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Les terres sauvages / Re : Home Sweet Home (PV Les Amazones)
« le: lundi 17 octobre 2016, 21:31:30 »
Il y avait indéniablement quelque chose entre Acté et Persée, une relation forte et intense, un lien fort qui ne demandait qu’à s’exprimer de nouveau. Persée avait eu beau goûter aux triques de la Reine et de la Princesse, revoir Acté la replongeait dans un état de manque puissant. C’était quelque chose qu’Acté aimait, et qu’elle avait longuement attendu. Entre elles, il existait un amour fort, une relation fusionnelle intense, qui était née à travers les années, avant de s’épanouir. La longue quête de Persée, son pèlerinage, n’avait fait que confirmer le fait qu’elles s’aimaient. Acté était connue pour être une Amazone très sévère, très rigide, mais, sous cette autorité forte, il y avait un cœur qui battait, qui pulsait furieusement. Persée avait réussi à la toucher, et, maintenant qu’elle avait enfin retrouvé sa belle amante aux cheveux argentés, elle ne comptait pas la laisser partir si facilement. Acté comptait bien s’attaquer à sa moule, à ce sexe parfait, à cette doucereuse fleur intime, qui ne tarda pas à lui offrir son doux nectar.

Acté sentit l’une des mains de Persée se crisper sur ses cheveux, et, avec sa langue, elle continua à la lécher, s’enfouissant en elle, crispant ses mains sur le doux cul de Persée. Comme l’Amazone avait passé un bon moment avec Andromaque et Sélène, Acté l’avait délicieusement nargué, tournant sa langue autour du sexe de la femme, sentant l’impatience de Persée croître, avant qu’elle ne s’attaque enfin à son bourgeon. Aussi sévère soit-elle, Acté avait toujours été douée de sa langue. Elle soumettait très souvent ses partenaires, assimilant sexe et combat, soumettant les filles qui perdaient contre elles, et adorait se servir de sa langue, presque autant que de son phallus... Mais, avec Persée, il fallait y aller calmement, prendre son temps. Pour Persée, le sexe était comme un délicieux mets, et il fallait d’abord lui mettre l’eau à la bouche avant de réellement venir la prendre, et de l’honorer comme il fallait.

Pour l’heure, Acté léchait donc son sexe, avec appétit, son nez glissant contre la peau douce et nue de Persée. Elle était heureuse de voir que Persée avait, malgré ces nombreux mois de séparation, continué à prendre soin de son corps, en s’épilant avec autant de zèle et d’efficacité. Son sexe était ainsi tout doux, et c’était avec le plus grand des plaisirs qu’Acté s’y enfonçait. Elle titillait le bouton de plaisir de la femme dans sa cavité rose, sentant le liquide de plaisir heurter ses lèvres, se glisser contre sa langue.

« Hmmmm... !! »

Comme pour la motiver, elle entendait les multiples soupirs de Persée, qui en vint même à gémir son nom. La magnifique femme était une telle beauté... C’en était incroyable ! Oh, qu’est-ce qu’Acté pouvait aimer ça ! Elle avait beau faire très fréquemment des cunnilingus, avec Persée, il y avait une sorte de plaisir supplémentaire et vorace qui s’affirmait. La belle guerrière la suçait donc, encore et encore, aspirant parfois l’air pour avaler sa mouille. Elle essayait parfois de relever sa tête, comme pour narguer un peu Persée, mais sentait alors la poigne de Persée se durcir, se crispant pour la maintenir en position.

*C’est bien elle... C’est bien ma Persée... L’Amazone dont je suis amoureuse...*

Plus que jamais, la perspective de lui faire une fille lui faisait furieusement envie...Et à elle d’en avoir une. Certes, cela impliquait de ne pas faire de quêtes, mais, d’un autre côté, Acté aimait bien former les jeunes Amazones à se battre. Elle était sévère, mais juste, et ça, les enfants le savaient. Aussi dure soit-elle, l’Amazone aimait beaucoup les enfants. Et puis, elle envisageait d’avoir au moins deux filles entre elle et Persée. Plus Acté voyageait dehors, et plus elle réalisait combien elle aimait rester au sein de la Horde. Le retour de Persée signifiait, pour elle, une nouvelle vie, ce dont elle commençait, peu à peu, à prendre conscience... Et à l’envisager, avec quiétude, et, mêle, avec une certaine envie.

Acté léchait donc son sexe, encore et encore, en sentant Persée se rapprocher de l’orgasme. Elle le sentait à travers les gémissements et les soupirs que la doucereuse Amazone poussait. Acté était en train de doucement la pousser vers l’orgasme, rien qu’avec sa langue, multipliant les coups, encore et encore. Son organe buccal se concentrait sur son clitoris, avec cette expertise si unique, qui finit par pousser la femme vers un magnifique orgasme. Les muscles de Persée se contractèrent, avant de se relâcher brusquement, et tout son corps se détendit, tandis que la mouille éclata avec délice contre le visage d’Acté.

Quelques instants plus tard, les deux femmes se retrouvèrent accolées l’une contre l’autre, à s’embrasser tendrement. Et, chose étonnante, Acté vit Persée rougir, ce qui ne manqua pas de la faire sourire, et donna lieu à un nouveau baiser, tendre et appuyé, surtout quand Persée lui glissa qu’elle l’aimait.

« L’amour est merveilleux... Surtout chez toi, Persée, il te donne des couleurs magnifiques. Je n’avais pas souvenir de t’avoir vu rougir un seul jour, mais, avec ta peau pâle, je dois admettre que ça te va terriblement bien... »

C’était surprenant de voir ce que l’amour pouvait faire. Il pouvait faire rougir Persée, et donner à Acté le sens de l’humour. Elle lui sourit, et l’embrassa soudain sur le bout du nez, léchant ce dernier.

« J’y réfléchis très sérieusement, Persée. J’aime beaucoup voyager, mais... J’aime encore plus le fait d’être là, et de former nos futures guerrières. C’est vrai que je suis dure et intransigeante, mais... J’aime les enfants. »

Elle lui sourit encore, et l’embrassa une nouvelle fois, avant de rajouter, très espiègle :

« Et j’adorerai les nôtres... »

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La Horde des Amazones était un peuple de nomades qui voyageaient à travers Terra depuis des éons. Un voyage sans fin, une quête éternelle qui ne se terminait jamais, pour retrouver la légendaire Themiscyra. Silke avait eu l’occasion de parler à Lie du funeste passé de son peuple. Jadis, les Amazones vivaient sur une île paradisiaque, Themiscyra, néanmoins dangereuse, car entourée de monstres marins redoutables, et régulièrement assiégée par des pirates, ou par les forces continentales, désireux de s’emparer des ressources de l’île. Le peuple qui vivait sur cette île, majoritairement composé de femmes, s’était ainsi défendue, tout en menant des raids dans les villages locaux, afin de coucher avec les hommes. Peu à peu, Themiscyra avait toléré la présence d’hommes, lors de cérémonies spéciales, afin qu’ils engrossent les Amazones, mais ce passé utopique s’était effondré quand des hordes de Barbares avaient déferlé dans la région.

Ils avaient ravagé les terres côtières, avant de fondre sur Themiscyra, assiégeant l’île avec une flotte comprenant des milliers de vaisseaux. De nombreuses Amazones avaient fui, mais la plupart avaient été capturées, asservies, et dispersées ensuite au gré des esclavagistes mes achetant. Néanmoins, beaucoup d’Amazones s’étaient retrouvées dans le royaume barbare d’Hyrkanie, travaillant comme esclaves auprès de la population locale. Une vie difficile et de labeur, qui avait duré des siècles, et qui avait forgé le tempérament belliqueux et rebelle des Amazones. On les avait dépouillés de leur fierté, de leurs souvenirs, mais pas de leur foi. Les Amazones n’avaient jamais cessé de vénérer Artémis, la Déesse-mère, et, quand les Hyrkaniens avaient découvert l’existence de temples secrets, ils avaient envisagé de les détruire. Les esclaves s’étaient alors révoltés, et une violente guerre civile avait déchiré l’Hyrkanie en deux. Les Amazones avaient pris les armes, et avaient fui. La Horde était née. Elles avaient fui en suivant une leader charismatique, dont la Reine Andromaque était la descendante.

