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Messages - Sha

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Les landes dévastées / Re : Une cible de choix [Sanguilia]
« le: lundi 23 avril 2012, 14:47:29 »
Avec Sanguilia, l’Ombre avait rapidement compris qu’il ne fallait pas y aller par le dos de la cuillère. Elle était une Déesse, mais aussi une démone. Comme le disait un vieil adage, pour faire la paix avec un démon, il fallait déterrer la hache de guerre. Voilà pourquoi Sha n’avait aucune hésitation à envoyer son membre aussi loin que possible dans la bouche de cette terrifiante femme. Elle provoquait en Sha des frissons de plaisir que cette dernière n’avait pas ressenti depuis fort longtemps. Elle pouvait en effet se lâcher, sans avoir peur de mutiler Sanguilia, et mordait ainsi pleinement sa queue. Elle sentait le sang de Sanguilia jaillir de sa queue, avant que celle-ci ne s’enfonce dans la gorge, l’étouffant délicieusement, faisant vibrer tout son corps. La sodomie de la nymphe avait de plus eu cet avantage d’offrir à Sha une belle érection, dont Sanguilia profitait pleinement.

Cette dernière rompit alors cette intense fellation, afin de s’empaler sur Sha, qui la laissa faire. Sanguilia alterna alors entre de voraces baisers et d’intenses pénétrations avec sa queue, faisant gémir Sha. Elle fut ouverte à l’intérieur de sa bouche, mais, tout comme Sanguilia, son corps pouvait rapidement cicatriser.

« Aaaaaah, par les Dieux, ta queue me déchire l’intérieur, j’ai trop bon. »

« J’ai » ? Diable, Sanguilia en perdait même son latin ! Sha ne dit rien, car elle n’était pas vraiment en état de parler, se contentant de pousser des cris, envoyant des impulsions magiques de plaisir, des espèces de vents ombrés qui soufflaient les bougies et les chandelles. Elle avait pour le coup une magnifique érection. Sa verge était enfoncée dans les profondeurs du corps de Sanguilia, et c’était toute sa verge qui était en elle. Sanguilia heurtait en effet les testicules de l’Ombre, et, à leurs cyprines respectives, des gouttes de sang venaient. Difficile de savoir à qui appartenait ce sang : celui d’Asilia, quand Sha l’avait sodomisé avec brutalité ? Celui de Sha, pour cette fellation tranchante ? Ou celui de Sanguilia, vu la profondeur du membre de Sha ? Inconsciemment, Sha utilisait en effet ses sorts de magie rose pour durcir son membre et accroître son érection, ce qui, mine de rien, était excessivement douloureux. Une érection était, en temps normal, douloureuse, mais quand, en plus, la magie s’en mêlait...

L’Ombre sentit Sanguilia s’abandonner. Tout le sexe de l’Ombre se recouvrit de la cyprine de Sanguilia, et c’était un contact délicieux. Sanguilia se retira ensuite de Sha, qui entreprit de se redresser, voyant cette dernière se mettre à quatre pattes... Sha se retenait effectivement de ne pas jouir, afin de prolonger ce moment encore plus. Elle vit ce corps délicieux, ces fesses offertes, et un long soupir s’échappa des lèvres de la Déesse des Sorcières.

« Allez fait pas te timide et viens me prendre comme une bête. »

Peu avant, elle avait dit de l’« ensemencer », ce qui, pour Sha, revenait à dire qu’elle voulait d’elle un bébé. Sha n’était pas sans ignorer que les Dieux grecs avaient cette manie de faire des gosses partout, mais, si le sperme de Sha pouvait effectivement féconder, elle préférait limiter ses enfants. Même avec Sanguilia. L’Histoire montrait que les enfants étaient souvent les pires menaces pour les parents. Cette autre phrase la sortit fort heureusement de sa surprise, et elle se permit un léger sourire en s’approchant du derrière de Sanguilia, plaçant ses mains sur sa peau, la griffant.

« Comme une bête, hein ? Sache que, chez moi, les bêtes, on les encule ! »

Et, disant ça, Sha alla désormais, après avoir exploré le fondement de la nymphe, explorer celui de sa mère. Son membre heurta son cul, plongea entre ses fesses, et elle tira sur le corps de Sanguilia pour que son sexe se force un passage. Douloureux... Diable, ça devait être très douloureux pour Sanguilia, mais chacun des cris que cette dernière poussait encourageait Sha, dans une excitation perverse, à la prendre encore plus violemment. Elles baisaient devant le lit, qui était déjà ravagé, sur une espèce de moquette rouge, et Sha finit par jouir.

« Haaan ! s’exclamait-elle. Aaaaah, ton petit cul est divin, ma Déesse ! »

Son sperme explosa en elle, giclant dans son corps, et Sha soupira longuement. Comme un homme, son érection retombait, car les effets de la magie rose se dissipèrent. Oh, le sexe ne disparut pas, mais l’érection fut moins intense. Sha resta néanmoins dans le cul de Sanguilia, continuant à remuer un peu plus lentement son bassin, avec un sourire rêveur sur les lèvres.

« Hum... Je pourrais faire ça pendant des jours entiers, Sanguilia... Mais tu sais ce qu’on dit : avant le réconfort, il y a l’effort. Je te promets de te baiser pendant des jours lorsque nous aurons purifié cette région, et que nous marcherons ensemble sur l’Olympe. Tous les Dieux qui t’ont brisé et trahi, nous les ferons plier avec nos pouvoirs et les armes de cette Tour... Vois cette séance comme un avant-goût de ce qui t’attend... »

Sha retira son sexe du fondement de Sanguilia. La Déesse était en sueur, et contempla son lit massacré. Les couvertures étaient trempées, déchirées par endroits, et elle se retourna vers Sanguilia. Elle fut tentée de l’inviter à dormir avec elle, car l’Ombre aimait bien dormir avec le corps chaud de ses amants, mais la Déesse avait aussi une fille. Peut-être qu’elle préférait passer sa nuit avec sa progéniture.

*De toute façon, je pense qu’Asilia nous rejoindra toute seule...*

Assise sur le rebord du lit, Sha parla donc :

« Sache que je n’aime pas dormir seule, surtout après avoir dispersé ma semence dans le corps d’une aussi belle Déesse... »

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Complexe d'études secondaires et supérieures / Re : Fumble [PV Sha]
« le: dimanche 22 avril 2012, 19:29:56 »
Entre les caresses de l’Ombre, Zoé lui avait, de sa voix tressautante, posé une question :

« Z'est peut être parce que je zuis une zorzière que j'ai pu trouver ce grimoire ? Une perzonne ordinaire n'aurait même pas mis la main dessus zi za ze trouve... »

Elle avait une espèce d’accent allemand assez curieux... Une espèce de cheveu perpétuel sur la langue. Sha ne lui répondit pas sur le coup, préférant caresser ce visage parfait. Peu à peu, Zoé se détendait. Non seulement elle comprenait qu’elle ne risquait rien, mais elle réalisait également qu’elle pouvait avoir des cadeaux dépassant de loin ses espérances. La robe de cérémonie de Zoé glissa de ses épaules, révélant son superbe corps dans toute sa nudité. Elle embrassa alors la Déesse. Sous cette forme, le plaisir sexuel était pour l’Ombre inexistant. Elle n’avait pas une forme physique, mais plutôt une forme spirituelle ; impossible de mouiller, mais elle pouvait sentir le plaisir de sa partenaire, et ce plaisir lui faisait également plaisir. Sha se contenta donc de l’embrasser, tandis que ses jambes s’enroulèrent autour des jambes de Zoé, l’emprisonnant, lui permettant de mieux sentir sa chair. Au fur et à mesure qu’elle l’embrassait, les souvenirs lointains affluaient.

« Oui... Et à la fois non, ma fille... Ce n’est pas un livre qu’on trouve dans une librairie, mais j’ignore comment tu l’as trouvé... Quant à tes anciennes vies... »

Elle l’embrassa à nouveau, et caressa une nouvelle fois avec ses doigts les lèvres de Zoé. De nouvelles flammes les entourèrent. Les flammes brûlantes de la passion, de l’amour, du désir. Dans les relents des flammes, dans les craquements des braises, on entendait des cris et des gémissements Les flammes dessinèrent un lit, des formes langoureuses. Une femme était au centre d’un lit, et ses cris faisaient remuer les flammes. Des formes, multiples, massives, démoniaques, l’entouraient.

« La vie, Zoé, est une longue rivière, un courant qui connaît des rapides et des infléchissements, des cascades et des chutes. Dans ta dernière existence, tu étais une Comtesse... Une richissime Comtesse occidentale qui a vécu pendant des siècles, et qui organisait des orgies chez elle, invoquant des dizaines d’incubes et de succubes pour toi et tes partenaires. Dans cette vie, tu m’avais fidèlement servi, créant des lieux de culte, réunissant des sorcières pour les protéger. »

Le plaisir suintait de ces flammes, et le feu finit par mourir. L’une des mains de l’Ombre alla masser l’un des seins de Zoé, tirant dessus, le caressant tendrement. Sha poursuivit, sentant les troubles, les questions de cette femme :

« Je ne suis pas ta mère biologique, mais je suis la Déesse de toutes les sorcières, même de celles qui ne me reconnaissent pas... Ceci fait de toutes les sorcières ma famille, et donc de toi l’une de mes filles... Dans tes vies, tu m’as servi. Dans celle-ci, tu verras la gratitude de ta Déesse. La luxure a toujours été ton point fort. C’est pour ça que tu as toujours été si belle... Et je vais te récompenser par la luxure... »

Sha approcha ses lèvres de l’oreille de Zoé :

« Je vais t’amener chez moi, près de mon véritable corps, et j’honorerai comme il se doit la beauté de ton corps... »

Sha continua à la serrer, et les deux femmes se téléportèrent ensuite. Zoé se retrouva sur un énorme lit dans un endroit assez sombre, où quelques bougies vacillantes permettaient de voir les contours d’un lit massif, dans un endroit qui semblait respirer la puissance et le plaisir. De l’encens s’échappait ici et là, et la forme astrale de Sha ne tarda pas à réapparaître, flottant autour de Zoé.

