Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Aiolia

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Aiolia

Pages: [1] 2
1
Aiolia était certes avec la dénommée Sakura mais ce n’était pas une discussion. Il s’agissait plus d’un monologue de la représentante des élèves qui avait ainsi tenu la jambe du chevalier durant toute la journée, puisqu'elle lui fournissait une bonne couverture. Elle faisait ceci pour l’aider à s’intégrer, le guider et lui expliquer le mode de fonctionnement de cet établissement. Le chevalier d’or l’avait laissé ainsi agir à sa guise toute la journée, puisque ainsi, elle lui fournissait une bonne couverture. Pour sa part, il ne l’écoutait qu’à moite, trop occupé à chercher une piste, tentant de trouver une trace, le moindre résidu d’énergie. C’est en tout cas ce qu’il essayait de faire et surtout, il tentait de se convaincre lui-même qu’il n’agissait et ne pensait qu’en fonction de sa mission. La vérité était toute autre, il ne faisait que penser à Marine. La jeune femme l’avait durablement marqué et de la revoir n’avait fait qu’enflammer les sens du guerrier. Le jeune homme ne souhaitait qu’une chose : pouvoir la retrouver, la serrer dans ses bras et poser une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes.

Lorsque cette dernière passa, Aiolia due user de toute sa volonté pour ne pas la dévorer du regard. Il resta a fixé Sakura qui continuait à lui parler. Il aurait tant voulu disparaître en un éclair pour la serrer contre lui. Le plus rageant, c’est qu’il pouvait et l’avait déjà fait mais il ne le devait pas. Il devait réfréner ses pulsions charnelles et enfouir les tendres sentiments qu’il éprouvait pour la belle demoiselle au plus profond de son être.

Malgré tout, Aiolia ressentait l’irrépressible besoin de lui parler, pouvoir admirer sa beauté et s’enivrer une dernière fois de son parfum. Il fallait accomplir son devoir mais une force étrange et au combien puissante le détournait de la voie du guerrier qu’il c’était juré de suivre.

Une dizaine de minutes s’écoulèrent et qui parurent une éternité pour le chevalier. Enfin, la jeune lycéenne le quitta, permettant à Aiolia de partir dans la direction qu’avait prit la belle rousse. Au mépris de toutes les précautions, le représentant d’Athéna usa de ses pouvoirs pour disparaître à nouveau. Rechercher une personne était bien plus rapide  lorsqu’on le faisait à la vitesse de la lumière. Il ne fallut que quelques secondes au chevalier du lion pour retrouver Marine. Une fois encore, il ne pensa pas aux conséquences de ses actes, se contentant d’apparaître devant Marine avant de la prendre aussitôt dans ses bras. A nouveau, Aiolia se sentait vivre alors qu’il avait la sensation d’être vide et mort depuis le soir où Marine avait disparu. Il était à nouveau heureux et apaisé. Une douce chaleur l’envahissait et son cœur battait à nouveau à tout rompre. Il déposa un baiser dans le cou de la demoiselle, se grisant une nouvelle fois de son doux parfum.

Aiolia aurait aimé dire quelques mots mais sa bouche était sèche et aucun mot ne parvenait à sortir. Il était comme tétanisé, pour la première fois, il éprouvait de la peur. Il craignait d’être rejeté par celle qu’il aimait, même s’il ne pouvait être certain de ce fait, n’ayant jamais connu une telle chose avant ce jour.

2
Aiolia ne prononça pas un mot, se contentant de saluer à la façon nippone son professeur, avant d’aller s’installer d’un pas calme et assuré à la place près de la fenêtre au fond de la salle. Sa poitrine se resserrait et son cœur battait la chamade. Il pensait avoir perdu à jamais la belle inconnue et voilà que Marine apparaissait de nouveau dans sa vie. Il connaissait désormais son nom et sa profession. Mais il n’était pas là pour enquêter sur cette demoiselle, le devoir passait avant tout.

Le cours paraissait sans fin et la notion de philosophie était plutôt abstraire pour ce jeune homme uniquement éduqué et entrainé pour obéir aux ordres, les exécuter et se battre si nécessaire. Aiolia remarquait que Marine l’ignorait totalement . . . Elle l’avait peut-être déjà oublié ? Ou préférait elle peut-être faire comme si tel était le cas ? Le chevalier d’or était intrigué mais il ne savait pas comment obtenir des réponses à ses questions. Il restait donc là, à se morfondre, à dévorer des yeux la belle rousse, captivé par sa beauté. Il était dans un autre monde ou rien d’autre n’existait. Il n’écoutait même pas ses paroles, il n’avait plus l’usage de l’ouïe ou de ses autres sens. Juste sa vue qui était concentré sur la seule contemplation de la belle marine.

