Le quartier de la Toussaint / Re : Le chemin qui mène vers la gloire est semé de bassesse (PV Zack Arias)
« le: samedi 08 mai 2021, 17:21:50 »Le martelage écœurant reprend. Plus fort, plus intense. Je pousse un cri à chaque poussée, pouvant donner l'impression à ce fou que j'y prend du plaisir. Est-ce le cas ? Non je ne peux pas l'imaginer. Je m'y refuse catégoriquement. Mon esprit est plus fort que cette enveloppe charnelle, je n'ai pas le droit de me laisser aller.
Devant moi, a mes pieds, s'étend le gouffre sombre de la ville. Au loin des immeubles sont éclairés. Leurs lumières se superposent à mon reflet dans la vitre. La vue ce nos deux corps en plein ébat me donne la nausée, je détourne le regard. La seule chose qui me console est de me dire que mon appartement est plongé dans le noir. Qu'aucun spectateur ne sera donc témoin de ma déchéance.
Chacun de ses coups de rein puissant de mon assaillant me fait sauter en avant et se repercute dans la baie vitrée. Je finis par prendre peur qu'elle ne cède et que je ne finisse précipitée dans le vide, promise à une mort certaine une dizaine d'étages plus bas. Alors je profite du peu de liberté de mouvement qui m'est offerte pour changer de position, m'appuyer des avant bras sur la vitre. Espérer ainsi répartir le poids et éviter le drame.
Mon supplice continue ... jusqu'à ce que enfin il se retire de moi et me relâche. Jambes tremblantes, épuisée, je me laisse aller au sol.
Le bâillon est retiré. Juste le temps de reprendre mon souffle et de lancer entre deux halètements essoufflés "qu'est ce que vous voulez ?" "je peux vous offrir du pouvoir, ne faites pas ça !" ou encore "Je ne vous ai rien fait, pourquoi me faites vous du mal ??" Mes protestations, suppliques et protestations sont peine perdues. Elles se terminent par un " Non ne mhmmm !" alors que je suis de nouveau prise d'assaut. Souffle coupée, forcée d'accepter de nouveau ce corps étranger, dans ma bouche cette fois. L'odeur, la texture sont écœurantes. L'odeur m'envahit, j'en ai un haut le cœur.
Bien sûr l'idée de me défendre et mordre me traverse l'esprit, quitte à ce que ce soit la dernière chose que je fasse de ma vie. Mais non, mon existence est trop précieuse. Les humiliations aussi infâmes soient t'elles valent mieux qu'un monde amputé de Victoria Campbell. Alors je subis. Yeux fermés, je tiens bon. Quel autre choix ai-je ? Petit à petit je sens sa respiration s'accelerer, j'ai un instant de panique en devinant ce qui est sur le point de se passer. J'essaye de me reculer, d'oter ce corps intrusif de ma bouche mais il me retient, main sur l'arrière de la tête !
Et soudain, il se crispe, "met un râle. Simultanément, sur ma langue c'est l'explosion. Une matière visqueuse, collante, au goût âcre et salé m'envahit en longs jets puissants. J'ai un nouveau haut le coeur mais n'ai pas le choix que de tenter de l'avaler. De longues coulures indistinctes s'échappent pourtant de mes lèvres et coulent le long de mon menton, se mélangeant à ma salive et à mes larmes et viennent tracer de longs sillons jusqu'à ma poitrine. Il se retire enfin. Un long filet épais et scintillant relie mes lèvres au bout palpitant de son gland. Il s'essuie sans vergogne sur moi, venant me souiller encore davantage.
Il aurait pu se rhabiller. Quitter mon logement ainsi, me laissant seule et souillée. Mais non, visiblement ce qu'il a eu ne lui suffit pas. Il m'attrape et m'entraine rudement jusqu'à la salle de bain. Il me jette sans vergogne vers la grande baignoire remplie. Un baquet d'eau d'une taille prodigieuse, bien trop large pour une seule personne. J'y trébuche et me retrouve précipitée dedans, les quatre fers en l'air. Tête plongée sous l'eau, je lutte un instant pour refaire surface et retrouver de l'air.
Négocier ? Le convaincre ... ? Non ... C'est peine perdu. Je suis lucide c'est terminé. Ca me semblerait dérisoire. Je n'ai plus rien à offrir. Si ce n'est une complaisance de façade pour tenter d'atténuer mes tourments.
- Vous ... avez gagné ... je ferai ce que vous voulez ... Mais pas ca, s'il vous plait.
La honte et la colère me submerge face à cette reddition. Je m'écoeure moi même. Détournant le regard, rouge de honte, je passe de l'eau sur mon visage pour ôter de ma peau les horribles fluides qui l'avaient souillée.
Et lentement, à contrecœur, j'accepte d'écarter lentement les cuisses, marquant physiquement ma reddition.
Ce qui suivra sera tout sauf agréable, mais face à deux maux il faut parfois savoir choisir le moindre.