Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Sha

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Sha

Pages: 1 ... 45 46 [47] 48 49 ... 53
691
Prélude / Re : Myra <3
« le: mardi 22 mai 2012, 02:23:04 »
BIENVENUE !!! *Heureuse d'avoir sa prostituée personnelle *.**

Sache que j'ai un grand lit dans ma chambre, un très grand lit, et très résistant. Je te le dis, car je pense que tu auras l'occasion de rester dedans un grand nombre de fois  :)

Mes rangs augmentent progressivement, c'est très bon, tout ça  8)

*Lui fait un gros baiser =)*

692
Les terres sauvages / Re : Les Douze Épreuves de Kiriko [Kiriko Hattori]
« le: dimanche 20 mai 2012, 23:36:06 »
« Nom d’un Kinder ! »

Ce fut le cri que le courageux chevalier Milka poussa quand Kiriko sauta sur ce dernier, le renversant. Milka roula comme une boule, s’entortillant dans sa longue cape, alors que Kiriko faisait tomber l’une des stalactites du plafond sur le Bullvore. La stalactite frappa le Bullvore sur la tête, s’écroulant ensuite sur ses jambes, mais, contrairement à la plupart des monstres, la tête d’un Bullvore était sa partie la plus solide. En ce sens, l’attaque de Kiriko ne fut qu’étourdir le Bullvore, mais ce fut suffisant pour la Celkhane, car, sonné, le Bullvore ne la poursuivit pas, et ses puissants bras fauchèrent plusieurs Putréfacteurs.

« Je couvre vos arrières ! s’exclama Milka en se redressant. N’ayez crainte ! »

Milka se releva, brandissant son épée, défiant un Bullvore furieux et plusieurs Putréfacteurs. Sentant la partie assez difficile, le téméraire chevalier décida de sortir son arme secrète. Il sortit un chocolat noir, et finit la tablette, avant de s’élancer dans la bataille.

Sans se soucier du sort de Milka, Kiriko avait repris sa route. Elle atteignit un pont ancestral et fragile, l’amenant à longer les rebords, et atteignit ensuite une pièce où un énorme troll errait. Sha, de son côté, observait la scène de manière assez éloignée. Il n’y avait pas une caméra greffée à chaque candidat, mais une série de caméras dans toute l’installation. Les chaînes télévisées qui reproduisaient l’évènement devaient donc choisir soigneusement les meilleurs plans à fournir. Quant aux spectateurs, Sha comprit rapidement que les organisateurs avaient tout prévu. Il y avait des spectacles de danse et de musique, pour passer le temps, et on dressait des buffets géants. L’épreuve étant longue, il fallait bien occuper le peuple.

L’Ombre, quant à elle, était rassurée. Elle avait toute confiance en Kiriko et sa détermination, mais elle avait quand même de sérieux handicaps, à commencer par son absence de magie. Réussir cette épreuve ne serait vraiment pas facile, la mine d’Ellëndrill recelant sans doute des créatures bien plus terrifiantes que des putréfacteurs, des Bullvores, ou des Trolls. C’était une situation assez cocasse, dans la mesure où Sha se sentait presque sur le point de prier pour que Kiriko daigne s’en sortir. Mais qui pouvait-elle bien prier ? Elle se contentait d’attendre, et plaçait son espoir envers cette femme redoutable, à la volonté aussi dure que l’acier qu’elle utilisait.

Kiriko se sépara du Troll, préférant écourter les combats afin de ne pas perdre trop de temps. Elle avançait malheureusement à l’aveuglette, dans une mine immense et labyrinthique. C’était la plus ancienne mine de Wallündrill, mais aussi l’une des plus profondes, des plus anciennes. Les nains avaient creusé partout, atteignant bien des grottes, mais aussi d’autres choses. Et, naturellement, le trône du Roi d’Ellëndrill se trouverait bien en profondeur. La Celkhane arriva donc devant une espèce de passage fermée par des pics en acier. Les trancher serait trop long, et, pour les ouvrir, elle avait besoin de quelqu’un d’autre. Elle pouvait aussi choisir un autre chemin, mais qu’elle ait réussi à ne pas se perdre relevait du miracle.

Néanmoins, personne ne vint avant cinq bonnes minutes, jusqu’à ce que Kiriko entende un pas précipité, suivi d’un cri. Elle devait probablement reconnaître la voix :

« A... At... Attendez-moi, gente dame !! »

Complètement épuisé, l’héroïque chevalier du Dieu Cac-Ao, Milka, débarqua en trombe, et s’arrêta à proximité de Kiriko, respirant comme un buffle. Comment diable avait-il fait pour se débarrasser du Bullvore, c’était un secret lourdement gardé. Reprenant son souffle, Milka attrapa un nouveau chocolat, et se redressa.

« Vous... Oh, vous êtes parti vite, vous ! Mais, vous savez, vous avez besoin de moi ! Et votre beauté vous honore. Là d’où je viens, toutes les femmes sont grosses et énormes. En même temps, nous vivons dans une cité où le chocolat coule dans la fontaine, et où on trouve des chocolateries à chaque coin de rue, alors bon... Je suis le plus puissant guerrier de mon village, hey ! Et j’ai réussi à avaler 200 tablettes de chocolat blanc sans en recracher une seule ! Vous en seriez capable, vous, hein ?! »

De tous les favoris, il avait fallu que Kiriko se colle le plus stupide ! Un vrai bouffon ! Mais un simple bouffon n’aurait pas survécu face à un Bullvore. C’était à se demander si son chocolat n’avait pas des propriétés magiques. Milka s’avança vers Kiriko, et inspecta le dispositif.

« Hum... Oui, c’est une terrible machine que voilà... Ces pièges n’ont pas été instaurés par les organisateurs, mais par les nains. Nous avons traversé de nombreuses galeries, et nous sommes devant le royaume des nains ! »

Exultant de bonheur, Milka mit alors un genou à terre, et, sans que Kiriko ne puisse faire quoi que ce soit, il lui baisa tendrement la main.

« Nous approchons du but ! Et vous avez trouvé une entrée sans avoir une carte ! C’est à croire que votre Déesse est sacrément puissante ! »

Milka était un grand bavard, et Kiriko devait avoir bien du mal à en placer une.

« Ah, vous... Votre beauté rendrait jalouse les plus belles dames de ma ville ! C’est d’ailleurs pour elles que j’ai accepté cette originale compétition. Pour obtenir la main des plus belles dames, il y a des règles strictes à suivre. On peut leur préparer un gros gâteau au chocolat... Mais je n’ai jamais été un grand pâtissier... Ou réussir quelque chose de glorieux. Et on a intérêt à avoir quelque chose de solide, car, autrement, ces femmes ne daignent même pas vous regarder ! Mais bref...Rentrons dans ce royaume, trouvons les pierres, et sortons de cet endroit sinistre ! »

Milka s’approcha de l’un des leviers, et l’abattit en même temps que Kiriko.

« Ah, cette belle mécanique ! Impressionnant, vous ne trouvez pas ? De penser que, après tout ce temps, ces systèmes puissent encore fonctionner. Mais j’ai une question, ma chère : les nains voulaient-ils empêcher quelque chose de rentrer, ou de sortir ? En d’autres termes, est-ce que... ?!
 -  Si tu ne te la fermes pas tout de suite, le drôle, c’est moi qui m’en chargerait ! »

Une voix forte venait de retentir dans une galerie, et Milka brandit son épée... Pour voir débarquer un homme élégant dans une armure dorée. Mirmirion, représentant du Dieu de la Cupidité. L’homme s’avança avec arrogance, et toisa avec mépris le Chevalier du Chocolat.

« Je ne pensais pas qu’un bouffon comme toi aurait pu aller aussi loin... »

Un sourire orgueilleux éclaira les lèvres de Mirmirion, avant qu’il ne regarde Kiriko, pour lâcher, avec un rire de dédain :

« Là d’où je viens, les femmes essuient les épées, et ne les portent pas. Si les femmes apprenaient où était leur place, le monde s’en porterait bien mieux.
 -  Il suffit, mécréant ! Je ne tolèrerai pas un mot de plus de ta...
 -  Non, je me suis trompé... A la vérité, tu ne mériterais même pas d’être mon bouffon... »

Milka brandit son épée, et poussa un hurlement en s’élançant furieusement vers Mirmirion. C’était le moment de voir quel était le secret du favori du Dieu du Chocolat ! Ou pas... Mirmirion évita avec une facilité déconcertante la charge de Milka, et lui fit un croche-pattes. Il l’empêcha toutefois de tomber, faisant preuve d’une rapidité impressionnante, puisque le Chevalier de la Cupidité attrapa Milka par la fente dans son heaume, et le balança à travers le pont que Kiriko et Milka avaient ouvert. Milka roula le long du pont, tandis que, au fond, une énorme porte s’ouvrait dans un antique grincement. Milka fila par l’ouverture, glissant, avant de rouler le long d’escaliers, poussant un hurlement de douleur et de panique.

« Pathétique commenta Mirmirion. Mais j’ai déjà perdu trop de temps ici… »

Mirmirion se rapprocha de Kiriko, et lui fit un outrancier clin d’œil, avec un sourire prétentieux révélant une série de dents blanches.

« Reste là, ma belle. Je ramènerai une pierre pour toi, et une pour moi, et ensuite, je te montrerai ce qu’est vraiment un homme. Sois sage, poupée, et tu seras fidèlement récompensé. »

[HRP – Pour préciser, si tu envisages de remettre Mirmirion à sa place (ce qui me semble le plus logique ^^), évite de le tuer xD Il a encore un rôle à jouer. Du reste, Mirmirion n’est pas qu’un simple bretteur, et a plusieurs talents cachés.]