A la longue, c’était comme installer un lion en cage, alors qu’une belle proie n’était qu’à quelques mètres de lui. Preuve une fois de plus, que le destin se montrait bien souvent cruel et particuliérment avec les membres de la chevalerie. Lassé de se torturer de la sorte, le protecteur d’Athéna se décida à jeter un coup œil à l’extérieur. Il pouvait admirer les cerisiers en fleurs et le sol de la cour qui commençait à en être recouvert, créant un tapis végétal. L’occidental qu’était Aiolia avait commencé à se documenter sur le japon et sa culture.

Il se souvenait avoir lu un sujet traitant de « sakura ». Les Japonais croyaient que l'âme des soldats morts au combat se réincarnait en fleurs de cerisier. Cette pensée poétique et peu habituelle pour le chevalier le rassurait en un sens. S’il venait à mourir au combat, il aimait cette idée de revenir sous cette forme.

La cloche sonna, annonçant la fin de l’heure de philosophie. Aiolia émergea, voyant ses nouveaux camarades quitter la salle. La plupart se tournaient vers lui avant de s’entretenir avec leurs amis. Un nouveau venu était toujours une attraction de quelques heures. C’est alors qu’une lycéenne se présenta à Aiolia comme étant une déléguée de la classe. La charmante brune se proposait de le guider et plus si besoin pour l’aider à s’intégrer. Aiolia quitta donc la salle sans un regard pour Marine. Le nom de sa guide était Sakura, comme quoi, le destin semblait être en marche.

3
La nuit était vite passée pour Aiolia qui avait arpenté la ville à la recherche de cette force mystérieuse. Malheureusement pour lui, il ne retrouva pas sa trace. Le jour allait se lever, il devait donc se résoudre à rentrer et à se préparer pour rejoindre le lycée afin de jouer son rôle d’étudiant qui allait lui servir de couverture pendant la durée de son séjour au Japon. Le chevalier d’or aurait bien évité cette mascarade mais un ordre du grand-pope ne pouvait être discuté.

Le représentant du sanctuaire rentra à son appartement pour mettre ses vêtements de lycéen qui n’étaient guère  à son goût. Il avait revêtit son uniforme de couleur noire à la veste au col d’officier avec une chemise blanche et des mocassins noirs.

Le guerrier d’Athéna n’était que peu enthousiaste à l’idée de cette mission d’infiltration. De plus, son esprit était hanté par l’image de la jolie rousse. Mais bon, la mission passait avant tout et Aiolia était certain de ne plus jamais revoir cette jeune femme. Le chevalier du lion s’éclipsa en un instant avant d’apparaître quelques instants plus tard dans une ruelle près de l’établissement.

Il se présenta ensuite à l’administration avant d’être conduit jusqu’à une salle de classe. Son guide l’abandonna, laissant « l’étudiant » frappé et entrer seul dans la classe. A l’intérieur, Aiolia voyait des élèves assis à leurs places, devant, le bureau du professeur situé sur une petite estrade. Le guerrier d’or allait se présenter au professeur et lui tendre la feuille qu’on lui avait transmise mais il resta figé sur place lorsqu’il vit le visage de la jeune femme.


4

Lorsque le baiser cessa, la jeune femme recula légèrement la tête pour plonger son regard dans celui du chevalier. Aiolia s’attendait à une réaction violente ou au moins une baffe. Il pensait recevoir la fameuse gifle comme avant, lorsqu’il vit qu’elle levait la main. Par correction, il ne préféra pas tenter de l’esquiver et il attendait le choc. Mais curieusement, elle se contenta de poser la main sur sa joue. La douceur de sa peau sur celle d’Aiolia était agréable et c’est alors que Marine se mit à son tour à embrasser le chevalier d’or. La surprise fut telle qu’il ne sut pas trop de quelle façon réagir. De toute manière, il fut vite absorbé par la sensation de plaisir, oubliant le reste.

Arriva alors un autre évènement qui surprit d’avantage le guerrier. Aiolia sentit un corps étranger entrer dans sa bouche. Il se rendit compte qu’il s’agissait de la langue de Marine et décida donc de ne rien faire afin de pouvoir toujours profiter de ce baiser. Les mouvements de langue de la jeune femme étaient loin de déplaire au représentant du sanctuaire qui se mit à jouer à son tour avec la sienne. Ce baiser améliorer était étrange mais tellement bon à la fois. Aiolia resserra d’avantage son étreinte pour bien sentir la présence de la demoiselle, s’assurer qu’il ne rêvait pas, qu’elle était bien avec lui et profiter un peu plus des courbes gracieuses de son corps.

