Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Sha

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Repousser l’assaut des pillards du désert n’était jamais très simple, mais il y avait ici quelque chose d’anormal. Bitia connaissait suffisamment la région pour savoir identifier les membres de tel ou tel clan de pillards. Les archers qui tiraient depuis les dunes étaient les représentants d’un clan spécifique, comme en témoignait leurs flèches. Il y avait de petits os accrochés à ces derniers, généralement des os de doigts de pieds, ou de mains. Ils appartenait donc au « clan des Os », mais, étrangement, le clan des Os n’avait jamais eu d’invocateurs dans leur rang ! Les « Os » se méfiaient en effet de la magie du désert, celle-ci étant aussi puissante qu’instable. Qu’est-ce que des archers de l’Os faisaient avec des mages ? Il y en avait plusieurs, qui contrôlaient les djinns, mais ne semblaient pas très talentueux.

*Un mage digne de ce nom se serait éloigné pour ne pas être pris dans les combats... Et contrôler les Djinns... Je ne pensais pas qu’un tel pouvoir existait...*

Bitia utilisait sa magie pour dévier les arcs, utilisant des boucliers magiques, ou envoyait des attaques magiques vers les adversaires. Des ondes explosives qui faisaient valdinguer les archers. Elle était toujours incrédule. Les clans de pillards se haïssaient cordialement entre eux, et passaient souvent leur temps à se faire la guerre, afin de voler à un autre clan ses ressources et son butin. Bitia vit que la Celkhane, Kiriko, était terriblement efficace, mais, même malgré cela, les ennemis étaient extrêmement nombreux. Bitia se mit à pester. Elle essayait surtout de protéger le convoi, et les ennemis se concentraient sur ce dernier, visant les caravanes comprenant des enfants.

Ce fut à cet instant qu’une Déesse arriva, et parvint à tuer le dernier mage. Sa mort mit fin au sortilège permettant d’envoûter les djinns, et ces derniers se dispersèrent. Les pillards se dispersèrent rapidement, de même que les djinns, et Bitia poussa un long soupir. Cet assaut était étrange... Mais elles s’en étaient sorties, et Bubastis ne se trouvait probablement pus très loin. Les soldats accompagnant le convoi soulevaient les cadavres pour les déposer dans une caravane à part. On les embaumerait plus tard. Bitia vit alors une mystérieuse petite femme, et sentit son souffle s’arrêter. Était-ce elle, Bastet ? On disait que la Déesse avait le corps d’une enfant, mais ses réactions évoquaient également une gamine... Bitia n’en fut toutefois nullement déçue. Elle avait la réponse à portée de main. Était-ce elle qui l’avait aidé à enfanter ? Qui l’avait aidé à avoir un enfant viable et en bonne santé ? Bitia avança vers elle, et fendit le genou, comme pour faire une espèce de révérence.

« Grande Déesse Bastet, je... »

Ce fut néanmoins tout ce que Bitia arriva à formuler, car, juste après, une espèce de bourrasque puissante fit s’envoler le sable autour d’elles. Bitia en tomba à la renverse, et vit alors une forme noirâtre, sombre et menaçante, apparaître dans le dos de Bastet. Une forme dont deux yeux argentés se mirent à luire, tandis que le corps élancé d’une superbe femme prenait forme. Croyant y voir un nouvel ennemi, les soldats commencèrent à brandir leurs arcs, mais Bitia leva la main vers eux.

« Ne faites rien, pauvres fous ! C’est... La Déesse Sha ! »

Matérialisée, la Déesse Sha regarda chaque membre de cette caravane, et, en voyant Kiriko, son regard sembla légèrement s’adoucir, avant qu’elle ne l’abaissa vers sa consœur, la Déesse Bastet. L’Ombre releva alors la tête, et Bitia sentit alors le besoin de fléchir le genou, en signe de respect et de soumission, ce qui agaça sa Déesse naturelle.

« Relevez la tête ! Une sorcière n’est pas une soumise ! Ne vous prosternez pas devant moi, je ne suis point Reine. »

Bitia se releva rapidement, légèrement gênée. Sha et Bastet... Les deux Déesses qui la faisaient hésiter ! Elle ne savait pas quoi penser, tant elle était émue, et le regard de l’Ombre se posa à nouveau sur Bastet.

« Je ne suis pas venue vous nuire, Déesse Bastet. Je n’ai nulle prétention sur Bubastis ou sur le peuple que vous protégez. »

La concurrence entre divinités était quelque chose de sérieux. Sha savait qu’il valait mieux qu’elle se présente. Elle se mit alors à léviter, et tournoya autour du corps de Kiriko, avant de se glisser dans son dos, une main nonchalamment posée sur le ventre de la Celkhane.

« C’est moi qui ait chargé Kiriko de vous escorter. Sa mission était floue, car je n’en étais pas très sûre, mais cette attaque permet de relier différents évènements dont j’ai eu vent. »

Sha embrassa alors Kiriko sur les lèvres, et lui glissa :

« J’adore ta tenue moulante, mais je ne pense pas qu’elle soit vraiment adaptée pour l’environnement... »

Cette remarque faite, Sha s’écarta de Kiriko. Elle regarda Bitia, qui eut l’impression que la Déesse des Sorcières pouvait lire dans les esprits. Qu’elle pouvait lire les doutes de cette dernière. Bitia en éprouva une incompréhensible gêne. Elle avait envers Sha une gratitude éternelle, car c’était elle qui lui avait permis d’utiliser ses pouvoirs, et pouvoir ainsi acquérir la place qu’elle avait actuellement à Balterossa, loin des bas-fonds et des ruelles sinistres.

« Vous voir est un plaisir éternel, ma Déesse lâcha alors Bitia.
 -  Il en est de même pour moi » répliqua-t-elle.

Sha devait normalement parler à Kiriko pour lui parler plus en détails de sa mission. Qu’elle intervienne ainsi, sous sa forme astrale, était exceptionnelle, signe qu’il se tramait assurément quelque chose de grave, mais il y avait beaucoup trop d’oreilles curieuses. De plus, elle devait encore avoir l’accord de Bastet. Cet endroit était son territoire, et Sha ne tenait pas à l’énerver.

« Je viens apporter mon assistance à mes sorcières, expliqua-t-elle donc. Je demande humblement le droit de passage dans votre cité. »

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Le coin du chalant / Re : Le RP du Culte de Sha
« le: mardi 05 juin 2012, 23:46:33 »
Navrée pour ce petit délai, mais j'ai finalement commencé notre gros RP.

Voici le lien : http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=8695.0.

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Le coin du chalant / Re : Rp avec une gamine divine :D
« le: mardi 05 juin 2012, 23:46:11 »
Voilà le début du RP, Mesdames : http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=8694.0. A vous de vous débrouiller pour l'ordre de réponse, maintenant !

