Messages

736

Les landes dévastées / Re : Une cible de choix [Sanguilia]

« le: mercredi 04 avril 2012, 19:56:22 »

Sha se retrouva donc en première ligne face aux incantations de Zäazel, et utilisa sans rechigner son « Feu Noir ». C’était un sort de magie noire puissant. Un sort de Feu classique n’était pas très efficace, car il relevait de la magie élémentaire, et ne pouvait être que difficilement contrôlé. Le « Feu Noir » était bien plus efficace, bien plus mortel, et se répandait bien plus facilement, tout en pouvant, soit heurter quelqu’un, soit se contenter d’être là, sans infliger de dégâts. Tout dépendait de la volonté du magicien. La magie noire était la plus puissante des magies, mais son coût était solide, car elle consommait l’âme des magiciens. Néanmoins, Sha faisait presque figure d’exception, dans la mesure où son âme divine était éternelle et infaillible, ne pouvant donc disparaître. Elle utilisait son feu noir pour repousser les lianes de l’Archimage, tandis que Sanguilia, écoutant son instinct maternel, s’était rué pour sauver sa Nymphe des flammes, donnant lieu à une scène qui, en d’autres circonstances, aurait fait sourciller Sha. La Nymphe pleura de honte et de soulagement, avant d’être portée par Sanguilia, qui retourna vers Sha.

« Et maintenant, tu as un plan ? lâcha-t-elle.
 -  On leur fait la bise ? » suggéra Sha.

Fuir par téléportation ne marchait pas, car Zäazel les en empêchait. Tout autour des trois femmes, les lianes se dressaient, et fondaient sur elles. Sha posa une main sur le sol, et traça un bouclier de protection. Magie noire oblige, ce bouclier de protection n’équivalait pas ceux de la magie blanche, et ressemblait à des espèces de griffes infernales de feu qui s’entourèrent autour des femmes, leur offrant une protection moindre.

« Il nous faut retourner au camp !
 -  Je… Je ne laisserai pas Zäazel vous blesser, Mère…
 -  Et comment comptes-tu faire, petite Nymphe ? répliqua l’Ombre, sarcastique.
 -  Je… J’ai encore un certain contrôle… C’est ma forêt, mais… C’est… C’est si dur… Je… Je dois me concentrer…
 -  Je te le conseille ! Si tu ne tiens pas à ce que tes retrouvailles avec ta Mère soient courtes… C’est toi qui as voulu qu’on vienne. C’était un foutu traquenard ! »

Sha était assez sévère envers la nymphe, mais on ne pouvait pas vraiment lui reprocher. Il y a encore dix minutes, elle avait juré de les tuer. La nymphe ferma les yeux, et soupira, restant toutefois blottie entre les bras de sa génitrice, la tête calée contre ses seins. Les flammes de Sha se heurtaient à une forêt de tentacules coupant les flammes.

« Petites Déesses ! rigola Zäazel. Tu as choisi le camp de la mort, nymphe ! C’est regrettable pour toi, mais, dans le fond, c’est tout à mon avantage pour moi. Les subordonnés ont toujours posé le problème de vouloir se battre contre leurs supérieurs, fufu… »

Asalia rougit légèrement.

« Concentre-toi ! grinça Sha. Il nous nargue parce qu’il a peur. Nous sommes deux Déesses noires, Asalia, et tu es une Nymphe noire. On n’est pas des péquenauds qui se sont perdus dans une forêt en faisant un trekking. Alors, concentre-toi ! C’est ta magie qu’il utilise contre nous,tes créations !
 -  O… Oui… »

Les flammes disparurent alors, et l’Ombre vit alors une abominable créature constituée à partir de ronces, de branches d’arbres, et d’autres matériaux. L’énorme golem s’approcha des trois femmes, et Sha envoya sur lui des attaques magiques. Elle grinça des dents. C’était un golem puissant, et, alors que le monstre s’approchait, Asalia se mit à s’envoler, pointant son doigt vers lui. Les arbres se mirent à trembler derrière les trois femmes, et, en tournant la tête, Sha vit une autre créature émerger des arbres, ses pas faisant trembler le sol, un golem bien plus élégant qui passa par-dessus les trois femmes, frappant le golem de Zäazel.

« Comment oses-tu, salope ? De quel droit oses-tu te retourner contre moi ? rugit Zäazel. Je… Je te briserai les ailes, petite pute, et je te les ferai bouffer !
 -  Tue-le ! intima la Nymphe à l’intention de son golem, avant de retourner vers Sanguilia. Suivez-moi, Mère, je vais utiliser mon pouvoir pour vous protéger dans la traverse de la forêt.
 -  Et moi, je reste là, à observer le combat ?
 -  Restez près de nous… »

Sha haussa les épaules, n’aimant pas trop qu’on la néglige ainsi. Elle se rassura en se disant qu’Asilia était tout simplement particulièrement heureuse de revoir sa mère, et les trois femmes coururent à travers une forêt sombre et agitée… Ou plutôt, les deuxfemmes, la Nymphe volant en les ordonnant de les suivre. Les tentacules tranchants des arbres fonçaient parfois vers les deux Déesses, mais sans oser s’approcher, tandis que le combat titanesque entre les deux golems se poursuivait. Le golem d’Asilia empoigna le golem de Zäazel par des ronces, et le souleva du sol, l’envoyant voler dans les airs. Malheureusement, ‘lun des bras de ce monstre s’étendit en une série de tentacules, qui heurtèrent le golem au cour, lui permettant de se rétablir, et de balancer le golem d’Asilia. Ce colosse faucha plusieurs arbres, et le golem monstrueux s’élança à la poursuite des deux Déesses.

Fuir n’était pas quelque chose que Sha appréciait vraiment, mais ce n’est pas comme si elles avaient la chance de faire autre chose. Elles ne tardèrent pas à rejoindre le camp, où une palissade et deux miradors se dressaient. Des torches brûlaient dans la nuit, et Asilia, timide, prit une petite forme, et alla se glisser entre les seins de Sanguilia. Sha s’approcha des gardes.

« Un golem nous poursuit ! Préparez-vous à le recevoir ! »

On pouvait en effet entendre le golem renverser les arbres, poussant des grondements en s’approchant. De nombreux archers se dressèrent sur les palissades, tandis que Sha et Sanguilia rentrèrent dans le camp. Sans attendre, Sha attrapa Sanguilia par les mains, et l’embrassa sur les lèvres.

« Il faudra qu’on fasse un peu plus attention, lors de nos prochaines escapades nocturnes… »

En haussant les sourcils, Sha constata alors que la nymphe de Sanguilia s’amusait à embrasser la peau de cette dernière, pile entre ses seins, avant de lever sa petite tête pour lui parler.

« La peau de Mère est aussi douce que la mienne ! »

737

Dictature d'Ashnard / Re : De l'aide ? ( PV SHA )

« le: mardi 03 avril 2012, 01:29:10 »

Le transfert de son essence se déroula plutôt bien. A dire vrai, Sha doutait que Lelouch arriverait un jour à vraiment comprendre ce qui était nécessaire pour contrôler le sort. Et il valait mieux, à vrai dire, qu’il n’y parvienne pas. Le mythe de la Tour de Babel ne s’appliquait pas que sur Terre. Les Dieux n’aimaient pas les humains qui cherchaient à devenir comme eux. Et contrôler le « Sacrémentium », c’était se rapprocher des Dieux. Lelouch ne s’en rendait pas vraiment compte, mais le cadeau de Sha tenait plus du cadeau empoisonné… Après tout, elle était une Déesse maléfique. Après avoir offert à Lelouch ce qu’il recherchait, Sha s’écarta un peu de lui, restant nue, sur son lit, dans l’ombre. Il n’y avait que de l’obscurité autour d’eux, donnant à cette scène une impression fantasmagorique. Mais Sha se sentait bien dans le noir. Lelouch retourna la voir, posant une main sur celle de l’Ombre, avant de lui parler. Elle se contenta de légèrement sourire :

« Mon esclave ? Vous n’avez pas l’air d’être le genre d’hommes à être sous la servitude, non ? C’est à vous de voir, Lelouch… Sachez bien que, contrairement aux apparences, je suis loin d’être une Déesse qu’on comble vite…#

Disant cela, l’Ombre rapprocha son visage du sorcier, soufflant lentement sur les lèvres, ses imposants seins frottant contre son torse.

« J’existe depuis des temps immémoriaux, Lelouch… »

Avec l’un de ses doigts, elle caressa les lèvres de l’homme, enfonçant son doigt entre ces dernières pour frotter ses dents avec lenteur, tout en poursuivant ses explications.

« C’est à vous de voir si vous êtes épuisé ou non… Transmettre mon essence, c’est un exercice assez fatigant pour le donneur… Que vous ne soyez pas en train de dormir profondément, dans le fond, c’est bien la preuve que votre vantardise est à la hauteur de votre puissance. »

Oui, c’était une forme de compliment. Et il fallait le prendre ainsi.