« Là... »

Elle l’embrassa à nouveau, et s’envola près de son corps. De sa forme humaine, qui semblait endormie.

« Ma forme physique te plaît-elle ? Je sais que tu as toujours été assez exigeante... C’est pour ça que tu as toujours préféré la force et l’endurance des incubes, plutôt que des serviteurs que tu avais... »

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Complexe d'études secondaires et supérieures / Re : Fumble [PV Sha]
« le: dimanche 22 avril 2012, 17:45:48 »
« Q... que me f...faudra-t-il f... faire ?... »

La lycéenne était complètement paniquée. L’Ombre était plus ou moins convaincue que Zoé aurait tout accepté pour survivre. Sha ne lui répondit donc pas sur le coup, se contentant de se poser devant elle, lui offrant la vue de son dos. Les immenses cheveux de Sha se mirent alors à retomber sur son dos, tombant si bas qu’ils atteignaient ses genoux et ses chevilles. L’Ombre ne lui répondit pas sur le coup, se contentant de fermer les yeux pour en apprendre plus sur elle, pour lire dans ses anciennes incarnations.

« Tu n’auras rien à faire, petite sorcière, finit-elle par lâcher. Tu m’as déjà servi dans tes anciennes existences, même si tu ne t’en souviens plus. Mais moi, je m’en souviens, et j’ai promis, un jour, de te récompenser. Relève-toi donc, petite, car une sorcière ne se couche pas devant les autres. »

Elle attendit que Zoé obéisse pour tendre ses mains vers elle. Sha caressa le visage de Zoé, à hauteur de ses joues, avant de glisser sur ses lèvres et sur son nez. L’Ombre ressentait le pouvoir de Zoé, ses facultés, ses désirs, ses craintes, sa peur que la Déesse ne la tue, et elle décida de rapidement lever certaines ambiguïtés :

« Sois sans crainte, enfant ; mes filles ont bien trop souffert à travers les âges pour que je puisse te faire du mal. Tu es une sorcière, et je sens que ce monde te fascine... La magie noire, la sorcellerie, les invocations... Je sens tes doutes et tes craintes. Mais tu es une sorcière. Le fait que ce livre ait accepté de te livrer ses secrets en est la preuve. Une humaine normale aurait eu beau tracer des lignes avec son sang, sacrifier une poule, et prononcer avec exactitude les mots, il ne se passerait rien. »

Et, tout en parlant, Sha continuait à caresser le visage de Zoé, avec tendresse et douceur, enfonçant ses doigts dans sa bouche, caressant ses dents, jouant avec ses mèches de cheveux. Elle sentait les résolutions de Zoé, comme abandonner ce qu’elle faisait.

« Tes pouvoirs sont un don, chère enfant. Si tu acceptes de me servir, je pourrais réveiller à toi tes anciens souvenirs, et t’apprendre des sorts que tu aimais jadis utiliser... Conserver une jeunesse éternelle... Et bien d’autres choses... »

Sha retira ensuite ses mains de la tête de Zoé, et approcha son visage du sien. Elle ne lui mentait pas. Zoé n’avait sans doute jamais reçu une formation magique, mais elle avait ça dans le sang. Le pouvoir des sorcières... Quelque chose qu’on ne pouvait pas apprendre facilement, et qu’on ne pouvait pas faire « par hasard ». C’était dans ses veines, dans ses gènes, dans son corps. Elle avait beau se persuader de ne plus jamais y retoucher, tenter de se convaincre que ce n’était qu’une envie passagère, quand on invoquait des incubes, ce n’était jamais passager.

L’Ombre alla alors l’embrasser. Elle était belle, c’était indéniable. Comment pouvait-elle croire que l’Ombre pourrait blesser une si belle femme ? Elle scella ses lèvres sur les siennes, dans un long et délicat baiser, caressant le dos de Zoé, avant de rompre ce baiser.

« Tu es ma fille, petite femme... Je ne te ferais jamais le moindre mal, j’en suis incapable. »

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Les landes dévastées / Re : Une cible de choix [Sanguilia]
« le: dimanche 22 avril 2012, 17:45:45 »
Sanguilia ne tarda pas à se débarrasser d’Asilia. Comblée, la nymphe commençait en effet à répandre dans l’air les délicieuses odeurs de sa mouille parfumée. Dans la mesure où la nymphe ne cessait de jouir, sa mère estima donc qu’il était temps de s’en débarrasser. Avec surprise, Sha, qui avait son sexe solidement enfoncé dans le postérieur de la nymphe, se retrouva soudain à l’air libre. Elle en frémit, étonnée, et reprit ses esprits quand Sanguilia s’approcha d’elle. Prédatrice, la Déesse lâcha :

« Tu ne peux plus t’échapper ma belle, maintenant, c’est entre toi et moi. »

Une telle phrase fit sourire l’Ombre. Un sourire malicieux. Sha était excitée. Faire l’amour avec une Déesse, surtout une femme comme Sanguilia, c’était quelque chose. Zäazel et ses machinations étaient bien éloignés de son esprit conscient. Seule cette femme à la poitrine magnifique, et à l’esprit sadique et pervers, comptait. « Viens », semblait dire les yeux de l’Ombre. Et Sanguilia répondit à cette invitation, se ruant sur la jeune femme. Elle attrapa son sexe, masturbant ce dernier. Sha avait déjà une solide érection, et sentir cette main puissante remuer son membre manqua la rendre folle. Elle en serra les couvertures, allongée sur le dos. Sous son pénis, son intimité était encore visible, ce que Sanguilia réalisa, s’attaquant à cette dernière, tout en commençant une délicieuse fellation.

« Je vais m’occuper de toi comme une Déesse le mérite.
 -  Haa ! s’exclama l’Ombre. Je te rendrais la pareille... Sois-en sûre... »

La sodomie sur la nymphe avait laissé à ce sexe de belles marques rouges. Elle avait du forcer le passage, compte tenu de la taille de son engin, et de l’étroitesse du cul de la nymphe. Il en résultait donc fort logiquement de belles marques, et sentir les lèvres de Sanguilia dessus, sa langue, ses dents... Tout en sentant aussi ses doigts s’enfoncer dans son intimité, c’était... Comme si elle cumulait à la fois le plaisir d’un homme et celui d’une femme... C’était donc très excitant, mais l’Ombre en voulait plus. Sa cyprine s’échappait très faiblement de son intimité, l’essentiel étant drainé par son pénis, et elle se mit à parler.

« Ta... Ta queue, Sanguilia... Amène-là moi, je veux la sentir... Dans ma bouche... »

La longue queue de Sanguilia se releva, décrivant un arc pour se planter dans la bouche de Sha, qui l’accueillit avec ses mains pour la guider. C’était une belle queue, relativement grosse. Elle comprenait mieux pourquoi Asilia avait joui en un temps record, avec un tel membre dans son con. Il y avait de quoi épuiser n’importe quelle nymphomane, à vrai dire. Sha suça cette queue, la mordilla, l’enfonça dans sa gorge. L’une de ses mains maintenait cette dernière, et l’autre était plaquée sur la tête de la Déesse du Chaos, afin de veiller à ce qu’elle fasse, elle aussi, quelques gorges profondes. Sentir sa virilité masculine dans les profondeurs de cette belle bouche, bien au chaud, c’était tout ce que l’Ombre demandait. Elle avait bien du mal à se retenir de ne pas mordiller ce qu’elle avait entre les lèvres, tant elle était excitée.

*Ce que ça peut être bon... Par les ombres, j’ai eu beau le faire des millions de fois, je ne m’en lasse toujours pas...*

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« Je suis heureuse de voir que le village se porte bien...
 -  Comment aurait-il pu en être autrement, Déesse ? Vous êtes notre mécène... Vos investissements ont permis de rénover les maisons, et nos boutiques magiques fournissent au Conseil de quoi vivre...
 -  Tous les fonds sont mis en commun ?
 -  Oui... Le concept de « propriété privée » est une tradition essentiellement romaine répliqua la sorcière avec un soupçon de dégoût. Voilà pourquoi nous la rejetons... »

A chaque soirée, tous les commerçants remettaient tous leurs fonds dans la caisse municipale centrale, qui était un gros coffre au milieu du Bosquet. Aucune des maisons de cet endroit n’appartenait véritablement à une sorcière. Ils faisaient tous partie de la propriété commune du Bosquet. Un mode de fonctionnement assez atypique, mais qui, sur une aussi petite communauté, soudée par une histoire commune et par les indéfectibles liens de la magie et de la liberté, fonctionnait plutôt bien. Sha se tenait dans ce qui faisait office de mairie, à savoir la Salle du Conseil, une petite pièce avec des chaises en rond, observant les livres de comptes tenus par les sorcières. Sha portait un long manteau noir, sans rien en-dessous. Elle n’avait pas trop eu le temps de vraiment se reposer dans ce village.

« Je suis ravie », lâcha-t-elle en refermant les livres.

Sous sa forme humaine, elle descendit les marches. Ce soir, il y aurait une cérémonie, et elle avait promis aux sorcières du conseil de se montrer sous sa forme divine. Une promesse divine... Immédiatement, des sous-vêtements vinrent presque instantanément recouvrir ses parties intimes, et elle observa la place centrale.

« Il n’y a donc pas de problèmes...
 -  Il y a toujours des problèmes, mais nous savons les contrôler... Entre les sorcières, le commérage est une plaie, de même que les sorts que certaines sorcières se lancent sur d’autres sœurs... Elles n’ont pas vécu ce que nous avons vécu, et nous essayons d’être clémentes avec elle, même si... »

La sorcière fut interrompue dans son explication par un cri qui semblait émaner de la forêt. Un rugissement furieux, que Sha identifia aussitôt comme appartenant à Gunthel. Il n’y avait que lui pour disposer d’une voix aussi puissante. Sha se téléporta instantanément, espérant que ce dernier n’avait pas attaqué une sorcière. Si tel était le cas, il risquait de souffrir... Gunthel était un excellent guerrier, mais il avait en lui des pulsions de rage qui le rendaient difficilement contrôlables. Même Glodia avait parfois du mal à le calmer, sans parler de Sha, qui devait utiliser ses capacités télépathiques...