Silke avait noté le vif intérêt de Lie pour la Horde, et, pendant leurs aventures à Gielad, elle lui avait donc parlé de son peuple, et Lie lui avait dit qu’elle comptait les rejoindre. L’Amazone lui avait indiqué où les trouver, car toutes les Amazones s’éloignant de la Horde disposaient d’un plan montrant les déplacements de la Horde, afin de pouvoir facilement y retourner. À Gilead, Silke s’était éloignée de la Horde, ce qui faisait qu’il faudrait du temps pour la rejoindre. Elle avait envoyé un corbeau avec un message pour les prévenir.

Quand Lie approcha, la Horde se reposait dans des prairies, et s’était installée dans une zone paisible, avec des lacs, et quelques villages agricoles à proximité. Il fallait renouveler les stocks de nourriture, et, surtout, se reposer. Elles avaient traversé une région rocailleuse et escarpée, et beaucoup d’Amazones ouvrières étaient fatiguées, ou s’étaient blessées. De même, les Amazones guerrières avaient dû se battre contre des monstres et des bandits, ainsi que contre des Orcs. Fanis s’était ainsi battue, et avait participé à un raid contre le camp des Orcs, l’incendiant en combattant ces monstres.

Aujourd’hui, elle était juchée sur un épais rocher se dressant en hauteur, voyant d’épaisses forêts autour d’elle, celles que la Horde avait traversé, avec, au fond, les montagnes qu’elles avaient traversé. Elle faisait le guet, quand elle perçut enfin du mouvement.

*Quelqu’un approche...*

Prudente, Fanis se laissa tomber, et se rapprocha discrètement, aussi silencieuse qu’un prédateur ayant repéré sa proie. Elle approcha ainsi de la silhouette, et aperçut une femme avec une longue chevelure rousse. Constatant que la personne était seule, Fanis se rapprocha encore. Elle s’était glissée dans son dos, et marcha volontairement sur une racine, provoquant un craquement audible, qui amena la jeune femme à se retourner.

Les deux créatures se jaugèrent du regard, puis Fanis fronça les sourcils.

« Je m’appelle, Fanis, femme, et je suis une Amazone. Que viens-tu faire par ici ? »

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Les terres sauvages / Re : Le temple du bourbier [Ariman, les Amazones]
« le: lundi 17 octobre 2016, 02:33:50 »
Face à un Kraken, même la puissante magie de Mythilène était impuissante. Les Amazones rejoignirent donc la plage aussi rapidement que possible, se heurtant à des dizaines de Skavens. Ils n’étaient pas très forts, mais surtout nombreux. Sélène fusa sur eux, son épée frappant sèchement. Elle enchaînait les roulades et les pirouettes, frappant rageusement avec son épée, chaque coup abattant un Skaven, tant sa lame était solide. Mythilène se dépêcha d’utiliser sa magie, crachant, comme à son habitude, de multiples arcs électriques de ses doigts, rapidement rejointe par Léda, qui forgea au-dessus de son corps des cristaux de glace, des cônes tranchants qui allèrent empaler les Skavens.

La bataille faisait rage, et les Amazones n’avaient nullement à rougir de leurs prestations. Elles avaient beau être en infériorité numérique, leur rigoureux entraînement, couplé à leur cohésion, les amenaient à avoir un net avantage. Les Skavens, indisciplinés, se ruaient sans réfléchir sur leurs ennemis. Cynna et Clara restaient prudemment en retrait, utilisant leurs armes à distance contre les archers skavens. Cynna balança même plusieurs grenades depuis un tir alternatif de son fusil d’assaut, déclenchant de violentes explosions au milieu des Terranides-rats.

« C’est bien, les filles ! s’exclamait Mythilène. Continuez ce rythme ! »

Mythilène frappa encore, en envoyant une onde de choc depuis le plat de la main, soulevant deux Skavens, les envoyant dans l’eau, où des tentacules ne tardèrent pas à émerger. La Chamane vit alors de multiples tentacules, plus ou moins gros, apparaître, avant de s’abattre sur eux, faisant trembler le sol.

« Vite, on ne peut pas rester là ! »

Les tentacules étaient tout simplement bien trop dangereux, et Sélène partit en tête, tandis que les Skavens, terrorisés devant le réveil du Kraken, se dispersaient eux aussi. L’Amazone entreprit donc de grimper des marches taillées dans la pierre, et qui permettaient de remonter vers le sommet du Mont Chauve. D’autres cors de guerre se firent alors entendre, et des Barbares jaillirent alors, continuant à défendre le refuge des Moires.

La bataille pour le Mont Chauve se poursuivait encore.

Pendant ce temps, dans le temple, le long couloir se dévoila peu à peu. Le long des murs, à droite et à gauche, on voyait d’immondes statues, d’une laideur épouvantable. Elles représentaient d’hideuses formes de Nurgle, des statues d’une laideur épouvantable. Et, soudain, des rires gras se firent entendre, puis, dans la noirceur du couloir, on put également entendre des bruits de pas.

Les Moires n’avaient pas laissé l’endroit sans protection, et un démon majeur de Nurgle se rapprochait lentement, dégageant une immonde odeur de puanteur.

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Les terres sauvages / Re : Le temple du bourbier [Ariman, les Amazones]
« le: vendredi 07 octobre 2016, 02:14:06 »
« Tu les reconnais ? Les barges skavens... »

Quand elles étaient entrées dans le marais, elles avaient affronté l’un de ces barges. Ici, elles pouvaient en voir plusieurs, accostées au bout du lac, sur un port de fortune, qui se trouvait aux pieds d’une épaisse montagne, montagne dans laquelle les profondes racines de l’Arbre-Cœur s’enfonçaient. Massif, ce dernier trônait sur el sommet du Mont Chauve, immense arbre qui avait jadis dû être plus radieux. Maintenant que Mythilène était proche, elle pouvait voir les multiples feuilles qui recouvraient la plage. Elles tombaient de l’arbre, qui flétrissait sous le poison corrosif des Moires.

Le soleil se levait paresseusement, et les Amazones avaient profité du couvert de la nuit pour avancer vers le Mont Chauve, en suivant les conseils de Petivier. On pouvait y accéder depuis la terre, en escaladant des parois abruptes, mais la zone regorgeait de redoutables monstres, comme des fiellons, ou encore des basilics. Pour cette raison, les Amazones avaient utilisé un radeau pour remonter la rivière, car, devant le Mont Chauve, il y avait un lac. Elles étaient donc là, se rapprochant du Mont Chauve, en suivant les conseils de Petivier, et l’instinct de Mythilène. Ariman avait tout ce qu’il lui fallait pour attaquer le temple, mais les Moires étaient là.

*Et il faut en finir avec elles...*

Petivier avait été jusqu’ici, et s’était échappé dans des grottes sinueuses. Sous le Mont Chauve, il y avait un épais réseau de cavernes, menant probablement à l’Outremonde, là où les Amazones s’étaient retrouvées. Pour l’heure, elles se rapprochaient donc, en constatant que les Skavens étaient présents, surveillant la montagne. Ils avaient dressé des fortifications sommaires : miradors, tours de guet, palissades, et probablement des fosses piégées. En remontant le long de la rivière, elles avaient combattu plusieurs avants-postes, apercevant, ici et là, les emblèmes des Moires, ces curieux totems avec un crâne de monstre dessus.

La nuit ne pouvait néanmoins plus les protéger, et des coups résonnèrent soudain contre des gongs massifs en argent. Des archers skavens se rapprochèrent alors, et décochèrent de multiples flèches enflammées. Levant les mains, Mythilène forma un bouclier magique, pendant que Clara et Cynna répliquaient, la première à l’aide de ses flèches, la seconde à l’aide de son fusil d’assaut. Des tirs extrêmement précis, qui explosèrent la tête d’un Skaven. Cynna activa néanmoins rapidement les balles explosives, tandis que Léda enchanta les flèches de Clara. Ainsi, quand une flèche atteignit une tour de guet, elle explosa violemment, pulvérisant la tour, des monceaux de bois tombant dans l’eau, pendant que leur radeau continuait à approcher.

