Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Alecto Nemed

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 30 mai 2020, 12:17:34 »
12h17 - La température extérieure : "slt c'est l'été" mon fils : "hé maman, on mange une raclette ?"
Euh.
Bon bah... raclette xD

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: samedi 30 mai 2020, 12:16:07 »
Le Pardon Royal obtenu, le corps d'Alecto se détendit d'un coup, un immense soulagement la gagnant. Elle souffla tout doucement une grâce à Dieu, reconnaissante de sa Clémence, et les baisers qu'ils échangèrent ensuite semblèrent plus légers. La gravité dont elle faisait parfois preuve, qui passait souvent pour un regard extérieur pour de la crainte -et bien que ce fut le cas également- s'était un peu allégée.

Bien sûr, la désormais Compagne continuait de trembler, frémir, et pincer les lèvres avec ferveur à chaque fois qu'une partie du corps de Serenos la frôlait et elle vibrait à chaque fois qu'il l'embrassait. L'attrait qu'elle percevait dans ses étreintes la bouleversait, ne pouvant encore y croire totalement. Tout ceci semblait irréel, un peu comme ce lieu magique dont elle n'aurait jamais pu rêver. Le Roi se montrait doux et délicat, bien qu'il ne put réprimer totalement le désir qui assurément avait pris possession de lui, et Alecto s'en trouvait tout à la fois flattée et paniquée. Aveuglée par son propre émoi et le bouillonnement intérieur qui la laissait brûlante, elle n'avait plus aucune notion de temps ou d'espace.

Se laissant porter, il faut l'avouer, sans être véritablement moteur de la situation, son instinct reprenait les rênes, cependant. La Domestique se découvrait la force et l'étonnante facilité avec laquelle ses mains caressait les joues et timidement ses épaules, surprise par ses propres capacités, et presque fière de ces ridicules mouvements mal assurés.

Soudain, Serenos se découvrit, veste et chemise au sol, et il fut impossible pour Alecto de ne pas écarquiller les yeux au moment où sa main guidait la sienne sur son torse. Elle parut grelotter, alors qu'elle bouillait, confuse de l'observer dans cette nudité brusque, à laquelle elle ne s'était pas attendue. A quoi songeait-elle, alors ? Oh, bien sûr, elle l'avait imaginé, en rougissant intérieurement.
Elle avait nu nombre de bustes d'hommes, et de femmes, dans le plus simple appareil. Cependant, au delà des contextes des quartiers d'esclaves dans les grandes Maisons où elle avait servi, qui la laissaient toujours mal à l'aise de pudeur, Alecto n'avait touché que des peaux souvent très immaculées, et jamais de son plein gré.

Le torse du Roi était constellé des souvenirs de ses batailles et des douloureuses épreuves qu'il avait affrontées. A mesure qu'il lui en faisait la carte en guidant sa main, la jeune femme examinait le grain de sa peau, la forme de ses cicatrices, les renflements de traces de morsures... Elle souffrit, légèrement, en songeant aux douleurs qu'il avait pu ressentir, pleine d'empathie. Il devait être si brave, pour avoir pu endurer tout ceci, et rester si digne, et bon. Son affection pleine de compassion s'en trouva décuplée, bien que ce ne soit pas son sentiment premier lorsqu'elle effleurait sa poitrine.

A mesure que le Monarque délassait ses sandales, la Compagne sentait sa respiration s'accélérer. Elle était assez naïve, mais pas idiote. Pas totalement du moins. Le feu en elle consumait tout sur son passage, faisant tomber ses barrières avec une désopilante facilité, mais il résidait une forteresse... Sa Foi. Elle avait été éduquée parmi les Soeurs, et à mesure que les mains de Serenos remontaient sur ses jambes aux genoux anguleux et fins, à mesure que sa gorge commençait à émettre de très discrets gémissements timides, alors, un sentiment pernicieux revenait.

Sa notion manichéenne de la vie en prenait un sacré coup. Était-ce... bien, ce qu'elle faisait ?
Alecto ne pouvait nier le désirer. Aimer ses caresses, et même souhaiter davantage. Elle n'avait pas souvenir d'avoir déjà ressenti un tel attrait, qui lui donnait la fougue nécessaire pour oser les demander par un langage corporel discret.
Quand les doigts du Roi effleurèrent ses hanches striées de cicatrices, elle se crispa soudainement. Impossible de ne pas le ressentir, Serenos était bien trop à l'écoute de sa Belle pour l'ignorer. Naturellement, ses précédents Maîtres et Maîtresses n'en avaient jamais tenus compte. Alors, elle ne s'attendait pas à ce qu'il réagisse, si ce n'est pour accentuer sa prise, comme ils l'avaient fait tous, excité par sa résistance.

A sa grande surprise, le Roi des Trois Royaumes se stoppa dès qu'elle plissa les yeux d'une manière évidemment mal à l'aise. Le visage d'Alecto exprimait un étrange mélange de souffrance, de convoitise frustrée, et de peine. Son esprit lui refusait ce que son corps réclamait. Elle n'osa pas le regarder dans les yeux, de peur de le décevoir, trop habituée à avoir été frappée si elle avait l'air de ne pas apprécier les assauts de ses amants.

Resserrant les cuisses sans s'en rendre compte, elle se mordit la lèvre, confuse. Elle s'en voulait, de manière violente, même. Elle s'en voulait de ne pas réussir à dépasser la peur, les mauvais souvenirs. Elle en avait tant envie... Tout son être brûlait, et sa respiration courte n'en était qu'un des nombreux signes. Mais elle en était incapable, du moins, pour le moment.

