Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Telka

Pages: 1 ... 3 4 [5]
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Les chrétiens, au japon, ne sont pas beaucoup, à peine un demi-million de personnes. Alors, forcément, le rapport à la religion n'est pas tout-à-fait le même que dans mon pays, la Pologne, où elle est majoritaire à presque 90%. Je ne cherche pas absolument à imposer ma croyance aux habitants de l'archipel qui ont déjà leur propre sagesse païenne, cependant, je ne rate jamais une occasion de participer à un rassemblement des fidèles du Seigneur. C'est l'occasion de rencontrer des gens fascinants qui partagent ma foi : des individus assez rares, donc, ici. Seikusu ne possède qu'une seule église, dans un style qui n'est pas vraiment occidental, mais assez neutre. Si on ne sait pas qu'il s'agit d'un lieu de culte, on peut facilement passer à côté, ou la prendre pour un centre culturel quelconque.

Les règles, d'une manifestation à l'autre, sont souvent les mêmes. Et s'il y a une chose qui ne change presque pas, à l'exception d'un jour saint dans l'année, c'est la présence d'une messe, à un moment où à un autre. À la chaire, c'est le père Emmanuel qui célèbre l'eucharistie. C'est un saint homme que je connais bien : c'est lui qui m'héberge lorsque je suis sur Terre. Contrairement à ce que son nom semble indiquer, il est asiatique. Sa famille est l'une des assez rares survivantes chrétiennes des persécutions des différents régimes, et restée cachée, mais fidèle au Christ depuis le XVIe siècle. Il commence la prière eucharistique, en langue vernaculaire : pour des questions d'accessibilité, cela a été, après vifs débats, décidé ainsi. Je préfère les textes latins, plus fidèles au sens original, plus empreints de sacré mais je ne crois pas que cela compte beaucoup, dans le fond.

Père infiniment bon,
   toi vers qui montent nos louanges,
nous te supplions
   par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
d'accepter et de bénir ces offrandes saintes.


Je jette un  œil autour de moi. Il n'y a pas que des japonais dans la salle, loin de là. Beaucoup des fidèles sont européens, sans doute expatriés. Un léger vertige me prend. Puis des picotements remontent le long de mes jambes. Je sais ce que cela signifie, ces signes augurent toujours la même chose. Bientôt, dans quelques secondes, je vais disparaître sans laisser d'autres traces que mes habits sur le sol. Je grimace : la salle est grande, j'ignore si j'aurais le temps d'en sortir avant que cela arrive. Aussitôt, je me lève. Je ne dois pas traîner.

Nous te les présentons,
   avant tout pour ta sainte Église :
accorde-lui la paix et protège-la,
   daigne la rassembler dans l'unité
   et la gouverner dans toute la terre ;


Je suis presque obligée de sauter par dessus les jambes pour sortir du rang : bon sang, les gens ne pourraient-ils pas être un peu plus maigres ? La panique me prend, alors que je me sens ma tête qui tourne de plus en plus. Je réalise que je ne sortirais jamais à temps. J'aurais du rester à ma place, sans attirer l'attention, et avec un peu de chance, personne n'aurait rien remarqué. Maintenant, l'attention de certains, outrés, se tourne vers moi. C'est normal, ce que je fais est extrêmement peu respectueux. Je cours aussi vite que je peux, j'abandonne l'objectif de la porte. M'éclipser derrière ce pilier porteur en béton, auquel on a vissé un bénitier, fera l'affaire.

Souviens-toi, Seigneur, de tes serviteurs
   de tous ceux qui sont ici réunis,
   dont tu connais la foi et l'attachement...


Les fidèles, sur un signe du père Emmanuel, choisissent ce moment précis pour se lever. Je ne me suis pas encore extirpée de la foule. Je me sens presque déjà soulevée du sol, complètement déséquilibrée. Ma vision, jusqu'alors simplement chancelante, commence à se brouiller. Dans ma précipitation, je heurte assez violemment un jeune homme. Je veux m'excuser, mais je réalise que ma bouche a perdu le contact avec l'air, et ne peut plus émettre le moindre son. Trop tard. Les chants, repris par toute la salle résonnent à mes oreilles, de plus en plus lointains, de plus en plus déformés.

Saint ! Saint ! Saint, le Dieu de l'univers !
   Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire,
   Hosanna au plus haut des cieux.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ;
   Hosanna au plus haut des cieux...


***

J'ignore combien de personnes se sont rendues compte de ma disparition. Pour moi, la sensation de décoller (ou de tomber, ayant perdu, en réalité, toute notion de bas et de haut) est habituelle, je sais ce qui m'attend me sentir peu à peu débarrassée de la gravité, du poids de mon propre corps. Pourtant, cette fois, quelque-chose ne va pas. Au lieu d'éprouver une légèreté croissante, je suis un instant lourde et incapable de m'élever, comme si un poids tirait sur mon être, me tenait attachée au sol. Puis, la puissance du phénomène augmentant de façon exponentielle, cette masse inconnue est emportée elle aussi. Je ne peux m'empêcher de regarder autour de moi pour tenter de la distinguer. Il n'y a qu'une lumière intense, évidemment, comme à chaque fois. Je ferme les yeux, pour éviter la nausée.