693
Le parc et son sous-bois / Re : Une jeune brebis égarée [PV Sha]
« le: dimanche 20 mai 2012, 16:47:59 »
Zara laissa à Konoka le temps de reprendre ses esprits. Assise sur un fauteuil, jambes croisées, elle portait des vêtements terriens la rendant méconnaissables, à savoir un pull rose pâle et un pantalon. Elle éteignit la radio, qui parlait maintenant du temps local, et préféra se concentrer sur la sorcière qui s’ignorait. Revenant à la réalité, Konoka resta allongée dans le lit, discutant avec la sorcière tekhane, faisant part de son incompréhension. Après ses questions, Zara se releva en souriant, posant la tasse sur son bureau, consentant à donner plusieurs explications :

« Pour commencer, tu n’es pas ma sœur, au sens physique du terme. Mais tu es une sorcière, et je suis une sorcière. Nous sommes des sœurs magiques, unies par un lien aussi solide que celui du sang. Et je te recherche depuis une ou deux semaines, maintenant. A dire vrai, j’ignorais totalement qui tu étais, mais j’avais senti ta présence. Et je comprends mieux, maintenant... »

Se dirigeant vers le coin cuisine, la sorcière ouvrit un tiroir, et en sortit un couteau tranchant.

« Je cherchais ta signature magique, mais il m’était difficile de la trouver, car tu ignores qui tu es. Ou qui tu étais, plutôt. En revanche, j’avais bien senti quelque chose. Tu es une sorcière, Konoka. En voici la preuve ! »

Zara se rapprocha du lit, tira sur la couverture, leva bien haut le couteau, et l’abattit avec force sur le ventre de Konoka. Son pyjama fut déchiré, mais, au contact de la peau de Konoka, le poignard rebondit. Il ne se tordit pas, mais c’était comme si il avait heurté une surface impossible à trancher, impossible à percer.

« Une humaine normale se serait fait plantée, Konoka. Ces Néo-Inquisiteurs savaient de quoi tu étais capable, et te connaissaient mieux que toi. Tu n’as pas une peau en acier, donc tu n’es pas une Supergirl. Tu as autour de toi un sort magique de protection extrêmement puissant, car tu n’as pas besoin de réfléchir pour l’invoquer. Il est inné, et protège ton corps de toutes les attaques possibles. Tu es née comme ça, hein ? »

C’était ce sort magique que Zara avait ressenti, mais de manière diffuse, ce qui expliquait pourquoi elle avait eu du mal à le localiser. Konoka était une forte réincarnation, celle d’une puissante sorcière, visiblement assez puissante pour s’assurer d’un petit bonus lors de sa prochaine réincarnation. C’était bluffant, tout simplement. Zara n’avait encore jamais rencontré un tel scénario. La sorcière tekhane avait énormément de choses à dire à Konoka. Encore fallait-il savoir par où commencer. Se mordillant les lèvres, comme si elle hésitait, la sorcière finit par parler :

« Sha... Est-ce que ce nom te dit quelque chose ? C’est le cri mental que tu as poussé... Toutes les sorcières ne connaissent pas Sha, mais toi, tu as du la servir dans une de tes précédentes existences. »

S’asseyant sur le rebord du lit, la sorcière regarda Konoka, avant de lâcher :

« Tu as jadis été une puissante sorcière au service de Sha. Et cette existence s’est un jour éteinte. Mais l’âme est impérissable, Konoka. Notre Déesse nous dit que la vie est comme un long courant avec plusieurs inclinaisons. La mort n’est rien d’autre qu’une autre de ces inclinaisons. L’âme se réincarne dans un nouvel esprit suivant des cheminements complexes. Il est quasiment impossible de se souvenir de ses anciennes existences, on ne peut en percevoir que des traces. Mais celle qui fut sorcière un jour le sera toujours. Sha est ta Déesse, la Déesse des Sorcières, l’Ombre protectrice, et je suis venue à toi pour que tu la serves en admettant ce que tu es vraiment. »

La sorcière, pensive, rajouta ensuite :

« Je te présenterai à notre Déesse, mais, avant ça, il faut que tu apprennes à utiliser ta magie... Et que nous nous occupions de ceux qui ont voulu te tuer. »

Zara espérait que Konoka ne fuirait pas, et admettrait cet état de choses, même si ça faisait beaucoup à encaisser. Quand on avait dit à Zara qu’elle était une sorcière, elle n’avait eu du mal à le croire, avant qu’elle se rappelle qui elle avait jadis été. Une sorcière qui vivait en harmonie avec les dragons, et qui avait du se retourner contre ses anciens camarades pour en sauver. Qui donc avait pu être Konoka dans le passé ? Seule Sha pouvait avoir la réponse à cette question, mais il faudrait s’insinuer dans l’esprit de Konoka pour la trouver...

694
Le parc et son sous-bois / Re : Une jeune brebis égarée [PV Sha]
« le: samedi 19 mai 2012, 20:42:33 »
[HRP – Pour bien différencier Zara de Konoka, je vais changer le code couleur de ma PNJ ^^]

C’en était visiblement trop pour l’humaine, qui, après avoir baragouiné quelques mots, s’écroula, inanimée. L’eau fuyait de tout son corps, et Zara tâta son pouls. Elle vivait. Elle était juste... Sous le choc. Fort heureusement, Zala était loin d’être idiote, et elle comprit rapidement que, si la femme n’avait pas utilisé sa magie, c’est tout simplement parce qu’elle n’avait pas conscience d’être une sorcière. Ce scénario n’était pas courant, mais bien moins rare qu’on ne pouvait le croire, surtout dans un monde aussi rationnel que la Terre. La magie n’avait pas sa place ici, et l’inconscient collectif jouait beaucoup en la faveur d’une disparition croissante de la magie. Les sorcières réincarnées n’avaient généralement pas conscience d’être des sorcières, mais certains indices étaient parfois parlants. On retrouvait généralement chez les réincarnées des affinités propres au monde des sorcières : un goût prononcé pour l’ésotérisme, la magie noire, ou même de simples chats...

« Repose-toi, ma sœur lança Zara à la femme endormie. Demain est un autre jour, et tu auras besoin de toutes tes forces. »

Zara se redressa, et s’approcha du Néo-Inquisiteur, de son prisonnier. Ce dernier se débattait furieusement, essayant de s’arracher au cristal de glace, et, en entendant la sorcière approcher, il se mit à paniquer, et, dans sa panique, il devint relativement vulgaire :

« Non ! Non, saleté ! Fous le camp, salope ! Tu... Tu ne m’auras pas ! »

La sorcière tekhane ne dit pas un mot en se rapprochant. En toute logique, elle devrait le tuer. Cet être ne méritait pas de vivre. La Déesse supportait difficilement les hommes. Elle ne les haïssait pas, c’était juste... Et bien, quand on avait vécu les penchants excessifs du catholicisme, une religion qui n’aimait pas énormément les femmes, quand on en avait souffert au point d’être scellée, il était difficile d’aimer le contact des hommes. En toute logique, elle devrait donc le tuer, mais elle avait d’autres projets pour lui. Des projets qui impliquaient Konoka.

Lorsqu’elle en eut fini avec l’homme, elle récupéra Konoka. Elle ignorait comment la sorcière s’appelait, et elle fouilla donc dans ses affaires. Elle trouva ainsi plusieurs papiers, dont son nom sur une carte d’identité, et une carte d’une animalerie. A partir de là, Zala comprit que Konoka devait travailler à l’animalerie du coin, mais elle ne vit pas son adresse. Rien d’autre qu’un trousseau de clefs. Elle conduisit donc Konoka dans son propre studio, qui se trouvait dans la banlieue de Seikusu. Le studio était accessible depuis un couloir à l’extérieur, ressemblant en somme à ça. C’était du reste un très petit studio, se résumant à deux pièces. Une pièce principale, avec un lit, une fenêtre, et une autre pour les toilettes et la douche.

Konoka dormit toute la nuit, tandis que Zala, éveillée, réfléchissait, et utilisait un ordinateur portable pour obtenir des informations sur la jeune femme, et sur les ennemis qui l’avaient attaqué. D’elle, elle n’apprit quasiment rien, si ce n’est qu’elle travaillait effectivement à une petite animalerie. D’eux, elle apprit en revanche bien plus d’informations. Ils formaient une secte néo-chrétienne fanatique. Les médias les avaient appelé « Néo-Inquisiteurs », ou encore « K2000 ». Un mauvais jeu de mots, le « K » étant une référence au Klan, le « 2000 » évoquant l’idée d’un Klan futuriste, extrémiste, très différent de ce qu’il restait du réel Klan.

Zala avait hésité à directement conduire Konoka devant la Déesse, mais elle avait décidé de commencer par voir un peu ce dont elle valait. Si c’était une petite sorcière, il fallait qu’elle le sache. Il fallait tout simplement qu’elle marque le coup, afin de pouvoir récupérer un peu de l’estime que sa Déesse lui vouait jadis. Elle avait déshabillé Konoka en la mettant dans le lit, la laissant avec un sous-vêtement et un débardeur, et écoutait la radio en sirotant un chocolat chaud lorsque Konoka commença à émerger.

Zala s’était alors débarrassée de son armure tekhane, et la radio diffusait un bilan d’informations :

« Fait divers macabre cette nuit, dans le parc de Seikusu. La police a retrouvé les cadavres de deux individus dans des robes sacrificielles rappelant les signalements des membres d’une secte qui s’est récemment abattue dans la ville, se faisant connaître en attachant leurs victimes à des croix enflammées. La police n’a pour le moment aucun commentaire à donner sur le fait que les deux corps ont semblé être calcinés, et se refuse à considérer qu’il s’agit là d’une guerre entre deux sectes. Rappelons, à titre d’information, que les Néo-Inquisiteurs sont suspectés d’avoir commis une quinzaine de meurtres depuis ces dernières semaines, et que leur chef est toujours introuvable... »

La sorcière tekhane tourna la tête vers Konoka, emmitouflée dans le lit, et qui commençait à ouvrir les yeux, pour lui lancer :

« Te voilà réveillée, ma sœur. Je me suis permis de faire laver tes vêtements. »

Konoka s’étant pissée dessus, il valait mieux les laver.

