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« le: mercredi 12 juin 2013, 23:40:16 »
Les coups étaient violents, même pour moi. Je sentais chacune des attaques contre ma monstrueuse personne, ce qui n’avait jamais été le cas auparavant. Les racines et liens me retenaient fermement, et les coups pleuvaient. Alors qu’il s’arrêtait pour une raison X, je recrachai du sang, mon effroyable rictus figé en permanence.
- Ce n’est pas mal, mais j’aurais espéré plus de la part d’un symbiote qui parle beaucoup!
Chaque muscle de mon corps se bandait, et simplement avec ça, les racines se déchiraient un peu… Mais là n’était pas mon but; On m’avait appris un jour que lorsqu’un lien est trop solide, le meilleur moyen de se libérer est de s’attaquer à la base des liens… Ces racines devaient bien être liées à un arbre quelconque; ça ne serait pas la première fois que j’arracherais un arbre de la terre par une des racines… Surtout que je me doutais bien que celles-ci avaient vu leur résistance augmenter. J’empoignai de premier abord les racines qui retenaient mes poignets
D’un coup raide, je tirai sur les racines, celles retenant mes bras avaient été tirés de la terre; j’avais utilisé toutes mes forces restantes… Deux arbres de chaque côté de moi furent entrainés, voire propulsés, vers moi… Le plan avait marché à merveille, les deux arbres s’écrasèrent sur le symbiote gris et doré!
Sachant très bien qu’un impact aussi mineur que celui-là ne ferait que ralentir le policier, je me dépêchai à trancher les liens de mes jambes, évitant celles qui tentaient de me retenir; les racines avaient beau être plus résistantes, les armes que j’avais dans mon organisme sont conçues pour trancher dans et au travers de n’importe quoi.
S’il y avait le symbiote, une personne cachée quelque part qui se sert de la nature pour m’attaquer, il devait y avoir la femme-robot planqué quelque part… Tiens, une unité de commandos qui descendent en rappel d’un hélico! J’ai utilisé toutes mes forces simplement pour me défaire de l’emprise de la nature, et je dois me refaire une beauté…
Ils avaient à peine tous mit pied au sol qu’une explosion retentit au-dessus d’eux, l’hélicoptère dérivant dans les airs, hors de contrôle. Ils n’eurent pas le temps de réagir que j’étais déjà derrière eux, décapitant et dévorant tous les hommes à portée de main. Ceux que je n’ingérais pas, je les absorbais, leur force et connaissance s’ajoutant aux miennes. Même avec deux ou trois humains de plus dans ma force, je n’avais aucune chance de survivre, encore moins de m’échapper. Il faudrait que je me rende, mais je devais faire une chose auparavant.
Heureusement qu’un des hommes s’était souvenu avoir vu Félicia battre en retraite vers l’extérieur du champ d’action, probablement pour ne pas se mettre dans le chemin de ses coéquipiers… Raison de plus pour elle d’accepter ma proposition…
Tiens, la voilà! Elle m’avait déjà aperçu, et elle était en mode attaque… Bien qu’elle ne veuille pas se mettre dans le chemin des autres, elle n’hésitait pas à attaquer un ennemi plus puissant qu’elle qui fonçait dans sa direction. Plutôt courageuse, la petite chatte… Mais là, je venais à elle avec la ferme intention de la tuer, un fusil d’assaut en place de mon bras droit, une hache en remplacement du gauche… Elle n’avait aucune chance; je l’affaiblissais, ou du moins la ralentirais, avec le fusil et, une fois assez près pour l’atteindre avec la hache, je m’occupe d’elle.
Une explosion m’atteignit au visage, me faisant bouler sur le côté. Alors que je tentais de retrouver mes esprits, j’entendis un déclic répétitif. Lorsque le trouble de ma vision fût dissipé, je vis que toutes les ouvertures pour missiles sur l’armure de la femme-robot étaient chargés et prêts à faire feu. En arrière, j’ai vu que la bête avait rattrapé ses copines, en plus d’une femme verdâtre, probablement celle qui avait un pouvoir sur la nature.
-Encore toi? T’as vraiment le don de me faire chier! … Si vous ne m’avez pas encore tué, c’est que votre patron vous a demandé de me neutraliser : ‘’Capturer si possible, tuer si nécessaire…’’ doivent être ses mots?
D’un coup, je levai des mains humaines vers le ciel.
-Dans ce cas, je me rends