Pendant un très court moment, je ne suis qu'un pur esprit, sans corps, c'est toujours ainsi que cela se passe. Cependant, ici, je perçois comme une seconde présence qui vient frapper contre mon âme. Je me rends compte que la place est limitée. Il n'y a pas la place pour deux essences, dans ce voyage. Que se passe-t-il ? Je me sens comprimée contre cette autre entité, serrée dans un espace infiniment petit. Nous ne rentrerons jamais dans ce... cet... endroit, tout les deux, c'est impossible. Je n'ai plus d'enveloppe, mais étrangement, je parviens à souffrir. Alors que normalement, cette étape ne dure qu'un instant, elle me semble ici se prolonger pendant une dizaine de secondes. Enfin, la pression retombe. Je retrouve le poids de mon corps, infiniment moins lourd !

***

Et je chute, d'une demi-dizaine de centimètres, sur un sol en pierre. Étrange, jusqu'ici, ma téléportation m'avait toujours exactement transportée sur un solide, au millimètre près, et jamais dans les airs. Je soupçonne la singulière sensation d'avoir à voir avec l'imprécision de mon voyage : j'arrive quand même à atterrir debout, ce qui était loin d'être le cas, les premières fois. Une très forte odeur de pourriture arrive à mes narines. Ça sent la vieille charogne. Je rouvre rapidement les paupières, et aperçois le plafond en pierre brute de ce qui semble être une grotte. Je suis dans un coin obscur, un dénivelé, presque un trou, d'environ un mètre trente de haut. La seule source de lumière est lointaine et irrégulière, comme les flammes d'une torche, le reste de la pièce, qui paraît assez petite, est plongée dans le noir.

Portant mon attention sur le sol, je vois que non-loin, des carcasses d'animaux plus ou moins gros sont entreposées, à côté de quelques denrées. La plupart sont dans un état de décomposition peu avancé, ce qui ne les empêche pas de puer. Je sais que sur Terra, il est d'usage de manger du gibier faisandé de plusieurs semaines, mais cela ne me met pas l'eau à la bouche pour autant. L'une des premières choses que je m'attache généralement à faire, lorsque je suis projetée dans un endroit, quel qu'il soit, est de chercher un quelconque vêtement, drap, tapis, pour m'habiller. Cette idée n'occupe toutefois pas plus longtemps mon esprit, car je distingue, à quelques centimètres de moi, un individu qui bouge. Était-il là avant mon arrivée... où était-ce lui, la fameuse masse qui m'empêchait de m'élever ? J'entends des pas de quelqu'un qui vient en notre direction, en provenance de ce qui paraît être un couloir.

Par réflexe, je me baisse. J'hésite un instant, puis je fais en sorte que l'inconnu à côté de moi adopte lui aussi une position moins visible. L'obscurité m'empêche de distinguer ses traits, mais dans le même temps, je parviens à appuyer sur sa bouche, pour prévenir tout cri susceptible de nous faire repérer. La grotte ressemble à la demeure d'une quelconque peuplade primitive, terranides, gobelins, humains archaïques, je l'ignore, mais ce sont presque toujours des chasseurs peu amicaux avec les étrangers. J'espère simplement qu'il n'est pas trop sujet au vertige, comme moi lors de mes premières téléportations, cela éviterait qu'il vide dans ma paume le contenu de son estomac... Les pas continuent de se rapprocher.

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A-t-elle raison ? Suis-je une petite fille ? Par rapport à elle, je n'en suis pas sûre : elle n'est pas plus vieille que moi. Ou du moins elle ne le semble pas. Elle est maigre, fragile. Elle pourrait être une de ces frêles lycéennes qui se font agresser dans les rues sombre de Seikusu. Cela contraste, je suppose, assez, avec ma propre silhouette, athlétique et d'apparence un peu plus musculeuse, solide. Je ne pense pas souvent ainsi, mais dans une telle situation, je ne peux m'empêcher de songer que face à moi, elle ne ferait pas long feu. Enfin, si j'étais détachée, ou au moins si elle n'avait pas une demi-dizaine d'hommes de main attendant derrière la porte, sans doute prêts à intervenir.

