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Messages - Kuro Hime

Pages: [1] 2 3
1
Dictature d'Ashnard / Les déesses jouent trop souvent [PV]
« le: mercredi 23 novembre 2011, 16:01:00 »
Une journée comme les autres. Torture d'esclaves, ventes de déchets, et surtout travail. Et encore travail. Même s'il était vrai que Kuro Hime aimait la douleur, et que c'était un fait connu de tous ; qu'elle brûlait les cadavres des esclaves, ou qui allaient bientôt mourir, qu'elle s'amusait comme une folle en usant de son pouvoir, et ainsi de suite, personne ne pouvait reprocher à la princesse de ne pas travailler. Car pour bosser... ELle bossait.

Ne faisant confiance à personne, c'était elle qui gérait tout ce qui entrait et sortait dans la cité de Thekos, et cela représentait une dose de boulot non négligeable. Courant à droite à gauche, signant des piles entières de papiers, alors que chaque feuille était lue avec attention. Quand on connaissait la tâche que la jeune femme effectuait, on se demandait si elle pouvait encore dormir, s'il y avait assez d'heures dans une journée pour lui permettre de tout faire. Et la réponse était oui. Il suffisait de travailler vite et bien, qu'elle disait toujours.

Et d'un coté, si elle demandait d'énorme sacrifices de ses employés, ceux-ci ne pouvaient dire du mal de leur patronne au niveau du boulot fait.  Personne n'aurait voulu prendre sa place. Mais pourtant elle pouvait encore dormir...  D'ailleurs c'est ce qu'elle fit à la fin de cette longue journée. Toujours pareil. Après une bonne douche, elle s'était rhabillée pour saluer quelques nobles qui passaient, et sa dernière destination de la soirée était son lit à baldaquin. Encore habillée, elle s'effondra dessus et elle s'endormit directement.

Cependant, au réveil, ce n'était plus vraiment ça. Oh que non. Oh, elle avait bien dormi, bien sûr, là n'était pas le problème -après tout, au prix où elle l'avait payé, heureusement qu'elle dormait bien !- mais non. Le problème était sur l'endroit où elle se trouvait. Ce n'était pas chez elle. Un monde chaotique. Un monde fermé. Du rouge,du noir. Elle était perdue. Au réveil, elle fut affolée. Elle ne comprenait plus rien après tout, puis elle se rappela l'action d'une déesse qui avait changé son environnement d'un coup en la téléportant.

Et merde.

Si une déesse venait remettre son nez dans ses affaires, cela risquait de mal se passer. Surtout que le monde où elle se trouvait était loin d'être accueillant ou porteur de promesse d'une possible résolution. Mais bon, ce n'était pas pour autant que la princesse noir devait s'affoler. D'ailleurs, elle était à nouveau calme.  Une déesse voulait jouer avec elle ? Et bien soit. Elle jouerait. Elle n'avait pas le choix de toutes façons. A qui serait la plus hypocrites, elle avait eu tellement l'occasion d'en observer autour d'elle, des personnes qui la complimentaient sur tout, et sur rien, juste pour ne pas se faire torturer, ou pour gagner une prime. Elle en avait tellement vu... Mais c'était la fin. Il n'y avait plus à s'en faire de ce coté. Elle obéirait aux règles pour se sortir de là. Puis elle recommencerait à faire ce qu'elle voudrait. Simplement. La déesse voulait jouer, La princesse relèverait le défi.

2
Ville-Etat de Nexus / Re : Une fête qui dérape [PV]
« le: mercredi 02 novembre 2011, 00:50:03 »
-Emprunter une de mes tenues ?

Elle regarda d'un air curieux la duchesse qui l'avait suivi. Non ceci n'étaient pas ses tenues à elle. Juste des objets de collection parmi d'autre. Après tout, elle ne mettait qu'un unique type de vêtement, chose qu'elle possédait en une multitude d'exemplaires, bien sûr. Assez pour remplir plusieurs chambres comme celle-ci en fait. Mais tout était réparti dans ses divers demeures à travers la capitale. Pourquoi était-elle là, déjà ? Ah oui, une tenue. Laissant Vero' attendre tranquillement, elle farfouilla dans les divers placards. Et à force de fouiller, elle finit par tomber sur une tenue qui lui plu enfin. Le genre de tenue qui ferait baver n'importe qui, mais non pas à cause de la peau découverte, mais de la richesse de la tenue. Se retournant avec la longue robe en main, elle expliqua son geste.

-Il n'est pas question qu'une personne de votre rang soit humiliée, rassurez vous. Voyez vous, la robe que vous voyez, avec les parures d'or, les séries de colliers avec des pierres de lapis-lazuli, une pierre de la Terre, un autre monde, ou autre, pourrait facilement acheter plusieurs maisons. Ou la mienne seule. Enfin bon. Toujours est-il que ceci n'est pas un emprunt. Mais un don. Je vous donne cette robe, car vous, et vous seule, avez pu attirer mon attention. Chose remarquable, ou regrettable selon les avis. Vous ferez des envieux, durant ma fête. Vous serez ... Si je suis la reine, ou déesse de ces lieux, vous serez mon bijoux le plus précieux, si vous voyez ce que je veux dire. Non pas que vous soyez un objet ou quoi que ce soit de cet ordre bien sûr.