Une étrange sensation s’était emparée du guerrier. Il semblait s’être approché de près de l’état qu’on appelait la béatitude. Il aurait tant voulu que ce moment dur éternellement. Dans les bras de Marine, il oubliât tout jusqu’à sa mission. Le reste du monde pouvait bien disparaître, Aiolia n’en serait guère affecté, tant qu’il pourrait être avec la demoiselle qui faisait tant accéléré le rythme de son cœur et chambouler son esprit.

Tout était tellement parfait. Ils étaient le seul couple du parc, personne pour les déranger. Il n’y avait qu’à se laisser porter par l’atmosphère du moment. C’est alors que Le klaxonne d’une voiture passant près du parc brisa le charme de cet échange. Les mouvements de langue de Marine cessèrent sur le champ et il ne s’écoula que quelques secondes avant que la jeune femme ne retire ses lèvres de celles du représentant du sanctuaire.


« Je… je suis désolée. Excusez-moi ! »

Aiolia vit alors la gêne qu’éprouvait la demoiselle alors que le vrai responsable, c’était lui. Il était sur le point de s’excuser une nouvelle fois pour son comportement mais la jeune femme ne lui laissa pas le temps de le faire. Elle s’échappa en courant, sans se retourner. Le cœur du chevalier d’or fut une nouvelle fois touché par cette réaction. Il aurait tant voulu rester avec elle. Il était maintenant trop tard, elle n’était plus là. Elle avait disparu de sa vie aussi subitement qu’elle en était apparu, laissant le guerrier dans un profond désespoir. Mais il en était peut-être mieux ainsi, il devait avant tout penser à sa mission. Aiolia repartait en marchant à travers le parc désert. Il sentait encore le doux parfum de la jeune femme. Il s’agissait de sa veste qui était imprégné de son odeur. Le chevalier le porta à son nez pour s’enivrer du parfum, seul souvenir qu’il lui restait de Marine. Ça et cette douce sensation qu’il n’avait jamais éprouvé auparavant et qu’il ne ressentirait surement plus jamais.



Suite

5
Prélude / Re : L'ancien roi de Bretagne.
« le: samedi 15 mai 2010, 14:15:53 »
*S'incline*

C'est toujours un plaisir de croiser un être animé par l'esprit de le chevalerie.

6
Le chevalier partait donc avec la ferme intention de ne pas se retourner et de disparaitre de la vie de cette jeune femme, aussi subitement qu’il en était apparue. Sa rencontre avec cette femme l’avait tellement troublé qu’il en oubliait presque et pour la première fois de sa vie, ces vieux réflexes de guerrier. Il ne prêtait plus guère d’attention à son environnement, à ce qui l’entourait. A ce moment, le chevalier d’or aurait pu être rapidement terrassé par le premier venu. Il avait laissé tombé ses défenses et c’est le fait de sentir une soudaine résistance au niveau de son bras qui le sorti de sa réflexion.

Le guerrier fit aussitôt volte-face, ses yeux verts semblaient maintenant animés par des flammes. L’instinct, le réflexe du combattant prenait le pas sur le reste et il s’en fallut de peu que le chevalier lance une de ses attaques pour riposter à ce qui pouvait être pris comme un début d’agression. Le pire fut heureusement évité et le représentant du sanctuaire stoppa tout aussitôt lorsqu’il vit de qui il s’agissait. Le contact de sa peau contre la sienne provoquait une douce chaleur et une étrange sensation parcourait tout le corps du guerrier. Des séries de frissons lui remontait dans l’échine et il avait comme une boule dans l’estomac du fait d’être aussi proche d’une femme et particulièrement de celle-là.

La tension du jeune homme s’accéléra lorsqu’il remarqua qu’elle commençait à se dévêtir. Aiolia resta totalement immobile, attendons de voir la suite. La jeune femme lui tendit sa veste, tout devenait clair chez le chevalier du lion. C’est alors que l’inconnue brisa le silence, faisant retomber la tension.