Gunthel n’avait cependant rien fait de mal. Devant la rivière, le colosse, assis, soupirait en écrasant de petits cailloux entre ses mains, trouvant cela plus intéressant que tenter de faire du ricochet. Tout ce bonheur ambiant le dégoûtait. Il avait le blues du démon, ce sentiment de solitude et de nostalgie qu’un démon ressentait quand il était dans un lieu qui semblait aussi inintéressant que celui-là. Où étaient donc les Orcs ? Les têtes à fracasser entre elles ? Le souffle de la magie, de la puissance, la fureur et la rage ? Gunthel la passait sur les cailloux lorsqu’il avait entendu une femme appeler à l’aide. Le colosse s’était alors précipité, et avait presque eu une érection en voyant une belle jeune femme agressée par un ours massif. Non, ne vous méprenez pas ; la femme le laissait assez indifférent. Il voyait en elle une sorcière qui se faisait attaquer par un ours, ce qui l’empêcherait de se faire gronder par Sha.

Ni une ni deux, Gunthel poussa un rugissement, et bondit vers l’ours. La bestiole avait de son côté abattu ses griffes sur le corps de la femme, faisant gicler son sang. Ses énormes griffes avaient découpé sa peau comme du beurre, et il avait mordu dans son bras, arrachant un filament de peau lorsque Gunthel l’avait atteint. Il avait attrapé la bête par la mâchoire, et l’avait décollé du sol. L’ours était une créature puissante, massive, mais Gunthel l’était encore plus. Et c’était un petit ours, en plus. Un ours des plaines. Rien à voir avec les ours des montagnes. Il le renversa sur le sol, se reçut un coup de patte en pleine tête, sourit, et frappa avec le pied la tête de l’ours, lui brisant le cou.

« Minable... » avait-il commenté.

Sha était alors apparue, et, en voyant le cadavre de l’ours, et le corps déchiqueté de la femme, elle comprit, et réagit instantanément. Attrapant la jeune femme évanouie, elle la téléporta dans l’une des maisons du village, emmenant Gunthel avec elle.

« Qu’est-ce qui se passe ? » s’exclama alors une voix qu’elle identifia facilement.

Sha déposa sur un lit la petite succube, ayant tout de suite senti que ce n’était pas une sorcière, et une guérisseuse ne tarda pas à arriver, soignant cette dernière. Sa peau fut rapidement cicatrisée, et réapparut, et les entailles disparurent, sans même laisser la moindre cicatrice. Sha ordonna ensuite aux sorcières, qui avaient formé un véritable attroupement, de la laisser avec Gunthel et Glodia, et la succube. Cette dernière finit lentement par rouvrir les yeux, et Sha caressait avec ses longs doigts ses joues et son front.

« Là, petite succube... dit la Déesse d’une légère voix. Tu es saine et sauve... Tu peux remercier la Providence que Gunthel ait été là... Et que tu sois près d’un village de sorcières... Comme aucune sorcière ne t’a reconnu, je suppose que personne ne t’a invoqué, n’est-ce pas ? Comment t’appelles-tu ? »

Sha parlait d’une voix calme et douce. Les succubes étaient assez fragiles, et celle-ci avait l’air de vraiment l’être. Elles se différenciaient en ce sens assez bien des démons. Il était rare de croiser des succubes guerrières, pour être honnête.

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Complexe d'études secondaires et supérieures / Re : Fumble [PV Sha]
« le: samedi 21 avril 2012, 18:00:35 »
Elle murmurait, la jeune fille. Complètement terrorisée. Un tel spectacle aurait pu amuser encore plus Sha, mais la Peur ne faisait pas partie de ses attributs divins. Elle se contentait juste de s’amuser un peu. Complètement paniquée, Zoé n’arrivait même pas à se relever, et, Sha, lentement, s’avança vers elle. Majestueuse et impressionnante pour les humaines, voir Zoé dans un tel état lui rappelait son passé lointain, où elle suscitait une telle crainte. C’était si bon, si gratifiant... Zoé finit par cesser de baragouiner entre ses lèvres pour lui parler :

« P... Pitié, ô noble Déezze, ze n'est pas vous que je voulais invoquer mais un démon tout zimplement ! Zi je vous ai dérangé, je zuis zinzèrement dézolée... »

L’Ombre n’eut pas la silhouette d’un sourire sur son visage. Des flammes jaillirent soudain de ses jambes, entourant Zoé, lui ôtant ainsi toute envie de fuite. Elle zozotait, la pauvre. Au moins, son nom avait été bien choisi. Sha se demandait si c’était la peur qui la faisait ainsi tressauter, ou si c’était son timbre de voix naturel. Elle observa la beauté renversante de cette femme, et maintint le silence.

« Tu m’as donc confondu avec un démon ? lâcha-t-elle, sarcastique. Certains ont perdu leur langue et ont vu leurs yeux se faire remplacer pour moins que ça... »

Elle continuait à lui mettre la pression, finissant par léviter au-dessus de son corps, ses pieds frôlant sa délicieuse poitrine. Le regard de Sha se posa soudain sur un grimoire qui avait été renversé contre le mur, et elle l’appela. Le grimoire se mit à léviter, et elle vit les formules. Un livre de sorcellerie. Un véritable livre... Mais, pour autant, réciter des mots ne suffisait pas à leur donner leur force. Cette dernière avait invoqué une sorcière, et ce n’était visiblement pas sa seule invocation. Elle avait en elle le potentiel d’une sorcière, et Sha décida d’arrêter la comédie, afin qu’elle ne fasse pas une crise cardiaque.

« Si j’avais voulu te tuer, je ne me serais pas permis de venir te parler, petite humaine... Tu as le droit d’avoir peur de moi, mais je ne te veux pas de mal... Bien que la Malédiction soit l’un de mes attributs, je suis avant tout la Déesse des Sorcières. Et, pour utiliser ce grimoire, il faut fatalement en être une. »

Sha continua à léviter, et poursuivit :

« Pourquoi invoques-tu des démons ? Ne sais-tu donc pas qu’ils sont incontrôlables et dangereux ? Non, ne me dis rien... Je le lis en toi... Tu invoques des incubes, des démons de la luxure... Les moins dangereux... Sage choix... L’Enfer grouille de démons monstrueux qui mettraient en pièce ton joli corps si tu venais à les invoquer... »

L’Ombre laissa retomber le grimoire.

« Tu as prononcé une ancienne formule sacrée, qui permet à mes prêtresses de m’invoquer. Sache que la vie n’est qu’un long courant avec des inclinaisons différentes. Dans l’une de tes anciennes existences, tu as du me servir. Me serviras-tu toujours ? Je peux t’apprendre tout ce dont tu as toujours rêvé... Invoquer à toi les plus exquises créatures de l’Enfer... Les plus belles, les plus beaux corps, les plus belles formes, faire de toi une Reine... »

Et, tout en parlant, Sha faisait onduler les flammes, qui vinrent, sans brûler Zoé, lécher ses épaules, révélant dans la fournaise des corps massifs de démons, des virilités impressionnantes, reflétant les fantasmes cachés de cette dernière.

« Je peux faire de toi une véritable sorcière... Si tu me reconnais comme ta Déesse naturelle... »

Zoé ne s’en rendait peut-être pas compte, mais elle jouait avec des forces qui la dépassaient. Elle pouvait tout aussi bien invoquer un démon particulièrement puissant, qui n’aurait que faire des fantasmes de l’apprentie-sorcière, et lui écraserait la tête comme une vulgaire noix de coco. Les flammes disparurent alors, mais Sha restait là, flottant au-dessus de Zoé, ses doigts de pied léchant désormais ses joues et ses lèvres, tandis que son regard d’argent continuait à la fixer intensivement.

727
« Cesse d’être aussi grognon, gros bêta ! »

Volant autour de Gunthel, Glodia ne pouvait s’empêcher de le sermonner, mais le demi-démon massif se contenta de répondre par un grognement bougon. Ses immenses pas faisaient trembler le sol, amenant les femmes des alentours à s’écarter. Il fallait avouer que Gunthel et Glodia formaient un couple assez surprenant. Ne supportant pas les vêtements, Glodia était tout simplement nue, ses longs cheveux recouvrant ses parties intimes en tournoyant autour de son corps, alors qu’elle tournoyait autour de son frère, Gunthel. L’impressionnant demi-démon était relativement muet, et Glodia, dans un sens, le comprenait bien. Elle était de toute façon la seule à comprendre aussi bien son frère.

Les deux accompagnaient leur Déesse, Sha, Déesse des Sorcières avant tout, dans un petit village isolé. Un paisible village, au milieu d’une forêt, sur une clairière, qui était longé par une rivière, et qui avait la particularité d’être composé essentiellement de femmes. Il y avait bien des hommes, mais on ne les voyait que peu. Le jour, ils travaillaient ; la nuit, ils devaient soulager les désirs de ces dames. C’était un village composé uniquement de sorcières et de leurs laquais ou serviteurs. On l’appelait tout simplement « Le Bosquet des Sorcières », un lieu isolé, sorte de petit village médiéval champêtre qui était organisé autour d’un lieu de culte. Ce lieu de culte n’était pas un temple, ni une église, ni un monolithe, mais une simple place centrale, avec une espèce de bassin cylindrique en pierre au milieu, sur une estrade. C’était là que les sorcières se réunissaient, la nuit, sacrifiant ici ceux qui serviraient pour leurs sorts communs. Les sacrifices humains ayant été proscrits par la Déesse, on se rabattait essentiellement sur des animaux : lapins, biches, quand on n’avait pas sous la main d’animaux plus vigoureux, comme des ours, des loups, ou d’autres créatures.