738

Les landes dévastées / Re : Une cible de choix [Sanguilia]

« le: lundi 02 avril 2012, 01:29:51 »

Ce fut Sanguilia qui s’occupa de parler. La Nymphe noire avait l’air bouillonnante de haine, ce qui n’était pas spécialement pour rassurer l’Ombre. Vaincre Zaäzel était déjà difficile, mais, s’il fallait en plus affronter cette petite femme pleine de haine… Sanguilia parla donc. Visiblement, elle connaissait bien cette nymphe, l’appelant par son nom. Asalia… Elle lui expliqua qu’elle avait été créée par Hadès, à partir de l’essence divine de Sanguilia, et que cette créature immense était une création de Sanguilia. Elle parlait sur un ton autoritaire envers Asalia, mais cette dernière ne répondait pas, et ce même quand Sanguilia se téléporta sur le « trône » de la Nymphe, soit la langue du monstre. Sanguilia termina ensuite en demandant à la Nymphe de lui dire ce qui s’était passé. Cette dernière ne parla pas sur le coup, laissant plusieurs secondes passer, avant de répondre :

« Oui… Oui, tu es bien ma mère, je le sens… Ma génitrice, celle qui m’a créé, mais je ne te respecte pas ! Tu ne m’as jamais protégé ! Tu n’as jamais été là quand j’avais besoin de toi ! Hadès… Il m’a conçu pour que je sois son arme, pour que j’utilise les forces de la Nature à son avantage dans les guerres contre les autres, mais ça n’a pas été du goût des autres Dieux…. »

La Nymphe se mit soudain à pleurer, et les arbres en frémirent de tristesse, un sinistre vent s’abattant sur la plaine. Les sanglots d’une Nymphe, même noire, figuraient, disait-on, parmi les plus tristes sanglots de Terra. Seules les larmes des Anges avaient, affirmait-on, la capacité d’émouvoir encore plus l’âme des gens. Sha, pourtant, ne ressentait rien d’autre que de la lassitude, ayant l’impression d’être tombée dans une dispute entre une mère et sa fille.

« C’est moi qui ait créé Urbi ! C’est Urbi qui m’a protégé ! Et je n’ai pu le faire que parce que Zaäzel m’a protégé ! Il m’a aidé, il m’a défendu contre les tueurs des Dieux ! Je vous déteste ! Je devrais vous tuer ! Tu m’as créé, mais tu n’es pas ma mère ! Tu m’as abandonné, et tu ne mérites que la mort ! »

Elle parlait d’un ton fort, ayant visiblement un certain nombre de reproches à faire à Sanguilia. Pour autant, si le ton était véhément, la forêt n’était pas agressive. Sha ne disait, de son côté, absolument rien, mais sentit alors une force approcher. Elle tourna la tête, et grimaça en devinant l’origine de cette signature magique.

« Et bien, et bien, que se passe-t-il ici ? J’entends tes sanglots, ma petite… »

Apparaissant rapidement, Zaäzel porta son regard empreint de haine et de malice vers les deux femmes, puis la reporta sur Asalia, qui se dirigea vers elle.

« Allons donc, n’avez-vous pas honte d’importuner ainsi une si belle Nymphe ? Ne pensez-vous pas qu’elle a déjà suffisamment souffert ?
 -  Navrée, Zaäzel, mais j’ai du mal à vous imaginer dans la peau d’un brave mage blanc secourant la veuve et l’orphelin.
 -  C’est… C’est elle, c’est ma génitrice… expliqua Asalia.
 -  Je sais, je sais, ma belle… Tu sais bien que je vois tout et que je sais tout… Et je suis extrêmement déçu, Nokalia… lâcha Zaäzel sur un ton autoritaire. Cette femme n’a plus aucune autorité sur toi. Pourquoi ne l’as-tu pas tué ? Pourquoi l’as-tu invité ici ? Elle n’a pas sa place ici ! Aurais-tu oublié ce que les Dieux t’ont fait ? Est-ce ça ?!
 -  Non… Non, mais… Elle…
 -  Silence ! »

Zaäzel rugit sur un ton tranchant, et les feuilles en tremblèrent violemment. Des ronces jaillirent alors du sol, et s’enroulèrent fermement autour de Sanguilia et de Sha. Tournant la tête, Asalia, qui se faisait appeler Nosalia auprès de Zäzel, se rua vers elle.

« Non, ne faites pas ça ! piailla la Nymphe.
 -  Les Dieux t’ont trahi… Ta mère ne t’a pas sauvé quand Hadès s’est débarrassé de toi… Mais moi, je t’ai hébergé, je t’ai recueilli, je t’ai soigné, je t’ai nourri, je t’ai aidé à oublier tes origines en te conférant une nouvelle identité, en améliorant tes pouvoirs, et en t’offrant une forêt, après qu’Hadès eut détruit la tienne. »

Sha essaya de se libérer de cette emprise, mais les ronces s’enfonçaient solidement dans sa peau. Il n’y avait aucun doute à avoir ; Zäazel était derrière cet étau étouffant.

« Il… Il s’est servi de toi, pauvre conne ! tenta-t-elle d’expliquer à la Nymphe.
 -  Je t’ai offert de quoi te protéger contre n’importe qui, et c’est ainsi que tu me remercies, petite pute ? Tu ne vaux pas mieux que ta mère. Tu m’as bien servi, Nosalia…
 -  Lâchez-là ! Lâchez ma génitrice ! paniqua la Nymphe.
 -  Je t’ai étudié, j’ai étudié le lien magique qui unit une Nymphe à sa forêt… J’en ai compris l’essence, et je l’ai utilisé… Si tu m’étais resté fidèle, Nymphe, tu aurais encore ta forêt. Maintenant, c’est la mienne. Tu n’es rien. Tu n’as toujours rien été. Hadès t’a abandonné parce que tu n’es rien.
 -  Non ! Vous mentez ! Je… Je… Pourquoi ça ne marche pas ? »

Visiblement, la Nymphe n’arrivait pas à reprendre le contrôle sur les éléments, et tentait de lutter contre l’influence de Zäazel.

« Vous m’avez menti ! Depuis tout ce temps ! comprit la Nymphe.
 -  Bien sûr que non… Tu ne pensais tout de même pas que j’allais te laisser si proche de ma Tour en te laissant libre, sans aucun moyen de te contrôler ? Je ne t’ai jamais utilisé, Nosalia…
 -  Ne m’appelez pas ainsi !
 -  Oh, tu te rebelles ? Je devrais te supprimer, mais j’ai encore besoin de toi… Il suffit juste que je me débarrasse de cette Déesse, et tu retourneras sous mon contrôle, et tu continueras à tuer les armées qui viendront m’attaquer.
 -  Jamais ! Jamais vous ne me contrôlerez ! »

La Nymphe approcha de sa mère, et tenta de tirer sur les liens, mais se reçut un coup de tentacule émanant de l’un des arbres. Elle poussa un hurlement en s’écrasant sur le sol, et d’autres tentacules allèrent la saisir, jaillissant du sol. Un ricanement mauvais traversa les lèvres de Zäazel. La forêt se retournait contre la Nymphe. Sha n’avait pas tout compris, mais, du peu qu’elle avait enregistré, Zäazel avait protégé la Nymphe, après que cette dernière ait été abandonnée par Hadès. Une Nymphe avait besoin d’une forêt pour exister. Hadès avait du détruire celle de la Nymphe, causant ainsi sa mort. Zäazel avait alors du la sauver, en lui donnant cette forêt, ce qui, en soi, illustrait l’étendue de son pouvoir. Le lien entre une Nymphe et une forêt était un lien que seuls les Dieux pouvaient normalement faire, et encore… Seulement les Dieux les plus puissants. Zäazel avait pourtant réussi, et avait même été encore plus loin, en réussissant à créer un lien psychique entre une créature qui n’était pas une nymphe et une forêt.

« Je débarrasserai l’Univers des Dieux, et je les remplacerai… Je deviendrais l’être le plus puissant de l’Univers, le seul que les races faibles vénéreront, un pouvoir tel que je ne me contenterai pas de recréer une simple planète, mais je modifierai l’Univers tout entier ! C’est dommage… Tu aurais pu être ma Reine, ma petite Nymphe, mais tu vas mourir ici… Quant à ces deux Déesses… Leur essence divine est hors normes… Avec elle, j’aurais enfin le pouvoir de détruire l’Olympe !
 -  Ne… Ne rêve pas trop, Zäazel… Les Dieux sont invincibles !
 -  Tsss… Tu le sens dans tes veines, n’est-ce pas, Ombre ? Tes pouvoirs divins s’amenuisent… Ce dôme qui entoure ma forêt atténue le lien fondamental qui permet à une divinité d’exister : la puissance résultant de son culte. Ce flux énergétique est perturbé par ma machine. Avec votre essence, j’aurais de quoi étendre ce dôme et de l’amplifier à l’échelle de tout Terra. L’Olympe n’aura plus aucune puissance, et s’effondrera d’elle-même.
 -  Tu es fou… Si tu détruis les Dieux, tu détruis aussi Terra ! Toi, par la même occasion !
 -  Oh non… Je libère Terra… Mais peu importe… Inutile d’expliquer mes plans à des cadavres…
 -  Soit… Si tu ne veux plus parler, je n’ai plus aucune raison de faire semblant… »

Fermant les yeux, Sha concentra sa magie noire, et ouvrit ses doigts. Des flammes noires en jaillirent, mais, au lieu de partir à droite et à gauche, s’élevèrent, et s’abattirent sur les lianes retenant Sha, les brûlant.

« Impressionnant… Le ‘‘Feu Noir’’ n’est pas à la portée de n’importe qui. »

Zäazel se contenta de rire, et disparut à nouveau. L’Ombre aida Sanguilia à se libérer, mais l’énorme monstre, Urbi, s’approchait d’elles, tandis que d’autres ronces jaillissaient du sol. La Nymphe, quant à elle, était prisonnière.

« Mère ! Sauve-moi, je… Je vous suis indispensable !!
 -  A toi de voir si tu veux la sauver ou pas… C’est ta Nymphe, après tout… Mais ne traîne pas… Nous ne sommes pas en position de force ici. »

739

Les landes dévastées / Re : Une cible de choix [Sanguilia]

« le: samedi 31 mars 2012, 22:35:42 »

Visiblement, son baiser avait fait son petit effet. Tandis que Sha regardait d’un coup d’œil distrait sa carte, elle vit Sanguilia s’adresser à ses propres éclaireurs, avant que la Déesse ne revienne, remuant tendrement ses hanches. L’Ombre n’avait effectivement pas noté la présence d’une Nymphe des bois dans cette forêt. Cette dernière alla poser une main sur le visage de l’Ombre, lui disant qu’elle pouvait directement les téléporter dans son antre. L’offre était intéressante, mais risquée. Sha, après tout, n’avait pas ses pouvoirs divins, et elle ignorait ce qui les attendait dans l’antre de la Nymphe noire. L’Ombre ne répondit pas sur le coup, Sanguilia se retournant pour s’adresser à ses soldats.