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« Depuis combien de temps sont-elles là ? demanda la servante.
 -  Hier soir, répondit la garde.
 -  Je pense changer les draps plus tard, alors... »

La servante se retira, et la garde resta devant la porte d’entrée de la salle du trône. Ladite salle était vide, et on trouvait, derrière le trône, une autre porte qui semblait dorée. Une porte à double battant qui menait à la chambre de Sha. Les murs solides laissaient croire que la chambre était silencieuse, mais dès qu’on ouvrait la porte, on pouvait entendre les soupirs et les gémissements, les cris de plaisir, ainsi qu’une odeur de renfermé, de sexe, et de sueur, qui s’en échappait.

« Haaaa ! Haaa ! Oh BORDEL ! »

Les cris de Sha résonnaient de plus en plus lentement dans la pièce. Allongée sur le lit, ses mains agrippaient un délicieux cul bien ferme et rebondi, tandis qu’une femme s’enfonçait en elle depuis maintenant une heure, avec une intensité de plus en plus forte. La brave Déesse avait joui un nombre incalculable de fois, et serrait contre elle le corps chaud et tremblant de sueur de Myra. Elles faisaient l’amour sans s’arrêter, ou presque, depuis maintenant hier soir. Pour réussir une telle performance, la magie rose de Myra était à l’œuvre, et la prostituée personnelle de Sha semblait tout simplement infatigable.

Sans jamais s’arrêter, Myra s’enfonçait en elle avec une fougue incroyable, répandant dans le corps de Sha des vibrations déchirantes de plaisir et de souffrance. C’était incroyablement bon. Remontant sa main, Sha griffa le dos de Myra, se glissant sous ses cheveux trempés pour caresser sa nuque, avant de l’embrasser, encore une fois. Elle était si belle, si parfaite. L’Ombre se surprit à avoir encore une fois un orgasme, au milieu de son énorme lit, sur son drap trempé. Le lit était en bataille, des coussins jonchaient le sol, ainsi qu’une bonne partie du drap.

L’Ombre retourna finalement Myra, se mettant à califourchon sur elle, savourant la présence de ce membre dans son corps, et une dernière jouissance l’amena à se calmer. En sueur, Sha posa lourdement ses mains sur les seins de Myra, le sexe masculin de la femme toujours dans son corps. Sa poitrine se soulevait lourdement, au rythme des battements de son cœur. Sha devait bien admettre que son corps avait du mal à suivre, mais Myra, elle, semblait toujours aussi infatigable. En souriant, l’Ombre lâcha alors :

« Tu donnerais des convulsions à Aphrodite, toi... »

Sha se retira alors du corps de Myra, pour s’allonger un peu plus loin, son dos se mettant contre le rebord du lit. L’Ombre reprit ses esprits, considérant le joli corps de Myra. La bougre lui donnait vraiment du fil à retordre, et ses capacités sexuelles étaient exceptionnelles. A chacune de ses réincarnations, Myra semblait encore plus talentueuse, encore plus insatiable, comme si la mort lui laissait à chaque fois un arrière-goût de plus en plus prononcé l’amenant à se déchaîner encore plus.

L’Ombre sonda alors son temple. Elle vit plusieurs de ses prêtresses, elle vit Konoka, dans son laboratoire alchimique, confectionnant des potions, elle vit Kiriko, elle vit Nosaka, et elle décida alors de quelque chose. Avec un léger sourire sur les lèvres, Sha, qui promenait ses doigts de pied sur le corps de Myra, notamment près de ses lèvres, lui lança :

« J’ai envie de voir de quoi tu es capable, ma belle... Rares sont les humaines à pouvoir se féliciter de contenter une Déesse... »

Sha envoya alors des ordres par le biais de la télépathie, ordonnant à Kiriko et à Nosaka de venir, tout en donnant à Konaka un ordre différent : confectionner des potions à base de magie rose, avec des effets puissants. Elle ordonna également à ses gardes de laisser parler les trois filles.

« Ne te repose pas trop, Myra, ton corps va encore beaucoup servir... »

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Bitia

Un désert, ce n’est pas un très bon endroit pour y implanter une communauté. Surtout un désert dans les landes dévastées, qui doivent bien figurer parmi les zones les moins attractives de Terra. Un ensemble de villes en ruines, de châteaux-forts désolés, de marécages sinistres, de jungles ravagées par des incendies, d’arbres pourris, le tout dominé par d’immenses déserts. Si la chaleur étouffante, l’absence d’eau, les nuits glaciales, ne suffisent pas à décourager les visiteurs, on peut compter sur la faune locale, particulièrement agressive. Les landes dévastées sont par excellence une zone de non-droit où des meutes de monstres sévissent, et où la civilisation se résume à des bandes de raiders et de pillards, des criminels en fuite qui savent que les autorités tekhanes, nexusiennes, ou ashnardiennes, y réfléchiront à deux fois avant de les poursuivre dans cet endroit.

Bitia songeait silencieusement à cela alors que le convoi était en marche. Elle se disait que cette expédition était tout simplement suicidaire, et qu’elle n’aurait jamais du quitter les chambres réconfortantes de sa tour alchimique. La sorcière des sables faisait partie des quelques passagers qui avaient rejoint ce long convoi s’avançant dans le désert pour rejoindre le refuge de la Déesse Bastet, une petite cité perdue dans les profondeurs des sables, entourée de boucliers magiques qui la rendaient virtuellement impossibles à attaquer... A moins d’avoir des complices à l’intérieur pour affaiblir les défenses magiques, et une solide armée dehors.

Le plus difficile n’était pas, en soi, d’être dans la cité, mais bien de la rejoindre. Le convoi comprenait plusieurs caravanes, et amenait tout ce qu’une petite cité désertique ne pouvait pas avoir, soit essentiellement des vêtements et de la matière première, comme du bois. La cité avait un petit oasis pour se nourrir et s’abreuver, mais, dans les landes dévastées, on ne pouvait pas tout avoir. Le convoi venait de la dernière grande ville avant le désert, Balterossa. Elle se trouvait d’ailleurs à l’entrée du désert, et de nombreux convois traversaient le désert pour faire du commerce avec les petits villages isolés et les mines reculées. Le désert était riche en gisements naturels, et faisait la fortune des marchands de Balterossa.

*Bastet... Je sais que ma fidélité est vouée à quelqu’un d’autre, mais je ne peux m’empêcher d’éprouver de la gratitude pour elle...*

Bitia était une sorcière qui avait eu des problèmes pour avoir un enfant. Contrairement à de nombreuses sorcières, elle n’avait qu’un seul mari, qu’elle aimait, et il lui avait donné un enfant. Néanmoins, la grossesse avait été compliquée, et Bitia avait bien failli faire une fausse couche... Et elle l’aurait fait, si la Déesse Bastet n’avait pas jugé bon de l’aider. A Balterossa, Bitia était une figure locale, une marchande philanthrope, qui avait notamment créé une fondation caritative prenant en charge plusieurs orphelinats, afin de les rénover, de les entretenir, et d’éduquer les orphelins. A partir de ces orphelinats, Bitia avait fondé toute une entreprise, utilisant les orphelins comme employés dans des ateliers de tisserands pour faire vivre son commerce. Elle avait eu droit d’enfanter, probablement en raison de son aide.