« Tu te sens mieux ? Navrée d’avoir mis si longtemps à intervenir, il est difficile de trouver une sorcière quand celle-ci ignore qu’elle en est une... Ce qui est ton cas, n’est-ce pas ? »

695
Le parc et son sous-bois / Re : Une jeune brebis égarée [PV Sha]
« le: samedi 19 mai 2012, 02:06:02 »
*Et merde !*

Zara avait perdu leur trace. Soupirant devant sa stupidité, elle regarda à droite et à gauche. Où étaient-ils ? Elle était dans le parc, mais elle n’arrivait pas à les repérer ! Soupirant, elle s’avança un peu, mais le parc était énorme. Où est-ce que ces trois types étaient passés ? Pressant le pas, la sorcière tekhane regarda à gauche et à droite, et entreprit de se transformer. En gros, elle utilisa sa magie et sa technologie tekhane pour se déshabiller, et se recouvrir de son espèce d’armure cybernétique qui la protégeait, et amplifiait ses réflexes, ainsi que sa magie. Ceci en faisait une parfaite Techno-Mage, et elle espérait ainsi pouvoir amplifier ses sens. Utilisant ses gants, Zara tendit une main vers le sol, écartant les doigts, et une onde jaillit de ses doigts, repérant les traces et les empreintes de pas les plus proches. Il y en avait de nombreuses, et Zara chercha les empreintes les plus fraîches.

Fort heureusement, elle n’eut pas à chercher trop longtemps, car elle entendit soudain un hurlement mental, un violent cri psychique, et elle comprit que son instinct ne lui mentait pas.

« SHAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!! »

Dès qu’elle entendit ce cri de désespoir et de douleur, Zara se déplaça rapidement, son armure la recouvrant d’un camouflage optique, afin qu’elle ne tombe pas dans un piège grossier. Elle ne tarda pas à voir une scène qui la fit rager. Un groupe de faux skinheads entourait une femme, et Zara sut, en voyant cette femme, qu’elle était la sorcière. On la forçait à boire de l’eau, beaucoup d’eau. Une torture qu’elle connaissait, pour s’être renseignée sur l’histoire des sorcières de Terre.

« C’est qui, ça, Sha ? railla l’un des hommes.
 -  Sans doute sa putain de mère !
 -  Fais-là boire, cette salope ! Qu’elle crè... »

Devant un tel affront envers sa Déesse, Zara sentit une rage insoupçonnée monter en elle. Elle tendit une main, et son armure se mit à scintiller. Une onde de choc siffla de la paume de sa main, renversant les Néo-Inquisiteurs comme des quilles.

« Infâmes blasphémateurs ! Je vais vous tuer !! » siffla Zara.

Renforcée par son armure cybernétique, la magie se mit à irradier de son corps. Des arcs électriques jaillissaient de ses doigts, et se transformèrent en de longs fouets électriques que Zara abattit sur plusieurs ennemis. Poussant des hurlements de douleur, les hommes touchés moururent, leurs corps se mettant à calciner. Les ennemis ne tardèrent pas à s’enfuirent, et Zara parvint encore à en attaquer un, envoyant des cristaux de glace. De longs pics qui se plantèrent dans le bras  de l’un des ennemis, l’envoyant s’écraser contre un tronc d’arbre, sans le tuer.

Zara courut alors vers la jeune femme, lui retira l’entonnoir, et promena ses doigts sur son ventre, réchauffant son corps.

« Tu as trop d’eau dans le corps, ma sœur... Laisse-toi faire, et reprends tes esprits. »

Zara fit bouillir son corps pour permettre à l’eau de partir. Elle arrêta toutefois bien rapidement, car, autrement, elle pouvait la tuer. Zara avait les jambes fléchies devant la femme, et ne tarda pas à poser quelques questions :

« Qui sont ces types ? Et pourquoi n’as-tu pas utilisé ta magie ? »

Les Néo-Inquisiteurs étaient en fuite, même s’ils n’allaient pas s’en sortir ainsi. Celui que Zara avait capturé tentait vainement de se libérer du cristal enfoncé dans son corps, mais sans aucune chance d’y arriver. Zara n’avait eu aucune difficulté à faire fuir ces minables, mais elle voulait en savoir plus sur cette femme. C’était bien elle. Maintenant qu’elle avait sous le nez cette femme, elle pouvait sentir en elle une intense force magique. Elle ressemblait à une puissante sorcière, mais, dans ce cas, pourquoi n’utilisait-elle pas ses sorts ? Zara ne comprenait pas, et voulait éclaircir ce détail avant de poursuivre ceux qui avaient osé profaner le nom de sa Déesse.

696
Le parc et son sous-bois / Re : Une jeune brebis égarée [PV Sha]
« le: samedi 19 mai 2012, 00:16:52 »
Zara se refusait à se décourager, même si elle avait de plus en plus le sentiment que ce ne serait pas pour ce soir. Elle continuait à écumer les boutiques du quartier, mais, soit elles étaient fermées, soit elle ne détectait rien de particulier. L’aura de la sorcière, son appareil la sentait, mais les fluctuations magiques étaient bien trop désordonnées, bien trop faibles, pour qu’elle puisse repérer celle qui les émanait. Ce devait indiscutablement être une sorcière puissante, ce qui excitait encore plus Zara, mais une sorcière qui avait oublié qui elle était... Ce qui expliquait probablement aussi pourquoi la sorcière tekhane n’arrivait à rien ! C’était frustrant ! Elle était là, proche du but, mais elle avançait à l’aveuglette. Ses pas la conduisirent devant une animalerie, fermée, mais elle ne ressentit rien. Tout ce qui lui vint à l’esprit devant cette animalerie, c’est qu’elle n’allait tout de même pas revoir sa Déesse en lui apportant deux chatons ! Il fallait autre chose !

Les pas de Zara la menèrent ensuite dans une petite épicerie qui longeait le parc. Elle ouvrait le soir, et le vendeur était un jeune homme qui écoutait de la musique dans des écouteurs, en lisant un magazine people. Zara entra, sans trop savoir ce qu’elle recherchait, et alla dans les étables. Si la sorcière vivait dans le coin, elle pouvait peut-être faire ses courses ici. Si elle avait utilisé la magie à un seul moment, alors Zara le sentirait. Elle s’approcha du lait. Rien. A s’en arracher les cheveux ! Généralement, c’était devant des choses extrêmement anodines qu’on pouvait repérer les sorcières. Comme des barriques de lait. C’était si lourd à porter qu’une sorcière utilisait généralement un sort pour améliorer sa masse musculaire, et pouvoir plus facilement transporter le lait. Mais là, rien. Aucun infléchissement, rien du tout. Niet. Le vide total.

*Si elle-même ne sait pas qu’elle est une sorcière...*

Zara pouvait toujours implorer Sha. L’Ombre, sa Déesse, saurait repérer une sorcière, même inconsciente, mais elle préférait lui faire la surprise. Néanmoins, si elle n’arrivait pas à mettre la main sur la sorcière, Sha serait encore plus déçue que Zara n’ait pas fait appel à elle... Hésitant, la sorcière tekhane perçut soudain des émanations curieuses. Quittant les barriques de lait, elle s’approcha d’un autre rayon, et vit trois mystérieux individus, des hommes rasés dans de grosses vestes, qui se tenaient près des bonbonnes d’eau. Ils parlaient entre eux, mais il y avait quelque chose de bizarre, de suspect...

Il émanait d’un des trois ces fréquences magiques que Zara recherchait. Elle consulta son écran rapidement, feignant d’observer des sauces, afin qu’on ne prête pas attention à elle, et elle comprit qu’il s’agissait de deux signatures magiques différentes. Deux sorciers dans la même région, c’était trop fort pour être une coïncidence... D’autant plus que ces types avaient l’air assez louches... Et puis, de toute manière, Zara n’avait aucune piste. Celui qui émettait de la magie n’était pas une sorcière, et sûrement pas un sorcier, mais il avait l’air d’avoir quelques connaissances dans le domaine des arcanes magiques. Dirigeant les deux hommes, il leur ordonna à chacun de prendre deux énormes bonbonnes d’eau.

*Qu’est-ce qu’ils comptent faire avec toute cette flotte ?*

Les trois hommes s’avancèrent vers le caissier.

« Waooow ! Ça fait beaucoup d’eau ! Vous comptez remplir une piscine ?
 -  T’occupes ! lança l’un des trois. Contente-toi de faire ton job, et viens taper la causette plus tard ! »

Sans rien dire, le caissier valida les achats, et les trois loubards s’en allèrent.

« Pôv’ cons, va ! » marmonna-t-il.

Se replongeant dans sa lecture, il sembla les oublier. Zara décida alors de faire parler son charme, et s’approcha de l’homme, attrapant le premier magazine venu. En la voyant, le vendeur manqua tomber de sa chaise, et réussit à conserver son calme. Zara lui fit un sourire engageant en tendant le magazine, une revue historique, et lui demanda s’il savait des choses sur les chauves.

« Ces trois types ? Vous devriez pas vous intéresser à ces trois abrutis, Madame…
 -  Peut-être que j’aime bien le look des skinheads...
 -  Des skins’, eux ?! la railla le caissier. Nan, ils ont rien à voir avec des skins’. Le crâne tondu, c’est pour se donner un genre, vous voyez... Il suffit de voir leurs tatouages sur les paumes. Des croix chrétiennes. Mais, si vous voulez voir des skins’, je peux vous... »

Des croix chrétiennes ?! Zara se retira alors, en oubliant sa revue, et sortit.

« Hey ! Vous avez oublié votre magazine, Madame ! »

Ne l’écoutant même plus, Zara s’élança à la poursuite des trois types. Sortant dehors, le vendeur la fit filer à une allure impressionnante, et en resta scotché sur place.

Loin de là, dans le parc, Torquemada souriait, excité. Elle se débattait, et il aimait ça. Il aimait quand elles étaient nerveuses. Il en avait même une érection, le bougre, et il savait qu’il allait passer un adorable moment. Elle, il en était un peu moins sûr, mais, dans le fond, plus elle souffrirait, et plus lui serait heureux.

« Le Japon est terre païenne, petite pute. Et cette ville est l’épicentre des forces obscures. Toute la ville sera purifiée. »

Le Néo-Inquisiteur faisait référence à un monde que Konoka ne connaissait pas encore, mais dont on parlait dans la secte : Terra. Pour eux, Terra était le monde du Mal, un endroit dirigé par des démons qui, tôt ou tard, enverraient leurs éternelles légions sur la Terre pour la détruire.

