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Messages - Alecto Nemed

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: vendredi 29 mai 2020, 09:08:12 »
Bien qu'Alecto ait déjà vu et eu affaire à la magie, d'autant depuis son service auprès de Thiana Gian, cette fois, c'était différent. Très différent. Durant toute la démonstration de Serenos, le battement de coeur de l'Esclave, étrangement, fut ralenti. En se perdant dans la contemplation de cette sphère d'énergie qui se reflétait dans ses grands yeux, elle ressentait une sorte d'apaisement, mais surtout, une profonde fascination.

Les sortilèges de sa Maîtresse étaient souvent usés pour remplir des contrats, et finalement, Alecto ne la voyait pas souvent à l'oeuvre, car cela la terrifiait. Impressionnée par le pouvoir de cette Sorcière, elle avait assimilé tous ceux qui en usait à des personnes dangereuses. Le discours plein de philosophie du Roi la captivait. Plus il parlait, plus elle buvait ses paroles, les entendant résonner dans son esprit naïf.

Sa paume contre la poitrine du monarque accéléra son pouls, et ses yeux quittèrent l'orbe pour s'abîmer dans les yeux bleus de Serenos. Sa main trembla légèrement d'émoi, et ses joues chauffèrent, avant que ne soit rompu ce contact qui la laissa confuse. Tournant légèrement le visage pour accompagner le mouvement de la main du Roi sur sa joue, inspirant sans s'en rendre compte le parfum de sa peau, elle se surprit à répondre dans un souffle.

"Je vous crains, Monseigneur, comme je crains quiconque a droit de vie ou de mort sur moi, en un claquement de doigts, et qui a la justice des hommes pour lui..." Elle sursauta de son audace, et pinça les lèvres.

"P...pardon Sire."

Alecto leva le menton pour percevoir sur l'expression du visage de Serenos une réaction. Mais, de cette voix dénuée de confiance en elle, elle balbutia de nouveau.

"Je... Je."

Maintenant qu'il le soulignait... elle se demandait si elle était vraiment en sécurité ? L'Arcanum lui avait semblé être la pièce la plus sûre qu'elle ait visité depuis des années, et son sentiment de sérénité était-il faux ? Avait-elle à se méfier, alors que le Roi semblait si bon, si honnête, si compréhensif ? Elle ouvrit la bouche et la referma, et son regard allait de droite et de gauche, pour observer autour d'elle, cherchant frénétiquement une source d'inquiétude.

Mais la seule personne présente avait sa main sur sa joue, en une posture qu'elle trouvait bienveillante, protectrice. Quand elle reposa ses iris sur son visage, Alecto secoua très lentement la tête et sa voix exprima un profond respect, teinté d'adoration.

"Je vous crois incapable d'intentions malhonnêtes, Votre Majesté." Pauvre petite esclave... si naïve...

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Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: vendredi 29 mai 2020, 08:46:03 »
Finissant d'achever la crédule Esclave, la petite patte sur sa sienne, et ce regard de pauvre petite créature implorante laissa Alecto ouvrir la bouche, sans qu'aucun son ne puisse en sortir.

Rassurée par le départ de l'Habitué, qui avait évité une bagarre potentiellement suivie de bris de matériel, vaisselle, voire meubles, la jeune fille se sentait moins angoissée. Les situations de tension n'étaient jamais facile à vivre pour elle, et elle fut encouragée par les très aimables paroles de Yazill, qui assurait que le coupable était bel et bien cet ivrogne malpoli. Elle hochait la tête, à son tour convaincue, mais incapable tout de même de dire du mal d'un client.

Il enfonça le clou avec l'éloquence nécessaire pour serrer le cœur de la petite Domestique, quant à sa fortune. Naturellement, elle avait réagit sans réfléchir après l'altercation, proposant son repas au chat. Pauvre petite créature... Non seulement il devait avoir eu très peur de se faire frapper -de ce qu'elle songeait-, mais en plus, elle n'avait même pas assez d'argent pour manger à sa faim ! C'était si injuste !

Élevée depuis sa prime enfance pour ressentir une profonde empathie et une immense compassion, on atteignait là un sommet, tant Yazill avait la ruse d'en jouer, et son apparence aidait largement. Elle cilla longuement, sursautant quand il évoquait sa fin prochaine des mains du Pilier.

"Oh non ! Ne dîtes pas cela, je vous en prie." Elle pris la petite patte posée sur son poignet.

"Il ne vous arrivera rien, je vous le garantis." Sa bonne âme venant encore une fois de se faire abuser, sans qu'elle ne puisse même imaginer la fourberie de son interlocuteur, Alecto esquissa un sourire qu'elle voulait rassurant, pour tenter de soulager la pauvre petite bête de pensées noires.

"Suivez-moi... s'il vous plait." Pris d'un soudain courage, elle patienta le temps qu'il faut pour que son félin client récupère ses affaires et saute au sol, espérant qu'il accepterait de le suivre jusqu'à l'arrière cuisine, derrière la porte qui donnait de l'autre côté du comptoir.

