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Messages - Alecto Nemed

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Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: vendredi 05 juin 2020, 23:07:13 »
A la différence des Maîtres qui l'avaient possédée, jadis, Yazill était une jeune homme, fringuant, et loin d'être rassasié, constata-t-elle. La plupart du temps, ils roulaient sur le côté une fois repus, et ronflaient à peine avait-elle cillé. Plus rarement, ils faisaient venir un autre domestique pour terminer le travail, si d'aventure la petite mijaurée d'Alecto ne satisfaisait pas leurs attentes... Ils disaient "Misérable glaçon, incapable, nigaude..." A vrai dire, la plupart du temps, même si cela lui valait des corrections, elle se disait que c'était un mal pour un bien. Certes autres servantes, plus fougueuses, soucieuses de plaire au Maître, devaient subir leurs assauts sans cesse, jusqu'à vieillir prématurément, et être revendue, devenue trop fade, lorsqu'ils se lassent et ont aspiré toute leur jeunesse...

L'observant son visage lorsqu'il parlait, Alecto fit une petite grimace, qui ne dut pas le rassurer sur sa Maîtresse.

"J'ignore..." Elle s'interrompit lorsqu'une succion sur son sein la fit frémir. "...ce qu'elle en pense..." Fit-elle en haussant les épaules, sous-entendant que Yazill s'aventurait ici là où peu de visiteurs avant lui avait posé les pieds. Et bien d'autres choses.

L'Esclave supposait que Thiana Gian se fichait pas mal du bien qu'elle se faisait, ou prenait. Elle avait une vie, songea-t-elle, dissolue, ou comme parfois elle qualifiait, assumée. Les deux femmes étaient diamétralement opposée vis à vis de leur caractère, et il lui était même arrivé de soupirer à Alecto de plutôt se trouver un gigolo, afin de faire retomber ses angoisses. Naturellement, la Domestique avait eu la chance qu'il ne s'agisse pas là d'un ordre, et avait donc pu esquiver.

Le Voyageur, nu à côté d'elle, alors qu'elle essayait de percevoir dans ses gestes davantage que ce qu'il ne lui avait dit. Bien qu'elle le pense honnête, évidemment, elle ne pouvait nier que ses caresses, et ses mots, énonçaient clairement son désir d'à nouveau profiter de sa chaleur... Mais. Deux heures ?

"D... Deux heures ?" Elle fronça les sourcils, intriguée, et de sa main, releva son visage d'entre ses seins, pour plonger ses yeux bleus dans l'ambre de son regard.

"Vous voulez vous en allez dans deux heures ?" Déjà en temps normal, assez terre à terre ou premier degré, ainsi chamboulée par les moments intenses qui se rappelaient parfaitement à elle, Alecto avait tendance à ne pas se montrer bien maline.

Bien sûr, elle savait que Yazill était un homme de passage, mais elle lui avait proposé de dormir au chaud, et elle se souvenait très bien pourquoi. D'une voix un tout petit peu plus assurée, et même assez nette, elle leva l'index devant son nez.

"Yazill, je vous interdis de partir ! Vous risqueriez de tomber nez à nez avec ce balourd, et je gage qu'il aura appelé ses amis en renfort."

Hors de question qu'il prenne ce risque ! Elle était prête à l'y obliger, même ! Ah. Comment ferait-elle, puisqu'il était un puissant mage métamorphe, et qu'elle n'était qu'une pauvre esclave gracile ? En pinçant les lèvres de honte d'y songer, tant l'idée était assez indigne, Alecto prit son courage à deux mains. S'il fallait ça pour le sauver, alors qu'il en soit ainsi.

"Vous... pourrez agir ici comme il vous plaira, à votre guise, et autant que vous voulez !"

Elle voyait parfaitement dans les yeux clairs du Matou combien il semblait éperdu de sa poitrine et de son corps, au vu des caresses infinies qu'il ne savait cesser, toujours rappeler vers sa peau. Comme dernier appât, afin qu'il renonce définitivement à sortir -de toute façon il venait de se mettre à pleuvoir- l'Esclave fit glisser une de ses mains sur le ventre fin de son intime Visiteur, le caressant avec timidité, le regardant dans les yeux. Elle semblait là jouer clairement son va-tout car elle paraissait se surpasser pour réussir à le toucher ainsi.

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: vendredi 05 juin 2020, 19:22:32 »
Le langoureux baiser de Serenos lui sembla bien plus intense que ceux de ses souvenirs, le vivant pleinement, comme s'il s'agissait d'une première. En réalité, l'ivresse qui la gagnait aidait ses barrières à se craqueler lentement, décuplant les sensations ou au contrairement, les simplifiant à un niveau plus instinctif. Elle l'accueillit avec hardiesse, le lui rendant avec un élan nouveau.

A son invitation, elle croqua goulûment la fraise en s'avançant rapidement, Serenos n'avait pas eu à patienter longtemps. Immédiatement, sa langue passa sur les lèvres du Roi pour en recueillir toute la crème éparse, et s'en délecter autant qu'elle se repaissait de ses baisers. Le regardant dans les yeux, le regard de sa Compagne pétillait d'une malice que seul le vin savait aider à développer, et exprimait des émotions équivoques. S'y mêlaient cette dévotion pleine d'affection qu'elle lui portait depuis la veille, bien sûr, un emballement enthousiaste enivré, et un appel insatiable que seuls les personnes sempiternellement raisonnables, ou frustrés, savent exprimer lorsque leur regard les trahit.

Brisant leur étreinte, en gloussant un peu, Alecto versa elle-même, d'une main à la fois coutumière et rendue un peu gauche par la boisson, le vin dans sa coupe, et la tendit au Roi, le faisant boire plusieurs gorgées. Une partie d'elle-même avait conscience qu'elle agissait avec une désopilante facilité, et beaucoup moins de gêne polie qu'habituellement. Pire, sa conscience savait parfaitement qu'elle se comportait ainsi parce que le vin lui tournait la tête. Mais elle était justement légèrement trop ivre, à cette limite entre deux états, pour pouvoir agir autrement. Quand elle s'en faisait la réflexion, cela la faisait rire intérieurement... Avant de se dire qu'il était juste temps de ne pas boire davantage. Que tout restait sous contrôle, encore.