Mais peut-être les choses ne sont pas ce qu'elles paraissent être. Il y a, dans les nombreux plans que j'ai visités, des créatures, des démons, des vampires, qui ne vieillissent plus depuis longtemps, conservant leur aspect juvénile pendant des siècles. J'ignore si j'ai affaire à l'une d'entre-elle. Comment le saurait-je ? Son arrogance pourrait tout-à-fait être celle de ces orgueilleuses et contre-nature abominations centenaires, mais je n'ai aucun moyen de le vérifier. Elle n'a de cesse de m'insulter... La question revient. Aurait-elle raison ? Vais-je mourir ici, anonyme, sans aucune reconnaissance ?

Un goût désagréable, qui n'est pas celui de mon sang, bien plus amer, envahi la bouche. Elle ne connaît pas ce que je connais. Elle ne peut réaliser dans quelle mesure je pourrais mourir en martyr. Car si je suis ici, c'est par la volonté de Dieu... qui d'autre ? En étant ici, je défends sa cause, même si elle me dépasse, et que je ne comprends pour l'instant pas le sens de mon sacrifice. Même abandonnée, jetée dans une fosse commune, ma mort n'en resterait pas moins dévouée. Vais-je vraiment mourir, ici ? Mes pensées deviennent un peu confuses, et mes considérations spirituelles ne parviennent pas à calmer totalement mon angoisse. Des images traversent mon esprit. Dieu demandant à Abraham de lui donner son fils, Isaac, intervenant au dernier moment. Une épreuve de foi. Est-ce cela qui m'attend ?

J'ai un rire rauque lorsqu'elle termine sa phrase. Ai-je quelque-chose à gagner à mourir ? J'ai vu le paradis où les anges se prélassent, assistent les mortels, combattent les forces du mal, je ne devrais pas craindre la mort. Pourtant, sa proximité me pèse. Je n'ai que dix-huit ans. Suis-je prête pour un dernier voyage dans les cieux éthérés ? Il y avait encore tant de choses pour moi à découvrir dans les dimensions terrestres. Ma tortionnaire commence à me tourner autour, à passer ses mains sur moi. Je sais ce qui m'attend probablement. L'état des filles enchaînées ne laissent pas vraiment place au doute. On pratique ici le trafic d'êtres humains. Reste à savoir si elle va juste me tuer, ou tenter de faire de moi un de ses produits, malgré ma dangerosité potentielle. Je ravale ma salive, et des répliques de plus en plus haineuses. J'essaie de croire qu'il est encore possible de trouver un arrangement. Si elle avait voulu m’abattre, elle aurait déjà pu le faire.

-Qu'est-ce que vous attendez de moi ? je lui lance, sèchement.

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Elle me frappe. Sa main cingle ma joue, avec violence, laissant une légère marque rouge. Ça n'est pas très douloureux, en comparaison des coups de poing des gorilles dont j'ai écopé un peu plus tôt, mais le ton de la conversation est posé. Mon interlocutrice ne semble pas avoir très envie de me respecter, jusqu'à refuser les questions élémentaires et polies. Elle n'est pas si différente de ses hommes de main, niveau réponse. Je lui réponds en articulant distinctement, avec un peu plus de rancœur dans la voix que précédemment, sans pour autant devenir agressive.

-Entendu. J'ai compris que n'est pas le genre de la maison...

J’acquiesce d'un signe de tête, pas très ample à cause des chaînes qui enserrent mon cou. Son nom me dit bien quelque-chose. Je l'ai déjà entendu à plusieurs reprises, sans trop me souvenir dans quelles conditions. Je ne suis familière ni du milieu des affaires et ne fréquente pas Seikusu depuis longtemps, mais sa portée est visiblement encore un peu plus grande. Loin d'être une experte, je ne me représente pas très bien ce qu'il représente, mais je sais qu'avec quelques recherches, je ne devrais pas avoir trop de mal à trouver des choses en relation avec ce patronyme. Peut-être que j'y prêterai plus d'attention, quand je rentrerai chez-moi... si je rentre chez-moi.

-Qui ? C'est la grande question...

J'ai un demi-sourire qui ressemble juste à une grimace inquiète. Est-elle en train de chercher qui pourrait lui en vouloir ? Quel ennemi pourrait lui envoyer un espion ? Elle risque d'être déçue par la réponse, car il s'agit d'un adversaire qu'elle aura bien de la peine à combattre ou même écarter.

-Je l'appelle Dieu, mais vous l’appellerez de la façon qui vous ira le mieux. Comme disait Jean le Baptiste, je ne suis pas le Christ. Je n'ai pas non plus la puissance sainte du fils de Zacharie : je ne suis que Telka de Szczecin, et le Seigneur qui m'a touchée de sa grâce est mon berger. C'est lui qui, comme il m'a donné le don de guérir les blessés et les malades, m'a guidée ici.