*C’est moi, ou elle essaie de me draguer ? Ma foi, j’aime plutôt bien son corps, ceci dit… Très appétissante… Hadès doit se maudire de l’avoir perdu, celle-là…*

Sanguilia retourna ensuite vers Sha.

« Mes troupes organiseront les tours de gardes car les tiens ont l’air un peu fatigué et il nous les faut en pleine forme pour demain. Qu’en dis-tu ?
 -  Comme tu veux, Sanguilia… »

Elle ne pensait pas que le camp serait attaqué, de toute façon, mais il valait effectivement mieux être prudent. Sha profita de cette proximité pour caresser les joues de Sanguilia, ses lèvres proches des siennes. Leurs seins se frôlaient mutuellement, et elle fut à nouveau tentée de l’embrasser quand un éclaireur en sang arriva près des deux Déesses. L’homme s’écroula devant sa Déesse, qui se débrouilla pour le rétablir. Bredouillant, il expliqua que la Nymphe noire désirait leur parler. L’éclaireur succomba ensuite, et Sha soupira.

« Je crois qu’il serait impoli de ne pas répondre à sa requête, Sanguilia, tu ne crois pas ? Nous y irons ensemble… Toutes les deux. »

Une manière de dire qu’elles y iraient seules. Elle ignorait si la Nymphe noire ne désirait voir que Sanguilia, ou les deux Déesses, mais elle n’aurait pas le choix. Elle devait en tout cas être bien prétentieuse, pour leur demander de venir en personne. Était-ce un piège ? Non, sûrement pas… Une Nymphe était une créature lâche, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Il en allait de même pour une Nymphe noire. Si elle voulait les voir, c’était probablement pour négocier. Sha attrapa Sanguilia par la main en lui souriant.

« Téléporte-nous, ma belle. Nous allons voir ce qu’elle nous veut… »

Les deux Déesses se téléportèrent au cœur de la forêt. Le soleil commençait à décliner de plus en plus. La nuit ne tarderait pas à venir, et elles atterrirent au centre d’une immense clairière. Sha eut un mouvement de recul en voyant l’antre de la Nymphe, et comprit instantanément ce que Thornuel voulait dire en lui disant que la Nymphe était puissante. Son antre était une espèce d’énorme monstre végétal, une bête gigantesque semblant tout droit sortie d’un conte de fée. L’immense bête s’avançait vers les deux femmes, ses pas faisant trembler le sol, et s’arrêta à proximité. Sa gueule massive s’ouvrit, révélant une espèce de trône de feuilles, de ronces, et de lianes. En fronçant les sourcils, Sha vit une espèce de petite créature en descendre, volant dans les airs. Elle devait avoir la taille d’un moustique, et grossit rapidement, révélant la Nymphe noire.

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle était terriblement belle. Elle avait une espèce d’armure noirâtre décorée de fleurs à  plusieurs endroits de son corps, et fixa alternativement l’Ombre et Sanguilia. Elle finit ensuite par regarder Sha, et cette dernière comprit instantanément pourquoi elle avait mandé Perséphone.

« Toi ! Je ne sens pas l’empreinte d’Hadès sur ton corps ! Ta présence n’est pas souhaitée ici ! »

Sha ne dit rien sur le coup, se contentant de reprendre son souffle avant de répondre. Foutue pétasse… Elle rêvait de l’étrangler entre ses mains, mais la Nymphe noire était inatteignable. Si elle commettait l’erreur de la toucher, l’immense monstre derrière attaquerait, sans compter les autres monstres végétaux de la Nymphe noire.

« J’accompagne Sanguilia, petite Nymphe, répliqua fermement l’Ombre. Si tu peux sentir mon empreinte divine, tu sais qu’il ne vaut mieux pas me renvoyer comme un simple laquais. Nous ne sommes pas venues ici pour abîmer ta forêt, mais simplement pour botter les fesses du mage que tu protèges… Tu sais que tu interfères dans les affaires des Dieux ?
 -  Les Dieux ne m’intéressent pas ! piailla la Nymphe. Ils ne m’ont jamais protégé ! Jamais, jamais, jamais, jamais ! »

L’ire de la Nymphe se répercuta sur la forêt, faisant trembler les feuilles et les arbres.

« Je hais les Dieux, je vous hais tous, mais je hais Hadès encore plus que les autres, LUI, et tous ceux qui portent sa marque ! Si l’Archimage ne m’avait pas soigné et protégé, je serais MORTE par les Dieux ! Je vous hais !! »

740

Les landes dévastées / Re : Une cible de choix [Sanguilia]

« le: samedi 31 mars 2012, 12:45:34 »

Un léger frisson de plaisir parcourut l’Ombre quand elle sentit Sanguilia lécher son doigt. Il fallait bien avouer que c’était une Déesse au corps assez attirant. Sha n’avait pas à avoir honte ; elle avait, elle aussi, choisi un corps plutôt bien fichu, et elle sentit Sanguilia se blottir contre elle. Les mains de l’Ombre s’enroulèrent autour de son dos, alors qu’elle lui répondit :

« Tu sais, je sais me montrer très généreuse avec les personnes qui savent me mettre en valeur. Ma langue de démon n’est pas la que pour faire peur »

Elle lui fit une petite illustration en faisant naturellement pointer sa langue, qui s’élargit et grossit suffisamment pour s’enrouler autour du cou de l’Ombre, finissant sa course sur son oreille. Là encore, un nouveau frisson de désir parcourut le corps de Sha. Si l’Ombre était en soi immensément vieille, son corps, lui, était encore tout jeune, presque un bébé. Ce curieux mélange la rendait bien plus sensible aux plaisirs physiques, et elle ne tarda pas à le prouver en allant littéralement embrasser Sanguilia. En effet, dès que cette dernière eut ravalé sa langue, Sha plaça ses mains sur ses hanches, les glissant dans le long manteau écarlate de la Déesse pour l’embrasser, ses mains se faufilant sous son manteau pour caresser son corps. Elle lui offrit un long et tendre baiser, se serrant contre elle, savourant la douceur et la fermeté de ses lèvres, aventurant ses mains sous son manteau pour caresser et gratter sa superbe peau, jusqu’à s’arrêter.

« Rassure-toi, je ne te rabaisserai pas. Tu auras tout le loisir de me montrer ta grande générosité… Pour le reste… Zaäzel cherche juste à t’énerver. Mais tu n’as pas à t’en faire ; il m’intéresse peu. Je te laisserai tout le loisir de le torturer et de lui dévorer le cœur. Après tout, un simple mortel n’a pas à rabaisser ses supérieurs naturels. »

Elle rompit le baiser, non sans avoir envie d’y revenir. Il fallait bien reconnaître que la Déesse était aussi belle que redoutable. Non, ce n’était sûrement pas Sha qui irait la sous-estimer. Elle avait beau être impulsive, elle n’en restait pas moins dangereuse. Elle nota toutefois qu’elle semblait aussi assez susceptible…

*Bah, je ne devrais pas m’étonner… La jeune génération… Ils sont si vaniteux…*

Elle pensait aux Dieux grecs, bien entendu, qui étaient généralement reconnus pour être la « jeunesse folle » des Dieux. Sous l’impulsion de Zeus, ils avaient mené des guerres entre eux, et avaient fait bien plus de bruit que les anciens Dieux, cette très vieille génération à laquelle Sha appartenait, à cette époque où l’Homme commençait ses balbutiements, et où les sociétés étaient matriarcales. Zaäzel avait touché un point sensible, visiblement, mais il n’était pas bien difficile d’irriter cette jeunesse. Après tout, il avait suffi qu’une tisseuse tisse plus bien qu’Athéna pour que cette dernière rentre dans une rage folle, et ne la maudisse. Ceci étant dit, si Sha avait été à la place d’Athéna, et qu’un simple mortel l’avait défié, elle l’aurait probablement tué… Elle arrêta là ses comparaisons entre générations divines en revenant près de sa magicienne. Natalia continuait à méditer, récupérant des forces.

« Majesté ? »

Tournant la tête, Sha aperçut Açoka, son commandant.

« Hum ? fit-elle, en signe d’autorisation à lui parler.
 -  Nos pertes sont minimes, mais je recommande, compte tenu de nos objectifs, d’avancer en petit nombre dans la forêt.
 -  Comment ça ?
 -  J’ai pris la liberté d’envoyer nos éclaireurs elfes pour une estimation du terrain. Leurs rapports sont concluants. Vu notre nombre, nous risquons de nous disperser, et il sera difficile de protéger tous nos hommes. Le terrain est dense, opaque, et les elfes-sylvestres sont sûrs qu’il y a quantité de pièges et de monstres. Ils disent qu’ils ressentent ça de manière instinctive, fit-elle, légèrement sarcastique.
 -  Tu peux les croire sur parole. Mis à part les nymphes, les elfes sont les espèces qui communient le mieux avec la forêt. Ce n’est pas pour rien que j’ai tenu à ce que plusieurs elfes nous accompagnent… Malgré les risques que cela engendre… »

Un elfe et un Orc, ça ne faisait jamais bon ménage. Altail, malgré sa lourde armure, restait après tout un Orc, et, à plusieurs reprises, il avait été très tenté d’égorger les petits elfes. Sha n’avait, à vrai dire, pas d’elfes sous son commandement, mais elle ne s’était pas alliée à l’Empire d’Ashnard pour rien. L’Empire avait délégué plusieurs elfes à son service. Açoka poursuivit ses explications.

« Voilà pourquoi je recommande d’établir un camp ici, et d’y laisser la plupart de nos hommes. Quand la Tour sera prise, ils pourront alors venir en renforts, et nous éviterons des pertes inutiles. »

Sha réfléchit rapidement. Il ne fallait pas sous-estimer Zäazel. Se lancer dans cette forêt sans aucune stratégie, c’était la meilleure manière de mourir ! Elle finit par hocher la tête. Elle avait après tout amené des chariots d’armes et de rondins de bois.