Toujours un peu voûtée, comme s'excusant d'exister, elle se fraya un chemin rapidement, gracile et passant inaperçu. Quand elle laissa Yazill entrer dans la pièce qui servait de cuisine, et de stockage de certaines bouteilles de meilleure qualité à l'abri des regards soûls, Alecto rougit légèrement, avec un sourire intimidé.

"C'est... c'est plus sûr, ici." Elle supposait non seulement qu'aucun ivrogne ne viendrait l'importuner et ... que Thiana Gian ne verra pas immédiatement découvrir qu'elle nourrit gratuitement n'importe quelle créature qui réussit avec malice à la tromper.

D'un pas leste, et avec un silence étonnant, l'Esclave servit un petit verre de bière mousseuse, puis se saisit d'une grosse louche pour prendre d'une large marmite fumante une belle quantité de ragoût qui mijotait. Elle s'appliqua à y ajouter les olives, comme concentrée sur sa tâche, soucieuse de faire correctement honneur à son petit client poilu.

Le pauvre chat devait sans cesse être ennuyé par ce type de personne ignoble, et à chaque fois qu'il parlait, il trouvait un argument qu'Alecto ne pouvait démentir. Sa naïveté effrayante lui certifiait que Yazill était sincère et aux intentions honnêtes...

Contre un mur de la pièce, une table d'office et un tabouret n'attendait plus que l'infortuné matou. Alecto y déposa l'écuelle et le verre, et tendit la main, l'invitant à s'installer, tirant un sourire enfantin.

"Voici Messire !" Un léger rire passa la barrière de ses lèvres, et elle alluma une chandelle pour que la pièce soit moins sombre. "Gardez votre argent, monsieur, ceci en dédommagement des insultes de notre client."

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 28 mai 2020, 17:52:10 »
17h51 - J'ai fini ma demi-journée de boulot officielle, j'ai donc pu répondre aux RP \o/

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: jeudi 28 mai 2020, 17:25:21 »
Ignorant tout des réelles motivations de Serenos, Alecto prenait toutes ces gracieuses gentillesses comme un don désintéressé, et plus il multipliait les grâces, plus elle tombait sous son charme. Facilement manipulable, incapable de penser à mal, et surtout, incapable de songer qu'il pouvait être faux, ou double, elle le prenait pour ce qu'elle voyait uniquement en extérieur : un homme cultivé, un mage puissant et protecteur, un roi comme on pouvait en rêver.

Sa condition d'Esclave depuis plusieurs années l'avait entraîné loin de la connaissance, malgré un début d'existence très studieux. Elle aurait été elle-même très érudite si la vie de l'avait pas arrachée à sa destinée pieuse... Jamais elle n'y pensait, pour éviter de ne fondre en sanglots, et se contentait d'endurer, en bonne Croyante. C'était une épreuve, qui jugeait les Humbles et les Braves. Selon elle, elle était née pour souffrir, pécheresse, mais fervente et convaincue que ses nombreux sacrifices, volontaires ou imposés, seraient récompensés. Comment survivre sans songer que tout ceci avait un réel sens ?

Le discours que le Roi lui offrit concernant le Pontife ne la fit pas sourire, naturellement, bien qu'elle ne semblait pas désapprouver, ou être choquée. Elle se contenta de souffler très bas, comme pour elle même, une phrase qu'il semblait aisé de répété de tête "Seul Dieu peut nous juger". Pour l'Esclave, la justice des hommes était une chose... Même une sentence prononcée par un Haut représentant de l'Ordre... Mais les hommes restaient corruptibles et pêcheurs... Seule la sentence divine lui importait réellement.

Durant tout l'instant du contact de la main altière sur sa joue humide, instant qui lui sembla durer un temps infini, Alecto ne put que s'abîmer dans le regard bleu roi du Monarque. A chacune de ses phrases, Serenos gagnait encore plus l'affection de la jeune fille crédule et impressionnable. La Bonté qu'il lui témoignait était si nouvelle, qu'elle ne pouvait s'imaginer qu'il en usait pour la questionner, et connaître la vérité. Lui mentir, d'ailleurs, ou plutôt lui cacher légèrement la vérité, devenait de plus en plus douloureux en elle.

Totalement hermétique à toute forme de magie, ignorante de ces domaines, la Domestique ne percevait rien de ce qui se jouait sur ce plan.

Quand elle se retrouva face à l'imposant ouvrage sur le piédestal, encadrée de part et autre des bras puissants du Guerrier Souverain, l'épiderme d'Alecto frémit, et elle se rendit compte que ce contact, certes gênant, devenait agréable... Du moins, la sensation de confusion timide devenait-elle moins puissante, au fur et à mesure, que l'envie presque irrépressible désormais, de chercher à maintenir ce contact.

