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Messages - Black Widow

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[HRP. – Étant incapable de me replonger dans le combat, je préfère faire une ellipse. [/b][/HRP][/b]



« Tu t’en es plutôt bien sortie là-bas, pour une nouvelle recrue… »

C’était l’heure du débriefing, et, comme tout débriefing digne de ce nom, il avait lieu dans le complexe du SHIELD, sous la base militaire américaine. Boomerang et Constrictor avaient été tous les deux appréhendés, l’arrestation de Boomerang ayant été facilitée dès que Yumi lui avait sectionné son casque. Perdant ainsi le contrôle de ses armes, Boomerang avait été suffisamment déstabilisé pour que Lloyd puisse le neutraliser. Un vrai travail d’équipe, tandis que Natalia avait été récupérer l’autre larron, Constrictor. Les deux larrons étaient maintenant délestés de leurs costumes, et Natalia et Lloyd se tenaient avec Yumi, pour débriefer.

Bien que Yumi soit jeune, elle avait fait montre de ses redoutables capacités au combat, parvenant sans trop de peine à user de ses talents pour vaincre des adversaires dangereux. Certes, Boomerang et Constrictor n’étaient pas Takemaster ou Carnage, mais ce n’était pas non plus de simples criminels lambda, sans aucune importance.

« Oui, tes aptitudes sont redoutables… Ainsi que cette lame énergétique qui…
 -  Le terme exact est ‘‘sabre-laser’’. Et j’aurais tout vu, moi… Une foutue Jedi. »

L’agent Dawkins le disait en souriant, signe que ce n’était pas sérieux pour lui… Ou, tout du moins, qu’il ne remettait pas en cause les compétences de la femme. Il était juste sincèrement surpris (et on pouvait le comprendre) de tomber comme ça sur une Jedi. Toutes les théories les plus farfelues sur le Multivers tendaient ainsi à se confirmer, ce qui laissait entendre d’autres choses pour l’avenir. Ainsi, la créativité artistique était une force, et, quelque part dans l’univers, ce qui relevait de l’imagination était bien réel. Ainsi, existait-il, quelque part, une autre Terre, un autre monde où Lloyd Dawkins était un personnage de fiction ?

*J’espère que mon trait est bien rendu, au moins…*

Mieux valait en plaisanter, après tout.

Le trio continua à marcher, jusqu’à rejoindre le bureau de Lloyd, où ce dernier ferma la porte derrière eux.

« Je suis sincèrement impressionné… Je dirais que tu as réussi ton test… Mais tu restes encore une mineure, tu sais, alors, juridiquement parlant, le SHIELD ne peut pas t’engager comme recrue active. Maintenant… »

Lloyd s’était assis sur son fauteuil, derrière son bureau, et laissa à Yumi le temps de s’asseoir, tandis que Natalia, bras croisés, restait de côté, adossée contre le mur. Elle savait ce dont Lloyd allait parler, et ce dernier, après avoir ménagé son effet, enchaîna :

« Tu as dû entendre parler des Avengers, non ? Notre… Notre organisation envisage de se doter de sa propre équipe de Vengeurs. J’aimerais que tu fasses partie de cette équipe, plutôt que de devenir agente du SHIELD. Natalia en fait également partie, en tant qu’agente de liaison future entre l’équipe à venir et notre complexe. »

Ce fut ensuite Natalia qui enchaîna, en se décollant un peu du mur, et en allant poser ses fesses contre le rebord du bureau, avec un sourire sur le coin des lèvres :

« Ce n’est pas un engagement à temps complet, Yumi. Disons que tu seras, au vu de ton âge, une sorte de membre de réserve, mais tu pourras t’entraîner en commun avec les autres membres de l’équipe. Pour l’heure, l’équipe est constituée autour de deux personnes : Iron Girl et Miss Marvel. Outre ces deux-là, nous avons aussi Psychic Girl, l’Homme-Symbiote, et nous espérons recruter une autre personne de poids… Et je pense que tu as toutes les qualités requises pour nous rejoindre, tout en pouvant aussi continuer, parallèlement, ta formation de jeune Jedi. »

L’Homme-Symbiote était pour l’heure le nom de code de Nathan Joyce.

« Sache que ce n’est qu’une simple offre, et que tu as le droit de réfléchir… »

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Les alentours de la ville / Re : Intrigantes révélations. [Black Widow]
« le: jeudi 30 juillet 2015, 11:57:49 »
La Chrysler roulait le long d’une route de campagne. La route menant à Seikusu Base Camp était généralement déserte. Si une partie du personnel logeait à l’extérieur, beaucoup dormaient dedans. Bien que le Japon soit en paix, les troupes américaines stationnées ici continuaient à s’entraîner, ou s’entraînaient avec les forces japonaises, avant d’être envoyées dans les opérations militaires que les Etats-Unis menaient dans le reste du monde. Le Japon restait encore une zone stratégique, et c’était pour cette raison que les bases américaines n’avaient encore jamais été démantelées. De plus, elles se permettaient aussi d’entraîner les forces japonaises, comme à Seikusu Base Camp, mais aussi dans d’autres bases, comme à Yokosuka. Cette base navale abritait la Septième flotte américaine, et était l’une des plus importantes structures militaires du pays, et se découpait en deux parties : la partie américaine, qu’on surnommait CFAY (Commander, Fleet Activites Yokosuka), et la partie japonaise, le Yokosuka Naval Base. Une base, deux structures… Bienvenue dans les joies d’une défense militaire conjointe.

Natalia songeait à tout cela en roulant. La belle Cassandre était un peu effrayée, toujours chamboulée, et lui parla ainsi de trois choses différentes. Elle commença par parler d’Eckhart, et Natalia esquissa un sourire, en comprenant qu’elle semblait avoir bien aimé le docteur, elle aussi… Tant mieux. De ce que Natalia savait de la gent féminine, quand on commençait à parler de mecs, c’est qu’on allait bien. Elle ne répondit pas sur le coup, et ce pour la bonne raison qu’elle ignorait les goûts vestimentaires d’Eckhart. C’était un garçon plutôt timide, en réalité. Elle enchaîna ensuite sur l’opportunité de travailler avec le SHIELD, et, enfin, revint sur le fait d’aller chercher des fringues.

Restée silencieuse pendant tout ce temps, Natalia négocia un virage, puis fila le long d’une descente, en lui répondant :

« Cette robe blanche que nous avons vu dans votre simulation… Du peu que je sais d’Aaron, il vous trouvera sublime dedans. »

Elle la regarda encore, et sourit brièvement, avant de donner quelques explications supplémentaires :

« Je viens de Russie… Alors, je ne sais pas trop quelles sont les critères esthétiques au Japon, mais, chez moi… Vous seriez une vraie beauté. Et ces marques rouges… Elles vous vont plutôt bien, car elles épousent la forme de votre visage. Comme des espèces de peintures tribales, vous voyez ? Ça fait un contraste saisissant, et, croyez-moi, si vous faites le regard de femme fatale, même Nicole Kidman en train de séduire Michaël Douglas ne pourra pas rivaliser avec vous. »

Black Widow lui sourit à nouveau, puis continua à rouler. Plusieurs panneaux indiquèrent l’approche du périphérique. On pouvait aussi rentrer dans la ville par les chemins ruraux, mais elles devaient rejoindre le centre commercial. Elle rejoignit ainsi la rocade, filant au milieu de camions et de multiples voitures, les gratte-ciel de la ville apparaissant sur la gauche, avec la mer à droite. Un vrai paysage de carte postal.

« Aaron est un docteur qui vient des Etats-Unis… Un homme qui a fait des études scientifiques pour se persuader que la vie avait des explications rationnelles et cohérentes. Sa petite sœur est morte quand il avait cinq ans. Elle s’est noyée, et son fantôme revenait le voir… Il était persuadé que c’était vraiment un fantôme, et il a fait des études scientifiques. Il est devenu docteur, puis son attrait pour le paranormal l’a amené à être recruté par le SHIELD. Je crois que c’est un homme passionné par son boulot. Vous savez… Je ne vous ai pas encore tout dit. Il y a l’Index, certes, mais… »

Elle se pinça les lèvres, et rajouta ensuite :

« Comme vos pouvoirs sont encore nouveaux, vous aurez encore des examens médicaux… Qui peuvent se faire chez vous. Et, si vous voulez nous aider à combattre le mal, pour dire ça ainsi, vous aurez, en plus, des formations de combat à suivre au sein de la base. Mais, dans tous les cas, il y aura des examens médicaux. Je pense donc qu’on peut se débrouiller pour que ce soit Aaron qui vous ausculte… Mais, je vous préviens, il est un peu timide, surtout face à de belles femmes. »

Autant joindre l’utile à l’agréable, non ? Si Cassandre voulait flirter, ça n’allait pas déranger Natalia. La voiture s’engagea sur la ortie d’un grand ensemble commercial, situé en-dehors de la ville, avec un bâtiment central, et des enseignes différentes.

« Je pense qu’on devrait vous trouver une belle robe blanche… Ne vous en faites pas, c’est moi qui paie. »

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Les alentours de la ville / Re : Intrigantes révélations. [Black Widow]
« le: vendredi 15 mai 2015, 01:26:25 »
Figer le temps… Ce n’était pas un pouvoir normal, et ce n’était pas le seul que cette femme avait récupéré. Plus que jamais, Natalia comprenait pourquoi l’HYDRA cherchait à tuer cette femme. The Pain et l’Unité Cobra étaient employés par eux, par cette mystérieuse organisation dont les recherches sur les personnes dotées de capacités surnaturelles étaient leur grande spécialité. Il s’était passé des choses dans cette usine nucléaire, des choses qui, d’une manière ou d’une autre, avaient transformé cette belle femme. Elle bénéficiait maintenant de facultés surnaturelles, et, tôt ou tard, le SHIELD serait en mesure de déterminer si les pouvoirs de Cassandre étaient stables, ou si elle pouvait craindre d’autres mutations. Cependant, vu qu’elle ne paniquait pas, et qu’elle arrivait à plutôt bien contrôler ses pouvoirs, Natalia avait un point de vue optimiste sur l’évolution de ses mutations. Il allait falloir indiquer, et comprendre ce qui avait bien pu lui arriver. La jeune femme, en tout cas, ignorait totalement quelle était l’origine de ses pouvoirs. De l’accident, elle ne se rappelait de rien, ce qui, en soi, n’était pas étonnant. Un accident aussi traumatisant était souvent gommé de la mémoire de la victime, c’était normal, et obtenir ces souvenirs était difficile, si ce n’est impossible. Il fallait une longue thérapie, et, comme toute thérapie, l’accord du patient était nécessaire. Or, vu la réaction de Cassandre, cette dernière n’avait guère envie de se rappeler ce genre de souvenirs.

Natalia la regarda sans rien dire pendant quelques secondes, puis se retourna vers elle.