Lorsqu'elle était enfant, elle s'était enivrée, involontairement, avec du vin de messe... La réprimande avait été sévère et le jeûne, à six ans, resta une très pénible épreuve. Elle avait alors longtemps craint même la moindre gorgée d'alcool. Les Sœurs étant, de toute façon, des femmes très raisonnables, elle n'avait jamais eu d'autre occasion de connaître ces sensations d'abandon jusqu'à ce qu'un de ses Maîtres, plus tard, ne décide que tous ses esclaves devaient boire du cidre à table. S'arrangeant pour le couper à l'eau, rendant la boisson infâme mais tenable sur la durée pour son petit estomac, la jeune fille de l'époque s'était préservée des ires du Maître comme de l'ivresse.

Thiana Gian se fichait de ce qu'elle buvait. Elle avait droit de finir les carafes, mais cela lui arrivait rarement. Boire seule lui semblait idiot, voire triste, mais elle s'autorisait une coupe de bière lorsqu'elle revenait de l'office, le dimanche.

"Buvez Mon Doux Roi..." Ricana-t-elle en se disant qu'elle devrait sans doute ne pas rire ainsi, mais en trouvant cette réflexion hilarante.

Le Monarque voulait savoir si elle aimait faire la fête. Cette question lui trottait dans la tête depuis qu'il l'avait prononcé, et Alecto était incapable de répondre. Avait-elle déjà pris réellement part à une fête, sans y être servante ? Elle ne s'en souvenait pas, aussi long que remonte sa mémoire, l'Esclave n'avait fait que servir, nettoyé, éponger, subir. Elle ignorait la sensation folle de se laisser aller au rythme de la musique et les bavardages qui s'envolent, les conversations enflammées sur des sujets divers, les levers de soleil pieds nus dans l'herbe...

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Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: vendredi 05 juin 2020, 18:53:43 »
Ce poids mort pesait sur elle, mais Alecto ne le sentait pas tant que cela. Elle suffoquait un peu, mais cela n'avait rien à voir avec le corps qui la compressait contre son matelas de mauvaise qualité. Tous ses membres étaient habités de tremblements, allant tantôt en symbiose, tantôt en opposition aux vibrations de Yazill qui, reput, avait un regard et des mots qui lui faisaient tourner la tête.

Elle avait déjà été attendrie par les visages irradiant la plénitude des hommes, ou des femmes, qui l'avaient utilisées pour leur bon plaisir, estimant qu'elle avait agi pour leur bien, qu'ils avaient la mine sereine et fervente des illuminations divines, comparable aux sensations de contentement intense qui la gagnaient lorsqu'elle se sentait touchée par la Grâce.

Alecto sourit timidement, presque rieuse, à voir contre elle le faciès d'épanouissement absolu du Voyageur, et poussa ses longues mèches noires de devant ses yeux, tout comme elle décala d'une main moite les cheveux humides de sueur de son amant, qui lui collaient aux tempes. Il avait un visage d'ange, à cet instant. N'était-ce pas le sentiment le plus bienheureux du monde, que de savoir que l'on a donné autant de réconfort à une âme en peine ?

"Vous êtes très beau, quand vous ne blasphémez pas."

Murmura l'Esclave en fixant ses yeux, avant de baisser le regard, intimidée, et reprenant peu à peu ses esprits. Suffisamment pour ressentir à nouveau la gêne, et les questions s'amoncelaient au dessus de sa tête, la faisant tirer une moue empruntée. La Domestique se sent épuisée, et courbatue, alors qu'elle n'a somme toute pas œuvré énormément dans leurs ébats... La crainte d'avoir été entendue la gagne soudain, et elle s'inquiète, d'une toute petite voix aîgue.

"Je... vous croyez que... j'ai... que nous avons fait du bruit ?"

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Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: jeudi 04 juin 2020, 23:05:12 »
Au contact de cette peau bouillante qui s'enfonce dans son intimité, Alecto ouvre d'énormes yeux ronds, comme profondément surprise. Non pas que ce soit totalement étonnant, n'est-ce pas, mais elle était persuadée d'avoir fait tous les efforts nécessaires pour que ses membres restent immobiles, non pas pour interdire l'accès à son Voyageur, mais plutôt pour ne pas l'encourager trop... Elle se rendait compte que, bien au contraire, son corps tout entier se rebellait de sa raison, et qu'il exultait d'avoir enfin ce qu'il désire tant.

Sortant du carcan fervent d'un esprit patiemment conditionné pour se contenir, chaque partie de son être entre dans une transe démesurée, tant cela reste rare. Basculant la tête en arrière, s'élève de sa gorge un gémissement profond et guttural qui trahit le plaisir que lui procure son membre qui coulisse d'abord lentement en elle, réveillant des vibrations trop souvent emprisonnées.

Les coups de bassin s'accentuant, Alecto se sent chahuter d'avant en arrière à chaque fois qu'il contracte ses fesses ciselées dont les muscles roulent sous ses talons, et elle a depuis longtemps perdu le fil de ses pensées. Envolées les prières et adieu les cantiques qui aident à la faire raison garder, la sueur plaque ses cheveux sur ses joues, et elle a de la peine pour ne pas les avaler lorsqu'elle souffle bruyamment de toute ses forces pour éviter d'élever la voix.

Elle est incapable de nier comme c'est bon, de sentir sa virilité épaisse écarter ses chairs et s'activer avec de plus en plus ardeur et d'animalité. Ses oreilles vrombissent des râles sauvages que poussent Yazill près de son visage, et ses coups de butoir deviennent si puissants, qu'elle passe ses mains sur ses épaules pour s'agripper à lui.

Plus il parle, et plus l'Esclave sent ses nerfs palpiter dans un chaos flou et fou, elle sent la tension entre eux devenir de plus en plus dense, électrique et vibrante, les parfums de leurs ébats emplissent ses narines, alors que la sensation de son membre qui tape au fond d'elle envahit chacune de ses pensées. "Encore, encore" pense-t-elle, même ! Elle a un doute... L'a-t-elle prononcé vraiment ?!

Au paroxysme de leur sursauts brûlants, elle se mord la lèvre avec une telle violence, pour ne pas crier, qu'une goutte de sang perle à sa lèvre inférieure.

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: jeudi 04 juin 2020, 20:51:26 »
Bien involontairement sans doute, le Chevalier Gwyhin avait évité à Alecto d'avoir à éponger les brûlures qui commençaient déjà à lui lécher la peau, ainsi dans les bras de son si séduisant Roi. Rouge d'avoir été surprise ainsi, elle fut rassurée cependant par le ton employé par Serenos, qui, lui ne semblait aucunement gêné d'avoir été vu dans pareille posture. C'était peut-être normal en Meisa ? Elle comprit que leur proximité et leur amitié devait avoir balayé depuis longtemps la gêne entre eux.