"Je... J'ai surtout lu des ouvrages de Théologie, Votre Majesté..." Murmura-t-elle en fermant les yeux, inspirant d'un air béat, tournant légèrement le visage vers son bras droit. "La... La magie m'effraie..."

Elle lui trouva un parfum agréable, mêlé aux effluves des reliures usées et vernies. Sans vraiment s'en rendre compte, elle respira plus vite, et son émoi fut fort heureusement coupé par le Roi.

Il l'entraîna vers un livre indocile, dont le bruit de chaîne la faisait trembler, et elle perçut tout de suite la menace sous-jacente. Ces livres, comme tout ce qui semblait faire partie de l'entourage du Monarque, étaient emplis de sorts, protections, incantations... Secouant vivement la tête, ses pommettes se teintèrent de rose.

"Je vous promets de ne plus enfreindre vos règles, Sire." Fit-elle en avalant difficilement sa salive, et déviant son regard fixé sur cette main qui avait emprisonné la sienne à de nombreuses reprises. Sa morale personnelle brûlait sa gorge d'avouer la vérité, mais sa loyauté envers sa Maîtresse était supérieure à toutes les consignes qu'on pourrait lui dicter, en bonne Esclave, savamment élevée. Des années de travail et d'humiliation pour en arriver à un parfait résultat : Alecto était docile, obéissante, et soumise. Elle savait sacrifier ce qui lui était cher pour exécuter un ordre.

Fort heureusement, les derniers mots de Serenos la firent sourire à nouveau, de cette expression d'émerveillement, presque enfantin. Elle se mordit la lèvre inférieure en levant les yeux sur les rangées de parchemins.

"Les avez-vous tous lu, Monseigneur ?" Il lui semblait impossible de pouvoir avoir lu tout ce que contenait l'Arcanum. Mais en elle, elle espérait qu'il lui répondrait par la positive, tant elle l'admirait déjà, et le trouvait déjà exceptionnel.

"Lequel est votre préféré ?"

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: jeudi 28 mai 2020, 08:54:39 »
Si Alecto avait une représentation personnelle et intime du Paradis, elle s'y trouvait désormais... A mesure qu'elle était entrée dans l'Arcanum, son comportement tremblant, presque voûté, et peureux, avait mué petit à petit. De manière visible, son corps se redressait, son cou s'étirait pour observer au mieux les très hauts murs aux rangées d'ouvrages, et son regard s'agrandissait.

Ses yeux pétillaient désormais, émerveillée. Jamais elle n'avait vu autant de livres. L'Arcanum, plongé dans le calme et le silence doux de la connaissance, vide de toute âme hostile, qui lui était ouvert sans retenue... C'était la première fois depuis longtemps qu'elle ressentait un drôle de sentiment, agréable, et chaud. Qu'est-ce que c'était, déjà ? Elle avait du mal à mettre des mots sur ce qu'elle percevait, tant qu'était rare.

La sérénité des lieux apaisaient l'Esclave, bien qu'elle ait sursauté lorsqu'elle avait senti les mains de Serenos sur ses épaules, et craint son courroux avant de découvrir où il la conduisait. Les yeux emplis d'étoiles, la jeune femme n'arrivait pas à retirer son regard des étagères, tournant sur elle-même avec une admiration presqu'enfantine. C'était merveilleux... Bouche-bée, elle avait sur les lèvres un sourire béat.

Celui-ci disparut quand le Roi la mit en garde sur les nombreux ouvrages dangereux de sa bibliothèque personnelle. C'était largement suffisant pour qu'elle frémisse, et pose ses iris sur lui, d'un air coupable. Elle s'en voulait désormais, c'était certain, d'avoir fait une telle bêtise... Bien sûr, c'était nécessaire, puisque sa Maîtresse le lui avait ordonné, mais... Mais à présent, causer tout ennui ou peine, ou juste désagrément à cet homme si cultivé, si honorable, lui semblait un acte horrible.

Elle acquiesça avec vigueur, pinçant les lèvres et murmura.

"Je vous promets que je  ne recommencerais pas, Monseigneur."

Puis, la tentation de reporter son attention et son émerveillement sur les livres, se fit plus forte. Elle leva le nez encore, et son visage clair reprit cette même expression bienheureuse, peut-être simplette d'extérieur.

"Oh..." Les derniers mots du Roi la firent ciller, alors qu'elle lâchait d'adoration des ouvrages pour reporter ses yeux azur sur lui. "Vous... vous autoriseriez à rester ici et..." Elle n'en croyait pas ses oreilles. "et à... lire certains livres ?" Son cœur battait la chamade.

Prise d'un élan jovial d'une reconnaissance fougueuse, Alecto fondit sur l'énorme ouvrage du lutrin, en caressa la couverture avec délicatesse, inspirant le parfum envoûtant des vieilles pages et du cuir... Et repartant derechef, tournant les talons et courant jusqu'au Roi, s'agenouillant en lui prenant la main, qu'elle colla contre sa joue. Elle était humide de larmes et sa voix exprimait une profonde gratitude. Elle lâcha, d'un coup, d'une voix vive.