A l’entrée du Bosquet, on pouvait y lire, sur un écriteau, une curieuse charte. La « Charte des Sorcières du Bosquet » édictait les règles essentielles pour vivre ici. On pouvait ainsi y lire de curieuses normes, qui pouvaient même faire sourire. Pour comprendre l’origine de cette Charte, il fallait savoir que les premières sorcières à l’origine du Bosquet venaient de la Terre, étant des réincarnations d’anciennes sorcières tuées par des Inquisiteurs. Partant de là, les premières clauses de la Charte se comprenaient mieux :

« III. Tout individu surpris à commettre le délit d’abstinence sexuelle encoure le bannissement du Bosquet. A titre de rappel, est punissable le fait de ne pas avoir eu une relation sexuelle avec au moins un homme ou une femme pendant un délai supérieur à vingt-quatre heures.
V. Tout homme surpris à battre une femme, publiquement ou en privé, sera transformé en cochon.
VII. Tout individu surpris à exhiber, publiquement ou en privé, une croix de Dieu, sera transformé en ver de terre.
»

Le Bosquet n’avait pas de prison, ni tribunal. Quand un prévenu était condamné, il était généralement transformé par les sorcières. A la tête du Bosquet, on trouvait un conseil de sorcières, qui étaient élues par les autres sorcières tous les mois, suivant différents critères. On organisait notamment une compétition surnommée « chasse à l’homme », où la sorcière qui, en vingt-quatre heures, arrivait à se marier le plus de fois remportait des points. Le record de la précédente chasse avait été de neuf hommes pour une femme. Dans le Bosquet, la polyandrie était vivement encouragée, et chaque sorcière siégeant au conseil était au moins mariée avec dix hommes. Qu’une sorcière soit mariée avec un individu A n’empêchait d’ailleurs pas une autre sorcière de se marier avec ce même individu. Toutes les vertus chrétiennes, qui avaient été si destructrices pour les sorcières, étaient ici renversées. Les Chrétiens prônaient l’abstinence sexuelle ? Les sorcières prôneraient alors le plaisir sexuel. Les Chrétiens voyaient en le mariage un sacrement indérogeable ? Les sorcières y verraient un rite sexuel sans conséquence. Il était impossible de comprendre le fonctionnement du Bosquet sans avoir une perspective historique en tête, tout comme il était impossible de comprendre la sorcellerie au sens général sans avoir en mémoire toutes les souffrances que les sorcières avaient rencontré.

Pour autant, le Bosquet n’était nullement un lieu de haine perpétuelle envers le passé. Il n’y avait qu’un seul lieu pour rappeler le passé, qu’on appelait modestement le « Musée ». Il comprenait une série d’ouvrages et de textes relatant l’histoire des sorcières, mais se centrant surtout sur la chasse aux sorcières. Les sorcières du Bosquet ne s’y rendaient que rarement. A vrai dire, une visite au Musée était considérée comme une punition pour les sorcières qui dérivaient un peu du credo du Bosquet.

Sha, Gunthel et Glodia se trouvaient donc là, et Gunthel avait toutes les raisons de Terra de ne pas être content. Pour commencer, il n’y avait pas d’individus ivres. Oh, il y avait bien une auberge, mais les sorts des sorcières permettaient de lutter contre l’ivresse publique, permettant ainsi de boire presque à longueur de temps. D’autres sorts supprimaient également l’haleine néfaste dû à l’alcool. On buvait donc tout le temps au Bosquet. Les distilleries qui fournissaient le Bosquet étaient au moins assurés de ne jamais fermer. Le demi-démon avait de plus rassuré l’interdiction formelle et absolue de la part de Sha de blesser une seule sorcière, soit l’impossibilité de se battre. Pour un demi-démon comme Gunthel, qui adorait fracasser des crânes, c’était une véritable punition. De plus, à chaque fois que des sorcières le voyaient, elles pensaient que ce dernier était un démon invoqué par Glodia pour soulager ses pulsions sexuelles. Naturellement, les sorcières n’hésitaient pas à invoquer des succubes ou des incubes, quand leurs maris se révélaient impuissants à les satisfaire.

« Tu devrais être heureux d’être là ! Depuis que nous sommes ici, il y a au moins quinze sorcières qui t’ont proposé d’aller dans leur lit !
 -  Peuh ! » souffla Gunthel, en haussant les épaules.

Glodia soupira. Sha s’était rendue dans la maison du Conseil. Le Bosquet, malgré son laxisme prononcé, et ses encouragements sexuels, n’était pas un lieu de débauche où on pouvait voir des couples forniquer en pleine rue. Le Bosquet devait conserver une image d’havre de paix, après tout.

« Oh, et puis zut ! Tu m’ennuies, gros nigaud ! rouspéta Glodia en s’éloignant en volant. Continue à bouder dans ton coin, mais ce n’est pas ça qui m’empêchera de visiter le Bosquet ! »

C’était Glodia qui avait insisté pour accompagner Sha. De temps en temps, l’Ombre se rendait en effet au Bosquet, pour se tenir au courant de ce qui se passait, et savoir surtout si personne ne menaçait la tranquillité de ce petit lieu reculé. Comme il était inenvisageable de laisser Gunthel sans Sha ou Glodia, ce dernier était venu. Glodia se faufila par une fenêtre ouverte.

« Bonjour ! s’exclama-t-elle, guillerette. Oh ! Pardon ! Belle performance, en tout cas ! » poursuivit-elle.

Gunthel haussa les épaules, et avança, s’éloignant des rues pour se diriger vers la rivière, mains croisés dans le dos. Il regarda avec espoir la forêt, cherchant un ours, une bête quelconque à aller attaquer. Il avait bien vu des monstres dans ce village, comme des loups, ou des wyverns, mais il s’agissait de monstres domestiqués, et Glodia lui avait interdit d’y toucher, s’il ne voulait pas que Sha s’énerve contre lui. Et, ma foi, énerver une Déesse, ce n’était pas spécialement ce que Gunthel cherchait à faire... Surtout Sha.

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Complexe d'études secondaires et supérieures / Re : Fumble [PV Sha]
« le: samedi 21 avril 2012, 16:10:07 »
Semblant endormie, Sha traînait, sous sa forme divine, dans une salle hermétiquement close du Temple. Une salle où elle seule pouvait s’y rendre, et qui catalysait tous les appels qu’on lui envoyait. Prières, demandes de malédictions... C’était ici, dans ce lieu fermé et plongé dans la pénombre la plus totale, que l’Ombre écoutait et recevait, décidant quand agir, ou quand ne pas agir. On la priait en permanence, généralement sans savoir qu’on s’adressait à elle. Une lycéenne qui subissait sa première rupture, et qui maudissait devant le miroir son ancien petit copain, tout en continuant à l’aimer, voyait sa prière filer rejoindre Sha, qui la rejetait simplement. Une malédiction, une véritable malédiction, c’était autre chose. Il y avait toujours une partie de l’esprit de Sha qui était là, dans ce lieu, mais, en ce moment, tout son être y était.

Ce fut ainsi qu’elle sentit un curieux appel, qui occulta tous les autres. Deux choses étaient curieuses avec cet appel. La première chose, c’est qu’il était prononcé dans une langue ancienne, très ancienne. Si ancienne que Sha dut faire un effort de mémoire pour se rappeler de ces accents tranchés et oubliés. C’était la première forme de langue commune utilisée par les premières sorcières, soit à une époque très lointaine, cette époque bénie où les Dieux étaient perçues par les humains comme des femmes. Rares étaient les gens à connaître cette langue, et l’individu qui la prononçait énonçait la première invocation qui avait été faite pour appeler l’Ombre. La deuxième chose, qui découlait de la première, c’était que cet invocateur n’était pas une très puissante sorcière, et se trouvait sur Terre, dans les profondeurs d’un lycée.

*Par la malepeste, comment une lycéenne a pu obtenir cette invocation ?!*

Elle sentit que c’était une femme. Tant mieux. Si c’était un homme, elle l’aurait probablement maudit en faisant en sorte qu’il n’invoque que des démons brutaux et assoiffés de sang, comme des cerbères. Mais une femme... Elle ne pouvait décemment pas faire ça au sexe qu’elle estimait fort. Ouvrant ses yeux argentés, l’Ombre décida de répondre à cet appel, d’aller voir cette humaine, cette apprentie-sorcière qui avait demandé son aide. Sha se téléporta donc, et décida de faire une entrée à la manière des jeunes Dieux.

En s’approchant, elle remarqua que tous les éléments requis pour l’invoquer avaient été correctement accomplis. Le sacrifice était un peu faiblard, mais le sang était là (tuer un vulgaire chien pour invoquer Sha, c’était bien loin de l’époque où on sacrifiait pour elle des bébés ou des vierges). Le pentagramme mystique, surtout, avait été merveilleusement bien tracé. Mélange d’une encre spéciale et du sang de la jeune femme, il incluait toutes les particularités de cet ancestral sceau qui permettait d’invoquer Sha.

Les lignes ensanglantées s’enflammèrent brusquement. Des flammes bleuâtres jaillirent, et un vent violent se mit à agiter la pièce, comme si une tornade miniature était entré dans le sous-sol. La lycéenne, Zoé, comme le découvrit Sha en lisant en elle, se retrouva par terre, tandis que les flammes se mirent à grossir. Le cadavre du chien, au milieu du sceau, s’éleva soudain dans les airs, tournant sa tête cadavérique vers Zoé. Ses yeux se mirent à luire d’une lueur intense et violette, et une voix sourde et profonde se mit à résonner, semblant jaillir d’entre les murs :

« QUI OSE TROUBLER MON SOMMEIL ?! »

Le chien explosa soudain dans un concert de veines, d’os, de morceaux d’organes, et les flammes devinrent de longues flammes jaunes. Dans leur sillon, une silhouette sombre apparut alors. Flottant dans les airs, Sha se matérialisa, et eut une fugace pensée en voyant le corps de Zoé. La robe ouverte révélait sa belle peau, sa délicieuse poitrine. Les yeux de Sha s’ouvrirent alors. Deux intenses yeux d’argent qui se plantèrent sur la jeune femme. Sha tendit une main vers elle, et Zoé décolla du sol, s’élevant lentement dans les airs.

« Je suis Sha, petite humaine lâcha la Déesse. Déesse des Sorcières, de la Malédiction, de la Corruption, et de la Souffrance. Tu m’as appelé dans la langue ancienne, oubliée de tous. Tu m’as appelé, alors me voilà... »

Le vent qui secouait la salle avait cessé, et Zoé retomba sur le sol, alors que Sha sortit du brasier du sceau. Les flammes elles-mêmes se turent. Sha était naturellement nue sous cette forme, et se posa devant Zoé, ses pieds touchant le sol.