« Très bien. Que les hommes montent un camp ! Quant à toi, Açoka, va me chercher le responsable des éclaireurs elfes. Je veux un rapport éclairé et détaillé sur ce qui nous attend. »

Hochant la tête, Açoka partit chercher l’un des elfes. Ils venaient des grandes forêts d’Ashnard, et avaient toujours été traditionnellement hostiles à l’Empire. Avec le temps, bien des tribus d’elfes avaient néanmoins décidé de respecter l’autorité légitime d’Ashnard, dans la mesure où ces derniers avaient parfois pu les aider à lutter contre leurs ennemis naturels, comme les Orcs, ou les Drow. Sha s’avança vers l’un des chariots, et en sortit un grand rouleau, comprenant la carte de la région. Utilisant sa magie, elle aida certains soldats en créant une table en bois, et plaça la carte en plein milieu.

« Thornuel, lâcha la voix mélodieuse d’un elfe3. Je viens au rapport, Madame. »

Curieux nom, pour un elfe, mais Sha n’y fit pas référence. Elle le regarda. Açoka était également là, ainsi que Sanguilia, et d’autres sommités.

« Vous allez tracer sur cette carte le meilleur itinéraire pour rejoindre la Tour.
 -  Rejoindre la Tour ne sera pas une mince affaire, tenta d’expliquer l’elfe. Il… Il y a quantité de monstres, certes, mais il y a… Pire.
 -  Je n’aime pas les devinettes, elfe. Précisez.
 -  Vous connaissez les nymphes, je suppose ? Les esprits des forêts ? Les fées des bois ? Mon peuple les vénère, mais… Chaque force dans la Nature a son opposé. Il existe des nymphes maléfiques, des nymphes noires, et je crois qu’il y en a une dans cette forêt.
 -  Et ?
 -  Une Nymphe noire est extrêmement dangereuse ! Mais c’est curieux… Par définition, une nymphe ne se soumet à aucune autre autorité que la Nature… Et c’est encore plus vrai pour les nymphes noires. Elle a imprégné la substance de cette forêt, l’a imprégné jusque dans les plus profondes racines. Je l’ai senti dans la manière dont les arbres respirent. Le vice est partout dans cette forêt, et elle n’a daigné nous épargner que parce que nous sommes des elfes, mais les avertissements étaient clairs.
 -  Cette nymphe ne m’a pas l’air si xénophobe que ça… Elle héberge bien un Archimage !
 -  Oui… Mais je pense que ce mage ne doit avoir aucune autorité sur sa forêt. En somme, tout ce que nous avons à redouter à l’intérieur de la forêt, c’est la nymphe noire… Mais j’ignore ce qui a pu l’amener à protéger Zäazel… Quoiqu’il en soit, le meilleur itinéraire est assez facile à tracer… Peu importe où vous irez, la Nymphe noire vous verra, et enverra sur vous ses monstres. Il faudra se méfier de chaque arbre, de chaque racine, en sachant pas que vous ne pourrez pas lui échapper. Évitez autant que possible de blesser ses arbres, car vous la blesseriez, et elle rentrerait dans une rage noire. Croyez-moi, elle est puissante… »

Sha n’en doutait pas. Après tout, une Nymphe était supposée descendre des Dieux. Comment diable Zäazel avait-il pu faire pour bâtir sa tour sans que cette nymphe ne le repousse ? Était-il suffisamment puissant au point de pouvoir passer un accord avec l’une des espèces les plus volatiles et les plus marginales de Terra ? Sha regarda à nouveau Sanguilia.

« Je n’ai aucune autorité sur toi, Sanguilia. Si tu veux y aller tout de suite, je ne saurais t’en empêcher, mais je pense que j’aurais besoin de ton aide et de tes forces. De plus, nous ne devons pas oublier que, lorsque nous aurons pris al Tour, il faudra aussi la défendre. Voilà pourquoi je vais personnellement opter pour la stratégie de ma subordonnée, et ne prendre que mes meilleurs éléments. Je t’encourage à faire de même, mais, encore une fois, ce n’est pas moi qui donnerait des ordres à la beauté que tu es. D’ailleurs, inutile de faire ta timide ; si tu as un plan, n’hésite pas à en faire part. »

Sha savait que Sanguilia ne voulait qu’une seule chose : plonger maintenant dans cette forêt. Les Dieux grecs étaient comme ça : impétueux. Sha était plus réservée, mais c’était aussi dans son tempérament. Elle était l’« Ombre », après tout. Une forme silencieuse, qui préférait planifier ses coups dans l’obscurité, et qui ne recherchait pas forcément à être sous le feu des projecteurs.

741

Dictature d'Ashnard / Re : Pas le choix... quand faut y aller... [PV Sha]

« le: jeudi 29 mars 2012, 12:22:53 »

Mirei était nerveuse. C’était dans sa nature d’être nerveuse. Surtout quand il y avait dans le temple une bande de fous sanguinaires. Néanmoins, elle se débrouillait pour ne pas paraître trop craintive, tout en se doutant bien que Sha l’avait fait exprès. La mettre face à une bande de sociopathes dégénérés… L’Ombre avait un curieux sens de l’humour ! Mirei essayait de rester calme, tandis que Miléna, de son côté, choisissait le mieux possible ses partenaires. Elle opta pour une espèce de gamine qui avait un chapeau recouvrant ses yeux, Misha, et pour un homme qui avait l’air de ressembler à un guerrier, Hiei. Mirei s’extirpa du mur, se rapprochant de la bande, ses talons claquant sur le sol.

« Très bien ! Si vous êtes sûre de votre choix, vous n’avez plus qu’à me suivre. L’Ombre vous attend. »

Se retournant, Mirei s’avança vers une porte latérale, et passa plusieurs couloirs, jusqu’à atteindre un étroit escalier en colimaçon. Il se démarquait de l’architecture globale par le fait qu’il était en pierre, comme si on se trouvait dans la tour d’un château-fort. Mirei descendit sans problème, avançant dans l’obscurité, des torchères s’allumant à son passage, et disparaissant rapidement, dès qu’on s’en éloignait. Tout dans le temple était une histoire de jeux de lumières et d’ombres, à l’image de la Déesse. L’escalier semblait interminable, tournant sans arrêt, et Mirei ne disait pas un mot, frissonnant.

Elle détestait cette partie du temple, qui s’enfonçait dans les profondeurs du Temple. Ce dernier avait été bâti sur un ensemble de catacombes et de grottes souterraines, sous le fleuve. L’escalier descendait sur des dizaines et des dizaines de mètres, jusqu’à ce que Mirei atteigne une porte en bois. Elle sortit une clef de son tailleur, et le glissa dans la serrure, ouvrant cette dernière. La porte émit un grincement, et Mirei sentit une espèce de souffle jaillir du couloir. Elle s’arrêta là, et regarda les trois suicidaires.

« C’est par ici. A partir de maintenant, je ne peux plus vous accompagner. Suivez le couloir, et attendez que l’Ombre arrive. »

Elle attendit que les trois passent, et referma sèchement la porte, avant de la verrouiller. Il y avait une espèce de couloir sombre, avec quelques petites vitres en hauteur sur les murs. On pouvait y voir les reflets de l’eau, et ceux qui étaient un peu attentifs pouvaient entendre des grincements, des ricanements, voire même des gémissements ou des pleurs semblant suinter des murs. Des murmures pouvaient aussi se faire entendre, mais les propos qui étaient tenus étaient inaudibles, ou incompréhensibles. Au fond du couloir, une porte à double battant s’ouvrit toute seule dans un nouveau grincement, montrant une pièce plongée dans la pénombre. Au-dessus de la porte, un adage latin ornait le mur : « Vae Victis ! ». A gauche et à droite, des inscriptions étaient gravées dans le mur, utilisant la langue ancienne que certains cercles de sorcières utilisaient encore dans les rituels. Ils étaient présentés sous la forme de vers commençant tous par « Sœur », et récapitulant certains dictons ou adages propres aux sorcières, sous forme de conseils ou de recommandations.« Sœur, n’oublie pas que la lumière fait mal aux yeux », était par exemple l’une des inscriptions.

A l’intérieur de cette porte, il y avait une pièce totalement sombre, et les portes se refermèrent d’un coup derrière les trois visiteurs. Un immense brasier s’alluma alors au centre, montrant une petite pièce rectangulaire avec des inscriptions multiples, des runes. Dans les flammes, une forme sombre apparut soudain au milieu de la fumée noirâtre. Peu à peu, des yeux jaillirent de cette forme, et les trois individus purent apercevoir Sha, sous sa forme divine. Une forme noirâtre et sombre, dont les yeux blanchâtres les regardaient avec une intensité profonde, comme si elle lisait dans leurs âmes et dans leurs cœurs.

« Voici donc ceux que tu as choisi, Miléna. Ton kâ-têt… »

Les mots anciens jaillissaient dans les lèvres de Sha. Kâ, l’esprit, la destinée. Historiquement, on retrouvait le kâdans la philosophie de l’Égypte antique, mais c’était une notion encore plus vieille. Le kâ-têt désignait un groupe uni par une cause commune, cette cause commune étant le kâ.L’Ombre connaissait plutôt bien ces notions.

« A partir de ce moment, il n’y a pas de retour possible. Pas d’abandon. Il vous est encore possible de renoncer. La porte derrière moi vous conduira sur la Voie. Soit vous la franchirez, soit vous mourrez. En vertu des rites, vous n’avez le droit de me poser que trois questions pour vous aider durant la Voie. Vous pouvez les poser à tout moment en vous contentant de m’appeler. Trois questions. Pas une de plus. »

Derrière Sha, une autre porte venait de s’ouvrir, donnant, elle aussi, sur la pénombre. Encore une fois, on pouvait presque entendre des murmures en venir… A moins qu’il ne s’agisse que du mugissement du vent… L’Ombre resta ensuite au-dessus des flammes, attendant que les trois individus se décident.