« Rapprochons-nous !
 -  La côte n’est plus très loin ! »

Sur cette dernière, des Skavens sortaient de grottes, pour accueillir les Amazones, hurlant de rage. L’eau, toutefois, se mit soudain à bouillonner dangereusement, et d’épais tentacules jaillirent alors, longs et rougeâtres, frappant violemment le bouclier, que ce soit au-dessus, ou dans l’eau. Sélène tangua sur place, et se pencha hors du radeau, apercevant une épaisse masse sombre qui se formait dessous.

« Mais... C’est impossible, c’est... C’est un Kraken ! »

Le Kraken, ce monstre légendaire, ne se trouvait que dans les océans. Comment cette créature avait-elle fait pour être dans ce lac ? Il s’étalait sur presque toute la surface du lac, déployant des tentacules suffisamment puissants pour broyer des navires de plusieurs étages. Mythilène mit un genou à terre, en sentant de la sueur couler le long de son front. Le bouclier vacillait sur place, impuissant à retenir de si puissants tentacules, et Léda se concentra alors, chargeant sa magie, puis balança de violents éclairs, qui jaillirent depuis le ciel, frappant la surface du lac, heurtant le Kraken, l’affaiblissant suffisamment pour leur permettre d’avancer.

Comme il fallait s’y attendre, les Moires allaient se défendre avec leurs créatures les plus redoutables, et les Skavens n’en étaient qu’un avant-goût...

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Les terres sauvages / Re : Le temple du bourbier [Ariman, les Amazones]
« le: samedi 01 octobre 2016, 09:47:25 »
Mythilène retourna voir les Amazones dans leur coin, après avoir enfin eu l’occasion d’examiner le corps de la C’tan.

« Il n’y a pas grand-chose à en dire, en réalité...Elle vient définitivement d’un autre monde, je n’ai jamais vu un métabolisme comme le sien. »

La Chamane avait pu satisfaire sa curiosité, et les Amazones en étaient néanmoins toujours au même point. Ariman était certes revenu, mais Sélène sentait qu’il n’avait pas envie de parler... Et elle n’avait pas non plus spécialement envie de le faire. Elle avait beau être une femme très droite et très honnête, elle n’avait pas envie de lui briser le cœur, et était déjà surprise qu’Ariman en ait encore un. Si elle allait le voir, ce serait pour avoir des réponses, des réponses que l’Obliterator n’était pas prêt à fournir. Sélène avait bien compris que les C’tan étaient liées aux Necrons, et avaient appelé les Necron, afin qu’ils récupèrent le Halo, et s’en servent pour réveiller le Nightbringer.

Quoi qu’il en soit, les Necrons allaient arriver. C’était une chose inéluctable, car le Monolithe était en route. Le seul moyen de le détruire, maintenant, était d’utiliser le Halo. C’était la stratégie des Amazones, mais aussi de Dangaboor, qui savait que le temps pressait. Sélène vit d’ailleurs ce dernier revenir de sa conversation avec Ariman, et laissa Mythilène user de ses pouvoirs pour percevoir sa conversation avec ses lieutenants.

« Ariman va nous fausser compagnie.
 -  Comment ça ?!
 -  Il compte rejoindre le temple seul, et compte sur nous pour faire diversion.
 -  Sur nous ?
 -  Dangaboor et ses hommes, je veux dire. Nous, nous... »

Mythilène se tut brusquement, et tourna la tête.

« Quelqu’un vient vers nous. »

Sélène fronça également les sourcils. Le camp était dressé, mais il était encore assez facile de s’y infiltrer, et c’était ce qu’un homme venait de faire. Clara se redressa alors, et s’écarta du camp, rejoignant un arbre, dissimulé dans l’obscurité. Elle voyait une courte silhouette approcher du camp, et fondit dessus.

« Haaaaa... !! »

Les Amazones sursautèrent en reconnaissant cette voix. Calra traîna l’individu, qui fut jeté devant elles. Impossible de se méprendre sur cet homme, même s’il avait le visage creusé, de multiples traces de boue et de croûtes sur le corps, et les vêtements déchirés en de multiples endroits. C’était bien ce petit Hobbit plein de vigueur qu’ils avaient vu auparavant, avant de se rendre vers le manoir... La première fois.

« Petivier ! »

Le Hobbit semblait épuisé, éreinté.

« De l’eau, pitié... Vous n’avez pas honte, de me sauter dessus ainsi, après ce que j’ai dû traverser pour revenir jusqu’ici... »

Léda lui apporta un pichet, et le Hobbit cuisinier but à pleines gorgées dedans.

« Haaa... Haaaa, mon Dieu, oooh, mes aïeux... !! »

Il buvait à pleine bouche, et reposa le pichet, en soupirant encore. Sélène, de son côté, se rappelait que Petivier avait disparu, ainsi que tous les autres membres de l’orphelinat, quand elle était revenue du manoir, emmenés par les Moires. Comment diable Petivier était-il revenu ?

« Vous êtes entré dans le temple, Petivier ?
 -  Le temple ? Non... Non, non, ce... Ce n’est pas là qu’elles nous ont conduit... Je... Elles m’ont pris pour un enfant, au début, mais, quand elles ont vu que je faisais plus vieux que ma taille, elles m’ont laissé partir. Elles pensaient que j’allais mourir dans ces marais, et, honnêtement, j’ai failli y passer. Je me suis terré presque toute une journée dans une cavité, près de camps barbares obéissant à ces sorcières, puis ils sont tous partis, sans que je ne comprenne pourquoi... »

Sélène eut un bref regard vers le charnier, sans rien dire de plus.

« Mais je n’étais pas à hauteur de la ville, non... Les habitants de ce marais, ils... Ils ne sont pas morts, vous savez. Elles... Elles les ont emmené. Les Moires... Elles sont au Mont Chauve, sous l’arbre-cœur, et... Elles se nourrissent de ses racines. C’est là que vous les trouverez. »

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Les terres sauvages / Re : Le temple du bourbier [Ariman, les Amazones]
« le: mardi 27 septembre 2016, 16:09:23 »
« La plupart du temps, si ce n’est tout le temps, les Dieux Noirs séduisent leurs adeptes en jouant avec leurs vices. L’envie de pouvoir, de célébrité, de gloire, de puissance, de luxure... Tous les hommes, au sens général du terme, éprouvent des désirs, des désirs que les Dieux Noirs exploitent et manipulent au mieux pour servir leurs intérêts. »

Mythilène continuait à professer à Sélène ses leçons, pendant qu’Ariman s’était retiré, visiblement perturbé après qu’on ait lu son journal. Sélène était assez surprise, car elle n’aurait vraiment pas imaginé que l’Obliterator puisse se montrer... Si sentimentale. Et ce trouble était volontiers partagé par la Chamane, qui lui expliquait que l’homme ne correspondait pas aux schémas classiques qu’elle connaissait des servants des Dieux Noirs. C’était une chose avec laquelle Sélène ne pouvait qu’être d’accord, ayant réalisé depuis plusieurs jours, déjà, que leur acolyte était assez particulier. Sélène n’aurait jamais cru pouvoir faire une telle rencontre, et la réaction d’Ariman, s’il était surprenante, pouvait se comprendre...

*Est-ce qu’il est amoureux de moi ? C’est absurde, nous ne partageons rien... Mais peut-être que je lui rappelle un ancien amour perdu ? Qui sait ce que cet individu a bien pu vivre avant de devenir cette créature organique et synthétique...*

Les questions foisonnaient dans la tête de Sélène, pendant que Mythilène terminait ses explications, en indiquant que, contrairement aux autres servants usuels du Chaos, Ariman avait pu voir au-delà de son propre ego, afin de protéger Sélène. Ce n’était pas que juste impressionnant, c’était même contre-nature. Les Dieux Noirs faisaient de leurs serviteurs des esclaves, asservis à leur volonté, et punissaient chèrement ceux qui osaient les trahir.