Les trois hommes finirent par revenir, portant les bonbonnes.

« Vous avez mis le temps ! les sermonna Torquemada.
 -  C’est lourd à porter, ces trucs !
 -  Elle refuse de parler... Il va donc falloir l’encourager un petit peu... »

697
Le parc et son sous-bois / Re : Une jeune brebis égarée [PV Sha]
« le: jeudi 17 mai 2012, 15:17:22 »
« Mais vous êtes qui à me traiter de sorcière comme ça ? Et d'abords, la magie n'existe pas !
 -  Ta gueule ! »

On lui donna un coup de pied dans le ventre pour la faire taire. Les Néo-Inquisiteurs entouraient la pauvre Konoka. Ils étaient seuls, et l’un d’eux la retourna, l’allongeant sur le dos. L’un des hommes sortit alors la boucle d’une ceinture, et se mit à la cingler. La ceinture frappa Konoka à la joue, et ce fut à ce moment que les cinglés comprirent qu’ils avaient, pour une fois, vraiment affaire à une femme hors du commun. La boucle en métal frappa en effet la joue de la femme, mais sans laisser aucune trace.

« Hey ?! Ça, c’est pas normal !
 -  Sa magie la protège ! réalisa l’un des forbans.
 -  Sale pute ! Parle ! Dis-nous qui sont tes complices! Où vous vous réunissez ! Où a lieu le sabbat des sorcières ! Là où vous vous recouvrez le corps avec la chair des nouveaux-nés ! Parle, salope ! »

On continua à la frapper, mais sans grand effet. Sa peau se refusait à saigner. Pourtant, elle n’avait pas la consistance du roc. C’était... Comme si une espèce de sort magique empêchait quiconque de lui faire mal. Les Néo-Inquisiteurs se regardèrent entre eux. La sorcière était plutôt belle, mais leur maître avait formellement interdit des relations sexuelles avec les sorcières, affirmant que leur con était la tanière du Démon, que leur intimité était une espèce de grotte remplie de tentacules et de dents acérées qui les dévoraient. Ceci n’avait pas empêché les bonnes ouailles de forniquer avec les autres femmes, naturellement, mais aucune n’avait utilisé ses dons de sorcellerie... Contrairement à celle-là.

« Brûlons-là ! proposa quelqu’un.
 -  Non ! Il faut qu’elle nous dise où le Sabbat a lieu ! Et elle parlera, cette salope !
 -  La magie noire la protège !
 -  Vous ne suivez donc jamais les cours du Professeur ? Nous allons nous référer à la méthode de nos ancêtres ! »

Celui qui parlait se faisait surnommer Torquemada, en référence à ce célèbre prêtre espagnol, dont le nom avait durablement marqué l’Histoire. Il était le chef de cette petite bande, et se tourna vers l’un de ses compères.

« Va à l’épicerie du coin. Ils ont des bouteilles d’eau Volvic de 3 litres, je crois. Toi, accompagne-le. Rapportez-en 4, et remuez votre cul ! »

Les deux hommes obtempérèrent, ôtant leurs toges, et s’en allèrent. Attrapant Konoka, Torquemada s’avança, allant entre plusieurs arbres, et lui parla :

« Dans le passé, on torturait les tiens en leur faisant boire de l’eau, de l’eau à outrance. Tu ne peux pas peut-être souffrir, salope, mais tu as bien besoin de respirer, non ? Nous allons t’asphyxier, et tu nous diras où le Sabbat a lieu ! Nous brûlerons les tiennes, espèce de traînée ! Nous sommes les garants de l’ordre et de la sécurité ! »

Et il la frappa encore. Frapper des femmes, Torquemada aimait ça. Quand elles étaient des sorcières, c’était encore mieux.

De son côté, Zara continuait à faire des recherches. Elle avait quitté le bus, et cherchait maintenant dans les commerces. Elle se disait que, si elle allait dans un endroit où la sorcière traînait constamment, elle sentirait bien quelque chose. Malheureusement, ça ne semblait pas fonctionner ainsi, et Zara venait de quitter un bar, sans se décourager. Elle s’approcha d’un fleuriste, mais ne sentit rien, son appareil continuant à ne rien détecter, pas plus que son instinct. Elle en était pourtant convaincue ; il y avait dans le coin une sorcière, et cette sorcière avait l’air puissante ! Zara ne pouvait pas repartir bredouille. Elle avait pendant un temps été l’une des femmes privilégiées de sa Déesse, mais, depuis que Kiriko avait participé aux Douze Épreuves, Zara était tombée en disgrâce aux yeux de la Déesse. Si elle trouvait une sorcière, ce serait un bon moyen de récupérer son influence perdu !

*Ne te désespère pas, tu vas finir par y arriver...*

698
Le parc et son sous-bois / Re : Une jeune brebis égarée [PV Sha]
« le: mercredi 16 mai 2012, 23:59:40 »
Depuis qu’elle avait été scellée, et qu’elle avait perdu quelques milliers de sorcières à cause d’individus venus répandre l’amour entre les hommes, Sha avait sur la Terre une influence extrêmement faible. Si elle pouvait toujours s’y rendre, elle ne le faisait toutefois que peu. Elle ne l’avouerait jamais publiquement, mais les Terriens l’effrayaient. Sha était loin d’être immortelle, et la folie des hommes avait déjà corrompu son esprit, lui offrant un dernier Attribut divin, dont elle se serait bien passée, tout en l’affaiblissant énormément. Les rares fois où elle sommeillait, elle rêvait des cadavres, des bûchers, des croix de feu, des hommes en toge blanche, des juges prononçant les sentences, de son impuissance à défendre les siennes. Pour elle, la Terre était donc un monde sans intérêt, ou presque. Car Sha n’ignorait pas qu’il restait encore des sorcières là-bas. Pour autant, elle ne les recherchait pas. C’était bien trop risqué. D’autres, en revanche, le faisaient. Ses servantes. Ses sorcières. C’était notamment le cas d’une sorcière tekhane, Zara, qui avait depuis longtemps compris qu’on pouvait dénicher sur Terre bien des choses intéressantes.

Pour autant, Zara n’aimait que fort peu s’éloigner sur Terre, et préférait donc rester dans les environs de Seikusu, utilisant pour se repérer un point spécial qui renvoyait dans les profondeurs d’un ravin dans la forêt. Un point qui, a priori, n’avait aucun intérêt, mais qui était en réalité l’un des nombreux Portails permettant de rejoindre le monde de Terra, et qui conduisait à proximité du temple de sa Déesse. En tenue de civile terrienne, Zara était à Seikusu, explorant les lieux, recherchant des sorcières.

Ou plutôt, une, en particulier. Avec l’aide de la magie et de la technologie tekhane, Zara traçait sur Terre des cercles de repérage, afin d’essayer d’identifier des sources de magie. A Seikusu, ce n’était pas bien compliqué, et elle peaufinait donc ses cercles, afin de ne se centrer que sur les sorcières. Elle s’était pour cela inspirée des sorcières de la Déesse, afin de limiter les fausses pistes. Elle avait ainsi repéré dans un quartier de Seikusu une sorcière. Ne voulant pas créer de fausses joies envers sa Déesse, Zara attendait toutefois d’en savoir plus, et la cherchait donc. La zone de balayage était assez grande, se centrant principalement autour du parc, et Zara se tenait en ce moment dans un bus de transport en commun. Dans un coin, elle utilisait une machine à détection magique qu’elle avait confectionné à Tekhos. La machine ne fonctionnait pas très bien, et son principe ressemblait à une espèce de sonar. Les adolescents prenaient ça pour une espèce de jeu vidéo has been retro, et elle attirait peu l’attention. L’engin balançait des ondes de balayage, afin de repérer la sorcière, mais c’était très instable.

La sorcière en question n’était cependant pas très éloignée, et le bus passa même à proximité d’elle sans que l’appareil ne la détecte, signe que l’appareil était très instable. En réalité, ce que Zara ignorait, c’est que cette sorcière ignorait qu’elle en était une, et qu’il fallait attendre une manifestation de sa part, une manifestation magique, pour que l’appareil la repère.

*Allez, allez, allez, stupide machine, marche ! Raah, veux-tu donc marcher ?!* s’impatientait Zara.

Elle était en ce sens moins talentueuse que la bande qui, dans le parc, attendait soigneusement la jeune sorcière. Car eux savaient qu’ils avaient affaire à une sorcière, et étaient moins sympathiques que Zara. Ils appartenaient en effet à une secte ultrareligieuse, qui voyait en les sorcières une incarnation du Démon, les membres d’une espèce de sinistre confrérie démoniaque ayant pour but de réveiller le Seigneur des Ténèbres. Leur secte s’appelait tout simplement la Néo-Inquisition, et les services de police accusaient leurs membres d’être responsables de bien des meurtres rituels. Dans des méthodes s’inspirant en effet du Klan, à l’époque où le KKK était vraiment puissant, ces fanatiques ressemblant à des skinheads accrochaient les prétendues sorcières (généralement d’innocentes femmes qui étaient un peu trop belles, ou qui n’avaient pas de chance) à des croix en feu. Derrière le côté symbolique, religieux, certains spécialistes ne voyaient en ces assassins que de simples violeurs et monstres qui donnaient à leurs atrocités une dimension prétendument spirituelle afin d’orienter la police vers de fausses pistes. Les corps calcinés rendaient les autopsies difficiles.

Quoiqu’il en soit, les Néo-Inquisiteurs étaient désormais sûrs de leur coup. La femme qui s’avançait à travers le parc était des leurs ! Et ils avaient avec eux des arguments fracassants. Pour commencer, elle élevait des chats ! Et il était bien connu que les chats étaient le signe du Malin. Le chat était lié à une Déesse païenne, Freyja, et, comme preuve encore plus flagrante, certains Papes eux-mêmes avaient associé le chat au Malin ! Et la Néo-Inquisition se considérait comme les fils légitimes de l’Inquisition. La nuit de la Saint-Jean, on brûlait ainsi aussi bien hérétiques, sorcières, que chatons. L’association du chat à la sorcellerie expliquait aussi, accessoirement, pourquoi l’Ombre appréciait beaucoup les félins.