Le poème, naturellement, avait empourpré ses joues, et elle baissa les yeux pour éviter de soutenir ce regard vert bien trop charmeur. Elle trouvait aux hommes comme les femmes de ce royaume un charme qui la rendait nerveuse, comme si elle se trouvait dans un champ où un pas de travers pouvait lui être fatal. Gwyhin était jovial et séducteur, elle le constata par elle même, et en fut troublée. Assez pour ne pas réussir à parler en sa présence.

A son départ, la lassitude du Monarque inquiéta quelque peu sa Compagne. Le Roi semblait fatigué, épuisé par sa journée, et s'il n'avait pas choisi de lui en parler, Alecto n'aborderait pas le sujet mais... Elle pencha le visage sur le côté comme un cocker intrigué, et un peu craintif, les sourcils levés, avant de glisser sa main dans ses cheveux sombres et en bataille.

Aucun temps pour la détente lorsque l'on est Roi, songea l'ancienne Esclave, en s'asseyant à table, ses mots tournant encore dans sa tête. Alors qu'on lui servait un verre de vin, sucré et épicé, assez frais, et qu'elle en buvait une gorgée avec délice tant le temps de Meisa lui semblait lourd et chaud, Alecto pinça les lèvres, ennuyée.

"Vous n'étiez pas obligé de donner ce bal en mon honneur, Mon Roi... si ces mondanités vous incommodent, je..." Elle haussa les épaules d'un air naïf, en cillant et regardant la couleur pourpre de son verre, et souriant tant elle le trouva plaisant.

"Vous êtes le Roi, vous pouvez l'annuler ? Ou ne pas y aller, si cela vous sied ?"

Candide, elle se demandait quelles lois devaient obligé un Monarque, de trois royaumes qui plus est, à être esclave de ses propres décisions, s'il n'y tenait pas. Elle se sentit également coupable, bien sûr : il avait sans doute voulu faire plaisir et honneur à sa nouvelle Compagne en lui en mettant plein les yeux avec cette soirée. Mais après la journée qu'il venait de passer, harassante, Serenos semblait quémander du calme et de l'isolement... Abandonner sa couronne, en quelque sorte. Alecto prenait sa peine avec empathie, comme si un poids venait de lui écraser les épaules.

Sans s'en rendre compte, elle sirotait ce vin frais dont le sucre masquait judicieusement l'alcool, néanmoins bien présent. Peu habituée à la boisson, puisqu'on offrait rarement une coupe à un Esclave, elle sentait son front et ses joues commencer à chauffer, d'autant qu'on lui remplissait son verre à chaque changement de plat, ou dès qu'il était vide. Ce geste courtois l'empêcha de savoir exactement combien de coupe elle avait bu, et en constatant qu'elle se sentait légèrement hilare, Alecto reposa le verre sagement, touchant ses pommettes.

"Ce vin est traître..." Souffla-t-elle avec une voix qui parut bien plus assurée que d'habitude. Cependant, les fraises à la crème la ravirent plus que tout autre plat, elle dévora comme une enfant affamée, de manière maladroite, rendue plus naturelle et moins timide par l'alcool.

"Comme c'est booon ! Serenos, goûtez !" Gloussa-t-elle en tendant une fraise à son Roi, souriant à pleines dents, alors que le Monarque semblait maussade.

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: jeudi 04 juin 2020, 18:16:29 »
Durant toute la valse où ils furent entraînés, Alecto s'efforça de se concentrer et se souvenir des apprentissages du Prince. Ce n'était pas évident, après seulement quelques heures d'enseignement, et sans musique qui plus est, mais elle fit des efforts, concentrées, afin de ne pas décevoir Son Roi. Lui plaire devenait primordial pour elle, dans chacun de ses gestes, ses mots, ses regards.

Elle cherchait son affection et désirait son approbation. Dans ses bras, collée à lui, leurs deux corps s'épousant à merveille lorsqu'ils enchaînaient les pas, la Compagne Royale eut l'impression de ne plus toucher terre. Elle se trompait assurément, manquait de tomber souvent. Mais le Monarque savait, presque avant sa maladresse, comment rattraper ses faux-pas. Une seconde, elle se demanda s'il savait prédire l'avenir, et estima que, s'il en avait les moyens, il y renoncerait surement...

Un peu essoufflée après leur danse, dont la promiscuité avait ému ses sens à se perdre dans son regard bleu roi, Alecto reçut les baisers de son compagnon avec délice, et se rendit compte que ses lèvres lui avaient extrêmement manquées. Dès qu'il posa sa bouche sur la sienne, Alecto fut soulever dans un tourbillon de passion. De la même manière que l'on réveille un volcan, elle sentit ses jambes flageoler, et fut comme prise de fièvre.

"Je fais tout ceci pour vous, Mon Roi..."

Murmura-t-elle contre sa bouche en réponse à ses encouragements, dans un souffle plein de dévotion tendre.

L'ancienne Esclave, du moins sur ces terres, n'avait aucune envie de laisser Serenos s'enfuir à nouveau, et elle brûlait de savoir ce qu'il avait fait durant tout ce temps, où il était allé, qui il avait vu... Elle avait aimé les moments passés avec le fils. Mais le père avait toute son admiration, et son affection dévorante, de plus en plus puissante. Une seconde, Alecto crut percevoir un frémissement chez le Roi, comme un élan, et l'instant d'après, c'était envolé. Elle pensa avoir rêvé, ou peut-être surinterpréter ses propres tremblements au contact de son si noble Sire.

Il lui avoua alors comme il regrettait de l'avoir laissée endormie le matin même et elle osa alors lui affirmer ce qu'elle songeait également.

"Oh... J'aurais aimé m'éveiller à vos côtés, il est vrai."

Si c'était un regret, ses yeux luisants de ravissement et d'adulation masquaient le véritable sens de ses mots. Elle souriait avec dévouement.

"... Mais votre lit est l'endroit le plus confortable où j'ai eu la chance de m'assoupir. Je n'ai jamais aussi bien dormi qu'auprès de vous."