« Les Obliterators... Je ne sais malheureusement pas grand-chose sur eux ou sur leur origine. J’ignore si cela vient juste d’Ariman, ou s’ils sont tous ainsi. Ce dont je pense être sûre, c’est qu’il a dû vivre quelque chose d’horrible dans son passé, suffisamment pour devenir la créature qu’il est actuellement, mais sans pour autant renoncer à sa nature profonde.
 -  Il devait aimer une femme qui me ressemblait...
 -  Ou alors, c’est votre charme naturel qui influe sur lui, Princesse. »

Sélène se contenta d’un léger sourire en haussant les épaules. Elle n’avait rien à répondre à ça, car elle n’avait aucune réponse à fournir. Il était néanmoins préférable qu’Ariman ne l’aime pas... Car, même si Sélène voyait en lui un valeureux allié, et un guerrier redoutable, l’amour n’était pas son fort. Et puis, un homme ne pouvait pas rejoindre de manière permanente la Horde, qui était peuplée de femmes.

« En attendant, il faut réfléchir à la suite. »

Les Amazones se regroupèrent ainsi à l’orée de l’orphelinat, pendant que Dangaboor et ses hommes installaient un camp, coupant des arbres, érigeant des palissades et des tentes supplémentaires. Plusieurs soldats inspectèrent la maison détruite par le combat entre Ariman et la C’tan, inspectant les armes et les armures, mais choisirent vite de les jeter, ces équipements étant presque tous rouillés, ou inutilisables.

« Les Moires ont perdu l’une des leurs, et ont perdu beaucoup de troupes. Je ne sais pas si elles vont tenter une nouvelle offensive...
 -  La forêt reste très grande encore, nuança Clara. Elles ont la mainmise sur ce marais depuis des siècles, et n’abandonneront pas si facilement. Si elles n’attaquent pas, on peut s’attendre à ce que la forêt soit particulièrement bien défendue.
 -  Et on ne peut pas se permettre d’attendre. N’oubliez pas ce qu’a dit Koskoth, rappela Naora. Les Necron approchent.
 -  Alors, il faut agir. Les Moires sont affaiblies, et nous avons les moyens d’entrer dans le temple, de mettre la main sur leur artefact, et de l’utiliser pour détruire le Monolithe des Necron. On ne peut pas se permettre d’attendre davantage. »

Les Amazones étaient d’accord pour agir, mais, à elles seules, assiéger le marais ne serait pas simple. Dangaboor, de son côté, prévoyait également un assaut, mais avait envoyé des hommes réunir ses troupes. Ces derniers lui confirmèrent que le marais était plus sûr, comme si tous les monstres l’avaient déserté, probablement pour se regrouper autour du temple. C’est ce que Naora put confirmer, à l’aide de ses sondes, envoyant ces dernières en amont dans le marais.

Dangaboor obtint des Amazones qu’elles attaquent avec eux, ce qui aurait lieu le lendemain matin, le temps que l’homme mette au point son attaque, en envoyant ses troupes pour attaquer le cœur du marais depuis différentes positions. La soirée vint donc, quand Ariman finit par revenir. Il s’isola rapidement, et ce ne fut pas Sélène qui se rendit vers lui, mais Dangaboor.

« Nous allons en finir demain matin, Ariman. Je tenais à ce que vous le sachiez. Je vais envoyer tous mes hommes attaquer le temple. Libre à vous de décider ce que vous souhaitez faire. »

Sur ce, l’homme se retourna, et marcha vers ses troupes.

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Les terres sauvages / Re : Le temple du bourbier [Ariman, les Amazones]
« le: dimanche 25 septembre 2016, 22:52:49 »
« Que penses-tu de ce carnet, Myhtilène ? demanda Léda en lui tendant l’objet qu’elle avait récupéré sur le corps d’Ariman, pendant qu’il était transporté dans la pièce principale de l’orphelinat.
 -  Que cet homme est surprenant, et ce à plus d’un titre. Il n’y a pas que les Dieux Noirs qui l’intéressent, et... J’admets que je serais curieuse de connaître son histoire. »

Après la crise de rage d’Ariman, l’orphelinat dévasté était peu à peu remis sur pied par Dangaboor, qui regroupa tous les cadavres, et procéda rapidement à leur oraison funèbre, avant de les incendier. C’était une nécessité, car l’odeur de putréfaction risquait d’attirer davantage de monstres. Les Moires avaient souffert pendant ce combat, et Dangaboor avait récupéré le cadavre de la C’tan, afin de l’ausculter, en compagnie des quelques médecins qui l’accompagnaient, et qui n’étaient pas occupés à soigner les blessés. De fait, l’orphelinat se transforma rapidement en un hôpital de fortune, les soldats blessés s’y entassant.

Mythilène et Léda ne tardèrent pas à aider, puisqu’elles maîtrisaient la magie blanche. Ce faisant, la Chamane espérait aussi pouvoir ausculter, à son tour, le corps de la Moire, afin d’en savoir un peu plus sur elle. Sélène, de son côté, s’était remise de son combat catastrophique, et reprenait ses esprits. Ariman émergea alors, au bout de plus d’une heure, et hurla le nom de la Princesse, surprenant les Amazones... Et faisant légèrement rougir Sélène.

Elle avait consulté le carnet de l’Obliterator, et se demandait vraiment à qui il pensait en songeant à elle. Il ne s’agissait sûrement pas d’une ancêtre, car elle pensait, après avoir vu le vaisseau d’Ariman, que ce dernier devait venir d’une autre planète.

*Alors, à qui est-ce qu’il a bien pu penser ?*

L’énorme colosse se redressa, visiblement déboussolé. Il bondit hors de la maison, arrivant dehors, où un immense feu brûlait au milieu. Les chevaliers se retournèrent en le voyant débarquer, portant instinctivement leurs mains vers leurs armes, avant que Sélène ne débarque, par la même porte que celle qu’Ariman venait de prendre.

« Vous ne vous souvenez de rien, Ariman ? »

Une question relativement rhétorique, tant le colosse avait effectivement l’air perturbé.

« Les Moires nous ont attaqué, et... Visiblement, vous les connaissiez, car elles n’étaient pas ravies de vous voir. L’une d’elles m’a attaqué, et, suite à ça, vous avez... Hum... »

Elle se tut pendant quelques secondes, avant de lui expliquer sa transformation, et sa crise de rage, qui avait permis de tuer l’une des Moires. Les deux autres s’étaient enfuies, et Les Amazones avaient dû insister auprès de Dangaboor pour qu’il l’épargne. Sélène n’épargna aucun détail, car elle était, comme à son habitude, terriblement honnête.

« Votre carnet est tombé pendant qu’on vous transportait. Je sais que c’est intime, mais je pensais y trouver des informations sur les Moires à l’intérieur. Au lieu de ça, vous avez mentionné que nous vous rappelions quelqu’un. Est-ce que vous en savez plus ? Et... Pourquoi ces folles semblaient-elles aussi horrifiées en vous voyant ? »

Visiblement, il y avait quelques éléments de l’histoire qu’Ariman n’avait pas indiqué aux Amazones...

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Les terres sauvages / Re : Le temple du bourbier [Ariman, les Amazones]
« le: dimanche 25 septembre 2016, 00:40:34 »
Voir Ariman péter à ce point les plombs était, hélas, prévisible. Mythilène l’avait su depuis le début. Le Chaos était une force corruptrice avec laquelle on ne pouvait pas lutter. Le plus troublant, c’était de voir qu’Ariman avait perdu la raison quand Sélène avait été attaquée. La Chamane en revenait encore à ça, à ce moment, ce malaise, comme pour essayer de s’expliquer pourquoi l’Obliterator avait réagi ainsi. Ariman, maintenant devenu un Mutilator, rugissait face aux soldats, mais sembla se calmer face aux Amazones, comme si, au plus profond de sa psyché sauvage et furieuse, que Mythilène percevait avec ses pouvoirs mentaux, il restait encore un peu de l’homme bon que ce dernier était. L’Amazone ignorait comment Ariman était devenu l’homme qu’il était actuellement, mais elle était sûre que, avant ça, il avait été quelqu’un de juste, de droit. Et, visiblement, cette droiture n’avait jamais disparu de lui.