Sa voix puait le faux, et elle ne s'en cachait pas. Ce qu'elle avait dit, elle le pensait. Cette femme, duchesse ou non, serait à elle. Son bijou. Son objet. Et plus tard, oui, quand la fête serait finit, cet objet pourrait crier de douleur, alors qu'au simple son de ces cris, la princesse noire prendrait son plaisir. Elle en salivait presque d'avance, elle voulait voir ce fin visage tordu de douleur. Priant pour que tout s'arrête. La suppliant, à n'importe quel prix... Kuro Hime en avait tellement hâte qu'elle en piétinait un peu sur place. S'avançant, elle posa la robe avec délicatesse sur le lit, prenant soin de ne rien froisser. Et elle alla fermer à clé la porte de la chambre, pour être la seule à pouvoir habiller selon son désir son objet. Et si elle s'appropriait une duchesse, et qu'elle voulait le montrer à tous, elle préférait quand même garder au maximum le plaisir de la voir sous tous les angles. Se plaçant dans un coin de la pièce, jouant avec un esclave qui était resté là, puisque c'était sa place. D'ailleurs celui-ci ne pouvait plus bouger. Près de ses articulations avaient été placés des sortes de platre, qui empêchait tout mouvement. Le tout était relié au sol pour que l'esclave devienne une parfaite statue vivante. Et pour lui, une lente torture commençait déjà alors que la princesse dévorait des yeux la proie qu'elle avait choisi.

-Puisque vous avez invité ici, duchesse, c'est que vous êtes riches, et que vous avez des esclaves. Généralement. Alors ne soyez pas gêné, changez vous ici. De toutes façons... vous n'avez pas vraiment le choix en fait. Mais mettez ces vêtements là qui vous iront mieux que la chose que vous osiez porter auparavant.

Tout pour le plaisir des yeux... Tout pour elle. Les gémissements de douleurs qui sortaient de la bouche bâillonnée de l'esclave la faisait sourire béatement. Quelle bonne soirée finalement. Elle remerciait celui qui avait envoyé les enveloppes dans tous les coins de Nexus, et celui-ci verrait sûrement son salaire d'un coup augmenté, au moins par dix. Aller, que la fête commence...  La robe qu'elle lui avait donnée était une longue robe blanche, opaque. De fines lignes d'or pur avaient été cousus de la taille jusqu'au bas de la robe, pour que cette parti scintille à chaque pas que la porteuse ferait, ainsi, elle attirerait les regards directement. Pour le buste, de l'or blanc et de l'or... doré s'entrelaçaient dans des dessins compliqués pour repartir dans le dos dans des traits plutôt droits. L'or était une matière tellement noble.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Une fête qui dérape [PV]
« le: vendredi 28 octobre 2011, 23:29:41 »
Etrange. Enfin, étrange. Elle avait déjà rencontré des fortes têtes, mais sous la surprise du premier coup, aussi faible soit-il, ils avaient eu l’amabilité de pousser au moins un cri. Mais elle, rien. Rien de rien ! Pas un mot. C'était franchement frustrant de voir une telle réaction. Il n'y avait eu que la respiration qui s'était accélérée. Pfeuh. Dans le genre qui vous tape sur les nerfs, cette duchesse en quelques minutes avait fait fort.

- Excusez donc ma tenue, il semble que le cadeau d'un puissant seigneur d'un contrée lointaine n'ai pas trouvé goût à vos yeux, votre délicate attention me touche profondément.

Oh, elle se moquait d'elle ? Et bien soit, qu'elle joue avec le feu. Elle aura compris rapidement qu'il ne fallait mieux pas embêter la princesse alors qu'elle faisait la fête. Surtout la fête de sa libération. Elle avait toujours la main mise sur les entrées et les sorties des villes, ce qui lui permettait finalement de tout contrôler, ou presque, et d'amasser une fortune digne de plusieurs rois. Mais voilà qu'une imbécile venait gâcher ses réjouissances ! Enfin, gâcher... Si seulement elle arrivait à la mâter, mmh... Ce serait un joli cadeau, pour un retour sur le marché de la torture. Et la voilà qu'elle continuait à parler.

- Vous devez être Kuro Hime, enchantez de vous connaitre, cela dit la présence trop proche de vos hommes me dérange, il serait malencontreux que j'use de ceci pour les éloigner de moi. J'ai une légère allergie aux mâles, voyez-vous, cela me rendant très vite irritable.

-Oh que non, duchesse. Vous n'êtes pas excusée. Que ce soit le cadeau d'un puissant seigneur est une chose. Que cela ne me plaise pas en est une autre. Et comme ma volonté est reine... C'est chose réglée. Je vais donc me répéter, en espérant que ce soit la dernière fois. J'aimerais que vous alliez vous changer sur le champ. D'ailleurs, même si l'histoire sur votre allergie est bien sûr fausse -elle en avait eu la confirmation par un signe discret de Jonas, qui restait en dehors de cela, parfaitement impassible-, vous allez m'accompagner. Cette fête est superbe. C'est normale, c'est la mienne. Mais le fait est que vous faites tâche. Si j'ai décidé que vos habits n'allaient pas, c'est... qu'ils ne vont pas, simplement. Alors, je vous prierai de ne pas commencer à contredire mes ordres.

Et d'un signe de tête, elle montra une porte qui s'ouvrit directement, et le passage entre Kuro Hime et cette porte en question fut libéré de toutes personnes.

-Venez, suivez moi.