Alecto avait des étoiles dans les yeux, et parlait en soupirant d'aise comme ces jeunes filles qui se languissaient devant le Prince Aldericht. A la différence de ces demoiselles, la Compagne serrait dans ses bras l'objet de sa passion, l'enserrant de ses bras, hissée sur la pointe des pieds pour garantir à son Roi un moindre effort lorsqu'il se penchait pour l'embrasser.

Plus bas alors, la Domestique sentit ses pommettes rosir lorsqu'elle lui avoua : "Vous avez habité mes pensées toute la journée, Serenos, quoi que je fasse, votre image reste gravée devant mes yeux. Et quoi que j'entende, votre voix résonne à mes oreilles.... Quoi que je renifle, notre parfum revient à mes narines comme le plus puissant des opiums."

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Blabla / Re : Dites-le en chanson !
« le: jeudi 04 juin 2020, 12:15:52 »
Hé bah moi j'ai choisi ceci !
Lily Allen - Fuck You en dédicace à pleins de gens que j'aimerai oublier mais qui sont trop nombreux à mon boulot  :-* :-* :-*

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: jeudi 04 juin 2020, 09:26:45 »
Alecto avait été touchée par les mots du Prince concernant son père, soucieuse d'avoir posé une question indiscrète, et même maintenant qu'elle le réalisait, impolie. Cela semblait évident, un Roi avait peu de temps à consacrer à sa famille, et elle venait de faire un impair, craignant d'avoir blessé Aldericht, ou avoir ravivé des souvenirs désagréables.
Manquer d'un parent, des deux pire encore, était une déchirure pour un enfant... Alecto en avait souffert elle-même, bien qu'elle n'ait jamais connu ce qui se rapprochait de près ou de loin à un sentiment filial avec quiconque, élevée dans son Monastère.

Elle avait ensuite marché en tenant fermement son médaillon, comme le lui avait suggéré le Prince, Serenos apprécierait un présent personnel, et cette question la tracassait et elle y songeait en parcourant les couloirs auprès du fils du Roi. La rencontre entre père et fils la laissa intriguée... Il résidait une froideur qui la dérangea, ou du moins, une distance qu'elle n'imaginait pas possible lorsque l'on avait la chance de pouvoir prendre un membre de sa famille dans les bras. Naturellement, elle pouvait comprendre que cette relation était très particulière et devait être teintée de ressentiments des deux côtés.

Elle ne sut expliquer pourquoi, mais la Compagne se sentit moins crispée lorsque Aldericht eut quitté la pièce, tant la tension entre les deux hommes paraissait l'atteindre. L'étreinte de Serenos fit disparaître totalement ce sentiment, et elle s'allongea contre lui dans l'herbe avec délice. Le soleil sur sa peau était agréable, et elle prit un instant pour observer le ciel en inspirant profondément d'aise.

"Je trouve que votre fils est un homme humble et sage."

Fit-elle en se tournant sur le côté, pour s'approcher de lui, et en admirant son visage où jouaient les rayons du soleil, Alecto perdit le fil de ce qu'elle voulait lui dire. Il lui avait tant manqué... Et pourtant, ce n'était pas des semaines entières séparée de lui, non. Mais l'image de son visage avait hanté sa rétine dans l'espoir de rapidement avoir la chance de passer du temps avec lui.

Elle s'en voulut presque d'avoir autant dormi ce matin, et de n'avoir pu le voir avant qu'il n'ait à quitter sa chambre.  Timidement, elle glissa ses doigts entre les siens, et les serra comme pour s'assurer qu'il ne disparaîtrait plus jamais ! Son regard clair s'attacha à parcourir chaque trait de son faciès, et elle s'émerveilla de retrouver l'odeur envoûtante de sa peau.

"Ce palais est si grand... j'ai peur de m'y perdre. Mais les plats que j'ai goûtés étaient... Oh Serenos, c'était délicieux ! Ces épices sont si étranges, oh ! Et j'ai goûter un sorbet aux oranges, c'était la meilleure chose que j'ai jamais mangé, si froid !" Elle frissonna encore à y songer, mais affichait un visage surexcité d'un enfant.

Elle écarquilla alors les yeux avec empressement et enchaîna immédiatement.

"Oh ! Et je sais danser Sire !" Alecto calma son enthousiasme avec une moue désolée. "Enfin, je... un peu."

Elle se redressa avec une petite grimace douloureuse, la peau brûlée à la cire la tirant dans ces mouvements, mais n'y faisant pas attention. Complètement debout, elle le regarda en contre-bas, et tendit la main, le visage rayonnant.

"Je vais vous montrer." Et rectifia en rougissant. "Euh... s'il vous plait que je vous le démontre, bien sûr."

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: jeudi 04 juin 2020, 00:30:34 »
La danse était un art qui nécessitait grâce et tempo, deux qualités qu'Alecto ne possédait pas, et n'avait jamais appris. C'était notamment inutile au Monastère, et personne n'avait jamais jugé bon d'enseigner à une esclave comment suivre un rythme et exécuter des pas sur une mélodie.

La musique qui résonnait dans la petite salle était étonnante et entraînante, et Alecto y mit une bonne volonté persévérante. Elle voulait que Son Roi soit fière d'elle, et surtout, ne pas lui faire honte lors du bal... Elle craignait que tous les regards soient tournés vers ce nouveau couple. Et si elle lui marchait sur les pieds ? Et s'ils tombaient ?
Elle avait plusieurs fois entraîné son fils dans sa chute maladroite, étant gauche de nature, et souvent intimidée par le contact rapproché.

Mais à chaque échec, la Compagne Royale se relevait, malgré les bleus ou les courbatures. Elle fit preuve d'une détermination sans faille, et aurait été prête à s'entraîner, sans manger ou dormir, jusqu'à maîtriser au moins les bases, et ne pas couvrir de honte son bien aimé Monarque.

L'attitude du Prince était en tout point exemplaire, et Alecto songea que Serenos pouvait être extrêmement fier de son fils cadet. Elle ne put s'empêcher de se dire, pendant qu'il redoublait de pédagogie pour lui enseigner comment se comporter correctement, et lui donner les bases du protocole, qu'il ferait sans doute un très bon roi. De son point de vue, toujours.

Elle rougissait à chaque fois qu'il usait de titre et d’appellation pour la nommer. C'était comme prononcer le prénom de Serenos, pour Alecto : c'était compliqué, et presque incongru... Elle espérait réussir à se contenir et ne pas trembler face à la Cour, au bal mais... Rien que d'y penser, elle frémissait d'angoisse.