Le convoi comprenait des hommes du désert, de silencieux nomades avançant sur des chameaux et des dromadaires. Les caravanes étaient tirées par d’énormes aurochs, et Bitia était sur l’un des dromadaires. Elle avait décidé d’accompagner cette expédition pour voir Bastet. Religieusement parlant, Bitia servait la Déesse Sha, mais n’était pas l’une des religieuses les plus assidues du Culte. Elle vouait avant tout son âme à Balterossa, et, depuis l’intervention de Bastet, Bitia avait des doutes sur sa foi.

Elle se souvenait encore très bien de ce qui s’était passé. Chaque jour, Bitia priait au principal temple de Balterossa, et c’était là qu’elle avait accouché. On lui avait dit que son enfant serait mort né, mais, quand elle avait réussi à accoucher, l’enfant était bien vivant. Les prêtres avaient attribué cela à un miracle divin, et avaient déduit que Bastet avait agi. Si Bitia voulait se rendre dans cette cité, c’était aussi pour en avoir le cœur net, et pour remercier la Déesse.

Le convoi s’enfonçait dans le désert, et la tête de Bitia se tourna machinalement vers une caravane. Le hasard avait voulu qu’il y ait dans cette ville une autre femme qui vouait un culte à la Déesse Sha : Kiriko Hattori. Une Celkhane que Bitia connaissait, en l’ayant vu lors des Douze Épreuves de Wallündrill. Bitia lui avait offert l’hospitalité, et avait même fait plus que partager le pain et l’eau, puisqu’elles avaient dormi ensemble. Elle avait beau aimer son mari, Bitia restait quand même une sorcière du Culte de Sha.

Elle pensait à tout ça quand un éclaireur arriva rapidement, frappant son dromadaire pour avancer plus vite. Il tendit la main vers Bitia, comme pour dire quelque chose, et elle put constater qu’il était paniqué. Il n’eut cependant le temps de rien dire, car une flèche se planta dans sa nuque, et l’envoya s’écraser sur le sable. Il y eut alors des hurlements d’avertissement de la part des guerriers protégeant le convoi. On les attaquait ! Des archers se tenaient depuis les dunes, envoyant des flèches sur les caravaniers. Bitia s’entoura d’un bouclier de protection, et deux flèches s’écrasèrent sur ce bouclier.

La situation empira quand des colonnes de sable explosèrent, révélant des formes mouvantes qui avançaient rapidement, pour jaillir hors du sable, prenant alors des formes horribles, avant de fondre sur des soldats, les avalant dans le sable dans des hurlements de douleur et des explosions de sang.

« Djinns ! Des djinns ! hurla l’un des gardes.
 -  Ce ne sont que des djinns mineurs rétorqua Bitia. Repoussez-les ! »

Les djinns se dissimulaient dans le sable. Ils étaient les esprits des sables, des Élémentaires. Que les pillards des sables puissent en utiliser était troublant. Ils avaient sûrement avec eux un mage.

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Le parc et son sous-bois / Re : Une jeune brebis égarée [PV Sha]
« le: mardi 05 juin 2012, 23:44:43 »
Konoka était convaincue, et Zara eut un léger sourire après sa question. Continuant à la tenir par une main, elle alla attraper son autre main, et la regarda droit dans les yeux.

« Tu es la seule à décider de ce que tu veux faire de ton destin. Notre Déesse ne nous impose pas des tâches. Nos seules obligations sont de l’adorer, et d’accéder à ses requêtes quand elle en a. Si tu veux rester au temple pour y perfectionner ta magie, tu le pourras. Le temple est suffisamment grand pour t’accueillir. »

Zara remonta alors une main pour caresser Konoka à la joue. Très lentement. Très doucement. Elle lui fit un très léger sourire. Elle comprenait que cette dernière craignait avant tout d’être seule. La solitude était le fardeau des sorcières, un fardeau qui pouvait aisément vous faire perdre la raison. Bien des sorcières étaient devenues folles comme ç   a. Zara ne put s’empêcher de ressentir un élan d’affection, et alla à nouveau faire un câlin à la sorcière, pour glisser dans le creux de son oreille :

« De plus, il n’y a encore aucune guérisseuse au temple. Tu y auras toute ta place. »

La sorcière tekhane lui fit un clin d’œil, et retourna ensuite dans sa Citroën. Prochaine destination : l’animalerie. Ensuite, Sha. Zara démarra, et quitta les sentiers de la forêt, pour rejoindre la ville. Elle évita de passer par le périphérique urbain, bouché à cette heure. La circulation était assez dense, et elle s’engagea plutôt sur des routes de campagne, rejoignant Seikusu par la partie désaffectée de la ville. Une succession de vieilles usines poussiéreuses menant au quartier de la Toussaint. Zara rejoignit le parc municipal dans un léger silence entrecoupé par les airs de musique jaillissant de la radio. Zara s’était branchée sur une chaîne de rock classique, qui diffusait un grand classique d’Animals, House of The Rising Sun.

Zara finit par atteindre les grands boulevards longeant le parc, et passa par une route filant entre le parc pour rejoindre l’animalerie. Trouvant par miracle une place, elle s’arrêta devant l’animalerie, et laissa Konoka aller chercher un chat, lui donnant de l’argent pour le payer. La musique se terminait, et Zara nota alors quelque chose de curieux. Une voiture était en train de faire le tour du pâté de maisons, revenant à chaque fois. Elle vit ainsi une superbe BMW et une Range Rover.

*Ça ne me dit rien qui vaille...*

Konoka revint ensuite avec une cage, et déposa le chat sur la banquette arrière. Zara démarra ensuite rapidement, et regarda Konoka.

« Il est temps d’aller rejoindre notre Déesse, maintenant. »

Zara lui fit un sourire encourageant, et regarda dans le rétroviseur. Elle devenait peut-être paranoïaque... La BMW se tenait derrière leur voiture, mais elle ne voyait pas la Range Rover. Zara s’arrêta derrière un bus de transports en communs, à un feu rouge, tandis qu’« House of The Rising Sun » se terminait, et qu’un jingle publicitaire annonçait le prochain morceau. Le feu passa au vert, le bus démarra, Zara s’avança, et entendit alors des cris et des coups de klaxon à droite, où il y avait une rue filant entre les arbres.

En tournant, la sorcière vit la Range Rover qui contournait les voitures, roulant à toute allure sur le trottoir.

« Attention ! » hurla-t-elle.

Le 4x4 leur fonçait dessus à vive allure, et Zara utilisa la marche arrière. Elle heurta une voiture qui se trouvait derrière elle, donnant lieu à une série de klaxons, et, de cette manière, la Range Rover ne les atteignit pas au mileiu du flanc, mais au bout du capot. Le choc fit tournoyer la voiture, la décalant sur la gauche, et Zara enclencha la première. Son pied gauche écrasa la pédale d’embrayage, et le droit heurta la pédale d’accélération. Zara débraya alors, et accéléra. Zara démarra, tandis qu’une trappe s’ouvrait sur le toit de la Range Rover, livrant passage à un homme armé d’un fusil d’assaut. Des vitres s’ouvraient, et d’autres, équipés de pistolets-mitrailleurs, se pointèrent. La BMW s’écarta également de sa file, pour se lancer à leur poursuite.