Dit-elle simplement avant de s'engager. Le pauvre esclave qui passa devant elle pour servir des personnes fut tué sur le champ. Pas de souffrances, pas d'agonie, la mort était simplement venue le happée. En fait il y avait eu de la souffrance, mais celle-ci était venue tellement soudainement et forte que le corps du pauvre homme avait laché. Le laissant tomber à terre, le piétinant, elle sourit de joie alors qu'un de ses talons écrasa un des doigts du mort, doigt qui fit un horrible bruit magnifique sous la pression. Et sans plus s'y attarder, la jeune femme continua son chemin. Que l'autre l'ait suivie ne lui importait que peu. Et ses hommes n'étaient plus avec elle. De toutes façons, Kuro Hime pensait qu'elle pourrait se défendre aisément contre cette récalcitrante.

Et après avoir marché quelques pas dans un couloir bien éclairé, elle prit la première porte à droite pour déboucher sur une magnifique pièce. Un lit à baldaquin trônait au centre de la pièce alors que les murs étaient tapissés ... d'armoires, qui étaient elles-même remplies de vêtements, jouets, instruments de torture, et autre. Un petit paradis pour la princesse, en somme. Mais seul les vêtements l'intéressait pour l'instant. Qu'est-ce qu'elle pourrait faire enfiler à ce qu'elle considérait déjà comme sa prochaine esclave... Elle lui tournait le dos, oui. Délibérément pour lui montrer qu'Elle était la chef en ces lieux. Et qu'ainsi, rien ne pouvait lui résister.

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Ville-Etat de Nexus / Une fête qui dérape [PV]
« le: vendredi 28 octobre 2011, 21:23:50 »
Une soirée. Cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas fait. Il fallait aussi dire que le passage d'une déesse chez elle l'avait calmée... pendant un temps, au moins. Mais maintenant, elle était à nouveau sereine sur tous ses actes. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Elle avait le pouvoir, elle était riche, elle était la princesse de ces lieux, Kuro Hime. Magnifique non ? Ce nom lui allait à merveille. Et maintenant que son sadisme naturel pouvait reprendre le dessus sans être menacé par une foutue déesse... C'était le paradis. Et pour fêter son retour à la liberté, elle avait organisé une grande fête. Majestueuse, c'était le mot. Les invitations de la princesse avaient été envoyées au plus de personne possible. Riches, bien sûr. Kuro Hime ne les connaissait pas tous, même si elle avait déjà eu l'occasion d'en rencontrer la plupart lors de divers évènements, mais elle s'en foutait. Ce soir, c'était son soir. Elle allait à nouveau briller.

La jeune démone -au sens figuré seulement- n'avait pas changé ses habitudes. Toute de noire vêtue, sa longue robe épousait ses formes alors que son corset enserrait ses hanches et rehaussait sa poitrine. Plus haut, sa peau d'albâtre était révélé par le décolleté offert, alors que les chaines en or blanc brillaient sous les flammes des lampes. Son collier de tissu portait toujours cette même tête de mort, signe de son pouvoir de vie... et de mort, sur tout ce qui entrait dans sa maison. Généralement elle ne l'usait que sur des esclaves, et c'est pourquoi la crainte n'était pas vraiment présente chez les riches, et pourtant... La coiffe noire sur ses cheveux peroxydés était en parfait accord avec la robe. Décidément, la princesse noire portait bien son nom.

Et la fait avait déjà commencée. Les invités ne cessaient d'arriver, et l'immense maison, manoir ou château selon le point de vue de la maîtresse de ces lieux pouvait facilement accueillir tout le monde. Lieu de débauche dans les moindres recoins. Lieu pour se montrer. Et celle qui brillait au milieu de tout cela, c'était la princesse. Posant ses mains sur des esclaves par pur plaisir, ceux-ci se mettaient directement à crier, leurs hurlements de souffrance couvrant un instant le capharnaüm qui régnait avant de s'éteindre. Ou bien dans des sanglots secoués, ou bien à jamais. Elle en avait déjà tué trois esclaves, des betes ignorantes jamais contents. Voilà ce qu'ils étaient. Mais elle se lassait des esclaves.

Surtout qu'une chose avait attiré son attention. Apparemment, c'était une invité, mes les habits que cette dernière portait étaient quelque peu singulier dans cette fête-là. L'invité en question était habillée comme une esclave, et faisait clairement tâche sur le tableau. On voulait gâcher sa fête en se dénotant ? Très bien, l'imprudente allait regretter son acte, Kuro Hime en était sûre. Une fois le nom de cette intruse, l'ordre donné pour le savoir avait rapidement été exécuté, elle s'avança vers cette femme, conquérante. Elle était sur son terrain, après tout, et maintenant allait commencer son jeu favori. La torture, encore et encore, mais d'abord, les formules de politesses... Joie. Et sa voix, plutôt grave, résonna assez fortement pour que, malgré le bruit environnant, la duchesse l'entende.

-Duchesse Fifine, je suis ravie que vous ayez pu venir à ma fête. Cependant, il y a quelques points que vous n'avez peut-être pas compris. Votre habit est inacceptable. Je vous demanderais de quitter la fête maintenant... Ou bien...

Elle fit un pas de plus pour se retrouver presque collée à la duchesse, un seul millimètre les séparant, et la princesse lui posa sa main sur son bras.

-Ou bien vous allez souffrir pour moi.