Je n'hésite pas à la regarder dans les yeux. Je n'ai pas peur d'elle. J'ai peur de la situation, à la rigueur. Il n'est jamais rassurant d'être attachée dans un lieu comme celui-ci, mais je reste quand même plutôt confiante. J'ai été, je l'espère, suffisamment coopérative pour qu'elle me laisse partir. Hélas, plus j'y pense, et plus ce raisonnement me semble naïf. Elle a été jusqu'à me fournir son nom, et si on y ajoute le fait qu'elle croit peut-être que je connais l'emplacement de sa planque, elle pourrait vouloir me faire taire. Je ne sais pas trop comment m'en sortir, pour le coup. Un peu désespérée, je prends les devants.

-Si vous voulez faire de moi une martyr, alors ainsi soit-il. Je mourrai comme sainte Barbara.

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Prélude / Re : Au service du cardinal
« le: jeudi 04 avril 2013, 20:06:02 »
Fidem perdidistī, sed semitae Deus invenibit.

Bienvenue ! :)

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-Amen.

Le dernier mot de ma déclaration de foi a du mal à passer la barrière de ma gorge serrée. Ainsi se termine, comme tant d'autres prières, le Panis Angelicus, l'une des plus belles liturgies écrites par Saint Thomas d'Aquin, et ma préférée. Elle est normalement récitée pour le Saint-Sacrement, mais dans l'obscurité matérielle et spirituelle où je suis plongée, un tel appel à la clarté divine me réconforte. Son sens résonne dans mon esprit.

Le pain céleste devient le pain des hommes. Le pain miraculeux transcende les symboles : ô prodige souverain. Dieu assiste le pauvre, le faible, l'esclave. Dieu triple et unique, nous te supplions de répondre à nos chants, à nos hommages, et de nous investir. Conduis-nous à destination, où convergent nos volontés, dans la lumière où tu règnes. Ainsi soit-il.

Enfin, au moment où je termine mon hymne, une personne entre. La pénombre se dissipe en m'éblouissant un peu, et je dois attendre un instant que mes yeux s'adaptent avant de la distinguer. C'est une femme, pas plus vieille que moi. Elle n'est pas grande, pas musclée. Elle n'est visiblement pas armée. Elle n'est même pas effrayante. Je suis un peu rassurée. Elle, au moins, sera peut-être plus disposée à discuter que les hommes massifs et brutaux qui m'ont menée jusqu'ici. Il y a une chance qu'elle entende mes explications, même si ça présence en ce lieu ne me laisse pas beaucoup d'espoir quant à sa morale et sa mentalité. Il est même possible que ce soit elle qui orchestre tout cela. Je le sais d'expérience, bien souvent, les femmes sont plus cruelles face à une autre femme qu'un homme ne le serait. Le discours qu'elle me tient immédiatement n'augure pas grand-chose de bon. Il reflète un certain sens du théâtre... et pas dans un rôle de gentil.

-Bonjour... j’énonce quand même, histoire d'être polie. Je suis Telka de Szczecin. Je m'excuse d'être arrivée ici, ce n'était pas ma volonté.

Je ne suis même pas certaine qu'elle m'écoute. Elle semble plutôt chercher quelque-chose. Je lève les yeux, et vois qu'elle attrape un collier. Ce dernier n'est pas sans rappeler celui qu'avaient au cou les femmes que j'ai vu enchaînées, d'ailleurs, il est également relié à des mailles de métal. Être attachée ne m'enchante pas, mais je ne proteste pas. Je sais que ses hommes de main sont derrière la porte, et je n'aurais pas beaucoup plus de chance de m'échapper, carcan ou non. C'était de cette façon qu'on attachait les criminels, au moyen-âge, à la vue de tous. J'ai aussi constaté qu'ils étaient toujours d'usage sur Terra. Le contact sur ma peau est assez désagréable, mais ce n'est rien comparé au moment où elle tire sur le treuil.

Ma tête est soulevée vers le haut, et je suis obligée de me relever, sans l'aide de mes bras, menottés dans mon dos. L'exercice n'est pas facile, et assez douloureux, mettant à l'épreuve ma souplesse. Heureusement, l’entraînement régulier que je pratique comporte de nombreux travaux de contorsions, et je m'en tire seulement avec quelques tiraillement à l'épaule, et une légère éraflure à la gorge. Elle aurait simplement pu me demander de me lever, je me serai exécutée. Je retiens ma colère, et affiche un visage serein. Elle veut des explications, et je suis disposée à lui en fournir.

-Je vous l'ai dit, ce n'est pas ma faute : je m'excuse. On m'a envoyée ici sans que je sache vraiment pourquoi... Des esclaves, vous dites ? Alors cela existe encore, sur Terre ?

Il n'y a pas la moindre pointe d'insolence dans ma voix, mais c'est au prix d'un grand effort. Intérieurement, je fulmine. À bien y regarder, elle n'a pas le profil d'une marchande d'esclaves, et pourtant, elle semble considérer cela comme naturel. Je n'avais pas rencontré d'individus aussi rétrogrades depuis mon dernier voyage sur Terra. Cependant, je suis prête à lui pardonner, comme le Fils le ferait. L'Eglise elle-même a pris des siècles avant de se rendre compte de l'immoralité d'une telle pratique, même si elle était, dans ce cas, dirigée vers des individus dont la qualité d'homme n'était pas pour eux évident.

