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Messages - Cindy Terreur

Pages: 1 ... 5 6 [7]
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Les contrées du Chaos / Re : Parce que les espions, c'est mal. [Malk]
« le: vendredi 23 mai 2014, 14:53:58 »
Qu'est-ce que c'est que ce truc ? Un espèce de singe gris venait de se faufiler devant moi. Il n'a pas fait un grand bruit, mais j'ai l'ouïe plutôt fine. Je le dévisage, plongeant mon regard dans le sien. Je jurerais qu'il partage une vision avec moi. Le village dans lequel je suis est reconnaissable, mais c'était le chaos. Du sang, du combat... Des démons. Un vrai massacre. Par-dessus la vision, une petite voix grinçante, désagréable.

Dès que la créature tourna le regard, le lien se rompit. Je n'ai pas le temps de parler que déjà il déguerpis. Et je reste, au milieu de la grande rue, immobile, les bras ballants. Peu après, des créatures différentes arrivent. Je n'ai aucun mal à les associer à des démons, étant donné leur apparence. Mais ils sont nombreux. Et au milieu, rompant les rangs pour se rapprocher, un bestiau encore plus massif, plus grand, plus imposant.

« Tu es celle que l’on prénomme Cindy ? »

Il semblait trouver la situation amusante. Mais en quoi ? Je dois avouer être plutôt surprise. Je hoche donc la tête, curieuse de savoir comment il me connaît, de qui il s'agit et ce qu'il me veut.

« Je suis le seigneur Arsl’ath Malk, et tu sembles posséder quelque chose… qui te garde en vie ! »

Et d'une réponse, une. Sans même demander quoi que ce soit. Mais la fin de sa phrase me surprend. Qu'est-ce qu'il me veut ? De quoi il parle ?

« Apportez des corps… »

Et aussitôt, les autres démons balancèrent deux corps inanimés devant leur chef. J'entendis nettement le craquement du cou que fit l'un des corps en tombant. Une femme. Une mère, à en juger par l'enfant à ses côtés, recroquevillé. Ils avaient été torturés, à en juger les marques de leurs corps. Mais je ne pense pas que ce soit pour quelques réponses que ce soit. Juste pour un macabre plaisir.

Je notais une trace de vie chez l'enfant, mais ça semblait passer inaperçu pour les démons. Pauvre gamin.

« Montre-moi ton pouvoir… fille d’Hadès ! »

Euh... Quoi ? Quel pouvoir ? Ah, le rapport avec sa phrase précédente... Il veut quoi. Que je ressuscite la femme ? Mais je n'ai pas ce pouvoir moi. Seul Hadès peut le faire. Si je m'y essaie, ce ne sera qu'un zombie amorphe. Il n'y aura pas l'âme. Mon père garde jalousement son droit de rendre la vie. Si je tentais quelque chose... Il pèterais un câble.

Mais... Mais je pense pouvoir faire illusion. Je peux guérir le petit. Et faire semblant de le réanimer. Ça pourrait marcher oui... Ça pourrait. Je n'ai pas trente mille solutions, en même temps. Autant ce jeter à l'eau.

« Euh... Ouais. »

Je m'agenouille, face aux corps. L'enfant lève de grands yeux vers moi, terrifié. Du regard, je lui envoie une onde apaisante. C'est cool d'être une déesse, parfois. Je pose mes mains sur les deux corps, en fermant les yeux. L'air concentré, j'attends quelques secondes.

« Je ne pourrais rien pour la femme. Elle... Elle est sous la protection d'une autre divinité. Son âme est intouchable. Mais le petit... »

Je déplace ma seconde main sur le môme, et je fait marcher mon pouvoir. J'ai converti mon énergie en un flux réparateur. L'enfant se retrouve guéri, peu à peu, et même plus sain qu'il ne devait l'être au départ. J'ai un peu forcé la dose je crois. Son teint est plus que frais, et il semble incroyablement parfait. Ses organes internes sont comme neufs, et la maladie qu'il développait a été éradiquée.

« C'est bon, gamin. Tu peux te lever. Tu es... Vivant. »

Je me relève, et il m'imite. Il se colle à moi, cherchant un réconfort dans mon giron.