Dit-elle en souriant, alors qu'elle déclenchait en même temps son pouvoir, lui envoyant des salves de douleur. Derrière, et sur les cotés de Kuro Hime, se trouvait trois de ses gardes personnels. Jonas, celui qui pouvait distinguer la vérité du mensonge, et deux autres, un qui avait le pouvoir de soigner toutes les maladies et poisons qui existaient et qui se trouvaient dans un corps, et le troisième qui pouvait simplement envoyer quelqu'un voler d'une pichenette. Plus clairement son pouvoir était de mettre en lévitation quelqu'un, ensuite, l'envoyer balader était un jeu d'enfant.

5
Place publique / Un changement [PV]
« le: jeudi 11 août 2011, 13:09:37 »
Après quelques épisodes plus ou moins troublant, surtout avec une déesse qui l'avait trainée dans la boue, et elle s'en était sortie grâce à ses mensonges, et son jeu de scène. Après tout, elle n'avait fait que cela de sa vie. Le meilleur moyen pour convaincre quelqu'un est de résister, puis peu à peu se laisser faire, doucement, pour le convaincre d'une pseudo soumission, et le faire se barrer le plus rapidement possible. Et c'est ce qu'il s'était passé. Le petit problème avec le Don avait aussi été plus ou moins rapidement réglé, selon elle. Elle avait gagné une superbe marque faite au fer chauffé à rouge, mais rapidement, elle avait regagné ses bureaux, et sa cruauté avait encore augmenté, et ses taxes, impôts, et autre qu'elle prélevait pour la gérance des flux de marchandise devenaient parfois, selon ses humeurs, disproportionnés.

Mais malgré tout, les râleurs n'avaient pas leur mots à dire. Grâce à elle, leurs marchés se portaient plutôt bien, et il n'y avait plus de fraude, ou si peu... De toutes façons, les quelques contestataires avaient été réduits au silence assez rapidement. Et chaque matin, elle faisait un tour des divers portes de la ville, avant de parcourir quelques rues pour finir dans la place publique. Elle vérifiait si ses gardes étaient correctement traités, et ne manquaient à rien. Si c'était le cas et qu'un faisait une bourde, il finissait généralement sa vie  en cachot, ou amputé d'un bras selon la faute et la gravité. Ceux qui réussissaient finissaient riche, assurément, au bout de deux ans de loyaux services irréprochables, tandis que les autres terminaient dans la bouse, à jamais rayé de tous services. Tel était la balance de tous ceux qui croisaient le regard de la princesse noire.

Et c'est accompagné de quatre gardes du corps que La princesse avait son tour, ce matin, amusée, elle avait déjà tué deux hommes et une enfant qui avaient osés se mettre sur son passage, roués de coups. Aucune pitié, elle ne faisait aucune différence selon l'âge, le sexe. Elle se retenait seulement si son œil était attiré par la personne, sinon, elle en faisait ce qu'elle voulait. Les autres passants s'écartaient prestement, et c'est ainsi, toujours habillée de noire, de la tête au pied, une ombrelle à la main, qu'elle marchait d'un air supérieur parmi les badauds. Et enfin, elle arriva jusqu'à sa destination finale, la place publique. Son terrain de jeu, de chasse, son amusement favori. Là où elle pouvait faire chier le Don, là où elle n'avait pas tout son pouvoir habituel, mais que si on la faisait chier, elle pouvait quand même l'appliquer.

Et voilà qu'elle se dirigeait vers un stand d'esclave, et qu'elle raflait le tout, pour un prix exorbitant. Et un autre stand qu'elle raflait à nouveau tout, gratuitement, usant de son pouvoir de persuasion et de son influence. Le pouvoir corrompu, c'était vraiment une chose magnifique. Et en user, c'était ... jouissif.

6
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 04 août 2011, 14:09:14 »
Bonjour LGJ.

14h09

7
Mourir était finalement si doux. En exceptant la douleur de sa jambe, bien sûr, c'était presque comme s'endormir. Et comme ni la saleté ni le sable autour d'elle n'importaient plus, elle aurait presque pu penser qu'elle était dans son lit, comptant les esclaves qui sautaient par dessus  un piège de pique, s'endormant doucement. Là, c'était pareil, mais il n'y avait plus d'esclaves, plus de piques, plus de rêves ni de cauchemar d'ailleurs. Juste la fin qui venait, et son regard fixé sur les étoiles dans le ciel. Vu de haut, on voyait bien le piteux état dans lequel elle était, mais apparemment, même les charognard n'en voulaient pas. Chassés par la tempête, ou bien simple prémonition par rapport à ce qui allait se passer ? Elle ne savait pas. Puis elle ferma ses yeux, doucement, sentant que ces minutes seraient sûrement les dernières. Des regrets ? Non. De la colère, oui.

Mais alors qu'elle avait abandonné tout espoir de survie, et même abandonné cette dernière, elle sentit une main, sur son front. Celle-ci était douce et fraiche, un véritable bonheur dans la fournaise, la peur, et l'horreur qu'elle avait ressenti, et pourtant, aucune reconnaissance, et elle garda les yeux fermés. Puis, un sentiment étrange s'empara d'elle. La douleur et la souffrance intérieur dû à la soif, et à la faim disparurent laissant place à un contentement dont elle n'avait pas connu les effets depuis longtemps... ou bien que cette perception s'était d'un coup améliorée. Puis la main se retira, et toute autre douleur physique disparu. Jambe neuve, elle la bougea doucement au début, pour tester si vraiment ce qu'elle ressentait n'était pas une illusion de sa mort, puis elle ouvrit les yeux pour se regarder, baissant la tête vers son corps.