Cependant, lorsque le fils évoqua le Roi, la Compagne se sentit davantage en possession de ses moyens. Passer autant de temps sans le voir l'avait peiné, elle devait l'avouer, mais elle avait eu trop peur de poser des questions idiotes, ou impolies, se contentant d'attendre, avec impatience certes, que le Souverain des Trois Royaumes soit de nouveau disponible pour elle. La perspective de le retrouver illumina son visage d'une aura de contentement, et d'émotion.

"Oh... Oui ! Avec plaisir !" Elle avait parlé avec un peu trop d'enthousiasme et pinça les lèvres. "Je veux dire... euh... S'il vous plait, Majesté."

Elle se frotta la hanche, qui avait plusieurs fois embrassé le parquet, dans leurs chutes répétées, et suivit Aldericht en trottinant presque. Elle avait hâte de lui montrer ses progrès en danse, et le complimenter pour la si bonne éducation qu'il avait donné à son second fils. Cependant, une question lui brûlait les lèvres, et elle ne put s'empêcher de la lui poser, pendant qu'ils marchaient.

"Excusez ma curiosité, Prince Aldericht mais... Quel genre de père est le Roi ?" Mais cette interrogation en entraînaient mille autres, qu'elle essaya de contenir.

"Quels sont ses goûts ? Si... s'il me venait l'envie de lui faire un présent... vous... vous voyez ?" Rougit-elle alors, gênée de devoir avouer son souhait de témoigner au Monarque son affection par un cadeau. "Un Roi possède tout ce qu'il veut..." Murmura Alecto, avec une moue déçue. Quoi qu'elle choisisse, il lui semblait que Serenos aurait déjà cent objets identiques, et de bien meilleure facture que ce qu'elle pourrait espérer acheter, ou plutôt, troquer dans son cas, puisqu'en tant qu'Esclave, elle n'avait jamais gagné une seule piécette.

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: mercredi 03 juin 2020, 20:58:38 »
Elle nota mentalement les informations sur Patience, soucieuse de cette femme qui était visiblement jalouse d'elle... Cela lui sembla étrange. Elle était jeune, élégante, elle avait le port noble... Mais Serenos ne l'avait pas accepté dans son lit. Il lui sembla plus attirant de s'ébattre avec une femme ayant le caractère sulfureux de Patience, que se voir frustré par les valeurs pieuses qu'il rejetait, comme elle.

Cependant, le coeur avait ses raisons... Elle ne doutait pas des sentiments d'affection que lui vouaient le Roi, mais ne tirait de cela aucune vanité, aucun orgueil. Elle ne jugeait pas cette femme qui rêvait d'une meilleure condition, et voulait prendre sa revanche sur la vie. Vis à vis du Prince, comme de la Compagne Royale, c'était cette femme qui était le plus à plaindre, assurément. Elle vivait dans la rancœur et la haine.

Le détails de la fratrie fut compliqué à saisir dans son intégralité. C'était dense, pour elle, elle devait apprendre beaucoup de choses, de noms aussi, en si peu de temps... Et si elle faisait une erreur de prénom ? Ou un scandale diplomatique ? Une erreur d'étiquette ? Tout ceci était très difficile à gérer, des sentiments contraires l'assaillaient. L'Esclave avait tantôt envie de fuir, tantôt de se cacher sous un lit, et tantôt d'affronter tout ceci pour rendre fier son Roi. Et le Prince, également. Il lui semblait important, désormais qu'elle le connaissait un peu, de ne pas le décevoir non plus.

Le passage sur sa demi-sieur la fit frémir, et encore une fois, ses émotions s'exprimèrent par des larmes qui montèrent à ses yeux clairs. Aldericht lui avoua qu'il espérait qu'elle puisse venir en aide à Laurianne, et immédiatement, Alecto acquiesça, vivement. Elle était prise d'une puissante compassion pour cette jeune femme, bien qu'elle l'effraie, à vrai dire, sans doute à cause de cette liberté sexuelle qu'elle devait déployer. Elle ignorait comment elle pourrait apaiser son âme, et d'autant plus si la fille bâtarde de Serenos refusait de lié contact avec quelqu'un avant de la posséder intimement. Confuse, elle se devait cependant d'essayer de l'aider, déclara, avec une conviction propre aux religieuses.

"Je vous en donne ma parole, Votre Altesse."

Mais vint alors les explications quant au bal en son honneur. Elle s'immobilisa en entendant ces détails, prise de panique. Son regard chercha à droite et à gauche une échappatoire, même si était hors de question qu'elle quitte son Roi. C'était un réflexe. Alecto devint blême, et balbutia.

"D... Danser ?" Elle savait très bien rester assise, discrète, presqu'invisible, aux côtés des grands de ce monde. Elle ferait une très plaisante tapisserie, un charmant pot de fleur qui décore agréablement et met en valeur un bel homme. Elle avait été rassurée de n'avoir pas à déclamer de discours mais...

"Je ... euh. Hé bien. Non. C'est que... Je n'ai jamais eu... Jamais eu vraiment à le faire." Qui aurait appris à danser à une Esclave ? Elle savait servir les boissons, verser le vin avec élégance, proposer des collations, s'incliner devant chacun des invités illustres d'une grande maison. Elle savait se taire et ne jamais s'opposer lorsqu'un invité libidineux la tripote, ou acquiescer docilement quand on lui ordonne de retirer ses vêtements et de servir de tabouret... Mais... Mais danser ?!

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Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: mercredi 03 juin 2020, 20:41:02 »
Yazill parlait oui, mais les tympans d'Alecto était masqués par du coton et cela résonnait bizarrement à son oreille. Elle s'était bien sentie roulée, oui, c'est vrai, mais tout était assez flou et cela vrombissait dans sa rétine. Le visage de son Invité au dessus du sien la fit prendre conscience qu'ils avaient dû changer de position, et à cet instant, elle sentit d'un coup le corps nu et impatient palpiter sur elle.