« Mais... Je n'ai pas bien saisi ce que vous me voulez, Arsl'ath Malk. Pardonnez-moi si j'écorche votre nom. »

Je pose une main sur l'épaule du gamin, avant de continuer.

« Quelqu'un m'a recommandé ? Je n'ai pourtant pas fait de pub... Hm... Minute. Vous ne venez pas pour Leur compte ? »

Je ne voulais pas les nommer. Si jamais il venait de leur part... J'étais mal. J'avais appris à maîtriser mes pouvoirs, mais je ne savais pas s'ils possédaient quelque chose pour les neutraliser. J'espérais qu'il n'avait rien avoir avec eux...

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Prélude / Re : LV-4.26 [Valimuté]
« le: mercredi 21 mai 2014, 23:07:05 »
Bienv'nue, sympa la fiche :)
Ça me fait penser à I-Robot ton kit :)

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 21 mai 2014, 22:12:38 »
Merci Mélusine :D J'aime beaucoup aussi x)

22h14 Bientôt l'heure d'aller se coucher, et donc, bientôt l'heure des exercices péri-dodo.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 21 mai 2014, 21:55:48 »
Mais de rien, ça venait du coeur :)
Et j'aime beaucoup ton avatar aussi :D

21h58, en train de me refaire l'intégrale de Charmed.

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Les contrées du Chaos / Re : Parce que les espions, c'est mal. [Malk]
« le: mercredi 21 mai 2014, 14:47:12 »
Trop absorbée par l'afflux de pouvoir qui m'emplissait de sa douce chaleur, je ne remarquais pas les bruits alentours. La fête même semblait être à des lieues de moi. Mais Morg, qui m'avait retrouvée, s'en avisa tout de suite. Il bondit à l'endroit où il avait vu le petit singe grisâtre, et tenta de l'attraper. Malheureusement, il glissa sur une plaque de bois qui traînait par terre et essaya de se raccrocher à moi pour ne pas tomber, dans un geste désespéré.

Ce faisant, il partagea mon pouvoir. Il accusa le coup d'un grognement bestial, à la limite du craintif, mais lui aussi se fit submerger. Il vacilla, et finit par prendre appui sur le mur. Comme moi. Oubliant la créature espionne. Oubliant la fête. Comme moi.

J'ignorais combien de temps ça avait duré. Pourtant, quand ça s'arrêta, ça me paru trop court. Mais au loin, on pouvait voir le ciel s'éclaircir. Le jour ne tarderait plus. Je jetais un regard à Morg, sonné contre le mur, et je le secouais légèrement du bout du pied.

« Debout Morg. Il faut rentrer. »

Il gronda, et se redressa difficilement. Je sentis qu'il était fatigué. Fatigué d'être ramené à la vie, et d'obéir comme un bon chienchien. Fatigué de ne pas pouvoir avoir droit à son repos, même en Enfer.

Mais pourquoi est-ce que je pouvais sentir ça ? Se pourrait-il que.. Que le pouvoir de cette nuit l'ait lié à moi ? Je le sondais, et je ne découvris nulle autre attache que celle qui reliait son âme à la mienne. Et nul autre sentiment que cette lassitude éternelle.

« Oh, Morg... Je ne savais pas...

Il ne répondit même pas, se contentant de me fixer d'un regard vide.

« Eh vieux... Trouves ton repos. Je te libères. »

Je en savais pas absolument pas comment faire, mais le pouvoir emmagasiné cette nuit agit tout seul et défit lesl iens retenant l'âme du zombie dans le corps en décrépitude. Un soulagement intense parcourut Morg, et il eut tout juste le temps de me remercier que la vie quitta son corps. Un immense souffle de gratitude réchauffa mon être, et je souris, tandis que le corps se décomposa rapidement jusqu'à devenir poussière.

« Sacré Morg... »

Par contre, je devrais me magner le cul à rentrer. Hadès doit déjà avoir senti ça. Et je doute qu'il soit ravi...