"Oh votre Majesté ! Merci ! Merci mille fois ! Vous êtes un grand homme Sire, quoi qu'en disent les rumeurs, elles sont fausses, vous êtes ..." Elle baisa le dos de sa main. "Vous êtes un Saint, votre Altesse !"

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: mercredi 27 mai 2020, 22:42:56 »
Thiana Gian avait bien spécifier que le Roi était sans pitié. Tyrannique... c'était le mot qu'elle avait employé. Mais dans son intelligence, elle avait certainement évité toute description poussée à sa petite servante, qui aurait pris bien trop peur... Était-ce seulement nécessaire ? Son discours cultivé avait fini de convaincre la jeune femme qu'il était un homme loin des racontars, elle s'en trouvait même séduite... Il était ainsi pour Alecto, parler de livre ou de divinité, et elle était charmée... Non pas que ça lui arrivait, avant ce jour, d'ailleurs.


Lorsque leurs deux crânes se choquèrent, la Domestique se confondit en excuses, toutes lancées trop vite pour être parfaitement audibles ou cohérente. Elle avait blessé un Souverain ?! Elle avait meurtrit un sang si bleu ?! Soulagée par le rire du Roi, elle souffla lentement pour éviter de s'évanouir.

Encore emplie de crainte, mais admirative désormais de ce que dégageait le grand homme, Alecto fut prise de tremblement lorsque sa main vint révéler la peau de son épaule, faisant vibrer sa robe. Elle s'était rendue compte, dès son arrivée, à quel point sa tenue était inadaptée en ces contrées, mais le manque de temps, comme la pudeur, lui avaient interdit d'adopter les coutumes vestimentaires du lieu. Elle avait rougi, d'ailleurs, à chaque corps dénudé qu'elle avait pu croiser sur sa route. Et cela faisait beaucoup...

Au moment où les deux azurs se rejoignirent, l'Esclave ouvrit la bouche, comme hypnotisée. Il était si facile de l'impressionner, mais souvent, c'était par la menace et l'intimidation physique. Là, et bien qu'elle ressentait une puissance extrême provenant du Roi, elle percevait un respect honorable, qu'elle découvrait, et qui émanait de sa personne.

Quand il retira lentement, un à un, les premiers boutons de sa tunique, elle fut prise d'un début de panique. Tournant les yeux à droite et à gauche, espérant peut-être pouvoir demander de l'aide, et imaginant déjà mille possibilités où elle n'était qu'une proie à sa merci, Alecto battit des cils quand elle se rendit compte qu'il stoppait son geste. Mieux encore, il révélait simplement une partie de peau... des constellations entières de balafres et de poinçons, cicatrices et traces de morsures imposantes... Elle comprit. Lui aussi portait les stigmates des douleurs endurées durant de nombreuses années, comme elle. Elle se rendit compte que c'était ce qu'il avait observé chez elle, à l'instant. Ses marques... Nombreuses, fines cependant, loin des héritages guerriers du Souverain.

Elle baissa les yeux comme une enfant prise en faute, quand il lui remémora la périlleuse aventure dans son bureau, et se sentit honteuse désormais, d'avoir eu à courroucer, voire décevoir ce si bon Roi.

Enfin, vint le couperet. Avec horreur, la terreur envahit son grand regard translucide. Il lui serait impossible de s'en sortir désormais. Tortillant ses mains, la chaleur de son corps augmenta sensiblement, et elle se racla la gorge. Tout son corps trahissait sa délicate posture. On ne pouvait imaginer pire menteuse...

"On. On dit que... Vous possédez des ouvrages anciens et rares, votre Majesté." Était-ce faux ? Assurément non, les monarques avaient tous des bibliothèques mystiques, loin d'être à la portée du premier paysan venu. Cependant, évidemment, ce n'était en rien la raison pour laquelle Alecto était ici... Espérant s'en sortir avec sa conscience, plissant les yeux dans une expression désolée, elle évitait son regard.

"Et je... J'aime les livres, Votre Altesse." Ce n'était pas non plus faux. Elle s'en sortait plutôt bien. Une seconde, elle eut envie de pleurer et tout révéler... Mais penser à la punition de sa Maîtresse lui infligea une profonde décharge électrique dans le dos, et elle retint son élan de franchise.

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: mercredi 27 mai 2020, 21:37:15 »
Thiana Gian avait raconté un peu de choses, sur le Roi qu'elle lui voulait pour cible de sa quête de renseignements, et parmi celles-ci, qu'il était, en effet, un Roi Fou.

Cependant, Alecto se demandait si sa Maîtresse n'était pas extrêmement mal renseignée. Dans le cœur naïf et plein de bonté de la jeune femme, l'attitude du souverain n'avait rien d'aliéné, ou de terrible. Si elle n'avait pas en tête les effroyables risques encourus pour avoir espionné sa personne, l'Esclave l'aurait trouvé charmant, même. Il agissait avec douceur, et une fois l'arme rangée au fourreau, elle se sentit légèrement moins angoissée. Evidemment, son caractère aussi peureux qu'une souris ne se satisfaisait pas de son comportement de gentilhomme, poli, même empathique, et elle restait largement intimidée.