« Sache qu’on n’appelle Sha que pour accomplir une malédiction. Comme tu n’as aucun souhait à me faire, c’est toi que je vais devoir maudire... »

Bien sûr, elle ne comptait pas la maudire ; elle comptait plutôt la féliciter, mais elle voulait jouer un peu avec elle. Que voulez-vous ? Même les Dieux ont droit de s’amuser, et le sens de l’humour des Dieux est généralement assez tortueux...

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Les landes dévastées / Re : Une cible de choix [Sanguilia]
« le: jeudi 19 avril 2012, 23:19:06 »
Bestiale, la scène le devenait de plus en plus. Frottant les fesses d’Asilia, Sha ne tarda pas à plonger son sexe dans ses fesses, forçant le passage. Comme elle s’y attendait, le fondement de la nymphe était particulièrement étroit, si étroit que cette dernière en hurla de douleur, et planta ses dents dans le sin de sa mère, l’arrachant. Le sang éclaboussa son visage, mais ce dernier se reconstruisit rapidement, n’ayant, semble-t-il, contribué qu’à exciter encore plus sa mère. Asilia se tortilla sur place, sous l’effet de ce membre qui s’enfonça bien trop rapidement dans ses fesses. La douleur devait être insupportable. Sanguilia fit alors apparaître une longue queue imberbe, une queue démoniaque, qui sortit de la base de sa colonne vertébrale, comme si elle en était le prolongement logique, et vint s’enfoncer dans le vagin d’Asilia. Du sang s’échappa de l’intimité de cette dernière, amenant fugacement l’Ombre à se demander si Asilia avait toujours été vierge, ou si elle avait recréé son hymen...

« Toi, je te croque juste après ma belle lui lâcha Sanguilia.
 -  Mais j’y compte bien... »

Sanguilia embrassa alors avec rage l’Ombre. Le corps de la Déesse du Chaos se transformait, se métamorphosait lentement, mais ce n’était pas Sha qui allait l’en empêcher, bien au contraire. Il commençait à se couvrir ici et là d’écailles, et Sha sentait que ce n’était qu’un début. Sanguilia devenait de plus en plus sauvage, se transformant en une bête, et c’était précisément ce que l’Ombre désirait.

« Sha, jusqu’à la nuit des temps, je veux partager ta vie, être à ta droite sur le trône du monde. »

Cet aveu, qui ressemblait presque à une déclaration d’amour, prit Sha au dépourvu, mais elle n’avait pas le temps d’y penser qu’elles s’embrassèrent à nouveau. Sanguilia daigna ensuite s’occuper de sa mère. L’Ombre avait toujours été une Déesse solitaire. Les autres Dieux ne l’aimaient pas, mais Sanguilia... Elle semblait être une exception. En soi, que deux Dieux fassent l’amour ne signifiaient nullement qu’ils s’aimaient, mais, quand on sortait une phrase pareille... Pour autant, régner avec Sanguilia n’était pas pour la déranger. De toute façon, Sha ne recherchait pas vraiment le pouvoir absolu. Elle était l’Ombre, et elle était bien dans l’ombre.

*C’est plutôt moi qui règnerait à ta droite, ma belle...*

Sanguilia réalisa alors qu’elle avait du sang qui coulait de son corps, et elle invita Sha à le boire. L’Ombre obtempéra. Elle n’avait pas d’attributs démoniaques ou vampiriques, mais elle était après tout une Déesse. Nul plaisir n’était interdit aux Dieux. Elle accepta les doigts de Sanguilia, et les mordilla légèrement, suçotant son sang, tout en griffant ses fesses et son dos. Sanguilia alla ensuite s’attaquer à Asilia, plantant ses dents dans son cou, faisant piailler la petite.

« Mèèèèèèèère !!! »

Un terrifiant parfum s’échappa alors. Une odeur hypnotique, et Sha comprit qu’elle venait de jouir. Un orgasme superbe, qui, comme tout orgasme des nymphes, était très aphrodisiaque. Sa cyprine était enivrante, de même que l’odeur qui s’en dégageait, et c’en fut assez pour l’Ombre. Elle s’approcha du cou de Sanguilia, et le lécha, avant de lui répondre :

« As-tu oublié qui je suis, Sanguilia ? Ce sont tes fesses qui se poseront sur le trône. Moi, je resterais dans l’ombre, veillant sur tes belles griffes... Pour l’éternité... »

Elle planta alors ses dents dans son cou, buvant son sang comme un vampire le ferait. C’était particulièrement bon et agréable. Le sang d’une Déesse... Terrible... Elle enfonça son membre un peu plus dans le cul d’Asilia. La nymphe ne tarda pas à jouir une seconde fois. Il fallait dire qu’elle avait largement de quoi avoir des orgasmes rapidement, cette petite nymphe. Elle était dans une situation particulièrement enviable, et mordait parfois la peau de sa mère, s’amusant à l’arracher pour en avaler des lambeaux. Anthropophage ? Cette nymphe tenait bien de sa mère. Elle avalait sa peau sans problème, cette dernière revenant très rapidement.

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Les landes dévastées / Re : Une cible de choix [Sanguilia]
« le: jeudi 19 avril 2012, 18:40:25 »
La tête de la nymphe se redressa assez rapidement, pour se retrouver prisonnière entre les deux délicieuses poitrines des Déesses. La nymphe semblait au comble du bonheur, et Sha pouvait la comprendre. Être entre deux Déesses aussi belles et aussi puissantes, c’était un fantasme que bien des gens rêveraient de vivre. Elle avait toutes les raisons de Terra d’être heureuse, et Sanguilia ne tarda pas à l’exciter encore plus. Elle envoya dans le corps de sa nymphe des phéromones, qui agirent sur son sang, afin que cette dernière ne cherche plus un câlin maternel, mais un câlin sensuel et érotique. Le résultat ne tarda pas à se faire sentir. Des spores s’échappèrent de la nymphe, attaquant les narines de Sha et de Sanguilia. Une odeur délicieuse, un parfum naturel qui enivrait les sens. Une nymphe, quand elle était excitée, dégageait ce parfum, tout comme sa cyprine, qui était un aphrodisiaque puissant. Les livres érotiques affirmaient qu’il n’y avait pas meilleur nectar au monde que le jus intime d’une nymphe.

« Maintenant, amuses nous et satisfait nous ordonna Sanguilia.
 -  Oui, Mère ! » confirma cette dernière, rouge de plaisir.

Asilia entreprit de se retourner, et s’attaqua alors aux seins de sa mère, les embrassant et les mordillant, ne cherchant plus à téter, mais à faire plaisir à sa créatrice. Elle fourra sa tête entre ses seins, appréciant cette chaleur et cette douceur infinie, tendant ses propres mains pour caresser le postérieur de Sanguilia, s’y cramponnant pour lécher ses seins, gémissant de plaisir. Sha ne fut pas en reste, vu qu’elle sentit une main s’enfoncer violemment dans ses fesses, violemment dans le sens où du sang se mit à parler. Ceci eut pour effet de la faire frémir.

L’Ombre eut à peine le temps de se reprendre que Sanguilia se pencha ver selle pour l’embrasser. Comprimée, Asilia poussa un léger couinement, ses mains perdues derrière le long manteau écarlate de sa mère pour pétrir son derrière. Les deux Déesses s’embrassèrent avec passion, un véritable baiser, langoureux et brûlant de désir. Un baiser auquel vint se rajouter une longue langue de démon. Frémissant, Sha la sentit s’enfoncer dans sa bouche, descendant dans son cou, la faisant hoqueter. Une humaine normale n’aurait que difficilement pu apprécier cette pénétration en profondeur, mais l’Ombre sentit un soupir de plaisir la traverser, soupir si intense qu’il se manifesta de manière magique. Une petite onde magique apparut en effet, happant à elle les vêtements que la nymphe et sa créatrice divine portaient encore. Il aurait été difficile de déshabiller Asilia, vu comment elle était écrasée. Sanguilia perdit son long manteau écarlate, qui s’envola pour atterrir sur le sol, près du lit.

« Sha, je m’enflamme, je ne contrôle plus mes instincts pervers et démoniaques… »

L’Ombre se contenta d’un léger sourire, et répondit en plaçant une main sur le postérieur de la Déesse, écrasant au passage les délicats doigts de la nymphe, faisant frémir cette dernière.

« C’est ce que je souhaite, belle Déesse... Je n’ai pas la Souffrance comme icône pour rien non plus... »

Sanguilia alla parcourir le fondement de sa compagne, qui se tortilla. Elles étaient toujours couchées sur le flanc, et l’Ombre releva l’une de ses mains, allant « gratter » le dos parfait de Sanguilia. Tout son corps était une ode à la beauté. Hadès devait se maudire de l’avoir perdu.  Sha lui griffa le dos, faisant couler un peu du sang de Sanguilia. Elle le laissa sur ses griffes, et porta ses doigts sur les lèvres de la démone.

« Goûte donc, ma belle... Goûte ton propre sang, et sens comme tu es bonne... »

Sha enfonça ses griffes dans la bouche de Sanguilia, cette dernière ayant retiré, au moins provisoirement sa langue. L’Ombre en profita ensuite pour s’occuper un peu de cette nymphe qui était coincée entre leurs corps, et qui embrassait chaque parcelle de peau de Sanguilia, aux environs de sa poitrine, remontant parfois sur sa nuque, embrassant et léchant. Sa langue se promenait partout, avide de cette sensation. Oui, sa dernière floraison devait remonter à loin. Pas étonnant que cette nymphe ait été aussi désagréable...

L’Ombre se concentra un peu, et fit sortir de son intimité son pénis masculin. Son intimité était toujours accessible, même si elle était un peu obstruée. Son membre frotta entre les fesses de la nymphe, sans la pénétrer, se contentant d’être là, de s’enfoncer en elle. Asilia en sursauta, mordant involontairement l’un des seins de sa mère.