« Merci… pour la veste – Je… je suis navrée mais je ne suis pas très sociable. Je comprends que vous ne souhaitiez rien me dire. C’est normal. Je n’aurai pas du insister ainsi, c’était déplacé et maladroit de ma part. Veuillez m’excuser »

Cette fois, c'était au tour du chevalier d’être gêné et confus. Il ne trouva pas les mots pour répondre et il se contenta de reprendre le vêtement que la jeune demoiselle lui tendait. Aiolia fut dans la totale incapacité de dire ou faire quoique ce soir lorsqu’elle s’inclina devant lui avant de partir. La jeune femme dépassa le chevalier qui  avait enfin retrouvé l’usage de ses muscles et la suivait du regard. Grâce à sa vision, le chevalier d’or pu admirer sans difficulté le magnifique sourire de la belle inconnu qui enfin ne l’était plus lorsqu’elle se décida à dévoiler son nom.

«– Je m’appelle Marine. Au revoir Aiolia »

Le soldat d’Athéna  était perplexe et ne savait plus très bien de quelle façon s’y prendre avec cette belle rousse. S’il avait été dans son état « normal », il aurait probablement laissé les choses se finir ainsi et il serait sagement retourné à son lieu d’hébergement. Mais ce n’était pas le cas, l’autre facette du chevalier avait toujours le dessus à cause des émotions engendré par cette femme. Un sourire malicieux se dessina alors sur les lèvres du gardien de la maison du lion.

L’instant d’après, il avait de nouveau disparu pour faire une nouvelle apparition surprise juste devant Marine. Le chevalier passa son bras gauche autour de la taille de la demoiselle pour la ramener contre lui. Leurs corps étaient de nouveau l’un contre l’autre. Il plaça ensuite sa main droite dans le dos de la jeune fille pour la rapprocher d’avantage avant de poser ses lèvres contre les siennes. Un baiser d’une douceur et d’une délicatesse qui tranchait avec le reste du comportement du guerrier.

7
Prélude / Re : Dormez, dormez....
« le: samedi 15 mai 2010, 11:28:53 »
Bienvenue !

Cela fait toujours plaisir de voir arriver une nouvelle cible à vaincre.
;D

8
Aiola remarqua que la jeune femme ne semblait pas à l’aise. Il pensait pourtant se comporter correctement, en bon chevalier. A moins qu’il ait fait une gaffe ? Après tout, il ne connaissait rien des us et coutumes de ce pays. Il était possible qu’il ait commis une erreur, qu'il l’ait froissé. Quoique, qu’avez t-il pu faire de pire que tout  l’heure ?

« Je ne pense pas que mon nom soit particulièrement intéressant à connaître. Vous l’oublierez vite »

La réponse de la mystérieuse inconnue fut comme une nouvelle douche froide. D’après les récits de certains hommes du sanctuaire, le monde avait bien changé et les gens étaient bien plus ouverts. Le chevalier ne pensait pas que lui demander son nom pourrait attirer ses foudres.

Il était sur le point de s’en excuser lorsque le coup de grâce arriva.

« Alors, c’est quoi votre secret ? »

Ce n’est pas la question en elle-même qui attrista le chevalier, même si elle devenait un peu insistante sur ce sujet. C’était sur le ton le ton dure et froid qu’elle employait qui ne plaisait pas au représentant d’Athéna.

-Je suis encore désolé, je ne voulais pas me montrer aussi cavalier. Je ne me serai jamais permis de vous  demander votre nom, si j’avais su que cela vous mettrait dans un tel état. Quant à mon secret, comme vous dites, je ne pense pas le partager avec qui que ce soit et encore moins une inconnue dont je ne connais rien, pas même l’identité. Sur ce . . .


Le chevalier réitéra sa révérence.


-Je vous souhaite donc une agréable soirée.


Le chevalier se redressa et fit aussitôt volte-face. Il s’avança de quelques pas avant de s’arrêter et de tourner légèrement la tête sur sa gauche.

-Adieu, gente dame !

Cela coûtait au jeune chevalier. Il aurait tout fait pour rester en sa compagnie. Mais forcé de constater que ce n'était pas réciproque et que sa présence ne la rassurait pas, bien au contraire. Alors, pour le bien de cette inconnue, Aiolia devait se résoudre à disparaitre.

9
Aiolia retint son souffle  lorsqu’il constata que l’inconnue restait immobile. Il fut vite soulagé lorsqu’il vit que son geste n’était pas remercié d’un violent coup de pied ou toute autre attaque contre sa personne. Elle acceptait cet humble geste, déjà un bon point de marqué. Aiolia retrouvait l’espoir et le sentiment de mal aise et d’oppression qu’il ressentait auparavant commençait à disparaître peu à peu.