A part le sable qui venait de s'y replacer, il n'y avait plus rien. Griffures, salissures, sang, autres. Plus rien. Seulement sa robe habituelle, son ombrelle à ses cotés, et sa peau parfaite. Et enfin, elle leva la tête vers celle qui l'avait sauvée, et reconnaissant celle qui l'avait, dans un sens, torturé, elle n'eut comme réaction.... Rien. Elle ne voulait pas lui donner le plaisir de la torturer à nouveau. Elle ne voulait pas mourir, mais maintenant... elle s'en moquait presque. Si l'action de la déesse avait eu bien cette mauvaise chose, c'est à dire un gros détachement de tout ce qui était vivant. Vivant ou mort, qu'elle importance, devait-elle se dire en ce moment, il y avait eu une bonne chose. Et elle l'exprima pour répondre aux questions de Taj.

-Votre ... Je ne sais toujours pas comment vous appeler, ou bien, je ne m'en souviens plus, pour le moment, donc ce sera "votre majesté", je pense. Votre Majesté, donc. Si vous m'avez fait subir cela, je pense toujours que c'est car vous n'avez vraiment rien d'autre à faire, et je pense toujours qu'il doit y avoir bien pire que moi, mais passons. A cause, ou grâce à vous, selon le point de vue, il est évident que cette petite balade dans ce joli désert, je suis ironique, bien sûr, m'a fait réfléchir, et même changer sur certains points. Il est clair que je considèrerais les esclaves, toujours comme des objets. Mais je prendrais aussi en compte que ceux-ci soient vivant, et que la vie, en tant que telle, est assez dur à maintenir pour que je l'écourte moi-même par des décisions que je juge à présent comme d'un égoïsme certain. Votre Majesté, il ne reste que je ne sais même pas si j'oserais encore leur donner un ordre, car à causes de vos actions, un certain remord et une énorme culpabilité viennent de s’abattre sur moi, et plus je parle, plus je réfléchis, et plus cela augmente.

Elle disait vrai. Au fur et à mesure qu'elle parlait, elle s'était mise debout, et la main qui tenait son ombrelle était de plus en plus crispée, et tremblante. Et finalement, vers la fin, d'un relâchement incontrôlé, l'ombrelle finit par terre, dans le sable. Elle ne savait pas elle-même tout ce qui se passait, et c'était même la première fois qu'elle sentait un pareil sentiment. Pourquoi maintenant ! Elle en avait déjà tué ... énormément, pour sentir cette odeur de brûlé, parfois, quand les corps étaient jetés sur leur buché habituel, ou pour simplement s'amuser, et de rares fois pour de bonnes raisons. Et merde, pourquoi. Quelque peu toujours secouée par tout ce qui se passait en elle, elle acquiesça simplement à "l'ordre" de la déesse et la suivit sans rechigner, ou autre. Trébuchant sur les racines, se cognant parfois les pieds sur les roches elle réussit néanmoins à rester près d'elle.

C'est d'un regard mort, ou quelque peu désabusé qu'elle regarda le village en contrebas. Curieuse malgré son état, elle regarda la chose et les réactions des terranides quand des chasseurs vinrent les trouver, elle réfléchit quelques instants à ce que tout cela impliquait, mais elle avait beau faire preuve d'une culpabilité sans borne, pour le moment, elle était encore loin de penser qu'il fallait être gentil avec eux, ou plutôt arrêter son "règne" de terreur sur ses esclaves, même loin de là, en fait. Elle leva donc la tête vers la déesse après s'être assise par terre et parla donc, d'une voix... blasée, elle en avait marre, et voulait en finir au plus vite.

"Votre majesté... Vous avez beau dire, vous avez beau faire, la terreur les empêche de faire un travail mauvais, la terreur les pousse à se battre presque entre elles pour ne pas me décevoir, la terreur guide leur êtres pour me servir. Que certains pensent que la gentillesse soit bonne, certes, mais ce n'est pas ma façon de penser. Si j'accepte de ne plus les tuer sans raison, il m'est presque impossible de penser que la gentillesse ne mènera pas, un jour, à la rébellion. S'ils ont trop d'espace, au lieu de la main, pour la liberté, ils voudront le bras, ou plus. Non ?"


Et, ombrelle plantée entre les jambes, elle poussa un grand soupire avant d'attendre la réaction de la déesse.

8
[HRP] Je m'excuse pour les insultes présentes dans ce post. Si cela te dérange, j'essaierai de les remplacer, mais les pensées de la princesse sont quelque peu... Crues. [/HRP]

Quelle foutu déesse ! De quelle droit ceux-ci intervenaient parmi les hommes ! tous les êtres vivants ici-présent (et surtout elle, car elle n'avait aucune attache avec ces dieux-là, ni aucun d'ailleurs) n'avaient pas à leur obéir ! Ces êtres imbus de leur pouvoir avaient tout eu, et abusaient de leur puissance. Au moins, si Kuro Hime  abusait de la sienne, elle avait bossé pour cela, elle avait sué sang et eau avant de pouvoir vraiment mérité son Empire. Et voilà que... cette salope lui enlevait tout cela en un claquement de doigts ? Elle avait beau avoir admis que cette pouf à moitié nue était une déesse, c'était clairement de l'abus !