*Peut-être est-ce ça qui l’a empêché de sombrer définitivement dans le Chaos ?*

Ariman reposa alors Sélène, avant de tituber, et de s’écrouler, subissant le contrecoup d’une telle puissance. Il reprenait sa forme « normale », et Dangaboor s’approcha rapidement, décidé à l’occire, pendant que Sélène, elle, reprenait ses esprits. Clara et Naora, elles, l’aidaient à se relever, mais ce fut Sélène qui intervint, tournant la tête Dangaboor, alors qu’il s’apprêtait à décapiter l’homme :

« N-Non… ! Ne faites pas ça ! »

Surpris, Dangaboor la regarda :

« Quoi ? Vous avez vu ce en quoi il s’est transformé ? Vous croyez que nous n’avons pas assez de problèmes comme ça ? Ne vous laissez pas attendrir, le Chaos est une force qui corrompt tout, et contre laquelle il n’existe aucun traitement !
 -  Je… Je sais ! Je sais, ne me prenez pas pour une idiote ! Je suis en sa compagnie depuis plus longtemps que vous, et… Nous avons besoin de lui pour vaincre les Moires, et repousser les Necrons.
 -  Ne vous mésestimez pas ainsi, je croyais les Amazones plus courageuses…
 -  Être courageuse ne signifie pas être téméraire ! nuança Sélène. Il connaît ces créatures, vous l’avez vu comme moi ! Et vous avez vu de quoi elles sont capables ! Vous avez vu leur force ! Et le temps nous manque !
 -  Alors, de deux maux, il nous faut choisir le moindre, c’est bien ça ? Ce n’est pas ma conception de la vie… »

Mythilène intervint alors.

« Assez ! Sélène a raison. Cet être… Il est une anomalie. Le Chaos est en lui depuis des décennies, mais il a réussi à tenir bon. J’ignore comment c’est possible, mais… Pour l’heure, nous pouvons encore lui faire confiance.
 -  Alors qu’il a failli tous nous tuer ? Vous vous foutez de moi ! Ou est-ce que le Chaos en lui vous a déjà obscurci l’esprit ?!
 -  Ne dites pas de bêtises, Dangaboor ! grogna Sélène. Je sais qu’il est nocif, dangereux, et qu’il pourra se retourner contre nous… Mais, en l’état actuel des choses, lui, ses connaissances, son équipement… Ils sont notre meilleure chance contre ces sorcières infernales ! Elles ont perdu l’une des leurs, et c’est grâce à lui, bordel ! »

Sélène retrouvait vite du poil de la bête, et se dressait maintenant devant le chevalier, dont on sentait le doute perler dans ses yeux.

« Vous croyez vraiment que je lui fais confiance ?! Il est autant un ennemi de mon peuple que de votre ordre, merde !
 -  Oui, oui, sans aucun doute, mais… Un Mutilator, ce n’est pas un simple démon de bas niveau, c’est une véritable engeance ! J’entends votre argument, mais, s’il est capable de se transformer en cette chose, c’est que la bonté, à supposer qu’elle existe encore en lui, doit être très faible…
 -  Pourtant, il s’est transformé ainsi pour protéger Sélène. Ceci doit bien signifier quelque chose, non ? Avez-vous déjà vu des agents du Chaos vouloir se sacrifier pour d’autres personnes ? »

Cette fois, Dangaboor ne sut pas quoi dire, et le doute se lut encore plus clairement dans le creux de ses yeux.

« Oui… Oui, je dois admettre que… C’est une démarche plutôt inattendue. »

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Les terres sauvages / Re : Le temple du bourbier [Ariman, les Amazones]
« le: vendredi 16 septembre 2016, 14:04:48 »
Quand Ariman se transforma en Mutilator, le cours de la bataille changea, car, si bien des monstres attaquaient encore les soldats, les C’tan redirigèrent la plupart de leurs monstres vers lui. Mythilène, médusée, sentit la magie noire hurler dans le corps d’Ariman, sa corruption venant d’atteindre un degré supplémentaire... Et ce juste après que Sélène ait été balancée dans une pièce. La Chamane n’était pas spécialement aveugle, et en vint à se demander si l’homme ne nourrissait pas des sentiments envers la Princesse.

*Mais il sert le Chaos, comment pourrait-il être amoureux ?*

L’amour, la joie, les sentiments positifs, étaient bannis des serviteurs du Chaos. Ces sentiments nécessitaient en effet d’être purs,  et, chez des âmes corrompues, il n’était normalement plus possible de les ressentir. Ceci étant dit, Mythilène avait compris qu’Ariman n’était pas un simple serviteur du Chaos, car il y avait, en lui, quelque chose de spécial, une chose qu’elle n’avait encore jamais ressenti chez un autre servant du Chaos. Ariman avait conservé sa raison, et son libre-arbitre.

Il se ruait sur les séides des C’tan, les déchiquetant, avant d’affronter celle qui lui faisait face, dans un affrontement rude et impressionnant. Le corps de la C’tan s’envola alors, et atterrit à côté de Sélène, qui se redressait lentement. Cependant, la C’tan, quand elle arriva, envoya une puissante décharge magique, et, tout autour de ses mains, des éclairs crépitèrent, et l’un frappa de plein fouet la Princesse des Amazones, la faisant hurler de douleur, et l’envoyant s’écrouler de nouveau sur le sol.

« Sélène ! »

Les Amazones se précipitèrent vers la salle des trophées, dont le plafond était en train de s’écrouler. Ariman, sous cette forme sauvage et immense, était trop gros pour la maison, et les coups puissants qu’il porta à la C’tan affaiblirent davantage les poutres, brisant l’intégrité structurelle de la maison... Et, quand la C’tan fut tuée, elle poussa un terriblement hurlement magique, qui s’entendit d’un bout à l’autre du marais, puis le toit de la maison s’effondra alors sur les différents protagonistes, faisant monter des volutes de poussière.

Chez les ennemis, ce fut la débandade la plus totale, et les hommes de Dangaboor leur tirèrent dessus, se montrant impitoyables. Il y avait énormément de cadavres, et, même si Dangaboor et ses hommes avaient pu repousser les ennemis, ils avaient néanmoins perdu beaucoup de leurs camarades. Mythilène, néanmoins, ne se préoccupait guère d’eux, et vit, à travers la poussière qui disparaissait, le corps massif d’Ariman, tenant entre ses griffes celui, inanimé, de Sélène.

« Soldats ! » hurla Dangaboor.

Ces derniers se mirent en position, bien disciplinés. Dangaboor savait de quoi le Chaos était capable, et, s’il avait vu en Ariman un atout indispensable, il sentait aussi la rage en ce dernier. Les Amazones s’étaient également mises en position, et Mythilène s’avança lentement vers lui.

« Ariman ! Il faut vous calmer, maintenant ! Relâchez Sélène ! »

Difficile de dire s’ils parviendraient à le stopper si Ariman venait à les attaquer... Mais Mythilène ne comptait pas laisser Ariman emmener Sélène, surtout dans son état mental...

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Les terres sauvages / Re : Le temple du bourbier [Ariman, les Amazones]
« le: lundi 12 septembre 2016, 23:10:46 »
Ariman était déchaîné, comme un fou furieux plein de rage et d’énergie. Sélène, de son côté, se battait avec les autres Amazones et les soldats. Cynna utilisait son fusil d’assaut, à côté de Clara, ses tirs frappant les monstres, tuant les multiples harpies, et elle balança aussi plusieurs grenades, explosant ainsi plusieurs monstres supplémentaires. Des noyeurs, des bloedzuigers, rejoignaient la bataille, ainsi que des loups enragés. Les Moires envoyaient toute leur petite armée sur eux, et Sélène ne savait plus où donner de la tête, a fortiori dans un environnement aussi petit. Sélène courait dans tous les sens, et vit finalement l’Obliterator charger l’une des C’tan, donnant lieu à un rude combat.

Sélène vit des éclairs fuser dans les airs, frappant plusieurs autres harpies, et elle affrontait un Barbare, avant de bondir en arrière, esquivant sa lourde hache, et tournoya sur place, avant de le frapper, l’égorgeant en hurlant, son sang allant orner le sol. Des loups hurlèrent alors dans son dos, et elle pivota à nouveau sur place, avant d’en voir un lui bondir dessus, la renversant, et mordant dans son bras.