"Majesté je..." Il lui faudrait du temps avant que son prénom ne lui vienne naturellement, pour sûr. Que lui dire ? Pardon ? Que ce n'était en rien qu'elle n'avait pas confiance en lui, ou qu'elle n'éprouvait pas un puissant et viscéral désir pour lui ? Se donner au Roi était actuellement une pensée égale à un coup de marteau dans son crâne, qui résonnait dans tous ses membres. Mais elle avait trop de questions morales en tête, qui l'en empêchaient.

Penaude, un peu craintive et surtout, terriblement frustrée, ses lèvres tremblèrent.

"Je n'ai... je n'ai pas l'habitude..." Comment exprimer ses blocages sans se sentir idiote ? Le décevrait-elle ?
"C'est que. Oh, Sire..." Un flash dans sa tête lui ordonna bientôt de parler. "Il n'y... a pas de. De Temple de l'Ordre ici, n'est-ce pas ?"

Prier. Demander le Pardon Divin, faire pénitence. Au plus vite. Chercher les réponses dans la jeûne, ou la lecture de textes religieux. Demander l'aide du Très Haut. S'abîmer dans la nature réconfortante des vieilles pierres au parfum d'encens. Retrouver une sécurité émotionnelle que, toujours, ces lieux avaient réussi à lui procurer. En somme... fuir. Fuir son désir, le feu ardent de son cœur, l'appel de son corps.

Alecto fit l'erreur de relever les yeux vers son visage et laissa échapper un soupire en le contemplant. Son buste nu la fit rosir, elle sentit sa gorge sèche. "Que Dieu me vienne en aide" murmura-t-elle en l'admirant avec dévotion.

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Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: samedi 30 mai 2020, 00:49:39 »
Quand Alecto revint dans l'arrière-salle derrière le comptoir, elle se frottait la fesse, en réajustant un de ses voiles très gênant, qui couvrait son postérieur. Elle avait une mine terriblement gênée, et fautive. Avait-elle fait une grosse erreur ? Peut-être c'était-elle trompée en rendant la monnaie et craignait l'ire de sa Maîtresse ?
Oui, c'était également possible, ça. Mais pour l'heure, elle avait plutôt envie de pleurer.

N'ayant pas vu où se cachait, pour le moment, son petit compagnon à moustaches, l'Esclave aux épaules tombantes, éreintée et portant une belle marque de main, avec cinq gros doigts bien visibles, sur la fesse droite, posa négligemment son torchon sur la table, regroupant l'écuelle et le verre, machinalement. Elle allait s'empresser de faire la vaisselle, quand elle sursauta en se tournant, se rendant compte -ou se rappelant- de la présence d'une boule de poils sur un sac de légumes secs.

Il faut l'avouer, elle ne put s'empêcher de trouver la scène touchante. Même si son faciès était moins expressif qu'un visage, elle avait l'impression que Yazill paraissait bienheureux. Se dire qu'elle y avait contribué emplit Alecto d'une profonde joie, comme toute Pieuse lorsqu'elle pense faire le Bien de son prochain, en brave petite.

Posant la vaisselle dans le grand baquet d'eau sale, la laissant pour plus tard, elle s'accroupit tout doucement au dessus du Matou qu'elle détailla un peu.

"Pauvre petit chat, tu as l'air d'avoir besoin de beaucoup te reposer..." Murmura-t-elle d'une voix plus naturelle que celle qu'elle avait pour la clientèle, les étrangers, sa Maîtresse bref... la majorité des gens.

Quel âge pouvait-il avoir ? Il n'avait pas la mine d'un chaton, mais qu'en savait-elle ? Non, il s'exprimait bien mieux qu'un enfant, tout de même. Peut-être même était-il bien plus âgé qu'elle, ce qui la fit sourire. Ses autres apparences étaient peut-être terrifiantes ? Un vieux Sorcier à longue barbe ? Elle pencha la tête sur le côté à la manière d'un gentil cocker, en observant la petite touffe en haut de ses oreilles, et plissant les yeux.

"Je ne peux tout de même pas te laisser dans l'arrière-cuisine, ma Maîtresse ne l'autorisera jamais." Elle se pinça les lèvres dans une expression embêtée. Il était toujours délicat de réveiller les gens... Et elle n'avait jamais tiré du sommeil un chat, un mage, un métamorphe ou peut-être un très puissant lanceur de sorts. Devrait-elle attendre qu'il se réveille ?

Alecto fit une moue disgracieuse et gênée. Non, vraiment, elle était incapable de briser son sommeil si bienheureux. Se redressant, faisant craquer ses articulations endolorie d'avoir piétiné toute la soirée, elle retourna près de la table, où elle retira lentement ses très lourdes boucles d'oreilles, en poussant un soupir de soulagement. Cependant, elle ne devait pas se laisser aller à l'oisiveté... La vaisselle ne se ferait pas toute seule !

Elle se servit un petit verre de vin, qu'elle coupa à l'eau comme à son habitude, et en but une grande gorgée, avant de plonger les mains dans la bassine de bois, sortant une brosse, et un savon. Elle s'échina alors à frotter les ustensiles sales, et sans s'en rendre compte, se mot à chantonner.
Finalement, elle n'avait pas une voix si laide... Loin d'être une virtuose, elle récitait des cantiques à voix basse, souvenir de ces années bénies où elle était encore libre au Monastère.