« Ma petite nymphe, lui souffla Sha, je peux te garantir qu’après cette nuit, tu vas comprendre pourquoi les Dieux sont des êtres supérieurs... »

Elle attrapa l’une des mains d’Asilia, et la plaça devant l’intimité de Sanguilia.

« Occupe-toi du devant, petite, et laisse-moi me charger de son postérieur... »

L’Ombre caressa avec ses griffes la courbure de ce superbe postérieur. Sanguilia avait des fesses superbes, elle aussi. A de quelques rares exceptions près, les Dieux grecs étaient généralement très beaux. Sanguilia était loin de faire exception, et son côté démoniaque la rendait encore plus exquise. Pour Sha, elle était un vrai festin !

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Dictature d'Ashnard / Re : Pas le choix... quand faut y aller... [PV Sha]
« le: mercredi 18 avril 2012, 21:23:30 »
Loin de là et proche à la fois, Sha était retournée dans sa chambre. Une partie de son esprit suivait l’épreuve de ses chers invités. Y arriveraient-ils ? Elle en doutait sincèrement, mais les mortels s’étaient après tout révélés, et ce à bien des occasions, particulièrement surprenants. Peut-être en serait-il de même pour eux ? Elle chargea Lizaria, une succube à son service, d’informer les Kuro Yume qu’ils pouvaient librement vagabonder dans le palais et dans la région, tout en se méfiant des campements orcs. La succube se chargea de remettre à chacun une espèce de cristal qui leur permettrait de communiquer ensemble, et, surtout, de recevoir de la part de Sha, l’état d’avancement de leurs trois agents dans la Voie.

Quant à ces trois larrons, force leur fut d’admettre qu’ils évitèrent de tomber dans un piège assez grossier. S’ils avaient été vers la bougie, ils auraient été mis en pièce par des griffes acérées, ce qui aurait terminé de manière assez abrupte leur périple. Ils choisirent de s’éloigner des sources lumineuses, de s’enfoncer dans l’obscurité, et finirent à nouveau par se retrouver dans le néant total. Les voix qui chuchotaient se turent progressivement, laissant place à un silence assez déstabilisant. Néanmoins, au bout de plusieurs minutes, les trio dut sentir sous leurs pieds de la terre, des cailloux, ainsi que le souffle du vent, et pouvoir ainsi discerner une espèce de pont surplombant, à droite comme à gauche, un abîme noirâtre, un précipice qui semblait sans fond, et dont des souffles de vent s’échappaient. Mieux valait ne pas tomber !

Le pont en pierre menait vers une espèce de petite tour, le pont se terminant en un chemin qui montait le long de la tour pour rejoindre le sommet. Ce sommet était une sorte de plate-forme centrale, d’où on pouvait voir, non plus le noir infini, mais un immense fleuve noir. Le grondement de l’eau se faisait sentir de là. Les vagues clapotaient contre les récifs longeant la tour, mais il n’y avait aucun autre chemin accessible à partir de cette plate-forme sphérique.

Ce fut dans leur dos que l’homme arriva. Il tenait un long bâton, et formait une espèce singulière silhouette fantomatique.

« Je vous souhaite la bienvenue en ces lieux, jeunes gens » lâcha l’homme.

Il s’avança entre eux, s’appuyant sur sa canne, semblant extrêmement las et fatigué, et se retourna pour les regarder, avant de répondre par avance aux habituelles questions.

« Je suis le Guide de la Voie. Je vous accompagnerai durant votre long périple, mais je ne vous aiderai nullement. Mon rôle sera de vous guider sur votre route, de vous présenter la Voie. Quant à ce que je suis précisément, ma nature est, comme la Voie, difficile et complexe à cerner. Je suis, pour faire simple, une émanation de l’esprit de la Déesse Sha. Je suis donc Sha, et à la fois autre chose... Tout comme ceci. Cet endroit est hors du temps et de l’espace, hors des lois habituelles qui régissent l’Univers d’où vous venez, hors des lois régissant tous les Univers. Une dimension alternative qui est le fruit de l’imagination de Sha. »

Le Guide continuait ses explications.

« La Voix a été profondément reconstruite lors d’un évènement connu sur Terre comme la « grande peste noire occidentale ». C’est au cours de cette peste qu’un écrivain a sorti une œuvre célèbre, si célèbre et si riche qu’elle a pu inspirer les Dieux, dont la Déesse Sha : « La Divine Comédie ». Suite à la parution de cet ouvrage, la Voie a été reconstruite sur le modèle de Dante. J’ai été créé à partir du personnage de Virgile, et vous pouvez donc m’appeler par ce nom qui n’est pas le mien, ou tout simplement sous le terme de « Guide ». »

Ayant terminé une partie de ses explications, le Guide poursuivit, regardant le fleuve :

« Le Fleuve de la Haine est le fleuve dans lequel s’écoule toutes les mauvaises pensées de la Déesse Sha... Un interminable torrent de haine et de souffrance. Ne contemplez pas ces vagues de trop, car vous y verrez le reflet de votre propre souffrance, une souffrance si grande qu’elle vous donnera envie de plonger dans ce fleuve dont on ne ressort pas. Pour le traverser, vous devrez trouver le Passeur. Son immense bateau erre le long du Fleuve. Mais vous ne monterez pas à bord du Navire sans satisfaire le Passeur. C’est de l’autre côté du Fleuve que la Voie débutera réellement. Elle vous amènera dans les confins de l’esprit noir de l’Ombre, dans les profondeurs de sa haine et de sa folie. Pour y survivre, vous allez devoir haïr, et laisser la folie guider vos âmes. Vous allez devoir voir au-delà de la noirceur... Maintenant... Il est temps pour moi de voir si vous êtes dignes de pouvoir aller voir le Passeur... »

Le Guide disparut alors, et des mouvements se formèrent autour des trois Kuro Yume. Des squelettes prirent alors vie. D’épouvantables Draugr en armure, qui entourèrent les trois individus, avant de foncer vers eux, lames brandies.

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Les landes dévastées / Re : Une cible de choix [Sanguilia]
« le: lundi 16 avril 2012, 18:49:18 »
Sha sentit un frisson d’excitation violent la parcourir. Était-ce parce que Sanguilia lui plaisait, ou parce qu’elle venait d’échapper à une situation difficile ? Peut-être un mélange des deux... Le fait est que l’Ombre ressentait de vifs désirs, une envie bestiale de faire l’amour, d’être baisée, pour résumer crûment ce qu’elle éprouvait. Sur son lit, elle s’était donc mise à quatre pattes, dans une position ostensiblement provocante. Difficile de s’imaginer une si puissante Déesse se mettre ainsi, offrir ses fesses et sa fleur sans la moindre gêne. Sanguilia ne tarda pas à s’avancer. Un sourire de plaisir et de fierté éclaira les lèvres de la Déesse.

*Allez, viens, ma belle... Faire attendre l’Ombre trop longtemps n’est pas recommandé...*

Venant à l’assaut, Sanguilia glissa sa tête dans le postérieur de l’Ombre, plantant ses dents pointues dans sa peau, entourant son sexe. Un hurlement traversa les lèvres de Sha, un véritable hurlement de plaisir. Elle en serra les draps, avant de sentir une longue langue s’enfoncer dans son intimité. Sanguilia laissait parler ses attributs démoniaques, et c’était tout ce que Sha lui demandait. La Déesse des Sorcières poussa un long gémissement, avant de sentir les belles mains de la Déesse grecque palper ses seins, les malaxant, les pétrissant, tirant dessus, continuant à la faire soupirer et gémir. Une simple mise-en-bouche, qui se termina bien rapidement, mais qui eut pour effet de faire mouiller encore un peu plus Sha.

« J’espère que mon coté démone ne te refroidira pas, ce n’est que le début, s’enquit Sanguilia.
 -  Me refroidir ? Quelle drôle d’idée... »

Elle n’eut pas le temps d’ajouter quoi que ce soit, étant poussée par Sanguilia. Sha s’allongea sur son lit, s‘étalant sur le flanc, et la Déesse se mit à côté d’elle, dans son dos, allant titiller son intimité avec une main. Tournant la tête, Sha l’embrassa fiévreusement, fermant les yeux en soupirant. La petite Nymphe, de son côté, se déplaça pour aller devant la Déesse, et fourra sa tête entre ses gros seins, avant d’alle rs’emparer de l’un de ces derniers, commençant à pomper activement.

« C’est un honneur de vous comblez sexuellement mes Déesses lâcha-t-elle.
 -  Sha, on s’occupe de toi, tu vas prendre ton pied » enchaîna Sanguilia.

L’Ombre sourit à nouveau, et leva l’une de ses mains pour caresser les cheveux d’Asilia, tout en plaquant la tête de la nymphe sur son sein droit. Elle ne se contentait pas que de titiller son téton, mais tirait dessus, tétant littéralement. Un tel acte ne faisait que la rendre encore plus inoffensive. Difficile de croire qu’elle était une Nymphe noire quand on la voyait ainsi, essayant à obtenir une espèce de lait maternel. Sha n’avait néanmoins pas de coulées de lait, mais elle se contenta de caresser la tête de la belle.

« J’y compte bien, finit-elle par répondre. Tu es tellement... Torride quand tu te transformes en démon, ma belle... »

La voir se transformer en démon et enfoncer en elle des crocs et une longue langue de serpent n’était pas pour la déranger. Quand on avait, comme elle, un âge aussi avancé, on avait eu l’occasion de découvrir bien des pratiques sexuelles, et elle devait bien admettre que les démons étaient généralement les partenaires sexuels plus bestiaux. Sanguilia avait le mérite de cumuler à la fois la beauté des Dieux et la bestialité des démons. Cette seule idée suffisait à exciter follement l’Ombre.

« En revanche, ma chère, je crois que ta chère Nymphe risque d’être suspendue à ton sein bien souvent... J’ai comme l’impression que cette petite a des carences affectives maternelles... »

Sha tira alors légèrement sur la tête d’Asilia, libérant son sein, et préféra l’embrasser, alternant entre les lèvres de Sanguilia et d’Asilia, ou voyant parfois la mère et sa fille s’embrasser avec passion. Asilia était toute rouge de plaisir. Elle n’avait sûrement pas eu bien souvent une telle étreinte. Zäazel n’était pas vraiment le genre d’homme avec qui on pouvait imaginer faire l’amour. Asilia gémissait de plaisir, ses petites ailes battant la mesure, et elle se déplaça vers l’entre-jambes de Sha, visiblement attirée par cette cyprine.