-Mais, vous êtes ?

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La journée avait pourtant bien commencé. J'étais assise à la terrasse d'un café, avec un ecclésiastique, le père Emmanuel, qui me parlait de l’évangélisation du Japon. Emmanuel, contrairement à ce que son nom, qui n'est pas celui de sa naissance, peut suggérer, est asiatique. Il a étudié dans les ordres de la compagnie de Jésus : c'est un homme très sage, et je bois ses paroles. Il avance quelques thèses sur le comportement des premiers missionnaires chrétiens du XVIe siècle. Nous en étions à discuter de Charles Spinola, un érudit et jésuite italien brûlé vif avec 51 autres personnes, dont des enfants, sous les ordres d'un seigneur japonais. La scène n'est pas très réjouissante, mais son statut de martyr rend son sacrifice un peu plus supportable. On oublie souvent qu'a cette époque, les religieux étaient fréquemment de grands intellectuels, et surtout de grands humanistes. Spinola avait fondé une école, et travaillé dur dans de nombreux domaines scientifiques. Je m’imprègne de son histoire, de sa pensée que me récite le saint homme.

Soudain, je sens des picotements le long de mes jambes, ma tête tourne un peu. Je sais pertinemment ce que ces signes indiquent, et je sais qu'ils vont aller en empirant dans les prochaines secondes. Je prends très rapidement congé du père Emmanuel, à la limite de la politesse. J'espère qu'il ne le prendra pas trop mal, je sais que les japonais sont très portés sur le protocole. Je me dirige vers les toilettes. Avec un peu de chance, il croira à une envie pressante, et m'excusera. Il n'en est en réalité rien. Les signaux que m'envoient mon corps ne sont pas précurseurs d'une éventuelle maladie ; ils me préviennent assez brutalement je vais me téléporter de façon imminente. Malgré tous mes efforts, toute ma discipline, je n'ai jamais réussi à contrôler parfaitement ce phénomène, assez handicapant. Je peux tout juste tenter de me concentrer pour espérer ne pas changer de dimension, et réduire mon apparition à des lieux terrestres. Encore heureux, je n'aurais l'air de rien, en plein milieu de l'océan.

Enfin, ma vue se brouille complètement, et je sens que ma masse diminue. Toujours avec un peu d'appréhension, je perds pied. Comme à chaque fois, j'ai l'impression de tomber, et de m'envoler à la fois, me soustrayant aux dimensions conventionnelles, mon cerveau ne sait plus discerner le haut du bas. Il se rend simplement compte que je suis en mouvement, et ce dans plusieurs sens contraires. L'espace d'un instant, je ne pèse plus rien, je n'ai plus d'enveloppe matérielle : je ne suis plus qu'un pur esprit. Cela ressemble un peu à un état de grâce, à une élévation spirituelle furtive. Hélas, cette transe ne dure jamais longtemps, un éclair, à peine le temps de s'en rendre compte, et déjà, je reprends du poids, de la consistance. Un léger vertige me prend. Ce n'est rien, en comparaison des premières fois, où je m'effondrais pitoyablement sur le sol, en rendant à ce dernier le contenu de mon estomac. À présent, j'arrive même à ''atterrir'' debout, sans déséquilibre.

J'ouvre les yeux, que j'avais fermés, par réflexe (les garder ouvert n'apprend rien, et ne provoque que plus de nausées). Où suis-je ? Je l'ignore encore. Je pense que je n'ai bel et bien pas changé de dimension. Avec un peu de chance, je suis toujours à Seikusu. Cette ville est un véritable aimant, un point où je retourne toujours, que je le veuille ou non. J'en viens à me dire que c'est peut-être la volonté du Seigneur. Je reprends ma respiration, mes oreilles bourdonne. Un tel voyage est toujours éreintant pour mon corps et mon esprit. Les murs en tôle me confirment être arrivée dans un univers au moins contemporain. La pièce où je me trouve est à peine éclairée. Elle est minuscule, et close. En fait, je pense qu'il s'agit d'un placard. Je relève la tête, et me cogne contre une barre métallique. Je tourne mon regard : une étoffe y est suspendue. Plastique vert et blanc, odeur d'eau-de-javel. Tenue d'agent d’entretien. Ça n'est certainement pas la plus belle étoffe qui soit, ni la plus agréable à porter sans sous-vêtements, mais c'est quand même une sacrée chance. Car une fois n'est pas coutume, je suis nue. Une inscription en japonais, le nom de la société, que je peux lire dans la pénombre. Je n'ai pas du apparaître bien loin. J'enfile l'habit, composé d'un pantalon ample et d'une sorte de parka à poches, qui est un peu grand pour moi.