Pour en revenir au cas présent, tous les indices concordaient. Toutes les femmes que les Néo-Inquisiteurs avaient tué avaient, après tout, des félins ! La jeune femme avançait. Ils avaient tout prévu. Ils s’étaient débrouillés pour que la sorcière sorte légèrement en retard, afin de louper le bus, et qu’elle passe à travers le parc. Ils étaient là, dans un lieu désert, et, quand elle se mit à courir, ils comprirent que les instincts magiques de la femme l’avaient prévenu, l’avaient alerté ! Ils bondirent alors.

Malheureusement pour la sorcière, les Néo-Inquisiteurs étaient particulièrement rapides et entraînés, et l’un d’eux plaqua rapidement Konoka sur un sentier, la renversant.

« Ne bouge plus, salope !
 -  Les mains, les mains ! Attachez-lui les mains avec les menottes, avant qu’elle n’utilise sa magie ! Vite ! »

699
Miléna tenta de marchander en offrant au Passeur une espèce de crâne en cristal, affirmant n’en voir plus l’utilité. Le Passeur ne dit rien. A vrai dire, il ne semblait même pas les regarder. Le corps du Passeur explosa soudain, se craquelant et se fissurant, se transformant en un tas de sable. Le sable explosa à nouveau devant Miléna, et le Passeur réapparut. Miléna pouvait alors voir que son corps était constitué de sables. Le sable glissait en permanence le long de son corps, et un bras de sable jaillit, s’enroulant autour du crâne.

« Ton arrogance est palpable, sorcière... Tu m’offres tes poubelles, en croyant que tu peux marchander ? M’as-tu pris pour un vendeur d’antiquités ? Un bijoutier quelconque ? Tu m’offres un objet qui est sans intérêt, et tu veux, en échange, que je t’offre un objet qui présente de l’intérêt ?! »

Un rire égrena alors le corps du Passeur, et le crâne tomba alors sur le sol. Le Passeur disparut alors, et sa voix jaillit de nulle part :

« Vous êtes risibles, créatures... Vous ne comprenez donc pas que la seule chose qui se marchande ici, c’est votre âme ? Vous êtes dans un endroit qui n’est sur aucune carte, et la seule chose qui ait ici de la valeur, mes petits, ce sont vos esprits. Vos âmes. Alors, Miléna, dis-moi... Es-tu prête à fracturer ton âme pour traverser la Voie ? A abandonner des pans entiers de ta personnalité, de tes souvenirs, pour satisfaire ta soif d’orgueil et de puissance ? »

Le Passeur continuait à parler, et les sables se mirent alors à évoluer, devenant des espèces de sables mouvants qui se contentèrent d’avaler uniquement leurs pieds.

« Moque-toi encore de moi, sorcière, et je vous tuerais tous les trois. Je crois que vous ne comprenez pas ce qu’est la Voie, ce qu’elle est réellement. »

Le Passeur réapparut alors, et donna de plus amples explications :

« La Voie n’est pas qu’une manifestation de l’esprit de Sha. La Voie est infiniment plus complexe, et, pour la comprendre, il faut être dans le secret des Dieux. Dites-moi... Croyez-vous que le pouvoir de création des Dieux est inné ? La légende dit que les Dieux sont à l’origine de toutes les créatures inférieures. Pourtant, leurs pouvoirs, s’ils sont grands, ne semblent pas impliquer de créer la vie. En réalité, la création de la vie, sous quelque forme que ce soit, nécessite une énergie divine, universelle, qui dépasse les Dieux. Une force supérieure qu’on n’utilise pas sans raison. Même les Dieux ne peuvent se soustraire aux lois universelles régissant le fonctionnement de l’Univers. L’équilibre. L’équilibre universel doit être respecté, car il est la barrière empêchant le Chaos. La Voie est une zone morte, une dimension qui a entièrement disparu pour permettre aux Dieux de créer. Une dimension alternative dont l’esprit de Sha s’est emparé. Pour résumer, tout ce que vous verrez est à la fois Sha, et à la fois... Autre chose. En clair, Miléna, le fait que l’Ombre t’apprécie parce que tu es une sorcière n’influe nullement sur mes décisions. Moi, je trouve que tu pètes plus haut que ton cul. »

Le Passeur termina là son monologue, et retourna se mettre en tailleur. Les jambes des Kuro Yume furent libérés. Le Passeur ne leur avait naturellement pas dit que ce que les Dieux avaient créé, c’était tout simplement Terra. De toute façon, il y avait fort à parier que les Kuro Yume se moquaient pas mal des explications du Passeur, qui se releva alors.

« Une leçon d’humilité s’impose. Si vous arrivez à prendre mon cristal, vous pourrez passer. Si vous n’y arriverez pas, vous devrez accomplir un service... A moins que vous ne désiriez vendre une partie de votre âme, bien entendu. »

Le Passeur était une créature faite de sable, et les Kuro Yume devaient rapidement comprendre qu’il était difficile de l’affronter dans son élément. Les bombes de sables les gênaient, et, chaque fois qu’ils approchaient du Passeur, ce dernier disparaissait dans d’innombrables grains de sables, réapparaissant bien plus loin, provoquant parfois des espèces de tornades de sables qui frappaient le visage des Kuro Yume. La magie ne pouvait pas l’atteindre, et les coups qu’on parvenait à lui porter disparaissaient dans du sable. Le Passeur finit par réapparaître à côté de Miléna, et une colonne de sable la frappa de plein fouet, la faisant décoller du sol. Il l’attrapa ensuite à la gorge.

« Ta haine et rage... Oui... Oui, je comprends mieux pourquoi l’Ombre t’a envoyé ici... »

Le Passeur avait clairement dominé le combat, aucune attaque ne pouvant l’atteindre. Des tentacules de sables frappaient dans tous les sens, et il arrêta tout.

« Je vais vous laisser passer décida-t-il alors. Mais, si je peux me permettre un simple conseil avant de vous expliquer comment passer... Sachez que la haine est une arme à double tranchant. Ceci dit, le cristal ouvrira la mer en deux. Vous pourrez ainsi traverser le fleuve. De l’autre côté, la Voie commencera. Comme le Guide a du vous l’expliquer, la Voie se compose de plusieurs cercles, ou sentiers. En réalité, il n’y a qu’un seul et long sentier à suivre. Le sentier commence de l’autre côté du fleuve. »

Le Passeur les regarda alors, mais s’attardait surtout sur Miléna. Il brandit alors le cristal, et la mer s’ouvrit en deux, révélant une espèce de long sentier. Le Passeur disparut ensuite pour de bon. Le cristal, comme les Kuro Yume s’en rendraient rapidement compte, permettait d’ouvrir la mer en deux sur une courte distance. En somme, lorsque les trois individus commencèrent à avancer sur le fleuve, l’eau derrière eux se referma, tout comme celle de devant. En somme, une espèce de bouclier sphérique les protégeait, mais ils ne pouvaient qu’avancer en avant.

Le chemin semblait interminable, et, quand l’eau disparut, de manière assez surprenante, les trois Kuro Yume débarquèrent devant une belle forêt ensoleillée. On entendait des oiseaux gazouiller, et on voyait de très beaux arbres. Une impression de paix, de félicité, et de bonheur. Le Guide apparut alors.

« La Voie se compose de quatre zones. Quatre zones, pour quatre Attributs divins : les Sorcières, la Malédiction, la Corruption... Et la Souffrance. Le premier sentier qui s’offre à vous est donc le Sentier des Sorcières. »

Ayant donné ses petites explications, le Guide disparut. Le sentier suivait donc une paisible forêt qui semblait totalement inoffensive... Et on finit par entendre un craquement, suivi d’un cri hystérique, et de pleurs. Un gamin apparut alors à droite de Miléna, la heurtant à la jambe, avant de tomber par terre. L’enfant avait une espèce d’écharde dans le doigt, d’où du sang s’échappait, et il pleurait.

« Je me suis fait mal en grimpant à l’arbre ! Il faut me conduire à la guérisseuse du village ! »

700
Sha avait un mauvais pressentiment. Une angoisse sourde. Sûrement son côté mère-poule qui se réveillait. L’Ombre savait combien Kiriko pouvait se montrer intrépide et fougueuse, surtout face à des hommes, et elle espérait qu’elle ne commettrait aucune erreur qui puisse être regrettable. Plusieurs des favoris l’inquiétaient. Lictolis, pour commencer. Sa folie pouvait tout à fait l’amener à attaquer les autres favoris, et elle était convaincue qu’il était un adversaire assez dangereux. Néanmoins, Lictolis n’était pas son principal souci d’inquiétude. Ce mystérieux homme sombre qui avait refusé de se présenter, cet inconnu, était autrement plus dangereux qu’un psychopathe. L’Ombre savait que la connaissance était une forme de pouvoir. En refusant de divulguer jusqu’à son identité, cet être semblait être le plus dangereux... A moins que Sha ne se fasse des idées, mais l’Ombre avait appris à se fier à ses intuitions. Or, ses intuitions lui soufflaient qu’il y avait avec cet individu quelque chose d’anormal, de dangereux.

*Espérons que je ne sois qu’en train de radoter...* se sermonna Sha.

Dans l’impénétrable mine, Kiriko venait de faire sa première rencontre, fort heureusement assez paisible. Luxuria, du moins pour le moment, ne désirait nullement la tuer, et les deux femmes se séparèrent. Pour l’heure, la mine ressemblait à une succession de pièces et de couloirs sombres et exiguës. Difficile d’imaginer une épreuve consistant simplement à se promener, mais il s’agissait après tout de la première. La marche de Kiriko devait la conduire devant une autre salle où les habitants des mines allaient se manifester.