Elle n'avait donc aucune intention de lui obéir. Avant qu'elle n'ait pu tester son pouvoir sur la pimbêche qui lui faisait face, elle se retrouva dans une prison noire. Bloquée à l'intérieur, au début, elle s'énerva contre la paroi, frappant de toutes ses forces, avant de s'asseoir pour ne plus bouger. De la patience, elle en avait à revendre. Elle s'était amusée plusieurs fois à torturer un concurrent déloyal, le laissant patienter doucement. Et pendant plusieurs heures, sans bouger un poil, elle s'était amusée à le regarder, un regard inexpressif sur le visage. Alors la patience, elle connaissant.

S'asseyant, elle resta calme durant deux longues heures, suite à quoi elle vit la prison disparaître, la libérant par la même occasion. Maintenant calmée, elle ne mit pas ses plans d'activation de ses pouvoirs contre la déesse, ayant finalement jugé que ce n'était pas vraiment "bon" pour la suite, déjà qu'elle était en bien mauvaise posture. Pendant plusieurs minutes, face à face, toutes deux restèrent silencieuse. Et avant qu'elle ne put comprendre, elle vit Taj -même si elle ne connaissait toujours pas son nom- disparaître peu à peu dans le décor. Avant qu'elle ne comprenne que celle-ci disparaisse belle et bien, et que ce n'était pas un effet visuel dû à la chaleur, il était trop tard, et Kuro Hime ne put attraper que le vide.

Ecoutant avec attention la dernière parole de la déesse des esclaves, elle se demanda comment. Regardant autour d'elle, il n'y avait que du désert, roche, sable, poussière, et terre. Quelques arbres, peut-être. Elle n'avait jamais été dans cette situation. Une première. Elle n'avait même jamais pensé y être. L'unique. Elle survivrait pour faire ravaler ces paroles à la déesse. Plus le temps passerait, et plus sa colère grandirait, mais plus calme, et sourde.

Pour être une épreuve, c'en fut une. Les premiers jours, elle marcha avec les steppes arides, ne trouvant bien sûr aucun village. Recherchant d'abord une sorte d'abri pour passer la nuit, elle finit par en trouver un, avec quelques pierres -gros rochers- empilés. Dans leur interstice, quelques restes d'animaux datant de longtemps étaient la seule preuve qu'un jour, cet abris avait été occupé. Humain ou animal, cela ne l'importait guère. Au moins, elle avait eu un abri, et la preuve qu'il y avait quelques animaux aux alentours. A condition de trouver un point d'eau, c'était sûr, elle pourrait survivre.

N'étant pas vraiment une chasseuse, elle passa toute sa troisième journée à poursuivre un ... animal inconnu pour finir, épuisée près d'un point d'eau, mais le ventre vide. Quelques arbres lui offrant une ombre bienfaisante, elle resta à se reposer, au moins sauvée par l'eau -sale ou non, cela ne l'importait pas.  La nuit, quelques créatures mauvaises eurent la mauvaise idée de s'approcher d'elle. Si une réussie à la mordre à la jambe, il n'eut pas le temps d'enfoncer ses crocs que la main de la princesse se posa sur sa tête, le tuant très rapidement. Les autres connurent le même sort, mais sans l'atteindre heureusement. Nettoyant sa plaie comme elle le pouvait, avec l'eau, elle arracha un morceau de sa robe pour se faire un bandage. Faisant un feu avec du bois, du silex et une autre pierre, elle put les faire cuire, et manger.

Le quatrième jour, elle passa sa journée cachée, se protégeant des forts vents qui étaient arrivés, s’emmitouflant le plus possible dans sa robe, tête comprise. Ainsi, le sable la fouettait par rafale, certes, mais ne la gênait pas plus que ça. Elle avait connu bien pire, en terme de souffrance, quand elle n'arrivait pas, au début, à contrôler son pouvoir. Elle resta ainsi, toute la journée, priant pour que le lendemain, sa source d'eau ne soit pas recouverte de poussière, ou trop trouble pour espérer la boire. A la fin de la journée, finalement, la tempête se calme, et elle put se relever. Regardant autour d'elle, la princesse eut du mal à reconnaître le paysage dans lequel elle évoluait depuis un peu plus de quatre jours. Deux arbres sur les trois étaient tombés, avalés par la tempête. Heureusement, celui près duquel elle s'était adossée avait résisté, tant bien que mal. Malheureusement, toutes les grandes palmes de l'arbre avaient été emportées, ne lui fournissant qu'une bien maigre ombre. Pour finir ce tableau chaotique, elle porta enfin son regard sur la source qui lui avait permis de vivre jusque là, mais elle ne vit qu'un tas de sable. Plus d'eau, plus de nourriture, et toujours pas de déesse en vue.

Ne voulant pas abandonner, elle essaya de se lever, mais sa jambe, mordue par l'étrange animal, ne tenue pas son poids, et très rapidement, elle dut se résigner à passer la nuit dans cet enfer de poussière.  La morsure devait être infectée, car celle-ci la "brûlait" sans interruption. Si cette foutue déesse ne se ramenait pas rapidement, pensa-t-elle, elle dut avouer que ce serait la fin de sa vie. Tout ça à cause de l'égo démesuré des dieux. Tout ça à cause d'une esclave... Satané vie. Restant donc prostrée, elle put seulement se réjouir de la tempête pour une chose, car au moins, celle-ci avait fait fuir toutes les bêtes aux alentours, et nulle rencontre ne vint déranger sa nuit.