Pas bien grave. Je pousse la porte avec prudence. Je suis dans une sorte de salle de réunion, ou quelque-chose dans le genre. Les lieux ont l'air déserts, et un peu poussiéreux, paraissent ne pas avoir été utilisés depuis longtemps. Une demi-douzaine de vieilles chaises sont empilées dans un coin. Je suis optimiste. Quelques regards étranges dans le bus vis-à-vis de ma tenue, et je serai de retour dans deux heures maximum pour présenter mes excuses au père Emmanuel. Je m'extrais du placard, puis je marche tranquillement vers la seule sortie, l'endroit ne communicant étrangement par sur l'extérieur. Un peu de lumière en provient, même s'il fait jour dehors, la plupart des fenêtres sont condamnées et ne laissent passer que peu de clarté. Aussi que la pièce en émette autant suggère qu'elle est peut-être occupée. J'entre, et j'ouvre de grands yeux.

Je m'attendais à la présence éventuelle d'un vieux concierge, de quelques ouvriers égarés, voire même d'une planque de voyous. Mais ce que je distingue dépasse mon imagination. Des femmes, à peu près toutes jeunes, sont attachées par le cou, habillées assez légèrement. Certaines portent quelques marques de coups, discrètes. La plupart ont le regard baissé, comme résignées. Cependant, l'une d'entre-elle me repère et lève la tête vers moi. Je reste un instant stupéfaite, incapable de la moindre réaction sensée. Je m'approche d'elle. Elle me fixe, avant de chuchoter :

-Tire-toi d'ici, vite, avant qu'ils te voient.

Elle a l'air terrorisée. Au loin, j'entends une voiture démarrer. On ne peut être bien loin de la civilisation. Qu'est-ce que font ces filles là, dans cet état ? Je m'inquiète :

-Ça va ? Je vais essayer de t'enlever tes liens.

Mon japonais est très académique, et j'ai un fort accent, mais je pense être compréhensible. Je cherche autour de moi. Je n'ai rien sous la main pour leur retirer leurs chaînes, pas même un morceau de ferraille pour crocheter les serrures. Je lui adresse une moue dépitée. Elle me répond, résignée.

-Ça ne sert à rien, ils sont derrière la porte.
-Qui sont, ''ils'' ?

J'ai à peine posée la question que j'entends des pas, nombreux. Mon intuition me dit que ''ils'' arrivent. L'inconnu ne m'a jamais effrayé, mais il faut quand même avouer que ce n'est pas très rassurant. Je n'ai pas d'endroit où me cacher, à part en retournant dans l'autre pièce. J'y renonce. Qui qu'ils soient, ils vont devoir s'expliquer. Le verrou tourne, puis la porte s'ouvre. Des femmes, semblables à celles qui sont déjà attachées, entrent. Elles sont suivies de plusieurs hommes costauds. Je jette à ces derniers un regard dur et froid.

-Qu'est-ce que vous faites à ces femmes ?

L'individu massif a l'air surpris de me trouver là (et je ne peux pas le blâmer pour ça). Il interroge implicitement un de ses collègues, qui lui répond par un mouvement de tête. Puis, sans prévenir, il se jette sur moi. Son assaut est un peu grossier. Je me fends sur le côté, et accompagne son mouvement en percutant sa jambe avec la mienne. Il s'étale par terre. J'espère un moment qu'il ne s'est pas fait trop mal. Après tout, c'est un peu ma faute, je ne suis pas supposée être ici. Un deuxième gorille tente de m'attraper. Je n'ai pas d'autre choix que de lui envoyer mon poing dans la mâchoire. Cependant, il a plus de force que moi, et me retourne la frappe, que je reçois dans l'épaule. Je flippe un peu en voyant qu'ils sont trois, et que je suis seule. Puis je me concentre. Mes chances de victoire sont déjà faibles, mais elles le seront encore plus si je cède à la panique. Me souvenant de mes cours de combat désarmé, je le frappe au plexus, lui coupant la respiration. Malheureusement, le troisième homme sort un pistolet, et me met en joug. Je lève les mains. Je prend un coup dans le ventre, qui me plie en deux, puis un second. Je tombe à genoux. Game Over.

Je suis un peu désorientée, alors que le type que j'ai frappé me soulève sans délicatesse du sol. Il passe par un couloir, et semble hésiter. Après une demi-minute, un malfaiteur lui lance un simple :

-En cellule.

Au moins, je connais ma destination. Je prends une bouffée d'air, et en profite pour tenter de le questionner.

-Pouvez-vous me dire qui vous êtes ?