Cette salle ressemblait à une espèce de grotte avec des stalactites pointues sur le plafond. La lumière émanait généralement de pierres phosphorescentes, ou de torches dans les coins. Dans cette grande grotte, les monstres débarquèrent. Des créatures sinistres, des morts-vivants qui fondirent sur Kiriko. Il s’agissait de putréfacteurs. Plusieurs bondirent vers Kiriko, poussant des sifflements et des grognements. Leur peau déchiquetée permettait de voir leurs muscles, et ce qui faisait office de tête, soit une espèce de choucroute osseuse, claquait des dents. Ils étaient des créatures nécrophages, des êtres qu’on trouvait généralement dans les endroits sombres, comme les grottes ou les mines. Les putréfacteurs se nourrissaient de la chair des êtres vivants, et Kiriko apparaissait comme un singulier repas.

Ils se ruèrent sur elle, et le katana se mit à parler. Néanmoins, dès que Kiriko tua le premier, le corps du putréfacteur se mit à tressauter dangereusement. De la bave coula de ses lèvres, et quelque chose jaillit à côté de Kiriko, la poussant d’un coup de queue. Quelques secondes après, le corps du putréfacteur explosa dans un jet d’acide mortel. Si Kiriko s’était tenue à côté, elle aurait été tuée sur le coup. Le mystérieux individu qui l’avait poussé lui avait donc sauvé la vie, et Kiriko ne devait pas tarder à voir de qui il s’agissait. Une forme élégante, sombre, dont la queue se mit à flamboyer, tandis que ses deux cornes et ses yeux fluorescents ne laissaient plus aucun doute sur son identité.

Namoria.

« Ne sois pas aussi frivole, petite humaine ! lui lâcha Namoria en frappant un putréfacteur avec sa queue, le faisant flamber. Les putréfacteurs sont des cadavres réanimés par la magie. Quand on les tue à nouveau, leur corps explose. »

Namoria en savait un rayon sur les créatures nécrophages, étant après tout une démone. Elle se téléportait avec aisance, évitant ainsi sans problème les attaques des putréfacteurs. Sa queue se glissait dans leurs dos, et allait s’enrouler autour des cous des putréfacteurs, leur brisant la nuque en quelques secondes. Néanmoins, Namoria n’avait pas que sa queue et ses téléportations infernales. Ses griffes étaient également très efficaces, et elle balançait également des sorts magiques. En somme, il ne fallut aux deux femmes qu’une à deux minutes pour se débarrasser des putréfacteurs. Ils étaient très nombreux, mais les explosions de leurs corps se retournaient aussi contre eux, pouvant faire exploser leurs collègues.

A la fin du combat, Namoria se téléporta contre Kiriko, la prenant entre ses bras, et se téléporta à nouveau, apparaissant dans une petite cavité dans un coin de la grotte.

« Tais-toi, ma belle ! » lâcha Namoria en posant une main sur ses lèvres.

La succube avait senti une présence sinistre, et utilisa immédiatement sa magie pour que personne ne puisse les repérer. Grand bien lui en prit, car, au même moment, une silhouette sombre apparut dans la grotte. Le mystérieux individu à la silhouette encapuchonnée ! L’inconnu se mit à avancer, et Namoria, tout comme Kiriko, pouvaient le voir avancer à travers des petits trous dans la paroi. On pouvait ainsi remarquer que l’être lévitait.

D’autres putréfacteurs jaillirent autour de lui. Ils bondirent vers l’ennemi, quand, soudain, leurs corps se mirent à remuer sur place. Ils s’élevèrent alors, se tortillant, en proie à des douleurs indescriptibles, tandis que l’individu sombre s’était arrêté. Les corps des putréfacteurs continuèrent à s’envoler, du sang se mettant à couler de leurs cervelles, de leurs yeux, de leurs bouches, et, soudain, ils explosèrent tous. Il y eut du sang et des morceaux d’organes partout, et l’homme tourna sa tête vers la cachette de Namoria et de Kiriko, avant de disparaître.

Namoria attendit plusieurs secondes, et relâcha la bouche de Kiriko. Son autre main, elle, pelotait agréablement les seins de Kiriko, en éprouvant la rondeur et la fermeté.

« Un réflexe... s’excusa Namoria en retirant sa main. Méfie-toi de lui ; sa télépathie n’est pas que sa seule arme, mais, s’il parvient à prendre le contrôle de ton esprit, il te fera exploser. Et, ma foi, il serait regrettable qu’une si belle poupée vienne recouvrir les murs. »

Namoria ponctua le tout en léchant la joue de Kiriko, avant de lui faire un clin d’œil.

« Tu m’en dois une ! »

La succube se téléporta ensuite, laissant Kiriko reprendre ses esprits. Il y avait du sang partout dans la grotte. La grotte menait ensuite à une autre salle encore plus grande, où on pouvait entendre l’écoulement d’une rivière souterraine. Il fallait avancer, en suivant une espèce de longue pierre aplatie permettant de monter dans les hauteurs de cette immense salle. Le chemin de Kiriko l’éloignait de la zone minière à proprement parler, mais ses pas devaient la ramener. La mine, comme elle devait maintenant le comprendre, avait été creusée au cœur d’un enchevêtrement de grottes et de réseaux souterrains extrêmement profonds. La route s’enfonçait dans une nouvelle galerie, qui devait conduire Kiriko près d’une nouvelle rencontre.

Des bruits de combat pouvaient en effet se faire entendre.

« ’Tudieu ! Tiens, prends ça ! »

Le courageux Chevalier Milka se battait contre ses propres putréfacteurs, et se mit soudain à fuir devant une autre menace. On pouvait entendre, à proximité de Kiriko, des pas lourds et violents, comme si une énorme masse poursuivait Milka. Le chevalier déambula alors à toute allure d’une galerie adjacente, et heurta le corps de Kiriko. Sa tête heurta ses seins, et il en tomba à la renverse, roulant sur le sol. Le chevalier s’enroula sur sa cape avant de se redresser, lâchant son épée. Son regard croisa celui de Kiriko, et il ne tarda pas à s’exclamer :

« N’ayez crainte, gente dame, je vous protègerai ! La puissance du Chocolat vous protègera ! »

Époussetant sa cape, Milka récupéra son épée, quand des putréfacteurs débarquèrent de la fuite. Poussant un hurlement, Milka se rua vers l’un d’eux, et le pourfendit avec son épée. Il attrapa alors la tête du putréfacteur, et, avant que ce dernier n’explose, le poussa vers ses congénères. Il y eut une explosion en série. Soupirant, Milka sortit alors une tablette de chocolat, et en lança un carré vers Kiriko, avant de croquer à pleine dents, avant de s’expliquer :

« Les gens sous-estiment beaucoup trop les vertus curatives du chocolat. Et, comme vous êtes belle, je vous en offre un ! Ne vous en faites pas, le gros tas qui était avec eux était trop gros pour passer à travers cette galerie, et ne nous inquiétera pas. »

Sur le coup, Milka était présomptueux. Visiblement heureux d’avoir rencontré quelqu’un, il descendit le long du sentier devant lui, continuant à manger son chocolat, lorsqu’il poussa un hurlement de terreur. Il avait débarqué dans une autre pièce, et le monstre qui l’avait forcé à fuir était là, entouré de plusieurs putréfacteurs. C’était un Bullvore, une impressionnante créature. Énorme et massive, le Bullvore était aussi très résistant, très sauvage. Dans cette mine, les Bullvore semblaient être les chefs des putréfacteurs, dirigeant ces derniers, et le Bullvore marcha vers Milka.

Ne pouvant plus fuir, et ayant après tout une femme qu’il prenait pour une bleue, Milka se mit en position de combat.

« Que Cac-Ao me vienne en force ! Yaaaaah ! » s’exclama-t-il en bondissant vers l’ennemi.

701
Prélude / Re : Faith, venue d'une ère oubliée.
« le: mercredi 09 mai 2012, 20:40:13 »
Oh, tu as déjà servi Sha, mais sans t'en rendre compte  8) Chaque fois qu'une sorcière utilise sa magie, le pouvoir de l'Ombre est renforcé. Enfin, si jamais tu veux rejoindre mon culte, tu seras la bienvenue  :)

702
Prélude / Re : Faith, venue d'une ère oubliée.
« le: mercredi 09 mai 2012, 20:21:54 »
La Déesse des Sorcières est heureuse de voir une nouvelle sorcière sur le forum ^^ Bienvenue parmi nous =) Cette attirance exclusive pour les hommes est un peu dommage ; dans le temps des origines (mon temps), toute vie était femelle ; les organes masculins dérivent des organes féminins. Un homme, ce n'est, en somme, rien de plus qu'un clitoris bizarrement formé.

Quoiqu'il en soit, si jamais tu as besoin d'un guide pour te retrouver dans ce futur dont tu viens de débarquer, n'hésite pas à demander l'aide de ta Déesse !

703
Dictature d'Ashnard / Re : La mécène d'une démone ? [Samara !!]
« le: mercredi 09 mai 2012, 00:33:21 »
Samara ne tarda pas à en venir au cœur de sa requête. Elle venait tout simplement pour bénéficier du soutien de la Déesse des Sorcières, et ce afin d’asseoir ses relations au sein de la Cour impériale. Un choix assez judicieux, estimait Sha. Elle connaissait la Cour impériale, où il était difficile de se faire une place, surtout quand on n’était pas une militaire. Et cette démone n’avait pas l’air d’avoir une carrière militaire. Partant de là, se faire une réputation risquait d’être difficile. Silencieusement, l’Ombre écouta donc Samara lui faire sa proposition. Samara proposait tout simplement une alliance entre les deux, et Sha fit claquer sa langue, sans répondre sur le coup, avant de lentement lui sourire.

« J’ai tenu à vous rencontrer ici, car j’ignorais quelles étaient vos intentions. Que diriez-vous d’aller dans mon temple ? Je pense qu’il sera un peu plus approprié pour nos négociations que ce manoir... »

Sha tendit sa main vers Samara, afin que cette dernière la prenne. L’Ombre se téléporta alors, et atterrit devant son temple. C’était le plus grand bâtiment de ses terres. Le temple était massif. Certes, il était bien loin d’égaler les structures imposantes du cœur de l’Empire, mais il se défendait quand même.