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: samedi 30 mai 2020, 00:32:57 »
Ce serait mentir que d'affirmer qu'elle n'avait pas imaginé un tel élan de la part du Monarque. Ses épaules massives penchées sur elle, son visage barbu contre le sien, la brûlure de sa bouche contre ses lèvres, sa peau... Le brasier de ses pommettes, sa gorge et sa colonne vertébrale s'était remis à l'emplir et à la foudroyer, immédiatement. Comme un irrépressible appel qu'elle ne savait expliquer, Alecto glissa ses doigts dans la jungle de ses cheveux sombres, se laissant aller, même, quel courage !, à lui rendre son baiser avec toute l'étendue de sa dévotion.

Le feu du baiser sur son épaule la fit se cambrer et ouvrit de grands yeux, manquant un battement de cœur. L'odeur de sa peau lui semblait envoûtante, entêtante même. Etait-elle sous l'emprise d'un sort ? Oh non, elle le pensait incapable d'une telle fourberie. La nouvelle Compagne se laissa aller totalement à cette étreinte inespérée et la sincérité qu'elle percevait la faisait frémir d'émotion.

Beaucoup de sentiments se heurtaient dans son petit crâne, et Alecto se demandait ce qui serait le plus dur pour elle... le gifler, ou l'appeler par son nom ? S'il le réclamait, pourrait-elle seulement refuser ? Non pas qu'il l'y oblige non, mais elle-même n'avait jamais osé contredire la parole d'une personne plus puissante qu'elle. Et... il fallait avouer que 90% des gens qu'elle avait croisé dans sa vie avait ce statut. On ne peut décemment pas désobéir à un Roi ! Mais de là à le frapper ? Elle aurait été paniquée à cette idée, si elle n'était pas trop occupée à se consumer.

Avait-elle souvenir d'avoir jamais embrassé un homme qu'elle désirait ? Même aucun homme, ou femme d'ailleurs, qu'elle n'ait pas trouvé effrayant ou repoussant ? Aucune personne l'y ayant contrainte ? C'était donc ainsi, l'électrique volcan de l'attraction et de l'émoi ? Quel délice. Pouvait-on imaginer plus douce sensation ?

Elle se serait perdue corps et âme si Serenos n'avait pas brisé leur étreinte, pour mieux y revenir, plus empressé. Elle passa ses bras autour de son cou avec maladresse, comme pour le retenir le plus possible, étonnée elle-même de son culot. La toute récente Compagne le lâcha cependant, se noyant dans ses yeux avec une expression de plénitude embrasée à l'intérieur de ses iris azur.

"C'est que... Sire... Monsei... euh." Elle pinça les lèvres, gênée d'être aussi bouleversée, sans réussir à parler. Son regard la perturbait et la proximité de son visage l'empêchait de se concentrer sur ce qu'elle voulait lui dire.

"Jamais il... ne me viendrait à l'idée de vous interdire... quoi que ce fut." Balbutia-t-elle, le souffle court. Ses joues la brûlaient et un picotement qu'elle jugea d'impur fourmillait sur l'intérieur de ses cuisses.

Pour tenter de reprendre pied, Alecto se contracta pour enfouir son nez dans ses cheveux qui retombait autour de son visage penché sur elle, et parler plus bas, à son oreille. Ainsi, elle savait qu'elle n'aurait pas à subir la tentation de son regard, de ses lèvres, et du magnétisme qu'il avait sur elle. Même si, bien sûr, se trouver si proche de lui, presque collée, était à lui-seul une source d'affolement. Elle ferma les yeux.

"Pouvez-vous... m'accorder..." Elle inspira l'odeur de sa chevelure involontairement et manqua de perdre le fil de ses pensées. Celles-ci revinrent cependant, comme un couperet la ramenant à la réalité. "M'accorder votre Pardon, Votre Ma... Sé.. Sérénos."

Alecto avait la sensation d'avoir blasphémé. Jamais elle n'avait appelé par son prénom un Maître, un homme-libre et encore moins un Monarque. Cela lui coûta énormément, et elle trembla, redoutant presque une gifle pour la punir de son impudence. Conditionnée ainsi, il lui faudrait beaucoup de temps avant de pouvoir se sentir à l'aise avec cette toute nouvelle proximité voire... cette égalité qu'elle n'avait jamais connu.

Comme beaucoup de dévote, la Domestique vivait dans la culpabilité d'exister... Et obtenir le Pardon du Roi était la première étape vers son chemin de rédemption. Il lui était indispensable pour, ensuite, pouvoir espérer demander pardon à Dieu.

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Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: vendredi 29 mai 2020, 23:03:15 »
Ce monsieur Yazill était très drôle, elle lui sourit d'un air amusé, cachant ses dents de sa main d'un air un peu intimidé.  Il ne manquait jamais d'un bon mot ou d'humour, cela la changeait énormément. En général, les traits d'humour de ses clients étaient très gras, et parfois même, inaudibles, tant ils parlaient d'une voix rendue méconnaissable par le vin bon marché.

Elle fut intriguée quand il déclara "sous cette forme", se demandant s'il en avait d'autres, et se remémora ses dires. Il avait évoqué la métamorphose au comptoir, lui confirmant qu'il devait être un mage très expérimenté pour pouvoir se changer à sa guide en créature féline. Quelqu'un de plus malin qu'elle se serait demandé l'intérêt pour un Sorcier de prendre l'apparence d'un petit chat presqu'innofensif et sans le sou mais... Cela ne lui effleura même pas l'esprit. Après tout, elle était capable de croire que les "Voies du Seigneur étaient impénétrables" alors, pourquoi pas celles des Mages, aussi ?

