Les terres sauvages / Re : Les Douze Épreuves de Kiriko [Kiriko Hattori]
« le: lundi 23 juillet 2012, 14:16:59 »Kelly, quant à elle, était paradoxalement émoustillée. A son corps défendant, il fallait dire qu’elle n’avait pas eu l’occasion de faire beaucoup de fois l’amour ces derniers temps. Elle avait du beaucoup s’entraîner, prenant ces épreuves très au sérieux. Elle était à la fois horrifiée par les cadavres massacrés, mais aussi excitée. Excitée, car elle avait vu Kiriko loucher sur ses parties intimes sans retenue quand elle s’était relevée trempée. Elle avait adoré ce regard, ce regard qui ruisselait d’honnêteté, ce regard sincère, et fantasmait à l’idée de plonger sa tête entre les seins de la Celkhane, que ce soit avec sa Déesse ou non. Vu l’allure de la servante, il était de toute façon peu probable que la Déesse des Sorcières soit un vieux bouc. Et, de plus, vu ce que Kelly savait sur l’Ombre, et ses conquêtes à une époque lointaine, les probabilités étaient encore plus fortes.
*On peut dire qu’elle a de la chance sur ce point-là... Le Dieu de la Ruse est un vieux tas de chiffons décrépi.*
Un fugace sourire vint éclairer les lèvres de Kelly, qui se rappelait ses amies, à l’orphelinat, quand elles se demandaient si le Dieu de la Ruse savait encore utiliser son « machin ». Son sourire s’effaça bien rapidement. Se disperser n’était clairement pas intelligent. Le second château était rempli de cadavres. Wolfurd s’était fait plaisir, confirmant qu’il était une créature d’une puissance physique incroyable. Il avait massacré toute une armée, ce que Kelly réalisa quand le trio arriva dans une grande pièce qui ressemblait à une galerie d’honneur. Les nains s’étaient amusés à bâtir des statues immenses le long d’un vaste couloir menant à un somptueux escalier. La galerie n’avait pas été terminée, et comprenait tous les Rois nains remontant à une époque lointaine. Et elle était, naturellement, jonchée de multiples cadavres. Il y en avait un peu partout, déchiquetée.
*Il est encore trop tôt pour se prononcer, mais il est probable que notre ami le Lycan se régénère en se battant... Des adversaires de cette carrure existent. Plus un combat est difficile, et plus ils sont puissants. C’est bien notre veine...*
Les Douze Travaux de Wallündrill n’étaient pas pris à la légère par les Dieux qui y participaient. Chaque participant y envoyait ses champions les plus redoutables. Dans son archipel, le Dieu de la Ruse avait organisé des séries d’épreuves pour déterminer quel pirate aurait l’honneur de le représenter, et Kelly avait été désignée. Elle était venue sans son Dieu, qui avait préféré rester dans l’archipel, et avait plutôt été accompagnée par l’un des fils du Dieu, le capitaine d’un navire influent. Malheureusement, ce gars était un de ses ex’,e t, même s’ils étaient en bon terme, elle ne se voyait pas lui ouvrir ses cuisses.
En revanche, pour Kiriko... A nouveau, Kelly retourna dans des pensées salaces, tandis que la Celkhane les avait prévenu qu’elles étaient suivies par l’homme-lézard. Kelly avait senti qu’elles avaient un poursuivant, mais ce dernier n’avait pas l’air trop méchant. L’homme-loup l’inquiétait bien plus que l’homme-lézard.
« Pas de panique... Tout ce qu’il nous faut, c’est rejoindre la Tour, trouver les pierres précieuses, et partir... »
Elles montèrent un escalier, contournant une énorme araignée qui avait été ouverte en deux au niveau de son dos, laissant ses entrailles à l’air libre. Les puissantes griffes du Lycan avaient du s’enfoncer dans sa peau pour l’arracher, l’ouvrant comme une orange. Kelly n’aimait pas les araignées, alors elle ne pouvait pas être déçue. Elle laissa Kiriko passer devant, de manière à ce qu’elle puisse loucher sur son adorable petit cul moulant. Kelly s’en mordilla les lèvres, la suivant.