La timidité fut mâtinée d'un tremblement ému, quand elle sentit le contact du suzerain qui la souleva. Déjà, parce que c'était bien la première fois qu'un Roi échangeait une parole, et bien plus encore, avec elle. Jamais elle n'aurait pu espérer tel privilège, elle, ver de terre, et lui, étoile... Enfin, parce qu'il était rare, voire nouveau, dans la vie d'Alecto, qu'un être humain lui témoigne de la prévenance et de la délicatesse. Oh, la Sorcière n'était en rien agressive, mais... Il n'était pas bon de l'agacer, ou de la décevoir.

Y songer la frit frémir, à moins que ce ne soit, soudainement, la main du Monarque sur son genou ? Ses joues se mirent à chauffer, et se teinter de rouge, alors qu'elle baissait humblement les yeux, gênée. Elle se dit alors qu'il allait finalement agir telle que le font tous ceux qu'elle avait côtoyé. L'utiliser, pour leur plaisir, la seulement différence serait peut-être sa douceur ? Mais, là encore, elle fut désarçonnée. Sans réussir à retenir un hoquet de surprise, la Domestique sentit la magie irradier ses muscles endoloris, les blessures se rétablir... Il... il la soignait ?

Elle resta bouche-bée, cillant longuement, incrédule. Sa gorge un peu sèche par son expression de carpe tonna une voix plus éraillée, alors qu'il lui demandait à l'ausculter pour s'assurer qu'elle soit en pleine forme.

"Je... b... Bien-sûr, Monseigneur."

Qui était-elle pour refuser, au delà des bons sentiments du Roi ? Ceci-dit, Alecto ressentait petit à petit les bleus, entorses, foulures se résorber, à mesure que les paumes glissait contre son corps douloureux. N'ayant jamais eu le loisir de se plaindre, l'Esclave, résiliente, avait toujours su taire ses maux, souffrant en silence. Sa Maîtresse, lorsqu'elle l'avait secouru, avait bien entendu soigner les affres infligés par ses précédents propriétaires, mais... Thiana Gian n'était ni un Roi, ni un homme charismatique, sûr de lui, qui imposait le respect immédiatement, tout en se montrant extrêmement correct avec elle.

Inconsciemment, son cœur s'accélérera, et le rose ne quitta pas ses joues. Son regard bleu, si clair, suivait avec gêne les mouvements du Souverain, et elle balbutia à nouveau, après un colossal effort pour trouver à ne pas mentir.

"Hé bien... On me nomme Alecto, Monseigneur, et je suis ... euh..."
Elle se mordilla l'intérieur de la joue, intimidée.

"Je suis arrivée ce matin, seulement."

Tout à coup, elle se sentit défaillir, et ses yeux furent remplis de larmes.

"Je suis désolée d'avoir pénétré dans votre bureau, votre Majesté, j'ignorai que c'était interdit. Je vous demande votre noble pardon, votre Altesse."

Elle voulut à nouveau se pencher en une courbette, amorçant un mouvement brusque pour s'aplatir au sol, comme elle en avait eu l'habitude jadis.

383
Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: mercredi 27 mai 2020, 20:20:25 »
Il y avait les jours désagréables où elle devait subir les gestes déplacés des clients de l'Auberge de Thiana Gian, servir à boire aux ivrognes, et leur rappeler qu'il était interdit de vider ses tripes sur le comptoir. Il y avait les jours terribles où elle devait, seulement armée d'un balai, chasser des rats gros comme des chats, en pleurant d'angoisse, tant ces rongeurs lui faisaient horreur. Il y avait les jours harassant où elle devait tirer un chariot emplit de victuailles diverses, afin de les rapporter en cuisine et permettre à l'Auberge d'offrir des plats délicieux à un prix modique à la viande soûle qui y résidait, et nourrir les Filles qui y oeuvraient.

Et il y avait des jours pires encore. Les jours terrifiants où Thiana Gian lui confiait pour mission de sortir de la ville, loin de tout ce qu'elle connaissait et qui la sécurisait, ou de suivre un inconnu à bonne distance, se fondant si bien dans le paysage... Ces jours où la Sorcière lui intimait d'ordre d'en apprendre plus sur un adversaire, un potentiel ennemi, ou juste un mauvais-payeur. Où habitaient-ils, leurs activités, étaient-ils armés ou sous bonne garde ? Quand cela restait dans le quartier de l'établissement, Alecto prenait parfois plaisir à effectuer ces missions, il est vrai. Epier ses voisins était un vice qu'elle avait du mal à refréner.