Les yeux d'Alecto s'agrandirent d'un coup lorsque Yazill évoqua son service. Son service ! Où avait-elle la tête ?! Elle se releva immédiatement, se cognant la hanche à la table et faisant valser la mousse de sa bière. Se frottant vivement l'os douloureux, elle trottina en se prenant les pieds dans ses voilages, dans une mélodie chaotique des tintements de ses parures dorées, comme si elle dansait d'une manière fort disgracieuse.

"Aïe !" Jetant un regard gêné à son hôte, elle balbutia. "Je... je vais revenir vite, promis Monsieur Yazill !"

Elle tituba encore, récupérant son plateau au passage, qu'elle manquait de faire tomber, et elle rougit. Quelle gourde elle faisait ! Cette créature avait l'air largement plus intelligente qu'elle, Alecto se sentait bête et cela se voyait. Mince ! Elle avait oublié son torchon ! Revenant sur ses pas, elle repassa derrière le Matou Maudit pour récupérer près de lui le morceau de tissu propre.

Empressée, la Domestique souffla rapidement, juste avant de partir.

"Alecto, je m'appelle Alecto, Messire Yazill. Il reste de la bière dans cette carafe... Faites comme chez vous !" Oh la belle invitation que voilà. Savait-elle seulement quelle erreur elle venait de faire ?

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: vendredi 29 mai 2020, 22:28:04 »
Pénétrer dans l'Arcanum était déjà en soi une grâce qui l'avait comblé à un point qu'elle n'aurait pu imaginer possible. Cette fois, Serenos lui offrait plus qu'un lieu légendaire où elle se sentait sereine. Il lui proposait un poste... Non content de lui avoir annoncé qu'en ses royaumes, l'esclavage n'était pas autorisé, il l'élève sur un simple coup de tête à un rang que jamais elle n'aurait imaginé pour espéré. Par ailleurs, elle ignorait sans doute qu'une telle fonction existait, tant les problématiques et les protocoles de Cour lui étaient étrangers.

Voir le Roi s'exclamer et sembler très heureux de sa trouvaille, quant à son utilité sur les prochains jours le métamorphosa. En plus d'un Monarque un peu grave même si bienveillant, il semblait un peu plus jeune quand il souriait ainsi. Alecto le trouva charmant. Son sourire fut communicatif, et elle se prit à tirer ses lèvres d'une manière joyeuse, bien qu'encore intimidée. Elle ne cessait de toucher le médaillon qu'il lui avait offert, comme le plus beau des trésors protecteurs.

Mais soudain, elle se rendit compte qu'en effet, être Compagne était un rôle compliqué, et peut-être dangereux ? Elle le regarda intensément pendant qu'il lui expliquait les rudiments de ces nouvelles fonctions provisoires. Alecto faisait un effort de concentration extrême, son visage reflétant sans doute une expression assez idiote d'intensité, pour tenter de mémoriser tout ce qu'il récitait. Comment faisait-il pour se souvenir d'autant de choses si spécifiques ? Lorsqu'il évoqua les subtiles mais importantes différences entre les Maîtresses Royales et les Compagnes, la Domestique ne put s'empêcher de rougir et baisser les yeux.

Il l'avait embrassée, elle avait encore son emprunte frémissante sur ses lèvres, tant qu'elle se mordit furtivement pour se remémorer. Alecto se demandait ce que cela pouvait bien représenter pour un Roi ? Sans doute pas grand chose... Elle se sentit idiote d'avoir pris ce geste comme quelque chose d'exceptionnel, mais cette légère ombre au tableau fut bien vite chassée par la voix envoûtante de Serenos.

Acquiesçant souvent en silence, lorsqu'il détaillait ses missions, l'Esclave pris peur de n'être pas du tout à sa place, elle ne put s'empêcher de murmurer.

"Et... Et si je vous causais du tord, involontairement ? Pensez-vous qu'on m'acceptera ?" Elle se mordit l'intérieur de la joue de manière assez mal à l'aise.

Elle avait peur d'être gauche, un poids, voire un boulet pour lui. Aurait-il des adversaires politiques pouvant se servir de cette nouvelle lubie, pour lui nuire ? Le protéger lui semblait désormais important, même si naturellement... Elle en serait parfaitement incapable. Que pourrait-elle faire pour agir quant à la sécurité du Monarque ? Rien, bien sûr. Pleurer, trembler, et pour sûr, prier.

Avec un léger sourire timide, levant ses grands yeux clairs pour fixer les siens, la petite Esclave osa alors caresser la joue barbue qu'il l'avait invité à effleurer, et son cœur accéléra encore, exprimant un profond émoi du fait de ce contact. Elle lâcha même un rire cristallin, à sa remarque, son pouce glissant avec une audace toute relative, mais pour elle vraiment très ambitieuse, sur sa joue.

"J'espère ne pas vous faire honte alors, Sire..." Était-ce vraiment réel, tout ceci ? Rêvait-elle ? Prise d'un soupçon finalement, elle le regarda d'un drôle d'air, en fronçant les sourcils.

En réalité, cela ressemblait peu à ses songes habituels. Ils étaient emplis de souvenirs imprécis et durs. Elle battit des cils. Et s'approcha légèrement de lui pour l'observer de plus près, gardant le plus longtemps qu'elle y sera autorisée sa main sur son visage, trop heureuse de ce contact qui faisait accélérer son pouls.
Assurément, elle ressentait trop de choses pour qu'il s'agisse d'un rêve... Son pouce s'approcha timidement de ses lèvres.