*Tu as beau être une rivale, Kiriko, tu as un corps magnifique... Autant joindre l’utile à l’agréable...*
L’information était le nerf de la guerre. Si elle pourrait s’infiltrer dans la chambre de Kiriko, elle pourrait en savoir plus sur cette dernière : dans quel état elle savait, quelles étaient ses relations avec sa Déesse, ce qu’elle mangeait, ce genre de choses... Tout était bon à savoir, car, si pour le moment, Kiriko et Kelly étaient des alliées, plus al compétition se poursuivrait, et plus elles seraient rivales. En définitive, il ne pouvait y avoir qu’un seul gagnant. Mais cette perspective fataliste n’empêchait pas de prendre du bon temps, après tout.
L’escalier qu’elles avaient grimpé les amenait à la partie supérieure de la galerie commémorative. Il y avait des balcons, et des archers gobelins, morts, ainsi que d’autres cadavres. Il suffisait de suivre les traînées de sang. Kiriko et Bul se mirent alors à discuter sur les éventuels candidats. Ceci amena Kelly à ressasser ses informations, qui étaient parfois très maigres...
« Luxuria est une ancienne prostituée, lâcha-t-elle en les suivant. Elle était douée, et, un soir de guerre, elle avait fait l’amour avec un noble qui revenait de bataille. Ce noble était plutôt bien apprécié de la Déesse Lust, d’après mes informations. Il avait chez lui un immense harem et passait son temps à forniquer, laissant la gestion de ses terres à ses fils. C’était il y a un siècle. Luxuria se porte bien, pour une vieille, hein ?
- Les humains ne pensent qu’à baiser et à forniquer. De vrais animaux ! commenta Bul.
- Et comment crois-tu que les elfes se reproduisent entre eux ? plaisanta Kelly.
- Nous sommes bien plus nobles ! Pour nous, le sexe n’est qu’un moyen, pas une fin en soi ! »
Les rougeurs de Bul semblaient toutefois témoigner du contraire, mais elle n’avait pas tort. La civilisation elfique, sans cracher sur le sexe, n’était pas reconnue pour avoir un taux de natalité exceptionnel. Il était assez faible, par rapport aux humains.
« Quoiqu’il en soit, l’Histoire te donne raison. Ce noble passait trop de temps à faire l’amour, et moins à éduquer ses fils. Quand il est mort, la seigneurie en piètre état, et ses fils se la disputaient âprement. Un seigneur voisin lui a alors déclaré la guerre, a décapité tous les fils, qui n’étaient de toute façon guère aimés par le village, et a pris le contrôle de la seigneurie. Depuis un siècle au moins, Luxuria est formée par Lust, et je crois que cette formation ne se limite pas qu’à un apprentissage sexuel. »
Bul hocha la tête, savourant ces informations. Les trois femmes continuèrent à s’avancer, dans une zone relativement propre. Il n’y avait qu’un seul cadavre, signe que les gobelins avaient du chercher à s’enfuir vers le trône.
« Namoria, quant à elle, est une succube qui vient tout droit des Enfers. Là où se trouvent les succubes. Obtenir des informations sur les Enfers est disponible, mais je sais qu’elle est une puissante magicienne, et qu’elle peut changer de formes.
- Polymorphie ? s’hasarda Bul.
- Pas vraiment. Plutôt de la Terramorphie. Elle peut se transformer en neko, en kitsune... Mais j’ignore l’étendue exacte de ces formes. Ne sois pas surprise, Bul, il existe à Ashnard une Terramorphe de ce type. »
Les trois femmes atteignirent un escalier en colimaçon. Elles commencèrent à le gravir, se rapprochant de la salle du trône, parvenant dans de longs couloirs en pierre avec des tableaux sur les murs à droite, et de grandes fenêtres à gauche. Bon nombre des tableaux avaient été fissurés, arrachés, maltraités. Kelly les regarda, et s’arrêta devant un tableau presque exact.
« Gullfendärg le Sage ! s’exclama Bul.