« Suivez-moi, Cassandre. »

Quelques minutes plus tard, elles se retrouvèrent dehors.. Cassandre portait des vêtements remis par Natalia : un jean, un débardeur, et une veste blanche. Elle conduisait l’une des voitures de fonction du SHIELD, une Chrysler noire, et roulait dehors, sortant de la base militaire, pour retourner vers un environnement plus familier. Certes, il n’était pas très prudent de sortir, avec l’HYDRA qui leur tournait autour… Mais Natalia tenait aussi à démontrer à Cassandre qu’elle n’était pas une prisonnière, et que, si le SHIELD la réquisitionnait ainsi, c’était uniquement pour son bien. Contrairement aux Russes, les Occidentaux ne vivaient pas avec une confiance assurée dans le pouvoir, mais s’en méfiaient par nature. Or, malgré l’aspect très orwellien du SHIELD, l’organisation était bel et bien là pour protéger les gens.

Tout en roulant le long de la forêt, Natalia laissait la musique défiler. Fix You filait en sourdine, et elle se mit à parler :

« Nous ne vous forcerons à rien, Cassandre. Une fois que ces analyses seront terminées, vous serez enregistrée dans un registre, un répertoire qui liste toutes les personnes que nous connaissons dotées de capacités surnaturelles, l’Index. Au titre de ce registre, vous devrez indiquer où vous vivez, et, une fois par an, vous aurez droit à un examen de routine. Tout ceci peut vous sembler intrusif, mais ce sont des mesures qui ont avant tout pour but d’être préventives. Maintenant que vous avez des pouvoirs exceptionnels, votre vie ne sera plus jamais la même. Vous ne serez jamais la femme que vous étiez avant l’accident. Il est possible que vous ne vouliez pas de ces pouvoirs. Inconsciemment, vous pouvez les rejeter, parce que vous voulez retrouver votre vie d’antan, ou peu importe… Dans tous les cas, il est nécessaire de vous suivre, mais sachez bien que notre plus cher désir est que vous puissiez mener une vie normale. »

Elle filait le long d’une route de campagne, où il n’y avait rien à craindre.

« Bien sûr, rien ne vous empêche de vouloir collaborer avec nous, si vous pensez que… Euh… Et bien, comme le dit la vieille formule : ‘‘un grand pouvoir implique de grandes responsabilités’’, tout ça… En tout état de cause, ceux qui vous ont transformé vous recherchent. Ils cherchent à vous capturer, ou pire encore. Ils vous ont poursuivi, et, pour l’heure, nous allons devoir vous fournir une nouvelle adresse, et les neutraliser. Aussi allez-vous devoir encore supporter notre présence un peu. »

Natalia tourna sa tête vers elle en souriant, et rajouta alors :

« Pour l’heure… Je propose de faire un peu de shopping. Vu la manière dont Eckhart vous regardait, je pense que ce serait tout à votre avantage de bien vous vêtir… Non ? »

Toujours détendre les civils, c’était la base. Leur montrer que l’agent en costume n’était pas un bloc de béton froid et glacial, mais bel et bien un être humain.

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Les alentours de la ville / Re : Piratage transdimensionnel [Uqora]
« le: lundi 06 avril 2015, 02:12:19 »
« S'il veut me récupérer, il lui faudra envahir votre base... Et vu comment ils ont investit le supercalculateur de Tekhos, avec tant de facilité, je ne pense pas que la mégapole soit la cachette idéale pour moi... »

Natalia était d’accord avec cette analyse. Fatalis était un personnage extrêmement dangereux, l’un des plus importants ennemis du SHIELD, ainsi qu’une personne activement recherchée par le gouvernement des Etats-Unis, et par tous leurs alliés. La Cour pénale internationale avait lancé sur lui un mandat d’arrêt depuis que la Latvérie avait choisi de la rejoindre… Une adhésion de façade, bien évidemment, tout comme la pseudo-démocratie qui, officiellement, régnait désormais en Latvérie. Tout cela pour en arriver au constat qu’Uqora était en danger, et que, pour l’heure, seul le SHIELD pouvait véritablement la défendre, dans la mesure où le Docteur Fatalis était un ennemi bien connu des agents du SHIELD. Le SHIELD l’avait affronté à plusieurs reprises, que ce soit lors d’opérations militaires en Latvérie, ou avec l’aide des Quatre Fantastiques ou des Avengers. Fatalis était un ennemi de longue durée, qui avait voyagé dans le temps, et percé bien des mystères scientifiques. Un impressionnant génie criminel pour un homme aussi arrogant qu’intelligent.

Widow acquiesçait donc à l’avis d’Uqora, qui s’empressa de poser une autre question :

« Mais avant ça, il va d'abords falloir se sortir de cette situation, et j'imagine qu'ils n'abandonneront pas les recherches... Il y'a un moyen de contacter le super vaisseau que j'ai vu dans le ciel, tout à l'heure ? »

Natalia, pour toute réponse, sortit son communicateur, mais les nuages lui répondirent encore.

« La tempête brouille toutes nos communications, soupira-t-elle, en rangeant le communicateur. Il va falloir attendre que la tempête se lève… »

Black Widow se rapprocha du rebord de la grotte. Le vent continuait à souffler. On n’y voyait pas à plus de cinq mètres, et Natalis avait que des patrouilles de l’HYDRA devaient se tenir dehors, ou des robots de Fatalis. Capturer l’ISO était au cœur de la mission de Fatalis, c’était l’objectif principal recherché… Et il y avait ce cyborg que Natalia avait affronté, ce Sundowner… Un individu puissant, qui avait prononcé une énigmatique litanie de chiffres… Black Widow avait appris à compartimenter ses pensées et ses émotions, mais la perspective d’en savoir plus sur son passé était trop bonne pour la laisser passer… Oui, Natalia était tentée de s’enfoncer dans la neige, de retrouver ce mystérieux individu, et de l’appréhender. L’HYDRA avait toujours eu un cran d’avance sur le SHIELD au niveau de la guerre des informations. Dieu seul sait si elle aurait encore un jour la possibilité de retrouver ce cyborg…

Mais, d’un autre côté, sortir était particulièrement risqué, si ce n’est suicidaire. La tempête était tout simplement trop forte… Les deux filles étaient coincées ici, et, alors que Natalia allait se résigner à s’asseoir, elle entendit soudain des voix, et vit, couvrant la tempête, des lueurs et des faisceaux lumineux jaillir.

« Bon sang ! Ils se rapprochent ! »

Ce n’était pas des soldats, mais pire encore… Des robots de combat fendaient la neige, leurs visières rouges luisant dans la nuit. Natalia se retourna alors.

« Il faut qu’on parte, vite ! »

Pas dehors, bien sûr, mais en s’enfonçant dans la grotte. Ces robots étaient envoyés par Fatalis, et ne craignaient pas le froid. C’était logique, en un sens : le Docteur Fatalis n’allait pas abandonner si facilement sa précieuse proie…

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Les alentours de la ville / Re : Piratage transdimensionnel [Uqora]
« le: vendredi 20 février 2015, 01:27:23 »
Dans cette grotte, Natalia se reposait, tout en en profitant pour se renseigner sur Uqora. Cette soirée avait été particulièrement rude et mouvementée. Après son combat contre cette espèce de soldat-mercenaire, puis la fuite dans la région avec ces espèces de motos futuristes, Natalia avait besoin de faire le point. Machinalement, elle tenta de contacter ses alliés, mais seule la neige et le brouillard répondirent à ses tentatives de communication. Les parois de la grotte étaient trop solides, et la tempête trop forte dehors pour entendre quoi que ce soit. Uqora entreprit de lui expliquer que, selon elle, l’HYDRA, ou la Latvérie, voulaient l’utiliser comme prototype, comme cobaye, afin d’éduquer leurs propres ISO. Concernant Fatalis, ou encore le niveau technologique très avancé de l’HYDRA, Natalia supposait qu’Uqora voyait juste... D’une manière ou d’une autre, ces gens hautement peu recommandables avaient dû entendre parler des ISO, et avaient essayé de reproduire les conditions informatiques ayant permis de les obtenir. Natalia préférait ne pas trop imaginer ce qu’une personne avec l’égo surdimensionné de Fatalis pourrait faire avec de tels individus.

Elle lui expliqua ensuite qu’elle ne ressentait pas le froid, ici, car elle était venue dans cette réalité, tout en conservant ses spécificités numériques. Natalia avait l’impression d’être dans l’un de ces films où les réalisateurs s’amusaient à mélanger personnages de fictions et personnages réels. Les personnages de fiction conservaient leurs propres caractéristiques, et c’était le cas pour Uqora. Natalia acquiesça donc, et Uqora enchaîna, sur une forme de conclusion de tout ce qu’elle venait de dire :

« Donc, à moins que vous soyez capable de créer une faille pour me renvoyer dans mon univers, je crains d'être bloquée ici pour un moment, car emprunter un scanner n'aura pour ainsi dire aucun effet, n'étant pas vraiment organique. »

Natalia hocha lentement la tête.

« Nous pourrons toujours te ramener auprès des Tekhanes, Uqora. Je pense qu’elles seront mieux placées que nous pour t’aider à revenir dans ton plan... »

Le SHIELD avait officieusement contact avec Terra et les puissances étatiques s’y trouvant, notamment Tekhos. Il existait un vaste trafic d’armes entre des criminels terriens et des criminels terrans, et, dans la mesure où ce trafic portait surtout sur des technologies tekhanes, le SHIELD avait dû se rapprocher, afin d’essayer de mener une action interplanétaire pour démanteler ce vaste trafic. Est-ce qu’il y avait un lien ici ? Natalia le pensait, car c’était bien dans le cadre de cette vaste enquête que le SHIELD avait attaqué cette base terroriste.

« Mais, pour l’heure, il vaut effectivement mieux que tu restes avec nous. D’après ce que j’ai vu, l’un des hommes derrière ceux responsables de ta capture est le Docteur Fatalis... C’est un tyran mégalomane, mais aussi un prodigieux scientifique, qui mélange magie et technologie. Il est tout à fait capable, je le crains, de parvenir à créer des ISO en développant un système informatique très avancé... Et je n’ose imaginer les ravages que ce malade pourrait faire en parvenant à se faire obéir de personnes comme toi... »

Uqora lui avait certifié qu’il était impossible de créer des ISO, mais Natalia connaissait la mégalomanie de Fatalis... Une chose que les grands scientifiques de la Terre partageaient souvent, que ce soit Luthor, Richards, ou encore Pym... Sans parler de Tony Stark. Pym lui-même n’avait-il pas conçu Ultron ? Natalia ne voulait surtout pas que Fatalis se constitue une sorte d’Ultron-bis par le biais de ces ISO. Ce faisant, il faudrait protéger Uqora.

« Il tentera de te reprendre... »

Et il fallait aussi qu’elle comprenne ce qui lui était arrivé dans la base, quand le ninja cybernétique, Sundowner, avait réussi à la neutraliser en formulant une série de chiffres... C’était un autre problème qu’elle allait devoir résoudre quand elle en aurait l’occasion.