« Bordel ! »

Zara sentit les balles exploser autour de sa Citroën, et elle se mit en marche, tandis que la musique s’enclenchait sur un morceau de choix. Elle passa la seconde, l’avala, passa en troisième, et roula à tombeau ouvert. AC/DC. Highway To Hell. On ne pouvait définitivement pas mieux rêver.

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[HRP – Kiriko est avec les autres à l’intérieur du bâtiment annexe, à droite de l’entrée, en somme. Si tu as joué à « Skyrim », j’envisage l’architecture du royaume d’Ellëndrill comme les profondeurs des villes dwemers.]

Atil et Bul se massacraient dans la joie et la bonne humeur, volant en se lançant des attaques magiques, réveillant les gobelins situés dans la cour d’entrée, dans d’austères et silencieux campements. Grognant en voyant ses proies, les gobelins aperçurent alors deux autres femmes sur l’un des balcons du bâtiment, en hauteur, et se concertèrent, avant d’y aller, cherchant des entrées. Entre-temps, Kiriko et Kelly parvinrent à récupérer Atil et Bul, mais les quatre durent ensuite affronter des espèces d’hommes insectes répugnants et nombreux, qui avançaient sur le sol, mais aussi le long des murs, crachant des espèces de jets d’acide, volant parfois en émettant des vrombissements insupportables. La défense s’organisa. Kelly lançait des dagues, les récupérant sur les cadavres des monstres pour les lancer à nouveau, faisant preuve d’une belle agilité.

Quant aux deux garnements, ils repoussaient également les hommes insectes, mais Atil, représentant du Dieu du Feu, n’avait pas oublié les coups que Kiriko lui avait infligé. Il avait reçu pour ordre formel de son Dieu de faire tout ce qui était nécessaire pour contrecarrer les plans de sa sœur, la Déesse de l’Eau, quitte à devoir pour cela échouer dans les épreuves. Et Atil, qui était un croisement entre un homme et un Élémentaire, n’était pas du genre à rechigner. De plus, il ne pouvait pas supporter Bul, cette espèce d’elfe abrutie. Il profita donc du fait que Kiriko achève les derniers ennemis pour faire apparaître un long fouet enflammé, et l’abattre sur le dos de la Celkhane, afin de la transformer en barbecue.

« Hey ! Sale lâche! »

Jaillissant de la main de Bul, une espèce de lance d’eau se planta dans le fouet, plaquant ce dernier contre le mur, avant que le fouet ne se désagrège. Grognant, Atil envoya une boule de feu vers Bul, et vola vers elle.

« Meurs, sale truie !
 -  Toi, va mourir, espèce de rustre ! »

Les deux continuaient à s’affronter lorsque, soudain, leurs sorts disparurent. Stupéfaits, les deux diables baissèrent la tête vers leurs mains, constatant qu’ils ne pouvaient plus utiliser de sorts, et comprirent l’origine de ce coup. Kelly avait sorti un cristal d’obsidienne, et le brandissait vers eux.

« Hey ! Tu triches !
 -  Tu triches ! »

Les deux avaient parlé en même temps, et Kelly grogna.

« Vous allez vous calmer, tous les deux ! »

Atil et Bul regardèrent avec rage Kelly, et, soudain, chacun tendit sa main vers l’autre, avant de piailler :

« C’est lui qu’a commencé !
 -  C’est elle qu’a commencé ! »

Ils se regardèrent alors à nouveau avec colère, pour continuer leur cirque :

« Menteur ! »

Ils se jetèrent alors l’un sur l’autre, se donnant des gifles et des tapes. Kelly soupira. Elle s’avança alors, et attrapa Bul par le poignet. Cette dernière tourna la tête.

« Mais que... ?! »

Sans plus attendre, Kelly abattit son autre main sur sa joue.

*PAF !*

Une claque violente et juste, qui fit rougir Bul.

« Haha ! Bien fait ! la nargua Atil en la pointant du doigt, avant que Kelly ne se rapproche de lui. Hey ! Hey non, ne... ! »

*PAF !*

« Ça fait mal ! »

*PAF !*

« Ouille ! Mais arrêtez ! »

*PAF !*

« Méchante ! Je vais le dire à ma... »

*PAF !*

Après la distribution de gifles, Kelly, poings sur les hanches, contempla les deux garnements. Leurs oreilles sifflaient, et ils avaient la tête baissée, penauds. Kelly attendit plusieurs secondes qu’ils se calment, tout en ayant mis l’obsidienne autour de son cou. Le cristal les empêchait d’utiliser leur magie, et elle ne comptait pas s’en séparer. Ces deux diables étaient mortellement dangereux.

« Vous avez fini, ça y est ?
 -  Oui...
 -  Bien ! En temps normal, je vous aurais laissé vous entretuer, car je déteste les mômes, mais le fait est qu’il est extrêmement dangereux d’utiliser la magie ici.
 -  Pourquoi ? »

Kelly se mit en marche, et donna enfin quelques explications :

« Pour creuser des galeries si profondes, les nains ont du utiliser des machines très sophistiquées, mais aussi de nombreux sorts magiques. Ce qu’ils ignoraient, c’est que, jadis, cette mine était un ancien temple drow. Les Drow sont toutefois partis, et ont laissé de puissants sceaux magiques ici, afin d’empêcher la créature qui se trouve dans les profondeurs de sortir. Si les Drow ont fondé un temple, c’était justement pour enfermer l’abominable monstre. Les nains ont creusé trop profond, et leur utilisation massive de la magie et leurs galeries ont affaibli les sceaux magiques.
 -  Les nains sont naturellement cons, c’est normal.
 -  De ta bouche, c’est drôle à entendre... Quoiqu’il en soit, cette créature rôde dans les environs, et, à ce qu’on dit, la magie l’attire.
 -  A coup sûr, c’est un Balrog. »

Kelly tourna la tête vers lui. Atil avait la langue pendue, et était relativement prétentieux. Bul soupira.

« C’est la marque d’un Balrog... Les habitants des Anciens Temps, où le feu recouvrait tout. Les Balrog ont survécu en se terrant dans les profondeurs du sol. A coup sûr, il y a un Balrog. Mais c’est un être qui est en partie constitué de feu. Vous n’avez donc rien à craindre avec moi, mes anges. »

Atil fit un sourire rassurant, fier et arrogant, révélant une partie de ses dents, et qui attira un frisson de dégoût sur les belles lèvres de Bul.

« Tu fais vraiment pitié !
 -  Tu dis ça parce que tu es jalouse de mon charme irrésistible.
 -  Ton feu ne fera que renforcer le Balrog, abruti ! Mais moi, je noierai les flammes du Balrog.
 -  Tu ne pourras pas les éteindre ! Ton eau est pitoyable !
 -  C’est pas vrai !
 -  Si, c’est vrai !
 -  Non !
 -  Si !
 -  Je te hais, sale con ! »

Kelly soupira, et les deux gamins se calmèrent, se jetant toutefois des regards haineux.