Mais... Mais pénétrer des Palais... Jamais encore sa Maîtresse n'avait été si ambitieuse. C'était ce type de journée. Un jour qui la rendait si anxieuse, qu'elle n'avait pas dormi de la nuit. Le voyage avait été angoissant pour elle, qui avait peur de tout, même de son ombre, mais Thiana avait grassement payé une caravane. Au pied de la forteresse, il avait finalement été plus facile que prévu d'entrer... Alecto passait souvent pour n'importe quelle servante... Les voilages et les parures appréciées de sa Maîtresse avaient été troquées contre une robe simple de lin blanc, brodée de beige, aux motifs floraux, que seul quelques fils bleus rehaussaient. Rien n'indiquait qu'il s'agissait d'une robe faite sur-mesure pour elle, à moins d'être connaisseur.

A l’intérieur, là encore, tous la prirent pour une servante. Et, lorsqu'un rare curieux le lui demanda elle fut extrêmement soulagée de ne pas avoir à mentir, elle qui était assez médiocre dans ce domaine "Je suis une domestique, Messire". Et on la laissa en paix. Thiana Gian n'avait pas été extrêmement précise sur le but de sa visite au Roi de Meisa... Et cela la terrifiait. Cependant, pour en apprendre plus sur le Monarque, il n'y avait pas trente endroits à fouiller : sa chambre ou son bureau.

Très intimidée, comme parfaitement curieuse, de pénétrer la chambre d'un Souverain, Alecto avait cependant choisi la solution la moins risquée : le bureau. Il lui fallut de longues heures pour réussir à le localiser, et encore de nombreuses pour parvenir à y entrer sans se faire prendre.

Mais les choses ne s'étaient pas passées comme prévu, évidemment. Sa maladresse avait encore fait des siennes... L'Esclave s'était retrouvé dans une situation très embarrassante, et elle sentit les larmes monter à ses yeux dès qu'elle entendit qu'on entrait dans la pièce, se sentant piégée. Elle allait mourir, c'est sûr ! L'arrivant allait la tuer ! La TUER !
Mais, au lieu de périr, elle se sentit secourue... N'en croyant pas ses yeux, la jeune fille leva lentement ses pupilles claires vers le visage sévère de son sauveur et...

Que Dieu lui vienne en aide... C'était le Roi ! Thiania Gian lui avait montré une gravure, c'était lui, c'était assuré. Cependant, l'expression de l'homme qui lui faisait face n'était pas aussi effrayante que ce qu'elle s'était imaginé. Portant les yeux avec inquiétude sur sa ceinture, à l'affût de toute chose pouvant la blesser, Alecto pinça les lèvres en un visage gêné. Que répondre ? Mentir était exclus, elle savait néanmoins que sa Maîtresse lui avait commandé d'avoir recourt à tous les moyens pour préserver sa couverture... Un insistant dilemme se jouait encore en elle, chose très habituelle. Elle avait toujours mille questions à se poser, peser le bien, le mal... Les risques, surtout.

Alors, elle balbutia d'une petite voix aiguë, terrifiée, et encore meurtrie par la bibliothèque qui l'avait enserrée.

"Je... je suis une... euh. Une domestique, Monseigneur." Ses pommettes se constellaient de tâches rouges, et elle baissa les yeux, très impressionnée par le Monarque.

Puis, sursautant, elle s'inclina en une révérence qui révélait qu'elle avait déjà eu, de nombreuses fois, à courber l'échine, certes, mais pas devant un Roi... plutôt devant des gens qui la voulaient plus bas que terre.

"Vous m'avez sauvé, Votre Majesté, mille merci, que Dieu vous protège." Murmura la jeune fille, son ton un peu plus assuré, et surtout, emplit d'une piété sans borne.

384
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 27 mai 2020, 19:47:19 »
19h46 - Hm, oui, je vois :/
C'est toujours le "problème" avec les tables de JDR, ça dépend pas que du scénario et des dés, c'est surtout les joueurs qui font tout !

385
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 27 mai 2020, 19:24:42 »
19h23 - Bon, serait pas l'temps de penser à faire à manger pour mon foyer là ??!

Mais c'est bien le JDR enfin @Veronique :D !

386
Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: mercredi 27 mai 2020, 12:08:23 »
L'intervention de cet habitué malpoli avait totalement empêché Alecto de répondre. Tétanisée qu'elle était, comme glacée, de peur que la créature à moustache ne soit un immense et puissant démon qui ravagerait toute l'Auberge face aux moqueries d'un mortel. Elle attendit une étincelle, se demandant si ce n'était pas mauvais signe, que le Chat reste si calme... Peut-être que c'était le calme avant la tempête ? L'Esclave murmura une prière silencieuse, appelant l'aide des Dieux pour éviter le chaos.

Les mots de ce petit client poilu la laissa bouche-bée. D'abord, parce qu'elle était toujours impressionnée par les personnes qui n'avaient pas peur des grosses brutes, qui ne se mettaient pas à pleurer, ou fuir à toutes jambes. Là, malgré la situation, il restait parfaitement maître de son sang-froid et devisant avec malice.