Elle battait des paupières un peu ahurie, ses pensées coupables ayant été assommées, et mettant du temps à reprendre le contrôle de son esprit. C'était peine perdue pour son corps, cependant, et avec sa respiration saccadée, Alecto se laissait dévorer des baisers affamés de son amant. La sueur perlait à son front et collait quelques petites mèches sur ses tempes, alors que son regard hagard et translucide observait les yeux de chat, et qu'elle comprenait de mieux en mieux les sons qui sortaient de sa bouche, entre deux ronronnements insatiables. Il a un regard d'un de ses clients, celui qui vient chaque semaine, et dont elle n'arrive pas à se souvenir le nom dans ces conditions s'étourdissement... Mais chaque semaine il boit une liqueur de fruits, en admirant une des Filles qui besogne à l'Auberge, et qui jamais ne s'arrête sur lui. Il la regarde comme s'il avait faim de sa peau, comme un assoiffé voit se dessiner les contours d'un oasis.

L'Esclave semble un peu attendrie par sa réflexion, et lui souffle, comme si elle était ivre.

"Vous n'connaissez pas grand chose de Dieu, hein, Messire Yazill..." Elle souriait presque, mais le bout de ses doigts sur ses seins la rendent toujours aussi frémissante, lui interdisant de réfléchir correctement. Son corps moite au dessous du Métamorphe, Alecto le sent pesant et est désarçonnée de le savoir encore boulimique de désir.

En baissant ses yeux clairs embués, elle semble immobilisée à la vue de son sexe érigé et battant. Alecto sait qu'elle devait donner l'ordre à ses jambes de se resserrer, mais contre sa volonté, elle sent ses cuisses s'écarter et entourer le bassin de Yazill, et ses talons, les traîtres ! appuyer contre ses fesses musclées pour l'approcher de son antre.

Les baisers du Matou redoublent de gloutonnerie et elle s'essaye à le lui rendre, comme s'il s'agissait d'un plus agréable "merci" que n'importe quel mot, la pulpe généreuse de sa bouche glissant sur la sienne et sa langue timide qui le remercie en valsant avec la sienne. A constater la réaction du Voyageur Solitaire, Alecto comprend qu'il apprécie son audace et rougit, mais une part d'elle en est ravie... Après tout, elle veut lui faire plaisir, le soutenir, l'aider... Il n'y a pas plus agréable qu'offrir la charité. Non ?

Ses cuisses béantes épousent sans souplesse de bassin de Yazill, et malgré tous les ordres qu'elle peut donner, ses fesses se contractent pour relever les hanches, appelant à elle, en elle, le membre dur et brûlant.

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: mercredi 03 juin 2020, 19:00:26 »
Marcher aux côtés du Prince la mettait, sans se l'expliquer, de plus en plus en joie. Sa compagnie était agréable et égale, elle percevait une régularité appréciée dans sa voix, et lorsqu'il s'excusa, Alecto lui sourit, comme s'il pouvait percevoir la douceur sur son visage.

"Vous ne m'avez pas offensée, Votre Altesse, et je vous donne mon Pardon s'il est nécessaire à votre sérénité." Souffla-t-elle pour lui répondre, comprenant peu à peu pourquoi toutes les femmes qu'ils croisaient tombaient en pâmoison devant ce Prince humble et doux. Par rapport à son père, il devait sembler plus facile à vivre à ces dames, et moins bourru peut-être... Alecto n'avait pas vu énormément de mauvais côtés à Serenos, et songeait qu'il était incapable de mauvaises actions, mais Aldericht pouvait assurément faire chavirer le cœur des jeunes filles.

Lorsqu'il lui conta son passé, la Compagne Royale frémit de compassion... Elle trouva cette histoire si horrible que les larmes lui vinrent immédiatement, totalement touchée par l'horreur de cette trahison familiale. Comment pouvait-on ordonner la mutilation d'enfants ? Malheureusement, la réponse était amère... De la même manière que l'on pouvait brûler et violenter un esclave...

Ce fut également la première fois qu'elle eut des informations sur la défunte Reine, dont Serenos évitait de parler... Sans savoir vraiment pourquoi, sa gorge se serra, à l'idée de la profonde peine dans laquelle son Roi devait avoir plongé à la mort de son épouse. Il était évident qu'il lui portait un amour important, puisqu'il ne voulait pas lui en parler. Elle essuya ses yeux d'un revers de main, en silence, et se reprit pour éviter de faire offense au Prince avec ses jérémiades.

Alecto allait lui présenter des condoléances émues, confuse, quand ils furent arrêtés par une femme qui, immédiatement, l’impressionna et l'intimida énormément. Son ton siffla à ses oreilles, et elle resta bouche-bée par cet échange, alors que son premier réflexe avait été de s'incliner face à elle, oubliant son rang. La Compagne fut incapable de parler, les mots étaient bloqués dans sa gorge, coupés par le venin de cette Patience qui l'insultait.

Ce qu'elle redoutait arrivait... Elle ne serait pas acceptée, elle en était certaine... Toute l'affection du Roi n'y ferait rien. Il pourrait taper du poing sur la table, mais on ne pouvait pas forcer la Cour à l'aimer. Et si d'autres Patience s'en prenait au Monarque, ou au Prince, à cause d'elle ? Par sa faute, par sa seule présence aux cotés de Serenos, Aldericht avait été giflé.

Elle aurait dû intervenir. Lui hurler qu'elle n'avait pas le droit de lever la main sur un Prince de Sang ! Mais elle était restée proscrite, les épaules voûtées, le regard fixement soudé sur le sol en signe de soumission. Cette attitude devenue naturelle lorsqu'on la réprimandait. L'instinct de survie. Ne pas parler. Ne pas bouger. Ne pas respirer. Et prier. Alors que cette Dame était raccompagnée vers la sortie, Alecto était trop sous le choc pour faire un geste et s'essuyer le visage. Le fils de Serenos, lui, devait savoir à quoi s'attendre, et s'occupa d'elle avec altruisme, visiblement désolé de la situation.

L'eau fraîche sur sa peau la fit sursauter et s'éveiller. Elle leva immédiatement une main pour saisir le médaillon offert par Son Roi, et posa la seconde sur la marque rouge de la joue d'Aldericht. La Compagne Royale ne donnait pas grand cas de ce qui lui était arrivée personnellement, toutes ses inquiétudes étaient tournées vers l'Héritier Royal, et par extension, le Souverain.

"Oh mon Dieu..." S’apitoya-t-elle. "Je suis désolée, tellement désolée... Je... Vous avez été frappé par ma faute. Vous n'avez rien ? Cela fait mal ?" S'inquiéta la jeune femme avec effroi.