« Argh ! »

Fort heureusement, Clara, qui veillait toujours sur ses sœurs, décocha une flèche meurtrière, atteignant le crâne du loup, qui poussa un léger couinement de douleur, avant de s’effondrer. Sélène le repoussa rapidement, et se releva, avant d’inspecter sa plaie. Le sang ruisselait, et elle se dépêcha de sortir un élixir, avalant un décocté de Raffard le Blanc, qui se répandit dans ses veines. En conséquence, sa tête lui tourna, l’élixir provoquant une hausse de la toxicité sanguine. Il lui fallut deux ou trois secondes pour s’habituer, et, ensuite, sa blessure cessa de saigner, laissant une plaie ouverte, mais qui n’était plus douloureuse, et qui allait cicatriser très vite.

Sélène vit que le combat entre la C’tan et Ariman ne semblait pas tourner à l’avantage de ce dernier, malgré sa rage, car la Moire s’apprêtait à abaisser sa faux, pour porter un coup mortel. Sélène banda ses muscles, et bondit en avant, récupérant une lance d’un bandit tué, et la lança, tel un javelot, qui frappa le flanc du monstre, faisant hurler de rage la C’tan. Du sang ruissela de sa plaie tandis qu’elle se retournait, fronçant les sourcils en voyant la Princesse amazone.

« Misérable petite pute ! »

Furieuse, la Moire s’élança vers Sélène, fondant sur la jeune femme, des volutes noires l’enveloppant, et frappa avec sa faux. Sélène se protégea avec son épée, mais le choc la souleva, et elle décolla du sol, s’envolant pour atterrir dans une maison. Elle défonça la porte, et heurta un mur, atterrissant précisément dans la pièce abritant tous les « trophées » de l’orphelinat, à savoir de multiples armures rutilées et des casques suspendus au plafond, retenus par des ficelles. Son dos heurta l’épaisse tapisserie représentant les Moires, et elle secoua la tête, sonnée.

La C’tan, convaincue qu’elle était morte, se retourna vers Ariman, après avoir retiré la lance, et tendit sa main, concentrant de la magie noire dans la paume de cette dernière, fermant ses doigts... Et, quand elle les ouvrit, de multiples tentacules noirs jaillirent, aussi tranchants que des lames de rasoir, fusant vers l’Obliterator.

« Je vais en finir avec toi !! »

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Les terres sauvages / Re : Le temple du bourbier [Ariman, les Amazones]
« le: dimanche 11 septembre 2016, 10:20:38 »
Sélène serra les dents en voyant le fiellon. Ces créatures massives étaient des monstres particulièrement redoutables. Un croisement improbable et monstrueux entre l’ours et le cerf, avec un corps colossal, et une série de cornes de bouc sur la tête, que le fiellon utilisait pour attaquer. Quand ce monstre chargeait, rien ne pouvait l’arrêter. En le voyant, Dangaboor réagit rapidement, et ordonna à ses arbalétriers de tirer sur le monstre. De multiples carreaux et flèches atteignirent ainsi le torse du monstre, plusieurs se brisant contre sa peau très résistante, d’autres le blessant, mais très superficiellement. Puis le fiellon chargea vers les fantassins désemparés. Sélène courait vers eux, bien décidée à affronter cette bête, et Mythilène concentrait ses sorts... Quand une explosion retentit violemment devant Sélène, l’aveuglant partiellement. Sur le coup, la Princesse ne comprit pas spécialement ce qui venait de se passer, mais vit la carcasse du fiellon décoller du sol, comme catapultée par une force supérieure, laissant derrière elle une espèce traînée de sang, rebondissant ensuite à plusieurs reprises, pour terminer sa course devant Ariman, délestée de ses jambes.

*Ben ça alors ! Mais qu’est-ce qui vient de se passer, exactement ?!*

Médusée, elle vit Ariman achever le monstre en aplatissant sa botte sur sa gueule. L’Obliterator analysa ensuite la scène autour de lui, et fit feu, a priori dans le vide, mais Sélène entendit un hurlement furieux, et vit une silhouette sortir de l’ombre, adoptant une forme nettement plus sensuelle que l’abominable créature que les Amazones avaient vu il y a de ça quelques jours. Les Moires étaient des change-formes, et avaient encore prouvé leurs capacités, adoptant des silhouettes plus sensuelles, mais aussi plus spectrales.

C’est ensuite que les choses se compliquèrent davantage, car...

« Depuis quand Ariman les connaît ? demanda Mythilène, également surprise.
 -  Je n’en sais rien... Mais ça n’a pas l’air de leur faire plaisir. »

La première fois qu’elles avaient vu Ariman, elles n’avaient pourtant eu aucune réaction notable... Alors, pourquoi réagir maintenant ? Est-ce que se faire tirer dessus avait réveillé la mémoire de l’une de ces trois sœurs voraces et vampiriques ? Sélène vit Ariman changer également d’apparence, adoptant une apparence qui sembla catastropher ces créatures. Puis l’une des Moires chargea alors Ariman, avec une force incroyable, et balança ce dernier, l’envoyant voler dans le décor. Mythilène envoya alors, depuis ses doigts, des arcs électriques, qui crépitèrent dans les airs, frappant la C’tan, qui poussa un hurlement furieux, mais se retourna vers la Chamane.

« Ridicule... Stupide humaine, retourne faire joujou avec tes grigris ! »

Furieuse, la C’tan se transforma en une volute d’ombre, se déplaçant ainsi rapidement, et se reforma à quelques mètres, avant d’ouvrir la bouche, et de produire un hurlement strident, qui amena tous les protagonistes à hurler sous la douleur qui attaqua leurs tympans... Jusqu’à ce qu’une nouvelle balle ne transperce la tête de la C’tan, émanant du fusil d’assaut de Cynna.

« Tu pousseras ta chansonnette plus tard, salope ! » vociféra-t-elle.

Visiblement pas plus blessée que ça, la C’tan s’éloigna alors, et les monstres attaquèrent à nouveau, avant d’être rejoints par une nuée d’harpies voraces.

« Vous allez tous MOURIR ici !
 -  Il n’y a aucune autre alternative...
 -  Et nous danserons sur vos cadavres déchiquetés ! »

Les Moires se mirent alors à rire.

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Les contrées du Chaos / Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]
« le: dimanche 11 septembre 2016, 10:12:21 »
Visiblement, Jadescath était un royaume sage, où un Conseil choisissait laquelle des héritières était la plus à même de diriger le royaume, afin de servir au mieux les intérêts de la population. Naturellement, le contenu de l’examen n’était pas connu des candidates, afin de ne pas les amener à influencer le Conseil. Mythilène écoutait silencieusement tout ça, en apprenant, sans surprise, que la maîtrise de la magie était un élément fondamental, qui n’était pas déterminant, mais tout de même décisif. Ce système présentait des points forts, mais aussi des faiblesses, puisqu’il visait à mettre en concurrence dès leur plus jeune âge les héritiers légitimes. La Chamane était une femme cultivée, qui s’était beaucoup renseignée sur les institutions politiques et sur le fonctionnement des régimes politiques à travers Terra. Elle avait ainsi découvert quantité de systèmes, ayant réalisé ça dans le cadre d’une étude afin de moderniser le fonctionnement politique de la Horde. Mythilène en était arrivée à la conclusion qu’il n’y avait aucun système parfait, et que tout système politique portait, en soi, les germes de sa propre destruction.

Ysice demanda alors comment le système politique des Amazones fonctionnait. Cet échange culturel était réellement plaisant pour la Chamane. Non seulement elle apprenait des choses, buvait un bon vin, mais elle pouvait aussi profiter de la vue très agréable de la souveraine. Ysice était une femme de toute beauté, et la regarder s’avérait être beaucoup plus agréable que ce que Mythilène pensait. Oh, elle avait déjà eu l’occasion de remarquer sa beauté, mais, maintenant qu’elle était face à elle, véritablement yeux dans les yeux, elle pouvait l’admirer.