« Comment… comment avez-vous fait ça ? -Je… je ne comprends pas… Personne ne peut aller aussi vite et sans faire de bruit… C’est impossible… Comment avez-vous fait ça ? »

Le chevalier était amusé par le soudain changement de comportement de cette femme. Elle aurait été prête à le tuer, juste quelques minutes auparavant. Mais maintenant, sa curiosité piquée au vif la faisait agir tout autrement. Le guerrier du sanctuaire profitait de la situation, il savourait ce moment et continuait à contempler cette beauté aux cheveux couleur de feu. Son tempérament, son physique, tout en elle plaisait au chevalier qui commençait à se demander s’il ne ressentait pas un mal étrange dont on lui avait conté les effets par le passé.

Aiolia l’invita à le suivre d’un geste et les deux jeunes gens reprirent leur marche sur le petit chemin sablonneux du parc. La nuit était maintenant bien ancrée mais le ciel était bien dégagé, permettant de voir les étoiles. Le jeune chevalier fit durer le suspense, le temps de parcourir quelques dizaines de mètres, avant de finalement rompre ce silence qui devenait presque oppressant.


-Je ne pense pas pouvoir répondre à cette question. Si je le faisais, je crois que je ne pourrai vous donner qu’une aussi mauvaise explication que tout à l’heure. Mais il y a bien une solution . . .

Une nouvelle fois, le chevalier fit languir son interlocutrice. Après tout, c’était de bonne guerre, après le coup et les gifles qu’il avait reçue de la demoiselle.

-Avant d’aller plus loin, je pense que nous devrions commencer par nous présenter.

Le chevalier d’or fit quelques pas pour se placer à deux mètres devant Marine. Il posa son poing droit fermé sur sa poitrine, au niveau du coeur, puis il s’inclina vers l’avant et se présenta.

-Je suis Aiolia . . .


Il se redressa avant de poursuivre :

-Ravi de vous rencontrer, mademoiselle ?

10
Le chevalier se sentait déjà assez honteux comme ça. Et la façon de répondre de la jeune femme lui prouva qu’elle n’avait pas cru un mot de ce qu’il avait dit pour se justifier. Se faire réprimander ainsi n’était pas arrivé au chevalier depuis bien des années, alors qu’il n’était qu’un apprenti chevalier sur la route de la puissance. Grâce à ses sens, il pu remarquer que l’inconnu était gelé. Il était prêt à lui offrir sa veste comme signe de bonne volonté, mais les paroles qui suivirent le stoppèrent net.

« Je devrais vous souhaiter une bonne soirée mais au vu des circonstances je ne pense pas que vous m’en voudrez de ne pas le faire, monsieur »

Dans le genre douche froide, on ne pouvait guère faire mieux. Face à ces paroles, le chevalier ne préféra pas appliquer son projet, de peur qu’il ne soit mal interprété et que cela ne dégénère en combat. La demoiselle semblait avoir reprit son calme, mais on était jamais à l’abri d’une réaction instinctive de défense lorsqu’une personne se sentait en danger.

La jeune femme quitta alors la zone, remontant la pente. Aiolia ne la quittait pas du regard. De la savoir ainsi fâché contre lui faisait déjà de la peine. Mais de la voir en plus partir lui faisait éprouver du chagrin. Ces sentiments étaient incompréhensibles. Quels éléments pouvaient bien provoquer de tels changements chez le chevalier. Aiolia était perdu et ne savait plus quoi faire ou penser.
Lors de sa marche et surtout lors de la montée, le chevalier ne pu s’empêcher d’admirer les courbes de la belle étrangère. Au moins une pensée qui ne le faisait pas souffrir. Le chevalier pensait que c’était fini, qu’il ne la reverrait plus jamais. C’est alors que sa voix se fit de nouveau entendre.


« Vous vous battez bien »

A cet instant, ce fut comme si une lueur d’espoir c’était allumé dans le cœur du guerrier. Mais elle fut de courte durée et son cœur se déchira au moment où il vit la jeune femme disparaître dans la nuit.

Ne sachant pas comment réagir face à ces sentiments, le chevalier d’or décida d’affronter ce qui lui arrivait et de le faire de la seule manière dont on lui avait appris à régler les problèmes. En un clin d’œil il avait disparu pour apparaître à l’orée du sous-bois. Son regard avait de nouveau changé et ses yeux même s’ils ne se voyaient pas dans l'obscurité étaient verts. Il attendit quelques instants le retour de l’inconnue qui ne devait pas s’attendre à une telle surprise. Lorsqu’elle arriva, il s’éclipsa de nouveau avant de réapparaitre sur sa droite et déposant sa veste de jogging sur les épaules de la mystérieuse jeune femme qui intriguait tant le chevalier du lion.