Savoir se sortir de telles situations était un art, assurément, qu'Alecto ne maîtrisait pas, et admirait. Ignorant que ce n'était que le prix de la survie pour Yazill, elle l'observait lorsqu'il parlait posément, avec des arguments qui, encore une fois, faisaient mouche pour la petite serveuse. Comment ne pas penser "mais oui, il a raison !" ? Elle pinça les lèvres et acquiesça, même, appuyant ses dires. L'attitude du matou était peut-être courageuse, ou alors, Alecto avait une sainte horreur de toute forme de conflit, car cela l'angoissait... ? Elle se racla la gorge, son qui passa presque inaperçu, même si autour d'eux un relatif silence s'était imposé. Les clients étaient curieux et amusés par cet échange, et sans doute cherchaient-ils tous à savoir si la petite créature féline était bel et bien aussi puissante qu'elle l'avait laissé croire en arrivant.

Prenant son maigre courage dans ses deux mains graciles, pleines de cicatrices, l'Esclave fit un pas en avant, et se tourna vers le Pilier. Dans un geste parfaitement tremblant, le visage blême, elle vint poser sa paume sur l'avant bras large et crasseux de l'homme qui grognait déjà de la réponse de Yazill, serrant le poing.

"Monsieur, je suis confuse..." Elle leva l'index de son autre main vers l'arrière du comptoir, où trônait, accroché au mur, un large écriteau de bois sculpté déclarant officiellement ses mots "PAS DE BAGARRES A L’INTÉRIEUR".

L'Esclave rougit avec force quand le client posa ses yeux furieux d'avoir été maltraité verbalement par un chaton, et sa voix se fit éraillée par la peur.

"Vous... vous savez bien... Ma ... Ma Maîtresse. Elle n'aime pas trop qu'on casse le mobilier et..."

Inutile d'en dire plus pour l'Habitué, qui semblait connaître Thiana Gian suffisamment, pour lâcher un râle mécontent, mais résigné. Cependant, il vira la petite main d'Alecto, de rage, surement plus facile de s'en prendre à elle qu'à la Sorcière ou au Chat à la Langue Bien Pendue, avant de se lever et de pointer un index vengeur vers le félin. "Toi, Minet, je t'attends dehors, y a pas d'panneau dehors, et jvais me faire un manchon de ta fourrure miteuse."

Il conclut sa menace en crachant au sol, sortant de l'Auberge en jouant des épaules. Le brouhaha reprit petit à petit, et bientôt, l'ambiance fut redevenue la même... La Serveuse, reprenant une coloration presque normale, reporta son regard bleu vers le petit client poilu.

"Pardonnez l'attitude de ce monsieur, je vous prie, ce n'est pas l'habitude de la Maison, je vous le promets..." Ayant à cœur qu'il n'en tienne pas rigueur à l'établissement, de peur de contrarier sa Maîtresse, Alecto baissa les yeux timidement, avec un léger sourire gêné.

"Un petit verre de bière, et un bol de lapin aux olives, avec une bonne tranche de pain au miel, cela vous conviendrait, Monsieur ?"

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Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: mardi 26 mai 2020, 17:03:46 »
Alecto cilla longuement, incrédule et curieuse, à mesure que cette petite créature argumentait sur la nature des portions, mettant en avant bien des raisons pour la jeune fille de succomber. Elle n'y avait jamais songé, et c'était bien la première fois qu'elle avait à le faire, mais oui, évidemment, dans un cas d'un chat parlant et botté, évidemment, tout objet à taille humaine était bien trop grand, lourd, encombrant ! Pauvre de lui, d'avoir à vivre dans un monde parfaitement inadapté !

La Domestique tombait droit dans le panneau, les grands yeux du félin de salon finirent par la convaincre, s'il en était seulement nécessaire. Son visage, un peu craintif de prime abord, au regard intrigué, avait migré vers une expression pleine d'empathie, hochant même la tête lentement, compréhensive. Hé bien oui ! Il serait fortement malhonnête de lui faire payer le prix fort, à ce pauvre animal... Si... si tant est qu'il s'agissait d'un animal ? Qu'était-il ? L'Esclave pinça les lèvres en une expression naïve et, il faut l'avouer, idiote.

"Oh..." Elle était hameçonnée, c'était trop tard.

"Vous avez raison, oui... C'est vrai que ce serait injuste." Et l'injustice, c'était mal, n'est-ce pas Alecto ? Dans son cœur,  c'était déjà tout vu, et tout décidé. Il était cruel, presque de l'arnaque, que de ne pas adapter à son gabarit les services de l'Auberge. Mais... dans sa petite cervelle, la Domestique était en proie à un dilemme furieux. Les idées se bousculaient, les arguments et plaidoiries luttaient avec fureur, et cela se voyait sur son visage. Ses grands yeux baissés, à la fois intimidée et pensive, exprimaient toute l'étendue de ce qui se jouait en elle, se tortillant les doigts nerveusement.