Et dire que cette personne serait, si elle avait bien compris, bientôt la belle-soeur d'Aldericht. Aurait-il à souffrir de cette situation, encore, lorsque cela serait le cas ? Elle avait été capable de violenter un Prince, un Aveugle qui plus est. Alecto ferma les yeux en cherchant à se calmer dans une prière qu'elle souffla à peine, mais que des oreilles plus aiguisées sauraient entendre involontairement.

"Ô Seigneur, avec Ton aide, je veux m’exercer à la douceur dans les rencontres et les contrariétés quotidiennes. Dès que je m’apercevrai que la colère s’allume en moi, je recueillerai mes forces, non avec violence, mais doucement, et je chercherai à rétablir mon cœur dans la Paix. Sachant que je ne peux rien seul, je prendrai soin de T’appeler au secours, comme le firent les Apôtres ballottés par la mer en furie. Enseigne-moi à être doux avec tous, même avec ceux qui m’offensent ou me sont opposés, et jusqu’avec moi-même, ne m’accablant pas à cause de mes défauts. Quand je tomberai, malgré mes efforts, je me reprendrai doucement. Relevons-nous et quittons cette fosse pour toujours. Recourons à la Miséricorde de Dieu, elle nous viendra en aide."

Elle retira sa main, rougissant un peu d'avoir osé toucher le Prince, devenue plus sereine en observant son visage. Avec une extrême délicatesse dans la voix, elle s'exprima posément.

"Son cœur est plein de jalousie et d'orgueil, elle se nourrit de ténèbres, mais un jour, elle verra la Lumière en son âme."

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: mercredi 03 juin 2020, 15:18:24 »
Cela fait beaucoup d'informations pour une si petite cervelle. La description du Festival des Morts lui fit froid dans le dos, mais une cérémonie d'hommage aux défunts lui sembla être un acte de recueillement juste, et nécessaire... Quant à un bal, en son honneur, ce fut une terrifiante nouvelle. Que faisait-on dans un bal ? Comment devrait-elle se comporter ? Elle espérait ne pas avoir à parler à la Cour, elle qui admirait les Héraults clamant les nouvelles sur la place du Marché, lorsqu'elle tirait le chariot trop lourd de Thiana Gian pour rapporter les provisions...

Ecoutant Albericht avec attention, alors qu'il lui parlait de ce qu'il percevait d'elle et discourait sur la Foi et la théologie de l'Ordre, Alecto ne le coupa en rien, et hocha la tête docilement. Depuis toujours, elle avait l'habitude que l'on pense à sa place, que l'on déclare savoir mieux qu'elle de quoi elle était constituée, et cela ne la choquait même pas.

Se retrouver dans la petite Chapelle la fit cependant se calmer, mais était perturbée de prier à côté du fils de Serenos. Passée cette impression, elle se laissa rapidement totalement absorbée par ses prières, louant intérieurement, avec une puissante dévotion sans borne, le Tout-Puissant d'avoir orchestré sa rencontre avec son Roi si précieux, l'implorant de le protéger et, timidement même dans sa complainte interne, lui demandant de lui adresser des signes, de lui montrer la voie, celle de l'Amour raisonnable mais juste, qui saura satisfaire le monarque.

En présence d'un tiers, loin de n'être qu'en tête à tête avec son Dieu, la Compagne savait qu'elle ne pourrait procéder au Chemin de Rédemption, alors qu'elle en ressentait un puissant besoin. La veille, elle avait poussé Serenos à bout, lui avait crié au visage, et lui avait refusé son corps. Elle l'avait frustré, et pensait-elle, agacé, blessé, déçu et mille autres affreux sentiments dont elle se sentait coupable. L'Esclave ressentait une inexplicable envie d'expier cette faute, de souffrir physiquement des peines qu'elle causait, ou qu'elle croyait causer.

Cependant, c'était un acte entre Dieu et elle, qui ne devait être accompli qu'en privé. Elle se retint, avec maîtrise, visiblement habituée, et résignée.

En sortant, elle prit la remarque du Prince comme un humble compliment, et inclina la tête, touchée.

"Je vous remercie, Votre Altesse."

Cependant, il était encore temps de marcher, et ils reprirent leur déambulation dans les couloirs de la forteresse, immense pour Alecto. Elle épousait certaines de ses idées, et sourit quand il évoqua les grandioses cathédrales, lui rappelant son Temple et même, son modeste monastère. Oh, il n'était pas du tout élégant et travaillé mais... C'était sa Maison.

Les minauderies des servantes, lorsqu'ils entrèrent dans cette pièce où des dizaines de délicieuses effluves se mélangeaient, eurent toute l'attention de la Compagne Royale, et elle observa ce qui se joua devant elle, et les échanges entre les cuisinières et le Prince, toutes soucieuses d'être en meilleure place que leur voisine. Se battaient-elle uniquement pour leurs plats ? Alecto cilla, et essaya de retenir un petit sourire curieux...

Lorsqu'elles s'inclinèrent toutes devant elle, la jeune femme frémit et commença à paniquer. Qu'était-elle censée faire dans ces cas là ? Leur dire de se relever ? Profondément mal à l'aise d'être à cette place, alors que la veille encore, elle s'agenouillait, front contre le sol, face à quiconque.

Étrangement, sans qu'elle puisse l'expliquer, Alecto se sentait cependant moins anxieuse en présence du Prince. Son aura de sagesse sereine devait sans doute déteindre sur elle, songea-t-elle. Et la petite cuisinière qui l'implora de goûter sa création finit totalement par faire disparaître sa crainte. Instinctivement, la Compagne du Roi s'accroupit à sa hauteur, pour lui parler face à son visage, mais elle avait déjà filé se cacher.

L'ancienne Esclave sourit avec tendresse, un peu gênée de l'effet qu'elle faisait.

"Je suis impatiente de goûter un morceau de chacune de tes quiches... Ça sent très bon." Elles l'ignoraient, bien sûr, mais Alecto ne serait pas une Compagne hypocrite, cela pouvait surement se déceler à voir son attitude. Incapable de mentir, et malgré le copieux repas servi dans la chambre du Roi, les parfums des plats lui donnaient l'eau à la bouche.

"Tout à l'air si bon... Vous êtes douées, Mesdames... Je suis impressionnée." Elle l'était d'autant plus qu'elle se rendait compte que ces mets avaient été concoctés à son attention, pour un événement donné en son honneur. Inconsciemment, elle se mit à rougir... "Je... je ne mérite pas autant..." Murmura-t-elle en se redressant, penaude.