Il ne me répond pas, et me mène dans une pièce séparée qui ressemble bel et bien à une geôle, fenêtres grillagées, verrou à la porte. Il me laisse lourdement tomber à terre. Cet endroit est plein d'accessoires dont je ne saisis pas encore tout-à-fait l'usage. Il cherche un instant, puis trouve des menottes. Il tord mes bras derrière mon dos et me les passe sans que je bronche. Je ne vois pas trop à quoi servirait de lui résister, de toute façon, lui ou ses complices auront largement l'occasion de me tirer dessus à plusieurs reprises si je tente de m'échapper. Je peux survivre aux balles, mais c'est un risque trop grand. Je pense encore pouvoir m'en sortir en négociant. Sans m'adresser un regard de plus, il referme derrière moi.

Je me retrouve seule, dans le noir, dans le silence, sans avoir eu plus d'indication. Je tremble un peu. Je tente de me calmer. Du bout des lèvres, mais avec ferveur, je commence à faire la chose qui me rassure le plus : réciter une prière, en latin.

-Panis angelicus fit panis hominum dat panis caelicus figuris terminum, ô res mirabilis ! manducat dominum pauper, servus et humilis.
te trina Deitas unaque poscimus, sic nos tu visitas, sicut te colimur : per tuas semitas duc nos quo tendimus ad lucem quam inhabitas...

67
Le coin du chalant / Re : Mise en orbite
« le: mardi 02 avril 2013, 10:00:44 »
Salut. La troisième trame pourrait convenir : Telka voyage beaucoup entre les plans, et elle pourrait avoir déjà rencontré ce type de marque, ou quelque-chose comme ça... Et vu le caractère de nos personnage, il est à parier qu'ils s'entendent bien. MP moi si ça te tente ! :)

68
Prélude / Re : Telka, par la grâce de Dieu [Validora !]
« le: mardi 02 avril 2013, 03:05:40 »
Merci. :)

Je prends des partenaires, mais comme j'ai pas trop envie d'ouvrir un sujet juste pour ça, envoyez-moi un petit MP si je vous plais. Je prends tout type de RP, il y a possibilité de se retrouver n'importe où via la téléportation. Sinon j'irai vous chercher moi-même.

69
Prélude / Re : Telka, par la grâce de Dieu [Validora !]
« le: mardi 02 avril 2013, 02:23:24 »
Gratias tibi ago. :)

70
Prélude / Re : Telka, par la grâce de Dieu
« le: mardi 02 avril 2013, 01:06:35 »
Merci. Bise. :)

71
Prélude / Telka, par la grâce de Dieu [Validora !]
« le: mardi 02 avril 2013, 00:32:29 »
Généralités :

Je suis née Telka Gliczanki. Lorsque je me présente, j'indique cependant rarement mon nom de famille.

Je suis une femme de dix-huit ans. L'ordre des choses fait que mon attention irait vers les hommes, si je n'avais pas fait vœux de chasteté. Toute autre pratique me semble profondément contre-nature, mais je ne stigmatise personne. Quoiqu'il en soit, je suis vierge, et je compte le rester.

Physique :

A capite ad calcem, ma peau est immaculée, et n'a pas l'habitude du soleil. Mes cheveux, eux, sont châtains, pas trop longs, pas trop gênants. J'ai de beaux yeux gris-vert, au milieu de mon visage rond, qui vous plaira peut-être. Il est assez délicat, avec un nez et des lèvres discrètes, des sourcils fins et expressifs. Si ma figure peut déchaîner les passions, avec le reste de mon corps, c'est plus difficile. Il est plus frêle que voluptueux. Je suis d'une bonne taille : un mètre soixante-cinq, et encore que musclée par l'exercice, je suis plutôt fine. Trop ? C'est votre avis, même s'il est vrai que le relief manque un peu, il n'est, heureusement, pas exactement inexistant. Je ne ressemble pas à un homme ! Disons que les habits que je porte, généralement épais et amples, ne les mettent pas en valeur. Rappelez-vous, ça n'est pas le but. J'ai toujours un crucifix en cuivre au cou, et parfois, mes vêtements affichent d'autres motifs religieux. J'ai fais vœux de pauvreté, aussi, ils ne sont pas supposés paraître précieux... Quelques fois, malgré moi, ma coquetterie prend quand même le dessus. Je ne parle pas bien japonais, j'ai un fort accent, et les mots me manquent souvent. En revanche, j'exprime à peu près couramment en latin, en plus du polonais.