742

Les landes dévastées / Re : Une cible de choix [Sanguilia]

« le: dimanche 25 mars 2012, 22:13:40 »

La situation tendait à légèrement se compliquer. Sha pouvait le sentir. Zaäzel n’allait pas laisser deux puissantes Déesses s’infiltrer dans son antre sans réagir. Fort heureusement, l’Ombre pouvait compter sur le soutien de Natalia, qui avait plus ou moins le niveau magique d’un Archimage. Natalia avait amené avec elle d’autres magiciennes, ses disciples, et leur soutien n’allait pas tarder à se révéler indispensable. Sanguilia, qui était avec ses troupes, entreprit toutefois de se téléporter près de l’Ombre, qui sentit que sa consœur avait l’air aigrie. Ses attributs démoniaques commençaient à se réveiller alors qu’elle empoignait Sha par le bras, afin de la retenir.

« Sha, espère de traitresse, pourquoi tu m’envois au casse pipe, alors qu’a nous deux, on pourrait dominer la Terre sans aucune difficulté ?
 -  Ce n’est pas moi qui t’ait forcée à venir ici, trésor, répliqua Sha. Quant à conquérir ensemble, je trouve que… »

L’Ombre ne put toutefois terminer sa phrase, car Zaäzel attaqua. Il attaqua depuis le sol, et depuis le ciel, envoyant sur eux des astéroïdes enflammés et des espèces de monstres ressemblant à des rats, qui jaillirent des arbres environnants. Des Scavens. Ils dégageaient une odeur de putréfaction insoutenable. Sanguilia se téléporta à nouveau, tandis que les astéroïdes fondaient droit sur eux. Sans se laisser suspendre, Natalia planta son bâton dans le sol, et un bouclier se forma. Les astéroïdes s’écrasèrent violemment dessus, protégeant l’expédition, mais privant également Sha du secours de sa charmante magicienne contre les Scavens, qui fondirent sur eux.

« Le… Le bouclier est difficile à maintenir, Déesse !
 -  Cesse de te plaindre, et défends-toi ! »

Sha fit pointer sa longue lame rouge. Les Scavens avaient, à la place de mains, de longues griffes, et certains, au lieu de bondir sur les soldats pour les déchiqueter, se réfugiaient dans le sol, comme des espèces de taupes. Sha en vit un pointer vers elle, et tendit sa main vers lui, envoyant des espèces de tentacules noirâtres s’enrouler autour de ses membres, l’écartelant rapidement. Elle perdait plusieurs de ses hommes, déchiquetés par les lames acérées de ces monstres infernaux, tandis que les astéroïdes continuaient à s’écraser, faisant trembler le bouclier.

L’Ombre bondit vers un autre Scaven, et le décapita. Agile et rapide, l’Ombre n’était pas une Déesse complètement inutile, altérant magie noire et attaques physiques pour se battre. Elle sentit le sol remuer sous ses pieds, et posa sa main sur le sol, envoyant des décharges explosives à l’intérieur. Elle s’écarta ensuite de cette zone, tandis qu’un geyser de feu jaillit, éjectant le corps de calciné du monstre. Un autre bondit vers elle, et la griffa à la joue. Pestant, Sha l’égorgea avec sa lame, alors que la blessure, superficielle, se mit rapidement à cicatriser. Si les simples soldats qui composaient les troupes de l’Ombre peinaient à s’en sortir, les sorciers et les Orcs s’en sortaient plutôt bien. Altail se régalait, utilisant sa longue lame quand il en avait l’occasion. Il empoignait aussi dans le creux de sa main les têtes des Scavens, les broyant aisément, avant de balancer les corps sur le sol.

D’autres combattants jaillirent. Sha vit notamment un Scaven s’envoler sur une quinzaine de mètres, et, en tournant la tête, aperçut le couple que constituait Gunthel et Glodia. Un frère qui ressemblait à une espèce de géant démoniaque, et une sœur qui pouvait léviter dans les airs, et transformer son corps. Une espèce de femme élastique qui volait vers les Scavens, enroulant les corps de ses ennemis entre son corps pour les étouffer. Gunthel, de son côté, utilisait sa force brute pour les aplatir.

Le combat tourna donc assez facilement en faveur des Déesses, et les astéroïdes se calmèrent. Natalia et les mages étaient toutefois épuisées, et, sans la magie, investir la forêt de Zaäzel était tout simplement impossible. Sha n’était pas assez suicidaire pour s’y risquer sans avoir l’assistance de Natalia pour détecter les ondes magiques, les pièges, et tout ce qui pouvait les attendre à l’intérieur.

« Combien de temps te faudra-t-il pour te remettre ? » demanda l’Ombre à Natalia.

Cette dernière était épuisée, et se mit assez rapidement en position de lotus, fermant les yeux pour récupérer son mana.

« Un certain temps, Déesse… Zaäzel nous a envoyé une puissante attaque…
 -  Alors, repose-toi… Je vais en profiter pour mettre au point les choses avec Sanguilia… »

Sha se téléporta rapidement, atterrissant près de Sanguilia. Sans laisser le temps à Sanguilia de dire quoi que ce soit, Sha lui lâcha rapidement :

« Si j’avais l’intention de te tuer, Sanguilia, je ne m’embêterais pas à te mentir… Mes magiciennes sont épuisées, et elles ont besoin d’un peu de temps pour se remettre. En attendant, je te suggère d’arrêter de faire ta geignarde, et me dire ce que tu as sur le cœur. »

Elle rajouta ensuite avec un sourire en coin.

« Quant à dominer ensemble… Ma foi, pourquoi pas… Ton côté démoniaque et passionné est des plus intéressants... Et tu es suffisamment belle pour que je daigne t'avoir avec moi » fit-elle, promenant rapidement l'un de ses doigts sur les lèvres de Sanguilia.

Sha était assez hautaine envers elle, mais elle était après tout bien plus vieille que la Déesse... Et puis, elle aimait aussi l'énerver. Sanguilia était tellement mignonne, quand elle s'énervait !

743

Dictature d'Ashnard / Re : De l'aide ? ( PV SHA )

« le: dimanche 25 mars 2012, 22:11:49 »

Dans l’ombre des flammes vacillantes, Sha était heureuse. Lelouch se plongeait en elle avec une ardeur excitante, et elle le laissait faire. Ils étaient dans une obscurité de plus en plus prononcée. Quelques rares bougies autour de ce grand lit venaient les éclairer, mais c’était ainsi que Sha aimait se trouver. Dans la noirceur, dans les ténèbres… On y était tellement mieux, et elle poussait de longs cris de plaisir, sentant cet homme pétrir sa poitrine. Combien d’hommes, de femmes, de milliers d’individus, de dizaines de milliers, avaient pu ainsi s’occuper de son être ? Elle ne pouvait plus les compter, mais elle trouvait cela toujours aussi bon. Elle avait toujours aimé le sexe, de toute façon.

Entre deux élancements, Lamperouge lui demanda quand le transfert aurait lieu. Elle se contenta de lui sourire, avant de pousser un autre soupir. L’orgasme vient assez rapidement, et elle se laissa porter, descendant ses mains pour empoigner le postérieur du mage, les serrant, avant de remonter ses mains à hauteur de son cou, l’embrassant. Ses pupilles se voilèrent d’un noir absolu, alors que Sha poussa un hurlement qui n’était pas que sonore, mais également magique. Sa forme astrale se découpa avec sa forme humaine, et Sha jouit, répandant sa cyprine divine.

« Contrairement à ce que bien des gens pensent, mon cher, un rituel peut se dérouler de manière très simple. En l’occurrence, vous pourriez me contenter de ma cyprine, mais, comme je sens que vous êtes un homme qui veut plus que ça… »

Maintenant sa phrase en suspens, Sha inversa les rôles, ne tardant pas à se retrouver sur Lelouch, le sexe de l’homme se glissant entre ses cuisses. Un sourire espiègle aux lèvres, l’Ombre fit jaillir depuis l’obscurité ambiante des espèces de tentacules qui s’enroulèrent autour des bras de l’homme, l’immobilisant.

« Je pense que ça risque d’être assez désagréable pour vous… Mais, puisque vous insistez… »

Sha fit jaillir d’autres tentacules d’ombre depuis ses doigts, qui se faufilèrent dans la bouche de Lelouch. Plusieurs petits tentacules se glissèrent dans sa gorge pour se perdre dans son corps, tandis qu’un gros tentacule restait dans sa bouche, comme une espèce de verge. L’essence divine de Sha était un morceau de son ADN, et, s’il arrivait parfois qu’une goutte de cyprine puisse suffire, il existait des moyens de s’en assurer, comme ce qu’elle faisait en ce moment. Avec ses tentacules, elle rejoignait le corps de Lelouch. Ce dernier était totalement à sa merci, mais elle ne comptait pas le tuer. Le gros tentacule ne tarda pas à cracher un liquide qui avait pour but de se répandre dans le corps, les petits tentacules aidant à le véhiculer dans l’organisme, afin de conférer à Lamperouge ce que ce dernier recherchait : son essence divine.

Les rares candidats à cette expérience avaient pu dire qu’elle était particulièrement douloureuse. Sha espérait que Lamperouge réaliserait quel cadeau elle lui avait fait en lui autorisant à bénéficier de ce corps. L’excitation sexuelle devrait peut-être aider à faire diminuer la douleur…

… Ou pas.