Elle se laissa conduire à table où on lui servit de petits morceaux des diverses recettes préparées pour l'occasion, et souffrit alors de ne pouvoir se référer aux regards du Prince aveugle. Elle aurait bien besoin d'indices ou d'indications afin de savoir comment se comporter. A chaque bouchée, Alecto répondait avec franchise, s'émerveillant sans cesse. La cuisine de Meisa était beaucoup plus épicée et parfumée que ce qu'elle avait connu, ou préparé elle-même. De nouveaux goûts flattaient son palais et elle ne pouvait que complimenter, à chaque part, les cuisinières respectives.

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Place publique / Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]
« le: mercredi 03 juin 2020, 14:10:57 »
Quelle déloyauté que de quémander sa pitié ! Elle qui déjà essaye de contenir enfermé l'intense plaisir qui irradie son corps, qui confond les mots de ses prières internes tant elle est chahutée, voici qu'il fait appel à sa pitié... Cependant, son émoi grandissant ne vient pas que de ce mot, les doigts de Yazill avaient retrouvés le chemin de sa poitrine, elle sentait sur ses tétons la pulpe de son pouce glisser, les titillant avec ardeur. Quel indigne coup bas !

Elle tenait bon, elle allait réussir à respirer calmement et garder la tête froide, reprendre un rythme cardiaque classique. Elle se leurrait. Totalement.

Les caresses conjuguées de ses mains et de sa langue mirent un temps infiniment court à donner leur effet, alors qu'elle avait réussi à lutter pendant un bon moment avant cela. Lamentablement, elle constatait que ses hanches ondulaient de plus en plus vite, qu'elle se cambrait pour guider la langue du Malicieux Voyageur en elle. Et qu'une onde de choc s'annonçait en faisant fourmiller ses muscles. Alecto assistait, impuissante, à la débâcle de ses barrières et tenta, dans un dernier sacrifice, de reprendre le contrôle en serrant la mâchoire.

Tout son corps se contracta d'un coup, elle serra les cuisses autour du visage de Yazill, et elle se fit submergée par une vague extatique qui la fit lâcher un gémissement entre ses dents, qu'elle ne put retenir, et se transforma en râle tremblant. C'était trop pour elle. Ne sachant absolument pas comment gérer cette sensation aussi puissante, et inédite, elle plaqua sa main contre sa bouche pour s'empêcher d'émettre davantage de vocalises, n'osant pas bouger.

Cependant, le bas de son corps, lui, frémissait comme électrisé, à un rythme parfaitement irrégulier, se donnant sans retenue à cet apothéose que ne put que déguster le Matou coincée sous elle.

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Les contrées du Chaos / Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]
« le: mercredi 03 juin 2020, 10:24:19 »
Il avait disparu.
Dans son sommeil, elle avait dû lâcher sa main et... Comme elle le craignait, Serenos n'était plus là. Mais fort heureusement elle avait été accueillie immédiatement par le dynamisme jovial des deux servantes et alors le tourbillon de leurs préparations l'avait entraînée sans qu'elle ne puisse penser à autre chose.

Son premier repas royal la laissa dans un état d'émerveillement. Non pas qu'elle ne mangeait pas à sa faim à l'Auberge, ses années de famine étaient derrière elle fort heureusement, mais la profusion et la qualité des mets furent un délice qu'elle n'avait jamais goûté avant. Cependant, le relevé des dernières nouvelles fut fastidieux, alors qu'elle croquait dans ses tartines, le trop plein d'informations lui fit tourner la tête. Comment faisaient-elles pour réussir à retenir tous ces noms ?!

Une fois habillée, se sentant encore étrange dans ces atours de Meisa, Alecto se retrouva face à un jeune homme mystérieux dont l'allure la fit frissonner, avant qu'elle ne ressente une très étonnante et apaisante sensation en fixant son regard vide. La Compagne fut immédiatement touchée par ce qui se dégageait de lui, et une sorte de pitié compatissante vint la cueillir. Elle cilla en lâchant un hoquet de surprise à ses mots.

"Une ... Une fête ?!"

Elle se reprit immédiatement dans un sursaut, et s'inclina dans un réflexe soumis.

"B... Bonjour votre Altesse. Merci de m'accompagner pour... euh... ma première journée." Elle prit sa main délicatement, intimidée, et la tête effectivement bourrée de questions sans réponses.

Ses pas accompagnèrent donc le Prince dans les couloirs, songeant qu'il s'agissait plutôt d'un labyrinthe, où elle ne réussissait pas encore à se repérer. Elle n'avait jamais, ceci dit, eu un sens de l'orientation très développé. Comment ferait-elle pour ne pas se perdre ? Un instant, la Domestique crut repasser par un corridor menant à la petite Chapelle, mais elle n'en était pas certaine.

L'homme à côté d'elle était donc un des fils de Serenos. Alecto se sentait un intimidée de rencontrer les enfants du Roi, même si elle avait dû se faire à cette idée. Comment cette cécité lui était-elle arrivée ? Naturellement, elle ne parlerait pas de cela. Après une marche en silence, elle prit son courage à deux mains et inspira.

"Il va vraiment y avoir une ... une fête en mon honneur ? Qu'est-ce que c'est, le festival des morts ? Il a-t-il d'autres Compagnes Royales ? Je ne voudrais pas faire d'impair ... Et ..."

Pinçant les lèvres, elle essayait de faire attention où elle posait les pieds pour éviter de tomber, se sachant maladroite. Alecto avait également peur d’assommer de questions son guide, et fit une moue désolée, oubliant assurément qu'il ne la verrait pas.

"... Pensez-vous que je serai acceptée par votre Famille ? Je... je vous promets que je ne veux aucun mal au Roi votre Père." Ajouta la jeune femme un peu vite.

Une de ses plus grandes craintes était que les enfants et la Cour du Monarque la rejettent, et que ces tensions pénalisent Serenos, tout au mieux l'ennuient. Elle souffrirait à coup sûr de le voir regretter son geste, et pour tenter de se rassurer, sa petite main blanche vint caresser son médaillon en respirant lentement pour reprendre son calme. La présence d'Aldericht la rassura, également, sans qu'elle ne puisse expliquer pourquoi, et comment. Peut-être que cette allure encapuchonnée et sereine lui rappelait certains officiants du Temple ? Elle ne saurait le dire exactement.

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