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 20 mai 2014, 21:06:56 »
Les mystères de l'alcool... :D

21h09

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J'avance d'un bon pas. Morg me suit sans difficulté, tranchant ainsi avec le stéréotype des zombies. Je n'étais plus très loin du village qui fêtait leurs morts. Le soir tombait rapidement, à mesure que la lumière du jour déclinait. J'entendais déjà les accords des musiciens, et les rires des habitants. Malgré le thème funèbre, c'était une fête joyeuse, célébrant la mémoire des disparus.

« Tu vas me coller aux basques toute la soirée, Morg ? »

Il acquiesça rapidement.

« Alors, tu ferais mieux de savoir danser, parce que je n'ai pas l'intention de rester en dehors de la foule. »

Un grognement s'échappe de la gorge du zombie. Si bref, que j'ai eu l'impression d'avoir rêvé. Mais c'était sans doute la façon qu'il avait de rire.

Je franchis les limites du village. Mes cheveux s'étaient éteints peu avant, et je passais pour une jeune femme tout à fait normale. Très vite, je me mêle aux groupes. Je discute, je ris, je flirte, je danse. Je bois, aussi. Et je mange. Morg à mes côtés fait tout ce qu'il peut pour me suivre. Pour ne pas me perdre. Il joue bien son rôle, pour le moment.

Je m'écarte un moment de la foule, quand je sens que mes émotions s'emballent. Ces chants adressés aux morts, au dieu des morts... Ça remue quelque chose en moi. Et je sens que je risque de me trahir avec mes cheveux.

Je me faufile dans une ruelle. M'adossant au mur, j'ouvre ma conscience à cette litanie qui monte, je la laisse m'enivrer. Je ne vois même plus Morg à mes côtés, je ne sens même pas mes cheveux redevenir une masse de flammes bleues. Tout ce pouvoir que les habitants offrent... C'est grisant. Je ne suis que la fille du dieu des morts, mais je suis apte à recevoir ces offrandes. Elles se divisent et une grande partie va à mon père. Les fragments qui viennent en moi comblent le vide que je ressentais parfois.

Mes yeux doivent être blancs, tandis que mon pouls s'emballe et que ma respiration se fait haletante. C'est la première fois que je reçois du pouvoir venant de disciples de mon père. C'est... Indescriptible. Inimaginable. Tellement bon ! Je suis à la merci du premier venu qui réussirait à vaincre le zombie-garde du corps. Mais peu m'imorte, à cet instant.

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Les contrées du Chaos / Parce que les espions, c'est mal. [Malk] (Fini)
« le: vendredi 09 mai 2014, 11:26:20 »
Trois pas en dehors des Enfers d'Hadès, et déjà, j'entends le pas pressé d'un des lieutenants de mon père.


« Qu'y a-t-il, Borg ? A moins que ce ne soit Torg ? Ou Morg ? »

C'est des triplés. Je ne sais jamais duquel il s'agit.

« Morg. »

Je soupire. Je continue, cependant. Ma robe noire volète avec le vent, et se colle contre mon corps. Les voiles moulent ma personne, mais je n'en ai cure.

« Ecoute, Morg. Je n'ai pas l'intention de rentrer. Je déteste rester enfermée. Alors tu diras à Hadès qu'il se comporte exactement comme mes précédents geôliers, et que ça m'épuise. Maintenant, tu peux rentrer, sans moi.
Si vous sortez, je sors aussi. Je dois veiller sur vous. C'est ce que m'a ordonné le dieu des Enfers.
— Oh, fais comme tu veux.
»

Je me pinçais l'arrête du nez, incapable de comprendre les motivations du cadavre vivant. Et je secouais la tête, avant de repartir de l'avant. J'avais envie de faire un petit safari dans les terres sauvages du coin, et ce n'est pas Morg qui m'en empêchera. D'ailleurs, tout en parlant, mes cheveux s'étaient enflammés. Il ne se sont toujours pas calmés. Tant pis. Je dois cependant ressembler à une vraie torche au milieu du désert...

De temps à autres, je tournais la tête, et apercevais les gencives dénudés de Morg, ses dents blanches et très longues, sa peau cadavériques, son regard où brillait la flamme bleue de la réanimation de mon père... Je ne savais pas qui était Morg au juste. Un ancien soldat, selon lui, mais je n'ai pas d'autres informations.