744

Dictature d'Ashnard / Re : Pas le choix... quand faut y aller... [PV Sha]

« le: mercredi 21 mars 2012, 21:53:09 »

Miléna semblait avoir… Quelque chose sur le cœur. L’Ombre le sentit assez facilement, mais elle ne pourrait pas en savoir intuitivement les raisons. Certes, elle pouvait toujours s’immiscer dans son esprit, mais elle n’était pas sous sa forme divine, et Miléna avait l’air d’être une solide sorcière. Si elle s’infiltrait en elle, elle le saurait, et il y aurait une bataille, bataille qui risquait de dégénérer avec l’intervention de sa bande. En soi, Sha n’avait pas particulièrement peur de ces humanoïdes, mais elle craignait surtout que la bataille n’abîme son joli temple, et ne tue ses servantes. L’Ombre n’aimait pas qu’on se batte dans son temple, et elle laissa donc Mélina parler. Oui, elle semblait vraiment la haïr, ou haïr le monde entier. Sha s’écarta d’elle, retournant sur son trône dans un brouillard noirâtre, et l’écouta, croisant les jambes. Miléna voulait devenir plus forte afin d’aider sa bande à se venger… Se venger de quoi ? De qui ? Peu d’importance, mais Sha fronça délicatement les sourcils à plusieurs reprises, jusqu’à ce qu’elle estime que Miléna ait terminé son exposé.

« Pour commencer, ma chère, j’ignore tout de ce qui vous est arrivé. Pour le reste, comme vous semblez me rejeter, il me semble assez mal placé de demander mon aide parce que je suis « votre » Déesse. Il est exact que je suis la Déesse protectrice des sorcières, mais ça ne veut pas dire que j’aide celles qui ne veulent pas de moi. Si vous m’avez pris pour une divinité protectrice et bienveillante, alors vous faites fausse route. On ne me surnomme pas l’Ombre pour rien. »

Voilà qui avait le mérite d’être honnête. On ne doublait pas un Dieu, surtout pas Sha. L’Ombre ajouta néanmoins assez rapidement, ne voulant pas créer de quiproquos, ou énerver encore plus Mélina.

« Du reste, s’il est exact qu’une malédiction est une forme de vengeance, toute vengeance n’est pas une malédiction. Votre quête de haine et de vengeance ne m’apporte donc rien non plus. »

Un par un, Sha reprenait tous les arguments de Miléna pour les détruire, pour lui montrer en quoi ils étaient inutiles. Commercer avec un Dieu des ténèbres, c’était l’un des paris les plus difficiles. Les Déesses comme Sha étaient relativement exigeantes et pointilleuses. Elle poursuivit encore, en arrivant à la conclusion de son exposé.

« L’un de mes pouvoirs implique de révéler à mes sorcières qui le méritent leurs pouvoirs cachés, de les aider à devenir plus fortes. Mais, comme vous l’avez rappelé, vous n’êtes pas l’une de mes sorcières. Partant de là, je suis au regret de devoir décliner votre demande. Elle ne m’apportera rien, et je ne suis pas du genre à donner gratuitement. Néanmoins… »

Sha rajouta rapidement ce dernier mot, avant de laisser planer, dans un soupçon théâtral, un certain silence. L’Ombre finit par rajouter ce qu’elle comptait dire, une espèce d’alternative possible pour permettre à la sorcière d’obtenir ce qu’elle cherchait.

« Dans les profondeurs de ce temple, il y a une épreuve spéciale, qu’on appelle fort à propos la ‘‘Voie de la Sorcière’’. C’est une reconstitution des épreuves que je faisais du temps où j’étais Reine sur Terre… En des temps immémoriaux. Il s’agit d’une série d’arènes et d’épreuves dans les profondeurs de mon temple. Au bout de toutes ces épreuves, vous trouverez un autel, l’Autel du Pouvoir. Cet autel se compose de quatre monolithes avec des runes. En vous mettant au centre, vous pourrez disposer d’un plus grand pouvoir, puisque tel est votre souhait… »

La « Voie de la Sorcière » pouvait être tentée par n’importe qui, mais personne ne l’avait réussi depuis des années. Sha continua, donnant de plus amples explications.

« Vous aurez le droit d’avoir avec vous deux compagnons, mais seulement l’un d’entre vous pourra rentrer dans l’Autel du Pouvoir. Sachez toutefois que, si vous rentrez dans la Voie, vous n’aurez pas d’autres solutions que de la finir. Un abandon équivaut à la mort. Je vous laisse y réfléchir, Sorcière Miléna. Choisissez bien vos acolytes. Je vous attendrais dans l’Antichambre de la Voie. Si vous acceptez de traverser la Voie, signalez-le à Mirei. Autrement, vous pouvez repartir. »

Coupant court à ces explications, Sha se téléporta. De son côté, Mirei, la secrétaire de l’Ombre, chambellan du Temple, était adossée contre le rebord du mur, attendant les réactions de Miléna.

745

Dictature d'Ashnard / Re : Servitude volontaire [Shaïra]

« le: mardi 20 mars 2012, 15:10:25 »

Asuka était loin de considérer ce qu’elle vivait comme une punition. Au contraire, bien au contraire, elle voyait ça comme une espèce de récompense, un cadeau de la nature. Shaïra était autoritaire, violente et cruelle, mais elle semblait surtout ne l’être qu’envers les hommes. Étant Tekhane, Asuka pouvait aisément la comprendre, et qu’elle se serve des hommes comme casse-croûte ne la gênait que peu. Il arrivait même qu’elle tue des hommes pour le plaisir, lors d’interrogatoires musclés dans la rue. Elle n’allait donc pas se formaliser que Shaïra soit du genre à être extrémiste envers les hommes. La seule chose qui l’inquiétait un peu ici était d’avoir un enfant. Est-ce que l’accouchement serait douloureux ? Elle n’avait encore jamais été enceinte, mais elle savait que c’était une épreuve bien difficile. Néanmoins, Asuka ne fit pas part de ses doutes à la Lamia, se doutant bien que cette dernière savait ce qu’il convenait de faire. Shaïra agit en approchant ses lèvres de son épaule, et planta ses crochets dedans. Elle gémit lentement et faiblement, poussant un faible cri, avant de sentir son désir, déjà né, chauffer encore plus.

« Hiiii, Maîtresse ! Oh… »

Elle soupira longuement, et Shaïra agit. Elle fit venir du haut de sa queue un membre qu’Asuka reconnut, en se mordillant les lèvres. La seule chose qui pouvait présenter de l’intérêt chez les hommes : une verge ! Et quelle verge… Une vraie pièce de boucher ! Longue et grosse, elle présentait aussi des espèces de tentacules qui tournaient autour de cette surface vierge et ronde. Elle était effectivement grosse, et Asuka comprit l’intérêt de ce venin : lui permettre de supporter une pénétration qui risquait de s’annoncer particulièrement bestiale. Loin d’en avoir peur, Asuka était au contraire follement excitée, n’attendant qu’une chose : que la Lamia passe aux choses sérieuses.

Avant cela, cette dernière utilisa sa queue de telle manière qu’Asuka put s’allonger dessus. Plongeant son regard dans le sien, la soldate tekhane la regardait silencieusement, ses yeux ruisselant de désir. Elle n’attendait que ça, que ce moment magnifique où elle viendrait s’enfoncer en elle, où elle viendrait la faire souffrir, la faire hurler de plaisir et de douleur. Oh, ce serait merveilleux, Asuka n’en doutait pas une seconde ! La Lamia utilisa ses mains pour écarter les cuisses d’Asuka, cette dernière écartant déjà ses jambes, utilisant l’autre pour diriger son sexe affreux et enivrant.

« Oui… Me prendre comme une traînée, Maîtresse, c’est ça, c’est tout ce que votre petite humaine souhaite… »

Asuka s’exprimait lentement, sur un ton langoureux et sensuel. Alors que le moment approchait, l’appréhension pouvait se faire sentir en elle, comme à chaque fois, avant qu’on ne vienne la prendre. Quand sa Déesse avait utilisé son membre, Asuka avait cru qu’elle en deviendrait cul-de-jatte. Elle ne doutait pas qu’elle ressentirait la même chose avec Shaïra, et crut donc bon de préciser :

« Surtout, ne… Ne me ménagez pas… »

Précision sans doute superflue, mais la Tekhane se sentit mieux. Shaïra enfonça ensuite son membre en elle, et elle n’y alla effectivement pas avec le dos de la cuillère. Asuka poussa un cri de douleur en sentant ce membre énorme, persuadée qu’il ne pouvait pas rentrer. Il était bien trop gros, bien trop énorme ! Shaïra força le passage, et Asuka se sentit remuée dans tous les côtés, et se mit à hurler, à répandre des cris de douleur et de plaisir, vociférant de plus en plus, au fur et à mesure que la Lamia s’enfonçait en elle. Elle se faisait prendre avec brutalité, sentant ce membre se glisser par la force, écartant ses parois, ce qui lui arrachait des hurlements de douleur et de plaisir, les deux se cumulant. Ajoutons à cela l’effet du venin aphrodisiaque, et Asuka se retrouva rapidement à mouiller abondamment.

« Oh, haaaa, Maîtresse, ohhhhhhhhh !! » s’exclamait-elle.

Elle atteignit l’orgasme en un temps record, mais il ne fut qu’une annonce. Sa cyprine dégoulina, alors que son sexe s’enfonçait toujours plus violemment en elle, la faisant hurler à nouveau. Ses mains s’agrippèrent convulsivement au corps de Shaïra, s’appuyant sur elle, tandis qu’elle se sentait rebondir contre la queue de Shaïra. Il ne lui fallut que quelques minutes pour atteindre un second orgasme, mais il en fallait plus pour l’arrêter, pour la réfréner. Asuka se sentait dans un état d’excitation qu’elle n’avait jamais atteint, bien supérieur à ce qu’elle ressentait habituellement en ayant la possibilité de torturer un homme, de faire l’amour avec sa supérieure, ou même de voir sa Déesse.

« Encore ! Encore ! ENCORE ! » clama-t-elle.