"J... Vous me faîtes trop d'honneur, Votre Altesse." Elle se sentait irrésistiblement attirée vers elles, fascinée. En se rendant compte qu'elle s'avançait vers le Roi, Alecto sursauta et reprit sa place en saisissant le médaillon offert. Pour tenter de se rattraper, comme si elle était coupable de quelque offense, la jeune femme souffla bien vite : "Je pourrai également vous faire la lecture ? Ou écrire vos courriers ? Décorer quelques lettres galantes peut-être ? Je... j'ai appris l’enluminure, Majesté, et mes Maîtres ont toujours apprécié mon trait."

367
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 29 mai 2020, 21:20:54 »
Les conseils municipaux c'est souvent en soirée de manière classique (en tous cas dans la ville où je travaille), pour permettre aux élus qui sont actifs de pouvoir y participer après leur boulot.
21h20 - Ca dure siiiiiiiiiiiiii longtemps... Ca avance paaaaaaaaaaaaaas et ils parlent trop, j'arrive pas à me concentrer pour RP xD roh
Ps : OUI c'est le cacaaaaaaaaaaaaaa

368
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 29 mai 2020, 21:03:54 »
Je suis dans la communication publique territoriale U_U
C'est une période............... compliquée, entre la com de crise #COVID19 et les conseils municipaux décalés, nouveaux mandats etc...
21h02 - Ce soir c'est donc le second conseil municipal avec plus de cinquante délibérations à passer en FB live et je couvre l'événements en tant que community manager en urgence lolilol ... :(

369
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 29 mai 2020, 19:02:17 »
 :D Merciiiiiiiiiiiiii !
19h01 - La bonne nouvelle étant (quand même) que je suis derrière mon PC et donc je peux tenter de RP  ;D

370
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 29 mai 2020, 18:54:04 »
Mais LOL
Finalement on vient de m'appeler et je bosse ce soir.............
18h53 - Bon, ok, depuis chez moi mais... 20h - minuit quand t'as déjà fait 8h30-18h ... C'est chaud quand même ><

371
Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: vendredi 29 mai 2020, 18:48:57 »
Alecto se laissa complimenter, en rougissant. C'était prévisible, n'est-ce pas ? Elle baissa le regard mais, lorsqu'il évoqua un Dieu, ses yeux bleus se relevèrent immédiatement, et elle les posa sur la petite face à moustache de son hôte.

"Il vous entend, Monsieur, Il récompensera les plus humbles." Elle avait parlé d'une voix plus étrange, telle que le font ces prêtres ou ces oracles, quand il récitent leurs messes, ou leurs précieux mensonges. Pour Alecto, cela paraissait naturel, pourtant. Et surtout, les mots étaient empli d'une complétude dévote désarmante.

Qu'il la qualifie d'ange la touchait énormément, et cela se voyait. Ses pommettes étaient constellées de tâches roses, et elle pinça les lèvres, n'ayant visiblement pas l'habitude qu'on la complimente. Et surtout, ne voyant aucunement les fourberies dans le verbe de son invité... L'Esclave essuya ses mains à un torchon, et machinalement, tira sur les pans de voiles transparents que Thiana Gian la forçait à porter lorsqu'elle faisait le service. Ses bijoux teintaient à chacun de ses pas, seule trace parfois de son existence pour les clients bruyants. Si sa Maîtresse trouvait qu'elle était mieux ainsi, elle devait bien s'y résoudre, non ?

Yazill se mit à ronronner, et alors Alecto lâcha un petit "oh" surpris, et... attendri. Alors qu'il semblait largement apprécier la nourriture (bien sûr, pourquoi ronronnerait-il si non ? Il ne pouvait s'agir que de la satisfaction du repas.), la jeune fille ne trouvant d'autre siège, s'agenouilla pour s'asseoir sur ses talons. Elle semblait coutumière de la chose, et nombre de ses précédents Maîtres la voulaient installée ainsi, dans une posture soumise. Elle prit soin de pousser les voilages qui pourraient traîner au sol et se salir, car évidemment non seulement cela faisait négligé face à la Salle qu'elle devait servir, mais surtout, cela agacerait la Sorcière... Et... Alecto craignait de la décevoir, comme de la fâcher.


La petite Domestique crédule esquissa un sourire gêné par la remarque sur sa cuisine.

"Je cuisine lorsque ma Maîtresse me le demande, Messire Chat... Oh.." Elle écarquilla les yeux, se cachant la bouche avec sa main. "P... pardon ! Je... je ne voulais pas vous appeler ainsi..."

Confuse, craignant de l'avoir blessé, voire insulté, Alecto devint blême, se confondant en excuses.

"J... Je suis désolée. Comment. Comment dois-je vous appelez, Monsieur ?"

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: vendredi 29 mai 2020, 18:24:53 »
Les larmes de douleur coulaient encore le long de ses joues quand elle tenta de se redresser lentement. Qu'avait-elle fait ? Alecto avait pensé voir sa dernière heure arriver. Lorsque le Roi l'avait agrippée, en jurant, elle était persuadée qu'il allait la frapper, se venger de ce crime, lui faire regretté d'avoir osé lui dérober ses affaires. Il faut dire qu'elle n'avait aucune espèce d'idée de ce qu'elle avait volé. Elle s'était contentée de prendre un rouleau au hasard dans la bibliothèque, en se disant que, puis il semblait vieux, plus sa Maîtresse le trouverait intéressant...