« Alors, on va te protéger... Si tu veux de moi comme garde du corps. »

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Les alentours de la ville / Re : Intrigantes révélations. [Black Widow]
« le: lundi 09 février 2015, 01:38:33 »
Au moins, Cassandre évita l’option du vomissement. En fait, elle avait plutôt bien réussi à revenir à la réalité. Généralement, une fois sur deux, un agent vomissait, le temps que le cerveau s’adapte au changement. En même temps, elles n’étaient pas restées très longtemps dans la simulation, et cette dernière était maintenant terminée. Cassandre se reprit donc, et ne tarda pas à lui demander si la séquence avait été filmée, et, si oui, si elle pouvait y assister. Natalia hocha lentement la tête, acquiesçant de haut en bas :

« Oui... Autrement, ça ne servirait un peu à rien, pas vrai ? Suivez-moi, Cassandre... »

Black Widow sortit de la pièce par une porte latérale à droite, et grimpa un petit escalier de service, rejoignant l’étage du haut. C’était une petite pièce avec de multiples ordinateurs, et une grande baie vitrée devant permettant de voir la salle du Fauteuil. Les techniciens et les informaticiens pianotaient sur leurs claviers, et on pouvait voir, sur plusieurs écrans, la prestation des deux femmes. Natalia dansant avec le T-rex, ou encore le train qui les chargeait.

« Nous allons exploiter les données recueillies pendant la simulation, Cassandre... Là, un technicien analyse les zones de votre cerveau qui ont fonctionné lorsque vous avez utilisé vos pouvoirs. »

De sa main gantée, Natalia désignait un écran où on pouvait voir une coupe d’un cerveau. Une timeline se trouvait en contrebas, et, à certains moments, des zones précises du cortex se mettaient à s’illuminer, indiquant que c’était cette partie-ci du cerveau qui fonctionnait. L’idée était de comprendre le fonctionnement technique des pouvoirs de Cassandre, afin de s’assurer qu’il s’agisse bien de pouvoirs liés à une mutation génétique, et non de pouvoirs magiques. Continuant son exposé, Natalia lui expliqua que la machine disposait de plusieurs modes d’enregistrement, et les informaticiens étaient en train de tout analyser.

Ils se concentraient surtout sur un passage précis, celui où le train avait foncé sur Natalia. Les caméras normales montraient ce que Natalia avait vu... On voyait l’image du train fonçant sur Natalia, puis, juste après, Natalia semblait s’être téléportée avec Cassandre. D’autres caméras se chargeaient, car ce que Cassandre avait fait était compris dans la simulation. En somme, deux lignes temporelles apparurent : la ligne-A, celle de Natalia, et la ligne-B, celle de Cassandre, la ligne-B étant plus longue que la ligne-A. Des lignes de programmation défilèrent, et l’image apparut alors, de manière différente.

« Voyez... Avec cette bande-ci, la séquence est plus longue... »

Très rapidement, sur un écran central, on vit deux vidéos défiler : une à gauche, montrant le déroulement de la Ligne-A, et une autre sur la droite, montrant la Ligne-B. Le contenu des enregistrements était similaire, jusqu’à atteindre le moment où le train fonçait tout droit sur Black Widow. Sur la Ligne-A, il y eut un petit grésillement, puis Cassandre se retrouva ensuite sur le corps de Black Widow... Tandis que, sur la Ligne-B, on pouvait voir la lumière s’occulter faiblement, avant que Cassandre ne s’avance vers Widow, la repoussant. Plus rien ne bougeait, y compris le train, et, une fois que Cassandre avait poussé Natalia, le temps retrouva son déroulement normal.

« Effectivement... Vous avez de grands pouvoirs, Cassandre... »

Figer le temps n’était pas banal, et c’était effectivement ce que Cassandre avait fait. En figeant le temps, les ondes sonores s’étaient atténuées, tout comme les ondes lumineuses.

« Il va être important de découvrir comment vous avez obtenu ces pouvoirs... »

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Les alentours de la ville / Re : Piratage transdimensionnel [Uqora]
« le: lundi 09 février 2015, 01:12:47 »
Elles étaient relativement à l’abri dans cette grotte. Elle était isolée et reculée, et Natalia estima donc, comme Uqora, que c’était là une bonne occasion de faire une pause. Black Widow descendit donc de sa moto, qui se disloqua alors rapidement, se défragmentant, pièce par pièce, sous ses yeux, comme si elle n’était constituée que de pixels numériques qui, par une quelconque invention, avaient réussi à prendre forme dans le monde réel. Elle regarda ensuite Uqora, et cette dernière entreprit de lui expliquer qui elle était. Natalia, qui n’était jamais avare d’informations, entreprit de s’asseoir à côté d’elle, sa combinaison protégeant plus ou moins bien ses fesses du froid du rocher plat sur lequel elle se posa.

Uqora lui expliqua être une sorte de variante supérieure à une IA, une ISO, acronyme pour « Algorithme Isomorphe ». Le terme lui disait vaguement quelque chose, mais, sur Terre, toutes les expériences menées par le SHIELD sur les intelligences artificielles, au sens large du terme, avaient été mises en branle depuis l’apparition d’Ultron. Ce qu’Uqora disait, d’ailleurs, rappela à Widow le terrible robot invincible : une machine qui était suffisamment intelligente pour dépasser sa programmation de base. Cependant, l’ISO n’avait pas de programmation initiale, et était comme une sorte d’être vivant née à partir de la technologie et de l’informatique. Pour Natalia, qui n’était pourtant pas la plus idiote des femmes, tout cela était extrêmement complexe, et, si elle n’avait pas vu en personne les motos lumineuses se défragmenter, elle aurait cru à un délire d’alcoolique. Ainsi donc, la technologie avait constitué une sorte de dimension parallèle, à partir duquel des êtres numériques intelligents pouvaient naturellement émerger ? C’était... Impressionnant. Mais était-ce, fondamentalement, si impensable que ça ? La technologie n’avait-elle pas évolué au point qu’Internet constituât, maintenant, un monde à part ? Un monde numérique, avec ses capitales, ses rues, ses points forts ? La Toile était devenue quelque chose d’extrêmement complexe, mettant simultanément en connectivité des millions et de smillions de machines, dans un univers qui gommait les frontières physiques. Une véritable révolution numérique. Le phénomène devait être encore amplifié davantage sur Tekhos.

C’était délirant, mais Natalia était habituée aux choses délirantes. Les archives du SHIELD étaient remplies à ras bord de faits divers et d’histoires incompréhensibles, de paradoxes temporels et de voyages dimensionnels.

« Pour résumer, les Iso sont, à tout point de vue, des êtres humains vivant sur un plan numérique. On est aussi intelligents et indépendant que ces derniers, et on peut se reproduire, comme n'importe quelle espèce vivante. Le fou furieux de tout à l'heure doit être l'un des rares sur Terre à savoir que les Iso existent. Et s'il a souhaité me capturer, ce doit être parce que je suis l'Iso la plus douée au combat, tout du moins à Tekhos. Mais vouloir réécrire une Iso, c'est comme vouloir réécrire un être humain. C'est criminel et immoral. »

Natalia hocha lentement la tête. C’était visiblement à elle de parler, maintenant...

« D’accord, Uqora. Je vais accepter l’idée que tu sois un être vivant numérique... Moi, je travaille pour une organisation militaire, le SHIELD, et celui qui t’a capturé est un terroriste. Mon agence combat les individus de ce genre, et, de manière plus générale, cherche à traiter de tous les phénomènes surnaturels et paranormaux... Ce que tu es, sur notre monde. Nous voulons protéger les personnes comme toi, soit en leur permettant de revenir chez eux, soit en leur permettant de s’insérer socialement dans notre monde. »

Elle ménagea une courte pause, et reprit ensuite :

« Nous menons une enquête contre un réseau terroriste qui vise à obtenir de Terra des technologies ou des êtres vivants afin de les exploiter sur Terre. C’est un vaste réseau, et ce que j’ai vu dans la base confirme qu’il est soutenu par au moins un État-voyou. »

La Latvérie... Natalia avait clairement vu des caisses d’armement portant le signe de l’État européen. La Latvérie, terre du Docteur Fatalis, était officiellement une démocratie depuis que le tyran avait été chassé, mais Fatalis restait encore très populaire là-bas. De fait, sa chute avait été très mal perçue par sa population, car, malgré son arrogance et sa démence, Fatalis avait amélioré les infrastructures latvériennes, et l’économie locale. Pour eux, la démocratie n’était qu’un mensonge inventé par les Occidentaux pour affaiblir la Latvérie et permettre aux Américains de les piller. Natalia ne se faisait pas d’illusions sur le retour de Fatalis au pouvoir.

« Il est probable qu’ils cherchent à se constituer leurs propres ISO, afin de contrôler le réseau numérique mondial... Ces gens sont des fanatiques et des malades mentaux, qui veulent tout contrôler... Ils n’ont pas eu énormément le temps de t’étudier, mais ils en ont probablement eu assez pour poursuivre leurs recherches. Je crois que nous allons avoir besoin de ton aide, Uqora. Il faut mettre fin à leurs tentatives de créer des ISO. »

C’est en ce sens qu’Uqora pourrait les aider... Natalia frissonna alors. Même avec sa combinaison, il faisait terriblement froid.

« Tu... Hum... Est-ce que tu ressens le froid, Uqora? »

C’était une question qui n’avait rien à voir avec ce qu’elle avait préalablement dit. Black Widow voulait se renseigner sur cette femme, et comprendre un peu mieux comment elle fonctionnait.

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Les alentours de la ville / Re : Intrigantes révélations. [Black Widow]
« le: samedi 31 janvier 2015, 02:22:39 »
Expliquer précisément le fonctionnement de cette simulation était difficile, même pour Natalia. Il y avait un programme reposant sur des algorithmes informatiques, mais aussi sur les personnes faisant partie de la simulation. À partir d’une infinité de critères et de capteurs que le programme recevait sur les sujets, il adaptait les exercices de la simulation en cause. Après avoir vu et analysé l’un des pouvoirs de Cassandre, il vérifia si cette dernière était capable d’en avoir une autre. Silencieusement, Natalia, dans la simulation, souriait devant le plaisir de sa partenaire. Cassandre avait découvert le bon côté de sa nouvelle situation : des supers-pouvoirs. On réagissait toujours avec optimisme quand on en avait, avant de progressivement comprendre que les dons pouvaient aussi être des malédictions. Mais, pour l’heure, Natalia la laissait à sa joie, tout en se demandant ce qui allait leur tomber dessus... Elle-même l’ignorait. Le programme était en train de charger la suite, et, progressivement, Natalia sentit des vibrations, puis entendit un bruit ronflant, fort et vibrant, qui se rapprochait de plus en plus.

*Oh non...*

Elle eut à peine le temps de tourner la tête qu’elle vit un mur être défoncé, laissant place à un train fonçant à toute allure droit vers elle. Instinctivement, Natalia ferma les yeux, s’attendant au choc...