-Pardonnez moi . . . j'ai agis ainsi pour de bonnes raisons, même si je ne peux pas vous l'expliquer.

A ce moment là, Aiolia aurait été prêt à tout pour se faire pardonner et gagner la confiance de cette guerrière.

11
Il aurait été si aisé pour le chevalier d’or d’éviter cette gifle. Il pouvait voir sa main si fine et délicate, avancer avec une telle lenteur. Mais il valait mieux pour lui et le bien  de sa mission, qu’il ne se fasse pas remarquer plus que nécessaire. Arriva le moment de l’impact et l’envoyé du sanctuaire baissa sa garde au dernier moment  pour laisser la jeune femme le frapper sans risquer qu’elle ne se blesse en frappant son corps aussi résistant que l’acier.

La force de la jeune femme était bien au dessus de la moyenne et elle le prouvait. Le choc fut si violent que la tête du guerrier parti de côté. La joue gauche du jeune homme était devenue rouge mais l’envoyé du sanctuaire ne bronchait toujours pas. Il se contenta de tourner la tête et de la fixer intensément avec son regard. La jeune femme hurlait sur le chevalier, mais celui-ci ne préférait pas lui répondre. Son rythme cardiaque et sa respiration s’accéléraient du fait de sa colère. Ce qui avait pour effet de faire bouger sa poitrine de façon rythmé et rapide. Ce fait n’échappait pas à Aiolia qui ne pu s’empêcher de jette des coups d’œil furtif. A croire que cette femme faisait ressortir certains instincts que le chevalier avait toujours refoulés en lui. Ou peut-être que cela était dû au fait qu’il n‘avait pas souvent l’occasion de côtoyer d’autres femmes. Dans tous les cas, le résultat était le même.

L’obscurité gagnait peu à peu sur les derniers rayons de lumière. Cela permettait au chevalier de retrouver la protection rassurante de la pénombre. De plus, cela ne l’empêchait pas d’admirer la beauté de la demoiselle. Comme quoi, être chevalier d’or offrait bon nombre d’avantages. Cela impliquait également un grand nombre de devoirs et de responsabilité. Pour l’heure, le chevalier d’or du lion allait devoir prendre les siennes.

C’est alors qu’une seconde gifle vint le rappeler à l’ordre. Il avait beau être indifférent à la douleur, cela devenait vite lassant de se prendre des coups de la sorte.


-Je suis désolé . . . j’ai commis une terrible erreur, je vous ai confondus avec une amie . . .


Dans le genre excuse bidon, enfin, le chevalier n’avait pas le choix et il n’était pas doué pour les mensonges. Il s’excusait pour son comportement et s’était là le principal. Après tout, il ne reverrait jamais cette personne et cet incident serait vite oublié par elle.

12
Aiolia parvenait avec difficulté à retrouver sa concentration. Cette étrange sensation qu’il ressentait et qui envahissait tout son être était inexplicable. De même que le sentiment que cela faisait naitre en lui. La prisonnière continuait malgré tout à se débattre, à résister pour sortir de cet étau.  Les mouvements de son corps contre celui du guerrier rendaient le lion de plus en plus tendu et distrait. Ces frottements des courbes généreuses de la demoiselle contre Aiolia, provoqua une réaction inattendu qui témoignait du désir que Marine faisait naitre chez le guerrier solitaire. Elle pouvait sentir la vigueur du chevalier qui grandissait et se manifestait contre ses fesses.

  Il lui fallut faire usage de toute sa volonté pour parvenir à reprendre le contrôle, oubliant les signaux envoyé par son corps et se relancer dans sa recherche. Il découvrit alors une immense force qui sommeillait en elle. Avec l’entrainement adéquat, cette jeune femme pourrait même parvenir à faire usage de sa cosmos-énergie. Mais le chevalier n’était pas là pour rechercher un apprenti, il avait une mission bien plus importante.  Cette découverte ne l‘étonnait guère et confirmait juste sa première impression sur la belle inconnue.

C’est avec soulagement que le chevalier d’or pu enfin constater qu’elle n’était en rien responsable de l’apparition de cette force maléfique. Aiolia refit donc surface, reprenant pleinement pied dans le monde physique. Il pouvait désormais relâcher son étreinte. Du moins, c’est ce qu’il aurait du faire mais qu’il ne fit pas.  Étrangement, le chevalier ne pouvait se résoudre à retirer ses bras. Il était comme attiré, captivé par cette femme, totalement soumis à son charme.