Elle était loin de s'imaginer ce qui allait se passer.
Allongée, à demi-nue, elle avait hurlé de sa voix si souvent basse, d'un cri strident et viscéral. C'était un type de douleur qu'elle n'avait jamais ressenti... Une douleur magique. On l'avait frappé, à mains nues, ou avec divers objets adaptés ou non aux punitions corporelles des esclaves. On l'avait brûlé, on l'avait ébouillanté, aussi. On avait brisé son cœur, également. Détruit les objets auxquels elle tenait, éloigné des gens qu'elle avait pu aimer... Mais rien ne ressemblait à la souffrance ésotérique qu'elle découvrait. C'était intenable. A côté, le sang qui cessait de circuler dans sa jambe était juste un petit effleurement.

Ces grands yeux horrifiés et embrumés virent avec effroi Serenos qui luttait contre cette corruption qu'elle n'aurait jamais soupçonné. Elle craignit pour lui, alors même qu'elle souffrait encore... Mais peu à peu, le Roi parut réussir à "maîtriser" cette magie noire, et ne sembla plus en ressentir les effets, au moins d'extérieur. De nouveau penché sur elle, Alecto sanglota en songeant qu'elle méritait une bien pire punition, et qu'il devait être furieux contre elle. Par sa faute, il avait été blessé, elle avait attenté à la vie d'un Souverain de trois royaumes entiers...

Déglutissant difficilement, sans opposer la moindre résistance, docile et trop choquée pour faire quoi que ce soit malgré le malaise immense qu'elle ressentait d'être dans cette position, la jupe retroussée sous Serenos, l'Esclave acquiesça très lentement, pour faire comprendre qu'elle entendait ses explications.

Elle ignorait totalement tout ceci... La ... La magie, bénéfique ou non. Elle avait grandi presqu'en ermite, dans le Monastère. Elle n'avait été éblouie que par la Sorcière qui était désormais sa Maîtresse, et comme le savait Serenos, tenante d'une magie encore différente sur le Continent. Alecto s'en voulait énormément, et se sentait coupable de tant de crimes, divers, qu'elle attendait un châtiment. C'était légitime. Tout acte avait des conséquences, elle était fautive de trop de maux pour ce jour. Le Roi allait la faire enfermer, enchaîner, et elle serait surement pendue, ce qui serait une agonie plus douce que périr petit à petit dans une cellule étouffante sans nourriture.

Il parla de correction. Elle hocha la tête, pour lui donner raison, résignée. Elle devait payer ses actes, c'était ainsi. Elle le savait, et l'acceptait, même. Peut-être que des coups de fouet, ou un emprisonnement ici, était plus doux qu'un châtiment de sa Maîtresse ?

Jamais elle n'osa porter le regard sur son visage royal, et encore moins jusqu'à ses yeux. Elle avait bien trop honte pour cela.

Mais alors qu'elle s'efforçait de tourner la tête, les deux mains du Monarque encadrèrent son visage, et elle sentit sa bouche se presser contre la sienne.

Il lui fut impossible de comprendre ce qui se passait. Elle s'attendait à être punie, et Alecto ressentait désormais un brasier consumer ses lèvres, sa mâchoire s’ankylosa, et tout son corps s'électrisa. Le parfum naturel du Souverain emplissait son nez et sa gorge. C'était la plus délicieuse, la plus exceptionnelle correction qu'on lui eut jamais promis... Jamais l'Esclave n'avait ressenti pareille sensation de plénitude. Son corps cessa de frémir, et même la douleur se calma, le temps de leur étreinte.

Lorsqu'il se détacha d'elle, Serenos reprit son discours, mais la Domestique eut toutes les peines du monde à l'entendre. Ses oreilles bourdonnaient, et il lui semblait que son cœur battait directement dans ses tympans. Il lui parut encore plus magnifié, voyant ses lèvres bouger quand il déclamait la sentence royale. Elle était béate, les yeux grands ouverts.

"O... Oui Mon Roi."

Elle avait parlé sans même s'en rendre compte, et ce fut après avoir entendu sa voix, lointaine, qu'elle parut s'éveiller de ce songe. Cillant à coups vifs, elle réalisa alors ce qu'il venait de dire.

"D... Rester ici ?" Un hoquet lui échappa, elle s'attendit à recevoir une décharge électrice dans les reins, mais rien ne vint. "Majesté, je... Je ne peux pas... C'est. Vous savez, ma Maîtresse... Elle. Elle va constater mon absence. Qu..." Oh, elle était angoissée à l'idée que la Sorcière s'impatiente et ne la punisse, à distance, ou non, d'ailleurs. Mais en réalité, ses grands yeux bleus ne paraissaient pas aussi terrifiés qu'avant : elle avait même l'air... soulagée.

Rester. Rester ici quelques jours. Avoir la chance d'être en sa compagnie encore. Vivre dans cette bulle un temps. Elle se dit que, même rester dans l'ombre de Serenos serait un privilège. Qu'elle pourrait se contenter d'attendre à une fenêtre, dans l'espoir de le voir passer au loin, se nourrissant de son existence, même lointaine. Parfaitement émue, Alecto soupira longuement, révélant ses véritables sentiments.

"Je vous promets de vous êtres utiles, Votre Altesse. Je vais... je vais me racheter, je vous le jure." Quelle clémence, quelle bonté... Pour l'Esclave, le Roi était un Saint, désormais, c'était certain. Elle posa soudainement sa main sur son genou, sans vraiment réfléchir à son geste.