- Tu le connais ?
- Il est pour ainsi dire l’un des rares nains que les elfes respectent, mais tu dois le savoir, ça, je pense... »
Évidemment qu’elle le savait. Gullfendärg le Sage avait jadis été un roi nain influent, et l’un des instigateurs de la paix entre les elfes et les nains. Contrairement à l’écrasante majorité des nains, Gullfendärg n’avait aucune barbe interminable ou longs cheveux. Il se rasait, s’habillait avec de petits vêtements élégants, et avait un regard vert persuasif. Gullfendärg était un exemple de vertu pour les nains, mais ces derniers avaient toujours privilégié la boisson aux leçons d’école. Gullfendärg avait été un nain légendaire, sur lequel on avait écrit bien des légendes et des poèmes. Rares étaient les historiens elfes à le dénigrer.
*J’aurais bien aimé rester ici pour observer le mobilier un peu plus, mais le temps nous manque...*
Kelly tourna ainsi la tête, et fit signe de continuer. Il y avait à un moment, sur le mur, une longue traînée écarlate, et à quelques mètres à peine, une vitre explosée avec des traces de sang. Kelly jeta un regard en contrebas. Un cadavre avait atterri sur le sol de la cour, coupé en deux. La pirate fit une grimace, et décida de retourner à ses explications.
« Namoria et Luxuria ne seront pas nos adversaires, je pense... »
Elle s’approcha de Kiriko pour lui murmurer dans le creux de son oreille :
« Et je pense même que tu as, comme moi, envie qu’elles soient tout autre chose... »
Bul la regarda en fronçant les sourcils, et lâcha :
« Concentrez-vous ! »
Entendre Bul dire ça avait quelque chose de comique. Kelly avait posé ses mains sur les délicieuses et chaudes épaules de Kiriko, et choisit de les retirer, avec un léger sourire espiègle. Elle reprit alors, comme si de rien n’était. Seule Kiriko avait du la sentir enfoncer son bassin contre ses fesses. Son cul l’obsédait !
« Quant aux deux autres... Lictolis est un malade mental, un ancien scientifique qui a fait des expérimentations sur des sujets humains. Il faisait des recherches sur la douleur, et cherchait à trouver un moyen de reproduire scientifiquement l’insensibilité congénitale à la douleur, ou l’analgésie congénitale.
- Hein ? »
Bul n’avait visiblement rien compris, et Kelly esquissa un sourire. C’était, après tout, une maladie rarissime, et elle se décida à en parler :
« L’analgésie congénitale est une maladie rarissime. Tekhos, Nexus et Ashnard ont recensé tous les trois moins d’une centaine de cas, et encore... C’est une maladie très particulière, puisqu’elle conduit le patient à ne ressentir aucune forme de douleur, mais à percevoir tous les autres sens tactiles. Le goût d’une pomme, la sensation du bois, ou les délicieuses lèvres d’une femme... »
Le regard envers Kiriko était éloquent. La pirate était en manque, et la Celkhane la lui avait gentiment rappelé, de manière indirecte.
« Ne pas ressentir la douleur ? Mais c’est trop cool, ça !
- Pas vraiment... Car ton corps, lui, n’est pas insensible. Si tu te mords la langue, tu ne sauras pas que tu te fais mal. Si tu mets ton bras dans de l’eau bouillante, ça ne te fera pas souffrir. La douleur, Bul, est une alarme. Quand on a mal, il faut immédiatement arrêter ce qu’on fait. Crois-moi, cette maladie est une véritable malédiction. Mais on comprend aisément tout l’intérêt que les Ashnardiens auraient à pouvoir développer une potion magique permettant de copier les effets de l’analgésie congénitale. Un soldat qui perdrait un bras et qui pisserait le sang serait toujours aussi agressif.
- Vu sous cet angle...