« Les Drow sont des chasseurs de Balrog. Si un Balrog se tenait vraiment ici, les Drow l’auraient tué. Au lieu de ça, ils n’ont pu que l’enfermer. »

Cette assertion jeta comme un froid sur Atil et Bul, qui se regardèrent avec une lueur d’inquiétude dans le regard.

« Dans ce cas, cela veut dire...
 -  ... Que la créature qui se terre dans les profondeurs du royaume est encore plus terrible qu’un Balrog. Voilà pourquoi il vaut mieux éviter d’attirer l’attention sur nous. »

Kelly se remit en marche, avançant le long de grands couloirs sombres. Les nains étaient une civilisation à la technologie avancée. Moins que les Tekhans, mais ils maîtrisaient l’art du feu, de la vapeur, et ce bâtiment apparaissait finalement comme être une immense usine de traitement de minerais. On passa devant des forges, des portes closes, des entrepôts de stockage déserts et silencieux.

« Les gobelins nous poursuivent... »

Soupirant, Kelly s’avança. Un escalier se présenta à eux, et le petit groupe l’emprunta, atterrissant dans une énorme pièce avec des tapis roulants poussiéreux. Il y avait des fissures sur le sol, d’immenses statues dans les coins. En des temps immémoriaux, les nains avaient du remorquer ici les minerais pour les travailler. Une impressionnante mécanique. La pièce était immense, avec des balcons en hauteur, et Kelly s’arrêta alors, les sentant approcher.

« Ils sont là... »

Les gobelins jaillirent depuis les balcons, utilisant des arbalètes et des arcs, d’autres débarquèrent depuis des fenêtres tendant des cordes pour glisser le long des murs. D’autres gobelins débarquaient également depuis des portes. Ils étaient bien plus nombreux qu’eux, et bien décidés à les massacrer.

[HRP – Je me réserve la surprise de révéler l'apparence du puissant monstre sommeillant dans les profondeurs du royaume. Tu vas l'adorer  ;D... Ou pas x)]

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Le parc et son sous-bois / Re : Une jeune brebis égarée [PV Sha]
« le: lundi 04 juin 2012, 18:20:35 »
« Si je suis votre logique, je devrais haïr toutes les sorcières... Comme les Neo-Inquisiteurs... »

Zara ne dit rien sur le coup, car elle sentit les bras de Konoka se resserrer. Elle avait effectivement souffert, et Zara comprenait mieux l’erreur qu’elle avait faite. Fermant les yeux, elle serra la faible sorcière contre elle, caressant lentement son dos.

« Pardonne-moi, Konoka... Je ne le referais plus, ne t’en fais pas... »

Zara lui fit un long câlin, sentant la sorcière pleurer contre son sein. Néanmoins, elle était apaisée, et la sorcière tekhane referma donc le volet de la dymérite, continuant à serrer le corps de la sorcière contre elle. Son armure magique, guère agréable pour ce genre de choses, se rétracta également, et Zara se sentit un peu mieux, sans l’influence amplificatrice de l’armure. Elle se retrouva ainsi presque nue, mais sans aucun gêne, la tête de Konoka reposant contre son sein.

« Laisse-toi aller, ma belle, vide les larmes de ton corps... Je te le promets, tu ne revivras jamais ce que tu as vécu. Tu es ma protégée. Et je suis l’une des plus puissantes sorcières de cette planète. »

Zara parlait sans presque se vanter. Elle était une Dovahkiin, après tout, et, comme si ses capacités naturelles ne suffisaient pas, elle utilisait aussi une armure qui amplifiait ses capacités magiques, la rendant encore plus forte. Elle laissa Konoka pleurer, jusqu’à ce que la sorcière se sente mieux. Zara se releva alors, nue, et utilisa sa magie pour drainer ses vêtements terriens, se rhabillant devant Konoka. Elle enfila de longues bottes en cuir, ainsi qu’une minijupe, et un chandail.

« Tu dois savoir, Konoka, que toutes les sorcières ne servent pas notre Déesse, ni ne respectent nos principes. La plupart n’en font qu’à leur tête. Les Vagabondes sont nos ennemies autant que les Néo-Inquisiteurs le sont, mais elles n’existent plus... Du moins, à notre connaissance. Il faut que tu saches que notre Déesse a été très affaiblie pendant de nombreux siècles. Elle a été scellée, et a bien failli périr. Depuis lors, le culte de notre Déesse se reconstruit, mais n’est plus que l’ombre de ce qu’il avait jadis été. »

Un triste récit, mais il était réaliste. Tout en parlant, Zara s’était rhabillée, et épousseta un peu sa minijupe, enlevant la poussière et la terre qui traînaient dessus. La sorcière tekhane regarda ensuite Konoka, croisant les bras :

« J’ai beaucoup de choses à te dire, petite sorcière. Et nous avons un chat à récupérer, je crois. »

Zara tendit alors sa main vers Konoka. Elle savait que la guérisseuse se méfiait d’elle, avait peur, alors il fallait faire preuve de douceur, lui montrer qu’elle pouvait avoir confiance. La sorcière tekhane ne lui ferait jamais le moindre mal.

« Tu as toujours le choix, Konoka. Tu peux choisir de continuer à errer sans but dans les villes du Japon, ou rejoindre ta Déesse, et accepter l’héritage que tu représentes. A toi d’en décider... La vie d’une sorcière n’est pas la meilleure vie possible, mais elle est riche. »

Ce choix, Zara y avait déjà été confrontée dans le passé, et elle n’avait jamais regretté d’avoir pris la décision de suivre les pas de sa Déesse. Elle n’hésiterait pas une seule seconde à se sacrifier pour l’Ombre.

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Le parc et son sous-bois / Re : Une jeune brebis égarée [PV Sha]
« le: dimanche 03 juin 2012, 20:59:50 »
« - Vous... Vous avez pris p-plaisir à... faire souffrir... comme elle... Comme la sorcière qui... qui ma torturée... t-toute m-mon enfance... Le même... s-sourire... La m-même joie... Tout... pareil... vous êtes... pareilles... »

Konoka pouvait envier son insouciance et son innocence. Comparer Zara à un Inquisiteur, c’était sans doute le meilleur moyen de mourir. La sorcière tekhane se sentit blessée dans son orgueil en entendant ça. N’avait-elle pas sauvé cette jeune femme de ceux qui voulaient la violer ? En quoi leur ressemblait-elle ? Konoka était empestée par cette philosophie terrienne larmoyante qui tentait à considérer que le bourreau qui tuait le tueur n’était pas mieux que le meurtrier. Une philosophie ridicule, teintée d’un angélisme niais. Face à des loups, il fallait se comporter comme un loup, pas comme un agneau !