Réalisant soudain qu’un silence gênant venait de s’installer, Mythilène se racla la gorge, et papillonna des yeux, avant de reprendre :

« Pardonnez-moi je me faisais la réflexion que votre visage était aussi parfait et aussi beau qu’un diamant. J’ai beau vous observer, je n’y aperçois pas le moindre défaut. C’est peut-être un simple détail cosmétique pour vous, mais, chez nous, la beauté est importante. »

Parler de la beauté d’Ysice était autant un moyen de la complimenter que de voir comment elle réagissait face à des compliments personnels. Était-ce usuel chez Jasdecath ? Mythilène n’en savait rien, mais, si elle se fiait à son expérience des Îles Mélisi, tout était possible. Néanmoins, Jasdecath avait l’air d’être une île bien moins tropicale et estivale que l’archipel mélisain. Ce bref compliment fait, Mythilène alla enfin lui expliquer le fonctionnement du régime amazone :

« La Horde est dirigée par une Reine, qui a une fille unique. Cette règle a été décrétée suite aux conflits de succession entre héritières, qui avaient historiquement créé des guerres intestinales au sein de la Horde. Ainsi, la Princesse des Amazones est la seule à connaître sa mère. La spécificité de notre société, Madame Jadescath, est qu’elle ne comprend pas cette cellule intermédiaire entre l’individu et la collectivité, qu’on appelle la famille. Toute Amazone est soeur d’une autre Amazone, au sens familial du terme. Je ne vous dis pas, contrairement aux racontars et aux rumeurs, que la Horde est composée de guerrières consanguines, mais toute jeune Amazone est formée par les plus anciennes. Les Amazones de la génération la plus âgée ont le devoir d’éduquer les plus jeunes. Dans les faits, néanmoins, il est fréquent que les génitrices des petites Amazones veillent davantage sur elles que les autres. On ne peut pas lutter contre les liens du sang. »

Mythilène, qui avait beaucoup parlé, s’accorda une pause, en prenant encore un peu du vin local. Elle savait que ce système était surprenant, et, partant de là, beaucoup de personnes avaient décrié la Horde, lui donnant la réputation d’être une horde archaïque, païenne, barbare, et consanguine, où les Amazones copulaient entre elles, créant des bâtards incestueux et dégénérés. Dans les faits, la Horde accueillait continuellement de nouvelles personnes, venant de l’extérieur, ce qui permettait de lutter contre cette accusation de consanguinité. Une accusation qui n’était pas inexistante, mais largement amplifiée quand on la comparait à la réalité de la situation.

Tranquillement, la Chamane poursuivit :

« La Princesse subit un entraînement intensif dans bon nombre de domaines. Les armes et le combat avant tout, mais aussi la sagesse, la discipline, notre philosophie... En abandonnant la cellule familiale, notre Horde se dote de guerrières qui s’entraînent et se combattent ensemble depuis leur plus jeune âge. On dit souvent que l’union fait la force... Et c’est particulièrement vrai pour les Amazones. Une Amazone, seule, est une guerrière redoutable, mais dix Amazones peuvent rivaliser avec une centaine de guerriers. »

Cette symbiose au combat était particulièrement impressionnante à voir pour ceux qui ne connaissaient pas la Horde.

« Et, comme je vous l’ai dit, nous disposons aussi d’un conseil... Qui, je suppose, doit avoir les mêmes fonctions que le vôtre, globalement. »

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Les contrées du Chaos / Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]
« le: lundi 05 septembre 2016, 19:45:54 »
Zaselle... Un nom qui, hélas, ne disait rien à Mythilène. D’un autre côté, la Chamane ne prétendait guère connaître l’intégralité des mages ayant existé à travers les âges. La Horde avait toujours été très séparée des activités et des affaires du monde, se concentrant sur ses propres problèmes. Elle accepta volontiers la liqueur de fruits, tout en écoutant Ysice parler, lui expliquant qu’elle était la plus puissante magicienne de sa famille, ce qu’elle prenait avec une humilité toute prononcée. La chose ne manqua pas de faire sourire Mythilène. Après l’affrontement dans les jardins contre l’ékinoppyre, cette petite discussion était nécessaire. La première piste semblait être cette Nausita, la sœur de la Reine. En soi, ça n’avait rien d’impossible. La Chamane en savait suffisamment sur les royaumes pour savoir que l’appel de la Couronne pouvait faire perdre la tête à bien des gens, et déchirer bien des familles. Plusieurs autres questions se dessinaient déjà dans la tête de Mythilène. Quel était le critère déterminant de succession ? La primogéniture ? Les compétences magiques ? Des épreuves de succession ? Le savoir n’était pas fondamentalement important pour la situation actuelle, mais Mythilène était tout simplement curieuse. Pour la Horde, constituer une alliance, c’était une impressionnante évolution.

Ysice demanda alors quel était le rôle d’une Chamane. Mythilène, qui avalait un peu du vin, hocha la tête, reposant ensuite sa coupe sur la table en verre située entre elle et la charmante Reine.

« Votre liqueur est délicieuse, vraiment... Elle tient chaud, et ce goût sucré est particulièrement onctueux. »

Elle lui sourit, les joues légèrement rougies du fait de l’alcool, et se présenta ensuite davantage :

« La Horde comprend, globalement, trois grandes castes. Il y a les Guerrières, dont le rôle est primordial, puisqu’elles défendent notre peuple, amassent des ressources, et sont tout simplement sa raison d’exister. On trouve également la caste des Ouvrières, la plus grande, qui comprend la majorité des femmes qui nous rejoignent. Parmi elles, il y a les Métallurgistes, qui forgent nos armes, réparent notre équipement... Mais on trouve aussi celles qui tannent les vêtements, entretiennent la nourriture, ou portent nos enfants. »

C’était une présentation générale, mais Mythilène avait bien compris que la question d’Ysice était plus large que ça, et visait à en savoir davantage sur la Horde. Or, il était dans l’intérêt de Mythilène de se montrer prolixe, car elle savait ce qu’on disait sur son peuple, les multiples rumeurs qui circulaient sur les Amazones. Et, s’il fallait envisager une alliance avec Jasdecath, le moins que Mythilène puisse faire, c’était de balayer tous les doutes de la femme.

« Et il y a les Chamanes... Nous sommes la caste la plus petite, mais la plus importante. Nous avons de nombreuses fonctions. Soigner les autres Amazones n’en est qu’une parmi tant d’autres. Une Chamane, c’est... Une sorte de mélange entre un magicien et un prêtre. Nous détenons les clefs du savoir amazone, et assurons la fonction de perceptrices, organisons nos rituels religieux... Ce sont nos potions et notre savoir qui nous permettent de nous reproduire sans avoir besoin de recourir aux hommes. Et, par ailleurs, étant la Grande Chamane de la Horde, je siège au Conseil des Amazones, l’institution qui conseille notre Reine. »

La Horde présentait un fonctionnement assez ancestral. Après tout, il s’agissait d’une survivance des temps anciens, ces temps où les civilisations commençaient à se sédentariser, et où il existait beaucoup de nomades. Les Amazones guerrières étaient les héritières des chasseurs-cueilleurs, ces individus qui, dans les clans ancestraux, avaient pour tâche de ramener de la nourriture au clan.