Mais le bon sens allait vite reprendre le dessus chez le jeune guerrier, maintenant que toute menace était écartée. Il laissa redescendre son énergie, relâchant en même temps son étreinte. Une fois fait, la couleur de ses yeux se changea une nouvelle fois pour passer du vert au marron
.

13
Lorsqu’il se déplaçait à cette vitesse, le chevalier d’Athéna pouvait voir tout ce qui l’entourait comme s’il s’agissait d'un tableau, d’une scène figée. L’expression du visage de la jeune femme qui était auparavant fermé affichait désormais une expression de surprise.

Le chevalier parvint sans difficulté à se placer derrière sa cible et à l’étreindre avec force mais en essayant d’être le plus délicat possible. Après tout, il était avant tout un chevalier d’Athéna. Il devait prendre des gants dans le cas où cette femme n’étant en rien mêle à cette sombre affaire. Sa tentative pour rendre l’intervention moins pénible fut vite contre carré par la demoiselle. Elle se débâtait avec force, témoignant d’une résistance et d’une volonté de se battre bien plus supérieure à la moyenne. Dans un sens, Aiolia se mit à admirer et à avoir de la compassion pour cette femme. Un tel esprit guerrier était toujours apprécié par le chevalier d’or. Le guerrier en venait même à espérer qu’elle ne soit en rien mêlée  à l’affaire. Il préférait devoir recommencer à zéro plutôt que de devoir affronter une telle femme ou devoir lui faire le moindre mal.

Aiolia se concentra donc pour tenter de sonder son esprit. Il était loin d’être le plus doué de la chevalerie dans ce domaine. C’est pour cette raison qu’il devait être aussi proche de l’être qu’il sondait. Cela lui permettait d’avoir une meilleure visualisation globale de ce que renfermait esprit et le cœur de la cible.

C’est alors qu’un violent choc se fit ressentir, coupant brusquement les recherches du chevalier. Il sentit une légère douleur au niveau du nez. Mais rin de bien méchant pour un chevalier de son niveau. Aiolia ne souffla pas un mot, préférant reprendre sa concentration. La seule réaction fut ce léger sourire qu’il laissa s'échapper sur ses lèvres. Le protecteur d’Athéna était plutôt amusé, qu’agacé par cette attaque et il trouvait que cela ne donnait que plus d’intérêt à cette femme qui ne se laissait nullement abattre par les évènements. Préférant lutter pour sa survie telle une lionne, plutôt que de subir.

Une fois cet incident oublié, Aiolia augmenta son étreinte, en serrant d’avantage son corps contre celui de la jeune femme dont il pouvait désormais sentir les courbes et notamment celles de ses fesses qui troublaient la concentration du jeune chevalier. Lui-même fut surpris de ce fait et il lui était de plus en plus difficile de penser à sa mission.


14
Aiolia s’était laissé emporter et il en payait désormais le prix. Il avait dévalé la pente se retrouvant allongé sur le dos, dans l’herbe et en position précaire, vulnérable à une attaque. Le chevalier ne semblait pourtant pas se soucier de la présence de cette personne. Il l’ignorait même totalement, trop occupé à se concentrer pour retrouver la trace de cette étrange source d’énergie négative qu’il avait senti peu de temps auparavant. Malgré ses efforts, il n’était pas en mesure de la retrouver. A croire qu’elle était apparue subitement sans aucune raison et qu’elle avait disparu presque aussitôt. Cette hypothèses ne tenait pas debout et c’est alors que le chevalier se fit rappeler aux réalités par l’étranger qu’il avait bousculé.

« Qui êtes vous ? Et pourquoi m’avez-vous attaquée ? »

L’envoyé du sanctuaire ne fit pas plus attention à la personne qui se dressait devant lui. Il se contenta de se relever, tout en gardant son esprit ouvert pour capter le moindre changement, la moindre oscillation du niveau d’énergie qu’il ressentait dans les environs. Malheureusement, il ne sentait plus rien. A croire qu’il avait laissé passer sa chance.

Le chevalier porta enfin son attention sur l’inconnu qu’il avait si violement chargé.