Zara se rapprochait de la jeune femme, dissimulée au milieu d’arbres. La magie de Konoka continuait à augmenter de manière alarmante, affolant les capteurs magiques de la sorcière tekhane. Elle était désormais visible à l’œil nu, formant des espèces de vagues, d’ondes, de courants, qui soufflaient dans tous les sens. Konoka était une puissante sorcière, mais, dans son état émotionnel, elle n’arrivait pas à contrôler sa magie. Il y avait des risques, non seulement pour Zara, mais aussi, et surtout, pour Konoka. Quand on ne maîtrisait pas la magie, on pouvait le regretter.

« Ne m'approchez pas... je ne veux plus... je... veux p-plus... »

La sorcière tekhane ne répondit pas, et vit alors une espèce de tornade magique se former, arrachant les arbres comme des fétus de paille, les envoyant voler dans tous les coins. Au centre, Konoka semblait désormais totalement incapable de contrôler sa magie. Soupirant, Zara décida alors d’attaquer. Elle n’avait plus le choix. Il fallait calmer Konoka, et, pour cela, elle manipula les instruments de son armure. Au-dessus de sa poitrine, un cristal se libéra, alors qu’elle se sentait perdre prise. Le sol ondulait, ses cheveux volaient dans tous les sens.

* Les explosions magiques sont toujours impressionnantes... Son potentiel magique est énorme ! Mais je ne dois pas me laisser abuser...*

Le cristal fit alors parler ses pouvoirs, et la tornade disparut rapidement. Il ne restait alors plus qu’une petite créature prostrée, en larmes, contre un arbre qui avait souffert. Un autre arbre termina sa course aérienne en s’écrasant sur le toit d’un hangar. Voilà qui risquait de promettre aux bûcherons une sacrée journée, entre le cadavre carbonisé, et l’arbre sur le toit. Mais ce n’était pas le souci de Zara. Lentement, la sorcière tekhane se rapprocha de Konoka, jusqu’à être devant elle. Son cristal en dymérite étincelait, la privant également de ses pouvoirs magiques, mais c’était nécessaire.

« Même si tu ne me croiras pas lâcha Zara sur un ton adouci, tu me rappelles moi... »

Zara se mit alors à parler :

« La haine et la souffrance sont inscrites au fer rouge dans notre sang. Notre Déesse n’est pas que la divinité des sorcières, mais a aussi comme Attribut divin la Souffrance. J’étais comme toi, ou presque... Une femme qui ignorait tout de ses pouvoirs, de son passé, de ce qu’elle représentait, jusqu’à ce que ma Déesse vienne à moi quand je l’ai appelé... »

Elle chassait alors des dragons dans des montagnes tekhanes, mais un combat contre un dragon s’était mal terminé. Le dragon aurait alors pu la tuer, mais s’y était refusé. Elle n’avait pas compris pourquoi, et était ensuite tombée dans une crevasse. Entre la vie et la mort, Sha lui était apparue, et lui avait expliqué qu’elle était une fille de dragon. Les dragons les appelaient « dovahkiins », mais elle évita d’en parler à Konoka. Ce ferait sans doute trop pour elle à assimiler.

« Quand je suis arrivée au temple de notre Déesse, je me sentais coupable... Je me suis renseignée, j’ai lu l’histoire de notre... De notre peuple, et ce que j’y ai appris n’était guère reluisant... Il y a longtemps, les sorcières étaient perçues comme des guérisseuses. Des magiciennes blanches, comme toi, qui soignaient les gens, les aidaient, assistaient les femmes à accoucher, pansaient les plaies... Il y a longtemps... »

Les sorcières avaient ensuite évolué. Elle savaient rencontré des concurrents qui les avaient chassé, les avaient isolé, marginalisé, exclu, mis au ban de la société au nom d’autres Dieux. Les sorcières étaient devenues des créatures méprisables, traquées, battues, violées.

« Notre histoire est faite de souffrance et de fureur. D’une rage indescriptible, qui résonne dans nos veines et dans notre âme. Si tu fermes les yeux, Konoka, si tu rentres en méditation, tu pourras ressentir cette vieille rage. Nous avons été massacrées. Nous, et tant d’autres à la fois. Le monde n’est pas un conte de fées. Face à des loups, il ne faut pas agir comme une jeune brebis et leur pardonner, mais être aussi cruel qu’eux. La douceur et la bonté, il faut la réserver à ceux qui la méritent, et il en va de même pour ma rage. »

Konoka ne disait rien, mais Zara savait qu’elle écoutait. La sorcière tekhane fléchit un genou vers la jeune femme, hésitant à la prendre dans ses bras. Elle avait peur qu’elle se détache, qu’elle prenne peur... Zara poussa un long soupir, fermant les yeux, serrant les poings. Elle avait peur... Peur d’elle... C’était une sinistre ironie. A s’en tordre de rire, mais Zara n’avait aucune envie de rire.

« Je ne te ferais jamais le moindre mal, Konoka... Et je ne suis pas comme ces Vagabondes... Ni comme ces Néo-Inquisiteurs... Oser me comparer à eux, c’est... Je ne devrais pas t’en vouloir, mais... »

Zara eut un nouveau soupir, yeux fermés, et enchaîna, les rouvrant :

« Moi, je n’ai jamais arraché des bébés aux bras de leurs mères pour les fracasser contre les murs. Je n’ai jamais torturé pendant des heures des femmes parce qu’elles avaient une marque sur le corps. Des gens, j’en ai tué, oui, mais tous le méritaient. »

N’y tenant plus, la sorcière finit par prendre Konoka dans ses bras, et la serra contre elle, caressant ses cheveux.

« Te faire du mal... Mais comment le pourrais-je ? Comment pourrais-je un jour blesser une femme aussi belle et innocente que toi, Konoka ? Je suis là pour te protéger. »

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Le parc et son sous-bois / Re : Une jeune brebis égarée [PV Sha]
« le: samedi 02 juin 2012, 17:38:26 »
[HRP – Je n’ai jamais prétendu que Zara était une fine psychologue xD]

Zara s’était amusée à le faire souffrir, à tuer cet homme. Elle mit ainsi un peu de temps à réaliser que Konoka était entrée dans une espèce de transe. Se retournant, elle vit que cette dernière était prostrée sur le sol, en train d’hurler comme une hystérique, visiblement victime d’une crise.

« Hein ?
 -  HAAAAAAAA !!! HAAAAAAAA !!! HAAAAAAAA !!! TUER MOIIIII MAIS PITIER, ARRÊÊÊÊTEEEER !!!! HAAAAAAAA !!! »

Sur le coup, Zara ne savait plus quoi penser. Diable, mais qu’est-ce qui lui prenait ? Voilà que Konoka se mettait à péter les plombs ! La sorcière tekhane sentit alors une puissante magie à l’œuvre, et, en se retournant, elle vit le corps de l’homme cicatriser. Sa peau calcinée redevint blanche, ses organes fondus se reformèrent, et la vie sembla à nouveau l’habiter. Zara comprit alors pourquoi Konoka n’avait pas pu lui faire de mal. Elle était une magicienne blanche, ce qui était de plus en plus rare chez les sorcières.