« Ça fit Sha en souriant, désignant sa cyprine, ça coule à profusion... Viens donc épancher ta soif... »

Tandis qu’elle faisait ça, l’Ombre se retourna, afin de faire face à Sanguilia, et l’embrassa en retour, avant de glisser une main pour empoigner les solides et belles fesses de la Déesse. Elle plaqua son corps contre le sien, la tête d’Asilia se retrouvant prise en sandwich entre les deux bassins des divinités. Sha caressa avec ses doigts les délicieuses lèvres de Sanguilia.

« Fais parler ta bestialité, Sanguilia... C’est tout ce que je demande... » lança-t-elle sur un ton empreint d’envie.

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Les landes dévastées / Re : Une cible de choix [Sanguilia]
« le: lundi 09 avril 2012, 23:38:15 »
C’était un spectacle assez délectable que de voir Sanguilia laisser parler ses attributs démoniaques. Sha sentit ses hormones se réveiller doucement en voyant ce spectacle. Elle pouvait dans le regard que Sanguilia adressait à ce malheureux toutes les idées que son corps lui insufflait. Une démone, tout simplement. En soi, ce qui arrivait à cet homme était injuste. Il avait été manipulé, et, s’il avait eu son libre arbitre et son contrôle de lui-même, il n’aurait sans doute jamais commis cette folie que de frapper une Déesse. Néanmoins, les Dieux n’étaient pas réputés pour être particulièrement justes, surtout envers d’aussi serviles créatures. De plus, il était nécessaire que le traitement soit approprié. On ne pouvait décemment pas laisser un mortel humilier un être qui, par définition, était immortel. Même si cette jeune génération de Dieux avait l’habitude de se mélanger intimement avec les mortels, il y avait, pour Sha, des limites à ne pas franchir. L’Ombre avait senti l’admiration que Sanguilia lui vouait. Raison de plus de l’apprécier. En temps normal, les autres divinités n’appréciaient guère Sha, qui avait une trop forte tendance à lancer des malédictions sur leurs prêtres. Dans l’Olympe, elle était persona non grata. Voir une Déesse qui l’appréciait, surtout une Déesse aussi belle, et aux goûts aussi raffinés, c’était très agréable.

Châtier ce soldat aurait aussi pour effet de montrer aux autres qu’il ne fallait pas les sous-estimer, et, partant de là, Sha espérait qu’ils seraient plus à même de lutter contre l’endoctrinement de Zäazel. Sha ressentit ensuite un vif plaisir en voyant Sanguilia s’approcher de l’homme, commençant à le torturer. La Souffrance était après tout l’un des attributs divins de Sha, et c’était cet attribut qui allait être satisfait. Elle sentit un plaisir bestial, sexuel, envahir ses tripes, et resta silencieuse, ses poings se serrant. Deux longues pointes osseuses et tranchantes sortirent des bras de Sanguilia, alors que la Déesse, devenue désormais une démone, s’approchait de l’homme. Terrorisé, ce dernier essayait de la supplier, et ne pensa ensuite plus à rien quand les pointes s’enfoncèrent en lui. Il en hurla de douleur, et Sanguilia alla ensuite le dévorer. Sa bouche devint une gueule édentée et démesurée, s’agrandissant pour planter ses crocs dans le corps de sa victime, déchiquetant sa peau, arrachant ses os. Ses hurlements se turent bientôt, et Sanguilia s’attaqua à la partie sensible de son corps : son cœur. Sanguilia en rugit de bonheur, et Sha en frémit, sentant son intimité s’humidifier.

*Quelle terrible femme…* songea Sha.

Sa cyprine se mit à couler de son corps, alors qu’elle arrachait le cœur de la victime. Bestiale et cruelle. Tout ce qui lui plaisait. Le seul défaut que Sha aurait à reprocher à Sanguilia, ç’aurait été d’avoir été trop vite. La souffrance était pour Sha un véritable régal, mais le soldat, s’il avait effectivement souffert, avait rapidement été tué. Pour autant, l’Ombre ne lui ferait aucun reproche, car elle était relativement excitée. Sanguilia se redressa de la dépouille déchiquetée de l’homme, se retournant vers Sha. Le sang s’échappait de ses lèvres, coulant entre ses seins, lui conférant un charme bestial auquel Sha n’était pas vraiment indifférent.

« Voilà, cela va beaucoup mieux pour moi, merci ma belle Déesse Sha.
 -  Oh, mais tout le plaisir était pour moi, ma chère… » se contenta de répondre l’Ombre.

Sanguilia s’intéressa ensuite à sa nymphe, qui avait observé cette scène de très près, volant au-dessus de sa mère, guère décidée, visiblement à se séparer d’elle de plus de cinq mètres.

« Pardon que tu es vue se coter de ma personnalité, je reste après tout la Déesse des Enfers et du Chaos dont tu es la nymphe noire principale. »

La nymphe s’inclina en signe de respect, avant d’ajouter sur un ton complice :

« Je suis une Nymphe noire, Mère… Pour moi, ces êtres mortels sont des créatures insignifiantes. Ce n’est pas comme si je n’avais jamais eu l’occasion de les faire souffrir… »

Tandis que Sanguilia s’approchait à nouveau de Sha, la nymphe poursuivit, en léchant un peu du sang qui coulait sur l’estomac de sa Déesse.

« Lécher ce sang est divin, Mère… Je n’ai jamais réussi à être comprise des autres… Quand des humains venaient dans mon sanctuaire, je ne trouvais vraiment mon plaisir qu’en les torturant et en les détruisant… Il n’y avait que Zäazel qui m’avait dit qu’il comprenait ce que je ressentais, et je l’ai toujours cru… Mais il abusait de moi, alors que vous… Vous êtes bien ma mère. Je le sentais, et j’en suis maintenant sûre. Je donnerais ma vie pour vous sans hésiter. »

L’Ombre ne répondit pas à cette longue déclaration d’amour, sans avoir néanmoins de doutes sur la cruauté de la Nymphe noire. Quand on était la fille de la Déesse des Enfers et du Chaos, il ne fallait pas s’attendre à aimer collectionner les pâquerettes. Elle imaginait sans peine la litanie des malheureux piégés dans les plantes toxiques, leurs corps se desséchant et pourrissant lentement, ou étant étranglés et écartelés entre les branches d’arbres… Oui, à voir la manière dont la Nymphe léchait ce sang, elle avait du se baigner dans des tripes et des organes, elle aussi.

*Tant mieux… J’ai toujours détesté ces Nymphes idiotes et potiches…*

Sha s’approcha de Sanguilia, et caressa sa joue gauche avec sa main droite, frottant avec son pouce ses belles lèvres ensanglantées. Elle alla tout simplement lui faire un long baiser, tendre et ardent, plein de passion et d’envie. Sanguilia l’excitait follement, et l’Ombre avait trop attendu. Il était temps de passer aux choses sérieuses, tout simplement. Elle glissa sa langue sur la lèvre inférieure de Sanguilia, léchant son sang, et rompit le baiser pour embrasser son menton, suçotant le sang qui y coulait.

« Si j’ai aimé ? Le mot est faible, ma belle… Je crois qu’il va falloir que je te nettoie tout ça… » souffla-t-elle dans son oreille.

Elle tendit l’une de ses mains pour caresser la petite tête d’Asilia.

« Il va de soi que ta fille est acceptée… Je m’en voudrais d’être un poids entre vos retrouvailles… »

Ce fut désormais Sha qui se téléporta, conduisant Sanguilia et sa sœur dans sa propre tente. C’était une grande tente, avec un lit suffisamment grand pour contenir une Déesse et six esclaves autour d’elle. Pour deux Déesses et une nymphe, ce grand lit aux couvertures rouges conviendrait à merveille. L’ambiance était assez sombre, quelques faibles bougies entourant le lit et les coins de cette tente circulaire. Sha retourna embrasser Sanguilia, de manière un peu plus sauvage, glissant ses mains sur son manteau, avant de se déshabiller. Finissant toute nue, la Déesse contempla Sanguilia. On pouvait voir que la cyprine s’écoulait des jambes de l’Ombre.

« Fais-moi l’amour, Sanguilia. Fais-le à la manière des démones et des Déesses. Sache que je suis très gourmande. »

Se retournant, Sha offrit à Sanguilia la vue de son postérieur. Trouver un corps pour supporter sa forme divine avait été difficile, car elle avait désiré, outre un corps d’une grande beauté, un esprit faible et pur. Elle était néanmoins plutôt fière de son choix, et s’approcha du rebord du lit, avant de se retourner vers Sanguilia.

« Tu te sens prête à relever le défi ? »

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Les landes dévastées / Re : Une cible de choix [Sanguilia]
« le: samedi 07 avril 2012, 20:13:28 »
Ce fut un léger sourire qui éclaira les lèvres de l’Ombre quand Sanguilia demanda à sa Nymphe de calmer, arguant que cela aurait pu rendre Sha jalouse. Cette dernière ne répondit pas, se contentant de croiser les bras. Jalouse ? Peut-être… Mais elle avait de toute façon d’autres soucis en tête. Plus elle restait près de cette tour, et plus elle sentait son essence divine partir. Habituellement, utiliser la magie était sans conséquence sur son corps, car elle disposait de ressources immenses, infinies, divines. Mais, là, le « Feu Noir » l’avait laissé pantoise. De la sueur coulait de son front, et elle se sentait étrangement fatiguée, avec un début de migraine, assez désagréable, dans la tête.