...Et se retrouva sur le sol, tandis que le train rugissait, et défonçait l’autre mur, Cassandre étalée sur le sol. Le cerveau de Natalia, qui s’attendait à revenir de force dans la réalité, se mit à tourbillonner à toute allure, essayant de comprendre pourquoi et comment Natalia se retrouvait là, étalée sur le sol, avec Cassandre. Que venait-il donc de se passer ? Qu’est-ce qui venait de lui arriver ?! Hébétée, elle cligna des yeux, et Cassandre, perturbée, se releva, pour fournir quelques explications :

« J'ai eu l'impression que le temps s'est arrêté d'un coup. La... La locomotive ne bougeait plus ! Et vous... Vous étiez figée aussi. »

Figer le temps ? Cette femme... Elle avait figé le temps ?! Incroyable... Natalia n’avait jamais entendu parler d’un tel pouvoir, et, restant sur le sol, elle observait Cassandre. La simulation avait voulu tester Cassandre en la plaçant à nouveau dans une situation de panique.

« Je crois... Je crois que j'ai eu assez de surprise pour aujourd'hui. Est-ce que... Est-ce qu'on peut arrêter là ? »

Natalia cligna lentement des yeux, et se releva.

« Oui... Oui... Vous... Vous pouvez figer le temps, Cassandre... C’est... Vous êtes impressionnante. »

Surprendre Natalia n’était pas facile... Comment est-ce que ce pouvoir marchait ? Est-ce que Cassandre se déplaçait à une vitesse telle qu’elle figeait le temps autour d’elle ? Widow avait entendu dire que c’était un pouvoir que le Flash pouvait faire. En se déplaçant vite, à une vitesse incroyablement élevée, il pouvait vibrer à travers la matière et le temps, de telle sorte que, autour de lui, le temps n’avançait plus.

Elle se rappela alors ce que Cassandre avait dit, et hocha la tête.

« Bien, bien... On va s’arrêter là, oui... »

Pour quitter la simulation, il y avait un protocole d’extraction. Natalia marcha le long de l’entrepôt dévasté, jusqu’à atteindre une sorte de levier rouge dans le mur. Un rouge vif. Elle appuya dessus, et la simulation se disloqua alors. Les murs disparurent, puis le ciel, qui se fractura. Des 0 et des 1 se mirent à flotter dans les airs, et tout devint virtuel, synthétique.

« Nous allons revenir à la réalité, Cassandre... Ne... »

Widow continuait à parler, mais le son se coupa alors... Puis il y eut un fondu noir.

Natalia rouvrit ensuite les yeux, revenant à elle, dans le Fauteuil. Sa respiration saccadée témoignait de sa nervosité, classique. Une simulation informatique était plus épuisante que ce qu’on pensait, car l’activité cellulaire était très importante durant l’exécution de la simulation. Des diodes s’allumèrent dans le Fauteuil, puis ce dernier s’ouvrit, permettant ainsi de libérer les femmes.

« Si vous avez mal au crâne, c’est normal... Reprenez vos esprits, Cassandre, tout se passe bien... »

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Les alentours de la ville / Re : Siège [Lucy]
« le: vendredi 09 janvier 2015, 01:36:01 »
La porte souffrait et grinçait, et, quand la silpelit entra, Sum tira avec ses tirs anesthésiants. Malheureusement, un mur invisible sembla repousser les tirs, et Sum eut à peine le temps d’ouvrir la bouche qu’un vecteur le transperça. Un hurlement de douleur s’échappa dans ses lèvres, quoique lourdement étouffé par le vecteur, son sang s’étala sur le sol et sur les tables, puis il termina dans le mur, rebondissant violemment contre ce dernier, sa mâchoire en morceaux. Désarticulé, Sum tomba sur le sol, les yeux hagards. La femme s’en alla ensuite. Serait-elle restée plus longtemps qu’elle aurait vu que Sum n’était pas mort. L’agent spécial du SHIELD était réellement quelqu’un de spécial… Il était né en 1320, à Nanjing en Chine, son véritable nom étant Hui Lin. Il avait aidé à cette époque Zhu Yuanzhang à instaurer un Empire. Plus connu sous le nom de Ming Honwu, Zhu avait été un modèle pour Sum. C’était un général qui refusait les pogroms, les exactions militaires, et interdisait formellement à ses hommes toute forme de pillage. Un véritable guerrier, conscient de la nécessité de la guerre, et des horreurs qui en résultaient. Il avait eu d’innombrables maîtresses, plus d’une dizaine, et plus d’une trentaine d’enfants. Un modèle militaire, mais un souverain dont les méthodes étaient maintenant très contestables. C’était un paranoïaque, qui, plus il vieillissait, plus il peinait à dissocier amis et ennemis, ce qui l’avait amené à tuer ses proches amis, dont Sum… Du moins, c’est ce qu’il avait pensé à l’époque.

Hui Lin était un mutant, né avec un pouvoir particulier, très similaire à celui de Wolverine. Il ne pouvait pas faire pousser des griffes de son corps, mais il disposait d’un facteur autorégénérant extrêmement poussé, le rendant pratiquement immortel. Ses cellules se régénéraient continuellement, empêchant ainsi son organisme de vieillir. Il était un Agent au secret classé. Tout son dossier officiel était fictif. La vérité sur Hui Lin était classifiée au sein des bases de données du SHIELD, et ses facultés spéciales étaient un peu plus connues. Ce furent ses capacités qui, à nouveau, le sauvèrent. Sa mâchoire s’emboîta à nouveau, ses dents se replacèrent, et il finit par se relever, en se tenant le menton.

« Putain, ça fait mal… »

Impossible de rester davantage planqué. Sum savait où aller. En espionnant toutes les caméras de sécurité, il avait vu qu’il y avait une pièce qui n’était pas filmé, et avait compris que ce n’était pas normal, car elle se situait dans le quartier pénitentiaire… Une cellule sans caméras. Sum comptait s’y rendre, afin de ne pas rester piégé comme un rat dans son terrier. Il sortit donc. Les silpelits étaient parties, et il faisait entièrement confiance à Natalia et à Sharon pour désactiver ce brouilleur, et alerter la cavalerie..

Il fallait juste éviter de faire une mauvaise rencontre en chemin.



« Vous allez être mes futures poupées… »

Le tentacule de la silpelit fila tout droit vers Natalia, qui bondit sur le côté, l’évitant. Elle tira à nouveau, mais ses balles furent repoussées par les vecteurs, et elle déclencha ses bracelets. Une fléchette jaillit de son bracelet, et répandit un nuage devant elle. Les vecteurs apparaissaient surbrillance, tout en voilant la vue de la silpelit, qui se mit à éternuer. Le gaz était inoffensif, mais facilement irritant. Sans attendre plus longtemps, Natalia sortit de sa ceinture un petit disque, et l’envoya vers la silpelit. L’appareil se fixa sur le sol, près des petits pieds de la femme, et libéra une décharge électrique. La silpelit poussa un bref hurlement, puis s’écroula rapidement sur le sol. Elle n’était pas morte, simplement sonnée. Sharon se dépêcha de marcher vers elle, et la retourna, la couchant sur le ventre, mettant autour de ses poignets des menottes en adamantium. Cet alliage étant le plus résistant sur Terre, la silpelit ne pourrait pas les briser. Sharon manquait d’expérience avec les silpelits, car, dans le cas contraire, elle aurait réalisé que la silpelit pouvait toujours se déplacer avec ses vecteurs. Cependant, l’avantage était que les menottes disposaient d’une balise GPS, permettant donc de les tracer.

Elles eurent à peine le temps de se déplacer, après cette désagréable rencontre, qu’une autre silpelit jaillit depuis une cage d’aération au plafond, une cage d’où du sang s’échappait par intermittence, formant comme une petite douche. Les deux femmes étaient parties du vestiaire, mais même leurs camouflages optiques n’avaient su effacer leurs empreintes de chaussures, pleines de sang. Une silpelit les avait pris en chasse, et elles avaient fini par la neutraliser… Et une autre venait de débarquer du plafond. Une jeune fille menue, cadavérique, n’ayant même pas dix ans, et qui était intégralement recouverte de sang. Un spectacle particulièrement glauque. Ses yeux s’ouvrirent, faisant tomber un peu de sang, et ses vecteurs lui servaient à se soutenir. Ils étaient solides, ce qui faisait qu’un peu de sang coulait parfois. Les recherches menées par le Docteur Arakawa, et les investigations du SHIELD, leur avaient permis de relever que les vecteurs étaient par nature transparentes et intangibles, mais pouvaient revêtir une apparence blanchâtre et être tangibles. Visiblement, la silpelit avait choisi de les rendre tangibles et blanchâtres, le sang dégoulinant lentement sur eux, leur donnant une teinte rouge. Des morceaux d’organes et des veines sectionnées coulaient le long de son corps.

« Vous m’avez volé ma Maman, je ne la retrouve pas ! Monstres !! »

Natalia vit un vecteur foncer vers elle. Il y eut un choc, elle tomba à la renverse, du sang en plein sur le visage, mais réalisa que ce n’était pas le sien. La silpelit venait d’hurler, tandis que Natalia, étonnée, vit devant elle une curieuse silhouette, avec de longues griffes argentées jaillissant de ses mains.

« Tu as tranché mon vecteur ! se plaignit la jeune fille. Méchante ! Méchante ! »

Son vecteur se reforma rapidement. Natalia essayait de comprendre comment elle avait pu rester figée comme ça devant ce spectacle, au lieu d’en profiter pour attaquer. C’était probablement le fait d’avoir une adversaire si jeune, avec une voix si tendre… Un souci qui ne se posait pas pour Laura Kinney. Elle s’était mise un bandeau noir autour des yeux, et les vecteurs fondirent sur elle… Ils avançaient à une vitesse hallucinante, et Laura bondit sur le côté, avant de rebondir sur le sol, évitant les projections mortelles. Elle bondit contre le mur, rebondit sur ce dernier, et son pied frappa la silpelit en plein visage, à une vitesse ahurissante. La silpelit ayant peu de vecteurs, et en utilisant plusieurs pour se maintenir en l’air, elle ne put rien faire. Le coup de pied l’atteignit en plein visage, et l’envoya heurter le mur. Son corps frêle n’en réchappa pas, et elle sombra sur le sol.

Laura se retourna alors vers Natalia, en penchant la tête vers elles :

« Ne traînez pas dans les couloirs, vous n’êtes pas équipées contre de telles femmes… »

Natalia serra les dents. C’était humiliant… Mais véridique.