746

Dictature d'Ashnard / Re : Servitude volontaire [Shaïra]

« le: lundi 19 mars 2012, 20:30:46 »

Parler de « résistance » pour qualifier le comportement d’Asuka était sans doute un peu exagéré. Cette dernière s’était pliée assez rapidement, dès qu’elle avait constaté deux choses simples. La première était que ses sorts magiques semblaient rebondir sur le corps de la Lamia, et la seconde était qu’elle pouvait à tout moment l’étrangler. Sa Déesse et son expérience de soldate tekhane l’avaient appris à se méfier des Lamias, surtout quand on était dans leur queue. Asuka s’était donc rendue sans hésitation, illustrant son caractère soumis, son statut d’esclave obéissante. La Lamia était non seulement empreinte d’un charme mystérieux et maléfique qui lui rappelait à bien des égards sa Déesse, mais aussi d’une fermeté et d’une autorité qui lui plaisait naturellement. Dans l’armée, on trouvait après tout deux types de gens : ceux qui dirigeaient, et ceux qui, serviles, obéissaient. Asuka se classait dans la seconde partie.

Elle retourna au niveau du sol, face au visage de Shaïra, excitée et heureuse. La Lamia l’avait rassuré ; elle ne mourrait pas si elle était sage et docile. Asuka rougit poliment. Plusieurs jours… Elle se mordilla les lèvres, alors que la Lamia promenait ses délicieuses mains sur son corps.

« Plu… Plusieurs jours… hoqueta Asuka. Je… J’essaierai de vous faire plaisir comme vous le méritez, Sha… Maîtresse Shaïra. »

La perspective contraire, mourir, ne la séduisait que peu, mais elle doutait d’avoir l’endurance nécessaire pour supporter les assauts de cette Lamia pendant plusieurs jours. Shaïra passa à l’action, empoignant les seins d’Asuka, qui gémit tendrement, avant de sentir ses serpents s’enfoncer dans ses intimités, la faisant soupirer et gémir.

« Maî… Maîtresse, oh… Vous… Vous donner un enfant, un beau bébé Lamia, est pour moi le plus grand des plaisirs, haaa… »

Sentir en elle les deux serpents était un véritable plaisir, et, avec ses mains, elle touchait ici et là le corps solide et ferme de Shaïra, descendant pour placer ses mains à l’emplacement de son postérieur, glissant vers le début de sa queue, se faisant également entreprenante et audacieuse. Écartant ses jambes, elle releva ses mains pour en glisser une sur la nuque de Shaïra, la caressant et la grattant, avant de rapprocher son visage pour l’embrasser sur les lèvres. Asuka était une soumise née, qui voyait en les hommes l’occasion d’exprimer sa frustration. Face à des femmes fortes, sa fierté s’écroulait rapidement, et son baiser en témoignait. Elle embrassa longuement Shaïra, avant d’embrasser son cou, remontant sur sa joue, la léchant, léchant sa belle peau grise, frottant son nez contre elle. L’une de ses mains agrippa le serpent qui se remuait dans son intimité, afin de l’aider à bouger, et elle mordilla avec ses dents la base du serpent, mordillant doucement, avant de l’embrasser et de lécher cette peau.

« Baisez-moi, lâcha-t-elle dans un soupir. Baisez-moi comme une traînée, Maîtresse ! »

Instinctivement, Asuka se dit que sa Déesse ne viendrait sûrement pas l’aider. Elle était bien trop heureuse et bien trop excitée pour ça, et se demandait même si Sha l’observait. Sur ce point, Asuka pouvait se rassurer ; du haut de son omniscience divine, l’Ombre savait instantanément tout ce qui se passait sur ses protégées, et une infime partie de son esprit complexe et vaste observait attentivement cette scène. Amusée, l’Ombre observait fugacement Shaïra, mais ne comptait nullement intervenir.

747

Dictature d'Ashnard / Re : De l'aide ? ( PV SHA )

« le: dimanche 18 mars 2012, 15:50:38 »

Lelouch jouait avec elle, la provoquait, la titillait. Fichu homme ! Elle se laissait faire, soupirant légèrement, son corps nu offert à tous les désirs. Il se désintéressa assez rapidement de ses pieds, retournant vers ses lèvres. C’était plus haut que ce qu’elle visait, et il rectifia assez rapidement le tir, écartant les solides jambes de la forme humaine de Sha. Il se permit une remarque en voyant qu’elle mouillait « déjà ». Elle se contenta d’un léger sourire avant de lui répondre.

« Ce corps est jeune, Lamperouge. »

Une phrase lapidaire, mais qui, de son point de vue, résumait tout. Sha avait un âge indéterminable, mais ce corps-là, bien moins… Dans un sens, c’était un avantage. Il alla s’attaquer à son intimité, lui offrant un cunnilingus qui la fit frémir. Elle se tortilla sur le lit, sentant ce dernier agresser son intimité, embrassant sa paroi, glissant sa langue en elle, répandant dans son corps des frissons d’excitation. Elle se devait bien d’admettre que c’était plutôt agréable. Un délicieux traitement, même si, de son point de vue, ce n’était pas ce qu’elle recherchait. Lamperouge se débrouillait bien, elle en convenait, mais elle avait déjà des esclaves et des servantes pour lui offrir ce genre de prestations. Il dut bien le sentir, car il finit par se redresser un peu, afin de la pénétrer, tout en lui offrant de ses doigts dégoulinants sa propre mouille.

Oui, Sha mouillait rapidement et beaucoup, mais ce n’était pas pour déplaire à ses partenaires. Sur ce monde, elle se sentait empreinte d’une incroyable puissance. Même si elle n’aimait pas les Dieux de l’Olympe, trop jeunes, trop têtus, trop arrogants, elle devait bien reconnaître que créer Terra avait été l’une des idées les plus géniales qui soit. Sur Terre, Sha se vidait de ses forces. Il lui avait fallu la force de Terra pour enfin parvenir à revenir dans le monde « réel », et non dans ce monde abstrait où elle végétait. Elle lui prit ses doigts, les mordant, avant de finalement le sentir se plonger en elle.

« Haaaa ! » s’exclama Sha.

Relevant ses jambes, elle les palqua solidement autour de son bassin, le sentant aller et venir à sa guise en elle, ce qui ne lui plaisait pas.

« En moi, reste en moi, c’est en moi que je te veux ! » ordonna-t-elle.

Sentir ce sexe en elle avait été comme une explosion, la vivifiant, la réveillant, faisant jaillir ses sens. Elle se sentait bien mieux, vivante, forte, puissante, alors que le plaisir s’insinuait rapidement elle. Elle avait beau être une Déesse des Ténèbres, ça ne l’empêchait pas de ressentir le plaisir le plus naturel du monde dans ces étreintes. Elle posa solidement l’une de ses mains sur la nuque du magicien, plaquant ses lèvres contre les siennes dans un baiser sauvage et ardent.

748

Dictature d'Ashnard / Re : Servitude volontaire [Shaïra]

« le: vendredi 16 mars 2012, 21:43:42 »

Une Lamia ! Par toutes les sorcières ! Asuka finit par rapidement comprendre à qui elle avait affaire ! C’était bien sa veine… Une Lamia ! Elle plaqua ses mains sans difficulté, parlant en sifflant, comme les serpents, la magie rebondissant sur son corps. Le corps des Lamia était extrêmement résistant, que ce soit contre les attaques magiques ou physiques. Asuka, si elle était une sorcière, soit une femme douée de pouvoirs magiques, n’avait jamais vraiment songé à suivre une instruction magique digne de ce nom, ne maîtrisant ainsi que des sorts élémentaires basiques. Elle sentit une force dantesque l’écraser, et eut un frisson de peur intense. Une terreur s’empara d’elle quand l’extrémité de la queue de la Lamia s’enroula autour de son cou, la soulevant. Elle se mit à craindre que la Lamia ne la balance contre un mur pour la tuer, mais elle se contenta de la suspendre. Asuka ne se doutait toujours pas que la Lamia ne cherche à la violer, interprétant sa nudité comme une facilité pour la dévorer. Ses mains s’enroulèrent autour de sa queue, dans un effort futile de la relâcher en tirant dessus. Une peine perdue, et Asuka se tortilla en l’air.

*Elle… Elle va m’étouffer ! Au secours ! Sha, ma Déesse, je vous en prie, je ne veux pas mourir ainsi !*

Shaïra se mit alors à parler, parlant sur ses intentions.

« Par contre, Shaïra va te prendre par tous les orifices que tu possède, cela, c'est certain, ssssssssssssss. »

Shaïra… Un nom de Lamia… Dire qu’Asuka se calma fut sans doute assez exagéré, mais elle se sentit au moins rassurée sur un point. Elle n’allait pas mourir, mais cela n’empêchait pas qu’elle désirait vraiment que Sha, sa Déesse protectrice, n’intervienne. Néanmoins, l’Ombre n’intervenait pas vraiment sur demande. Shaïra se mit alors à agir, et Asuka frémit en sentant ses mains se poser sur ses jambes, son visage s’approcher de son intimité. Elle baissa légèrement les yeux, continuant à se cramponner  à la longue queue de la Lamia. Elle poussa alors un cri en sentant sa langue se faufiler dans son trou, et atteindre son clitoris.

« No… Aaaaaahh !! »

Les serpents qui partaient de la chevelure de Shaïra se déployèrent alors, et elle en sentit un frotter ses fesses avec sa langue, lui faisant pousser des petits cris. Même si elle avait juré allégeance à Sha, Asuka restait une Tekhane, qui, en tant que telle, n’était pas spécialement habituée à ces créatures médiévales, comme les Lamias. A Tekhos, il n’y avait pas de Lamia, et sentir des serpents siffler près de ses fesses n’était pas spécialement pour la rassurer. Un second serpent vint jouer avec ses seins, et elle poussa de nouveaux cris, tant de peur que d’un plaisir naissant. Ses joues commençaient à rougir, et une chaleur sourde se mettait à naître dans son bas-ventre. Essayant de reprendre ses esprits, Asuka alla approcher ses doigts de ce serpent. Elle tremblait nerveusement, et le toucha délicatement, avant de replier rapidement ses doigts. Le serpent jouait avec sa belle poitrine, et Asuka poussa de nouveaux gémissements.