« Alors, Morg. Avant de te retrouver aux Enfers, avec toutes les âmes des autres défunts... Tu faisais quoi dans ta vie de soldat ? »

Il me jette un regard, mais ne me réponds pas. J'entends sa respiration sifflante, et les grognements que font habituellement les zombies. Mais rien d'autre.

« Oh, fais comme tu veux si tu ne veux pas parler. J'essayais juste de détendre l'atmosphère, et d'oublier que tu exhales une vraie puanteur de cadavre. C'est infect, par ailleurs. »

Toujours pas de réaction. Su-per...

99
Le coin du chalant / Des RPs et des idées
« le: mardi 06 mai 2014, 23:07:37 »
Message supprimé. Veuillez-vous réferez à ce sujet là, merci <3

100
Mercii :)
(Et bon courage pour tes partiels ^^)

101
Merci :D

102
Prélude / Re : Je m'enflamme vite, vous savez ?
« le: lundi 05 mai 2014, 12:42:56 »
Merci à tous les quatre :)

103
Prélude / Re : Je m'enflamme vite, vous savez ?
« le: dimanche 04 mai 2014, 22:29:53 »
Merci :)

104
Prélude / Re : Je m'enflamme vite, vous savez ?
« le: dimanche 04 mai 2014, 22:02:51 »
Mercii :)

Stephen : Eh, j'écoute de ça aussi hein :). Merci quand même :p

105
Prélude / Je m'enflamme vite, vous savez ? [Valimercenarisée !]
« le: dimanche 04 mai 2014, 21:50:28 »
Nom, Prénom : Cindy Terreur.
Âge : 23 ans.
Sexe : Féminin.
Race : Mi-humaine, mi-déesse.
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle.
Situation de départ : Expérimentée.



Le clair de lune jette une lumière blafarde, sur ma peau déjà très pâle. Je n'ai pas vu le jour depuis... Oh. Depuis bien longtemps. J'ai été confinée dans un cachot pendant près de vingt ans. Et la première chose que je vois en sortant, c'est cette sphère ronde, pleine, laiteuse. Les étoiles, à côté, paraissent moins lumineuses. Mon regard céruléen se perd dans la toile nocturne parcourue de diamant étincelants. Mais il ne faut pas que je traîne. Ils sont à mes trousses.

Je remonte le bas de ma jupe, déjà déchirée et salie par le temps, par la poussière (entre autres choses). Mes jambes, fines et athlétiques, sont découverte, et la fraîcheur nocturne me surprend. Je me met à courir, à petites foulées. Je sens les muscles de mes cuisses jouer. Cela fait si longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de courir sur de grandes distances... D'avoir couru tout court, d'ailleurs. Je reconnais la tension familière qui fait pulser mon sang, mes muscles... J'accélère.

Mon corps souple bouge en cadence. Les manches de ma robe, déchirées, flottent sur mes bras qui ont une mécanique régulière, presque contre mon corps, pour ne pas me ralentir. J'essaie de garder un souffle régulier, mais ma cage thoracique semblent ne pas tenir compte de mes efforts, et ma poitrine se lève et s'abaisse dans une cadence de plus en plus irrégulière. Je n'ai plus l'habitude de courir. Et j'ai du mal à reprendre mes marques.

Je finis par m'arrêter, après une grosse demi-heure, en nage. Je passe une main sur mon buste, sur la naissance de mes seins, et je remarque que la transpiration colle ma robe usée contre mon corps, soulignant la courbe de ma poitrine, de mes hanches, de mes fesses... Je me sais belle, mais tout de même. C'en est presque indécent.

Je m'appuie contre un tronc d'arbre. J'ignore l'écorce qui me gratte la peau, et je lutte pour reprendre ma respiration. Il faut que je me remette en route. Je passe finalement ma main dans mes cheveux. Une crinière noire. Souple. Mais humide de transpiration. Au loin, j'entends des cris, des aboiements. Un frisson de peur me parcours l'échine. Mes cheveux s'enflamment. Des flammes bleues, comme mes yeux, qui ne me brûlent pas, pourtant. Merde. Calme-toi Cindy. Calme-toi...