"Je vous promets de vous servir, Mon Roi. Accordez-moi votre Pardon, je vous en conjure."

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 29 mai 2020, 16:47:05 »
16h46 - Cette journée est vraiment trop LONGUE.
Aller, vite 17h, que ce soit décent pour dire "j'ai fini de bosser orvoooooar"  :-[

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: vendredi 29 mai 2020, 16:35:45 »
Ignorant totalement l'étendue des conflits qui se tramait dans ce monde immatériel dont elle ne savait rien, Alecto était trop bouleversée par ce qui venait de se passer, et ses souvenirs pénibles, qu'elle suivit d'un pas lent et hébété le Suzerain jusqu'au siège désigné, mollement. Indignée ? Furieuse ? L'Esclave cilla.
Non... Elle n'avait jamais été révoltée par la situation. Jamais enragée par tant d'injustice. Là où Serenos avait pu se défaire des chaînes qu'on lui imposait, et qu'il s'imposait lui-même sans le savoir, la jeune femme, elle, n'avait pas encore eu assez d'épreuves, d'expériences ou la force de le faire.

Elle se sentait étrangère à la haine, bien que l'injustice la touche. La Foi et les préceptes religieux l'avaient toujours endoctrinée ainsi : plus elle souffrait ici, plus elle serait remerciée par le Très Haut. Elle se rattachait à cela, dans les moments difficiles, ne pouvant se raccrocher ni à une famille, un compagnon, une figure aimante. Elle subissait... En silence.

Mais les mots qu'il avait prononcé plus tôt résonnaient à son oreille, comme s'il avait hurlé dans son tympan. Nul esclave en Meisa. Durant toute la durée du récit des périples de sa vie, douloureux et cruels, Alecto tenta de ne pas croiser son regard, profitant qu'il était perdu dans ses souvenirs, parlant en fixant ses genoux. Elle osa relever le visage pour admirer son visage. Ainsi assit, même plus grand qu'elle, il semblait moins... impressionnant. Et à s'ouvrir à elle en lui narrant son histoire, ses faiblesses, son passé trouble... Il devenait simple. Il n'était plus Roi, il n'était qu'un homme, à côté d'elle, qui osait lui conter les versants noirs de sa vie, et lui offrir les enseignements qu'il en avait tiré. L'Esclave le trouva emplit de sagesse, une sagesse un peu mélancolique, qui n'enlevait rien au charme puissant qu'elle lui trouvait déjà.

Attendrie par son histoire, troublée par les passages les plus durs, elle trembla à de nombreuses reprises, lâchant des "oh" de surprise en cachant sa bouche d'une main effrayée quand la description était trop pénible à son goût. Il faut bien avouer qu'elle était facilement choquée...
Que voulait-il dire par "hybride" ? Elle pencha la tête sur le côté, intriguée, examinant le grain de la peau de ses joues, la broussaille sombre de sa barbe, les traits mâtures de son front. Il semblait bien plus vieux qu'elle, songea-t-elle, et tout ce qu'il contait la confortait dans cette idée. Savoir qu'il souffrait mille maux de sa condition la fit frémir, tant elle était compatissante, et retint un geste d'empathie vers lui, trop intimidée.

Cependant, cet état fut craquelé lorsqu'il évoqua son "maître". Alecto ouvrit des yeux ronds, comme un petit animal pris au piège d'un collet, voyant arriver les grosses bottes du veneur. Il savait. Il savait ? Non, c'était impossible, il ne pouvait pas savoir pour sa Maîtresse, il ne savait pas lire dans les pensées et... Le pouvait-il ?
Il était un puissant mage, elle l'avait bien constaté et il le lui avait répété plusieurs fois, alors... Sa respiration se fit saccadée, alors qu'elle se demandait si Serenos n'allait pas la punir, que ce soit pour ces actes au Palais, comme ses véritables intentions. Que savait-il exactement ? Etait-ce de la torture ? Elle avala sa salive, qui lui laissa un goût amer dans la bouche.

"M... Messire, Monseigneur, je vous en supplie." Elle joignit les mains, en un geste de prière totalement dévoué. Le supplier de quoi, au juste ? Qu'il ne se lâche pas ? Qu'il ne s'en prenne pas à sa Maîtresse ? Ou peut-être, qu'il ne dise pas à Thiana Gian, si d'aventure il savait qui elle était, comme sa pathétique espionne avait été inefficace ? Cela lui vaudrait à coup sûr une correction dont elle se souviendrait... Et si elle avait sans le vouloir attiré des ennuis à sa Maîtresse ? Si Serenos était plus puissant qu'elle, allait-il lui faire du mal ? Elle fut terrifiée par cette possibilité. Malgré tout ce qu'elle avait pu subir, Alecto était une femme d'une loyauté sans borne et elle semblait aimer la Sorcière comme... comme un chien battu aime son maître.

Peut-être voulait-elle également le supplier de ne pas lui en vouloir, à elle, pauvre domestique, de lui mentir, de lui cacher la vérité. Le supplier de la trouver encore jolie et intrigante, de continuer à chercher sa compagnie. Le décevoir lui semblait un crève-cœur. Elle se mordit violemment la lèvre, longuement, et les mots sortirent de sa bouche d'une traite, alors qu'elle fermait les paupières avec force.