« Le culte des sorcières n’a jamais eu un seul temple, expliqua l’Ombre. Jusqu’à maintenant... Voici ma maison, Samara. Si vous voulez être ma protégée, autant savoir dans quoi vous vous engagez... »

Samara était une belle démone, et Sha n’était pas insensible à la beauté. Pour autant, elle était suffisamment vieille pour ne pas se laisser abuser par la beauté. La démone était belle, mais elle était aussi belle que dangereuse. Hors de question de lui accorder son soutien si elle n’était pas sûre de sa loyauté. L’entrée du temple était un grand perron avec plusieurs gardes. Des femmes en armures, belles et autoritaires. L’énorme porte d’entrée, à double battant, s’ouvrit dans un grondement, et Sha monta les marches.

A l’intérieur du temple, elle avança à travers un immense hall d’accueil, dominé au fond par une grosse statue représentant une sorcière avec de nombreuses gravures sur le socle. Il s’agissait de paroles écrites dans la langue ancienne des sorcières, un idiome que même les démons ne connaissaient pas. L’Ombre ne s’attarda toutefois pas là, et suivit un couloir avec un confortable tapis qui les conduisit dans un petit salon. Le temple était grand, beau, majestueux et arrogant. A la gloire du renouveau des sorcières.

« Boirez-vous quelque chose, Samara ? J’ai la chance d’être plutôt bien fournie en alcools. Depuis que j’ai accordé une malédiction à un fabricant d’alcools, une distillerie m’offre gratuitement de l’alcool de bonne qualité. »

Sha sortit une bouteille d’un bon cru nexusien. Ashnard et Nexus avaient beau se taper dessus, les vignobles nexusiens étaient réputés. Elle sortit deux verres à pied, et remplit le contenu des verres d’un délicat vin. L’arôme était exquis, et elle tendit la coupe vers Samara, avant de s’asseoir sur un fauteuil. Samara pouvait s’asseoir face à elle, et Sha croisa les jambes, révélant de longues et belles jambes fermes. Elle but un peu, et posa le verre sur une table basse, avant de commencer à soliloquer :

« L’Empire m’a permis de construire ce temple. Les sorcières ont toujours été maudites, ont toujours été considérées comme... Comme des adoratrices du Démon, sans vouloir vous offenser. Partant de là, mon culte a toujours été secret, silencieux, dans l’ombre. Je suis à l’image de mes filles, après tout. Voyez-vous, si j’ai décidé de revenir sur Terra, de reprendre une forme humaine, c’était pour faire renaître mon culte. Partant de là, tout ce qui peut accroître ma puissance, ma réputation, est bon à prendre. Si l’Empire décide de se débarrasser de moi, ils le feront. Et je ne tiens pas à revivre ce que j’ai pu vivre dans le passé. »

La chasse aux sorcières, les massacres, les bûchers... Tout cela était marqué dans la mémoire de Sha, marqué durablement, et elle ne tenait pas du tout à le revivre. Elle enchaîna donc, en venant finalement au sujet de la conversation :

« Je ne demande que la sécurité, dans le fond. Mais ça, je l’ai déjà. Le Conseil Impérial n’est pas non plus complètement idiot. Avant mon passage, cette terre était abandonnée, désolée, laissé&e à la nature et à des clans orcs difficiles à unir. L’Empire serait fou de me chasser, mais on n’est jamais à l’abri d’un excès de folie. Partant de là, votre aide serait souhaitable pour me permettre d’assurer sans problème le renouveau de mon culte. Vous devez néanmoins garder à l’esprit, Samara, que bien des Dieux ne m’apprécient que peu... Ce qui est entièrement réciproque. Ma tendance à maudire leurs prêtres les agace, et le fait que je leur sois bien plus ancienne aussi. Tout comme mon aversion prononcée pour le sexe masculin. »

Sha regarda alors Samara, et enchaîna :

« En clair, je peux être votre mécène. Je peux vous fournir des gardes, de l’appui, vous soutenir, et vous pouvez bénéficier de mon hospitalité... Sous certaines conditions. Votre assistance auprès du Conseil est une bonne chose, mais elle est insuffisante pour que je daigne vous accorder ma protection. »

Voilà qui semblait inaugurer sous de mauvais auspices les négociations, mais l’Ombre se devait au moins d’être honnête, surtout avec une si belle dame. Sha poursuivit donc :

« Plusieurs éléments penchent toutefois en votre faveur : votre sexe... Votre beauté... Mais il faudra plus que ça. Je ne suis pas la Déesse des Femmes, ni la Déesse des Démones, et encore moins la Déesse de la Beauté. Non, je suis la Déesse des Sorcières, de la Malédiction, de la Corruption, et de la Souffrance. Quatre Attributs divins qui me donnent ma puissance. Si vous voulez mon aide, alors vous devrez aussi m’aider. Je doute que vous désiriez être une sorcière. Pour les malédictions, il faudrait vraiment que vous soyez dans un triste état pour les obtenir. Quant à la corruption, je ne peux pas corrompre une démone. Reste donc la Souffrance... Je ne vous demande pas de souffrir pour moi, rassurez-vous. Mais seriez-vous prêts à faire souffrir des gens pour moi ? A les torturer pour le simple plaisir de les faire souffrir ? »

Sha ajouta rapidement :

« La Souffrance est toutefois mon dernier Attribut divin, soit le moins efficace. Vous devrez donc faire autre chose pour moi... »

Sha ne précisa pas le fond de sa pensée, mais son regard en disait long sur ce qu’elle entendait par là.

704
Le combat, ou, plutôt le massacre, eut rapidement lieu. Kiriko se révéla très talentueuse, commençant, comme à son habitude, par faucher les hommes. Son katana tranchait dans le vif, et quelques ahuris moururent assez rapidement. Les autres réagirent assez rapidement, et un indescriptible chaos ne tarda pas à éclater. Les champions n’avaient pas hésité bien longtemps avant de combattre avec rage, et l’Ombre ne s’intéressait naturellement qu’à Kiriko. Comme elle s’y attendait, Kiriko ne la déçut pas un seul instant. Elle se révéla impitoyable, rapide, tranchante, et efficace. Malheureusement, elle n’était pas la seule. Sha s’intéressa notamment à la femme aux longues griffes. Elle était indéniablement une espèce de redoutable magicienne, et qui, avec son charme, aurait rapidement les faveurs du public. Luxuria était une combattante dangereuse, qui s’entourait de voiles de fumée pour se protéger, et dont les longues griffes perforaient n’importe quoi, tout en pouvant s’étirer de manière dangereuse. Sha comprit rapidement qu’elle représentait la Déesse de la Luxure, mais qu’elle ne serait pas son seul souci ce soir. Il y avait manifestement bien d‘autres dangers.

Kiriko s’acharnait sur le représentant du Feu, Atil, lorsque le décompte arriva à douze. Presque instantanément, des éclairs jaillirent, afin de maîtriser les candidats, tandis que des portails s’ouvrirent, révélant des cristaux d’obsidienne afin de s’assurer de bien maîtriser les candidats.

« Et bien, et bien, ne tarda pas à clamer la voix du présentateur, quel enthousiasme ! Quelle énergie ! Quelle force ! Vos Dieux peuvent être fiers de vous. N’est-ce pas ?! »

Le public hurla de plaisir. Les écrans géants avaient montré la mort en direct. Il ne fallait pas croire ; l’organisation d‘une telle compétition était onéreuse, mais les bénéfices que Wallündrill en tirait étaient colossaux. Le présentateur ne tarda d’ailleurs pas à l’expliquer :

« Si cela peut vous donner du cœur aux ventres, chers favoris, je tiens à vous rappeler que cette compétition est retransmise en ce moment sur le territoire tekhan. Des millions et des millions de Tekhanes doivent donc vous observer. Daignez leur montrer la force de votre foi, et l’attachement que vous portez à chacune de vos divinités ! »

Il y eut une nouvelle ovation, et l’homme laissa le public hurler de joie. L’arène était jonchée de cadavres, de corps déchiquetés, mais on choisit de ne pas les montrer. Les candidats se retrouvèrent sur une plate-forme centrale qui fut débarrassée des cadavres, et cette dernière s’éleva alors légèrement, tandis que toutes les lumières du sol s’éteignirent, à l’exception d’une lumière qui entoura la plate-forme. Le présentateur apparut soudain au sein des douze candidats.

« Avant que les douze travaux ne commencent, veuillez, je vous prie, vous présenter tour à tour, dire en quelques mots qui vous servez, pourquoi vous servez cette personne, et qui vous êtes ! »

Le présentateur se tourna vers une femme, et lui tendit le micro. Que la scène soit retransmise à Tekhos ne surprenait nullement l’Ombre. C’était une manière comme une autre de se faire de l’argent pour les organisateurs, et pour les Dieux de se faire connaîtra. La femme se présenta comme s’appelant Kelly, championne du Dieu de la ruse. Une pirate. Quoi de mieux pour représenter la Ruse qu’une pirate ?

« La ruse, la fourberie, la traîtrise, sont par excellence l’apanage des pirates. J’ai servi sous les ordres du Capitaine LaRoche dans l’archipel de Skyllige, et c’est en allant sur une île, après le naufrage de mon navire, que j’ai trouvé un temple ancien de la Ruse.
 -  Fascinante histoire que voilà ! commenta l’homme en reprenant son micro, se tournant vers un autre. Avez-vous un commentaire à formuler ?
 -  Dégage. »

L’homme à la silhouette encapuchonnée n’avait visiblement pas envie qu’on le dérange. Le présentateur n’insista pas, les candidats ayant le choix de ne pas répondre. L’individu avait parlé sur un ton éraillé, souffreteux. Intriguée, Sha essaya de sonder l’esprit de l’homme, et réalisa qu’elle ne devait sûrement pas être la seule à essayer de le faire. Elle se heurta à des barrières mentales hors normes, et n’insista pas. L’être releva la tête, et on put voir une espèce de masque affreux ornant son visage, avec des yeux rouges luisants, et une gueule infernale. Sha eut malgré elle un frisson. Cette créature ne lui disait rien qui vaille. Autant Kelly avait suscité quelques applaudissements, autant cet être ne suscitait personne.