- Lictolis travaillait au départ dans une tour, et était sain d’esprit. Il était un mage reconnu, qui avait quitté l’académie en faisant justement une thèse sur l’analgésie congénitale, dans laquelle il affirmait que, théoriquement, il était possible de faire une potion. Il avait étudié des patients atteints de cette maladie. L’Empire d’Ashnard a entendu parler de ses travaux, et les Ashnardiens ont pris au sérieux ses théories. Ils ont été voir Lictolis, et lui ont proposé la direction de toute une équipe, mais aussi et surtout des cobayes. Prisonniers de guerre, criminels, vagabonds... La lie de la société ashnardienne. Lictolis ne pouvait pas refuser, et a accepté. Il est donc devenu un scientifique ashnardien, et a fait ses recherches dans les profondeurs du Palais, là où personne d’autre que lui ne pouvait entendre les hurlements des victimes.
- Il... Il les torturait ? »
Bul semblait légèrement horrifiée. Les elfes sylvestres abhorraient la torture. Pour eux, la douleur ne devait pas être excitée, et il était tout simplement indigne et cruel de faire souffrir quelqu’un. Une philosophie noble que de plus en plus d’elfes ignoraient. Un air contrit passa sur le visage de Kelly.
« Les hommes, les femmes, et même les enfants... Surtout les enfants, à vrai dire. Il pensait que ses potions marcheraient plus facilement sur des enfants. Il les torturait ensuite pour voir si la potion marchait. Ou bien, la potion en elle-même les faisait souffrir. Lictolis travaillait sur le système nerveux, tu comprends, afin de l’atrophier, quelque chose comme ça.... Désolée, je ne suis pas une scientifique, alors je ne pourrais pas clairement t’expliquer ce qu’il faisait, mais les souffrances étaient inimaginables. Le « patient » n’était pas blessé, mais souffrait malgré tout. Aucun hématome, aucune blessure, mais tous les nerfs étaient excités. C’était une souffrance à vous rendre fou... »
Bul ne dit rien, mais avait baissé les yeux, visiblement choquée. Il y avait effectivement de quoi l’être, et même Kelly ne se sentait pas très bien.
« Malheureusement pour lui, ses recherches n’avançaient pas, et il demandait de plus en plus de cobayes, les tuant de plus en plus vite. Il devait augmenter les dosages, et était de plus en plus irascible, nerveux, sauvage, incontrôlable... Le Conseil hésitait à s’en débarrasser. J’ignore ce qui a rendu fou Lictolis... Le fait de torturer pendant des jours tous ces gens ? D’être dans un laboratoire rempli de morts et de cadavres, avec cette odeur permanente de putréfaction ? Toutes les potions qu’il utilisait ? Aucun de ses assistants ne parvenait à tenir plus d’un mois avant de demander une mutation de poste. Le Conseil a alors envoyé des hommes dans le laboratoire de Lictolis, et lui ont dit que ses expériences étaient finies, et qu’il avait la journée pour dégager. Lictolis a protesté, affirmant avoir atteint la solution, mais les gardes n’ont rien voulu savoir. Ils ont tenté de confisquer ses travaux, ses fioles...