*Cette machine est infernale… Difficile de croire qu’un homme a pu réussir à la concevoir… Dommage que ce Zäazel soit aussi dément… Quoique, dans le fond, je crois qu’il faut bien être dément pour réussir à fabriquer une telle machine…*

La logique aurait voulu que Sha se replie, car, aussi puissante était-elle, il y avait ici des risques qu’elle soit supprimée. Difficile de dire ce qui l’attendait si elle échouait… Disparaîtrait-elle ? Tant qu’il existait des sorcières prêtes à la prier, Sha reviendrait toujours à la vie, mais il était possible qu’elle soit à jamais enfermée dans la machine infernale de Zäazel. La logique aurait donc voulu qu’elle retourne sur ses pas, et ne se rende à l’Olympe, afin de prévenir la jeune génération de Dieux. Pour autant, cette idée ne la séduisait pas. Outre sa fierté personnelle, Sha se méfiait aussi de l’usage que les autres Dieux pourraient faire de cet engin, notamment contre elle. L’Ombre n’avait pas spécialement la cote auprès des autres Dieux.

Elle fut sortie de ses réflexions lorsque plusieurs gardes vinrent les encercler, visiblement mécontents. La peur se lisait dans les yeux, mais il y avait aussi autre chose… Sha fronça les sourcils, restant toujours aussi muette, jusqu’à ce que l’un des gardes en vienne à violemment gifler Sanguilia. Elle en saigna de la tempe, faisant paniquer la nymphe, et Sha le regarda. Ce n’était pas normal… Elle ferma les yeux, et essaya de se plonger dans l’esprit de ce garde… Pour rapidement comprendre ce qui lui était arrivé.

« Il est… » commença-t-elle, mais elle sentit Sanguilia attraper sa main, et la téléporter.

Devant ce départ subit, les gardes se regardèrent entre eux.

« Les Dieux sont des lâches ! Ils fuient devant l’adversité !
 -  Nous ne méritons pas de mourir pour eux ! »

Sanguilia ramena Sha et sa nymphe dans les profondeurs du camp, et Sha reprit rapidement ses esprits.

« Ils sont endoctrinés… Foutu mage…
 -  C’est ainsi qu’il a agi contre moi… Il… Il utilisait sa télépathie pour retourner ses peurs contre moi… »

L’Ombre entendit un nouveau rire grinçant, et, sans surprise, vit la forme de l’Archimage apparaître à côté d’elles.

« Vous me volez mes nymphes, il est de bonne justice que je vole vos gardes, après tout…
 -  Je croyais que votre tour ne servait qu’à empêcher les flux divins de fonctionner…
 -  Vous ne pouvez pas comprendre, petite Déesse, répliqua Zäazel avec un sourire carnassier.
 -  Je ne vous laisserais pas blesser ma Mère ! s’énerva Asilia. Je la protègerais, quitte à me sacrifier !
 -  Tu es pathétique… Mais peu importe… Mon endoctrinement n’est pas parfait, je dois bien le reconnaître. C’est pour ça que j’ai besoin de vos deux essences pour le rendre encore plus parfaits. Je serais ainsi en mesure d’amener les créatures faibles à devenir mes esclaves, et à prier pour moi.
 -  Vous vous prenez pour un Dieu ?! s’étonna Sha. Vous êtes encore plus cinglé que ce que je…
 -  Pendant des années, j’ai étudié la puissance des Dieux, la manière dont vous pouvez être aussi naturellement si puissants. J’ai compris comment fonctionnait cette espèce de lien divin entre les Dieux et les espèces non-divines. Mon Catalyseur fonctionne entièrement sur ce principe, et ne se contente pas que de bloquer le lien divin qui unit chaque Dieu naturel. Il redistribue également les flux, et me permet d’en générer de nouveaux. En d’autres termes, plus mon Catalyseur évolue, et plus je suis en train de devenir un Dieu. Avec vos essences, j’aurais de quoi endoctriner une grande partie de la population de Terra, et les amener à me considérer comme un Dieu. La puissance leur foi me transportera de puissance, et me donnera la force nécessaire de régner sur Terra, et d’inaugurer une nouvelle ère. Ashnard, Nexus, Tekhos… Tout sera balayé et reconstruit. Après tout, ce sont les Dieux qui ont conçu Terra ; il paraît logique que ce soit un Dieu qui puisse défaire ce qui a été conçu.
 -  Vous croyez pouvoir nous utiliser comme des piles divines pour alimenter votre joujou ?
 -  Je ne le crois pas ; je le sais. »

Sha sentit le rouge lui monter aux joues, et Zäazel disparut à nouveau. L’Ombre se retourna vers Sanguilia. La Déesse avait l’air exténuée.

« Il va falloir que je prévienne nos mages contre cet endoctrinement… Zäazel a beau être prétentieux, je ne pense pas que sa machine soit suffisamment au point pour pouvoir hypnotiser nos hommes aussi facilement. Mais il faut que tu recouvres tes forces, Sanguilia. N’oublie pas que tu es aussi une démone. D’après ce que je sais, faire souffrir des gens aide les démones à se porter mieux. »

Pour les vampires, s’abreuver de sang permettait de récupérer leur énergie. Pour les démons, c’était un peu différent. En ce sens, Sanguilia ressemblait beaucoup à Sha, à cette différence près que la souffrance qu’un démon infligeait était souvent assez bestiale. Dans cet état, Sanguilia ne pourrait même pas faire ce que Sha envisageait de faire avec son corps. Elle aida donc Sanguilia à se relever. Le golem de Zäazel était, de son côté, reparti, mais les gardes étaient en pleine discussion. Retournant les voir, à l’entrée du camp, Sha en profita pour retrouver sa magicienne, Natalia. Cette dernière avait retrouvé ses forces, et put donc créer une espèce de sphère qui dissipa les effets de l’endoctrinement. L’hypnose n’était effectivement pas très forte, et Sha put haranguer ses troupes.

« Notre ennemi utilisera vos peurs contre vous. N’oubliez pas que nous sommes vos Déesses ! Vous devez mourir pour nous ! Il en est ainsi ! Je comprends que vous ayez peur, mais, ce qui différencie un soldat d’un lâche, c’est que, quand la peur étreint son cœur, il s’en sert pour avancer, et non pour se retourner contre ses supérieurs naturels. »

Sha faisait appel à leur sens du devoir, mais elle savait que ce serait insuffisant.

« Et je tiens à vous rappeler que nous n’acceptons pas l’insubordination ! Que celui qui a osé toucher à la Déesse s’avance ! »

Après un petit moment de flottement, ledit soldat s’avança, sachant que, de toute manière, l’Ombre saurait rapidement de qui il s’agit. Il fut conduit devant Sanguilia, et Sha la regarda.

« Tu fais pitié à voir, Sanguilia… Abreuve-toi de ce corps. Offre-moi un spectacle de souffrance qui me donnera envie de partager ma nuit avec toi et avec ta nymphe. »

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Le jeu allait donc pouvoir commencer. Sha se contenta d’un léger sourire amusé devant l’assurance de Miléna. Combien de temps resterait-elle encore aussi arrogante dans la Voie ? L’épreuve risquait d’être intéressante. Sans aucune hésitation, le trio pénétra dans les profondeurs du temple, par la grande porte, et cette dernière se referma derrière eux. Reverraient-ils un jour la lumière du soleil ? Honnêtement, l’Ombre en doutait fortement, mais elle n’allait pas leur faire part de ses inquiétudes. Miléna avait beau être énervante, elle restait quand même une sorcière, et, partant de là, elle méritait le respect et, dans une certaine mesure, l’amour de Sha. C’était cette amour qui avait conduit la Déesse à accepter la requête de Miléna, alors que, normalement, la Voie n’était ouverte qu’aux initiés, et à ceux lui vouant un culte. La porte se referma, ne laissant plus que le silence.

Miléna, Hiei, et Misha se retrouvèrent dans un profond abîme noirâtre. S’ils avaient la curiosité de regarder derrière eux, ils constateraient que la porte avait disparu, et qu’il n’y avait qu’un néant noirâtre. La première épreuve avait d’emblée commencé. Les trois individus étaient dans un véritable désert magique, et, s’ils s’éloignaient trop du chemin normal, ils tomberaient dans le vide, ou disparaîtraient à jamais dans les limbes. Restait toutefois à savoir comment passer, car on ne voyait rien, et on n’entendait rien d’autre qu’un sifflement. Quant à la magie, dans cet endroit parallèle, elle était perturbée. Impossible de lire les cartes, et un sort de lumière était automatiquement absorbé. Non, ce n’était pas une épreuve magique, mais bien une épreuve d’orientation.

En effet, au fur et à mesure que les minutes passaient, on pouvait entendre les vents parler, émettant des chuchotements, qui devenaient de plus en plus audibles, délivrant des ordres et des instructions contradictoires, parfois incohérents :

« Cachez-vous du couvert de la Lune noire…
 -  Les chants des sauterelles vous hypnotiseront…
 -  Quand le vent siffle, les oiseaux fuient…
 -  Une petite bougie pour trois cochons… Mais qui la touchera en premier…
 -  Condamnés, vous êtes condamnés
 -  Point d’espoir là où règne l’espérance et la félicité…
 -  C’est de mort qu’il s’agit, de mort et de vie, de vie et de vent, car le vent véhicule la vie aussi bien que la mort la disperse…
 -  Le bonheur n’existe pas, pas plus que le malheur ; ce sont des notions vides… »

Les vents mugissaient, répandant d’obscures et sinistres voix, généralement incohérentes, mais certaines étaient franchement menaçants :

« Fuir est impossible, mécréants. Les Vents ne vous laisseront pas passer, et vous déchireront ! »

Des lumières apparurent alors dans les coins, comme des phares dans l’obscurité, et une voix parla près de l’une de ces lointaines bougies.

« Venez… Venez à nous… L’issue est par ici… »

Les vents continuaient à siffler. Sha, de son côté, s’était éloignée de tout ça, tout en suivant ce qui se passait. Sa forme divine se promena dans les coursives du temple. De son point de vue, les Kuro Yume allaient perdre trois de leurs membres aujourd’hui. Sha s’avança vers Mirei, décidée à faire ce qu’elle aimait le mieux : l’embêter. Elle s’enroula autour de son corps, faisant frémir cette dernière.

« Ma… Madame, que… Que désirez-vous ?
 -  Rejoins-moi dans mon lit, Mirei, siffla Sha à hauteur de son oreille. Et ramène-moi Constantine, tant que tu y es.[/b] »

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