Une inspiration après, la lueur de mes cheveux s'éteint, et ils redeviennent de jais. Déterminée, je reprends mon chemin. Doucement d'abord. Je marche, le long de la route rocailleuse. Je sens mes muscles qui tirent, mais il faut que je m'éloigne d'ici tant que je peux. Aussi loin que je peux. Je ne dois pas faiblir, ou les cachots redeviendront ma seule demeure.

J'essaie de reprendre ma course. Je peine à démarrer. Mais je refuse d'abandonner. J'ai toujours été comme ça. Déterminée. Bornée. Têtue. Peu importe le qualificatif. Certains, dans d'autres contextes, appellent ça la patience. Moi, je dis juste que je suis simplement déterminée à ne pas céder à l'impatience. Chacun sa manière de voir. J'ai toujours eu une vision plutôt négative de moi. Je suis trop impulsive, trop irrascible, trop changeante. Je ne me souviens pas d'une fois où j'ai pensé "Oh, j'ai été courageuse, sur ce coup-là". Non. Je me dis juste "Ah putain, heureusement que j'ai pas céder à la trouille".

Je suis peut-être négative, mais l'une de mes rares qualités, c'est d'être à même de garder mon sang-froid dans n'importe quelle situation. Si j'écoutais la petite voix de ma conscience, elle me dirait de paniquer en entendant les aboiements des chiens derrière moi. Mais non. Je continue. Je suis en proie à des crampes, j'ai peur de retourner dans ce cachot, mais je continue. Toujours.

Jusqu'à ce que je tombe dans un trou, que je dégringole. Je m'érafle les coudes, les genoux, le visage. Je me fais mal, et je tombe toujours. J'entends la terre qui roule, qui suit ma route.

Je heurte une paroi dure. J'en ai le souffle coupé. La terre qui me suivait me tombe dessus, et je crache le peut que j'ai accidentellement aspiré. Je me roule en boule, attendant la fin. Quand plus rien ne tombe, je redresse doucement l'échine. Je ne vois rien. Je suis dans le noir complet. J'avance à tâtons. Je m'érafle un peu plus les genoux. Quand j'essaie de me redresser, je me cogne. Merde.

Je rampe donc, dans un boyau de terre dont je ne vois pas la fin. Je rampe, jusqu'à ce que mes muscles crient grâce. Jusqu'à ce que ma vision se voile, et que je m'évanouisse.

* * *

La première chose que je sens, en reprenant conscience, c'est une douche chaleur. Je suis couchée dans une fourrure, ou quelque chose comme ça. J'ai soif. Ma langue passe sur mes dents pointues, et j'ouvre les yeux. Une lueur orangée se dégage en face de moi, et je me frotte les yeux pour mieux voir. C'est un âtre. Les flammes dansent et le bois crépite joyeusement.

« Eh, la belle au bois dormant est réveillée ? »

Une voix pleine de bonhommie me fait sursauter. Une voix d'homme. Je tourne la tête un peu trop brusquement. Mon cou craque, et je grimace.

« Hola, doucement petite étincelle. Tu vas te rompre une vertèbre à bouger comme ça. Tiens-toi tranquille. »

Il s'approche, et je peux voir qu'il est grand, cet homme. Plutôt baraqué. Je devine un regard noisette, et une peau tannée. Il place ses grandes mains sur mes épaules, et ses doigts glissent dans mon cou, dans un massage qui me fait perdre mes moyens. Il appuie sur divers points névralgiques, et un craquement se fait entendre. Quelle agréable sensation... Mon cou se débloque, et je repose ma tête sur l'oreiller moelleux.

« Alors, flammèche. Qu'est-ce qu'un joli minois comme toi viens foutre sous terre ? »

Je tousse un peu avant de parler à mon tour.

« Qui êtes-vous ? »

Il rit. Un grand rire franc, communicatif, qui me tire un sourire.

« Eh, poulette, réponds d'abord à la mienne. »

Je soupire. Et je réponds.