« Notre formation est assurée localement. Nous avons quelques livres, mais la tradition amazone est surtout orale. Nos histoires et nos légendes sont racontées aux jeunes Amazones le soir, au coin du feu, et toutes les Amazones ayant des pouvoirs magiques latents sont appelées à devenir des Chamanes. Il est très rare que des magiciennes déjà formées deviennent des Chamanes, car, comme je vous l’ai expliqué, Chamane, ce n’est pas juste maîtriser la magie, c’est aussi transmettre un patrimoine culturel et un héritage ancestral. S’il faudrait nous définir simplement... Vous pouvez nous décrire comme des sortes de sages. »

Mythilène laissa planer quelques secondes, reprenant un peu de son verre, et enchaîna de nouveau :

« Maintenant... Puis-je me permettre de vous poser une question ? Quelles sont les règles de succession dans votre royaume ? Je veux dire... J’ai vu beaucoup de royaumes, et, si la primogéniture est souvent retenue, il arrive aussi que l’héritier royal soit désigné sur la base de critères qualitatifs, comme des épreuves, des examens... Chez vous, qu’est-ce qui a été déterminant ? »

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Les terres sauvages / Re : Le temple du bourbier [Ariman, les Amazones]
« le: dimanche 04 septembre 2016, 22:29:06 »
Quand une bête était aux abois, elle ne se rendait pas. Elle s’agitait pour la dernière fois, plus redoutable que jamais. L’incendie qui avait ravagé la forêt avait affaibli les Moires bien plus que ce que les Amazones pensaient, en réalité. Le feu avait désorganisé la faune locale, contraignant les plus gros prédateurs à se rapprocher des zones centrales du marais, et le feu, ainsi que la destruction du manoir des Von Everec, avait continué à affaiblir sensiblement l’influence des trois créatures maléfiques. Elles déployaient ainsi toutes leurs forces sur leurs ennemis.

Des espèces de sauvages les attaquèrent ainsi, des Barbares cruels et déments, qui foncèrent, sans aucune stratégie. Les arbalétriers des croisés tirèrent rapidement, leurs tirs meurtriers faisant mouche à chaque fois, puis Dangaboor hurla à ses hommes de se mettre en position défensive. Ces derniers déplacèrent leurs énormes boucliers, et les posèrent sur le sol, formant ainsi un carré défensif, qui n’était pas sans rappeler les formations de combat antiques, très efficaces pour tenir une position. Les spadassins défendaient, et les arbalétriers attaquaient, soit depuis des positions légèrement surélevées, soit depuis l’intérieur du carré, quand les boucliers s’écartaient.

Les déments furent rejoints par des individus plus costauds, dont un véritable géant, mettant à rude épreuve la formation défensive de Dangaboor.

« Repoussez ces fils de putes ! Faites-leur mordre la poussière ! »

Le redoutable guerrier hurlait rageusement, et Sélène se précipita vers le géant, armé d’un immense maillet à deux mains. Son arme avait permis de repousser un défenseur, et les soldats à l’intérieur du carré se précipitèrent en hurlant. Dangaboor se concentra alors, et frappa son plastron. La croix dessus scintilla, et une croix magique, d’une lueur étincelante, en jaillit alors, et frappa le puissant colosse au torse, provoquant une explosion magique qui le repoussa. Sélène en profita alors pour intervenir, prenant appui sur un bouclier pour se catapulter dans les airs, avec cette élégance et cette rapidité redoutable qui allaient si bien aux Amazones.

Elle bondit par-dessus le colosse, arriva dans son dos, et son épée frappa, sectionnant l’avant-bras du colosse tenant le maillet, le démembrant. Son sang ruissela sur le sol, tandis qu’une odeur calcinée s’échappait de son torse. Cependant, et alors que Sélène se serait attendue à l’entendre hurler, le colosse retourna sa tête vers elle, et se redressa, utilisant sa main libre pour saisir une masse accrochée à sa ceinture en rugissant.

*Ils sont insensibles à la douleur... Sûrement un effet des mutagènes des Moires...*

Elle entendit alors les Moires ricaner.

« Tout cela me fatigue... Ces petits hommes qui se recroquevillent derrière leurs pavois... »

Un rugissement terrifiant se fit alors entendre. Des craquements suivirent, puis une énorme silhouette massive jaillit depuis les nuages noirs, et Sélène crut manquer plusieurs battements en voyant le monstre colossal s’approcher, chargeant les croisés, comme une boule de bowling fondant sur des quilles.

Un fiellon...

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Les terres sauvages / Re : Le temple du bourbier [Ariman, les Amazones]
« le: mardi 30 août 2016, 17:08:33 »
« Contrairement à une idée faussement répandue par quelques zélotes et fanatiques qui sont très minoritaires, l’Ordre Immaculé ne se compose pas que de malades mentaux désireux de transformer le monde entier en bûcher. Je ne dirais pas que je travaille avec vous de bonté de cœur, a fortiori avec un Obliterator, mais vos actions passées m’ont permis de réaliser que, en ce domaine, nous partageons le même but. »

Ayant posé pied à terre, Dangaboor se mettait à parler calmement, tandis que ses hommes s’installaient. Comme les autres Amazones l’expliquèrent rapidement à Sélène, elles étaient tombées sur les croisés en menant leur mission avec Johnny. Johnny avait fui en les voyant, non sans indiquer à Clara un chemin pour rejoindre l’Arbre-Cœur. Les croisés ne les avaient pas attaqués, même si la Horde des Amazones et l’Ordre Immaculé n’étaient guère en odeur de sainteté. Dangaboor était un croisé venant de contrées assez reculées, où il avait pour habitude de s’associer avec des tribus autochtones vénérant de fausses idoles, et considérait que la religion devait parfois, pour faire œuvre de tolérance, s’assouplir envers d’autres croyances, et tenter le changement à travers l’éducation plutôt qu’à travers le rapport de force. Un point de vue résolument novateur et assez inédit à entendre.

Et, visiblement, Dangaboor avait mené sa propre enquête de son côté, car il était au courant de l’Halo, de l’origine des Moires, et de la menace imminente qui se profilait, car les mages et les astrophysiciens de l’Ordre situés à Tekhos avaient perçu l’arrivée des Necrons.

« Les Necrons sont là. Leur monolithe flotte dans le système solaire au moment où nous parlons. Notre temps est limité. Vous avez récupéré chez Olgierd la clef permettant d’entrer dans le temple, et nous avons un caisson capable d’enfermer cet artefact infernal, le temps que nos Inquisiteurs le détruisent. »

Silencieusement, Sélène l’écoutait parler, tout en le voyant dresser au milieu de la cour de l’orphelinat une grande carte du marais, et où elle put constater que les troupes sacrées avaient déjà attaqué en de nombreux endroits, y compris dans le village entourant le temple, menant de rudes batailles, et dressant, ici et là, des avant-postes fortifiés. Ce qui l’inquiétait surtout, c’était de savoir que, quelque part dans le ciel, la menace se rapprochait. Et, même si elle n’avait encore jamais affronté ces Necrons, elle n’avait guère envie de se heurter à eux.

Dangaboor leur expliqua qu’il fallait lancer l’assaut pour sécuriser l’artefact, mais que les serviteurs du Chaos étaient encore très présents dans le village, et que ses précédents assauts s’étaient soldés par des échecs.

« Cette fois, je compte envoyer l’essentiel de mes forces pour passer. »

Tandis que le chevalier exposait son plan, un léger vent vint à se lever, faisant voleter quelques feuilles. Sélène n’y fit pas attention immédiatement, car elle se concentra sur l’exposé de la stratégie de l’homme. Dangaboor était indéniablement un stratège, et expliqua que sa stratégie était d’attaquer le village par de multiples directions à la fin, et de le faire dans la journée, car le temps, hélas, manquait. Impossible donc d’attendre des renforts, tout comme Sélène, qui allait devoir faire avec ses Amazones.

Et, soudain, l’air s’assombrit, et les sentinelles se mirent à haleter. Une épaisse fumée noire était en train d’entourer l’orphelinat, et des ricanements sinistres en jaillirent.

« Hoho ! Tu les entends, hein ?
 -  Ce qu’ils sont amusants… Ils sont chez nous depuis à peine quelques jours…
 -  …Et ils osent prétendre nous en déloger, hahaha ! »

Sélène les reconnut immédiatement, et se mit sur ses gardes.

« Les Moires… »

Des ricanements sinistres affluaient de tous les côtés, et Dangaboor ordonnait à ses hommes de se mettre en position.

« Ce marais est à nous, vauriens ! À nous, à nous, à nous !
 -  Vous croyez le connaître ? Vous croyez le dompter ? Vous croyez que ce marais a envie de vous ? Voyons voir… Voyons voir ce qu’ils ont à en dire ! »

Des hurlements sauvages se firent alors entendre… Puis des nuées de monstres jaillirent alors de la fumée noire qui les enveloppait, attaquant l’orphelinat dans tous les sens.

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