« Il y a des scientifiques qui se sont réfugiés dans un laboratoire… Allez-y, et laissez-moi m’occuper du brouilleur. »

Elle leur indiqua un conduit de ventilation, puis courut rapidement, disparaissant rapidement dans l’ombre. Laura Kinney… Arme-X. Une enfant élevée et formée pour être une arme parfaite, indestructible et impitoyable. Natalia la comprenait, étant elle aussi un sujet d’expérience. En un sens, elle était triste pour Laura, triste que cette dernière n’arrive pas à avoir une vie normale, mais, d’un autre côté… D’un autre côté, Natalia la comprenait très bien, car elle était comme elle. Fondamentalement, comme le disait Anggun, on n’oubliait jamais d’où l’on vient.

Widow passa la première, et le spectacle qui s’annonça à elle fut des plus sinistres. Plusieurs carcasses de corps étaient dans les conduits, formant d’épaisses traînées de sang. Une odeur écoeurante, qui lui donnait envie de vomir. Elle vit un corps déchiqueté, avec une tête qui roulait devant elle.

Un endroit de rêve, clairement.

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Les alentours de la ville / Re : Siège [Lucy]
« le: mercredi 07 janvier 2015, 01:14:15 »
Le centre comprenait plusieurs postes de gardes abritant des soldats et des mercenaires. Des agents de sécurité qui étaient formés et entraînés pour affronter les diclonius, mais qui, concrètement, n’avaient pas un équipement suffisamment puissant pour percer les vecteurs… Ce qu’ils ignoraient en ce moment. Tout avait été soigneusement orchestré par le directeur. Il savait que, au-delà d’un certain nombre de joules, la plupart des vecteurs se brisaient. Ce faisant, contrairement à ce que les boîtes de munitions indiquaient, les balles à l’intérieur n’étaient pas des .500 S&W Magnum, les plus puissantes balles de revolver du monde, avec un tir faisant presque 4 000 joules, mais des .44 Magnum, faisant environ 1 500 à 1 700 joules. Des tirs extrêmement puissants, donc, mais pas assez pour briser les vecteurs. Les deux munitions étant très semblables, personne n’avait fait la différence, le poids étant de plus relativement semblable : 21 grammes pour la .500, et 15.6 grammes pour la .44.

Quand les gardes entendirent les hommes hurler, ils se ruèrent vers leurs armes, certains sortant des dortoirs, en pyjamas… D’autres furent moins chanceux. Ils eurent à peine le temps d’ouvrir la porte qu’une silpelit les accueillait, gloussant en envoyant ses vecteurs, les déchiquetant. Peu à peu, des détonations eurent lieu dans les couloirs, opposant les agents de sécurité aux diclonius. Le combat était sans espoir, les vecteurs fondant sur eux pour les déchiqueter, dans l’incompréhension et la douleur des gardes, à qui on avait certifié que leurs munitions pourraient tuer les diclonius à coup sûr. Cadavres, hurlements, et déchiquètements de chair, se firent donc entendre. Sum, depuis le poste de sécurité, n’avait réussi qu’à avoir accès au système de surveillance, et voyait donc le carnage, tout en hésitant à sortir. Les diclonius sortaient de la zone pénitentiaire, et il continuait à essayer de tracer le signal informatique. Impossible de sortir tant qu’il n’avait pas accompli cette tâche.

« Ouvrez ! Ouvrez !! » entendit-il soudain.

Sum avait pris soin de verrouiller la porte menant au poste de sécurité, et il hésita& à l’ouvrir… Avant que le malheureux ne pousse un hurlement de douleur quand un vecteur lui arracha un bras, puis coupa son corps en deux à hauteur du bassin. Lentement, la diclonius marcha vers lui, tenant dans sa main un bras ensanglanté, comme une espèce de peluche, puis releva la tête vers la porte fermée.

*Merde, merde !* songea Sum.

La jeune fille regarda la porte… Allait-elle s’y attaquer ou non ? Est-ce qu’elle pouvait sentir la présence des humains ? Dans la tête de la diclonius, un passé lointain refaisait surface… Elle se revoyait dans une cage de verre, flottant dans un liquide anesthésiant, voyant des néons défiler devant elle… Puis ce passage, ce poste de sécurité, avec des vitres où des visages blafards se tenaient derrière les pupitres… Les volets étaient fermés, et un sourire perla sur ses lèvres, plein d’innocence, tandis que ses vecteurs frappèrent la porte blindée.

« Une petite souris joue à cache-cache… Et j’aime bien chasser et tuer les petites souris… »

Sum se sentit déglutir. Il n’y avait aucune autre sortie que cette porte, et sa main se raffermit sur son arme. C’était el moment d’avoir une idée de génie.



En hauteur, Laura regarda Lucy se déshabiller, expliquant à sa comparse son plan : infiltrer les diclonius afin de les neutraliser de l’intérieur. Pendant ce temps, Amélie pouvait téléporter X-23 à l’intérieur du complexe. Cette dernière réfléchit rapidement, puis secoua la tête.

« Non, Amélie, je préfère m’y rendre par mes propres moyens, afin de me fondre dans le décor… Et ne vous en faites pas pour moi, je suis déjà morte 22 fois… Je n’ai pas peur de recevoir quelques coups. »

Elle n’était pas X-23 pour rien, car elle était la 23ème clone de Wolverine, et la mémoire génétique faisait qu’elle se souvenait, inconsciemment, de la mort des 22 précédentes autres Laura Kinney. Des morts brutales et violentes revenant la hanter la nuit. Naturellement, elle constata qu’Amélie peinait à ne pas loucher sur le corps de Lucy, ce que Laura pouvait comprendre. La femme était plutôt belle, avec de belles formes, une superbe chute de reins, de longs cheveux roses, et un corps angélique… Mais Laura n’avait pas de pensées néfastes en tête, simplement le sentiment de la chasse.

Surprenant probablement les deux femmes, elle se rapprocha de Lucy… Et renifla son cou, se collant contre elle, leurs seins se heurtant délicatement.

« Maintenant, j’ai ton odeur… Je ne risque pas de te blesser par inadvertance. »

Elle se retourna ensuite, et entreprit de rejoindre l’ascenseur. À l’aide de ses griffes en adamantium, elle ouvrit les portes blindées, puis un appel d’air fit s’envoler ses cheveux. L’ascenseur avait été appelé pour redescendre, et elle bondit en contrebas, tombant comme une pierre, ses griffes se déployant à gauche et à droite, ralentissant sa chute. Elle descendait cependant à grande allure, et sentit ses bras se déchirer. Les tendons se brisèrent, la douleur irradia dans tout son corps, et elle s’affala lourdement sur le toit de l’ascenseur, en grognant. Son facteur autoguérisseur se mit rapidement en marche.

Les battants de l’ascenseur s’ouvrirent pour laisser passer des scientifiques qui avaient réussi à le rejoindre. Laura entendit des coups de feu, puis des hurlements de douleur. Elles étaient là… Laura se releva, et découpa avec ses griffes une gaine de ventilation, puis avança rapidement. Par une ouverture, elle vit un soldat fuir, avant que sa jambe ne soit arrachée par une force invisible. Le sang fusa jusqu’au plafond, et les hurlements de l’homme moururent quand sa tête fut écrabouillée.

« Putain, putain, mais fermez les portes ! Fermez les portes ! »

Un scientifique appuyait nerveusement sur le bouton, et les battanrts se refermaient lentement, tandis qu’un agent de sécurité, effrayé, se ruait vers la porte.

« Attendez-moi, at… »

Ce fut tout ce qu’il arriva à dire. Les portes se refermèrent ensuite, mais pas assez suffisamment pour empêcher les scientifiques de voir sa tête exploser. Un œil enveloppé de sang jaillit avant que les portes ne se refermèrent, du sang éclaboussa plusieurs chemises, et l’œil tomba sur le sol. Un docteur vomit sur place, et l’ascenseur entreprenait de remonter, laissant les gardes encore en vie en pâture face aux diclonius.

Laura descendit dans une réserve, où gisait un cadavre en mille morceaux, et jeta un bref coup d’œil.

*Voilà tout le troupeau…*

Elles étaient trop nombreuses pour leur rentrer dans le lard, mais ça ne l’empêcherait pas de ronger son frein, et peut-être de les attaquer de manière individuelle.

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Les alentours de la ville / Re : Siège [Lucy]
« le: dimanche 04 janvier 2015, 01:54:48 »
Sum eut à peine le temps de craquer ses doigts et de sortir un chewing gum que tous les écrans s’éteignirent subitement.

« Que... ?! »

Il bondit devant les claviers, et se mit à pianoter. Malheureusement, aucun écran ne répondait. Sum se dépêcha d’éteindre les ordinateurs, puis de les relancer, et se lança dans les méandres de leur programmation. La panique se mit à naître dans sa colonne vertébrale, remontant rapidement. Widow et Carter se rendaient dans la partie la plus dangereuse du complexe, et tout était en train de déconner. Il continua à pianoter, et vit une série d’algorithmes et de lignes de commande défilant à toute allure.

« Oh putain, c’est pas bon...
 -  Sum... Qu’est-ce qui se passe ?
 -  Toutes les installations de sécurité sont piratées ! »

Natalia cligna des yeux en entendant ça, et releva la tête en entendant des bruits de pas rapides. Natalia et Sharon n’eurent pas le temps d’enclencher leurs camouflages optiques qu’un scientifique paniqué débarqua entre elles, poussant des hurlements paniqués. Black Widow et l’agent Carter se regardèrent brièvement entre elles. Elles se trouvaient dans un grand couloir gris métallique, avec de grosses portes blindées à gauche et à droite, menant aux cellules. Le scientifique, paniqué, poussa d elongs hurlements en se dirigeant vers la sortie :

« Sonnez l'alarme ! Sonnez l'alarme ! »

Widow et Sharon entendirent alors des hurlements supplémentaires, et une porte s’ouvrit en coulissant. Un autre scientifique apparut, glissant à moitié sur le sol. Il entreprit de se relever... Et son bras fut alors sectionné du reste de son corps, larguant une projection de sang qui décora le mur. Widow et Sharon saisirent automatiquement leurs armes, alors que la tête du scientifique fut également arrachée de son corps, séparée du reste.

« Merde, elles s’échappent... Sum, alerte le QG ! Il faut lancer le deuxième scénario !
 -  Je fais ce que je peux... Les communications sont brouillées ! »

Les deux femmes entendirent alors un délicieux rare enfantin. Sortant de la pièce, une petite ombre laissa s’approcher une jeune fille avec de longs cheveux noirs poussiéreux, un corps squelettique, et des traces de sang sur son corps nu. C’était une diclonius, et son regard se tourna vers Natalia et Carter. Sharon réagit la plus vite, tirant avec son pistolet, envoyant une fléchette anesthésiante... Qui heurta un vecteur

« Bonjour ! annonça-t-elle en gloussant. Je vais vous tuer... »

Un corps jaillit également depuis une porte, et heurta le mur opposé. C’était un autre scientifique, qui hurlait à la mort, suppliant la jeune femme le retenant. Les vecteurs tirèrent alors sur chacun de ses membres, arrachant ses jambes et ses bras, répandant son sang partout, tandis que l’homme s’écroula sur le sol. L’intérieur de la cellule était un cauchemar sanguinolent et viscéral. Un homme avait été ouvert de l’intérieur, son ventre coupé en deux, ses intestins ayant servi à l’étrangler.

