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« le: jeudi 09 janvier 2014, 18:40:16 »
« Ce sont des Dogues du Tibet, ou Lion du Tibet, si tu préfère. Il est vrai que mon bon vieux Hercule et ma belle Shiva font peur, mais ils me protègent, et dans ce genre d'endroit, c'est pas plus mal. Ne t'inquiète pas, si tu n'es pas agressive, ils ne te feront rien du tout, mis à part vouloir jouer avec toi. »
Est-ce que ces paroles m’ont rassurée ? Oui. Et pas qu’un peu. N’étant pas naturellement agressive, je n’ai a priori rien à craindre des deux dogues du Tibet qui protègent mon interlocuteur. Le Tibet… Ce n’est pas si loin. Un jour, peut-être, j’irai là-bas pour voir s’il y a d’autres chiens comme ceux-là. Mais pas tout de suite. Pour l’instant, je suis au Japon, et je discute avec l’homme étrange qui venait de m’aider à me sortir d’une situation difficile.
Il fume le…truc qu’il a sorti de sa poche. La fumée me pique un peu les yeux, mais malgré ça j’arrive à voir l’extraordinaire confiance en soi qui émanait de lui. C’est comme s’il savait qu’il était le meilleur. Est-ce le cas ? Peu importe.
Il me propose de venir boire quelque chose pour me remettre de ce qui vient de m’arriver. Oui, je suis un peu troublée, mais surtout par ses deux gros chiens, pas tellement par ma semi-agression.
Puis il se présente. Ah oui, j’avais oublié ce détail. Ouais, moi aussi. Son nom est assez…original. Ky-Mani Kings. Je n’ai aucun mal à le croire quand il dit qu’il vient d’arriver au Japon. Malgré son accent presque indétectable, il est plus qu’évident qu’il est étranger. Rien que son apparence le montre.
Il présente ensuite ses chiens. Le simili-lion s’appelle Hercule, un nom qui lui va très bien. Je suis un peu surprise d’entendre que le noir, Shiva, est une femelle. L’immense sourire sur le visage du maître me convainc d’aller vers les chiens et de m’accroupir près d’eux.
-Bonjour, vous deux. Merci d’avoir fait fuir les gars de tout à l’heure.
Je tends ma main, espérant qu’ils ne vont pas la mordre. Et je m’adresse à Ky-Mani :
-Mon nom à moi, c’est Terka. Terka Lenfid. J’habite à deux rues d’ici, mais j’accepte votre invitation quand même.
Non, je ne suis pas complètement idiote. Je sais qu’il ne faut pas faire confiance à des inconnus. Mais j’ai de quoi me défendre si jamais son attitude me déplaît. Et au pire, je n’aurai qu’à « disparaître » comme je sais si bien le faire.