"Je vous ai volé ceci, Mon Roi." Et elle tira de la poche de cette robe fort inadaptée un rouleau de parchemin, provenant vraisemblablement de son bureau. Thiana Gian allait la tuer, ses colères étaient légendaires, elle détestait l'échec ou qu'on la trahisse... Car c'était bien là un acte de trahison, Alecto le savait. Elle venait de trahir sa Maîtresse adorée au profit du Roi des Trois Royaumes, elle avait outrepassé les ordres de la Sorcière.

Elle attendait le couperet, baissant la tête, tendant presque le cou comme on ferait devant un bourreau, les paupières closes, en récitant entre ses dents une prière.

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: vendredi 29 mai 2020, 14:48:05 »
Tous s'enchaîna beaucoup trop vite pour que la petite Esclave puisse comprendre quoi que ce soit. En une seconde, son adoration fut percutée par la panique, elle même mêlée à un intense frisson qu'elle ne contrôla pas. En elle, se jouait désormais une bataille qu'elle découvrait... et qui la terrifiait autant qu'elle la faisait vibrer. Le Roi avait été si près d'elle, si proche, son corps au contact du sien, sa main sur sa taille et... et ses lèvres...

Totalement chamboulée, la jeune femme avait été incapable de faire quoi que ce soit. Et, même si elle l'avait voulu, l'imposante carrure du monarque l'en empêchait. Contrainte, elle avait conscience qu'elle ne pouvait pas s'enfuir, pas bouger et... pas résister. Incapable de le faire, non seulement par l'emprisonnement physique, mais également par cet émoi qui la faisait rougir et brûlait sa gorge, faisait palpiter ses veines et écarquiller la rétine.

Totalement prise au dépourvue, ce qu'elle ressentait était antagoniste, chaotique. Elle était terrifiée parce qu'il venait de dire, pétrifiée parce qu'il disait qu'elle devait se méfier de lui, et ... Et terriblement attirée par lui. Jamais elle n'avait ressenti pareille attirance, et jamais on ne lui avait soufflé ces mots. Ouvrant de grands yeux, sa voix éraillée par la peur et la confusion bégaya "...B... Beauté ... ?"
C'était bien la première fois qu'on lui faisait un tel compliment. Les ivrognes de l'Auberge avaient des gestes déplacés tous les jours, ils la sifflaient, mais quand ils lui parlaient, ce n'était jamais en ces termes. Et inutile de dire que ces précédents Maîtres l'avaient plus souvent insultée que flattée. Il était arrivé que certains lui disent qu'elle était une "bonne fille" quand... après qu'ils aient été satisfaits, c'est vrai. Mais là, cela semblait différent... dans le cœur d'Alecto, résonna une fierté qu'elle se croyait incapable de ressentir. Quel bonheur de savoir que le Roi estimait son visage agréable. Elle se sentait soudainement spéciale, secrètement, chérissant ces paroles autant que le souffle de sa bouche si près de la sienne... Elle ferma les yeux et inspira lentement. La tension dans son corps se multiplia quand elle fit pénétrer la fragrance de sa peau dans ses narines...

...Mais l'instant d'après, son parfum s'éloignait.

Un pincement au cœur, mais aussi presque soulagée, en réalité. Fortement gênée par la soudaine proximité, réalisant ce qui venait de se passer, et sans doute, malgré elle, imaginant d'autres choses encore, elle sentit ses pommettes la brûler, et elle ses frotta comme si elles étaient en feu. Relevant ses iris claires vers le Monarque, elle lui offrit un léger sourire, intimidé, mais émerveillé, peut-être flatté.

"Je suis désolée de vous causer quelque... trouble, Monseigneur." Débuta alors l'Esclave, penaude. En effet, dans l'éducation très religieuse d'Alecto, les femmes n'étaient qu'une tentation, fautives toujours, de tous les maux. L'une était laide ? C'était de sa faute. L'autre était jolie et s'attirait les attentions perverses des hommes ? Encore sa propre faute... Elle avait été trop conditionnée pour penser autrement. Des années d'éducation pieuse parmi les Sœurs, puis des années de soumission faisaient d'elle une femme parfaitement lobotomisée. La Piété n'arrangeant rien.

"Que... que vous plairait-il de savoir, Sire ?" Elle pinça les lèvres, récitant intérieurement une prière. Il lui faudrait l'aide de Dieu pour réussir à se tirer de ce mauvais pas mais... Son cœur lui dictait tant d'être sincère ! Soudain, un éclair douloureux lui vrilla l'échine, et elle retint un hoquet. Sa Maîtresse venait de se rappeler à elle, et elle sentit comme des aiguilles percer sa gorge. L'Esclave murmura avec difficulté.

"Je suis... je suis orpheline, Votre Majesté, j'ai été élevée chez les Sœurs de l'Ordre, et ait suivi le cursus pour y entrer à l'âge requis. Et..." Elle avala sa salive avec peine, détournant les yeux pour tenter de cacher qu'ils se remplissaient de larmes. Elle évitait toujours de songer à cette époque, et à ce qui avait suivi. Mais Serenos avait réclamé d'en savoir plus sur elle... Elle se sentait obligée de lui obéir. C'était un Roi. Et elle, une Esclave.

"Et... ensuite j'ai. L'on m'a vendue... Et..." Il était extrêmement délicat de réussir à ne pas mentir. Elle avait de longs instants de silences douloureux. "Et je suis désormais servante."

Rien n'était faux, après tout... Elle essaya de reculer d'un pas, puis l'Esclave prit une profonde inspiration pour déclarer d'une voix fataliste.

"Pardonnez-moi, mon Roi, mais la vie d'une personne telle que moi... n'est pas si plaisante à entendre."

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