*Une femme ! *

Le soldat du sanctuaire fut assez de surpris de se retrouver ainsi,  soudainement en face d’une étrangère qui se tenait prête à se battre. Mais il n y avait rien d’étonnant à ça, lorsqu’on repensait à ce qui venait de se passer. Aiolia regrettait une fois de plus de s’être laissé entrainer par ses pulsions. Il ne pouvait pas faire marche arrière, n’y effacer le mal qui avait été fait. Malgré tout, le chevalier restait sur ses gardes. Cette femme semblait être seule ici au moment où il avait ressenti cette force. La femme paraissait « normale » mais la mystérieuse force s’était évanouie. Il était possible que cette personne en soit la source émettrice et qu’elle ait cessé de dégager cette force au moment où elle avait senti l’approche du chevalier. Ce doute devait être supprimé. Le chevalier fixa son regard dans celui de l’inconnue. La couleur marron de ses yeux avait de nouveau et subitement laissé place à un vert intense.

-Je suis désolé  . . . mais je n’ai pas le choix.

Le chevalier s’évapora dans la nature en un éclair pour reparaitre l’instant d’après dans le dos de la jeune femme. Il l’entoura avec ses bras musclé de façon à l’empêcher de fuir ou de se débattre.


-Restez tranquille et tout se passera bien . . .


L'envoyé du pope avait besoin de réponses et il devait être prêt à tout pour les obtenir.

15
Cela faisait seulement deux jours que l'athénien avait débarqué au Japon, bien loin de sa terre natale et du sanctuaire qu’il ne quittait que très rarement. Une  mission d’une grande importance, nécessitant l’intervention d’un chevalier d’or, rien de moins,  lui avait été confiée. Une nouvelle menace planait sur la sécurité du monde et sur celle d’Athéna. Plusieurs indices laissaient à penser que des responsables de ce complot seraient installés dans cette partie du monde.

Le jeune chevalier avait trouvé une petite chambre pour s’installer le temps de sa mission. Il n’avait plus qu’à se lancer dans son enquête. Malheureusement  pour lui, l’intégration allait certainement être très compliquée. Il n’était déjà pas habitué à des relations dites normales avec des non chevaliers, si en plus il devait le faire dans un pays dont il ignorait les coutumes et l’histoire. Une tâche bien ardue et ce n’était certainement pas un hasard si le grand-pope avait choisit cet être solitaire pour cette quête. Une façon de lui faire découvrir le monde et pour l’obliger à s’ouvrir d’avantage aux autres.

Aiolia était malgré tout bien décontenancé par le fait de devoir vivre au milieu d’une ville moderne et grouillante d’individus en tout genre. Tant de suspects potentiels et aucun moyen pour le moment de les différencier du reste de la population. Malgré toute sa bonne volonté et son envie de réussir, le chevalier allait mettre un certain temps avant de vraiment être efficace pour atteindre son objectif.

En attendant ce moment, Aiolia avait absolument besoin de respirer, de trouver un coin tranquille où il pourrait réfléchir en paix. Il repensa alors au parc qu’il avait aperçu lors de sa traversée de la cité. Un peu d’exercice ne pourrait que lui faire du bien et lui permettrait de se vider l’esprit. Il déballa sa valise avec tout ce qui lui serait nécessaire pour passer inaperçu. Aiolia ne voyait pas en quoi ses vêtements étaient gênants mais les responsables devaient savoir ce qu’ils faisaient. Il enfila donc un pantalon de jogging noir et un t-shirt blanc. La simplicité jusqu’au bout était le meilleur moyen de rester discret. Aiolia n’était pas très à l’aise et se sentait serré dans ses vêtements qui laissaient deviner la forme de ses muscles. Il n y avait que les baskets, ces drôles de chaussures qui se montraient être vraiment supportable à porter.

Une fois habillé de façon plus conventionnelle, le guerrier se lança dans la ville pour finalement rejoindre le parc. Le temps d’y arriver, la journée était déjà presque finie et ne restait plus que les lumières diffuses du crépuscule pour éclairer les pas du jeune homme. Celui-ci se mit à courir après un rapide échauffement, sans trop craindre de croiser des promeneurs à une telle heure. Son footing aurait pu continuer ainsi sans le moindre problème mais une sensation de mal aise s’empara du chevalier. Il le sentait, une force puissante et menaçant rôdait non loin de lui. Le chevalier du lion ne pouvait ignorer une telle présence et il se précipita droit vers le sous bois dont provenait l’énergie. Dans le feu d l’action le jeune chevalier laissa son côté emporté prendre le dessus et il se jeta à corps perdu sur la première  silhouette aperçu sans se soucier du reste. Les deux corps furent emportés par l’élan du chevalier et les deux se mirent à rouler l’un contre l’autre le long d’une légère pente. Lorsque leur chute cessa, le chevalier était allongé sur le dos dans l’herbe et la silhouette inconnue se trouvait sur lui.


Pages: [1] 2