Le regard de Zara croisa alors celui de Konoka, y lisant une peur irrationnelle, illogique. La sorcière tekhane tendit une main pour lui parler, mais Konoka se mit à s’exclamer, sa magie explosant autour d’elle :

« Ne... NE M'APPROCHEZ PAAAAAS !!! »

Décontenancée, la sorcière tenta de lui dire qu’elle ne comptait pas lui faire de mal, mais Konoka choisit de s’enfuir, en pleurant, laissant une Zara ébahie de stupeur. Derrière elle, le Néo-Inquisiteur se mit à parler. Son bâillon avait fondu avec les éclairs :

« Laissez-moi partir ! Je ne dirais rien à personne ! »

Zara ne l’écoutait même pas.

*Soit la magie a réveillé ses souvenirs, soit c’est le fait de le torturer... Ou les deux... Bon... Au moins, voilà une chose de faite. Konoka sait maintenant qu’elle est une sorcière, et c’est ce que je voulais... Il ne me reste plus qu’à la récupérer.*

L’homme continuait à l’implorer, et Zara ferma les yeux, avant de le regarder :

« T’épargner ? T’épargner pour quelle raison ? Si je n’avais pas été là hier, tu l’aurais tué. Exactement comme avec les autres. »

L’homme se mit à pleurer, essayant vaguement d’implorer entre deux sanglots la pitié de Zara. Soupirant, cette dernière fit jaillir ses fouets, alors que ses vêtements disparaissaient, son armure amplificatrice magique tekhane se mettant en place tout le long de son corps. Les deux fouets s’abattirent en même temps, l’un atteignant la tête de l’homme, la faisant fondre, tandis que l’autre le frappa à l’estomac, le tuant pour de bon. La magie blanche permettait de ressusciter les personnes si elles venaient juste de mourir, mais, ici, l’homme était bien trop endommagé pour revenir à la vie.

Rangeant ses fouets, Zara resta dans son armure, afin de mieux repérer Konoka. Elle suivit la signature magique de cette dernière, s’avançant dans la scierie. Elle sortit de l’entrepôt, marchant dans la cour, au milieu d’énormes empilements de rondins de bois, et d’autres machines, avant de parler d’une voix forte :

« Konoka ! Où es-tu ?! J’ai fait une erreur... Les sorcières guérisseuses sont de plus en plus rares, maintenant ! Tu n’as pas à avoir peur de moi ! Je t’ai sauvé ! »

Zara avançait, continuant à parler :

« La souffrance est le lot commun des sorcières. Je parle en connaissance de causes. Fuir est inutile. Je comprends ta douleur, mais tu sais très bien que je suis incapable de te faire du mal. Je n’attaque que ceux qui le méritent. Viens ! »

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Le parc et son sous-bois / Re : Une jeune brebis égarée [PV Sha]
« le: vendredi 01 juin 2012, 19:13:44 »
Zala déchanta rapidement. La patience n’était clairement pas le point fort de la sorcière tekhane, qui voyait la jeune sorcière trembler comme une feuille à l’idée de torturer quelqu’un, même un Néo-Inquisiteur. Soupirant, Zala réalisa que Konoka était une Terrienne avant d’être une sorcière, formatée avec la philosophie larmoyante de ce faible peuple. Un humain dénué de pouvoirs magiques n’était bon qu’à se soumettre, c’était aussi simple que ça. L’humanité s’abritait derrière sa technologie pour combler ses faiblesses naturelles, mais elle était naturellement encline à la soumission. Ce n’était pas pour rien que les Dieux voyaient en l’humanité la meilleure race. Ils étaient naturellement serviles. Konoka finit par pleurer, incapable de faire à cet homme le moindre mal, et Zala pesta. Ses instincts tekhans, sa fierté de femme, lui donnaient envie de gifler cette quiche molle !

Soupirant, Zala parla donc, d’un ton grave :

« Tu aimerais te dire que c’est la pitié qui t’empêche de le punir, mais c’est tout simplement parce que tu es lâche. La propagande terrienne, cette philosophie de la faiblesse, t’a embué l’esprit. Quand on frappe une sorcière, elle ne tend pas l’autre joue ! En quoi est-ce si difficile de laisser parler sa rage, Konoka ? Cet homme t’aurait violé, battu. Il t’aurait massacré le corps, t’aurait baisé comme une salope, avant de te tuer. Comment peux-tu hésiter à le battre ? Ce n’est même pas un homme ; il tient plus de l’animal que de l’être civilisé. Une telle créature ne m’inspire que du mépris et du dégoût. »

Le Néo-Inquisiteur pleurait. En voyant le couteau, il avait encore plus paniqué, tirant sur ses chaînes. Zala le regarda. Les yeux de la sorcière n’émettaient nulle compassion, rien d’autre que du dégoût, du mépris, et une indescriptible rage. Elle s’avança vers lui, ses doigts se mettant à crépiter, des éclairs et des étincelles jaillissant de ses ongles.

« Ce n’est qu’une question de justice... Quiconque attaque une sorcière se heurte au châtiment de notre Déesse. Que voudrais-tu faire, hein ? Le relâcher ? Le délivrer aux autorités terriennes ? La justice terrienne mettrait une éternité à le juger, et serait capable de le libérer. Cette créature ne mérite pas qu’on la juge. Tout ce qu’elle mérite, c’est la mort, et, si tu es incapable de la donner, alors laisse-moi agir ! »

S’approchant du Néo-Inquisiteur, Zala leva la main, et une série d’éclairs étincelants jaillit de ses doigts, frappant le torse du Néo-Inquisiteur. Les éclairs rebondirent sur son corps, frappant dans tous les sens, et le malheureux poussa des hurlements de douleur, étouffés par le bâillon, en se tortillant. Une odeur de chair calcinée ne tarda pas à emplir la pièce. Le corps de l’homme était secoué de violents soubresauts, et son torse se mettait à flamber. Un sourire de bonheur se dessinait sur les lèvres de Zala. Pour elle, c’était le pied ! Le torse noirci de l’homme laissait s’échapper une odeur de chair calcinée.

« Souffre ! Souffre pour celles que tu as tués ! »

Le corps de l’homme finit par se transformer en une espèce de torchère, et il finit par cesser de gémir, brûlant lentement. Zala arrêta alors ses éclairs, et ferma les yeux, respirant lentement. Elle s’était légèrement emportée

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Le parc et son sous-bois / Re : Une jeune brebis égarée [PV Sha]
« le: jeudi 31 mai 2012, 15:21:12 »
Le plan de Zala convainquit Konoka, qui commença par englober l’une des madeleines de la sorcière tekhane, avant d’aller prendre une douche. Silencieuse, Zala remit la radio en marche. AC/DC chantait à tue-tête, et elle changea de chaîne. Non pas qu’elle n’aimait pas la musique terrienne, mais elle voulait connaître les actualités. Elle alla sur son ordinateur portable. Il n’y avait aucune chance pour qu’on remonte jusqu’à elle, mais la prudence s’imposait. Les médias ne disaient toutefois rien, et elle décida de retourner enquêter sur les Néo-Inquisiteurs. Il lui était inconcevable de quitter la planète en les laissant encore là. Ils étaient les ennemis des sorcières, et avaient manqué en tuer une ! Un tel affront ne saurait être pardonné.