Mental :

Vous l'aurez peut-être compris, après tout ce que je viens de vous dire, mais j'ai un certain intérêt pour le spirituel. Je suis d'éducation catholique, mais ensuite, il n'existe pas vraiment d'église dans laquelle je me reconnais. Je ne reconnais pas non plus de mortels qui me soient arbitrairement supérieurs en autorité. En outre, comme je vous l'ai déjà dis, j'ai fais vœux de pauvreté, de chasteté, mais aussi de charité et de soin au malades. Je suis quelqu'un qui essaie d'être altruiste, à l'écoute et au service des autres. Je sais me défendre et je ne me laisse pas marcher sur les pieds, toutefois, j'évite de prendre les armes. Je préfère régler les problèmes qui se posent à moi par la diplomatie et la grâce du seigneur. Quelques gens me disent coincée, ça n'est pas vrai ! Je ne suis pas gênée par le sujet, j'en parle très facilement. Je ne suis même pas trop dogmatique, dans les limites du raisonnable. Je tiens simplement à rester pure, et ce, malgré ma curiosité. Je peux être solennelle quand la situation le demande, sinon, je suis plutôt enjouée et sympathique. Je ne suis pas trop compliquée, j'ai la conversation facile. J'ai quelques vices : je fume beaucoup, encore que cela ne présente pour moi pas de risque. Je bois aussi, parfois aux frontières du raisonnable. Je me laisse facilement enivrer, et ma volonté n'y fait pas grand-chose.

Histoire :

Je suis une terrienne. Mes parents étaient des agriculteurs polonais, vivant en périphérie de Szczecin, des gens simples. Ils m'ont élevé dans l'amour de Dieu et des sacrements. J'ai été a une école religieuse, où j'étais plutôt bonne. J'y ai appris le catéchisme, la philosophie, le latin. Toutefois, malgré mon parcours assez normal, il était clair que je ne l'étais pas. Suis-je ce qu'on appelle une ESPer ? Je ne sais, il me semble que ces gens là ne naissent que sur Terra, et ne possèdent qu'un unique pouvoir. Je pense plutôt avoir reçu une bénédiction divine, que ma foi vient compléter, à moins que ce ne soit un peu de sang sacré qui coule dans mes veines. Les gens de la ville me prêtèrent rapidement des dons de guérison. Je soignais les brûlures, les maladies, de façon de plus en plus impressionnante.

Vers l'adolescence, on m'attribua plusieurs miracles. Un petit culte se forma même autour de moi, me considérant comme sainte. C'était... assez stressant. Puis on voulu me conduire à Rome. Malgré tout l'honneur que cela représentait pour moi, je ne voulais pas quitter ma terre et mes parents, et je refusais. Jusqu'à ce que ma nature surnaturelle devienne plus évidente encore : je me découvrais un jour des facultés de téléportation. En peu de temps, je devins aventurière. Une condition forcée, car la plupart des mes voyages étaient involontaires. J'appris à me défendre avec l'assistance d'un chevalier de Terra, qui, impressionné par mes dons et voyant en moi une incarnation divine, m'enseigna le maniement des armes, et s'assura que je ne manque jamais de rien. Lorsque je fus capable de revenir chez-moi, je n'étais plus la même personne. J'étais devenue une femme indépendante qui, constatant la misère du monde, était bien décidée à la combattre.

Je visitais Nexus, mais aussi des mondes étranges, où les éléments se déchaînent, où les rayons laser sont des choses courantes. Je me trouvais assez de talent pour m'adapter à toutes ces situations. Fut même une fois où j'apparu dans une dimension qui avait la prétention d'être le paradis... ce qui est assez troublant, pour une croyante comme moi. Mais si j'ai vu des dieux, je n'ai pas vu Dieu, aussi je cherche toujours ! Ce n'est de toute façon pas dans les plans célestes que se trouve ma mission, mais ici, sur Terre, et également sur Terra. Je ne sais pourquoi, mais mon pouvoir de téléportation me ramenait en priorité au japon, dans une ville nommée Seikusu. Il m'est beaucoup plus difficile de voyager ailleurs sur la planète bleue, y compris pour retourner en Pologne. La cité nippone agit sur moi comme un aimant... Aussi j'ai fini par m'y trouver un emploi : j'anime occasionnellement des classes de latin, une matière peu enseignée, qui est surtout l'occasion de faire des ateliers culturels. Sur Terra, je cherche à réduire la cruauté de l'esclavage, mais faute de pouvoir agir sur la globalité du phénomène, je me concentre généralement sur des cas particuliers.

Autres :

Le premier de mes dons est la guérison. Je suis particulièrement efficace contre les maladies. Sur les plaies, je ne suis pas assez puissante pour restaurer des membres ou des organes, mais je suis capable d'arrêter les hémorragies, et d'accélérer les cicatrisations.

Mon second don est une capacité de téléportation. Avec de la concentration, je peux traverser les dimensions, sans limite de distance. Souvent, cela apparaît aussi de façon involontaire. Je ne suis pas capable, que ce soit voulu ou non, de me téléporter plus d'une fois par jour, et cela me laisse épuisée. Je ne peux non-plus téléporter autre-chose que moi, mon être, ma peau et mes os. Je suis donc nue, lorsque j’apparais... autant dire que j'essaie de ne pas le faire n'importe où.

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