Le présentateur se tourna ensuite vers l’homme à la belle armure, qui se présenta comme s’appelant Mirmirion, représentant le Dieu de la Cupidité. Sa belle armure l’illustrait plutôt bien, et il parla sur un ton clair, quoique assez prétentieux :

« Je viens d’une lignée de nobles chevaliers nexusiens. Nous avons toujours servi nos Dieux, et le Dieu de la Richesse est celui qui a toujours eu nos prières. C’est donc tout naturellement qu’il s’est tourné vers moi, qui suis l’élégance et la chevaleresque à l’état pur ! »

La modestie n’étouffait nullement Mirmirion. Le présentateur le remercia, et se tourna vers une autre silhouette.

« Serez-vous aussi prolixe que votre jumeau ? lâcha le vieil homme joufflu en souriant, s’attirant quelques éclats de rire.
 -  Je suis le Bouc de la Jouvencelle, l’Étrangleur des Grenouilles. Je viens d’ailleurs, et je marche vers les chevauchées sombres. Et vous-même, blanc chevalier ? Êtes-vous de ceux qui se prétendent missionnaires de la divine foi, ou de simples païens sans foi, mais avec des lois ? »

Décontenancé, le présentateur ne sut pas quoi répondre, et Lictolis, représentant du Dieu de la Folie, poursuivit.

« Ce que les Lucides appellent la Folie n’est qu’une autre perspective. C’est se trouver de l’autre côté de la porte, du côté de tous les possibles. »

Lictolis était un psychopathe, complètement instable, qui était pour l’heure relativement calme. Il s’était attiré les faveurs du Dieu de la Folie. C’était un ancien démon chercheur, qui avait fait des recherches sur la résistance de l’esprit humain, en soumettant ses sujets à des expériences terribles. Il avait ainsi notamment mis face-à-face deux amoureux, torturant violemment les deux jusqu’à ce que l’un des deux tue l’autre. Il avait mis une mère de famille face à la mort de ses enfants, à moins qu’elle n’accomplisse des choses affreuses. Il avait, dans la même lignée, pris deux jumeaux, et avait ordonné à une mère d’en tuer un des deux. Faute de quoi, il les ferait souffrir pendant de longues heures. Lictolis était incontestablement un dégénéré, un malade mental, et qui avait naturellement toute sa place ici.

Le présentateur se tourna ensuite vers Luxuria, et cette dernière suscita une vive ovation. Elle semblait indéniablement être la grande favorite, et ne tarda pas à exprimer ses motivations :

« De toutes les prêtresses de la Luxure, il n’est de femme plus belle et plus terrible que moi. Il était impensable que ma Déesse choisisse une autre femme que moi pour la représenter.
 -  De longues griffes et des pouvoirs qui s’apparentent à la magie noire, c’est... Un peu inhabituel pour une prêtresse des plaisirs, non ?
 -  La luxure est avant tout l’art de la douleur et du plaisir. Passez entre mes griffes, et vous verrez ce dont je suis capable... Mais je ne garantis pas à ceux et à celles qui se dresseront contre moi de doux moments... A dire vrai, je ne le promets à personne. »

Il y eut quelques éclats de rire polis, et le présentateur continua. Après Luxuria, il se dirigea vers un autre individu, une femme. Une très belle femme, qui était indéniablement une dangereuse succube, dont la queue démoniaque flamboyait, et dont les yeux étincelants se fixèrent sur le présentateur.

« Je suis Namoria, représentante de la plus belle et de la plus mortelle des Déesses : la Déesse des Succubes. »

En voilà une qui aurait fort affaire avec Luxuria !

Il en vint naturellement à Kiriko, et continua ensuite. Une fois tous les candidats interrogés, le présentateur se décida à passer aux choses sérieuses.

« Très bien ! Comme vous pouvez le voir sur ce tableau, les noms des douze candidats vont s’afficher. Je vous rappelle que vous pouvez, chez vous, ou depuis ces sièges, parier pour ceux ou celles qui, selon vous, auront le plus de chance de réussir cette compétition. Parlons maintenant plus en détail des douze Travaux, voulez-vous... »

A cet instant, sur le panneau géant, les noms des douze candidats apparurent sur une longue liste rouge :

1 – ATIL (FEU)

2 – BUL (GLACE)

3 – KELLY (RUSE)

4 – KIRIKO HATTORI (SHA)

5 – LICTOLIS (FOLIE)

6 – LIZARDMAN (LÉZARDS)

7 – LUXURIA (LUST)

8 – MILKA (CAC-AO)

9 – MIRMIRION (RUSE)

10 – NAMORIA (SUCCUBE)

11 – WOLFURD (LOUPS)

12 – ANONYME (?)

Douze candidats. Douze types qui avaient tous l’air aussi effrayants les uns que les autres. L’animateur parla ensuite un peu des épreuves :

« Je tiens à rappeler les règles. Pour commencer, tous les coups sont permis envers les champions. Vous avez le droit de vous entretuer, de vous assister, de vous soutenir... Je tiens toutefois à rappeler une règle qui a posé débat jadis. Si tous les champions décèdent, mais qu’il n’en reste qu’un, ce dernier ne sera gagnant de la compétition que quand il aura réussi les Douze Travaux. Par conséquent, il n’est pas forcément dans votre intérêt de vous étriper dès le début. Il est tout à fait possible que le Tournoi ne débouche sur aucun gagnant. Il y a eu des précédents, je tiens à le rappeler. »

Une règle qui invitait les champions à choisir scrupuleusement le comportement à choisir. Ils étaient tous autant des alliés potentiels que des ennemis.

« Les douze travaux qui se succèderont nécessiteront de réaliser différents objectifs qui seront communiqués avant chaque exercice. Certaines épreuves sont éliminatoires, c’est-à-dire que les derniers qui arriveront sont susceptibles d’être disqualifiés. Néanmoins, il faudra tenir compte du nombre de champions en place. Je m’explique... Supposons qu’à la troisième épreuve, vous soyez encore 12 candidats. Si, au cours de cette épreuve, personne ne décède, ou n’abandonne, les trois derniers seront éliminés. En revanche, si cinq candidats sont tués, personne ne sera disqualifié. L’idée progressive est d’aboutir à ce qu’il n’y ait plus que deux candidats, voire même un, à l’épreuve finale. »

Il continuait à parler, se lançant dans de grandes explications :

« Grâce à une technologie tekhane révolutionnaire, les candidats seront directement transférés devant chaque épreuve. Tout un dispositif de vidéosurveillance a été installé, afin de permettre aux spectateurs de suivre les candidats. Quant aux Dieux, et même si cela fait grincer des dents à chaque fois, afin d’éviter des tricheries, vous n’êtes pas autorisés à communiquer avec vos candidats pour leur donner des informations. Notre technologie nous permet de nous en assurer, et la divinité qui ferait cela verrait son candidat être exclue. Pour le reste, avant chaque exercice, vous recevrez des informations qui vous aideront. »

L’homme se tut un peu, s’éclaircit la gorge, et poursuivit :

« Bon courage ! Que le Tournoi des Dieux commence ! »

La plate-forme se mit alors à s’illuminer vivement, et les douze champions disparurent. Sha remarqua alors que chaque siège disposait d’une espèce de tablette graphique assez grande permettant de voir le déroulement des épreuves. L’écran géant affichait bien entendu une vue d’ensemble, mais on pouvait avoir, sur la tablette, des vues plus spécifiques. Les candidats apparurent dans les profondeurs de Wallündrill, devant une énorme porte scellée dans une grotte.

« Votre première épreuve, crachota une voix dans des hauts-parleurs, sur un ton beaucoup plus bas que le micro du présentateur, sera d’aller dans les profondeurs de cette mine naine scellée, afin d’y rapporter l’une des douze pierres précieuses d’Ellëndrill, le premier Nain de Wallündrill. La Mine d’Ellëndrill a été scellée pour de bonnes raisons. Elle est la première mine de notre ville, historiquement parlant, mais aussi celle qui s’enfonce le plus loin possible. Il y a bien des siècles, un éboulement a eu lieu à l’intérieur de la mine, et a isolé pendant des mois toute une colonie de mineurs, qui a réussi à survivre. Ces mineurs ont même fondé un petit royaume, une espèce de micro-communauté pour s’organiser, et réussir à survivre. Ellëndrill fut le nain qui les concilia, et parvint à leur assurer de survivre. Il mourut dans la mine, et, pour le remercier, les nains lui taillèrent plusieurs pierres précieuses. Vous avez cinq heures pour rapporter au moins une pierre. Le champion qui reviendrait au-delà de ces cinq heures perdra. Le champion qui reviendra sans cette pierre, mais dans le délai imparti, perdra. »

Les portes s’ouvrirent alors dans un grondement. La mine scellée s’ouvrit, et, sur l’écran géant, le compteur ne tarda pas à s’afficher. Le Tournoi s’écoulait sur plusieurs jours, car chaque épreuve était très longue, et très difficile. Sha ne pouvait qu’espérer que Kiriko saurait réussir à surmonter les épreuves de la mine maudite des nains.

[HRP – Même si cette précision est inutile, n’hésite pas à faire durer le premier travail. Je ne le conçois pas vraiment pour se finir en deux ou trois posts, comme tu as du le comprendre, et les nombreux PNJ permettent, je pense, de faire rebondir l’intrigue. Soit dit en passant, je t’invite aussi, mais je suppose que tu l’as déjà fait, à faire une espèce de tableau pour ne pas s’y perdre avec ces douze champions. Avec Excel, j’ai par exemple fait un truc comme ça, que je remplis ensuite progressivement --> http://img82.xooimage.com/files/2/a/8/douze-preuves-345046f.png.

Pour le reste, j’espère aussi que les personnages que j’ai choisi pour compléter les tiens, ainsi que les différentes illustrations, t’ont convaincu !]

705
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 06 mai 2012, 18:20:21 »
Excellent kit, Kiriko ♥ J'adore !

*Donne à Kokoro un noisettier pour la remercier*

18h20

Pages: 1 ... 45 46 [47] 48 49 ... 53