Le cinquième jour, enfin, eut l'air d'être son dernier pour elle. Etant à mi-chemin entre un délire complet, hallucinant un peu, et des phases ou la raison reprenait le dessus, elle resta adossée à son arbre, ne se souciant même plus du soleil ou de l'eau. La gorge sèche, sa peau abimée, par le soleil, la sècheresse et le sable, elle semblait enracinée. C'est à peine si elle avait encore assez de force pour bouger la tête. Yeux fermés, elle attendait la fin, et pourtant, celle-ci tardait à venir. Si la chaleur de la journée ne l'atteignait pas, la froideur de la nuit non plus. Le vent inexistant, les bêtes absente, le silence prenait tout son ampleur. La tête posée sur les genoux, les yeux levés vers le ciel, elle ne pouvait que regarder d'un regard presque mort ce ciel étoilé. Puis doucement, elle bascula, sans pour autant réagir. S'allongeant à terre, dans la poussière, sans même plus faire attention à ses habits, déchirés, sales, ni ses cheveux plein de poussières, ni à son être, en somme, elle grogna cependant  en bougeant sa jambe. Puis enfin allongée, elle regarda pleinement ce ciel bleu, sans nuage, que la tempête avait sûrement du emmener avec elle, attendant sa fin.

9
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: lundi 16 mai 2011, 10:00:30 »
Bien que les collants me l'aurait fait penser (que vous êtes un imbécile) aucunement !

10h00

10
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: lundi 16 mai 2011, 09:51:58 »
9h51

Nous nous sommes donc bien fait comprendre

9h52

11
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: lundi 16 mai 2011, 09:47:19 »
Personne n'est complètement désintéressée !

9h47

Plutôt bien, merci.

12
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: lundi 16 mai 2011, 09:31:48 »
C'est normal ! Il veut TOUT détruire.

9h31

Comment allez vous ?

13
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: lundi 16 mai 2011, 09:29:29 »
Pauvres héros...


9h29

Bonjour.

14

Elle n'avait rien accepté. Elle se disait surtout que si elle pouvait contenter la déesse, alors, celle-ci pourrait la laisser envie, voir même tranquille pendant quelques temps. C'était vraiment tout ce qui importait. Si elle devait faire un effort de "gentillesse" pendant que celle-ci la surveillait pour qu'elle la lâche, alors elle le ferait ! S'appuyant lourdement sur Taj pour se relever, elle ne lui donna aucun remerciement, trouvant cela normal.

Elle se retint de rétorquer une chose évidente que la déesse ne semblait pas avoir pris en compte. Si les esclaves étaient ce qu'ils étaient, c'était avant leur propre volonté celle d'un autre qui les avait obligés à penser ainsi. Le Maître, riche, ne dépend de personne car il peut très bien acheter ce qu'il,et qui il veut pour s'aider dans ses taches habituelles. L'esclave n'a rien et n'est qu'un objet. Déesse ou pas, ce ne seraient pas de simple paroles qui la feraient changer d'avis. De cela, au moins, elle était sûre. Chez les marchands ou d'autres maîtres, elle n'avait jamais vu une forme de respect du maître à l'esclave. Parfois de la pitié, mais du respect, non. Elle ne voyait pas l'intérêt d'une telle chose. La volonté de l'esclave avait été formatée pour obéir aux moindres ordres de son propriétaire, et cela s'arrêtait là.

Finalement, cette déesse était plutôt énervante, à rabâcher toujours la même chose, surtout que tout n'était que parole. Si ce n'était pas un être de cette puissance, elle l'aurait bien remis à sa place, voir même utilisé comme marche-pied devant chez elle... Elle l'énervait à chaque paroles prononcées... Si cela continuait, une baffe bien méritée allait partir ! Elle se foutait cordialement des pensées des esclaves. Tout ce qui l'importait, et importait les autres maîtres et maîtresses, c'était l'obéissance, et l'utilité de l'objet. Le reste, elle en avait rien à foutre. Saleté de puissance

Préférant rester silencieuse, bien que son regard trahisse parfois ses pensées, et une fois habillée par "magie", elle la suivit en l'observant. Si on oubliait la puissance de la femme, Kuro Hime devait bien avoué qu'elle était attirée par la déesse. Et chacun de ses déhanchements la provoquait et lui donnait envie de se venger de la peur qu'elle venait d'éprouver. Elle l'imaginait presque déjà à ses pieds, implorant son pardon..

Si la puissante femme voulait la faire souffrir en marchant longtemps, et bien elle se trompait. Si elle était riche, et noble dans l'âme, elle était aussi la dirigeante de son Empire. Et cela impliquait de fréquents déplacements à travers la foule de Nexus pour aller voir divers piliers de son domaine. Marchant donc d'un bon pas, même si elle ne touchait pas le sol, et ne comprenait pas vraiment comment elle pouvait marcher sans le toucher, les deux femmes arrivèrent finalement à destination.

Elle lui faisait perdre son temps ! Énervée une fois pour toute, elle leva son ombrelle pour lui frapper derrière les genoux. Son visage, emprunt de colère n'était pas vraiment beau à voir, et faisait peur. La silhouette de porcelaine s'était enfin brisée. Sa voix, aussi colérique que son visage agressa les oreilles de la déesse.