En soi, que Shaïra ait tué ses collègues ne la dérangeait pas. Elle l’aurait probablement fait, de toute manière, ne serait-ce que pour apprendre à ces minables comment se comporter en tant que soldats. Elle essaya de regarder Shaïra, tandis que ses cris devenaient de plus en plus heureux. Elle finit totalement par le relâcher la queue entourée de son cou, et approcha son autre main de l’autre serpent, caressant son crâne.

« Je… Vous… Est-ce que vous me laisserez partir, si… Si je m’offre à vous ? » demanda-t-elle en rougissant.

Une perspective effrayante. Pour Asuka, c’était comme être zoophile, ou presque ! Néanmoins, ses options étaient plutôt limitées. L’Ombre avait répondu par son silence, mais Asuka était sûre que sa Déesse observait ce qui se passait. De là à se dire qu’elle interviendrait si sa vie était menacée, il y avait un pas à ne pas franchir. Asuka était seule, et seule sa beauté lui avait perdu de ne pas être le casse-croûte de cette belle et redoutable Lamia. Elle devait au moins reconnaître la justesse des propos de l’Ombre quand elle avait affirmé que la beauté était la principale qualité du sexe fort.

749

Dictature d'Ashnard / Re : Servitude volontaire [Shaïra]

« le: vendredi 16 mars 2012, 20:05:49 »

Asuka avança silencieusement, regardant à droite et à gauche, cherchant des traces et des signes. Les cadavres étaient là, et elle ne vit à aucun moment Shaïra bondir. Elle sentit cette dernière s’approcher, mais elle n’eut même pas le temps d’analyser ce déplacement comme un danger immédiat que quelque choses’enfonça dans sa cuisse, la faisant gémir.

« Urf… s’exclama-t-elle. Mais que… ?!”

Une torpeur s’empara du corps de la belle blonde, qui se sentit basculer. Une lumière vive l’aveugla, ses jambes se dérobèrent sous son poids, et elle s’écrasa, sans plus de cérémonie. Ce qui suivit fut ensuite pour elle le noir complet, soit quand Shaïra la pelota, et l’amena dans les grottes souterraines du temple, probablement à un ou deux kilomètres sous le sol. Asuka n’eut que de vagues sensations, jusqu’à ce que le venin se dissipe…

Lorsqu’elle reprit contrôle avec la réalité, Asuka vit sa vision se brouiller, se matérialiser. Un rocher semblait lui être tombé dessus, car on l’écrasait… Mais un rocher, c’était dur, non ? C‘était rugueux, coupant, tranchant, alors que ce rocher-là était chaud et plutôt doux… Elle cligna faiblement des yeux, reprenant peu à peu ses esprits. Le temple… La patrouille « Oméga », la mission d‘exploration… Mais qu’est-ce qu’elle faisait là, par l’Enfer ? Avait-elle été piquée par un insecte quelconque ? C’est à cet instant que la vision d’Asuka et ses oreilles lui permirent d’entendre une voix sifflante, et de voir une femme collée contre elle.

« Réveille toi petite coquine, Shaïra n'a pas l'intention de baiser un cadavre inanimé.
 -  Hein ? Mais que… ?! »

Asuka vit alors un visage grisâtre, un œil rouge, et un autre derrière un bandeau avec un cache rouge. Un visage joli, mais qui, si près de son visage, déclencha instantanément en elle un frisson de peur. Ses doigts réagirent instantanément, répandant des éclairs qui se mirent à danser sur le corps de cette femme.

« Qui êtes-vous ?! s’exclama-t-elle sur un ton paniqué. Qu’est-ce que vous me voulez ?! Lâchez-moi ! Au secours !! »

La Tekhane prit alors conscience qu’elle était nue, et tenta de pousser cette femme, mais sans y parvenir. Elle remarqua alors que cette femme n’avait… N’avaitpas de jambes, mais une espèce de… De pilier doux qui effleurait ses jambes. Asuka se mit alors à paniquer. Elle n’avait pas vraiment entendu ce que Shaïra avait dit, et se mit à craindre que ce monstre ne cherche à la manger.

« Lâche-moi, sale monstre ! Je ne te laisserai pas me bouffer ! »

Suivant cette injonction, Asuka envoya de nouvelles rafales électriques.

750

Dictature d'Ashnard / Servitude volontaire [Shaïra]

« le: vendredi 16 mars 2012, 16:21:54 »

« Ordinateur, calcul du temps restant lâcha la voix fluette mais ferme d’Asuka.
 -  Vous êtes à 4.5 kilomètres du point d’arrivée, Lieutenant Asuka. »

Sous son casque rouge, dans son uniforme militaire rouge, Asuka filait à toute allure, gaz ouverts, à travers une espèce de jungle touffue. Elle était aux extrémités du territoire tekhan, près des landes sauvages et autres terres barbares et anarchiques hantées par des monstres et des barbares, des païens qui croyaient les femmes inférieures. Asuka regarda brièvement l’ordinateur de bord de sa moto, comprenant un système GPS intégré, qui l’envoyait près du dernier endroit où la patrouille Oméga-15 avait envoyé un signal de détresse. Asuka étant alors le Lieutenant le plus proche, l’armée lui avait demandé d’aller voir ce qui se passait, tout en assurant qu’un détachement serait en route. La patrouille Oméga-15 n’attirait cependant pas beaucoup l’alerte, pour plusieurs raisons. D’une part, c’était une patrouille exclusivement composée de mâles, soit des unités sans grande importance, et, d’autre part, ils étaient dans une zone relativement paisible, loin des Formiens. Une jungle grande où il n’y avait normalement rien d’autre à craindre que des animaux sauvages.

Officiellement, Asuka suivait ici une piste sur une enquête personnelle. En réalité, l’enquête était terminée longtemps, et la petite frappe qu’elle avait arrêté avait vécu ses dernières heures ici. Elle avait enterré ce qu’il restait de son corps. Un simple voleur, mais c’était bien suffisant pour qu’Asuka accomplisse ses engagements vis-à-vis de sa Déesse. Et elle devait bien admettre que ça avait été particulièrement jouissif. Maintenant, elle n’avait plus qu’à retrouver ces bons-à-riens qui avaient probablement du être effrayés par une araignée, ou quelque chose d’autre.

La moto d’Asuka filait à travers un sentier ancestral, et s’arrêta en approchant d’un ravin. Les motos lumineuses de la moto rouge s’arrêtèrent rapidement, et elle contempla la structure en pierre qui se dressait au centre du ravin, dans les profondeurs. Elle était recouverte par la végétation. Retirant son casque, Asuka laissa ses longs cheveux se dégager, et utilisa des jumelles. C’était un grand bâtiment en pierre abandonné. Elle vit bien des entrées, des parties de mur effondrées, et repéra, à l’entrée du bâtiment, le van blindé d’Oméga-15, avec le logo « OMEGA » inscrit dessus.

« Le véhicule a l’air abandonné depuis plusieurs jours nota-elle à l’attention de l’enregistrement de bord, qui faisait généralement office de rapport. La structure ressemble… Je ne saurais pas trop dire ce que c’est. C’est trop gros pour être un temple. En tout cas, c’est un vestige, peut-être de l’ancienne civilisation tekhane, ou d’une autre société. Si ces cons sont tombés dans un trou, je vais les… Hum… »

Se penchant vers son ordinateur, Asuka effaça la dernière phrase, et commença à descendre. Il y avait sûrement un autre chemin pour rejoindre le bas, mais elle ne voulait pas abîmer sa moto. Elle emporta avec elle un microphone, une arme de poing, et descendit le long d’un sentier délicat et étroit, jusqu’à arriver devant le van. Il n’était pas fermé, et elle l’ouvrit, consultant l’ordinateur de bord.

« Le signal d’urgence n’est pas transmis directement depuis le van, mais depuis un transmetteur. Je vais essayer de remonter l’origine du signal pour savoir d’où il émet précisément. »

Là encore, Asuka pianota sur des touches, et obtint l’origine du signal. Elle utilisa l’ordinateur intégré dans son armure pour en remonter l’origine, et regarda cette grande bâtisse. Mine de rien, ce décor lugubre lui faisait penser à une espèce de prison. A moins qu’il ne s’agisse d’une grande bâtisse d’habitation… Asuka sortit son arme, vérifia le chargeur, ôta le cran de sûreté, et avança à l’intérieur du bâtiment, suivant le signal émis par le transmetteur. C’était un lieu idéal pour de la contrebande. Oméga-15 était peut-être tombée sur des pirates. Rien n’était impossible, après tout, et c’était l’hypothèse la plus logique. Asuka avança dans de longs couloirs sombres et ténébreux, utilisant sa lampe pour avancer. En voyant d’antiques barreaux, elle comprit qu’elle se trouvait effectivement dans une ancienne prison. Quelques ossements témoignaient des années et des années qui s’étaient écoulées ici. Asuka trouva des escaliers devant un couloir effondré, et monta l’escalier. Il n’y avait visiblement personne, et elle ne vit que quelques serpents. Il était étrange de ne voir encore aucun insecte, aucune araignée. C’était très curieux, étrange, anormal. Asuka se mordilla les lèvres, et suivit un long couloir, évitant le sol éventré. La Tekhane finit par se rapprocher de l’origine du bruit, sentant quelque chose d’anormal.

*Ma magie sera sûrement plus utile que ce pistolet… Je sens une présence assez austère ici…*

La jeune femme finit par atteindre une sorte de grand trou, où elle aperçut, en contrebas, en balayant avec sa lampe, des tas d’ossements, et des chairs en putréfaction. Un anthropophage ? Asuka comprit alors qu’il y avait probablement un monstre ici, et qu’elle était arrivée, si ce n’est dans son nid, au moins de garde-manger. Le transmetteur avait été balancé avec des vêtements déchirés, mais aucune trace des cadavres. Depuis cette position, Asuka commença à descendre le long des sols effondrés.