Les alentours de la ville / Re : Speed-Hiring (Spidey-chou)
« le: vendredi 13 juillet 2012, 02:22:41 »Soupirant longuement, il finit par détacher son dos du mur en levant le poignet pour jeter un oeil à sa montre. Quinze heures. Il ne lui restait plus beaucoup de temps, d’autant plus qu’il ne connaissait pas encore la ville correctement. Il n’était là que depuis deux jours, et il s’était d’abord concentré sur la recherche d’un logement et d’un emploi, histoire de disposer de quelques ressources pour parvenir à retrouver Félicia et le Venom. Tout bien réfléchit, cette offre tombait à pique. Même sans les clichés glissés dans la doublure de sa veste en cuir, il restait un excellent photographe, et il ne doutait pas de convaincre la jeune journaliste, malgré sa réputation. Et puis, il y avait toujours son charme, dans le pire des cas.
Il se mit donc en route pour le siège du journal, demandant son chemin aux passants qu’il croisait. Et lorsqu’il parvint dans le hall de l’immeuble, on le dirigea vers le bureau de Miss Lane. Il reçut même quelques coups d’oeil compatissants au passage, alors qu’il rehaussait la lanière de son sac à dos. Grimpant à l’étage, il croisa la route d’un homme au visage fin, les iris légèrement rougies, à la silhouette filiforme, qui semblait vouloir quitter les lieux au plus vite. Haussant un sourcil d’étonnement, il le suivit un instant du regard. Elle est si féroce que ça, franchement ?... Amateur. Quand on a bossé pour Jameson, c’est pas une journaliste qui nous effraie.
Il eut un petit rire, alors qu’il parvint à la fameuse porte. Y entrant en activant la poignée du coude, sa main toujours accrochée à la sangle de son sac, l’autre dans la poche de sa veste, il avisa un instant la secrétaire qui semblait l’attendre. Il lui demanda poliment s’il pouvait y aller, pour l’entretien, ce à quoi elle répondit en lui désignant la porte d’un signe de tête, ajoutant un bon courage lorsqu’il passa devant le bureau. Arrêtez de tirer ces têtes d’enterrements, elle ne va pas me bouffer, hein.
Il s’arrêta un instant devant la porte, ôtant son sac à dos, tirant légèrement sur le col de sa veste et sur le t-shirt blanc cassé qu’il portait en dessous. Avant de pousser le battant de la paume de la main entrant dans la pièce et jaugeant d’un regard inquisiteur la jeune femme assise derrière le bureau. Et quelle femme ! « Sexy » fut le premier mot qui lui vint à l’esprit. « Affamée » fut le second, lorsqu’il la contempla en train de dévorer une bouchée d’un sandwich bien garni. Et qui m’a l’air totalement immonde, vu d’ici... Il s’avança, déposant son sac sur le sol, près du fauteuil, avant de s’asseoir en face d’elle. Il s’adossa au dossier, croisant les bras sur sa poitrine sans retirer sa veste. Décontraction totale, tu es sûr de l’avoir, ce job. Malgré tout, une once de timidité et d’inquiétude l’empêcha de prendre la parole tout de suite. Il dut se faire violence, inspirant longuement et imperceptiblement, avant de se présenter.
«- Miss Lane. Je me présente, Peter Parker. Je viens pour le poste de photographe que vous briguez. »
Pas un mot de plus, Parker. Il faut voir avant tout si elle tique sur ton nom. Ton identité secrète est connue, à l’autre bout du monde, et tu peux pas être sûr qu’elle ne soit pas au courant ou même qu’elle s’en souvienne, maintenant qu’elle est ici. Par contre, ton nom civil, si elle a fait quelques recherches, ou qu’elle en fait plus tard, elle tombera forcément dessus. La dernière fois que j’ai cherché sur internet, par curiosité... Mille cinq cents réponses. Travailler au Bugle, ça fait parler les gens. D’ailleurs, j’ai jamais touché de Royalties pour l’usage de mon nom, tiens.
Il se contenta donc de la fixer, lui adressant un sourire, joignant son regard au sien, attendant de voir si elle allait réagir ou non. Si elle avait entendu parler de Spiderman, ce serait foutu pour les photos. Mais si le nom de Peter Parker ne lui était pas inconnu... Ce serait bon pour lui, étant donné la réputation que ses photos ont obtenu en étant publiées dans le Daily Bugle. Ceci dit, ce n’était qu’un journal New-Yorkais, alors...