*Pour autant, je ne peux pas non plus me permettre une vendetta personnelle... La Déesse attend que je lui rapporte une sorcière... Si je traîne trop, elle pourrait en être vexée...*

Zala réfléchissait donc à la conduite à adopter, lorsque la douche s’arrêta. Konoka ne tarda pas à ressortir, toute propre, avec ses vêtements, et annonça à la sorcière qu’il serait plus sage qu’elle conduise. La sorcière tekhane éteignit la radio et referma l’ordinateur portable, puis se releva. Elle allait récupérer ses clefs sur le porte-clefs situé près de la porte, et lui répondit :

« Je m’appelle Zala, dit-elle simplement. Quand nous en aurons le temps, je te dirais tout ce qu’il y a à savoir sur moi et sur notre Déesse. Il y a dans notre temple une bibliothèque, où tu pourras t’instruire... Mais là n’est pas la question. Pour l’heure, il est temps que tu retrouves ce qui fait d’une sorcière une grande sorcière : tes pouvoirs, et ta fierté de femme. »

Zala parlait comme une Tekhane. Bien qu’elle soit recherchée sur Tekhos comme criminelle et traîtresse, elle restait malgré tout une Tekhane pure souche. La Déesse n’avait fait que renforcer ses convictions à l’égard des mâles, et, pour elle, une sorcière soumise aux mâles n’était pas vraiment une sorcière. Un homme avait commis un affront impardonnable envers Konaka ; il était juste que cet homme paie.

Les deux femmes sortirent du studio, et Zala le ferma, puis descendit par un escalier externe menant à un petit parking. Elle n’avait pas une voiture de sport, mais une simple Citroën C3. La sorcière tekhane monta à l’intérieur, et démarra. La radio se mit en marche, répandant une musique de rock japonaise. Mettant le son en sourdine, Zala s’engagea sur l’autoroute urbaine. Les voies inverses étaient bouchées sur le périphérique, les gens affluant au travail.

« Il faut aller dans la forêt, expliqua Zala. C’est là que j’ai déposé l’un de ceux qui ont tenté de te tuer hier. »

La Citroën mit une petite vingtaine de minutes à rejoindre les routes sinueuses filant à travers la forêt, Zala ne respectant pas vraiment les limitations kilométriques. Elle se gara sur un petit sentier isolé dans un crissement de pneus, et en sortit, avant de donner des explications supplémentaires :

« Suis-moi... Il y a un peu de marche à faire. »

Les deux femmes se perdirent dans la forêt pendant une bonne vingtaine de minutes, jusqu’à ce que Zala aperçoive une espèce d’entrepôt en acier, silencieux. Un peu plus loin, on pouvait voir les énormes machines d’une scierie, avec de nombreux rondins de bois.

« Il n’y a pas à s’en faire ; les bûcherons ne travaillent pas encore. Lorsqu’ils viendront prendre leurs outils, nous serons parties. »

Aucune clôture n’entourait la scierie, rien d’autre que des panneaux d’avertissement, qui interdisaient aux gens d’approcher. L’entrepôt, lui, était normalement fermé, mais on pouvait voir que le cadenas avait été crocheté. Zala ouvrit les grandes portes. Il y avait, dans le grand entrepôt, de la poussière, des étagères industrielles, d’autres véhicules, notamment un énorme camion, mais aussi, retenu par des chaînes, un homme qui avait un scotch solide sur les lèvres, et était torse nu. En les voyant, il se mit à gémir. Les chaînes le tiraient par les bras.

« Voilà l’un de ceux qui ont tenté de te tuer. Je l’ai épargné, comme tu peux le voir, et j’ai même pansé ses blessures. »

La sorcière s’approcha ensuite d’un établi où on trouvait de nombreux outils pour la scierie. Des haches, des tournevis, des couteaux, des marteaux. Vu le regard effrayé de l’homme, on pouvait comprendre que Zala avait déjà du le torturer un peu, afin d’obtenir de lui des informations.

« Cet homme, Konoka, est semblable à tous les hommes qui ont laissé parler leur haine des femmes en des temps reculés de l’Histoire de la Terre, des hommes qui ont envoyé brûler vives des milliers et des milliers de femmes, généralement des innocentes, parfois des sorcières, des hommes qui se régalaient de les voir brûler. Entends leur souffrance, Konoka, et ressens-là. Je veux que tu le fasses souffrir, je veux que tu réveilles tes pouvoirs ensommeillés en laissant parler ta magie. Je veux que tu le tortures. »

L’homme gémit, semblant implorer la pitié des femmes. Sans ses amis, le Néo-Inquisiteur était beaucoup moins fier, et on pouvait voir, sur son pantalon, différentes taches indiquant qu’il s’était pissé dessus quand Zala l’avait interrogé dans la nuit.

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Le coin du chalant / Re : Le RP du Culte de Sha
« le: jeudi 31 mai 2012, 13:44:56 »
Vu la trame choisie, le mieux est que ce soit moi qui commence, que Myra vienne à ma suite (vu que le RP sera centré autour d'elle au début), Kiriko et Nosaka intervenant ensuite. Comme Konoka se propose d'intervenir à mi-temps, je pense qu'elle n'agira que quand l'idée de renforcer les performances sexuelles des femmes leur viendra à l'esprit. L'ordre de passage, dans cette logique, serait donc :

1 - Sha ;
2 - Myra ;
3/4 - Kiriko/Nosaka.

Si ça vous va ^^

674
Le coin du chalant / Re : Le RP du Culte de Sha
« le: mercredi 30 mai 2012, 00:30:13 »
4 pour moi, alors :P Après, il est peut-être possible de mixer les deux trames ^^ Par MP, Konoka m'a dit qu'elle voulait bien être la sorcière "disparue". En somme, on peut considérer que cette trame mélangée serait la suivante :

"Sha désire améliorer les capacités sexuelles de Myra, ou voir jusqu'où elle est capable, et s'aide pour ça de Nosaka et de Kiriko. Les trois femmes font l'amour pendant des heures et des heures, mais commencent à fatiguer. Konaka décide alors de les aider en leur faisant boire des potions aphrodisiaques spéciales, mais s'est malheureusement trompée dans les dosages, ce qui amène les sorcières à faire une virée folle dans une grande ville, et à se réveiller le lendemain, complètement amnésiques, et devant retrouver Konaka."

Vous en pensez quoi  ???

675
Archives / Re : Interview: Questions/Réponses.
« le: mercredi 30 mai 2012, 00:17:06 »
Je vous comprends, ma chère ; ces jeunes Dieux sont si présomptueux ! Mon culte a également beaucoup souffert avec les siècles, et renaît de ses cendres. Votre projet est complètement fou, virtuellement impossible à réaliser... Et ça me plaît 8) Que diriez-vous d'avoir la Déesse des Sorcières comme alliée dans votre tâche ;D ?

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