Natalia et Sharon entreprirent également de fuir, les vecteurs s’élançant vers elles.

« L’alarme, Sum !
 -  Il faut désactiver leur brouilleur ! Impossible de prévenir le QG ! Je ne peux contacter que l’intérieur de la base ! »

Natalia réfléchit rapidement à une solution. Les diclonius étaient toutes en train de s’échapper, et, alors qu’elles revenaient vers la porte blindée à l’entrée, cette dernière se ferma brusquement. Le scientifique qui les avait dépassé poussa un hurlement frénétique en tambourinant contre cette dernière.

« Ouvrez ! Ouvrez ! Pitié, ouvrez, ouvrez !! »

Une autre porte s’ouvrit, livrant passage à de multiples gardes armés de pistolets, de fusils à pompe, ou encore de fusils d’assauts.

« Arrêtez-vous !
 -  Abattez-les !
 -  N-Nooon... Pourqsuoi ça ne marche pas ?! »

Natalia les entendit hurler, et vit des gerbes de sang et des morceaux d’os, ou des bouts d’organes, arriver sur le sol. Par-delà les hurlements d’agonie des gardes, les diclonius fredonnaient un air enfantin :

« Les bulles de savon se sont envolées / Et ont volé au-dessus des toits / Elles ont volé haut, très haut / Et ont toutes éclaté... HIHIHIHI !! »

Widow s’énerva au communicateur :

« Sum ! La porte !
 -  Je ne contrôle plus rien d’ici ! Toutes les commandes ont été bipassées ! Tirez-vous d’ici ! »

Natalia ne se le fit pas dire, et partit sur la gauche, filant par une porte menant à la salle de sécurité par où la plupart des agents étaient sortis. C’était une armurerie, avec des combinaisons de combat, des rangées de multiples armes... Et aucune autre porte.

« Vite, la ventilation ! »

Natalia se rapprocha d’une gaine de ventilation, et enclencha son laser, découpant un carré sur la gaine. Pendant ce temps, dan sle couloir, le scientifique qu’elles avaient aperçu tantôt leva les armes devant l’une des diclonius, dont le corps était recouvert de veines, de morceaux d’os, de traces dégoulinantes de sang, et d’éclats de cervelle.

« Je... Je ne voulais pas ça, pitié !! Pitié !! »

Pour toute réponse, la diclonius lui arracha l’une de ses jambes, et gloussa en le voyant ramper et hurler. Un autre vecteur jaillit, et le transperça à hauteur de l’épaule droite. Il se mit à vomir du sang, et un autre lui arracha son sexe d’un coup sec. Le scientifique avait déjà tourné de l’œil, et tous les vecteurs de la diclonius percèrent alors sa cage thoracique, avant de tous ressortir, faisant exploser l’intérieur du corps de l’homme, sa carcasse, indescriptible et méconnaissable, s’affalant au milieu du couloir. Quand la diclonius s’approcha de l’armurerie, elle ne vit personne. La gaine de ventilation était toujours là... Mais Natalia et Carter avaient eu le temps de mettre leurs camouflages optiques, et étaient aussi immobiles que des statues de cire.

Les portes blindées avaient été conçues pour retenir les diclonius, et les vecteurs se mirent donc tous à taper dessus, les endommageant, afin de pouvoir réussir à les ouvrir. Pendant ce temps, d’autres diclonius continuaient à marcher dans la prison, traquant et massacrant les humains, qui se réfugiaient et se barricadaient comme ils le pouvaient, hurlant devant les caméras de sécurité d’envoyer rapidement des renforts... Renforts qui n’arriveraient jamais par ce biais.



« Il... Il veut dire que les autres diclonius sont libres ? »

Laura tourna la tête vers les deux femmes, et comprit immédiatement que la situation était en train de virer au cauchemar. Elle savait les expériences qui avaient eu lieu ici. Le SHIELD avait cherché à l’éloigner depuis que son éducation avait été reprise en main, afin qu’elle puisse mener une vie normale, mais X-23 n’avait jamais oublié ce qu’elle était, et, de fait, elle continuait à se méfier du SHIELD. Régulièrement, elle espionnait les activités de l’organisation, afin de s’assurer que l’organisme ne soit pas en train de mener des expériences similaires à Arme-X. C’est ainsi qu’elle avait appris l’existence de ce centre de recherches, et qu’elle s’était jointe au projet. Natalia n’avait pas vraiment trop eu de choix, dans la mesure où, même si elle avait refusé, Laura y aurait été seule, et aurait tout simplement nagé jusqu’à l’île.

« Laura... KREEEEEEEEEEEEEE... ‘Ra... KRREEEEEEEEEEEEEEEE... ‘Çois?
 -  Agent Sum ? Agent Sum ?!
 -  ...’Lages... KREEEEEEEE Diclonius... Libres... KRREEEEEEEE... ‘Lleurs... ‘Peux pas... KRRREEEEEEE.. ‘Carrier... »

Laura avait compris de quoi il retournait. Son communicateur étant sur le haut-parleur, les deux autres femmes avaient pu entendre de quoi il s’agissait. Elle se concentra un peu, et chacune de ses griffes en adamantium jaillit de ses mains.

« Ce malade a libéré les diclonius enfermées dans ce centre... Il faut les arrêter ! »

Laura était disposée à le faire, et se retourna, puis fila dans le couloir, décidée à rejoindre rapidement l’ascenseur.

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Les alentours de la ville / Re : Siège [Lucy]
« le: mardi 23 décembre 2014, 01:46:36 »
Laura savait que Lucy était une femme qui ne faisait pas facilement confiance aux autres. Un point en commun avec elle... Avant que le SHIELD ne la capture, elle était lancée dans une croisade contre l’organisation, particulièrement contre Wolverine. Elle se rapprocha lentement de Lucy, quand une voix se mit à jaillir. Laura se mit immédiatement sur la défensive, mais elle savait qu’il n’y avait personne d’autre qu’elles... Elle aurait senti une autre odeur. Une voix forte et autoritaire arriva, parlant des diclonius.

« Tu es si pressée que ça de te venger ? Ne t'en fais pas, tu auras ta vengeance, mais je veux juste finir. »

X-23 fronça les sourcils, et son regard se tourna vers une caméra de sécurité se trouvant dans une angle.

« Hey, connard ! J’ignore qui tu es et ce que tu veux, mais j’vais te dire ce que tu vas récolter ce soir ! »

Elle leva alors le poing, et brandit un doigt d’honneur vers l’objectif de la caméra... Puis deux griffes d’adamantium jaillirent de son gant, et elle les enfonça violemment dans le bureau, tranchant le bois de ce dernier comme s’il s’agissait de simples bouts de papiers. Elle releva sa main, et rangea ses griffes, avant de se retourner vers Lucy. Sa main se porta alors vers son visage, et elle tira dessus, enlevant son masque, faisant apparaître son visage, avec sa longue chevelure brune, qui tomba en cascade le long de son dos.

Son regard croisa celui de Lucy, et elle tourna la tête vers la caméra de sécurité :

« Offre-nous un peu d’intimité... Je suppose que ça doit être le directeur de ce centre. Quelque chose me dit... Qu’il attendait ton arrivée. »

D’un autre côté, l’entrée de Lucy n’avait pas été très discrète, mais, si ce type ignorait la présence de Natalia et du reste de l’équipe, elles pourraient peut-être faire office de diversion. Faire du grabuge, c’était la spécialité de Laura Kinney, après tout.



Sous l’île, dans le bunker souterrain, Natalia, Sharon, et Sum s’avançaient prudemment. Il y avait de multiples patrouilles, et, comme on pouvait s’y attendre, la base sous-marine était extrêmement bien protégée. Il y avait de multiples caméras de sécurité, des portes blindées, et des agents de sécurité patrouillant par groupe de deux ou de trois. Parfois, les agents voyaient des scientifiques qui passaient rapidement. Le docteur Arakama leur avait dit que tous les sujets se trouvaient dans une zone du centre, celle qui était la plus surveillée, chaque sujet étant enfermé dans un caisson, sauf en ce qui concernait les diclonius les plus dangereuses. Elles étaient enfermées dans des cellules bien plus résistantes, et qui n’étaient accessibles qu’à partir de salles de maintenance où il y avait toujours des agents. Inversement, les autres sujets de tests étaient en stase dans un caisson programmable depuis l’extérieur. Arame avait été une source d’inspiration phénoménale. Ses connaissances sur les diclonius et les silpelits étaient impressionnantes, et elle leur avait expliqué que tous les diclonius n’avaient pas le même niveau. Certains généraient moins de vecteurs, ou des vecteurs plus courts, et tous n’avaient pas la même puissance. Si les vecteurs étaient suffisamment puissants pour découper la chair humaine et les os, les différents tests réalisés en laboratoire, notamment en canardant les sujets de tests, avaient permis de réaliser que, au-delà d’un certain nombre de joules, les vecteurs se brisaient.

Natalia menait l’opération, et s’arrêta près d’un escalier de maintenance, qui semblait plonger droit vers l’inconnu. Elle entreprit de descendre la première, et ouvrit une porte métallique, donnant sur un autre couloir grisâtre, avec une porte à gauche. Une odeur de caféine vint agresser ses narines. La porte était entrouverte, et un rai de lumière en filait. Natalia s’approcha prudemment, longeant le mur, et constata qu’il s’agissait d’une salle de détente. Une cafetière était en train de tourner, et un garde, assis sur un fauteuil, semblait plongé dans la lecture d’un manga.

« J’aime pas ça, commenta l’un des gardes.
 -  Hum ?
 -  Je sais que tu t’en fous, mais qu’on nous sucre nos permissions, ça me la fout mauvaise ! J’ai de la famille à Tokyo, moi, un bébé qui va naître ! Je n’aime pas travailler ici, surtout si près de... De ces monstres !
 -  Ces monstres sont solidement bouclés, il n’y a aucune raison qu’elles s’échappent... Et, quand bien même ce serait le cas, nous disposons de nouvelles munitions. Des balles perforantes, des Desert Eagle, des fusils à pompe...
 -  Et c’est censé me rassurer ? Tous ces dispositifs n’ont pas empêché Lucy de s’échapper !
 -  Tu connais la politique à ce sujet...
 -  Je l’emmerde, cette politique ! grinça l’homme. On devrait toutes les buter, au lieu de les étudier !
 -  Écoute, mec, si t’es si nerveux, t’as qu’à aller au stand de tir te défouler un coup. »

Natalia les laissa parler. On accédait au centre de détention en disposant d’une carte numérique spéciale. D’énormes portes empêchaient d’y entrer, et il y avait un scanner rétinien nécessaire pour rentrer. Le code était changé fréquemment. Fort heureusement, Arame avait accès à ces informations. Elle leur avait donné son passe, et le SHIELD avait fait une copie, tout en prélevant ses empreintes rétiniennes.

