… c’était certain ! Mais avant d’y aller, il fallait qu’il aille à l’oasis ou il avait laissé pas mal de matériel qui pourrait lui être très utile, notamment de longue lanières de cuir tressées pour en faire des sangles résistantes et des cordages. Il voulait y prendre aussi son arc et sa sacoche.
Quelle ne fut pas sa surprise de remarquer au final que l’oasis était juste à côté du lieu du drame…en effet, à flanc de falaise, l’oasis offrait ombre, eau, et protection, pour peu que l’on ne s’amuse pas à jouer à la limite du vide ! Et quand il se pencha au-dessus du vide, ce fut pour voir un corps en contrebas. Bon et bien, il y en a qui n’avaient apprécié l’ascension, et encore moins la chute. Bon, l’avantage d’être tombé ici, c’est qu’il n‘avait qu’à s’encombrer du cuir tressé, le reste il pouvait le laisser là.
Il émit une série de bruits, composés entre autres d’imitations de claquement de becs et de petits cris aigus (non, il n’est pas eunuque ! Il a juste des cordes vocales qui peuvent atteindre plus de fréquences que la normale.). Cette série de sonorités rappelait énormément les bruits d’un rapace. C’était le langage des oiseaux. Quand on comprenait leur langue, on arrivait à s’en faire obéir, il s’agissait de créatures craintives et influençables, qui prises par le bon bout, étaient aussi dociles et soumises qu’une esclave bien dressée.
Celui-ci obtempéra, et fondit vers le corps encore animé, puisqu’il pouvait sentir et entendre le cœur battre. La pauvre créature…
Une fois les cordes en main, ou plutôt en serre, il reprit son envol, pour venir se poser à côté du corps abimé en contrebas. Il reprit forme humanoide, nu, c’était hélas l’inconvénient de cette capacité, et s’agenouilla à côté de la jeune femme. Il commença à lui parler doucement.
« Ne vous en faites pas, je vais vous aider. Comment vous appelez vous ? Allez calmez-vous je vais vous dégager de là et vous emmener en lieu sûr pour vous soigner. Parlez-moi ! Restez consciente, allez-y, racontez moi un peu votre vie, d’où venez-vous ? Que faites-vous dans le coin ? »
L’important était qu’elle réponde ! Le reste, lui il s’en chargerait ! Il commençait à retirer les rochers les moins lourds, avec précaution, il ne fallait pas aggraver les choses ! L’ennui était le gros rocher sur sa jambe. Lui, il allait falloir non seulement le retirer, mais en même temps, il allait falloir limiter l’hémorragie. Il n’avait trente-six solutions. Prenant la plus court des sangles et l’utilisa pour faire un garrot très serré vers le haut de la cuisse, il ne savait pas jusqu’où remontait la blessure, onc il valait mieux trop haut que pas assez, il avait tellement serré qu’il y aurait peut-être la marque du cuir dans sa chair pendant quelques jours, mais il fallait accepter un mal pour bien supérieur. Puis il prit le rocher, et tenta de le soulever. Peine perdue. N’ayant pas vraiment le choix, Il arrima le rocher à une autre lanière de cuir, et reprenant forme aviaire, il s’envola pour déplacer le rocher. Lourd…très lourd, il eut un mal fou à le soulever, mais quelques centimètres suffirent pour le jeter sur le côté.
« Continuer de parler, npous vous arrêtez pas, je sais que je vais vous faire mal, mais je n’ai pas le choix. Courage, bientôt vous pourrez vous reposer ! Je vais m’occuper de vous, ne vous en faites pas. Je vais vous soigner… »
Et il en avait bien l’intention ! Bon, le résultat n’était pas brillant…..vilaines plaies un peu partout, jambe brisée si ce n’est broyée, et sans doute d’autres choses qu’il n’avait pas encore remarqué ! Il était barge quand même, venir en aide ainsi aux autres, d’accord, il fallait prendre la défense des êtres faibles ou du moins, moins évolué que lui, mais quand même. Il avait trop bon cœur…
Avec une extrême douceur et une infinie dlicatesse, Gerfaut fit passer des sangles de cuir sous elle, sous la nuque, sous les bras, et au niveau du bassin, dans le creux des reins. Puis il se pencha sur elle, et s’arrima à elle de manière à ce qu’elle soit contre lui, avec un peu beaucoup de mou quand même, pour se transformer en oiseau et commencer à s’envoler vers le haut de la falaise. L’expérience de vol à laquelle elele avait droit n’était pas la moins douloureuse sans doute, mais bon…
Il finit par la déposer sur un lit de feuilles dont le sommier tait un assemblage de branches.
« Bon, ça va maintenant….dites moi, vous sentez encore vos orteils ? Et ou avez-vous mal hormis à la jambe ? »
Il lui demandait beaucoup de choses vu son état, mais si il voulait être efficace, il n’avait pas le choix…
« Courage ! »