"C'est que... Voyez-vous..." Elle se mordillait l'intérieur de la joue. Saurait-elle prendre une telle décision sans l'aval de Thiana Gian ? Se ferait-elle réprimander ?"Je ne sais pas trop si... Si j'ai le droit. Ma Maîtresse est assez à cheval sur les règles, et vous en conviendrez, c'est important de suivre les règles..."

Oh oui, très important. Enfreindre une règle ou un loi, qui faisait ça ? Les bandits ! Et S'il y avait une chose qui faisait peur à Alecto, c'était les Bandits, les truands, les voleurs, les malfrats ! Les pommettes de la jeune fille devenaient plus roses, à mesure que son combat intérieur augmentait la température de son corps, et le battement de son coeur.

A côté d'elle, au comptoir, un des hommes ayant reluqué sans retenue la créature féline originale souffla un "J'vais te les tenir tes pièces si elles sont trop lourdes, Minet."

Alecto sursauta, semblant s'éveiller de ses pensées paniquées. Elle tourna ses yeux clairs vers le type, un ivrogne habitué de l'Auberge, toujours près à un mot gras quand elle passait à côté de lui. Se sentant surement très fort en cet instant, face à une petite esclave, et un chat de moins de cinquante centimètres de haut, le pilier renchérit "Apporte-lui du lait dans un dé à coudre, Alecto, pis fais-y attraper une souris du grenier pour dédommager la Sorcière."

Avalant avec peine sa salive, l'Esclave restait immobile, craintive de la réaction de la créature. Elle avait été attendrie par ses mots et son attitude, mais elle se souvenait très bien qu'il avait parlé de métamorphose, et sous-entendu d'autres pouvoirs plus impressionnants encore. Elle était terrifiée à l'idée qu'il se mette en colère, ou que le Pilier fanfaronne encore, et ne la force à agir comme il l'avait suggéré, en riant grassement.

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Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: vendredi 22 mai 2020, 13:51:11 »
Une toute petite voix éraillée par la prise sur son cou grésille.

"Ma... ma Maîtresse vous demande de bien vouloir ne pas abîmer le personnel..." Et la grosse main à la chevalière, dont le visage fronce d'épais sourcils au dessus d'un oeil borgne, desserre ses doigts. En général, évoquer la Sorcière suffit à faire réfléchir même les plus soûls des piliers.

Alecto tombe au sol sans adresse, restant plus ou moins de bout, et se penche pour ramasser les débris de son plateau. Autour d'elle, des rires, qui se taisent aussitôt quand se referme la porte de l'Auberge. En se redressant, la jeune fille ne voit d'abord pas ce qui peut provoquer un tel étonnement, qui s'efface bien vite pour reprendre le brouhaha habituel et gras.

En courbant l'échine, elle retourne difficilement jusqu'au comptoir, les yeux humides, encore sous le choc de l'agression. Son cou porte encore les marques rouges de la poigne du voyageur mécontent, qu'elle frotte par réflexe, et grimace, tout en tournant autour du bar pour prendre la place qui lui revient.  Déposant plateau et débris du souper avorté, elle rince ses mains à un baquet d'eau, alors que montent à ses oreilles d'étranges paroles.

Métamorphose ? Trucs vicelards ? Elle écarquille les yeux et se retourne pour observer qui pourrait être l'auteur de ces annonces. D'abord, bien sûr, elle ne voit rien qu'un baluchon sur le comptoir, une arme qu'elle ne sait nommer, et se demande si l'homme -la voix était assurément grave- n'a pas déguerpi en laissant traîner ses affaires. Mais, à voir le visage des clients autour du paquetage, Alecto soupçonne tout de même autre chose... Elle refait le tour du comptoir, curieuse, la tête penchée telle un cocker timide.

Alors, elle voit de profil un. Un chat ?
Elle cille. Cela semble être un chat assit sur une chaise haute, vêtu comme un mendiant ou un ancien soldat sans solde, qui observe de ses yeux de... de chat la pièce. Est-ce que sa Maîtresse a autorisé les animaux sans l'en avertir ? Mais... Est-ce qu'un chat porte des vêtements ? Possède une arme ou un baluchon ? Et surtout, est-ce qu'un chat parle ? Alecto en doute. Une moue vient tirer sa bouche, alors qu'elle s'approche du matou.

Intimidée, mais incapable de ne pas avancer pour en savoir plus, la Domestique se racle la gorge, pour tenter de se faire entendre. Restant à une distance qui lui semble sécuritaire, elle pince les lèvres avant d'oser parler.

"Je... Vous... désirez quelque chose à boire ?" Est-ce qu'il réclamera du lait ? Que boit un chat qui parle, et un chat magicien ? Beaucoup trop de questions dans la petite cervelle intriguée, mais peureuse, de l'esclave.

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Prélude / Re : Esmeralda de Nulle-Part [Vanéalidée !]
« le: jeudi 21 mai 2020, 14:06:18 »
Bienvenue :D

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