Elle reprit sa route, le long d’un grand couloir, jusqu’à apercevoir la porte blindée. C’était là que la partie difficile allait se jouer. Le docteur leur avait dit que, à chaque ouverture de la porte, un agent de contrôle externe, se trouvant dans un poste de contrôle, surveillait qui se tenait là. Même avec tous les gadgets du monde, l’œil humain ne saurait être trompé. C’est pour cela que Sum se déplaça, s’éloignant des deux femmes. Une porte sur la droite menait au poste de surveillance. Verrouillée, la porte ne résista pas longtemps aux techniques de crochetage de Sum, qui grimpa l’escalier. Deux gardes se trouvaient dans la pièce, face à une multitude d’écrans.

« Je m’occupe de les neutraliser... »

Natalia aurait pu utiliser ses fléchettes, mais Sum lui avait dit qu’il était préférable de les économiser pour la suite. Il se déplaça vers les deux hommes, qui étaient assis côte à côte dans des fauteuils en cuir. Sum se déplaça lentement, mais un garde, sentant un déplacement d’air sur sa gauche, tourna la tête.

« Que... ?! »

Le coup de poing de Sum fila à toute allure, atteignant l’homme à la trachée. Il se mit à gargouiller, tandis que le camouflage se rompit. Le second garde écarquilla les yeux de surprise, et Sum bondit sur lui, et envoya un uppercut le neutraliser en plein visage.

« Okay... Tu peux ouvrir la porte, Widow.
 -  Reste là pour nous couvrir... »

Il n’y avait pas qu’un seul poste de sécurité, mais l’avantage était que, depuis celui-là, Sum pouvait avoir accès à l’ensemble des caméras de sécurité de la zone pénitentiaire. Il poussa l’un des gardes endormis, et se pencha vers un clavier. Sum était un agent polyvalent, et il se craqua les doigts. Au sein du SHIELD, il avait fait partie de l’équipe qui avait traqué la Rising Tide, une organisation de pirates informatiques qui, au nom de la liberté d’expression, avaient essayé il y a quelques temps de pirater les bases de données du SHIELD. Sum allait vérifier ce que valait le système de protection informatique du complexe.

Entre-temps, la porte s’ouvrit, et Natalia et Sharon pénétrèrent dans la zone pénitentiaire. Pour le moment, tout se passait bien.

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Les alentours de la ville / Re : Siège [Lucy]
« le: samedi 20 décembre 2014, 01:43:51 »

Le centre de recherches

« Équipe-01, quel est votre statut ?
 -  ...Sommes en approche de l’objectif, Contrôle.
 -  Poursuivez mission, Équipe-01. »

La salle de contrôle de l’Helicarrier débordait d’activités, et était le centre tactique et le centre de commandement de l’Opération Diclonius. Depuis de grands écrans situés devant eux, les techniciens et les officiels supervisant l’opération pouvaient voir les caméras embarquées des deux équipes envoyées sur le terrain : l’Équipe-01, et l’Équipe-02. La deuxième équipe était partie depuis un sous-marin au large du Japon, dans la mer des Philippines, et l’équipe était maintenant en approche du centre de recherches aquatique. Leur objectif était de placer des bombes à divers endroits, en vue de détruire l’installation, si jamais c’était l’ultime option possible. Leur autre objectif était de trouver une entrée secondaire.

L’Équipe-01, elle, était également passée par l’eau, afin de rejoindre la falaise entourant l’île. La première option qui avait été envisagée, un saut en wingsuit pour chacun des agents, avait finalement été repoussée, estimée trop dangereuse, au vu de la petite taille de l’île. L’équipe avait emprunté un petit sous-marin qui venait d’atteindre l’île, et ils avaient ensuite grimpé la falaise, sur la partie nord de l’île, comprenant une forêt. Grâce à des câbles et à des grappins, l’escalade avait été faisable, ne leur prenant qu’une dizaine de minutes. Ces falaises escarpées n’étaient pas conçues pour l’escalade. Peu de points d’attaches, des récifs mortels, des vagues rageuses. Ils avaient réussi à grimper, l’équipe étant menée par Black Widow, et comprenant peu d’éléments. Elle ne regroupait que des unités d’élite, ce qui faisait que même Lloyd n’en faisait pas partie. Si l’homme était bien placé au sein du SHIELD, c’était avant tout pour ses talents d’investigation. Il n’avait jamais reçu une formation en espionnage et en infiltration très poussée. C’était une petite équipe de quatre membres, incluant, outre Natalia, Sharon Carter, un agent talentueux et reconnu du SHIELD, Laura Kinney, et l’agent Sum, un agent qui était né... En 1320.

Ils venaient de rejoindre la forêt, et s’avancèrent prudemment, filant à travers les arbres. Ils avaient des pistolets équipés de puissantes fléchettes tranquillisantes, et leur mission comprenait plusieurs objectifs. Outre la neutralisation des diclonius, il fallait aussi appréhender le directeur du centre, le Professeur Kakuzawa, et découvrir quelles étaient ses intentions. La destruction du centre ne devait se faire que si la mission était irrémédiablement compromise, la stratégie comprenant ainsi trois scénarios :

  • Scénario 1 : la mission d’infiltration se déroulerait bien. L’équipe s’infiltrerait dans le centre, neutraliserait les diclonius, puis appréhenderait Kakuzawa. À partir de cet instant, les renforts arriveraient pour extraire Kakuzawa et les diclonius présents ;
  • Scénario 2 : la mission d’infiltration est compromise. Dans ce scénario, les renforts arriveraient. L’Helicarrier enverrait ses troupes de choc, tout en se positionnant également au-dessus du centre, afin d’apporter un solide soutien aérien ;
  • Scénario 3 : la mission d’infiltration est compromise, et les renforts ne parviennent pas à contrôler le centre. Dans ce cas, les bombes placées par l’Équipe-02 exploseraient.



Outre les diclonius, la défense du centre était également assurée par de multiples agents de sécurité. Le SHIELD se méfiait aussi du SAT, le Special Assault Team, une unité d’élite de l’armée japonaise. Théoriquement, seul le Premier Ministre avait le pouvoir de déployer les forces du SAT, mais le SHIELD pensait que Kakuzawa disposait également de ce pouvoir, et pourrait donc les appeler en renforts... À moins qu’ils ne soient déjà dans le centre.

Natalia s’avançait à travers les arbres, jusqu’à voir un épais mur, entourant le centre de recherches. Elle grimpa la première, à l’aide des arbres environnants, et atterrit de l’autre côté, rapidement rejointe par les autres membres de l’unité. X-23 choisit de bondir sur le toit. De toute l’escouade, elle était la seule à ne pas avoir d’armes à feu. Elle n’en avait pas besoin. Le quatuor s’approcha de la place principale de la petite installation. Natalia se disait que l’endroit aurait tout à fait pu passer pour une station météorologique, ou pour une petite station de recherches aquatique. Un cadre parfait pour dissimuler des activités illégales. Ils pouvaient voir une place réservée pour l’hélicoptère, et s’avancèrent prudemment.

Comme Natalia et Lloyd l’avaient dit au docteur Arukawa, ils disposaient d’un équipement de pointe. Lunettes à vision thermique, combinaisons étanches... Le camouflage optique était là, fonctionnel, permettant aussi de perturber les détecteurs thermiques. Finalement, les seuls détecteurs qui pourraient les vaincre seraient les détecteurs de mouvement, ou l’œil humain. Le camouflage optique fonctionnait en réfléchissant la lumière, afin de tromper l’œil humain, mais, si on se déplaçait trop devant une personne, les formes de la personne apparaissaient. De plus, les sons n’étaient pas étouffés. Ils attendirent patiemment l’arrivée du docteur, et, pendant ce temps, Natalia donna à Laura ses ordres.

« Le bureau de Kakuzawa se trouve à la surface. Charge-toi de le neutraliser, Laura, mais ne le tue pas. »

Laura Kinney avait des raisons particulières de rejoindre cette mission. Comme Natalia, elle avait été un sujet d’expérience avant de regagner sa liberté. L’HYDRA avait fait d’elle une impitoyable machine à tuer. Elle était la seule à pouvoir passer par la cage d’ascenseur en escaladant cette dernière, grâce à ses griffes. Au sein du SHIELD, elle était la seule femme capable d’égaler les prouesses de Natalia au combat... Sans user de ses griffes. Laura se déplaça rapidement, et les trois agents rentrèrent ensuite dans le centre, puis dans l’ascenseur, par le biais du docteur. Difficile de communiquer avec elle, vu les caméras de sécurité présentes, mais ils savaient où aller. Les diclonius étaient retenus dans de lourdes cellules, derrière de grosses portes blindées. Ils étaient plongés en état de stase artificielle, un état dont ils pouvaient toutefois se libérer si la cellule était libérée. Il faudrait donc agir rapidement, en sachant qu’il fallait rester à distance de plusieurs mètres des diclonius, afin de ne pas se faire attaquer par leurs redoutables vecteurs.

X-23, elle, se rendit donc dans le bureau du directeur, mais ce dernier était vide. Elle resta en position, attendant que ce dernier finisse par arriver... Et c’est de cette manière que la femme tomba sur Lucy et sur Amélie. Surprise, elle vit la vitre blindée exploser, puis les deux femmes débarquèrent dans la grande pièce.

« Je crois que nous avons la même cible... » annonça Laura.

Elle retira son camouflage optique, permettant aux deux femmes de voir une silhouette dans une combinaison moulante noire intégrale, une visière verte à la place de ses yeux.

« Vous êtes Lucy, la diclonius, et vous... Amélie, la magicienne qui l’accompagne... Je m’appelle Laura. »

Elle porta ses mains à son casque, et le retira, permettant de découvrir son visage.

« Vous devriez éviter de faire du grabuge... »

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Les alentours de la ville / Re : Piratage transdimensionnel [Uqora]
« le: mardi 09 décembre 2014, 01:53:56 »
Cette Uqora ne venait clairement pas de la Terre, et sa technologie futuriste en était l’explication logique. Le plus probable était qu’elle vienne de Terra, probablement de Tekhos. Natalia avait entendu parler de cet autre monde par le biais de rapports très confidentiels, et ce même si elle n’avait encore jamais eu l’occasion de mettre les pieds dans ce monde. Visiblement, la Latvérie avait des vues sur Tekhos, et, sans trop présumer, Natalia se demandait si l’objectif de Von Bardas n’était pas d’augmenter le parc technologique de la Latvérie. Ce petit pays européen avait résisté à l’URSS grâce au génie du Docteur Fatalis, et aux alliances que ce dernier avait passé avec des forces surnaturelles, notamment extra-terrestres. De telles alliances lui avaient permis d’améliorer énormément ses connaissances technologiques, formant un curieux mélange entre magie et technologie, la Latvérie ayant toujours été un pays riche en magie et en légendes ancestrales. Natalia était plus convaincue que Von Bardas n’était qu’un pantin, un jouet entre les mains de Fatalis, et que, dans l’ombre, ce dernier continuait à tirer les ficelles. Les technologies d’Uqora devaient forcément l’intéresser, et il incombait à Black Widow  de la sauver de ses agents, notamment de ce Sundowner.