-J'ai bien compris tout ça, mais vous savez, je m'en contrefous. J'ai un emploi-du temps chargé. Et je dois gérer mon Empire. Chaque secondes de perdues représente des vivres qui ne pourraient arriver à destination. Si je suis cruelle avec les esclaves, c'est aussi grâce à moi qu'ils peuvent vivre. C'est grâce à mes actions que les marchands ne voient plus les prix cassés à cause des produits de contrebande. C'est aussi grâce à moi que je suis arrivée où j'en suis. Si les esclaves et même mes employés, puisque je les traite plus ou moins à la même enseigne, ne voulaient pas travailler pour moi, et bien ils le pourraient. Certes plus difficile pour les esclaves, mais pour les employés, tout à fait faisable. Cependant, je reçois des candidatures chaque jours. A chaque heure qui passe, je dois trier, et choisir. Et pourtant qu'est-ce que je fais ? Je suis là à vous écouter parler d'un truc qui ne m’intéresse foutrement pas ! Maintenant, faites ce que vous voulez, mais n'ayant pas vraiment envie d'une révolte à cause du fait que certaines provisions n'arrivent pas, et bien j'aimerais que vous me rameniez chez moi. J'en ai plus qu'assez de vous entendre parler. Vous êtes une déesse, je l'ai bien compris. Vous avez beaucoup de pouvoir, je l'ai vu, et ressenti.  Mais maintenant il faut arrêter cette folie ! Maintenant.

Fière, la défiant du regard, elle se plaça devant elle, attendant une réaction, et interrompant la déesse dans ce qu'elle était en train de faire. Se lâcher d'un coup avait fait du bien.

15
Toujours dans sa robe de nuit, aux mots de la prétendue déesse, elle se leva sur ses pieds, lissant, par habitude, le bas de sa robe. Et à peine eut-elle le temps de le faire qu'elle se retrouva.. en haut d'une montagne ! Regardant le paysage d'un air ébahit, elle commença à regretter un peu ses paroles si rudes. Et en parlant de rude, le paysage l'était aussi. Un espèce de désert, un peu orangé, avec d'autres montagnes, plus loin. Si on oubliait les conditions d'arrivée, elle aurait presque pu apprécier le panorama, mais... Elle avait plus peur qu'autre chose. Son "courage" ou plutôt sa volonté de riposter aux paroles que la déesse avait pu lui dire commençait à se liquéfier.

Elle essaya de reprendre contenance, mais la déesse en avait loin d'avoir fini, tendant son batonnet vers une des montagnes en face d'elles. Incantant rapidement quelques mots incompréhensibles pour la princesse, et cette dernière put apercevoir un bref flash sur la montagne ciblée.  Directement, celle-ci commença à se désagréger en une multitude d'énorme gravats. Sans laisser Kuro Hime le temps de digérer ce spectacle pourtant impressionnant, la déesse dont elle ne savait toujours pas le nom exact frappa le sol qui, comme l'autre montagne commença à partir en morceau. Si la puissante dame restait dans l'air, flottant, ce n'était pas vraiment le cas de la jeune femme qui commençait à tomber.  Combattant son égo sur-dimensionné, elle leva un bras vers celle qu'elle avait déjà accepté en déesse comme pour se retenir à elle.

Mais rien n'y fit, elle tomba quand même. Pensant que sa fin était venu, elle ne regretta aucune de ses actions. Elle voulait juste ne pas souffrir, mais non ! Elle ne voulait pas mourir ! Avant qu'elle n'ait pu franchement penser à toutes ces choses, la déesse la rattrapa juste à temps, puis la déposa par terre. Reprenant son souffle saccadé par la peur elle resta allongé et vit la main se poser sur sa poitrine puis repartir aussi vite. Seul changement, c'est que la jeune femme ne se  voyait plus par ses yeux, mais par ... un espèce de halo. Elle ne comprit pas ce que ce qui se passait jusqu'à ce que la déesse -elle avait enfin admis complètement que l'apparition dans sa chambre à coucher était bel et bien une déesse- lui explique ce qu'il en était.

Ce corps était donc sans vie, vraiment ? Elle ne pouvait qu'y croire malheureusement, même si elle ne voulait le croire, cette dernière démonstration prouvait ce qu'était la femme qui, elle ne pouvait que l'admettre, lui était supérieure : une déesse. Une fois remise dans son corps, elle ouvra directement, et se palpa pour vérifier si elle était bien en vie. La dernière parole de la déesse se fit entendre, mais la princesse, sûre de l'identité de la déesse, refusa catégoriquement, tremblante un peu, elle serra ses bras autour d'elle pour reprendre son courage. Après tout, elle était, un moment morte !

-Déesse des esclaves... Je vous crois. Vous êtes une déesse.

Elle reprit sa respiration par deux fois avant de continuer, et regarda droit dans les yeux de la déesse, ce n'était pas par défi, mais en même temps pour se donner du courage pour ce qu'elle allait dire.

-Je... Je ne peux faire mes excuses sur ce que je ne comprends pas. J'ai toujours vécu ainsi, avec la peur autour de moi. Je m'en suis habituée, et c'est devenu pour moi une chose naturelle. Si vous dites que je ne suis pas... une bonne maîtresse
,-ces mots lui brulaient un peu la gorge, elle devait l’admettre- c'est donc probablement le cas... J'accepte d'essayer de changer, donc apprenez moi...

Elle reprit une nouvelle fois sa respiration pour assener quelque chose qu'elle n'aurait jamais pu imaginer sortir de sa bouche.

-S'il vous plait.

La princesse. Celle qui n'avait jamais prononcé ces trois mots, celle dont on redoutait la venue, celle qui n'avait jamais céder prononçait une telle prière... Certes pour quelqu'un de "normal" cela n'avait pas grande importance, mais pour elle, c'était quelque chose de nouveau, un concept tout a fait différent de ce qu'elle avait vécu jusque là. Elle l'avait dit.

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