« Je fuis.
Intéressant. Moi, je suis le grand forgeron d'Hadès. Et tu fuyais quoi, étincelle ?
— Question-réponse ? D'accord. Des types peu fréquentables. Et vous, pourquoi vivez-vous sous terre ?
Parce que tu crois que l'enfer d'Hadès se trouve où ? Je travaille au plus près de mon employeur, gamine. Et donc... Qu'est-ce qui fait que ces types peu recommandables te poursuivent ?
— Je me suis enfuie. Et on parle bien d'Hadès, le dieu des morts et tout ?
Exact. Pourquoi tu t'es enfuie ?
»

Parler ainsi, avec un parfait inconnu, me paraissais presque irréel. Pourtant, ma langue se déliait sans efforts.

« J'en avais marre d'être captive. Tu t'appelles comment ?
Joe. Pourquoi ils te retenaient ?
— 'Sais pas. Ils m'ont capturée, un jour. Il y a longtemps. J'ai été arrachée à ma famille. Pourquoi tu veux savoir ?
Par curiosité. Combien de temps es-tu restée captive ?
— Plusieurs années. Dix. Quinze peut-être. Qu'est-ce que tu comptes faire de moi ?
Enfin une bonne question. Mon chef m'a demandé de prendre soin de toi. Quel est ton nom, petite ?
— Cindy. Cindy Terreur. Qu'est-ce qu'Hadès peut bien me vouloir ? C'est un dieu, je suis une pauvre gamine...
Quel nom impressionnant. Tu devrais demander ça à ton padre...
— Hein ?
»

Sa réponse m'étonna tellement que je me recoinçais une vertèbre. Il rit, et me la débloqua encore.

« Mon père, il est mort. Depuis ma naissance... Ma mère m'a élevée seule. Avant de rencontrer ce type. Ce soi-disant mécène...
Ah. Et bien, tiens-toi bien. Ton père arrive, gamine.
»

J'ouvre de grands yeux. Mes cheveux s'enflamment, dans ma panique et ma surprise.

« Eh, t'enflammes pas, Terreur. »

Heureusement que ces flammes ne brûlaient rien. Elles étaient juste décoratives. Je pris une grande inspiration, et fermais les yeux pour essayer de me calmer. Je les rouvris quand une main fraîche se posa sur mon épaule. Devant moi, un homme encore plus grand que Joe. Il avait un sourire de dents pointues, comme les miennes. Il avait un regard aussi bleu que le mien. Une peau aussi pâle que la mienne. Et ses cheveux, aussi enflammés que les miens il y a deux secondes.

« Tu as les traits de ta mère...
— Pa- Papa ?
En flamme et en os, chérie.
— Mais... Tu... Je croyais que... Sérieusement ?
Que j'étais mort ? Je le suis, d'une certaine façon. Je suis le dieu des morts, oui.
— Vraiment ?
Oui.
»

* * *

Trois mois que j'avais retrouvé mon père. Trois mois que je vivais au milieu des morts, et des gardiens de l'enfer. Joe m'apprenais à forger. Je l'aimais bien. Il était comme un oncle pour moi. Des fois, je repensais à ma mère. Elle était amoureuse de cet homme, ce mécène qui disait que c'était une peintre exceptionnelle. De cet homme, qui m'avait faite enlever, parce qu'il ne voulait pas de la progéniture d'un autre. De celui qui avait pris peur, une nuit, quand j'étais allée trouvée ma mère avec mes cheveux flamboyants.

J'ai vite compris, avec l'aide de mon père, qu'il m'avait faite emprisonnée par ces "chercheurs". Qu'il m'avait vendue. Pour qu'ils m'étudient à leur guise. Durant toutes ces années, je n'ai été qu'un cobaye. Pourquoi mes cheveux brûlaient soudainement ? Pourquoi mes blessures guérissaient si vite ? Pourquoi je ne semblais pas vouloir mourir, même en étant presque vidée de mon sang ? Ces questions resteraient sans réponses pour eux. Pas pour moi. Parce qu'après tout, je suis la fille d'un dieu. Alors, quoi de plus normal ?

DC ? Yup. Je met la liste.

- Camille Temple ;
- Cindy Terreur ;
- Catalina Taylor ;
- Calliope Tick ;
- Cassandre Trésor ;
- Christy Torres ;
- Charis Trident ;

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