*Mais il n’y a pas que ça…*

Sundowner avait réussi à la neutraliser en répétant une série de chiffres. Natalia n’avait rien compris à son malaise, mais, maintenant que son corps commençait à se remettre, elle se disait que ce trouble ne pouvait venir que de son passé… D’une manière ou d’une autre, Sundowner savait ce qu’on avait fait à Natalia dans le passé, et, par extension, la Latvérie y était liée. Natalia enrageait à cette idée. Les réponses qu’elle cherchait tant étaient derrière elle, mais que pouvait-elle faire ? Son combat contre Sundowner avait été à sens unique, et, sans le soutien de Supergirl, elle serait probablement morte actuellement. Ce monstre cybernétique avait éventé sa technologie et sa couverture en quelques secondes, comme s’il savait qu’elle allait venir. Tout ceci ne pouvait amener qu’à la seule conclusion logique : il y avait un traître… Ou leurs ennemis avaient les moyens d’obtenir sur le SHIELD des informations confidentielles. Natalia savait que, dans l’histoire récente de l’organisation, elle avait connu de profonds changements, notamment en devenant provisoirement le HAMMER, sous la gestion de Norman Osborn. Ce dernier avait formé la Cabale, une organisation secrète regroupant des dirigeants criminels, afin de pouvoir mieux les contrôler et les organiser. Fatalis avait fait partie de cette organisation, tout comme l’Asgardien Loki. Qu’est-ce que Fatalis avait bien pu faire pendant ce temps ? Il avait eu tout le temps nécessaire pour reprendre le pouvoir en Latvérie, et aussi pour profiter de l’arrogance de Norman Osborn pour le piéger.

Cette opération était un désastre, mais, si Natalia parvenait à sauver la jeune femme captive, alors elle n’aurait peut-être pas tout échoué. Pour l’heure, cette étrange moto était étrangement maniable et intuitive, très ergonomique. Natalia trouvait rapidement les commandes, et entendit Uqora se rapprocher d’elle, lui montrant d’autres fonctionnalités.

« Regardez, j'vais vous montrer un truc sympa... Si vous actionnez cette commande, là... »

Natalia vit une barrière d’énergie turquoise filer dans le dos d’Uqora, frappant une motoneige qui s’était rapprochée. La barrière formait comme une sorte de mur, et heurta la motoneige, faisant exploser cette dernière quand elle rentra en contact avec son réservoir d’essence.

« Oh… »

C’était… Impressionnant ! Uqora lui expliqua ensuite que la barrière suivait les mouvements de la moto. Ainsi, si elle « dérivait », la barrière gagnerait en amplitude, permettant ainsi de riposter face à leurs poursuivants, dont le sballes continuaient à les suivre.

« Ha ha ! Allez, essayez pour voir ! »

Esquissant un léger sourire, Natalia appuya donc sur le bouton, et vit un voyant s’allumer, indiquant probablement que la barrière fonctionnait. Elle freina alors, et bougea son corps sur la gauche, se rapprochant de la glace. La moto décrivit une courbe, et elle constata que, effectivement, la barrière la suivait. Tournant la tête, elle vit une autre motoneige éviter le projectile, s’encastrant au milieu d’arbres d’une petite forêt à proximité.

« Bravo ! la complimenta Natalia. Maintenant, il… »

Natalia n’eut pas le temps d’achever ce qu’elle avait à dire qu’un autre élément perturbateur se décida à les embêter : un hélicoptère d’assaut latvérien ! Il jaillit à côté d’elles, un puissant projecteur venant les englober.

« Attention ! »

Bouclier ou non, Natalia ne voyait pas comment l’atteindre, à moins que cette mot one dispose d’une fonctionnalité permettant de lancer des missiles depuis le pot d’échappement… Comme celle de Chuck Norris. L’hélicoptère usa ses canons, et de puissantes balles fusèrent vers elles, provoquant à chaque fois des détonations assourdissantes. De véritables gatlings. Vu leur impact, Natalia devina, sans trop se tromper, qu’il s’agissait de munitions antichars. Petit, l’hélicoptère était très maniable, mais, à cause de la tempête, il était contraint de voler à basse altitude.

Natalia accéléra davantage, atteignant le bas de la pente, et fila dans un canyon, serpentant au milieu d’épaisses montagnes. D’autres motoneiges s’étaient également élancées depuis la base pour les traquer, mais l’hélicoptère était obligé de contourner le défilé. Il se retrouva ainsi pile devant elle, et Natalia avisa, sur la droite, l’entrée d’une grotte.

« Vite, par ici ! » s’époumona-t-elle.

Les balles rugirent à nouveau, mais Natalia eut juste le temps de rentrer dans la grotte, et ralentit rapidement.

« J’ignore ce qui te rend si précieuse, mais ces gens tiennent beaucoup à toi… »

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Les alentours de la ville / Re : Siège [Lucy]
« le: samedi 06 décembre 2014, 02:24:39 »
À bout de nerfs, Arame leur répondit, en leur expliquant que le Directeur était intouchable par des moyens légaux et conventionnels. Le gouvernement avait très certainement choisi de le couvrir, et, du moment qu’il ne se passait pas de vagues, le centre devait fonctionner de manière autonome. Le docteur Arakawa avait, autrement dit, l’impression persistante d’être seule contre un ennemi dangereux, qui lui avait tiré dessus, et qui, pourtant, avait choisi de ne pas la tuer… Sans aucun doute parce que, au-delà de son comportement moral et de ses doutes, Arame était une femme brillante, une femme à l’esprit vif. Natalia savait que le Japon était un pays encore très sexiste, très machiste, et il n’était pas étonnant de croiser des femmes comme Arame, soumises, écrasées, vulnérables, et terrorisées par les hommes. Elle-même ne devait pas trop comprendre pourquoi Kakuzawa l’avait épargné, mais, pour Natalia, c’était assez simple à comprendre. Il lui avait tiré dessus pour lui montrer qu’il n’aurait aucun scrupule à la tuer, tout en ayant cependant besoin d’elle afin d’étudier davantage le virus transformant peu à peu les humains en diclonius… Ou en silpelits, pour éviter l’abus de langage. Les Japonais n’avaient visiblement aucune idée de l’origine précise du phénomène, ce qui expliquait pourquoi confectionner un sérum était si difficile. Les Américains avaient rencontré le même obstacle quand le génome-X s’était développé sur une partie de la population. Un sérum annihilant la mutation avait été développé, mais il ne fonctionnait pas à tous les coups, avec des risques d’échecs.

Arame recommençait à nouveau à paniquer, et sa main finit par se saisir de celle de Lloyd, comme si l’homme représentait une bouée de secours.

« Vous êtes mon seul espoir. Les seules personnes qui peuvent arrêter ça avant que ça ne commence. J'aimerais vraiment vous aider du mieux que je peux, mais je pense pas être vraiment utile. Je... Je pourrais peut-être vous faire passer pour des spécialistes pour vous faire entrer, mais c'est tout. Je pourrai rien faire de plus. »

Lloyd hocha lentement la tête. Quel était justement ce plan qui devait commencer ? De quoi est-ce que cette jeune femme pouvait-elle bien parler ? Tout n’était pas très clair dans ses explications, mais elle-même devait sans doute l’ignorer. La théorie de Natalia était que le Directeur Kakuzawa devait appartenir à cette partie de gens conservateurs au Japon, ceux qui considéraient que l’article 9 de la Constitution était une aberration, et que la présence de bases américaines au Japon était inutile et une atteinte directe à leur souveraineté. Natalia connaissait ces débats nationaux qui se multipliaient depuis les années 1960’s, notamment depuis l’édification du Mur de Berlin. Les Européens avaient compris, à cette époque, que les Etats-Unis, malgré leur grande puissance de feu, ne pouvait pas les aider efficacement, ou les soutenir militairement contre les atteintes de l’URSS, sous peine de déclencher un hiver atomique. Certains Japonais en étaient également arrivés à la même conclusion, ce qui avait amené à une interprétation différente de cet article atypique. L’article 9, qui interdisait formellement au Japon de maintenir sur son sol « tout potentiel de guerre », comme des « forces terrestres, navales, ou aériennes », était un sujet de débat fréquent. Il avait été interprété de manière restrictive, n’étant vu que comme une manière d’interdire toute armée agressive, mais n’interdisant pas au Japon d’entretenir sa propre force de défense. C’est de cette manière que, plutôt que de parler d’une armée japonaise, on parlait de « forces d’autodéfense ».

Natalia ne serait pas surprise d’apprendre que Kakuzawa devait faire partie de Nippon Kaigi, un lobby d’extrême-droite révisionniste voulant restaurer l’ancienne Japon, l’Empire japonais d’Hirohito qui avait été une puissance majeure dans tout le Pacifique. Nippon Kaigi gagnait en influence au fur et à mesure que la Chine se renforçait et assurait progressivement sa domination sur tout l’Asie du Sud-Est, et que, paradoxalement, les Américains faiblissaient. Autrement dit, Natalia voyait ce directeur comme quelqu’un voulant contrôler les diclonius afin de les utiliser comme des super-soldats dans le but de renverser le pouvoir. Un fou dangereux qui avait mis les mains sur une source de pouvoir colossale, et qui voulait l’utiliser à des fins hégémoniques.

« Tout ce que nous vous demandons, c’est de nous ouvrir les portes. Nous savons que le complexe est en deux parties, et qu’un ascenseur relie la partie en surface à celle située sous terre. Nos agents disposeront d’un équipement militaire de dernier cri, impliquant des camouflages optiques. Vous ne les remarquerez pas à moins qu’ils ne le veuillent, mais nous avons besoin d’un agent infiltré pour ouvrir les bonnes portes. »

Lloyd ne lui demandait pas grand-chose, et, de toute manière, il savait qu’en demander plus amènerait la femme à faire une syncope. Dans d’autres circonstances, il aurait pu demander à la femme d’essayer d’obtenir des informations sur le plan de Kakuzawa, sur l’organisation des patrouilles de sécurité, sur le nombre d’agents opérationnels se trouvant dans ce centre, mais il avait clairement le sentiment qu’on ne pourrait pas en demander autant à cette femme.

Ouvrir une porte serait suffisamment difficile comme ça.

« Juste ouvrir la porte de l’ascenseur… Ensuite, nous nous chargerons du reste. Nous neutraliserons les diclonius et les silpelits à l’aide de sédatifs, et les renforts arriveront ensuite. »

En théorie, le plan était parfait. Mais Natalia était bien placée pour savoir que, entre la théorie et la pratique, il y avait tout un monde. Les choses se passaient rarement comme on l’escomptait.

Et ce serait le cas ici.

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