- Et ? »
Kelly se mordilla les lèvres. Les trois femmes avançaient maintenant plus bien lentement, mais ce récit n’était pas une perte de temps. Connaître son ennemi était essentiel dans ce genre de situations. Elle poursuivit donc, entamant la dernière partie de la biographie sommaire de Lictolis :
« Il les a tués. Il a massacré les gardes. Car, dans son laboratoire, Lictolis n’avait pas fait que faire des recherches sur la douleur. Il avait aussi amélioré ses gènes, pour que l’humain qu’il était devienne un solide démon. Il se trouvait dans les profondeurs du Palais, et a réussi à s’enfuir en passant par les douves. Et je crains fort qu’il n’ait enfin réussi à faire une potion permettant de reproduire les effets de l’analgésie congénitale... »
Autrement, Kelly ne voyait pas comment expliquer le fait que l’individu ait réussi à survivre à un shuriken lancé entre ses deux yeux. Lictolis était indéniablement une grande menace, d’autant plus que la pirate avait du mal à s’expliquer sa présence ici. Après ses explications, les femmes continuèrent à progresser dans les étages supérieurs de ce château pyramidal. Elles étaient dans une espèce de couloir circulaire qui montait progressivement, sans aucune porte à côté. Il y avait des traînées de sang, parfois quelques cadavres. L’ensemble était relativement lugubre et sinistre, et Bul finit par poser une nouvelle question :
« Et... Pour le guerrier avec le masque ? »
C’était la question à un million de pièces d’or. Kelly ne répondit pas sur le coup, se mordillant les lèvres, puis se décida à parler :
« Je l’ignore... Je ne sais même pas son nom, mais je soupçonne qu’il doit avoir des liens avec les Dieux Noirs... Tu devrais en parler à ta Déesse, Kiriko. Tu l’ignores sans doute, mais l’Ombre a eu des fréquentations douteuses dans son passé. »
Consciente qu’une telle phrase pouvait mal passer, Kelly précisa rapidement :
« Je veux dire qu’elle était proche des Dieux maléfiques, ceux qui ont été chassés de la Terre. La plupart des légendes disent que l’Ombre avait jadis eu des relations avec Khorne, le Dieu du Sang. »
Kelly se tut alors, légèrement gênée. Elle se rapprocha alors de Kiriko, et tint à préciser
« N’y vois pas une offense personnelle, ou une manière de critiquer ta Déesse. Je pense que cette dernière a été dupée par... »
Kelly s’interrompit soudain en entendant un féroce rugissement. Un cri de bête sauvage qui venait de la fenêtre. Elle se dépêcha d’aller voir et vit un corps mécanique traverser l’espèce de pont recouvert en bois et en pierre qui menait au Donjon du Roi. Le corps mécanisé disparut derrière les murs.
« On se rapproche de Wolfurd... On parlera plus tard, vite ! »
Les femmes pressèrent l’allure, et le couloir finit par les amener à la salle du trône. Elle était grande, et elles comprirent qu’elles avaient du se tromper quelque part. Elles étaient en hauteur, et cette salle était circulaire, en forme de sphère avec, dans le fond, au bout d’un escalier en pierre, un trône désert. Les femmes se tenaient en somme dans les balcons, et Kelly, Bul et Kiriko se dépêchèrent. Elles longèrent la grande salle du trône. Un énorme lustre était par terre. Il était immense, et devait éclairer toute la zone. Il y avait de nombreuses vitres sur les coursives supérieures. Kelly se dit que, jadis, quand le lustre s’allumait, les miroirs devaient refléter la lumière, formant des espèces de prismes, le tout formant un arc-en-ciel qui avait du être magnifique. Les nains étaient, sur ce point, des génies. Mais c’était une époque révolue. La plupart des vitres étaient explosées, et le lustre était tombé, fracassé sur le sol. Le royaume n’était plus. Kelly atteignit un escalier, et le grimpa rapidement. L’escalier menait à un couloir, et ce couloir était justement le long pont en bois menant à l’entrée du Donjon du Roi.
« Vite !! »
Kelly entendit un hurlement de rage, et d’autres cris. Wolfurd était visiblement en train de se battre avec rage, et la pirate se pressa. Le pont craquait sous ses pas. Il était vieux, moisi, endommagé, et elle entendait les piliers craquer. Mieux valait ne pas traîner. Kelly, Kiriko et Bul, rejoignirent enfin le Donjon du Roi, qui était une longue tour vide avec un escalier circulaire. Elle vit un corps tomber en poussant un hurlement, disparaissant dans les abysses de la longue tour. Les pierres précieuses devaient être en haut. Il y avait des traces de sang un peu partout. Wolfurd avait du monter rapidement, en reversant, non plus les gobelins, mais des machines de sécurité.
La pirate commença à monter, avant d’entendre des cliquetis venant des profondeurs de la tour. Elle s’arrêta, et regarda en bas, se penchant par-dessus la balustrade.
« Allez, vite ! s’impatientait Bul.
- Minute ! Il y a quelque chose là-dessous... Kiriko, utilise tes lunettes... »
Des centaines, voire même des milliers d’araignées ouvrières, étaient en train de remonter le long des parois intérieures, produisant des cliquètements de plus en plus sonores.